Un manteau nommé désir

Un manteau nommé désir

Il est de projets qui nous subjuguent et nous font rêver.. Ce manteau en fait absolument partie. Du patron jusqu’au choix des tissus tout n’a été que purs bonheur et désirs!! Même la recherche de patrons a rapidement abouti. J’ai pris mon temps pour coudre ce manteau, étape par étape, et pour résoudre les complexités du montage. Comme toujours les instructions de la revue n’ont pas été nécessairement suivies, je préfère de loin les techniques de Marie, en particulier de finitions et pour la doublure.

L’originalité du patron

Ce modèle est issu de la revue Burda Style n° 47 de novembre 2003, (n° 120). Il s’agit d’un modèle très inspiré des années soixante, assez ajusté et de forme trapèze. Il est agrémenté de très belles découpes arrondies sur le devant et sur le dos. Il est fermé par un long zip donc pas de problème de boutonnières !!! Mais c’est dommage, parce que je n’ai pas eu à chercher de boutons. Bon j’avoue que j’ai quand même regardé dans le stock de boutons anciens et que j’en ai trouvé, même si je ne les ai pas utilisés !! Le manteau est assez court puisqu’il arrive aux genoux. Les lignes superposées de surpiqûres sur le bas du montant ainsi que sur le col ajoutent encore un petit plus indéniable.

# Manteau Burda Style n° 47, novembre 2003

Ce modèle requiert avant tout beaucoup de minutie en termes d’assemblage puisque tout doit parfaitement correspondre de part et d’autre (sur le dos et sur le devant), sans parler des surpiqûres. Il comprend au total 16 pièces (et autant pour la doublure), ce qui accroît sa technicité.

Après avoir décalqué les tailles 36 et 38, j’ai finalement opté pour le 38. Il y avait en fait peu de différence entre les deux tailles. J’ai préféré jouer la sécurité, le modèle étant assez ajusté au niveau des épaules. L’emplacement de la taille, le tour de poitrine et de carrure ont été vérifiés au préalable et n’ont pas subi de modification. La longueur totale est aussi un point important du fait de la forme du manteau et de la fermeture à glissière. Pour mon modeste 1,60m je n’ai pas rajouté de marge de couture sur la longueur mais j’ai pris 4 cm d’ourlet sur le patron initial. Je n’ai rien changé d’autre sur le patron.

Les tissus et les fournitures

J’avais eu un coup de cœur pour un lainage disponible au Fil amant. Malheureusement, il est assez mou pour supporter correctement un zip. Mais surtout il est plein de couleurs et de motifs donc pas très adapté à ce modèle. Je n’ai pas encore renoncé à acheter ce tissu si je lui trouve un modèle approprié. Fanfreluche a également jeté son dévolu sur ce tissu et est en train de se coudre une superbe veste dans ce tissu, que vous verrez très certainement prochainement.

Pour mon manteau il fallait un tissu uni (comme sur le modèle) pour bien faire ressortir les découpes. J’ai fondu pour un superbe lainage gris très clair, presque blanc. Dans la foulée, Marie a commandé du fil cordonnet gris clair, ton sur ton, ainsi qu’un zip séparable gris pâle de la longueur requise. Restait à trouver le tissu de doublure. Elle m’a sorti tous ses rouleaux de doublure mais rien ne me tapait dans l’œil. Faut dire que je voulais une doublure assez épaisse, comme celle de mon premier manteau, qui ne froisse pas trop et de surcroit soit assez fun.. Beaucoup de critères en somme !! J’étais sur le point de me laisser tenter par une doublure ancienne en sergé d’un beau gris foncé quand une copine du cours a lâché c’est un peu triste tout ca.. Et là, Marie a eu le déclic !! Elle m’a sorti deux coupons de coton ciré (ancien) avec des motifs et des couleurs à tomber !!! J’ai eu un véritable coup de foudre pour ce tissu. Il ne lui manque qu’un peu de fluidité mais j’y reviendrai. J’ai pris les deux coupons. Un seul aurait suffi mais j’ai des plans dont je reparlerai plus tard, du moins j’espère !!

Pour donner du gonflant aux surpiqûres de l’ourlet et du col, il est préconisé d’utiliser un « entoilage volumineux » H630 de la marque Vlieseline. J’ai choisi de l’utiliser sur tout le manteau pour gagner en chaleur, sauf sur les manches (et bien m’en a pris !). Dans la revue, il est également préconisé de mettre des épaulettes. Je n’étais pas très partante mais elles se sont avérées nécessaires par la suite.

Le montage du manteau

J’ai commencé par entoiler toutes les pièces du manteau, à l’exception des manches. L’entoilage a été un peu récalcitrant à la pose. L’avantage de cet entoilage c’est que j’ai pu marquer au crayon toutes les marges de couture et repères, en particulier pour les arrondis. Cela m’a permis un travail plus « cartésien » et serein.

Les arrondis se sont bien comportés dans ce lainage. J’ai fait un bâti main pour les coutures en arrondis et les manches, en veillant bien aux dimensions et raccords droite/ gauche. Tout s’est parfaitement emboité. Pour les coutures droites, je me suis contenté d’un bâti machine plus rapide. Une seule retouche a été apportée sur les manches pour résorber un excédent de tissu sur les bras. Vous pourrez noter que je n’ai rien surjeté.. Oui ça m’a coûté mais j’avais promis d’éviter les surjets inutiles ou invisibles !!!

# Manteau Burda Style n° 47, novembre 2003

J’ai également monté les poches. Sur cette question j’ai pas mal ronchonné parce que les poches ne sont pas prises dans la couture de côté mais entre la partie arrondie et la pièce de côté. En raison du zip, elles sont assez petites et peu pratiques. Au bout du compte, je suis bien d’accord sur leur positionnement. Je me suis plantée dans les surpiqûres au niveau des poches ce qui a abouti à un petit bourrelet. Il aurait fallu ne prendre qu’une marge de couture au niveau de poches. J’ai hésité à tout défaire y compris les surpiqûres, mais le mieux étant l’ennemi du bien (nouvel adage à la couture !) j’ai laissé en l’état.

# Manteau Burda Style n° 47, novembre 2003

Après la couture définitive des pièces du manteau, Marie m’a fait ressayer le manteau pour vérifier l’ourlet à l’arrondisseur. Cette opération était une étape préalable à la pose du zip. Le résultat a été plus que surprenant, il a fallu recouper parfois de manière assez substantielle. Pour éviter de perdre trop dans la longueur, j’ai fait au point de chausson un ourlet à 3 cm au lieu des 4 prévus initialement. Cette longueur modifiée ne correspondait plus à celle du zip qu’il faudrait alors recouper en haut.

Les surpiqûres

A ce stade, il a fallu se lancer dans la série de surpiqûres sur le bas du manteau. La première surpiqûre est située à 1 cm au-dessus de la couture d’ourlet, ce qui m’a permis de me servir des repères sur la machine à coudre. Impossible de tracer quoi que ce soit sur le manteau et je craignais que la craie ne s’efface pas complètement.

# Manteau Burda Style n° 47, novembre 2003

J’ai fait plusieurs tests à la maison mais ma machine faisait un vilain point, malgré une aiguille top stitch. Je l’ai emmenée en cours pour vérifier les réglages. Au bout du compte, je suis restée sur le réglage standard de la machine et avec du cordonnet dans le fil de canette. Pour moi le cordonnet ne se mettait pas dans la canette mais je dois reconnaître que cela fonctionne super bien. Avec un fil de bâti j’ai marqué de part et d’autre les points de départ et d’arrivée des lignes de surpiqûres (ou ceinture et bretelles comme disent les Anglais !). J’ai fait les surpiqûres suivantes en alignant le pied de biche sur la ligne de couture précédente. La couleur ton sur ton pardonne les écarts mais au bout d’un moment j’ai eu du mal à les repérer et à les suivre !! Vu que la longueur du manteau avait été réduite et pour conserver l’harmonie des proportions, je n’ai fait « que » 16 sur les 20 surpiqûres prévues par le modèle. A raison de 3 surpiqûres par canette, faites le calcul!!!

Le col et le zip

L’étape suivante a été le col, sans grande difficulté et suivant les techniques habituelles. Un des col (extérieur) a été entoilé avec le même thermocollant. Je l’ai assemblé en partie (sur le début) aux parementures. Une fois le col assemblé, j’ai épinglé le zip de part et d’autre. Marie m’a fait mesurer au préalable le zip et rajouter des repères au point des parties arrondies, pour que tout soit parfaitement ajusté de part et d’autre. Le montage du zip, quoiqu’en apnée s’est assez bien passé. J’ai ensuite bien repassé la parementure et épinglé dans la perspective de la surpiqûre finale. Tout collait parfaitement. Ensuite il y a un petit décalage qui est apparu tout en haut du col, probablement la fermeture à glissière a été un peu tirée et décalée par les surpiqûres. Impossible de défaire et trop risqué vu que le zip avait été recoupé en haut.

Ce que je craignais le plus c’étaient les surpiqûres du col. Dans les instructions de la revue, cette étape ne devait intervenir qu’une fois les deux parties de col et le zip montés. J’avais envisagé de le faire uniquement sur le col extérieur et avant montage, histoire de me simplifier la vie mais Marie m’a plutôt conseillé de suivre les instructions, ceci afin que les surpiqûres suivent bien les arrondis du col. Là aussi j’ai bâti des repères à droite et à gauche. Mêmes réglages et opérations que pour le bas du manteau avec un changement cependant de la pression du pied du fait des épaisseurs. Ce n’est que cinq coutures et bien plus courtes mais j’avoue avoir bien transpiré !!! Ce n’est pas nickel droit, mais le mieux étant ….

# Manteau Burda Style n° 47, novembre 2003

J’ai rentré les fils de départ et de fin de couture en les passant entre les deux épaisseurs du col et en les ressortant sur l’envers avec une longue aiguille et j’ai recoupé l’excédent de fil. Pas possible de faire des points d’arrêts ou des nœuds. J’ai enfin fait les longues surpiqûres verticales du zip depuis la première du col et la dernière surpiqûres horizontales avant l’ourlet.

La doublure

A ce stade, on se dit toujours qu’on voit la lumière au bout du tunnel même s’il reste encore pas mal de boulot!! J’ai assemblé les pièces du dos et du devant à la machine à coudre, en rajoutant un petit pli d’aisance au milieu dos (curieusement non prévu par la revue). Là j’ai un autre reproche à faire à la revue. Les pièces de doublure ne sont pas dessinées, il est simplement dit de reprendre telles et telles pièces moins telles et telles pièce (parementures). Compte tenu des formes imbriquées, j’aurais apprécié des pièces déjà patronnées et j’avoue que j’ai eu quelques difficultés à les redessiner. Vu la rigidité du tissu de doublure, j’ai bien galéré sur les arrondis. Ensuite j’ai épinglé le tout sur le mannequin du cours.

Après c’est un long travail à la main de couture au point glissé presque invisible. Avec une bonne musique, ça va tout seul. Sur ce coup là mes potes habituels de Massive Attack (et toute la B.O de la série fétiche Luther) ainsi que les albums de James Blake et m’ont bien épaulé. Les manches sont ensuite épinglées sur la doublure et cousues à la main. Ça c’est nettement moins fun, je dois l’admettre. Et voilà le travail!! Il en jette cet envers, vous en conviendrez comme quoi.. Mon mec m’a même demandé si je ne devrais pas porter le manteau à l’envers…. mmmm..

Le manteau porté

Du fait de mon choix de doublure, ça manque de glissant. Mais c’est un choix que j’assume entièrement parce que j’adore cette doublure. Au niveau de la carrure, et bien on est bien ajusté!! Et on sait depuis le temps que « la dame elle n’aime pas être serrée »!! Adieu gros pull ou gilet.. par contre avec une simple robe ça passe sans problème. Alors c’est un manteau demi-saison, ou d’hiver avec le gilet dans le sac (oui j’ai toujours de grands sacs à la Marie Poppins dans lesquels on peut rentrer toute une armada de choses!!). Du fait de l’entoilage il est assez lourd et devrait supporter des températures plus que fraiches.

Je ne l’ai porté à ce jour qu’une fois par une belle journée donc difficile encore de se rendre compte. Globalement les raccords et les lignes de surpiqûres tombent bien aussi bien devant que dans le dos..

Bon ça pique un peu les yeux entre la doublure et l’imprimé de la robe mais là encore les choix sont parfaitement assumés!! Cette robe fera peut-être l’objet d’un article groupé sur des robes en maille cousues entre-temps..

Et les petits détails..

Si vous êtes arrivées jusqu’ici (peut-être en sautant le texte et en regardant juste les dessins / images) je vous félicite de votre patience et d’avoir bien voulu partager ma passion pour ce superbe modèle.. Je dois reconnaître que j’aime de plus en plus coudre ce genre de pièces. Pour le moment, j’ai un modèle de cape qui tourne en boucle dans ma tête, reste à trouver le bon tissu.. Et vous quel est votre patron de manteau / veste / cape fétiche?

Je vous souhaite un très belle journée

Nathalie

Le manteau tant attendu..

Le manteau tant attendu..

Tout vient à point pour qui sait (ou doit) attendre… Il y a un peu plus d’un an, avant toutes les péripéties qui n’ont cessé de nous affecter, j’avais acheté à la mercerie du Fil amant un superbe lainage de fabrication française, fond de rouleau assez généreux d’un peu plus de trois mètres, dans la perspective d’en faire un manteau. Quelques vestes m’avaient mis en appétit mais je dois dire que la cape pour homme a été un bon exercice préalable au manteau. J’avais vu des réalisations superbes de manteau par une élève du cours, Christine (qui nous nous a déjà inspirées à de nombreuses reprises). C’est un manteau Burda style, de septembre 2012, qui a été décliné en deux variantes, manteau et veste avec col.

J’avais emprunté la revue et copié le patron quand, en feuilletant mes revues, je suis tombée sous l’emprise d’un autre modèle, issu de la revue Burda Style de décembre 2019, modèle 116. Il n’y a malheureusement qu’une photo et qui ne rend pas vraiment justice au modèle. Mais je suis tombée sous le charme de son dessin technique..

# Manteau Burda Style, décembre 2019, modèle 116

# Manteau Burda Style décembre 2019, modèle 116Le dessin technique est en effet beaucoup plus édifiant. C’est un manteau raglan doté d’un col, avec  découpes et pinces sur la partie corsage, et huit panneaux pour la partie jupe. Il se boutonne sur le côté. Il comprend 12 pièces pour le manteau et 11 pièces de doublure. Pour la taille 38, il nécessite 3,25 m de tissu et 2,35 m de doublure. Mon lainage faisait pile la bonne dimension. Le nombre de pièces justifie la « technicité » du modèle qui, pour le reste n’est pas difficile à réaliser. D’ailleurs sur le site de Burdastyle où il est téléchargeable, il est donné pour difficulté 2 au lieu de 3 dans la revue.

Pour bien garder le droit fil, les pièces du manteau ont été coupées une par une. Sur chaque pièce j’ai mis un repère avec un fil de couleur avec un nœud sur l’endroit pour distinguer l’endroit de l’envers du tissu. Au stade de la coupe des parementures, catastrophe, il ne restait pas assez de tissu… Bon ça me rappelle quelque chose!! Dans les étagères de coupons de Marie, j’ai trouvé un lainage gris avec des lignes rouge et jaune qui se mariait bien avec le tissu du manteau. Pour la doublure, Marie m’a sorti un rouleau de doublure satinée bien lourde, d’un rouge profond à tomber… La cause était entendue!!

# Manteau Burda Style, décembre 2019, modèle 116

parementure et doublure de la partie corsage / col

Avant de m’attaquer au montage, j’ai surjeté toutes les pièces et reconstitué les paires, ce qui a pris pas mal de temps. Certaines pièces sont assez semblables surtout pour la partie jupe. J’ai gardé le patron épinglé sur toutes les pièces pour m’y retrouver. J’ai bâti la partie corsage qui n’a pas nécessité de retouches, si ce n’est la ligne de taille qui est un peu haute. J’ai rogné 0,5 cm sur les marges de couture, mais si je devais le refaire, je l’allongerai un peu plus. J’ai gardé toute la longueur du manteau parce que j’adore les manteaux longs, avec un ajout de 4 cm pour l’ourlet. Le bâti de la partie jupe ne soulevant aucun problème, j’ai cousu dans la foulée toutes les pièces du manteau.

Les poches ont été montées mais je dois dire que je n’en raffole pas trop. Je préfère les poches zippées pour éviter de perdre ce qui s’y trouve. Leur dimension était assez petite. Elles ont été agrandies et élargies. Et leur positionnement est un peu bas par rapport à la taille de mes bras. Mais ça je ne l’ai vu que sur la fin. Donc poches déco où je n’y mettrai pas grand chose.

# Manteau Burda Style, décembre 2019, modèle 116

Même la partie col s’est révélée simple. Je n’ai pas suivi les instructions burdalaises (comme d’hab), j’aime bien la technique de Marie qui consiste d’abord à fermer les deux pièces du col puis à assembler une pièce sur l’encolure. Les parementures viennent se fixer ensuite sur l’autre pièce du col. Les deux pièces du col sont ensuite fermées au niveau de l’encolure à la main par en dessous. Bon j’avais quand même un peu merdouillé un côté, Marie a défait et a réépinglé correctement pour une petite couture à la main, ni vu ni connu..

# Manteau Burda Style, décembre 2019, modèle 116

La doublure n’est que la répétition du manteau, la coupe a été plus rapide, pièces en double cette fois, le surjet tout aussi long… La partie jupe comprend une parementure à même sur le manteau.

# Manteau Burda Style, décembre 2019, modèle 116

Je vous montre toute l’ampleur de la partie jupe, endroit et envers pour qu’on voit bien le beau surjet.. Ben oui même la doublure est surjetée on reste cartésienne quand même, personne ne le verra mais moi je sais… c’est beau non?

J’ai cousu à la machine la doublure de la jupe sur la parementure et je l’ai fixée à la main sur la couture de taille du manteau, à cause du poids. Pour ce qui est de la partie corsage, au lieu d’un pli creux (d’aisance) de 4 cm prévu par Burda, l’embu a été réparti sur toute l’encolure et la taille. Enfin la doublure des manches s’est faite également sans encombre..

Restaient les finitions: le choix des boutons, les boutonnières et pour finir les ourlets. C’est là que tout s’est un peu compliqué… Fallait bien quand même, sinon un plan sans encombre c’est pas vraiment fun!!!

Le choix des boutons a été cornélien!! J’ai passé un temps fou à fouiller et farfouiller dans les tiroirs et sachets de Marie. Ce que j’adore chez Marie, c’est que tous ses boutons sont des boutons anciens. L’inconvénient c’est que souvent il n’y a pas le compte de ceux qui nous ont tapé dans l’œil. Et là, il fallait pas mal de boutons, deux sur le col, 4 sur la partie corsage, avec deux pressions sur le haut de la partie jupe mais j’y voyais bien 2 boutons supplémentaires en déco. Donc il fallait 7 à 8 boutons identiques. J’ai même envisagé à un moment de dépareiller tous les boutons. Au final, et parce que j’étais toujours indécise, j’ai acheté 3 séries de boutons, des boutons dorés de taille moyenne mais pas trop clinquants, des gros boutons rouges dénichés par Monsieur et une série de boutons dépareillés dans les tons de mauve étalés habilement par Marie. J’ai fait un sondage et les gros boutons rouge ont gagné haut la main.. 4 cm de large les boutons, vous voyez où je veux en venir???

J’aurais pu jouer la facilité, mettre des pressions et coudre les boutons en déco. Oui mais je trouve que ce n’est pas très pratique, j’ai toujours peur que les boutons pressions se décousent, et de surcroît j’avais fait un test de boutonnière sur l’endroit et sur l’envers des tissus et ça fonctionnait assez bien. Alors oui, oui je sais les boutonnières test marchent toujours du premier coup c’est après que ça se complique. Je n’ai pas dérogé à la règle. Les machines à coudre prévoient la possibilité de faire des boutonnières très longues mais en se passant du pied spécial et par voie de conséquence de la plaque stabilisatrice. La machine du cours a buté sur les marges de couture et a refusé de faire les boutonnières jusqu’au bout. La mienne y a consenti mais elles ne sont pas vraiment très droites. J’ai fait et défait un bon nombre de boutonnières. Le résultat final est passable mais les défauts invisibles sur l’endroit et l’essentiel est qu’elles sont de la bonne dimension, ouf… Pour fermer le manteau il y a une pression à l’intérieur au niveau de la ligne de taille pour maintenir le rabat en place et les deux premiers boutons sur la jupe (ainsi que sur le col) sont purement décoratifs.

L’ourlet du manteau a lui aussi posé problème. Grâce à l’arrondisseur d’ourlet, j’ai recoupé les parties devant qui étaient plus longues (manteau et doublure). Marie avait vu ce décalage lors d’un essayage. La difficulté est qu’une partie de la doublure jupe est à même. Il faut donc fermer au préalable cette partie sur l’envers et ensuite coudre à la main le reste de l’ourlet sur le manteau, au point de chausson. Une fois recoupés et cousus, j’avais un décalage de 1 cm entre les deux panneaux devant…. Quand on n’a pas un compas dans l’œil! J’ai aussi dû relâcher d’un centimètre les ourlets des manches, pourtant je n’ai jamais eu le bras long… Au final très peu de changement sur ce patron mis à part la ligne de taille et les ourlets.

Je suis très fière de ce manteau. J’adore les tissus même si Monsieur a trouvé que le lainage pour la parementure était moche… Et cette doublure flamboyante!! Même s’il s’est fait attendre, ce manteau vient à point nommé puisque nous subissons quelques jours de froid piquant, sachant par ailleurs que le dicton « En mai fait ce qu’il te plait » ne s’applique en Alsace!!

La séance shooting s’est faite devant le Fil amant dont on peut voir les belles machines anciennes ainsi que des pièces de brocante de la boutique de son mari, le Fil à plomb..

Je vous souhaite un très bon dimanche et le retour du printemps même si j’ai encore envie de porter ce joli manteau…

Nathalie

De petites choses pour les sœurettes #3

De petites choses pour les sœurettes #3

Aujourd’hui je vous propose un nouvel article en mode compilation: un seul article marathon pour présenter tout un ensemble de petites choses pour la garde-robe de printemps des sœurettes.

De petites choses – les vestes matelassées

En fait, le projet principal, c’est la réalisation de deux vestes matelassées d’inspiration asiatique pour les deux princesses.

Les vestes matelassées – le projet

Il y a quelques semaines, un ami qui souhaitait faire du vide dans ses placards, m’a proposé de récupérer tout un stock de tissus divers. La première chose que j’ai tirée de son armoire fut une petite couverture matelassée. En voyant ce tissu biface rouge et beige, j’ai immédiatement imaginé une petite veste très simple, de forme droite, avec une encolure ronde et un bord gansé.

Après avoir épluché mes différents magazines de couture pour enfants, j’ai finalement remis la main sur un patron PDF tiré de Marie Claire Idées (clic ici), que j’avais imprimé il y a longtemps. Je peux vous spoiler : c’est un bon plan ! Exécution facile et rapide, tout est dans le choix du tissu.

Les vestes matelassées – la réalisation

Lorsque la première veste a été terminée – qui était initialement destinée à Mathilda – Augustine l’a essayée et tout de suite adoptée. Pourtant, la veste et les manches étaient un peu courtes pour la demoiselle de 4 ans. C’est normal, c’est une taille 2 ans ! Or, le dimanche de Pâques, la maman des princesses a enfilé la veste à Mathilda et du coup Augustine s’est trouvée bien dépitée…

Il me restait bien un peu de tissu, mais même en jouant activement à Tetris, ça n’aurait pas suffi. J’ai donc acheté 50 cm de molleton beige à Marie (le Fil Amant) pour y coudre les manches et j’ai remis ça en taille 4 ans.

Le jeu des 7 erreurs

Alors, je pourrais vous inviter à jouer au jeu des 7 erreurs avec ces deux vestes. Bon allez, je vous aide un peu.

Pour la première veste, je me suis vraiment appliquée. Les motifs du matelassage sont bien symétriques et bien centrés. Mais ce fut vraiment la seule difficulté, à l’exception de la manipulation du tissu matelassé qui a été un peu récalcitrant dans ma surjeteuse.

Pour arranger cela, j’ai agrandi un peu les marges de couture à 1,5 cm pour la deuxième veste, afin d’avoir plus de place pour surjeter et être sûre de bien attraper les deux épaisseurs du tissu. J’ai cousu les coutures droites à la machine à coudre, puis j’ai surjeté et enfin, j’ai surpiqué les marges de couture pour qu’elles restent en place. Toutes mes excuses pour ces petits détails, mais je les note ici pour pouvoir m’en rappeler ultérieurement.

La deuxième veste a été cousue dans les chutes et je n’ai donc pas pu respecter la symétrie du matelassage. Tant pis. Ensuite, comme je le disais, les manches ont été cousues dans le molleton beige. Et pour leur donner un peu plus de relief, j’ai décidé d’y appliquer des coudières rouges et de poser un biais rouge à l’ourlet de manche.

Ensuite, j’ai choisi des boutons différents pour les deux vestes. Mais je n’ai pas voulu tenter les boutonnières. Par conséquent, j’ai fait le choix des boutons pression pour les deux vestes.

Détail technique – la pose du biais

Pour celles/ceux que cela intéresse, je vous rappelle un point technique de ces deux projets, à savoir la pose du biais sur tout le pourtour de la veste, ainsi que sur le bord des manches.

Il y a deux trucs à maîtriser: premièrement la couture du biais en angle droit et deuxièmement, la jonction du biais. Pour ce dernier point, je fais une spéciale dédicace à Stéphanie du blog Amazing Iron Woman, qui a présenté un tuto vidéo très bien fait (clic ici) que j’ai suivi à la lettre. Merci Stéphanie, ça fonctionne du tonnerre.

Pour la couture du biais en angle j’ai regardé plusieurs tutos, mais je ne parviens pas à retrouver celui que j’ai utilisé. Toutefois, en voici un qui est assez explicite (clic ici). J’ai cousu le biais sur l’endroit à la machine, puis je l’ai retourné et cousu à la main sur l’envers. Je trouve cela plus propre qu’une surpiqûre qui peut parfois être irrégulière. De plus, cela m’a permis de contrôler que tout le matelassage est bien englobé.

De petites choses – les vestes en photo

D’abord quelques photos de la veste n° 1 portée par Augustine. On voit bien qu’elle est trop courte, mais elle lui va en largeur. C’est une asperge…

J’espère pouvoir ajouter bientôt des photos des vestes portées par les deux sœurs en mode duo. C’est un défi que j’ai posé aux parents, car il est plus que difficile de capter simultanément l’attention des deux demoiselles pour la photo. En plus, pour l’instant, les températures ne sont pas favorables.

De petites choses – l’ensemble en jersey de Mathilda

Il y a plusieurs semaines, lorsque nous avons eu un premier avant-goût du printemps, j’ai eu envie de coudre un petit ensemble pour Mathilda.

Pour ne pas rallonger indûment cet article, je me contenterai de vous mettre les photos. Il s’agit d’un t-shirt et d’un legging que j’avais déjà cousu pour Augustine et qui ont fait bon usage. J’ai utilisé des chutes d’un ensemble bébé cousu pour mon petit-fils Amaury et des chutes de jersey de viscose blanc acheté au poids.

Et quelques photos de la petite sœur dans sa nouvelle tenue.

De petites choses – les chapeaux

Toujours pendant la période de chaleur du mois de mars, la nounou d’Augustine m’a dit qu’il lui faudrait un chapeau pour la protéger du soleil au terrain de jeu. Ni d’une ni de deux, je me suis mise au travail.

J’ai suivi le tuto proposé par LaisseLucieFer pour un bob/capeline réversible (clic ici). Le modèle présenté préconisait une hauteur de 10 cm pour le chapeau, mais en précisant que c’était la taille pour un bébé. Du coup j’ai eu la mauvaise idée d’agrandir la hauteur du chapeau à 12 cm.

Franchement le résultat est trop grand. On dirait que j’ai cousu un chapeau haut de forme à Augustine.

Marie m’a recommandé de rétrécir le sommet du chapeau et de retailler le chapeau en hauteur et en largeur. J’ai donc fait un deuxième test en suivant ses conseils. De plus j’ai considérablement rétréci le bord du chapeau qui ressemble finalement davantage à un bob au-lieu d’une capeline. Les dimensions sont à présent 16 cm de diamètre pour le haut du chapeau et 55 cm pour le tour de tête. J’ai la ferme intention de démonter le chapeau rouge et de le retailler suivant ces nouvelles dimensions.

Malheureusement je n’ai pas de photo du chapeau porté. Mais j’en ajouterai dès que j’aurai eu l’occasion d’attraper Augustine.

De petites choses – Conclusion

Bravo à celles et ceux qui ont lu jusqu’au bout cet article fleuve. Tous ces projets m’ont permis de faire du recyclage et beaucoup de déstockage, ce qui est largement positif. Après, je dois tout de même vous avouer que d’autres tissus ont fait leur entrée dans l’intervalle (dont je vous parlerai bientôt), donc c’est le statu quo. Incorrigible je suis !

Sur ces bonnes paroles, je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures.

Fanfreluche

Les 4 ans d’Augustine – Couture et pâtisserie

Les 4 ans d’Augustine – Couture et pâtisserie

Nous avons fêté en famille les 4 ans d’Augustine le mois dernier. J’ai pris un peu de retard pour vous raconter ce que j’ai concocté à cette occasion. Alors, vite, vite, je vous montre cela avant ses 5 ans ! Oui, je sais, le temps file à une vitesse!

Les 4 ans d’Augustine – la robe à carreaux BCBG

Je vous ai promis de la couture et de la pâtisserie, eh bien vous avez déjà vu le gâteau (hum, hum), il vous reste à découvrir la couture.

J’ai craqué depuis un bout de temps pour une petite robe à carreaux très bon chic bon genre dans le Burda de janvier 2021.

Tout au fond du stock, il me restait un coupon assez important de tissu à carreaux façon lainage. Je l’avais acheté il y a plusieurs années sur Etsy pour coudre une grande étole (clic) comme cadeau de Noël pour la nounou d’Augustine. Ce n’est pas de la laine. Je pense qu’il y a de la viscose, car c’est un tissu très doux. Mais, en tout cas, c’était idéal pour coudre cette robe à Augustine. Et du coup, d’une certaine façon, entre la nounou et la princesse, la boucle est bouclée.

Stop au bavardage, passons aux choses sérieuses.

Les carreaux et les raccords

Marie et moi avons passé deux heures à poser les différents éléments du patron sur le grand coupon à carreaux pour assurer des raccords corrects. Quand il a fallu repérer la répétition du motifs à carreaux, j’ai eu l’impression de me retrouver devant une flopée d’équations à double inconnue. Mais Marie a démêlé tout cela de main de maître.

Malheureusement, il y a quand même eu un couac pour les raccords de la jupe au dos. Je ne comprends pas ce que j’ai raté à ce niveau. Je vous le montre rapidement ici, pour pouvoir ensuite passer aux éléments mieux réussis.

Bon, je ne suis pas 100% satisfaite de la pose de la fermeture à glissière, mais disons que ça passe…

Les autres finitions

Les têtes de manches sont froncées, dont beaucoup d’embu à résorber. Deux petits fils de fronce ont permis d’en venir à bout.

J’ai doublé le haut de la robe avec un voile de coton bleu très pâle, pour plus de confort. Mais voilà, j’ai oublié de prendre une photo.

Ensuite, le modèle Burda prévoit deux demi ceintures posées de part et d’autre de la robe et ornées de petits boutons. Marie m’a trouvé dans son immense stock de boutons anciens, des petits boutons dorés suffisamment plats pour être confortables. En effet, il faut penser au fait que deux des boutons sont dans le dos et que la princesse au petit pois, si elle s’assied ou se couche, pourrait être gênée par des boutons à tige.

La vue d’ensemble

Avant de vous montrer la vue d’ensemble, laissez-moi vous raconter que Augustine n’a pas été vraiment ravie en déballant son cadeau. Elle voulait une robe à fleurs ! Eh oui, on ne peut pas toujours gagner. Mais rassurez-vous, entre temps elle l’a adoptée, d’autant plus que les boutons brillent et que la jupe tourne!

Les 4 ans d’Augustine – la cape de super héroïne

Outre la robe à carreaux, j’ai pensé à une autre surprise pour Miss Augustine. Cela fait longtemps qu’elle essaye de se déguiser en super héroïne. Etant une adepte de Patpatrouilles et de Pyjamasques, cela se comprend. D’habitude c’est une grande serviette éponge qui fait le job, mais j’ai trouvé mieux.

Il y a plusieurs années, Nathalie m’avait donné un grand drap en satin synthétique bleu ciel, qui lui venait de sa maman. Il était caché dans un étui en plastique glissé sous un lit, avec un paquet d’autres chutes et coupons un peu improbables. Eh bien, c’était exactement ce qu’il me fallait pour concrétiser le souhait d’Augustine. Il me restait également un morceau de cotonnade rose fuchsia, parfait pour la doublure et de la feutrine jaune qui a servi à faire le A de Super Augustine.

Inutile de vous dire que le patron a été fait maison, en m’inspirant de certaines cousettes vues sur Pinterest et plus particulièrement de celle-ci (clic).

Et voici un projet simple et efficace, qui a fait grand plaisir à Augustine.

Les 4 ans d’Augustine – le gâteau licorne… Frankenstein

Si vous avez tenu le coup jusqu’ici, voici votre récompense : un compte-rendu de mes prouesses en pâtisserie !

La Super Héroïne m’avait commandé un gâteau licorne. Après le gâteau chat et le gâteau lapin (clic, clic), on passait au niveau au-dessus. J’ai acheté les fournitures nécessaires chez Cerf Dellier et j’ai comme d’habitude cherché l’inspiration sur Pinterest (voici le tableau).

Pour réaliser le gâteau, j’ai testé la recette du Molly Cake (ici) et de la ganache montée à la framboise (ici). Les deux recettes ont bien réussi et étaient délicieuses. Je me suis donc lancée.

Les mésaventures

Pour ne pas prolonger inutilement cet article, je vous la fais courte. Enfin presque…

D’abord, j’ai lu quelque part que pour couper plus facilement les différentes couches du gâteau, il fallait le congeler. Ce que j’ai fait. Quelle mauvaise idée ! Evidemment, impossible de le couper et donc, après avoir bien saccagé les bords de mon gâteau, j’ai finalement dû attendre qu’il décongèle.

Ensuite, contrairement à la première fois, ma ganache montée est restée beaucoup trop liquide. Par conséquent quand j’ai monté mon gâteau, la ganache a suinté sur les bords et les différentes couches ont glissé. Un gâteau toboggan ! Pour récupérer ça, j’ai fixé les trois couches en y piquant des piques à brochettes en bois et j’ai remis au réfrigérateur.

Bon. Une fois bien refroidie, la ganache s’est stabilisée. Il me restait à poser la pâte à sucre. Au magasin, ils m’ont conseillé de prendre de la pâte à sucre déjà déroulée et j’ai pensé que c’était une bonne idée. Mais je n’ai pas réfléchi au fait que mon cercle de pâte à sucre ferait des vagues, une fois posé sur mon Molly Cake très haut et plus étroit. Quelle galère ! J’ai fini par couper les « vagues » et du coup je me suis retrouvée avec des balafres verticales tout autour du gâteau.

Là, j’ai bien failli jouer le gâteau Frankenstein à fond et poser de faux points de suture. Mais non… les enfants n’auraient pas compris.

Pour terminer, comme ma ganache n’était pas assez ferme, je n’ai pas pu faire de décorations à la poche à douille. Heureusement que j’avais acheté quelques fleurs en pâte à hosties. Je vous remets la photo du produit fini.

Pour conclure, le gâteau a remporté un franc succès et il était très bon.

A bientôt pour de nouvelles aventures.

Fanfreluche

 

 

Le lit des Baskerville

Le lit des Baskerville

Non non il ne s’agit pas là d’un commentaire de lecture d’une nouvelle inédite de Conan Doyle, mais plutôt d’une belle histoire.. Pour commencer, faut dire que cette année 2020 s’est terminée à l’image de ce qu’elle avait été, mal…. Notre petit loulou Vulcain s’en est allé en décembre, après presque onze ans de vie commune. Inutile de vous dire que ses mémaîtres ont pris ça de plein fouet et ont pas mal reniflé et larmoyé.. J’avais dit à monsieur que je voulais attendre un peu avant de rempiler avec l’éducation d’un chiot remuant mais il n’en a fait qu’à sa tête.. En douce, il a trouvé les coordonnées d’une éleveuse de boxers en Allemagne dont une des femelles venait juste d’avoir une portée. Quand j’ai vu les photos et les vidéos des chiots, ben oui j’avoue, j’ai fondu… Rendez-vous a été pris pour voir un des loustics non encore réservé, juste pour le voir… Bon la cause a été rapidement entendue!!!

Dès que j’ai vu ce chiot, j’ai pensé qu’il avait une bouille de Sherlock. Monsieur n’était pas emballé. Mmmm.. Je lui ai donc ressorti les pires noms de guerriers Klingons ou d’autres vilains dans les séries Star Trek. Ma stratégie a payé, Sherlock a fini par être consacré!!! Et pour préparer la venue de ce chiot des Baskerville, j’ai décrété qu’il fallait qu’on lui fasse un lit tout neuf, rien qu’à lui.. J’ai farfouillé sur le net et j’ai trouvé des idées très originales, notamment construites à partir de palettes de bois (ici et ). Ça tombait bien parce que tonton Klaus, un bon pote de monsieur, raffole des palettes depuis qu’il a vu ce qu’on pouvait en faire. Nous sommes allés voir la devanture de cette pâtisserie, perdue aux fins fonds de l’Alsace, qui a installé un petit salon fabriqué à partir de palettes, à l’extérieur de sa devanture. C’est pas chou?

# Salon de jardin en palette

Question fournitures, tonton Klaus nous a mis de côté les deux plus belles palettes de son stock. Pour le matelas, j’ai trouvé mon bonheur chez Mondial tissus, pour une fois!! Question mousse, ils ont du choix et on peut même faire des commandes spéciales. Ils avaient un stock un grand bout de mousse bien dense, de 10 cm d’épaisseur que j’ai embarqué illico. Je ne me souviens plus des dimensions exactes mais il me semble que c’était 1,20m sur 80 cm.. De quoi faire. Question tissu, une grande discussion technique s’en est suivi (tiens ça me rappelle la cape!). Monsieur a décrété qu’il fallait un tissu costaud genre coton enduit, facile d’entretien. Le coton enduit c’est assez froid et raide mais Marie du Fil amant a trouvé dans son stock un grand coupon de coton enduit ancien avec des motifs floraux dont le toucher n’évoquait vraiment pas le plastique. Alors bon les motifs floraux ça fait fille vous me direz?? Et ben tant pis!! Ce tissu a l’avantage d’être assez foncé parce notre Sherlock il va être un peu comme son mémaitre, un peu crapouillous et pas les pattes toujours bien propres.

# Fournitures pour lit en palettes

Nous devions récupérer Sherlock fin janvier mais finalement la date a été avancés. Branle-bas de combat le week-end dernier, nous nous sommes attaqués au lit. Là, on a fait un exercice à quatre mains. Monsieur a conçu, désossé en partie les palettes et construit le lit. J’ai juste aidé à tenir et à donner mon avis quand il était demandé… Monsieur a rajouté deux morceaux de bois de chaque côté de la palette, oui je sais il a toujours peur qu’il n’y en ait pas assez ou que ce soit trop petit. Bon c’est quand même le chien des Baskerville qui va y élire domicile, et c’est donc potentiellement une grande et grosse bête!! Après avoir beaucoup hésité, nous avons opté pour une finition avec des petits barreaux, qui sont en fait des tringles en bois de rideaux du stock (oui je pourrais aussi ouvrir un magasin en fournitures de rideaux).

Ensuite j’ai eu « le droit » de poncer, bon quand même avec son aide pour que ça aille plus vite. Bon sang j’avais oublié combien c’était pénible de poncer du bois. Après une journée bien remplie et poussiéreuse, le lit a été monté. Nous avons enfin remesuré pour couper le matelas. Finalement il n’en est pas resté grand chose puisque le matelas fait 1,03m sur 60 cm (chien des Baskerville!).

Pour la housse du matelas, j’avoue avoir un peu stressé. J’avais pensé couper deux panneaux pour le dessus et le dessous du matelas et ensuite faire une bande de l’épaisseur du matelas. Cela aurait demandé pas mal de découpes, une finition avec zip et surtout la galère du raccord des angles. Je me suis souvenu avoir vu un tuto à l’époque où je voulais faire des housses de coussin épais pour le jardin. Ce tuto était parfait puisqu’il utilisait la technique de la taie d’oreiller (avec un rabat) donc pas de zip. L’article montre comment « mouler » le tissu sur le matelas, ce qui ne satisfaisait pas trop mon esprit cartésien, mais donne également les dimensions requises. J’ai pris un papier et un stylo et j’ai commencé mes calculs. Une fois comprise la technique des calculs, j’étais beaucoup plus satisfaite mais j’ai préféré faire un test pour être sûre sûre. Vu le métrage requis, je n’avais pas trop droit à l’erreur. J’ai bien fait de faire ce test parce que j’ai accumulé les bourdes. D’abord j’ai mal positionné le rabat qui s’est retrouvé à l’envers sur l’endroit et trop près des angles ce qui rendait impossible un angle propre… mmmm… la cruche pourtant j’ai déjà cousu cette technique de la taie d’oreiller. Ensuite j’ai cafouillé lamentablement dans le calcul des angles.

Ayant compris les écueils à éviter, je me sentais prête à couper dans le beau tissu de Marie.. Au niveau métrage, j’étais un peu juste donc j’ai diminué la longueur du rabat à 12 cm. Pour ce qui est des dimensions, la longueur est en une seule pièce, pliée en deux.
Pour le calcul de la longueur, il faut la longueur du matelas X 2, l’épaisseur du matelas X 2, la longueur du rabat, et les deux ourlets pour les extrémités.
Pour le calcul de la largeur, il faut la largeur X 1 puisque le tissu est en double, l’épaisseur du matelas X 1 (également du fait que le tissu est en double et que la couture latérale se fait au milieu de l’épaisseur) et les marges de couture latérales, soit 2 X 1,5 cm.
La couture est rapide, deux ourlets aux extrémités, positionnement du rabat, ensuite deux coutures latérales et enfin les quatre angles. J’ai allongé le point avec une aiguille 90 et la machine a cousu comme dans du beurre.

Je voulais aussi faire une sorte de polochon / boudin pour mettre tout autour. Là encore j’ai fait des calculs savants (longueur et largeur). Un premier boudin de 20 cm de large s’est avéré bien trop petit et aussi trop court. J’ai recoupé une bande de 40 cm et j’ai pris toute la longueur du tissu qui me restait en espérant qu’il y en aurait assez. J’ai replié ma bande en deux (2 fois 20 cm), cousu les deux extrémités et la grande couture latérale, en laissant une petite ouverture pour le remplir. Pour le rembourrage, j’avais un tout petit reste de kapok, largement insuffisant. J’ai recyclé toutes mes chutes de jersey que j’ai recoupé en petits morceaux pour rembourrer le boudin.

J’avoue que cela a été un travail assez long et un bon exercice de rééducation puisque j’ai travaillé assise par terre et en tailleur!! Au bout du compte ça a bien fonctionné et la longueur du boudin s’est avérée pile poil, un coup de chance!!!

Pour parfaire le lit, Monsieur a craqué pour un nounours en peluche.. Oui je sais, malheureusement il n’y avait pas plus grand!!!! Hier nous sommes partis en expédition sous la neige, récupérer notre Sherlock… Le petit chou a immédiatement adopté le dodo et s’est lové dans le grand nounours… Il n’est pas adotable notre mini fauve des Baskerville???? Nous on est gaga…

Je vous souhaite un très bon dimanche, probablement sous la neige comme nous..

Nathalie