Hello tout le monde ! Je commence aujourd’hui une mini série de robes bleues qui m’ont accompagnées cet été.
Commençons par la robe bonbonne, la robe bleue n° 1
La première robe bleue était appelée à être une robe test. Une toile visant à valider un modèle de robe longue que j’ai tirée d’une vieille revue Tendance couture de Simplicity (n° 29). Pas moyen de retrouver la date de publication de ce magazine, mais en tout cas il date. Voici la photo du modèle.
Pour le réaliser, j’ai utilisé un tout aussi vieux coupon de voile de polyester (ou d’une matière similaire bien synthétique). Ce tissu, je l’avais acheté au poids lors d’une de nos dernières visites à la caverne alsacienne – avant ou juste après le premier confinement.
Alors oui, Nathalie aimerait beaucoup y retourner, mais je résiste, car mon stock déborde de partout.
Fermons la parenthèse et revenons à nos moutons : la robe bonbonne. Pourquoi je l’ai nommée ainsi ? Eh bien parce que le modèle tel qu’il est proposé présente une taille empire. Or, je vous l’accorde, ce type de coupe est normalement bien adapté aux dames à morphologie en H tendant vers le O. Bref, quand on n’a pas (ou plus) vraiment une taille de guêpe.
Mais, mon fameux voile synthétique, bien que fin et même transparent, a la mauvaise manie de gonfler lorsqu’on y forme des plis ou des fronces. D’ailleurs, je vous en reparlerai plus bas.
Mes ajustements
Dans un premier temps, j’ai coupé et bâti la robe en taille 40/42, sans modifications. Encore que j’ai peut-être un peu élargi le buste d’un ou deux centimètres – je ne me souviens plus très bien.
Tout d’abord, j’ai tenté de passer des fils de fronces en haut de la pièce jupe, mais j’ai tellement galéré avec ce maudit voile synthétique que j’ai laissé tomber. En échange, j’ai sorti mon pied fronceur Bernina (pied n° 86, si je ne m’abuse), et j’ai plissé tout le haut de ma pièce jusqu’à l’ajuster à la dimension du buste. Jusque là tout allait bien.
C’est au moment de l’essayage que j’ai déchanté. Le volume de ma poitrine faisait remonter la pièce du buste du devant de quatre bons centimètres comparé au dos. En conséquence, les plis de la partie jupe arrivaient trop haut et créaient un volume bien trop important.
Bref, une robe bonbonne. J’étais plutôt dépitée, mais j’ai décidé de le prendre avec philosophie. Vous ne la verrez pas ainsi, car je n’ai pas fait de photos de cette étape.
Comme il s’agissait d’une toile, Marie m’a conseillé, pour la version définitive de la robe, d’ajouter quatre centimètres au milieu du devant du buste, en venant mourir à zéro sur les côtés.
J’ai ruminé et tâtonné
Comme souvent, la nuit porte conseil et je me suis dit que c’était quand même dommage de ne pas avoir une idée plus nette de ce que cela donnerait avec la taille rabaissée. D’autant que je souhaitais refaire la robe dans une jolie mousseline de viscose froissée, dans le même style que ma jupe bohème.
J’ai donc bricolé une ceinture que j’ai insérée devant, entre le buste et la jupe. J’en ai profité pour remplacer les plis par des fronces (oui, quand même) et retirer un peu de largeur à la jupe (6 cm si je me souviens bien) ainsi que l’équivalent en longueur de la hauteur de ma ceinture.
Du coup, ma robe a une ceinture devant et pas derrière et des fronces devant et pas derrière. Voilà ! Et pourquoi pas, j’ai envie de vous dire. On pourrait croire que c’était voulu ainsi.
Pour finir la robe bonbonne
Eh bien, pour finir, je me suis aperçue qu’il faudrait doubler la partie jupe de cette robe, qui, malgré plis et fronces, était bien transparente. J’ai donc cousu une doublure en viscose bleue. J’ai donné à la jupe une forme évasée, sans fronces, pour ne pas ajouter de volume. J’ai ouvert des fentes sur les côtés de la doublure pour donner plus d’aisance.
Ensuite, malheureusement, je n’avais pas suffisamment de tissu pour coudre le volant prévu dans le modèle d’origine. Et c’était peut-être mieux ainsi, pour ne pas rajouter au format bonbonne.
Cette première robe bleue, malgré ces mésaventures, je l’ai beaucoup portée pendant qu’il a fait très chaud. En effet, bien que synthétique, ce voile a une texture assez aérée et légère agréable à porter.
Et Nathalie a fait plein de photos.
La robe bleue numéro deux
Forte de l’expérience de la robe numéro un, j’ai d’emblée rajouté une ceinture de quatre centimètres au devant et au dos. Une bonne chose de faite. Ensuite, j’ai, comme pour la première robe, retiré six centimètres de largeur à la jupe.
D’autres ajustements
La mousseline de viscose est encore plus transparente que le tissu de la robe test. J’ai donc décidé de doubler l’intégralité de la robe avec une viscose orange qui fait ressortir les fleurs de même coloris du tissu principal. A vous de juger si c’est toujours une robe bleue…
Par ailleurs, pour ne pas compliquer les choses, je ne vous ai pas parlé, dans la première partie de mon article, du détail qui fait l’originalité de l’encolure de cette robe. L’encolure est formée d’un parement thermocollé, cousu endroit contre endroit sur le devant et ensuite doublé d’une parementure de même dimension. Cette technique donne de la tenue à l’encolure et lui apporte une finition très propre.
Pour la première version de la robe, j’ai suivi les instructions à la lettre et je n’en ai pas été déçue. Cependant, pour la robe numéro deux, compte tenu de la transparence du tissu, j’ai préféré faire autrement. En effet, l’entoilage aurait été visible sur l’endroit et aurait modifié le coloris du parement d’encolure, par rapport au reste du buste doublé du tissu orange.
Cette fois-ci, j’ai inséré entre le parement extérieur et la parementure intérieure, une triplure de viscose orange, elle même renforcée d’un entoilage très léger. Le résultat correspond tout à fait à mes attentes.
Mis à part cela, je n’ai rien changé, sauf la longueur de la robe, en ajoutant cette fois-ci le volant proposé dans le modèle du magazine. Alors, il est vrai qu’il n’est que très léger, car il ne me restait pas plus de tissu. Mais il a le mérite d’être là et en plus je n’ai pas de chutes de tissu à gérer – ou à peine.
Et pour clore ce chapitre sur les premières robes bleues, quelques photos supplémentaires
Pour conclure, je trouve que cette version de la robe est quand même moins « bonbonne » que la première. La mousseline de viscose a moins de gonflant et du coup elle tombe mieux. Malgré cela, j’avoue que ce n’est pas la robe la plus seyante que je possède. Mais j’ai voulu me la jouer bohème et je suis allée au bout de mon projet.
Monsieur a fait quelques photos ce matin. Saurez-vous deviner où a eu lieu le shooting ? J’espère ne choquer personne.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, en attendant que je puisse vous montrer la troisième robe bleue et qu’elle soit photographiée par qui pourra ou voudra bien.
Restez cool !
Je trouve que le style bohème te va à ravir ! Et avec les fortes chaleurs que vous avez eu en France, ces robes ont été très appréciées je pense…
J’aime bien l’idée de cette ceinture que tu as ajouté sur le devant.
Avec mon mari, nous adorons découvrir les cimetières étrangers, il y a toujours une certaine quiétude dans ces lieux…
Merci Céline. Je ne m’étais encore jamais lancée dans ce style là, mais en été c’est effectivement léger et confortable. J’ai déjà beaucoup porté ces deux robes surtout pour être à l’aise à la maison. Mais je les ai aussi sorties de temps à autre. Après tout, il faut oser.
Waouh, elle est belle ta robe bleu comme une orange 🙂 !
Haha ! Merci Ysa. Tu as bien saisi le code couleur.
jolies robes, ma préférence va à la deuxième. Elles doivent être très agréables à porter par les chaleurs actuelles.
Coucou Evelyne. En effet, j’ai vraiment apprécié leur légèreté. Quand il fait chaud, elles s’enfilent le matin sans réfléchir et on est bien. Bon, maintenant il semble qu’on doive ressortir les petites vestes.
Elle est très jolie la version finale ! Et effectivement, elle doit être bien agréable à porter avec les températures actuelles (on n’a pas trop souffert de la chaleur cet été mais ça y est, ça arrive jusque chez nous …). Bon courage par chez vous !
Merci Nabel. En effet, on a bien transpiré ici dans l’Est. Mais les robes bohème volètent au moindre souffle d’air et on se sent très féminine. J’aime.
Elles sont toutes deux très belles ! Bravo
C’est gentil. Merci Jeannine
Oh mais elles sont chouettes ces robes bonbonnes (bombonnes?)!! Malheureusement c’est ainsi qu’elles ont été baptisées lors de leur préparation et c’est resté.
La version définitive que je ne trouve pas très bleue (mais bon la perception des couleurs varie selon chacun.e!) a vraiment un tombé différent. En tout cas je la trouve très seyante et moins « gonflante » que la version test!!
Comme toujours suis volontaire pour un prochain shooting… et pour une virée tissus le moment venu…
Ah oui, je crois que pour le coup la deuxième robe tire plus vers le violet / orange… Pas grave. Ça ira quand même. Merci pour ta disponibilité pour les shootings. Toujours un plaisir. Et les spots sont plus consensuels !
Bonbonne ! Je confirme. Je corrige.
Très jolies robes et bien adaptées à la météo du moment. Bravo et prends soin de toi pendant la canicule.
Merci de ton commentaire Anne-Marie. Et pardon de ma réponse tardive. Du coup les robes bohème sont rangées pour le moment. On verra si la chaleur revient suffisamment en septembre pour leur donner un second souffle.