Croyez-moi, en dépit de certaines photos pas très avantageuses, j’ai passé l’âge de tout accouchement potentiel et encore moins au forceps. Pourtant, au moment d’écrire cet article pour vous parler de mon pantalon stretch, c’est vraiment le terme qui m’est venu à l’esprit. Je ne sais pas si c’est parce que j’ai été malade pendant la plus grande partie de ces vacances de Noël, ou si c’est vraiment ce projet qui m’a plombée, en tout cas je suis vraiment obligée de me faire violence pour vous le présenter.
Et pourtant, après la réalisation plutôt longuette et pas toute simple de la veste-manteau, je pensais enchaîner avec un projet plutôt cool. L’idée m’est donc venue de réaliser un pantalon tout simple, copié sur un modèle que j’ai dans mon armoire et qui me va bien. J’avais gardé un bon souvenir du premier pantalon que j’ai cousu en duo avec Nathalie alias Falbala et je pensais réutiliser le patron validé, avec peut-être deux ou trois petites modifications. Hum, hum!
Pantalon stretch – Cahier des charges
Il me fallait un tissu synthétique un peu épais et bien extensible, pour me coudre un pantalon un peu fuselé, ajusté, sans être slim, et bien confortable.
J’ai trouvé un tissu qui semblait convenir lors d’une de nos virées dans la caverne alsacienne et j’en ai pris une bonne longueur. Il m’en reste de quoi faire un deuxième projet – à moins que la Prof qui a pris une option dessus ne s’en saisisse ! Il s’agit d’un stretch biface assez « gonflant ». D’un côté il est bleu marine et gaufré et de l’autre il est noir et lisse.
Lors du Marché des Hollandais, l’automne dernier, je suis tombée sur des bandes élastiques rayées bleu, blanc et or (comme celles que j’ai utilisée pour le pantalon d’Augustine de la tenue « chat alors », mais plus larges). J’ai tout de suite pensé associer ces bandes avec mon tissu pour créer un pantalon stretch tendance.
Patron et ajustements
A ma demande, en partant de mon pantalon et de mon patron de base, la Prof a tracé à main levée un patron pour le nouveau pantalon stretch. Je l’ai reporté sur mon tissu et découpé les pièces, puis consciencieusement marqué la ligne de droit fil tout le long de la ligne de milieu du devant et du dos.
Nathalie a bien évidemment immortalisé ce moment important !
Puis j’ai bâti les coutures du milieu dos, les côtés et l’intérieur des jambes et procédé au premier essayage. Reclic de Nathalie…
Premières déconvenues
D’abord, le pantalon s’est avéré trop juste. On le voit bien sur les photos, il n’était pas très seyant. Dommage…
Pour pallier ce problème, la Prof qui n’est jamais à court d’idées a proposé de l’élargir sur les côtés à l’aide des bandes élastiques. Ce qui fut fait.
C’est d’ailleurs plus vite dit que fait en réalité. J’ai pas mal galéré pour positionner la bande élastique bien droite. Il a fallu a découdre et recommencer. Difficile quand on essaye de bricoler toute seule devant le miroir. J’ai cousu la bande au Monofil, fil plastique transparent qui supporte le lavage et le repassage.
Du coup, le pantalon tombait un peu mieux. Mais, grand MAIS, il est apparu que mes guiboles n’acceptaient pas du tout de suivre la ligne du droit fil. Ou comment ne pas dire que j’ai les jambes en X. On le voit très bien sur les photos, n’est-ce-pas ? J’avoue que mon moral en a pris un coup !
Donc re-séance d’essayage et d’épinglage, reprise des nouvelles lignes de droit fil, puis ouverture des premières coutures et réajustement. La jambe du pantalon était à présent tellement décalée que l’un des côtés de mes coutures d’entrejambe n’avait plus qu’à peine 5 mm de marge de couture, alors que l’autre côté en avait 3 cm. Quelle affaire !
Les dernières étapes
La braguette
Une fois que toutes les retouches ont été faites et toutes les coutures fermées (à la recouvreuse, au point de chaînette), il a fallu s’attaquer à la braguette. Celle que j’ai cousue ici est tout de même la troisième du genre et pourtant chaque exercice a été différent. Celle que j’ai cousue pour ma jupe en jean s’appuyait sur un tutoriel de Créabull. Puis pour celle que j’ai cousue – avec l’aide de Régine de l’Atelier du fil et de la Prof – pour mon premier pantalon dont je vous parlais plus haut, il me semble bien que les étapes de réalisation étaient différentes. Mais j’avoue que je ne m’en souviens plus très bien, car ça remonte à pas mal de temps.
Cette fois-ci j’ai décidé de bien noter les étapes et jusqu’à un certain point je l’ai fait, puis ça a dérapé et j’ai zappé la fin. Argh!!! trop nulle la Fanfreluche !
Conclusion, il va falloir tout de suite coudre un autre pantalon et cette fois bien prendre les notes. Cela s’appelle battre le forceps fer tant qu’il est chaud.
La ceinture
Il ne restait que la ceinture à monter et la boutonnière à réaliser. La ceinture a été coupée en forme et la face intérieure entoilée. Une triplure a été posée à l’emplacement de la boutonnière pour compenser les différences d’épaisseurs qui nuisent à la régularité de la couture de la boutonnière.
L’ourlet
Rien de compliqué dans la réalisation d’un ourlet, si ce n’est que ma bande élastique n’était pas assez longue et qu’il a donc fallu poser une « rustine » pour prolonger la bande et pouvoir créer un ourlet.
Pantalon stretch – le résultat bof bof
Bon. Que dire ? Ce pantalon stretch est très loin de faire l’unanimité dans ma tête. Il y a du pour et il y a du contre.
Le pour, c’est qu’il est incroyablement confortable. Un vrai pyjama. De plus, il est bien chaud. Après, au niveau de la taille et des fesses, il tombe pas mal. Je vais vous poster des photos de mes fesses, vous n’y couperez pas. Alors, je sais bien que je n’ai pas un fessier tout fin et mignon, mais voilà, il a le mérite d’exister…
Malheureusement, je crains que le contre ne prenne le dessus. Ce pantalon stretch ne correspond pas vraiment à mon cahier des charges, vous savez, comme je vous le disais au début de l’article « un pantalon un peu fuselé, ajusté, sans être slim, et bien confortable ». Donc, il est effectivement confortable, mais il est beaucoup trop large en bas à mon goût et d’ailleurs trop court aussi. Bref, tel qu’il est il ne me plaît pas. Nous avons décortiqué tous ces défauts avec Nathalie l’autre jour et nous sommes tombées d’accord qu’il fallait faire quelque chose.
En attendant, je vous montre les photos du pantalon stretch avant intervention – je l’espère – salvatrice, et à l’occasion je vous posterai le résultat final.
Entre temps, je recommence un pantalon. Je suis sûre que la Prof en a déjà des sueurs froides !!
Grosses bises
Fanfreluche
Oh la la quel travail. Même s’il ne correspond pas encore tout à fait à tes attentes, bravo c’est du bon boulot.
Merci beaucoup Valou! Sûr, c’était du boulot, même si ce n’est pas ce que j’attendais. Mais voilà, parfois ça rate. Il faut que je retrouve la motivation pour recommencer. A bientôt.
Voilà bien pourquoi je ne fais jamais de pantalon, déjà il faut que j’en essaie 10 pour en acheter un…. et les rectifications ne sont pas faciles à faire seule devant sa glace ! Bon, c’est vrai qu’il est un poil trop court….. et je n’aime que les pantalons bootcut ou à la limite droits qui affinent mes cuissots, et avec des poches aux fesses…….. bref, je suis beaucoup trop casse pieds pour me lancer sans garantie alors, je salue ton courage et j’attends de voir le prochain exemplaire…. qui tirera partie de tout ça pour faire mieux, bien sûr !
Chère Isabelle, merci pour ton message. Je dois dire que comme toi, quand je vais dans un magasin, c’est la déprime totale parce qu’aucun pantalon ne me va. J’avais donc rêvé très fort de réussir à définir un patron qui ait le potentiel nécessaire. Clairement je n’y suis pas encore, mais la Prof est encore plus têtue que moi, donc je pense que nous allons y revenir. En attendant, j’ai quand même entamé des projets un peu plus simples, pour me remonter le moral. Biz
Yapluka reprendre ou refaire avec les restes de tissus!! L’essentiel est qu’il soit confortable!!
Hum… pas sûre que j’ai envie de refait ça avec le même tissu. Tu sais comment on se sent quand on ne peut plus voir le tissu à force d’avoir galéré pendant des semaines ! Mais il faut que j’apprenne à dompter mes jambes en X.
L’idée de départ me plaisait bien d’autant qu’il y avait cette bande de côté. Effectivement, le résultat final est un peu différent, mais il est confortable et c’est bien là l’essentiel. A refaire, forte de toutes ces expériences !!!
Eh oui Rosephi, le résultat est un peu différent. Mais bon, on ne peut pas gagner à tous les coups. Je ne baisse pas les bras et avec Nathalie nous allons essayer d’arranger les choses au moins un peu. Et je vais retenter l’exercice.
C’est vrai qu’il ne respecte pas complètement ton cahier des charges mais il est chouette quand même ce pantalon ! Et en plus confortable comme un pyjama, tu peux le garder pour la maison. Je suis sure que le prochain sera parfait. Et merci pour le truc de la triplure pour la boutonnière !
Merci beaucoup Nabel. Il est vrai que je ne le porterai pas au bureau. Pas assez réussi pour ça. Mais c’est le métier qui rentre et il faut aussi avoir le courage de montrer les ratés sur le blog.
Je trouve aussi, ça fait partie de la couture, ça permet d’échanger sur les expériences et parfois de faire éviter à d’autres des bêtises.
Alors moi je dis que c’est un pantalon pour coocooner tranquillou chez soi devant la cheminée, sur la peau de bête avec un thé et un tricot. Donc il est parfait.
Aprèèèèès, oui, il respecte pas trop ton cahier des charges, j’avoue …….. Mais bon, LE pantalon, ça se mérite !!!
/* Non, en vrai, tu acquiers de l’expérience à chaque essai et c’est bien aussi ! Le prochain sera le bon !!! */
Tu es gentille chère Ysabelle et tu as raison, ce sera un pantalon parfait pour traîner à la maison. Les suivants seront mieux et on les aura… les trous dans les chaussettes. Bises