Christian Dior meurt en octobre 1957. Six directeurs artistiques vont lui succéder qui vont s’inspirer du style Dior, l’enrichir, le déconstruire ou le réorienter. Ils vont tous marquer leur passage de leur personnalité propre, donnant à la maison Dior une dynamique et une richesse mais chacun puisera dans les thèmes chers à Dior, voire réinterprètera certains modèles phares de Dior, comme la robe Junon exposée dans la Nef (Maria Grazia Chiuri), la robe Esther exposée également dans la Nef (Raf Simons) ou encore la veste Bar (Raf Simons, Galliano). L’exposition leur rend un très bel hommage en consacrant une salle à chacun d’entre eux. Petit aperçu ci-dessous des pièces présentées pour ces artistes.
Yves Saint Laurent (1957-1960): un coup de jeune et un vent de rébellion
Dès sa première collection, la ligne Trapèze, Yves Saint Laurent va déconstruire le New Look de Dior en libérant les femmes par des formes amples et non corsetées. La robe « Bonne conduite » ci-dessous est l’une des pièces phares de cette collection qui a eu un grand succès. Ses collections tournées vers la jeunesse, son style trop anti-conformiste et sa volonté de démocratiser la haute couture susciteront des polémiques et entraineront son départ rapide de la maison Dior et la création de sa propre maison de couture.
Gros coups de cœur de Falbala en particulier pour la robe Armide (1960) et la robe Eléphant blanc (1958).
Marc Bohan (1960-1989): le raffinement discret
Avec Marc Bohan, c’est un retour au look BCBG, très raffiné et sans excès ou provocation. Il va diriger la maison Dior pendant vingt-neuf ans. Il sera en particulier le couturier de la haute société et des stars. En 1968, il va dessiner une collection de vêtements pour Elisabeth Taylor dans le film Cérémonie secrète de Marc Losey. Elle recevra un oscar vêtue de la robe Soirée à Rio (exposée dans la Nef – 4). Il va également dessiner bon nombre de robes pour Caroline de Monaco dont cette robe rose ci-dessous.
Fanfreluche craque pour plusieurs des modèles de Marc Bohan – notamment la robe trapèze noire et blanche et la robe noire en crêpe de laine, richement brodée de paillettes et pétales (voir plus bas). Mais pas seulement. Il y a aussi la robe de cocktail rose et noire – on pourrait presque envisager de la plagier un peu…
Gianfranco Ferré (1989-1996): « le Dior baroque »
Gianfranco Ferré était un architecte italien qui s’est lancé dans le monde de la mode dans années 1970. Ses collections sont influencées par son goût prononcé pour l’opéra et le baroque. La robe Lady a été présentée à sa collection inaugurale. C’est une robe longue, imprimée de roses avec une jupe en organza bordée de dentelles, la ceinture est incrustée de cristaux swarovski. Peu de modèles de cet artiste ont pu être identifiés ou datés. La construction de ces robes ci-dessous, en particulier les dos, est particulièrement fascinante.
John Galliano (1996-2011): l’enfant terrible
La nomination du Britannique John Galliano, perçu comme un créateur punk, va susciter la polémique. Il va dynamiser le style Dior en réinventant le « New New Look ». D’autres pièces splendides sont exposées dans la Nef dont la Robe de bal Lina, dans les collections exotiques, dans la salle Trianon et dans les jardins fleuris. Sa dernière collection surnommée « Clochards » ainsi que des scandales d’ordre privé vont conduire à son licenciement de la maison Dior.
Beaucoup de gros coups de cœur de Falbala pour cet artiste notamment cette robe ci-dessous, sans oublier la fabuleuse robe Lu-Lee-San (exposée dans le Colorama).
Fanfreluche aime beaucoup la robe rouge et crème, juste au-dessus. On peut rêver…
Raf Simons (2011-2016)
Le Belge Raf Simons est un ancien designer industriel devenu styliste en 1995. Un grand nombre des pièces exposées dans cette salle sont issues de sa première collection (2012) assez spectaculaire (en video) avec le fameux tailleur Bar revisité, des robes « New look » très cintrées à la taille et mettant en valeur le galbe des hanches, le thème floral. Cette collection est vraiment superbe et une des pièces coup de cœur de Falbala est exposée dans la Nef. Il quitte la maison Dior pour se consacrer à sa propre marque.
Maria Grazia Chiuri (2016): enfin une femme!
Pour sa première collection, elle a revisité les robes de grand soir et le thème floral si cher à Dior. Certaines de ses créations sont exposées dans les Jardins fleuris et à noter dans la Nef, l’hommage qu’elle a rendu à Dior avec la nouvelle robe Junon.
Maria Grazia Chiuri a pris le parti de réveiller la princesse de conte de fée qui sommeille en nous, avec sa collection de robes vaporeuses et froufroutantes ! Fanfreluche les adore.
Il ne s’agit bien sûr que d’une sélection de pièces (que nous n’avons pas toujours pu identifier ou dater malheureusement) mais elles montrent la continuité de la maison Dior dans les différences de chacun des directeurs artistiques. En guise de conclusion à l’exposition Dior, les robes les plus somptueuses de la maison Dior, de toutes les époques, ont été mises en scène dans la Nef du musée (4).
Les serial piqueuses
Chez tous ces créateurs j’ai des » coups de coeur »,mais chez YSL j’aime tout! C’est mon chouchou!!!
Belle fin de semaine.(ici, tempête….peut-être de la neige après….)
Michèle
Tant de belles pièces ont été créées, c’est très difficile de faire une sélection!! J’avoue avoir également un petit faible pour Yves Saint Laurent et dans un autre registre Galliano (capable du pire comme du meilleur!)…
Oui la tempête se balade par chez nous.. Bonne semaine