Je vous ai déjà parlé de mes déboires avec le décovil dans le cadre des différents sac cousus pour notre Martine (d’abord le sac cata, puis le sac back up..). Pour donner du volume et de la tenue à un sac il n’y a rien de mieux mais le décovil est une matière sauvage et capricieuse qui ne se laisse pas dompter facilement. La Prof qui a de la suite dans les idées, a remis sur le tapis le décovil dans la perspective de mes différents projets de sac, dont je vous reparlerai plus en détail prochainement.
Le plus « urgent » de mes projets était un sac pour l’anniversaire de Denise. Une petite souris m’ayant dit qu’elle se trimballait un sac moche pour ses cours de broderie, l’idée était toute trouvée pour son anniversaire.. Bon les sacs, j’ai déjà fait (piece of cake! mmmm… encore un péché d’orgueil!!). Par manque de temps, j’ai dû piocher dans mes réserves pour trouver le tissu. C’est bien, ça permet aussi de liquider les stocks!! J’ai trouvé un petit coupon qui provenait des stocks de ma mère. Le tissu est magnifique et tout à fait approprié pour un sac. Et la petite souris a validé le tissu. Mais voilà c’était sans compter sans un certain nombre de déboires…
Le montage du sac n’a pas posé de problème, je me suis déjà fait la main à plusieurs reprises sur ce modèle. Arrivée à la doublure c’est là que les ennuis commencent puisque le décovil intervient.. Sur les conseils de la Prof aux challenges (in)surmontables j’ai découpé le Décovil de manière à ce qu’il ne soit pas pris dans les marges de coutures, sinon c’est trop épais et c’est la galère ensuite à coudre. Cette fois-ci j’ai anticipé le problème de la couture des angles en évidant la partie qui serait prise dans les angles.. Je me sentais plutôt fière de moi!! Ah ah!!.. le décovil est soigneusement fixé au fer, jusqu’ici tout va bien. On laisse refroidir le temps requis, au moins une demi-heure, et ensuite on assemble la doublure. Lorsque j’ai retourné la doublure pour l’assembler au sac, méga cata: tout le décovil s’est décollé.. Arghhhhhhhhhhhhh!! J’insiste, j’essaie tout de même de coudre la doublure au sac et tout part en vrille, la doublure est trop volumineuse…
Pour noyer mon chagrin, je suis allée montrer la chose à Tatie Onemei dont les yeux s’allument et brillent de mille feux lorsqu’elle voit le tissu du sac.. Elle s’extasie tellement sur ce tissu que je finis par accepter de le lui donner, une fois le problème de la doublure réglée. Et en contrepartie elle me sort tout un tas de tissus pour refaire un sac pour Denise, dont un magnifique tissu de Ribeauvillé. Pour celles qui habitent dans la région, le magasin d’usine de Ribeauvillé permet également d’acheter des splendides tissus au mètre, de très bonne qualité.
La Prof qui a plus d’un tour dans son sac (ah ah, oui celle-là était facile j’avoue) suggère cette fois de coudre le décovil sur la doublure pour éviter les problèmes de décollement. Pour limiter le volume de la doublure, je recoupe (parfois un peu trop) le décovil encore plus en dessous de la marge de couture. Donc nouvelle opération qui se passe mieux sauf au niveau du montage sac et doublure et cela pour plusieurs raisons: l’épaisseur du Décovil fait pencher le pied de biche et pose problème pour faire une couture droite et le sac est tellement rigidifié qu’il est difficile à manipuler pour la couture. Il ne reste pas bien à plat.. J’aurais probablement dû faire cette couture à la main.. Impossible de faire une surpiqûre droite et propre pour faire une jolie finition. Mes finitions ne sont vraiment pas top mais je ne peux pas faire mieux, j’ai juste refait une petite surpiqûre au niveau des sangles. Mon deuxième essai de surpiqûre a laissé des traces sur le tissu, malgré un deuxième relavage, sniff..
Il existe un accessoire à glisser en partie sous le pied de biche pour rétablir l’équilibre, la Prof me l’avait prêté pour coudre les brandebourgs métalliques de la veste camouflage. Je pense que cela permettra de régler le problème pour les prochains sacs et de dompter définitivement le décovil. Bon je ferai mieux la prochaine fois et j’espère que Denise sera indulgente!! En attendant joyeux anniversaire à Denise et bon week-end ensoleillé à tous.
Epilogue: le sac d’Onemei
Et voilà le sac pour la Tatie Onemei enfin fini.. encore un peu galère pour assembler la doublure au tissu de dessus mais ça commence à rentrer. Les leçons à tirer du décovil: surtout calculer les dimensions du décovil bien en deçà des marges de couture, le coudre à la doublure et ne pas hésiter à le recouper si la doublure devient trop volumineuse par rapport au sac, (quitte à recoudre un tout petit peu plus petit la doublure par rapport au sac). Bâtir impérativement sac et doublure de manière à faciliter le travail de surpiqûre et laisser au moins 3 centimètres entre la sangle et le haut du sac sinon c’est trop galère pour surpiquer les deux sacs, le pied ne passe pas bien au niveau des sangles.
C’est plus simple de surpiquer à l’intérieur du sac plutôt que sur le dessus vu que le sac est rigide. J’ai testé le pied à double entrainement qui est tout simplement magique mais pas forcément disponible sur toutes les machines. Ce pied est très large donc il ne faut pas hésiter à décaler l’aiguille pour piqueur plus au bord et à prévoir suffisamment de place pour passer au niveau des sangles. Avec un pied normal ça marche aussi, c’est ce que j’ai utilisé en fin de compte pour ce deuxième sac vu que mes sangles étaient piquées trop près du bord du sac. Et une dernière petite surpiqûre en repassant sur le haut de la couture de la sangle, de manière à prendre toutes les épaisseurs.
Falbala
Merci beaucoup Nathalie. Oui le décovil se thermocolle sur la doublure mais il faut également le coudre par précaution parce que dès qu’on manipule le sac ou qu’on le retourne ça se décolle… En tout cas, il se coud très bien à la machine (pas besoin d’aiguille spéciale) et le rendu en terme d’épaisseur est top. Faut juste arriver à gérer l’épaisseur et le volume de la doublure par rapport au sac, j’ai encore un peu de mal.. J’espère voir très vite tes réalisations…
Il est superbe ce sac ! Je note qu’il faut thermocoller la doublure; je vais bientôt coudre un sac et je me posais justement la question. J’ai eu tellement de soucis avec des thermocollants qui finissaient par se décoller au fil du temps que je pense utiliser de la toile tailleur que je vais fixer par quelques points à la main. Je note que c’est sur la doublure. Merci !
Les tissus choisis pour ton sac sont superbes !
Merci beaucoup.. Nalsacienne d’adoption seulement! courageuse je ne suis pas sûre, mais entêtée ça oui!!
allez aujourd’hui au moins on est dans la clim!
Ah je reconnais bien là le trait de caractère des Nalsaciennes ; entêtée et courageuse. Moi j’aurais tout jeté dans un coin ….. surtout avec cette chaleur
Bravo pour cette persévérance
Merci mesdames!!! même en mettant les anses à l’intérieur il y aurait eu les coutures apparentes sur l’endroit et je pense que cela aurait été moche, non?? lequel avait vous admiré le plus, celui de ma mère sur fond bleu ou le Ribeauvillé sur fond blanc?
Bon ma Fanfreluche faut que notre webmaster nous mette un bon de commande sur le site!! Là j’avoue en avoir un peu marre des sacs. J’attends de récupérer l’outil magique de la Prof pour peaufiner ceux qui attendent leur doublure décovilée..
Je suis du même avis que » la prof « , j’aurais mis les anses à l’intérieur du sac
Le tissu aurait les pu être admiré en entier. Cela dit il est magnifique ( j’en veux un … ..) et fort bien réussi malgré tes déboires. Bravo !
Il aurait été trop petit pour un sac couture, j’avais juste un tout petit bout… Pour ton nanniv’ ce sera la surprise. Je doute être en mesure de retrouver le même tissu, je ne sais pas depuis combien de temps ma mère l’avait … c’était du vrai vintage..La Tatie Onemei a lorgné le sac Ribeauvillé, j’ai dit ah non je n’en refais pas un troisième… enfin pas tout de suite!!! Oui Sarah, je dois apprendre à dire non..
Moi aussi je l’aurai bien accueilli ce sac ! magnifiques coloris …
pourquoi n’avoir pas mis les anses à l’intérieur du sac ? : pour que l’on puisse admirer ce bel et hypnotique imprimé !
bravo pour la persévérance, et pour s’être rappeler de cet outil magique spécial épaisseur : oui, c’est un incontournable quand on veut coudre ou surpiquer des épaisseurs !!
Grrrrr ! Moi aussi il m’aurait plu le sac bleu à fleurs ! Tu m’en trouves un semblable pour mon cadeau de niversaire?
Bon, tu as bien travaillé. Tes sacs ont de l’allure – ce n’est pas la même chose que la tente de M. Falbala, mais tu te défends bien .