par Falbala | Sep 29, 2020 | Couture des poupettes, Jupes |
Je ne me suis pas laissée découragée par mes déboires de boutonnières sur ma petite jupe trapèze (ici). J’avais très envie de refaire ce modèle qui me plait beaucoup mais j’avoue avoir réfléchi à comment améliorer le travail des boutonnières. J’avais deux tissus que je voulais utiliser pour refaire cette jupe.
Pour la première version, j’ai suivi une stratégie « d’évitement »… J’ai triché en clair!!! J’ai repris mon patron pour fermer la croisure (au pli) et j’ai cousu une fermeture à glissière dans la couture de côté. Bon je ne suis pas certaine d’y gagner au change parce que je déteste encore plus coudre les zips mais le montage s’est plutôt bien passé et c’est beaucoup plus rapide en terme de placement. Pour parfaire ma tricherie, j’ai cousu des boutons avec une surpiqûre de part et d’autre à l’emplacement de la croisure initiale.
L’avantage est que j’ai pu utiliser des boutons du diamètre que je voulais, un peu plus grands que sur ceux de la première jupe trapèze. Ils proviennent du stock du Fil amant, ce sont des boutons anciens que j’aime tout particulièrement, je trouve que leur couleur irisée se marie bien avec les teintes du tissu.
Le tissu quant à lui est un recyclage d’anciens rideaux. Les rideaux ont été donnés à une cops de couture, Christine qui, pour remercier sa généreuse donatrice lui a cousu un manteau dedans. Je ne l’ai pas vu mais je suis sûre que le résultat est top! Christine a donné de grands restes de ce tissu à notre prof Marie et j’en ai récupéré un morceau dans la foulée. Marie a cousu un superbe pantalon que j’adore. Le voilà: elle est pas canon notre Prof??
Et j’aime bien le rendu de ce tissu sur la jupe. J’ai essayé de placer les motifs et du coup j’ai privilégié certaines couleurs pour les passants de ceinture, en alternant vert sur rose. Bon à combiner en terme de couleurs, ce n’est pas évident mais le noir marche assez bien, le rose n’est pas ce qui remplit ma garde-robe et le vert est assez spécial et pas du tout .. kaki…
Ah le plaisir de me revoir debout, sans béquille ni vis dans la hanche.. Ben oui depuis que j’ai commencé à écrire cet article, j’ai fait une stupide mais surtout méchante chute avec fracture du col du fémur.. Pas top mais je vais essayer de profiter de cet immobilisme forcé pour faire de la broderie ou du tricot. Mon jules m’a confisqué le PC du bureau pour éviter que je bosse, je n’ai droit qu’aux loisirs.. Bon ne lui dites pas mais j’ai aussi fini par le retrouver..
Pour ma seconde version donc, j’ai refait la jupe à l’identique en espérant que cette fois ma machine soit plus coopérative sur les boutonnières. Et cette fois-ci ô miracle ma machine n’a pas fait sa chieuse. Non seulement le test sur une chute était nickel, mais ça on le sait ça marche toujours sur la chute, mais la machine a enchaîné les boutonnières avec un parcours sans faute.
J’ai utilisé quelques astuces. Question matériel, un outil indispensable est la plaque stabilisatrice pour le pied boutonnière. C’est une simple plaque en métal qui vient s’emboîter sur le pied pour les boutonnières et à l’intérieur de laquelle on glisse le tissu pour qu’il soit mieux entraîné par la machine. Cette plaque fait vraiment des miracles pour les tissus difficiles, qu’ils soient très fins, glissants ou épais.
Mais d’autres facteurs sont à prendre en ligne de compte. Sur ma première jupe je l’avais utilisée sans grand succès… Il faut baisser impérativement baisser la tension du fil. Sur ma machine j’ai utilisé les réglages pour coudre du jersey il me semble. Je ne les ai plus en tête et mes notes dans l’atelier de couture restent un peu inaccessibles pour le moment. Je n’ai pas osé lancé monsieur dans le fouillis actuel de la pièce couture pour récupérer mes notes. Il a déjà dû s’occuper du linge hier soir et je dois avouer que je me suis bien bidonné. Au moins ça m’a fait passer un bon moment..
Le fil entre aussi en ligne de compte. Plus le fil est gros plus la machine va ronchonner et va risquer de foirer la boutonnière. Un conseil qui m’avait été donné était d’utiliser du fil spécial pour les machines brodeuses. J’ai retrouvé une bobine dans mon stock dont les couleurs allait parfaitement avec cette jupe. C’est du fil de coton à broder très fin, de la marque Anchor, mais je ne fais pas de pub pour cette marque là. Je suis sûre qu’il y a d’autres marques qui font tout aussi bien l’affaire.
Enfin, une fois le programme de boutonnière sélectionné il ne faut plus toucher à rien, juste lancer le programme. Les vérifications de positionnement de l’aiguille qui m’ont été fatales, sont à faire avant de lancer le programme. Un bisou également à la machine après chaque boutonnière bien réalisée, bon c’est loin d’être scientifique mais ça ne fait pas de mal..
Le tissu est une récente acquisition de la caverne alsacienne. C’est un sergé un peu plus rigide que celui de ma première jupe. Les boutons anciens proviennent du stock du Fil amant, une véritable caverne d’Ali Baba notamment pour les boutons. La couture de ces boutons m’a donné un peu de fil à retordre mais une fois compris comment bien positionner le bouton et faire les premiers points après ça va tout seul.
Là aussi ce tissu n’est pas évident à combiner, le rose n’est toujours pas ma tasse de thé et le kaki n’est pas très prononcé… Les deux tissus froissent bien comme on peut le voir. Bon je vous avoue que le repassage est la dernière de mes préoccupations en ce moment!!
Mais elle est très bien adaptée au petit engin de chantier!!!
Cette jupe doublée et avec une paire de collants peut aussi faire l’affaire en hiver.. Les tenues d’hiver ne vont pas être pour tout de suite malheureusement et puis j’ai toujours une cape sur les bras.. J’ai encore une robe à vous montrer. J’ai procrastiné à mort pour ne pas faire l’article mais vu que j’ai du temps maintenant il va falloir que je m’y mette.
A très bientôt et faites attention où vous mettez les pieds..
Nathalie
par Falbala | Sep 10, 2020 | Couture des loustics, Les grands loustics |
Cet article s’inscrit dans le cadre du défi de Nabel, Je couds (ou je tricote) pour un homme. Compte tenu des délais serrés et surtout d’un emploi du temps surchargé, j’avais prévenu Nabel qu’au mieux je serais en mesure de présenter une toile.. Ah mais une toile portable que m’a rétorqué notre Nabel. Bon à vrai dire c’était bien l’idée mais vu le cahier des charges très changeant de Monsieur, cette toile ne restera qu’une toile, une pièce d’étude ou pourquoi pas un déguisement.. Mais autant commencer toute l’histoire par le début. J’espère que vous avez le temps (ou que vous le prendrez!) parce que ça risque d’être un peu long….
Il y a pas mal de temps que Monsieur envisage de longues balades en forêt, avec camping. Moi les balades en forêt passe encore, encore faut-il qu’il y ait une incitation à la clé comme un beau château à visiter, mais le camping sauvage, bofbof.. J’ai donné !! Monsieur a tout de même commencé à s’équiper en écumant les sites spécialisés et les magasins de surplus de l’armée…Dans le lot, il s’est acheté des sortes de cape / poncho de pluie, mais moches !!! Bon je ne dis rien, c’est son trip… Et puis il a commencé à tester ces capes et s’est rendu compte que les tailles maxi de l’armée, c’est pour des géants et il faut bien dire que les matières utilisées, 100% plastoc, ne sont pas vraiment agréables ou respirantes… Je n’ai pas résisté à l’envie de vous montrer une de ces capes achetées. Alors le motif, ça ne vous étonnera pas, moi j’adore, par contre la coupe et le plastique bof… Je pourrais quand même recycler cette cape en sac de plage ou de piscine!! Pourquoi porte-t-il un masque sur cette photo c’est parce qu’il m’a dit: tu ne vas quand même pas mettre ces photos moches sur le site!! Si c’est comme ça je mets un masque pour qu’on ne me reconnaisse pas… Alors chut.. vous ne l’avez pas reconnu!!!
Question textile, il à commencé à me parler de la laine. Il s’est rendu compte l’hiver dernier de son pouvoir thermique régulateur assez époustouflant, avec des chaussettes en laine. Cette discussion « textile » s’accompagne aussi d’interrogations de sa part sur le patronage éventuel d’une cape, dans le genre : dis, il faudrait faire comment pour concevoir une cape??? Juste un rond avec trois trous pour la tête et les bras?? A l’époque je l’ai un peu laissé sur sa faim, j’avais d’autres projets en tête mais j’ai promis d’y réfléchir.
C’est cet hiver, juste un peu avant le grand « Enfermement », que les choses ont commencé à se décanter. J’avais envie de me coudre un manteau et j’avais farfouillé dans les tissus de la mercerie du Fil Amant de Marie. Il y avait deux superbes lainages, un assez coloré que je me suis empressée d’acheter (oui c’est un projet pour cet automne, sisi), et un loden kaki magnifique… Quand Marie m’a parlé des propriétés du loden, notamment son imperméabilité, j’ai montré le tissu à mon jules.. Là les plans ont sérieusement commencé à tourbillonner dans sa tête et dans la mienne !!! J’ai cherché désespérément un patron de cape pour homme jusqu’à ce qu’en août, Marie me sorte de sa manche un bouquin avec le patronage de la cape !!! Il s’agit du volume 2 de la collection de Teresa Gilewska « Coupe à plat, les transformations », aux éditions Eyrolles. Il n’y avait plus qu’à patronner la cape idéale pour homme.
Loden kaki, boutique le Fil Amant
Illustration de Teresa Gilewska
Plusieurs modèles sont proposés : le burnous, la cape droite à découpe raglan, le poncho et la cape châle. Mon choix évident s’est porté sur la cape à découpe raglan, choix qui a été approuvé par Monsieur. Pour le reste du cahier des charges, il n’avait pas d’idées bien arrêtées, hormis qu’il fallait impérativement une capuche.
Il s’agit d’un patronnage de cape femme mais tout à fait adaptable pour les hommes. Il est basé sur le corsage de base. Pour ça j’ai pris le patron de base du T.shirt qui lui va bien sans être trop moulant, et j’ai remonté l’encolure devant. Peu de mesures sont requises, j’ai récupéré les lignes de taille et de poitrine en les mesurant sur lui. Ensuite pour déterminer l’ampleur de la cape au niveau des épaules, il faut prolonger la ligne de poitrine et rajouter une mesure qui correspond au quart de la différence entre le tour de poitrine et le tour de poitrine avec les bras, avec un rajout pour l’aisance.
Coupe à plat les transformations de Teresa Gilewska
La découpe raglan est faite à partir de l’encolure, en passant par la ligne de carrure, que nous avons calculée. Là, il faut s’armer du cygne et de l’œil du maître pour faire une jolie courbe. Pour le bas de la cape, il est recommandé de ne pas trop élargir sur les côtés mais pour un effet plus trapèze, de faire plutôt un éclatement, c’est-à-dire un élargissement des pièces intérieures. Sur le devant, il faut rajouter une croisure pour le boutonnage. J’ai prévu 6 cm à cette fin. Il y a également une ouverture prévue pour les mains dans la découpe du raglan ainsi qu’une ouverture éventuelle sur les côtés de la cape, au niveau de l’ourlet, pour faciliter la marche. Je vous mets les schémas du bouquin d’autant que toutes ces informations sont en libre accès sur Internet, dont cette video (ici) qui m’a aidé.
Dans un premier temps, j’ai suivi les mesures préconisées. J’ai tracé les demi-dos (au pli) et demi-devant, avec les découpes raglan, puis j’ai décalqué toutes les pièces. J’ai fixé approximativement une longueur au niveau genoux, par rapport à la taille de Monsieur. Dans l’immédiat, nous avons laissé de côté la question de la finition col-capuche, vu les tergiversations de Monsieur tout au long de la préparation de cette toile. Marie a trouvé un patron de capuche d’un modèle de sweat homme, à reprendre une fois que le corps de la cape et l’encolure seraient validés. Nous avons épinglé ensemble les différentes pièces du patron sur Monsieur et vu déjà que l’encolure devant et dos étaient trop hautes et que la cape était trop droite et faisait sac ! J’ai donc ressorti mes règles et cygne, scotché du plastique pour modifier et élargir les pièces avec l’aide de Marie. Nous avons rajouté 5 cm de large en bas sur chaque pièce et nous sommes remontées mi-ligne droite, mi-arrondi pour retomber sur le tracé des épaules. J’ai rajouté 2 cm de marge de couture partout, histoire de ne pas me poser de questions.
Bon là une toile était indispensable, d’une part pour déterminer la quantité de tissu nécessaire et surtout pour ne pas risquer de saccager le beau loden. J’ai coupé la toile dans un grand coupon de 3 mètres de cotonnade kaki. Marie a suggéré, si la toile était concluante, de l’utiliser en guise de doublure! Alors tu vois Nabel, cette toile devait être portable puisqu’elle aurait servi à faire la doublure, mais mais mais… Au moment de couper les pièces et vu les incertitudes de longueur, nous avons rajouté environ dix centimètres sur chaque pièce. Il m’aura fallu environ 2,50 mètres de tissu pour la cape, sans compter col, capuche et parementure.
Le montage a été laborieux. Je craignais ces arrondis au niveau des épaules et surtout la découpe raglan donc j’ai mis pas mal de crans (épaule, taille, poitrine, ouverture des mains..) Le raglan dos se pose très bien sur la partie centrale du dos et les crans tombent pile poil, juste un léger décalage au niveau de l’ourlet mais rien de bien méchant. La partie devant en revanche m’a donné du fil à retordre. L’arrondi du raglan présente pas mal d’embu. J’ai choisi de le résorber depuis la ligne d’encolure jusqu’au premier cran de montage, avant celui de l’ouverture des mains. Épinglage façon hérisson pour résorber tant bien que mal. Bon finalement, malgré tous mes efforts, c’est moche ce que j’ai fait, vu la quantité de plis. Mais bon, ce n’est qu’une toile et Marie m’a promis que le loden serait plus facile à travailler..
Pour l’assemblage du dos avec le devant, j’ai commencé par relier les différents crans et là ça n’allait pas du tout, rien qui collait et de gros décalages. J’ai donc recommencé en joignant seulement les lignes d’encolure dos et devant et en oubliant les crans, tout s’est posé à merveille jusqu’au bas. J’ai bâti à la main tous les arrondis et pour le reste j’ai fait un bâti machine qui m’a permis de gagner du temps. A l’essayage, l’arrondi des épaules était clairement à reprendre et faisait des becs. Mais qu’est-ce qu’elle est moche ma couture du raglan….
On voit bien que ça se pose mal… Ah tiens il y a une petite robe qui se cache là-derrière, oui oui je vais vous en reparler prochainement…
Monsieur a accepté docilement de jouer à la « poupette mannequin » pour les modifications. Nous avons au moins à deux reprises adouci l’arrondi des épaules. Les retouches sont différentes, côté droit et côté gauche, donc il me faudra des patrons séparés pour chaque côté, aussi bien pour le devant que le dos, et surtout prier pour ne pas me tromper de côté. L’ouverture pour les mains, trop basse, a été remontée d’au moins 10 cm. J’ai recousu les épaules et la partie raglan avec les modifications.
Après pas mal de discussions avec l’intéressé, le col a été finalement retenu. Pour son patronage, j’ai choisi un col simple, droit avec croisure dans le prolongement du devant de la cape. Le volume 1 de Teresa Gilewska (Coupe à plat les bases) permet de patronner facilement plusieurs cols dont celui que je voulais. Nous avons remesuré la base de la capuche par rapport à l’encolure et après essayage elle a été retouchée. Nous avons enlevé environ 6 centimètres sur le milieu devant et redessiné l’arrondi. Au niveau montage, Marie avait indiqué deux options, soit une capuche amovible attachée sur le col, soit une capuche cousue sur l’encolure. J’ai décidé qu’elle serait cousue en sandwich entre l’encolure et le col, histoire d’éviter quelques boutonnières ou que Monsieur égare sa capuche si jamais il l’enlevait. Il avait aussi évoqué l’idée d’une capuche qu’on pourrait replier et glisser dans le col, façon « K.way »!! Ah! Ah!! va donc rouler une capuche en loden, doublée de surcroît… Il me prend pour la Marie Poppins de la couture je pense… En tout cas ça nous a bien fait marrer en cours!!
Quand nous avons abordé la question d’utiliser la toile en guise de doublure, Monsieur n’a pas moufté.. Mais après le cours de couture il m’a dit qu’utiliser une doublure en coton sur de la laine affecterait son caractère thermo-régulateur. C’est dans ces moments que je me dis mais pourquoi, pourquoi je parle « textile » avec lui ??? Et puis me rajoute-t-il: pourquoi faire une doublure? Je veux une cape « rustique »… S’en en suivi un échange intensif de messages avec Marie pour trouver une solution. Elle a proposé le lin ou la soie qui ont les mêmes propriétés que la laine. Dans le stock de tissus de Marie, Monsieur n’a pas été emballé par le lin.. ben oui c’est un peu rêche, ça grattouille et les soies de Marie était vraiment très fines. Par la suite, elle a repensé à un petit rouleau de doupion de soie ancienne, planqué dans son stock.. Malheureusement j’ai oublié de la prendre en photo, elle est bleu marine. Ah!!!! ce tombé… juste l’épaisseur et la tenue qu’il faut et le côté chatoyant et soyeux de la soie… Je l’ai immédiatement fait mettre de côté. Inutile de vous dire que les copines du cours se sont insurgées sur ce choix… Quoi? déjà un superbe loden pour une cape qu’il va saloper, voire trouer, mais en plus cette belle soie en guise de doublure?!! mmmm…..
Le dernier essayage s’est avéré concluant.. J’ai fini de coudre ce week-end le col et la capuche modifiée et la toile est enfin validée par Marie et Monsieur. Il me reste encore à refaire les patrons définitifs de toutes les pièces, y compris les parementures, à redéfinir plus « cartésiennement » la longueur, pour l’instant j’ai épinglé à vue de nez.. Monsieur souhaite des poches intérieures (qui sont déjà dessinées), un col un peu plus haut, donc je vais rajouter 1,5 ou 2 cm sur la hauteur du col définitif. Il veut maintenant un « rabat sur l’ouverture pour les mains » pour éviter de se congeler les papattes. Et je vais conclure ce long article avec les ouvertures passepoilées sur lesquelles Marie n’a cessé d’insister malicieusement pendant tout le patronage de cette cape: boutonnières et ouvertures pour les mains passepoilées ce sera! J’en ai déjà des sueurs froides!! Il faudra pour finir trouver les boutons adéquats, mais ça je sais que je vais trouver chez Marie dans son méga stock..
Voilà les derniers essayage de la toile achevée, bon ce n’est pas une merveille, elle n’est pas portable en l’état au vu des desiderata de Monsieur, mais au moins c’est une bonne base pour la cape définitive. Faut-il encore rajouter quelque chose???
et de dos
Et enfin zoom sur la capuche:
Je souhaite tout de même exprimer toute ma gratitude à Marie qui a dû faire faire face non seulement aux changements d’avis incessants de Monsieur (bon je pense que ça l’a quand même fait un peu marrer) mais aussi à mes crises d’angoisses et bourdes (putnaise les retouches ne vont plus, putnaise le col ne fonctionne pas, c’est trop petit, etc…)…
Affaire à suivre et en attendant très bonne semaine à toutes et à tous!!
Nathalie Poppins
par Falbala | Août 23, 2020 | Accessoires, Couture des poupettes |
Pour le dernier anniversaire de Fanfreluche, je dois avouer que j’étais à cours d’idées.. C’est Marie qui m’a mis sur la voie et m’a lancé dans la confection de deux ouvrages, dédiés aux aiguilles.. Elle m’a montré le petit livret range-aiguilles qu’elle avait cousu et qui lui permet de stocker les aiguilles qui ont déjà servi, au lieu de les remettre dans la boîte. Personnellement je les prends toujours dans le même sens, de la droite vers la gauche mais tout ça ne nous dit pas si une aiguille de la boîte a été utilisée. L’idée m’a bien plu, je m’étais dit que cet accessoire serait utile pour moi, et puis pourquoi pas pour Fanfreluche.
J’ai donc décidé de commencer par le mien, en guise de test. Pour le devant j’ai découpé et assemblé des dessins d’un tissu vintage, destiné au patchwork, avec des motifs très « couture ». Les dimensions ont donc été conditionnées par la taille des motifs, un peu plus grandes que l’ouvrage de Marie. Mon ouvrage fini et déplié fait 30 cm de long sur 11,5 cm. J’ai coupé une doublure unie et j’ai inséré au milieu du molleton pour donner un peu de tenue.
Pour les feuilles du livret, j’avais des restes de lin. J’ai découpé cinq feuilles, de 25 cm de long sur 10 cm, que j’ai simplement surjeté. Dans le range-aiguilles de Marie, il y a un type d’aiguille par page, vu l’épaisseur de mon lin j’ai décidé de mettre deux types d’aiguilles par page avec une ligne de séparation en diagonale. J’ai tracé au feutre lavable ces lignes diagonales puis sur chaque page le type d’aiguille et de n°. J’ai brodé les lignes transversales avec du coton perlé au point de palestrina, un point très simple à exécuter et que j’aime beaucoup. Les références et chiffres des aiguilles ont été brodés au simple point de tige. Rien de très compliqué à faire. Pour les universelles, j’ai simplement mis le numéro (de 60 à 110), ensuite il y a les jersey (J, de 70 à 100), les Stretch (S, 70 et 90), les super Stretch (SS, 70 et 90), une page dédiée aux Microtex et Cuir et enfin la dernière page pour la surjeteuse.
Pour le livret de Fanfreluche, j’ai gardé les mêmes dimensions. J’ai choisi un tissu très coloré à pois, déniché tout récemment à la caverne alsacienne, avec la même doublure rouge. J’ai brodé de la même façon les feuilles du livret mais cette fois en bleu. J’ai cousu sur la couverture un papillon, pour aller avec le projet suivant.
C’est un projet très simple à réaliser, ce qui prend le plus de temps c’est la broderie, mais devant un bon film ou une bonne série ça va tout seul. Et voilà les deux modèles, dans des genres différents.
Pour le second projet pour Fanfreluche, je me suis inspirée d’un modèle qu’elle avait cousu pour moi. Il s’agit d’un panneau à suspendre avec des pochettes pour ranger les boîtes d’aiguilles. Les pochettes ont été faites dans un plastique transparent, ce qui est très pratique pour voir les boîtes mais à la longue, pas très résistant. Bon nombre de ces pochettes se sont déchirées. Pour mon projet, j’ai donc décidé d’utiliser du tissu pour les pochettes, avec la même cotonnade à pois que pour le livret range-aiguilles. Pour le fond du panneau j’ai utilisé un uni rouge et pour le panneau dos, le même tissu à pois que les pochettes. Les dimensions du panneau sont de 41 cm sur 60 cm (ich). Pour arriver à ces dimensions j’ai pris en compte le positionnement des pochettes et le tracé pour les broderies, que j’ai tracé sur mon panneau. Je vous explique tout ça en détail.
Pour le montage de mes pochettes et la structure globale du panneau, je me suis basée sur le calendrier de l’avent que j’avais cousu l’hiver dernier. J’ai repris les mêmes dimensions des poches qui ont un petit soufflet, cela donne plus de volume à la poche et permet de ranger plusieurs boîtes d’aiguilles. Les dimensions des poches finies sont de 6,5 cm de large sur 8 cm de hauteur, avec des bandes de 51 cm (qui incluent les soufflets) sur 8 cm fini. J’ai fait trois rangées de poches. Le montage des poches est simple mais demande un peu de minutie avec les petits soufflets sur les côtés. Il faut d’abord coudre l’ourlet du haut, puis assembler la ligne de pochettes sur le panneau en cousant les côtés de chaque poche et enfin l’ourlet du bas sur le panneau.
Comme le tissu de mes pochettes était très coloré il n’était pas question de broder le nom des aiguilles dessus, cela ne se serait pas vu et puis vu leur taille assez réduite, cela n’aurait pas été très pratique pour moi. J’ai espacé les rangées de poches de 8 cm et j’ai tracé des lignes droites au-dessus de chaque ligne de poches, avec simplement le type d’aiguilles, pas le numéro. Avec un peu de discipline, on peut les mettre dans l’ordre croissant, ou pas !!! J’ai utilisé le même coton perlé bleu pour broder les types d’aiguilles au point de tige. Pour parfaire la déco, j’ai rajouté des appliqués papillons multicolores qu’Onemei m’avait refilé, à l’occasion d’un troc d’appliqués.
J’ai cousu des « bendele » (pardon par avance pour l’orthographe!) ou des nouettes dans le tissu à pois que j’ai fixé préalablement sur le panneau rouge avant de coudre par-dessus la doublure à pois. Les nouettes sont ensuite nouées (c’est sûr, c’est leur seule fonction!) sur une jolie tige en bois, du stock, pour la fixation au mur.
Puisqu’on est dans les cadeaux d’anniversaire « couture », je vous montre rapidement le petit tablier de couture que j’ai cousu à notre Prof, Marie. A l’origine, je voulais quelque chose en relation avec les plantes, autre hobby de notre Prof, et je me suis souvenue de ce tablier de jardinage que j’avais déjà concocté pour Martine. J’ai remis la main sur un tissu « précieux » qui a une histoire.. Je l’avais trouvé chez Self tissus et j’avais pris toute la fin du rouleau. Il n’en restait pas beaucoup. J’ai cousu une jupe (que je n’ai pas beaucoup porté, mmm.. Je pense qu’elle doit être un peu grande maintenant, faut que je fouille dans mon placard) et je voulais faire un grand sac dans le reste de tissu.
Quand Fanfreluche a vu cette jupe, elle a bavé devant le tissu et m’a supplié de lui en céder un bout en promettant que j’aurais de quoi faire encore un sac. Elle a aussi réalisé une jupe, guère plus portée, probablement comme pour moi un problème de taille… Depuis lors les chutes ont trainé dans mes boîtes à tissus et aucun sac n’en est sorti. J’ai donc décidé de l’utiliser pour Marie. Je l’ai combiné avec du biais violet du stock et pour la partie avant avec un reste de lin dont j’ai totalement oublié la provenance. C’est probablement une chute du superbe lin de la Coudrerie du temps de M. Ober.. J’ai fait la ceinture dans le même tissu.
Marie a décrété que le tissu était bien trop joli pour jardiner. Elle a estimé qu’il était parfait en tablier de couture, pour ranger les instruments essentiels, comme le mètre ruban, les ciseaux voire les épingles, enfin tout ce qu’on veut quoi !!
Je vous souhaite une très bonne fin de week-end.. et surtout de bien ranger vos aiguilles!!!
Nathalie
par Falbala | Août 16, 2020 | Couture des poupettes, Escapades, Evasion, Robes |
Les vielles revues de couture ou les patrons pochette bien vintage recèlent des pépites. A la mercerie du Fil amant, il y a tout un stock de revues Burda des années 70 sur lesquelles j’ai jeté mon dévolu. Il y a des petits modèles de robe à tomber, sans parler du reste… Ce sont des pavés quand on les compare aux revues actuelles, avec beaucoup plus de rubriques, dont de la broderie et même des recettes de cuisine mais toujours très chiche en patrons pour homme!! Elles sont rédigées en allemand mais l’ « édition française » comprend un petit cahier explicatif traduit en français. Bon les explications sont très succinctes (pré-Burdalais) mais cela permet d’avoir une idée de la taille, du type de tissu requis.
Il y a aussi tout un stock de vieux patrons dans lequel j’ai déjà puisé… Cet été, Christine, de notre cours de couture, a mis la main sur un patron pochette Burda vintage de robe trapèze très originale, avec une découpe sur la poitrine. Dans cette découpe, il y a en fait un passage de pince de poitrine qui est assez simple à réaliser. Pour celles que cela intéresse, je vous renvoie au livre de Michèle Thénot, 1001 robes (modèle de robe avec empiècement) et à celui de Teresa Gilewska, le modélisme de mode, Vol 2 les transformations (pince en biais dans une découpe). Le patron est prévu pour du chaine et trame mais Christine l’a réalisé en jersey, un jersey bien vintage cela va de soi, qui rend super bien. Elle a choisi de faire le modèle sans manche, sans la ceinture prévue mais avec les poches. Le patron est prévu en deux tailles seulement.
Christine m’a prêté son patron que je me suis empressée de copier. Le patron comprend sept pièces, sans compter les poches et la ceinture. D’emblée, j’ai viré ceinture et poches. Christine m’avait prévenu que l’encolure était très serrée, et effectivement elle remonte très haut. J’ai élargi successivement à ce niveau et j’ai au final adapté la parementure d’encolure. Pour faire un test du rendu de la robe j’ai utilisé un morceau de jersey viscose bien psychédélique, trouvaille de notre dernière virée à la caverne alsacienne.. Au moment de couper les pièces, j’ai eu pas mal de doutes sur leur positionnement. Les jupes devant et dos sont chaque fois coupées avec couture au milieu: une des versions de la robe est avec un tissu rayé ou avec chevrons et la couture milieu permet de faire les raccords. Pour mon test j’ai gardé le principe de la couture de milieu mais j’ai choisi de poser les pièces dans le droit fil en espérant que cela n’allait pas trop altérer la forme en trapèze. J’ai laissé pas mal de marge de couture, la forme inhabituelle et très découpée des pièces devant ne m’ayant pas vraiment permis de comparer avec mon patron de robe de base en maille. Je n’ai rien rajouté au niveau de l’ourlet du bas. Les manches m’ont paru à ce stade suspectement très étroites.
J’ai bâti entièrement la robe sans les manches, tout en prévoyant assez de tissu dans mon coupon pour pouvoir les refaire au besoin. Verdict du montage : beaucoup trop large en particulier dans le dos. En plus mon jersey étant très fluide cela accroit la largeur du modèle. Marie m’a posé des retouches dans le dos, sur la partie corsage (moins 2,5 cm de chaque côté) et au niveau de la couture dos de la jupe. Elle a préconisé de ne pas toucher au devant pour garder quand même l’effet trapèze. J’ai enlevé trois centimètres au bas des jupes et j’ai fait un ourlet de 4 centimètres. Le recouvreuse m’a fait une belle couture sur mon test mais a rechigné sur la robe.
J’ai cousu la robe à la surjeteuse, tout en laissant la couture des cotés ouvertes. Après avoir hésité j’ai également cousu la découpe poitrine à la surjeteuse, en plusieurs fois pour bien garder la forme. J’ai cousu d’abord un coté, puis la partie droite centrale, et enfin l’autre côté. Et je me suis lancé dans les manches. L’emmanchure est assez mal dessinée, elle vient pratiquement sur le bras, ce qui rend la robe très inconfortable. Et les manches sont beaucoup trop étroites (team « gros bras »). J’ai donc ressorti mon patron de robe de base en maille et j’en ai repris tant bien que mal la découpe de l’emmanchure. J’ai pu ainsi utiliser mon patron de manche. J’ai également repris un peu sur les cotés du corsage devant et dos en dessous de l’emmanchure parce que c’était encore trop large. J’ai un peu bataillé pour assurer le raccord des découpes dos et devant au niveau des côtés. Il reste encore un petit décalage. La parementure d’encolure facilite la finition et j’ai fait une surpiqûre à la machine au point légèrement zigzag.
Le résultat n’est pas trop mal et du moins la robe est hyper confortable. Bon l’effet trapèze a un peu disparu mais c’est lié à ce jersey très fluide. Les coutures milieu des jupes ne se voient pratiquement pas en raison des motifs. Compte-tenu des dimensions assez modestes de mon coupon, je n’ai pas vraiment fait de placement mais j’aime beaucoup le rendu des « raccords » sur le devant de la jupe.
Forte de ce succès, j’ai donc entrepris de faire ce patron dans un des jersey vintage de Marie, oui des vrais vieux jerseys. Alors on ne va pas se mentir, au niveau qualité, ça grattouille un peu, l’élasticité n’est pas top et la part de synthétique me paraît prédominante. Mais ils sont tellement beaux ces jersey vintage qu’on leur pardonne leurs petits défauts!!
J’ai utilisé ce jersey à petites fleurs dont le taux d’élasticité est vraiment très léger. Il a une bonne tenue ce qui permet de garder l’effet trapèze cette fois de la robe. Pour cette version, j’ai placé les jupes dans la pliure mais j’ai gardé la couture milieu dos du corsage en raison des retouches. J’ai quand même bâti mais j’ai fait la bêtise de ne pas inclure les manches. Elle tombait très bien, avec un rendu moins large que la précédente. Quand j’ai bâti les manches, je me suis rendu compte que ça serrait pas mal au niveau de la carrure et bien sûr je n’avais pas beaucoup de marge de couture à ce niveau. Dans la mesure où j’étais sur mon patron de base, je n’avais laissé qu’un centimètre… J’ai rogné au maximum des deux côtés pour regagner de l’aisance (1 cm de chaque côté). Le résultat est acceptable même si je l’aurais préféré un chouia plus large au niveau de la carrure.
Pour les prochaines réalisations, je laisserai plus de marge au niveau de l’emmanchure et des manches pour pouvoir m’adapter à l’élasticité du tissu.
Du coup, le patron a fait le tour du cours et je pense que cette robe, désormais baptisée la robe « Christine », va devenir le prochain « uniforme »!!
Et puisque on est dans le « vieux », quelques photos de ce splendide château allemand, visité récemment sous une chaleur de plomb, le château Hochburg, d’Emmendingen.
C’est un site magnifique et absolument immense. Il y a également un petit musée avec le résultat des fouilles effectuées sur le site mais il était fermé le jour de notre visite.
Le château a été adapté pour l’artillerie et on peut y admirer (oui chacun son truc!!) de magnifiques « bouches à feu »
Restez au frais et passez un très bon dimanche
Nathalie
par Falbala | Août 5, 2020 | Couture des poupettes, Escapades, Evasion, Jupes, Tops |
J’ai beaucoup hésité sur le titre de cet article. Mais finalement j’ai préféré privilégier les données sur le patronage de cette jupe trapèze. C’est bien la première fois qu’un patron tombe quasiment parfaitement, cela valait donc la peine de le signaler quand même!! Elle est presque parfaite dans son patronage, du moins en ce qui me concerne. Non non ! je ne vais pas quand même pas faire ma « Cécile Morel », il y a eu tout de même une toute petite retouche… Je vous explique tout ça..
J’adore les jupes (et les robes) trapèzes. J’avais toujours ce sentiment de regret avec ma première réalisation de jupe trapèze boutonnée sur le devant, qui avait nécessité l’ajout de multiples pressions pour éviter l’ouverture intempestive de la jupe. Bon le tissu trop raide n’avait pas beaucoup aidé et mes boutons et boutonnières étaient mal placés. Quand j’ai parlé à Marie du Fil Amant de mon souhait de renouveler l’expérience, elle m’a sorti une revue Burda de sa manche (septembre 2009, n° 117, modèle 125) avec un joli modèle de jupe trapèze. Cela tombait bien parce que je n’ai jamais réussi à retrouver le patron de ma première jupe.. Acte (et réalisation) manqué !!! Et quitte à retenter une expérience, autant partir sur une nouvelle base. La jupe de la revue a été confectionnée dans du cuir. Elle est très courte sur la mannequin.
Pour cette jupe, j’avais un tissu camouflage assez original dans ses couleurs, déniché il y a pas mal de temps chez Mondial tissu et que je destinais à un sac. Le tissu est plus souple que la toile de tente initiale. Le sac n’a pas (encore) été fait mais il y avait assez pour faire jupe et éventuellement un sac. Il y a très peu de pièces pour ce modèle et ce qui fait l’intérêt de cette jupe ce sont les passants assez originaux. Le modèle prévoit également une ceinture rapportée que j’ai décidé de ne pas coudre, parce qu’elle est purement décorative. Tant qu’à faire utiliser une ceinture réglable !! La jupe en tant que telle est dépourvue de ceinture à la taille, avec juste une parementure intérieure pour les finitions. La parementure a été coupée dans le même tissu que la jupe, les passants ont été doublés avec un voile de coton kaki pour limiter les épaisseurs.
Au premier essayage de la jupe bâtie, tout tombait parfaitement bien, la jupe, le positionnement des pinces !!! Non mais je rêve !!! et en couleurs !!! Bon juste une toute petite reprise de la croisure que j’ai fait de 5,5 cm au lieu de 4,5 cm.. Un détail !! Question longueur, je n’ai pas rajouté de marge de couture et j’ai fait un ourlet à 3 cm. Promenade de santé que je me suis dit !!! Aïe !!! Superstition de couturière, faut jamais dire ce genre de chose et surtout, surtout ne pas le penser..
La couture de la jupe en tant que telle est très simple. La préparation des passant s’est fait sans encombre, bon les arrondis ne sont pas parfaits mais ils me conviennent tout à fait. J’ai même trouvé des boutons assortis chez Marie: en grande taille pour la finition des passants et plus petits pour le boutonnage de la jupe. Les passants sont pris en sandwich dans la couture de la taille / parementure et il y a ensuite une couture de fixation sur la jupe avant la partie arrondie (que j’ai préféré coudre en double). J’ai positionné cette ligne assez haut pour éviter que la ceinture ballote. La partie arrondie est maintenue sur la jupe par un bouton.
Nous avons recalculé la position des boutonnières et boutons au vu du changement dans la croisure, il n’y avait plus qu’à faire les boutonnières… Et c’est là que mon titre alternatif s‘impose : de l’art de (dé)faire les boutonnières. Bon on connait toutes la malédiction du test qui se passe à merveille sur une chute et rate lamentablement sur le modèle. Mais moi j’ai fait encore mieux !!! Je n’ai certes pas coupé à la malédiction. La première boutonnière, la plus difficile au niveau de la taille à cause des épaisseurs, a été un fiasco total. La machine du cours a cousu une boutonnière asymétrique. J’aurais voulu le faire exprès je n’y serais pas arrivée. Selon Marie, la machine aurait été perturbée parce que j’ai positionné l’aiguille sur le tissu, donc ce mouvement l’aurait déroutée..En tout cas je sais que quand une boutonnière est lancée, il ne faut toucher à rien sur la machine..
J’ai passé un certain temps à tout découdre, à grand renfort de pince à épiler pour attraper les fils et de « découd pas vite » mais ce qui a le mieux marché c’est une épingle qui m’a permis de défaire pas mal de points.. Une fois décousue, j’ai voulu recommencer par la plus difficile, histoire de souffler ensuite. A la maison, ma machine a fait une très belle boutonnière et sans ronchonner. J’avais diminué la tension pour faciliter le travail. J’en enfin respiré et j’ai osé penser : maintenant « piece of cake » !!! aïe aïe !!! Sur la deuxième boutonnière qui s’est bien passé, au moment où j’ai voulu actionner le coupe-fil, la machine a recommencé à me faire une boutonnière dans la continuité et plus moyen de l’arrêter. Je n’avais jamais expérimenté ce genre de situation et je ne sais pas quelle fausse manipulation j’ai pu faire pour en arriver à ce résultat. J’ai dû éteindre la machine pour stopper son élan inconsidéré. Bon il n’y avait qu’un petit bout à défaire mais quand même !!
Ensuite, je me suis complètement trompée dans le positionnement de la troisième boutonnière et bien sûr je ne l’ai réalisé qu’une fois la chose bien terminée… Et en plus elle était chouette cette boutonnière! J’ai même pris une photo tellement j’étais abasourdie de ma bévue.. Re pince à épiler, « découd vraiment pas vite » et épingle. J’ai à nouveau évité les trous sur le tissu mais elle a laissé quelque trace sur le tissu. Tant pis!!
Et là j’ai commencé à houspiller ma machine et à ronchonner grave !! Du coup sur la boutonnière suivante, la machine s’est arrêtée au milieu de la boutonnière et n’a plus rien voulu savoir. A ce stade, j’ai tout éteint et je suis allée me faire un café-clop histoire de faire baisser la pression.. Cela a aussi fait du bien à ma machine. Je lui ai ensuite mis un morceau de musique cool, histoire de la remotiver et le reste s‘est enfin passé sans encombre…
Pour le placement des boutons, j’ai essayé de retracer de manière « cartésienne » leur positionnement. Le jupe ferme bien mais j’aurais pu resserrer un peu plus. J’entends d’ici Marie qui va dire : mais elle a fait du régime la dame entre deux essayages ou quoi ??? Avec une ceinture elle est parfaite et même couscous / choucroute compatible..
Elle est très agréable à porter et au moins elle ne s’ouvre pas de manière intempestive. Je suis ravie de ce modèle qui va probablement faire des petits… Marie m’a soufflé une idée: couper la jupe devant au pli (sans la croisure) et juste un zip sur le côté.. Le projet mijote.. et au moins pas de prise de tête sur les boutonnières ou alors une fausse parce que je trouve que cela a un chouette rendu le boutonnage..
J’en profite au passage pour vous parler encore de mon tichirte Badiane que l’on voit plus ou moins bien sur les photos. Il a été cousu il y a pas mal de temps pour être porté sur des jupes. Pour ce tichirte j’étais là aussi confiante, forte de mon succès de robe Badiane et du coup j’ai aussi fait des bourdes, comme d’entoiler l’encolure sur l’endroit du tissu. J’ai bien senti qu’un truc clochait mais j’ai persisté. Une fois ma parementure d’encolure cousue, j’ai compris l’ampleur de ma bévue et j’ai dû pas mal gratter pour enlever les petits bouts d’entoilage qui se voyaient sur l’endroit.
Allez avant de se quitter quelques photos de mes dernières virées châteaux. Tout d’abord le magnifique St Urich au dessus de Ribeauvillé en Alsace avec sa splendide salle des chevaliers et ses fenêtres à banc. Vu de loin cela ressemble à de la dentelle. Ce château je l’ai visité trois fois et je peux vous dire qu’il se mérite parce qu’il est perché haut et le chemin d’accès est raide et long..
Et son voisin le château du Girsberg, encore plus casse-gueule d’accès. Cette fois-ci j’ai fait l’impasse… Faisait une chaleur à mourir…
Restez au frais il va faire encore très chaud les prochains jours.. Enfin ici les températures sont bien remontées..
Les pieds dans l’eau à Freiburg
Nathalie
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