En mode nomade #3: ma robe Lucette

En mode nomade #3: ma robe Lucette

A l’heure actuelle notre zone étant en rouge et notre employeur ayant décidé de prolonger le télétravail jusqu’à la fin du mois, je poursuis mes travaux de couture et autres en mode nomade, entre l’atelier couture et le jardin.. L’idée d’une robe cache-cœur a été lancée il y a quelques temps par Marie. Fanfreluche et moi sommes toujours à la recherche de la robe cache-cœur idéale… mmmm… Marie m’a prêté un vieux Burda avec un tel modèle mais je n’étais pas totalement convaincue par la forme. Et puis j’ai repensé au top Lucette que j’avais cousu plusieurs fois et l’idée a germé de peut-être faire un mix….

Robe Lucette

Je n’avais pas eu de difficulté pour coudre Lucette (ici et ), si ce n’est que le patron taillait petit et que j’avais dû élargir à plusieurs reprises. En relisant les explications du bouquin, j’ai vu qu’il fallait 40% d’élasticité, c’est probablement la raison pour laquelle mes versions étaient trop justes, par manque d’élasticité.. Même au final, je me sentais légèrement coincée aux entournures dans mes tops Lucette. J’ai donc décidé de repartir de zéro et j’ai recopié le patron une taille au dessus de mes précédents essais (en 38). Les patrons de Marie Poissons sont marges incluses, qui plus est de 7 mm pour faire simple. Donc plutôt que de faire des calculs savants pour prévoir une marge plus importante afin de me laisser de la latitude pour les retouches, j’ai vu un peu grand. J’ai copié le patron en taille 40 (marges incluses) et j’ai rajouté 1 cm de marge de couture.

Plusieurs variantes sont proposées pour Lucette: avec ou sans ceinture, basque plate ou froncée / plissée. J’ai choisi de garder la ceinture et de faire cette fois une basque / jupe plissée. J’ai rallongé le patron de la basque de manière à la transformer en jupe. J’ai gardé l’arrondi de la basque sur les hanches puis j’ai fini en ligne droite au niveau du bas de la jupe pour éviter de me retrouver avec une montgolfière ou une jupe à crinoline!! Là encore mes calculs se sont avérés faux parce que mon patron de jupe est beaucoup trop long par rapport à ma stature.

Pour cet exercice, il fallait pas mal de tissus en raison de la largeur de la jupe et de la forme cache-coeur (au moins 2 mètres). J’ai déterré ce trèèès grand bout de jersey de viscose acheté à la caverne alsacienne. J’aime beaucoup le motif fleuri, très fille (oui ça change du camouflage et du tout kaki) avec des teintes assez délicates!! Le tissu n’est pas très élastique,  j’étais donc confortée dans mon choix de taille…

J’ai quand même fait un essayage bâti du haut avant de coudre et là le verdict est tombé: évidemment trop large. J’ai enlevé 0,5 cm partout, y compris sur les manches et emmanchures, et ça tombait mieux. Pour l’encolure j’ai fait ma flemmarde: au lieu de couper une bande du même tissu, j’ai pris un biais jersey que j’avais en stock. Sur un côté c’est pas mal mais sur l’autre, ça a un peu froncé notamment au niveau de l’encolure. Probablement en raison de la différence d’élasticité entre le tissu et le biais. J’ai d’abord cousu le biais sur l’endroit du top à la machine, au point zig zaaaaaaag (= large). Puis après s’est posé la question de la surpiqûre. J’ai fait un test à la recouvreuse qui m’a fait un joli point bien plat. Oui la chipie aime les tissus bien épais (tissu plus sur-épaisseurs du biais).. J’ai quand même galéré pour cette surpiqûre en essayant tant bien que mal de résorber les petites fronces. La couture n’est pas hyper droite, loin sans faut, mais le résultat est honorable. La prochaine fois je couperai une bande plus étroite du même tissu.

# Lucette de Marie Poisson, version robe

J’ai ensuite bâti la ceinture qui m’a paru bizarre. Je me suis retrouvée avec une largeur d’environ 9 cm. Je ne sais pas ce que j’ai fabriqué avec ce patron mais je n’avais pas les yeux en face des trous ce jour là. J’ai réduit, c’était toujours trop large mais ça pouvait passer.. Le montage de la jupe a été plus simple, j’ai suivi les instructions de Marie Poisson pour le calcul des plis. C’est quand même plus rapide que de faire des fronces, surtout sur de la maille..

#Lucette de Marie Poisson, version robeUne fois la jupe cousue, il restait encore la question de la longueur à régler. J’ai fait mouts calculs savants puis recoupé. J’ai grugé ma recouvreuse en faisant double rentré pour l’ourlet qu’elle a avalé sans faire d’histoire, idem pour les ourlets des manches.

J’ai envoyé une de ces photos test à Fanfreluche et Marie qui ont toutes les deux estimé que la ceinture était un peu large et la jupe encore trop longue:

J’ai ruminé d’autant que Monsieur lui trouvait cette robe parfaite (ah les hommes!!) et j’ai laissé mariné une bonne semaine. Puis j’ai fait un dernier essai: j’ai recousu avec un centimètre de moins sur le haut de la ceinture et 1 cm de moins au bas du top, réglant du même coup largeur de ceinture et longueur de la jupe sans avoir à refaire l’ourlet. Non maintenant je n’y touche plus quoi que vous en disiez!!!! Elle restera ainsi avec ces petits défauts!!

Lucette de Marie Poisson version robe

Lucette après retouche de la ceinture, approuvée par la grenouille du jardin..

Et voilà Lucette dans sa version définitive. Elle est très agréable à porter. Même si jamais une robe n’aura été autant bâtie et débâtie, je pense que je vais la retenter à l’occasion.

Conseil de lecture: Wojciech Chmielarz et le Kub

Cela fait longtemps que je voulais lancer cette rubrique. Je me contenterait d’un petit intermède lecture. Je suis une fana de polars plus particulièrement scandinaves. Je pense que j’aurai l’occasion de vous en reparler. Je suis aussi les chroniques très fréquentes d’un site de polars absolument extraordinaire, Actu du noir, que je vous conseille si vous aimez ce genre de littérature. Il m’a fait découvrir récemment un auteur polonais, et oui faut savoir changer un peu de crèmerie de temps en temps. En ces temps d’isolement et de fermeture des frontières, c’est quand même pas mal de pouvoir s’évader et de découvrir d’autres civilisations, comme si on y était…. J’ai avalé les deux premiers romans de la série des aventures de Jakub Mortka, dit le Kub. Le premier roman, Pyromane, traite d’une série de meurtres et d’incendies criminels à Varsovie mais l’intrigue va s’avérer infiniment plus complexe, sur fond de rêve de réussite sociale. Le second, La ferme aux poupées, a pour sujet la traite des femmes à Krotowice, patelin reculé de Pologne, avec notamment le regard porté sur Tsiganes..  C’est riche d’enseignements et les histoires sont très bien construites avec un héro en demi-teinte mais au final droit dans ses bottes quand il s’agit d’élucider des imbroglios criminels et de rétablir la justice.. Nul doute que je vais télécharger la suite de ses aventures…

Et pour finir quelques photos du jardin. La floraison printanière touche à sa fin, mais les autres variétés plus estivales sont en train de prendre le relais. Beaucoup sont encore en boutons, avec des promesses de couleurs et de parfums dans un proche avenir.. Des jolies campanules qui refleurissent..

Et les premières roses comme vous avez pu en voir quelques une dans cet article. celles-ci sont particulièrement odorantes:

et les toutes premières fleurs de fuchsias rustiques..

Je vous souhaite une très bonne soirée.

Nathalie