Ébauche de plaid nomade – Atelier

Ébauche de plaid nomade – Atelier

Dijanne Cevaal est une artiste australienne qui séjourne souvent en France à l’occasion de salons où elle partage sa passion et son savoir-faire. Elle y présente ses œuvres et organise des ateliers. A Nantes, Dijanne a exposé ses linogravures brodées et plusieurs exemplaires de ses plaids nomades.

La technique de linogravure

La linogravure consiste à graver des motifs en relief sur du linoleum. C’est une technique proche de la gravure sur bois, qui consiste à enlever la matière inutile pour ne garder en relief que le motif final. De cette manière on crée une sorte de tampon qui sera ensuite encré et appliqué sur du papier ou sur du tissu.

exemple d’impression en linogravure par Dijanne Cevaal

Dijanne utilise ces impressions comme base pour ses ouvrages. Les motifs sont rebrodés en couleur et parfois en volume.

Le concept du plaid nomade

Les plaids nomades, appelés « Travellers Blankets » par Dijanne Cevaal, sont inspirés par l’idée de la route de la soie et des grands voyageurs tel que Marco Polo et Ibn Battuta. C’est l’idée de raconter les souvenirs d’un périple, d’une rencontre… Il y a plein d’histoires, des histoires de pays lointains, de monuments, de jardins et leurs secrets, des histoires de familles et d’amis, des petits morceaux collectionnés et cousus, puis embellis et qui font un tout. Pour en savoir plus sur ce concept et sur les différentes techniques qu’elle propose, je vous invite à consulter le blog de Dijanne (ici – en anglais). Pour vous donner une meilleure idée du produit final, j’ai fait plein de photos des œuvres qui étaient exposées à Nantes. J’ai souvent ciblé certains détails, ne serait-ce que pour m’inspirer lorsque à mon tour je me lancerai sans filet !

Et encore d’autres photos de détail !

L’atelier de broderie « Plaid nomade »

Nathalie et moi avons suivi un atelier animé par Dijanne, au cours duquel elle nous a initiées à la création de notre propre plaid nomade. Bien sûr, nos ouvrages ne sont que de modestes ébauches (difficile de faire mieux en trois heures seulement), mais l’objectif était plutôt d’explorer les différentes techniques et points que l’artiste utilise pour faire ses « couvertures à histoires ». Les points de broderie sont – heureusement pour moi – simples, mais Dijanne nous a montré comment s’en servir pour créer effets et textures.

Pour créer notre ouvrage, nous avons superposé deux carrés de coton uni et placé entre les deux un carré de molleton pour donner du volume. Les trois épaisseurs ont été fixées ensemble en cousant un bâti grossier tout autour. Nous avons ensuite choisi un troisième carré de coton teint et décoré de motifs graphiques imprimés. Ensuite nous avons découpé ces motifs et les avons appliqués sur notre carré molletonné. Pour ce faire, Dijanne nous a conseillé d’utiliser différents points de broderie que nous avons réalisés en coton perlé (n° 8), dans un large choix de coloris. Le temps ne nous a pas suffi pour réaliser tous les appliqués, mais nous en avons en tout cas compris le principe, ce qui nous permettra de continuer le travail à la maison.

Voici le motif que j’ai brodé : j’ai commencé par un point de feston (ou point de boutonnière) en rose tout autour du motif, ce qui le stabilise bien sur le support. Puis, j’ai enchaîné avec un point lancé (en jaune) et un point chaînette (en vert), le point de nœud en rose pour le cœur du motif et un point de tige toujours en rose.

Personnellement, j’ai aimé apprendre cette technique qui ouvre plein de nouvelles options créatives, en particulier lorsqu’on voyage et qu’on a envie d’occuper ses mains sans transporter un ouvrage volumineux. Voici mon tout premier motif appliqué. Il en reste plusieurs autres à poser et broder.

Encore un projet à ajouter sur la loooongue liste de travaux programmés !

Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui. A très bientôt.

Fanfreluche

Short et tunique Fait Main – Garde-robe d’Augustine # 8

Short et tunique Fait Main – Garde-robe d’Augustine # 8

Le dernier numéro du magazine Fait Main (août 2018) proposait un ensemble de tenues pour enfants qui a séduit mon cœur d’Oma Fanfreluche. J’ai sélectionné pour commencer les modèles 122 et 123, une jolie blouse péplum et le short volanté coordonné.

J’avais justement en attente deux jolis jerseys achetés lors du passage des Hollandais à Strasbourg et, ni d’une, ni de deux, j’ai décalqué le patron et coupé dans mes deux coupons de jersey pour réaliser short et tunique.

Il se trouve que dans l’intervalle, notre Prof et Falbala nous avaient organisé un super cours de couture dans le nouvel antre de Falbala, pour nous familiariser avec nos recouvreuses respectives ET pour pendre la crémaillère du nouvel atelier. J’avais donc toutes les cartes en main et croyez-moi, je m’en suis donné à cœur joie. Je vous propose d’ailleurs plus bas un petit tutoriel à ce sujet.

La tunique et le short d’Augustine

Voici les deux pièces réalisées, que je ne vous montre pas portées car d’une part ce jersey est un peu trop épais pour ces journées de canicule (et pourtant c’est du coton) et d’autre part la princesse Augustine a un rhume (du coup, elle n’est pas trop disposée à faire le mannequin). Je remets cela à plus tard.

J’ai fait toutes les finitions au point double à la recouvreuse. Cela ressemble à s’y méprendre à l’aiguille double de la machine à coudre, mais c’est réalisé à la recouvreuse, en retirant l’aiguille de gauche. J’ai maintenant bien compris le système des coutures en cercle, qui demandent effectivement un peu de technique afin de finir proprement la couture et surtout pour éviter que les coutures ne se défassent après coup. Je vous propose un petit pas à pas pour vous expliquer les étapes successives.

Pas à pas – ourlet arrondi à la recouvreuse

En quelques mots, il faut commencer par coudre une petite distance (environ 5 cm), puis tirer les fils d’aiguille vers l’envers de l’ouvrage, faire un nœud avec les trois fils (boucleur et aiguilles) et couper à ras. On poursuit alors la couture jusqu’à rejoindre l’endroit où on a commencé, on chevauche la couture de quelques centimètres, et c’est là que ça devient un peu technique. Premièrement on lève le pied de biche pour relâcher les tensions, deuxièmement on tire une petite longueur des fils d’aiguilles vers l’avant pour donner du mou. Ensuite, on tire l’ouvrage vers l’arrière, on coupe les fils d’aiguille à ras (sur l’endroit de l’ouvrage), on tire encore en peu le tissu vers l’arrière et à ce moment-là, on peut couper le fil du boucleur. Finalement, on refait un nœud avec les fils et on les passe dans la couture à l’envers pour les cacher et stabiliser le tout.

Erratum

Falbala m’a gentiment fait remarquer que je m’étais trompée dans les étapes de couture que je vous détaillais ci-dessus. En effet, contrairement à ce que je vous montre ici, il n’est pas nécessaire de bloquer les fils de la couture dès le début. A ce moment-là, c’est d’ailleurs un peu malcommode et accrobatique d’attraper les fils et de les nouer derrière le pied de biche. En revanche, juste avant de rejoindre la couture du début et de croiser les coutures, les fils se retrouvent à l’avant de l’ouvrage et c’est à ce moment-là que l’on peut facilement les attraper et les nouer. Voilà. Avec mes excuses et merci de votre patience.

Petit détail pratique: j’ai inséré une petite fleur dans la couture du short pour qu’Augustine et son Papa repèrent plus facilement le dos du vêtement.

Et voilà pour aujourd’hui. J’espère qu’Augustine ira mieux bientôt et aussi qu’il fera un peu moins chaud.

Je vous souhaite une excellente journée et restez au frais.

Edito

Je vous propose quelques photos de l’ensemble porté par Augustine, alors qu’elle venait de choisir de nouvelles chaussures, Au Lutin Botté, le très reconnu et plus ancien magasin de chaussures pour bébés et enfants de Strasbourg. Et après les chaussures, le passage obligé au supermarché, pour acheter les produits de première nécessité – pain, saucisse et yaourts aux fruits ;-). Augustine adore prendre place dans le caddie.

Bises

Fanfreluche