Le bonnet rouge d’Augustine

Le bonnet rouge d’Augustine

Pour changer un peu, aujourd’hui je vous propose du tricot. Comme je l’avais laissé entendre dans mon précédent article, la saison automnale semble chaque année éveiller en moi une envie de tricoter. La récente chute des températures m’a rappelé que la princesse Augustine n’avais rien (ou presque !) pour tenir ses jolies oreilles au chaud. Or, nous venions, son Papi et moi, de lui acheter un bel anorak rouge vif avec un col en laine de mouton, la couleur était donc toute choisie : ce serait un bonnet rouge pour Augustine.

Bonnet rouge – Inspiration

Pinterest est toujours une mine d’inspirations diverses et variées. J’y ai repéré ce joli modèle de bonnet « Little Miss Susie’s Slouch Hat » que je vous montre en photo. Oui, je sais, ce n’est pas un bonnet rouge, mais en revanche, la bande torsadée et le corps du bonnet tricoté bien ample m’ont beaucoup plu. Alors, honte à moi, je l’ai hacké. Pardon à la créatrice.

Bonnet rouge – Réalisation

Bande torsadée

Je ne sais pas vous, mais moi, quand je tricote un bonnet, je suis toujours obligée de recommencer plusieurs fois avant d’obtenir la bonne dimension pour le tour de tête. C’est pourquoi j’aime beaucoup les bonnets qui sont tricotés en deux parties, car le fait de commencer par une bande tricotée perpendiculairement au corps du bonnet permet de bien réguler le tour de tête.

Dans le cas présent, pour ma bordure, j’ai monté 19 mailles, tricotées comme suit :

3 mailles en jersey envers, une torsade de 2X3 mailles en jersey endroit, 3 mailles en jersey envers, puis une torsade de 2X2 mailles en jersey endroit et enfin, 3 mailles en jersey envers.

Pour Augustine, j’ai tricoté sur une hauteur de 49 cm (#grosse tête).

Corps du bonnet

Pour créer le corps du bonnet, j’ai relevé les mailles tout le long du côté de la bande torsadée et j’ai tricoté tout droit au point de riz sur environ 18 cm.

Puis j’ai fait les diminutions en tricotant toutes les mailles deux par deux sur les rangs endroit. J’ai répété cette opération sur plusieurs rangs, jusqu’à ce qu’il ne me reste plus que 8 mailles. Enfin, j’ai passé un fil dans ces mailles, j’ai serré et fait un noeud solide pour fermer le haut du bonnet. Pour finir, j’ai cousu à la main avec une aiguille à laine, en m’efforçant de faire une couture la plus discrète possible pour réunir les deux bords du bonnet.

Je vous annonçais un bonnet rouge, mais en fait il ne me restait qu’une pelote de ce fil rouge 100% laine et j’ai vite constaté que les points utilisés étaient assez gourmands en fil. Clairement, la pelote ne me suffirait pas pour finir l’ouvrage. J’ai donc fouillé dans mes restes de laine et j’ai trouvé un très beau rose et un reste de laine blanc cassé. A partir de là, j’ai improvisé et finalement, j’aime assez le résultat.

Le pompon qui couronne le tout m’a permis de liquider les restes des restes !

Doublure du bonnet

Une fois tricoté, il s’est avéré que le fil rouge en pure laine n’est pas très doux. Par conséquent, j’ai craint que le bonnet ne soit pas assez confortable. Il fallait donc prévoir une doublure toute douce et chaude à la fois. Mon stock de chutes est bien fourni, mais je n’ai pas trouvé de polaire rouge. J’avais certes un jersey, mais pour l’hiver, cela n’aurait pas été assez moelleux. J’ai donc choisi de couper dans une chute de tissu minky orange dans lequel j’avais cousu une gigoteuse pour Augustine (que vous pourrez voir ici si cela vous intéresse).

Alors, bien sûr, ce n’est pas la même couleur, mais après tout c’est à l’intérieur du bonnet et personne ne le verra ! En tout cas, ça fait l’affaire.

Bonnet rouge – Validation

Le bonnet rouge a été livré hier à sa destinaire et, après quelques espiègleries et pitreries, il a été adopté.

La taille est pile poil parfaite pour Augustine.

Maintenant le véritable hiver peut investir le Grand Est !

Bonne semaine à toutes et tous.

Fanfreluche

Customisation brodée sur la robe jumelle

Customisation brodée sur la robe jumelle

Il y a quelques jours Fanfreluche et moi avons craqué pour la même robe blanche brodée, achetée chez Other stories. Ses jolies broderies et sa légèreté en font une robe tout à fait adaptée aux chaleurs et elle ne serre nulle part… Mmm.. ça pourrait faire un joli « uniforme » pour le boulot!!

Nous avons tout de même décidé de les différencier un peu et nul doute que Fanfreluche s’y attaquera après son retour du Nouveau Monde… Il y avait d’abord un défaut sur les deux robes: l’agrafe dans le dos ne tenait pas et s’ouvrait tout le temps. Fanfreluche a suggéré un petit bouton avec une bride mais moi j’étais partie sur un ruban avec nœud.

Bon pas toujours facile à faire dans le dos et puis à la mercerie du bain aux plantes, je suis tombée sut ce petit bouton rond vert clair transparent.. Bien sûr l’idée était de rester sur le vert, déjà présent dans la broderie.

J’avais envie de continuer à jouer la carte de la broderie pour customiser cette robe. J’ai acheté du mouliné vert menthe (coloris 503) pratiquement identique à celui déjà utilisé dans les broderies.. J’ai commencé par couvrir la couture orange des ourlet du bas de la robe et des manches par un petit point de chainette. J’avais envisagé de faire un point plus large mais le tissu étant très fin j’ai craint de faire des trous dans le tissu. Le point de chainette est sur la triple épaisseur des ourlets.

 

Pour l’encolure, la robe étant doublée (oui je sais elle reste quand même un peu transparente!) j’avais un peu plus de marge pour le point de broderie.. J’ai farfouillé dans mes bouquins de broderie et après quelques essais j’ai finalement choisi le point d’épi, variante du point de chainette avec des points lancés. C’est un point de bordure qui suit aussi les courbes et vraiment facile de réalisation.

J’ai également fait le même point pour souligner la couture du haut de la jupe

Voilà on est prêtes pour l’été et ça tombe bien, aujourd’hui il fait beau (chez nous!)

Bon dimanche

Falbala

 

 

Le coussin porte-alliances – Projet mariage #1

Le coussin porte-alliances – Projet mariage #1

Je vous présente aujourd’hui un projet très particulier qui s’inscrit dans le grand chapitre « Mariage » dont je vous ai déjà parlé dans l’article sur le tag « La couture et moi » (question n° 9).

Si vous suivez un peu ce qui se passe sur ce site, vous aurez donc appris que mon « grand bébé » va se marier cet été, avec sa jolie chérie. Lorsqu’il nous l’a annoncé, deux projets couture se sont rapidement dessinés (une robe pour moi et une robe pour la princesse Augustine), mais il y avait aussi ce projet supplémentaire qui germait depuis un moment. Le mariage aura lieu loin de l’Alsace et je me trouve donc mal placée pour participer à l’organisation, la décoration ou autre élément de préparation de ce bel événement. J’ai pensé malgré tout que je pourrais peut-être faire une contribution créative.

Lors du mariage de sa sœur, j’ai pu apporter un peu plus d’aide pratique, mais surtout, pour faire une surprise aux futurs mariés, je m’étais occupée de concevoir une façon originale et personnalisée de présenter les alliances lors de la cérémonie religieuse. Cette fois-ci, j’ai pensé à une façon plus traditionnelle de présenter les alliances. Comme les mariés avaient d’office envisagé que ce serait Augustine qui serait chargée de les porter jusqu’à l’autel, il fallait en plus que ce soit fonctionnel.

Sur cette base, j’ai décidé de confectionner un petit coussin porte-alliances dont j’ai choisi et dessiné les motifs pour leur symbolique : le cœur vendéen pour la fiancée, le couple de petits alsaciens pour le fiancé et les feuilles de vigne, symbole de prospérité qui allient les deux. Je vous montre le dessin original.

Je ne suis pas une brodeuse émérite, loin s’en faut ! Heureusement que ma Falbala est au top de ce côté-là. Je vous invite à faire une visite dans la section broderie de notre site, où vous verrez les merveilles qu’elle réalise. Donc, Falbala m’a conseillée, guidée et encouragée. J’ai appris beaucoup en réalisant ce petit projet dans lequel j’ai mis beaucoup de cœur et d’amour maternel (trémolos !!). Le coussin porte-alliance n’est pas parfait, mais il sera pour longtemps, je l’espère, un souvenir de cette journée pour nos deux amoureux.

J’ai utilisé, pour la réalisation, un coupon de métis (coton et lin) grège, trouvé lors des puces des couturières à Obernai. Le fil à broder a été fourni par Falbala qui adore broder des motifs alsaciens et sait que le coton perlé rouge changeant donne beaucoup de relief aux motifs. J’ai complété le tout par une petite dentelle dénichée à la Mercerie du Bain aux Plantes. Le coussin en tant que tel est cousu dans un morceau de doublure rouge toute simple.

Et voilà, ce projet-là est terminé. Reste à attaquer les deux robes. Je sens que je vais regretter la broderie !

Je vous mets quelques photos. Vous verrez que j’ai cousu deux morceaux de ruban de satin rouge qui serviront à fixer les alliances sur le coussin porte-alliances. Il vaut mieux jouer la sécurité, car Augustine n’est pas connue pour sa délicatesse !

Bon week-end à tout le monde en attendant un prochain article sur une récente escapade nordique (attention teaser !)

Fanfreluche

Echarpe Olympia, façon tarte tatin, et son bonnet Castle

Echarpe Olympia, façon tarte tatin, et son bonnet Castle

Bon je sais le printemps arrive et je tombe un peu comme un cheveu sur la soupe avec cette écharpe grand froid mais je l’ai tricotée au moment de la vague de froid polaire que nous avons eu il y a quelques semaine et je n’ai terminé le bonnet assorti que récemment.. Avec le froid que nous avons eu, je n’avais qu’une envie: tricoter de la laine bien chaude et bien épaisse.. On n’a jamais trop d’écharpe (!!) J’ai utilisé de la laine changeante Olympia, lana grossa, tweedé vert et orangé (n°708). Il existe un grand nombre de coloris dont un déjà testé ici et un autre encore en attente..

L’étape suivante a été la recherche d’un point adapté aux écharpes: c’est à dire réversible et bien plat (sans roulottage sur les côtés). Sur Internet j’avais trouvé des explications pour des côtes cartouchières mais il y avait manifestement une erreur puisque les deux rangs décrits étaient totalement identiques. J’ai tout de même essayé et le résultat m’a tout de suite emballé. Il s’agit donc d’un point erroné, façon tarte tatin, et il est parfaitement réversible. J’ai recherché par la suite les côtes cartouchières dans mes bouquins: elles se font bien sur deux rangs (différents) et le résultat est assez proche des fausses côtes anglaises. Rien à voir avec le point que j’ai réalisé ici, a priori sans nom..

 

Ce point est ultra simple. Il nécessite un nombre de mailles divisible par 4 (plus les mailles lisières) et se fait sur un seul rang: 1 maille lisière, *1 m. glissée à l’envers, 3 mailles endroit*, 1 maille lisière. Avec ce point, aucun problème pour suivre en même temps la série « Vikings », voire même toute autre série scandinave en VO.. Pour cette écharpe, j’ai monté 38 mailles (aiguilles n° 8). Avec trois pelotes et demi (100 grammes), elle fait 26 cm de large et 2 mètres de long et elle tient super chaud!!

Pour aller avec cette écharpe, je me suis lancée dans un bonnet, oui je sais domaine réservé de ma Fanfreluche, mais le bonnet Castle de « Tricote pas tout » m’avait beaucoup plu (par ici pour le modèle réalisé par Fanfreluche). Pour tricoter ce bonnet j’ai dû faire quelques calculs car ma laine était beaucoup plus épaisse par rapport au modèle de Camille (Tricote pas tout). Le point est divisible par 12 (plus les mailles lisières). J’ai tricoté un premier bonnet avec 62 mailles et il s’est avéré trop grand… Bon il fera quand même une heureuse avec une plus « grosse tête »!! J’ai l’ai retricoté avec 54 mailles, puis à l’issue des côtes j’ai fait deux rangées de point mousse et j’ai rajouté les mailles nécessaires pour retomber sur mes 62 mailles nécessaires pour faire le point. Après il n’y a plus qu’à suivre les instructions très claires de Camille.

Les beaux jours arrivent tout de même et nous avons encore de nouvelles réalisations à vous montrer, très bientôt..

Très bon week-end pascal.

Falbala