Une avalanche de cadeaux pour des anniversaires mémorables..

Une avalanche de cadeaux pour des anniversaires mémorables..

Chaque été faut turbiner pour les cadeaux d’anniversaires des copines..  Cette année est une cuvée très spéciale à la fois pour Fanfreluche, alias Froncinette, qui a passé le cap d’une nouvelle dizaine..  mais aussi pour notre Martine qui, cette année, nous abandonne pour profiter enfin d’une retraite bien méritée.. sniff.. Tout cela devait mériter des cadeaux pour bien marquer le coup!!

C’est lors de notre virée à Nantes que j’ai trouvé pas mal d’inspiration. J’ai écumé un stand qui vendait des panneaux pour faire des sacs. Les sacs c’est toujours utile, ça peut se monter facilement et rapidement.. Comme j’avais prévu d’en faire pas mal, j’ai joué la simplicité, d’autant que les tissus dénichés se suffisaient à eux-mêmes.. Pour notre Martine, c’est fastoche, il suffit de trouver des coquelicots et on sait qu’on va taper dans le mille!! En tout cas cette année, on s’est surpassé je pense question coquelicots..

Coquelicots, Nantes pour l'amour du fil

Premier sac: deux panneaux façon tapisserie, en jacquard, que j’ai également retrouvé sur ce site, une jolie doublure assortie également achetée à Nantes, des sangles rouges du stock et le tour est joué.

Sac coquelicot, Nantes pour l'amour du fil

Assemblage, façon tote bag réversible et voilà:

Deuxième sac, un peu plus grand, façon sac de plage, pour y fourrer tout son bazar: une superbe cotonnade de coquelicots, avec en doublure une cotonnade impression piments, le tout acheté à Nantes. Petit clin d’œil à notre Martine qui n’aime pas la cuisine trop relevée, et à la fois où nous lui avons fait goûter une salade de papaye verte en jurant par tous les dieux que cela ne piquait pas du tout.. mmmm.. les vilaines!!

Pour ce tissu très léger, j’ai utilisé un entoilage résille que Nabel nous a fait découvrir à Nantes et qui est vraiment top! Il existe en deux épaisseurs. J’ai utilisé le plus épais pour le sac de Martine. Moi qui en ai bavé avec le décovil, coudre cet entoilage a été un vrai plaisir. Il faut que je reconstitue mon stock et grâce à Nabel nous savons maintenant où nous approvisionner.  J’ai ajouté une petite poche à l’intérieur qui se fond vraiment dans la doublure, question raccord. T’en qu’à faire….

La pièce de « résistance » a été de nous lancer dans la confection de tichirtes pour Martine. Lors du dernier marché des Hollandais, nous avons flashé sur deux tissus. Je laisserai le soin à Fanfreluche de vous parler du sien, un superbe jersey de viscose. Pour ma part, j’ai craqué sur ce jersey gaufré, un peu plus « chaud » qui sera parfait pour la demi-saison. Grâce au patron de Fanfreluche, nous avons bâti ensemble la première version dans ce jersey gaufré qui devait être une toile. Martine s’est prêtée au jeu et a essayé les yeux fermés le tichirte bâti. Je dois dire que nous avons pris notre revanche sur le calvaire de la robe et du sac boulets que nous avions faits il y a quelques années. Cette opération tichirte n’a nécessité que petites retouches mineures et il tombait pile poil sur Martine..

Elle est pas belle à croquer notre Martine avec tous ces coquelicots???

Hello, ici Fanfreluche. En voulant ajouter mon grain de sel, je viens de m’apercevoir que je n’ai fait aucune photo de détail du tee shirt en jersey de viscose. Certes, il n’y a pas grand chose de plus à dire par rapport au tichirte toile de Nathalie, mais j’ai quand même ajouté une petite fantaisie à l’intérieur de l’encolure. Et… je n’ai pas fait de photos. 

En fait, j’ai posé une jolie bande de propreté à l’intérieur de l’encolure dos. J’avais dans mon stock un biais très étroit vert anis à pois blancs et festonné de blanc. C’était exactement ce qu’il fallait pour mettre la touche finale au tee shirt de Martine. On le devine un peu sur les photos, mais peut-être que Martine pourra-t-elle nous envoyer une photo en plus gros plan après coup. 

Elle avait aussi très gentiment accepté de faire un essayage à l’aveugle du deuxième tee shirt. Je craignais un peu qu’il soit plus ample que le précédent, du fait de la nature même du jersey de viscose, mais tout tombait bien. Martine, qui ne voyait rien, a cependant noté tout de suite la douceur et le confort du tissu. Je crois que ça l’a charmée, même sans l’avoir vu. Comme quoi ! 

Voici quelques photos de Martine qui déplie son tee shirt sous nos yeux éblouis !

Et Fanfreluche repasse le flambeau à Nathalie.

Voilà Martine qui a posé avec son beau tichirte!! Top modèle!!!

* * * * * *

J’ai également fait une razzia lors de ma visite à l’usine George G, pendant la semaine textile, et j’ai pu acquérir sur place ce splendide plateau avec les dessous de verre assortis. Leur collection coquelicots est magnifique. Les dessous de verre ont déjà été étrennés pour l’apéro ce soir ainsi que le plateau petit-dej-d’anniv..

Pour Fanfreluche, j’ai également craqué à Nantes sur des panneaux façon tapisserie, cette fois impression colibris. J’ai pris deux panneaux différents qui se mariaient bien. J’avais en stock un reste de sangles violettes, utilisées pour son sac de couture, ainsi qu’un tissu de doublure dans les mêmes tons. Opération déstockage du même coup.

Deux sacs pour le prix d’un, suivant le côté privilégié:

Pour varier les plaisirs, j’ai retrouvé dans mon stock de pièces à broder, datant encore du temps de la Coudrerie de M. Ober, deux petits sets en lin avec des motifs purement alsaciens et le fameux cadeau surprise dont Fanfreluche vous a déjà parlé. Là aussi il s’agit d’un clin d’œil. M. et Mme Fanfreluche sont des accros des achats « gros volumes », qu’il s’agisse de mouchoirs en papier ou papier toilettes etc… Le cadeau mystère est donc la version « petit volume », pour une petite réserve de papier toilettes. Et en plus c’est joli!! Et oui en Alsace, tout se brode!! D’après ce que j’ai pu comprendre le porte-rouleau servira davantage pour de l’essuie-tout et pourra ainsi être exposé dans la cuisine!!

Et voilà la chose en action:

Pour rester sur la note alsacienne, j’ai aussi agrémenté le tout d’un plateau bleu avec des motifs alsaciens de chez Georges G. Le plateau n’est plus sur leur site, mais ils ont le tissu assorti: Liberty alsacien, ça ne s’invente pas!!

Voilà je pense que les birthday girls ont apprécié leurs cadeaux.. Maintenant faut préparer encore la prochaine fournée! Mais ça ce sera pour très bientôt!!

Très bonne soirée

Fanfreluche et Nathalie

 

 

 

Semaine textile #4: les chaussettes Labonal

Semaine textile #4: les chaussettes Labonal

La visite de l’usine Labonal s’imposait car Monsieur adore les chaussettes. C’est son péché mignon avec les cravates!! Pendant la semaine textile nous n’avons pas pu aller à la visite car le jour prévu, toutes les routes autour du site de Labonal avaient été fermées pour cause de tour France qui passait à proximité. L’équipe de Labonal a été très sympa et nous a précisé qu’il serait possible de faire une visite de rattrapage. Du 16 juillet au 2 août l’usine programme sans rendez-vous des visites tous les après-midi à 14h. Bon les visites sont nettement plus courtes que celle prévue dans le cadre de la semaine textile, mais cela permet d’avoir un aperçu général du site. Alors si vous aimez les chaussettes et le bon vin…

L’usine Labonal est située à Dambach, sur la route des vins. Elle a été créée dans les années vingt et a connu rapidement du succès. Dans les années 70, Labonal était le premier fabricant et distributeur de chaussettes françaises avec son célèbre logo à la panthère. Tout comme le logo de D.M.C., la panthère a changé de position de nombreuses fois au fil des années jusqu’à finir par être debout et regarder en arrière. La légende dit que depuis que la panthère regarde derrière elle, les ennuis ont commencé pour l’entreprise. Rachetée par Kindy (les chaussettes ne se cachent plus, si vous vous souvenez…) la marque Labonal est retirée de la vente jusqu’en 1996 et le site de Dambach est fermé. En 1998, l’actuel directeur et quelques cadres décident de reprendre et de rouvrir l’usine Labonal. L’entreprise connait des débuts difficiles, sans grand carnet de commandes. Elle fabrique des chaussettes essentiellement pour la grande distribution (Auchan, Leclerc) sous la propre marque de ces enseignes. Ce sont des chaussettes de qualité moindre par rapport à celles estampillées Labonal (pas de lavage, elles sont formées sur des machines plus anciennes, avec des qualité de fil différentes).

Labonal, usine à Dambach

La société s’est développée progressivement et a ouvert quatre magasins Labonal à Strasbourg, Obernai, Mulhouse et Besançon. Le site de Dambach comprend également un grand magasin d’usine.

Labonal, magasin d'usine à Dambach

Elle vend toujours sur les marchés même si le nombre de camionnettes a diminué. En 2018, elle a créé la marque Frenchie qui cible plus particulièrement les jeunes, avec des tarifs plus abordables. Cette année la marque a été autorisée à participer au marché de Noël de Strasbourg.

Labonal à Dambach, camionnette marque Frenchy

Pour la partie plus technique, l’usine fabrique des chaussettes en coton, soie, laine, fil d’Écosse et en lin. Le lin est cultivé, filé dans le nord de la France et tricoté à Dambach. A également été brevetée une chaussette spéciale anti-tiques. J’avoue être sceptique sur le procédé. Elles subissent un lavage spécial dans lequel on ajoute un produit insecticide qui paralyserait le système nerveux des tiques. De l’insecticide à même la peau… et comment assurer la résistance aux multiples lavages?

Labonal usine de Dambach

Dans l’usine, deux catégories de machines sont utilisées. Certaines tricotent et cousent en une seule opération les chaussettes, avec une couture dite plate. Ca fait rêver amies tricoteuses amatrices de chaussettes!! Tout est programmé par ordinateur, y compris la fabrication par taille.

Les autres machines tricotent seulement et il est nécessaire de procéder à une opération de remaillage (du nom de son inventeur), c’est à dire de la fermeture de la pointe. Cette opération nécessite de recourir à une autre machine et à la main d’œuvre. La chaussette est insérée à la main dans une machine qui va procéder à la couture de finition.

Les chaussettes sont ensuite lavées. Elles sont placées sur des machines, sur des pièces en forme de pied, pour l’opération dite de formage.

Usine Labonal à Dambach

Ensuite ce sont les dernières opérations de contrôle. Tous les restes de fils sont coupés manuellement, les chaussettes sont vérifiées (hauteur de tige, taille) puis appairées et conditionnées.

Là encore le discours est nettement contre la mondialisation et la concurrence avec les pays asiatique. A titre de comparaison édifiante la Chine produit 95 000 paires de chaussettes par jour, la production annuelle de Labonal est de 2 millions de paires par an. Le coût de revient d’une paire de chaussettes en Chine est de 20 centimes contre 4 / 5 euros en France. Tout ça est lié comme on le sait aux différences énormes de charges et à la qualité nettement inférieure des matières utilisées.

Usine Labonal à Dambach

Avec cette rude concurrence, il reste très peu de fabricant de chaussettes français hormis Labonal: Bleu forêt et sa société Tricotage des Vosges (même démarche que Labonal vente par le biais de la grande distribution puis en boutiques et en ligne), Perrin avec sa célèbre gamme « Berthe aux grands pieds (que j’adore!) et Broussaud. Alors c’est vrai que nos chaussettes sont un peu plus chères, mais au moins elles sont de meilleure qualité et produites dans nos régions suivant des critères et des cahiers de charges stricts.

Labonal, usine à Dambach

Ce dernier article clôt mes visites dans le cadre de la semaine textile. Il est grand temps maintenant de vous montrer ce que j’ai cousu parce que je n’ai pas chômé entre deux visites, le jardinage et le grand nettoyage d’été de la maison..

Très bon week-end

Nathalie et Monsieur

Semaine textile #3: Cléone, un atelier haute couture

Semaine textile #3: Cléone, un atelier haute couture

Cléone c’est deux établissements distincts: sa boutique de vêtements à Strasbourg où elle accueille ses clients, rue des Hallebardes, et son atelier à la Petite Pierre. Elle bénéficie du label Alsace textile que j’ai déjà évoqué, et toute sa démarche s’en ressent. Elle a fait des études de mode, formation couturier, et a ouvert sa maison de couture à Paris, à l’âge de 23 ans. Dans les années 1980, elle s’est installée en Alsace pour des raisons familiales et, de fil en aiguille, à ouvert une boutique à Strasbourg. En 1999, elle a acheté une maison à la Petite Pierre, qu’elle a entièrement rénovée et restaurée. Cette maison est son lieu de création et son atelier de haute couture.

Cléone, atelier de haute couture

La visite commence par l’étage. On y accède par un très bel escalier où dans une atmosphère clair-obscur, trône un splendide mannequin. Elle porte une robe de mariage, signée Cléone.

Gros plan sur les détails des formes et de la matière:Robe de mariée Cléone, atelier de haute couture

A l’étage, sur la gauche, une magnifique robe bleu nuit est exposée.

Détail du corsage

Robe Cléone, atelier de haute couture

L’étage est composé d’une succession de petits salons richement décorés, dont ce salon Marie-Antoinette. On peut y admirer une multitude d’objets fabriqués par l’artiste, avec notamment ce portant original avec des roues de vélo.

Dans son bureau, quelques dessins et croquis. La spécificité de Cléone est qu’elle maitrise entièrement tout le cycle de production. Elle dessine ses modèles, crée les patronages et coupe elle-même les tissus. Elle met l’accent sur la nécessité de travailler de belles matières, d’utiliser des matériaux qui ne mettent pas en danger la santé du corps, le tissu étant une seconde peau. Et revendique une modernité dans la recherche des matières innovantes comme les fils de microfibres aérés, travaillés comme un fil de soie, la fluidité des modèles qui mettent en valeur le corps des femmes et les libèrent de certaines contraintes, dont le repassage.

Ses fabricants sont essentiellement européens. Elle achète ses soies à Lyon, elle fait faire sa laine en Allemagne et acquiert en Italie toutes les matières innovantes et les tissus d’été. Pour ce qui est des imprimés, elle réalise elle-même ses dessins et les fait imprimer à Mulhouse. L’artiste est intarissable sur les dangers de la mondialisation, sur les aspects néfastes de la production textile asiatique.

Atelier CléoneL’atelier de couture à proprement parler est situé au rez-de-chaussée. Il était malheureusement fermé et les couturières absentes, pour cause de jour de repos. J’ai pu y jeter un œil alors que tout le monde était à l’étage. Je n’ai pas osé prendre de photo sans autorisation expresse mais on peut le voir dans cette vidéo. Cléone a entièrement formé ses couturières qui n’avaient pas de formation de couturière à la base. Les modèles sont cousus sans bâtir, sans épinglages et il est interdit de découdre pour ne pas endommager les tissus. Ça fait rêver…

Sa grande source d’inspiration est Madeleine Vionnet surnommée la « reine de la coupe en biais » et grande prêtresse de la libération du corps des femmes. Ses œuvres sont exposées au musée des Arts décoratifs. A ce titre, Cléone travaille et prône la couture dans le biais. Elle explique qu’une magie s’opère lorsque le tissu est coupé en biais, le vêtement suit et épouse les lignes du corps et donne toute son allure à la femme.

Cléone est en train de travailler à un nouveau projet: enseigner et transmettre son savoir, via une formation de deux ans sur Internet, qui devrait être mise en place prochainement.

Cette visite très instructive et enrichissante s’est terminée par la découverte du jardin des Païens, à la Petite Pierre qui accueille également une boutique de maroquinerie (fabrication locale) et de faïences. Le jardin est une petite merveille avec des sculptures étranges et fantastiques de Deny Lavoyer.

Le jardin païen, la Petite Pierre

Parmi les étranges créatures on peut admirer le basilic devant l’ancienne tour de guet. Originaire d’Afrique du sud, il est issu d’un œuf de coq, pris et couvé par un crapaud et foudroie tout être vivant par son regard. Et encore, le Sphinx, le phénix et une superbe représentation de licorne.

A très bientôt pour de nouvelles aventures!!

Nathalie

 

Semaine textile #2: D.M.C. ou l’art du fil

Semaine textile #2: D.M.C. ou l’art du fil

La visite de D.M.C. faisait partie de mon choix coup de cœur (en tant que brodeuse à mes heures perdues), mais malheureusement D.M.C. était complet. Je me suis inscrite sur liste d’attente auprès de l’office du tourisme de Mulhouse, sans grand espoir au vu de la forte demande, mais nous avons eu la chance de bénéficier de 2 désistements pour D.M.C., probablement en raison des craintes suscitées par le passage du tour de France.. Ce dont j’aurai l’occasion de reparler plus tard, grrrrrr..

L’équipe de D.M.C. nous a installé dans une petite salle pour nous faire un petit topo préalable de la visite, très pédagogique.

D.M.C. Mulhouse

D.M.C. représente les initiales de ses fondateurs, à savoir la famille Dollfus, dont l’un des directeurs avait épousé une Mieg et qui est devenu Dollfus-Mieg & Cie: D.M.C. Le logo est passé d’une cloche à un cheval et la symbolique du cheval a évolué (la pointe sous le cheval qu’on voit sur la photo a désormais disparu, le sens du cheval a été modifié). Son siège est à Mulhouse avec une grosse logistique installée à Illzach. Ses produits phare que les brodeuses connaissent bien, sont le mouliné, composé de 6 brins, et le coton perlé qui existe en plusieurs épaisseurs de fil, le mouliné représentant 60% du chiffre d’affaires.

Mouliné D.M.C.

L’usine D.M.C. de Mulhouse fabrique dans une certaine mesure son fil, le mercerise, le teinte et le transforme en produit fini. Elle ne fabrique plus de toile mais achète des produits manufacturés dans la région. Elle ne teinte pas non plus les toiles ni la laine qu’elle revend.

Fabrication du fil

D.M.C. n’utilise que du coton essentiellement d’Égypte qui est filé au Pakistan. D.M.C. effectue une opération dite de retordage pour le mouliné : chaque brin de mouliné est composé de deux filé de fibres, issus de la transformation des fleurs de cotonniers en fils, et qui sont retordus ensemble. Cela devient du retors. En fonction de l’utilisation, à savoir couture ou broderie, les fils sont retordus dans un sens ou dans l’autre pour tenir compte de la manière dont le fil et l’aiguille pivotent. Les bobines de fils sont ensuite transformés en grands écheveaux aux fins de traitement et transformation.

D.M.C.

Le nombre de machines pour transformer ces fils en écheveaux est assez époustouflant:

Pour faciliter le travail de transformation, chaque type de fil fabriqué est identifié par une ligature autour des écheveaux constitués, avec un code couleur bien spécifique. Ces ligatures ne sont pas en coton, elles supportent donc tous les traitements que le fil va subir par la suite, sans s’altérer ou changer de couleur.

et en application

Echeveaux D.M.C. ligatures

Mercerisage

Le coton n’étant pas très hydrophile, des opérations préalables dites de mercerisage sont nécessaires avant sa teinture pour  permettre aux colorants véhiculés par l’eau de bien s’accrocher aux fils. A cette fin, les fils de cotons sont trempés dans de la soude caustique et étirés pour que la soude pénètre bien au cœur des fibres, au moyen de ces machines ci-dessous. Cette opération chimique permet d’avoir un fil très brillant, très résistant au lavage et à la lumière et des couleurs riches et intenses. Et oui le coton et la beauté ont un prix…

Teinture

Les colorants utilisés ne sont pas fabriqués par D.M.C.. Ses fournisseurs de colorants sont européens même si D.M.C. reconnaît que la plupart des colorants sont produits en Asie. Chaque couleur est en principe composée de 3 couleurs différentes: rouge, bleu et jaune. Pour certaines couleurs particulières comme le turquoise, les violets, un seul colorant est utilisé. D.M.C. dispose d’un laboratoire chimique dont le rôle est notamment de contrôler la qualité des colorants. Il développe également de nouvelles formules ou corrige certaines formules qui n’ont pas fonctionné de manière adéquate. Il compare et analyse également les colorants utilisés par la concurrence (Coats) pour améliorer la qualité des fils D.M.C..

Les teintures sont effectuées dans des armoires de différentes tailles. Ces armoires permettent à la fois de blanchir, teinter et savonner pour enlever l’excès de colorant. Une seule couleur est utilisée par machine puis dans des teintes dégradées de la même nuance pour rentabiliser le processus et éviter de rincer les machines. Pour les fils changeants, une armoire spéciale contient plusieurs bains de couleurs. Au vu de la quantité d’eau requise pour ces opérations de teinture, D.M.C. utilise sa propre eau.

Dans certains cas des savonnages plus importants sont rendus nécessaires. Ils sont effectués dans des machines distinctes.

Savonnage D.M.C. Mulhouse

Savonnage

Une fois les fils teints, les gros paquets de fils sont à nouveau embobinés pour faciliter leur transformation en produits finis pour la vente, en pelotes ou échevettes .

D.M.C. Mulhouse

C’est le stade du finissage. Les photos ne sont malheureusement pas autorisées au finissage parce que la plupart des machines qui interviennent à ce stade ont été fabriquées par D.M.C. et font toute la spécificité du rendu final de ses fils. Les produits finis sont ensuite rangés dans des petites boîtes avec le logo de la marque pour accomplir des merveilles.

Fils D.M.C.

Encore quelques fils spéciaux.

Je vous souhaite une très bonne soirée, en attendant les prochaines visites.

Nathalie et Monsieur