Danser le twist sous les marronniers
Aujourd’hui, nous vous présentons un duo spécial des Serialpiqueuses. Pour aller danser le twist sous les marronniers, il faut d’abord la robe / tunique Twist Knot d’Ottobre (printemps été 2013, 02/2013, modèle n° 19). Il faut ensuite des marronniers: fastoche, juste à côté du Fil amant il y a un super restaurant de tartes flambées et autres délicatesses alsaciennes qui s’appelle, comme de bien entendu, Le Marronnier. Les propriétaires du restaurant ont accepté qu’on fasse un shooting photo en duo avant l’ouverture du déjeuner. Ils nous ont ouvert toutes les salles et même offert un petit café. Un restaurant gourmand et accueillant, à la déco joliment alsacienne.
Mais d’abord petit retour en arrière avec la découverte du patron par Fanfreluche.
Un patron peu engageant
La revue ne met pas vraiment en valeur ce joli patron. Le dessin technique est bof et correspond en fait à la réalité lorsque le vêtement est sur un cintre. Ce n’est que porté que la ceinture se met bien en place et que le modèle dévoile ses atouts.
Pour couronner le tout, la photo du modèle réalisé ne donne mais vraiment pas envie, le tissu est plutôt moche. Au moins ce sont des photos plus intelligentes que celles de Burda. On voit bien l’effet rendu dos et devant.
Crash test par Fanfreluche
Comme vous l’aurez compris, une fois n’est pas coutume, c’est moi qui ai fait le crash-test. Et contrairement à Nathalie, j’ai su me projeter dans le modèle du magazine. Il faut dire que la morphologie du mannequin se rapprochait plutôt bien de la mienne ! Merci Ottobre !
J’avais en stock ce coupon de jersey de bambou pas trop en mode discret, que Monsieur Fanfreluche et moi avions choisi ensemble lors d’un passage au marché des Hollandais.
En achetant ce tissu bariolé, je visualisais une robe drapée un peu chic, qui serait complétée par un blazer souple uni. Le tissu nécessaire à ce futur projet est déjà dans mon stock.
Après quelques tribulations, j’ai finalement arrêté mon choix sur la fameuse robe Twist Knot d’Ottobre.
Malheureusement, j’ai constaté que mon coupon de bambou était trop petit, en particulier pour y intégrer la partie jupe. Marie m’a donc aidée à en réduire la largeur et le résultat est tout à fait satisfaisant, d’autant que le jersey de bambou est très souple et qu’il y avait toujours suffisamment d’ampleur grâce aux fronces du milieu devant.
Le mystère du corsage devant
Le corsage devant est réellement la partie la plus technique de ce modèle. J’ai eu bien du mal à comprendre comment il s’articulait. Tout d’abord, j’ai cru qu’il fallait doubler la pièce. Or, comme je le disais, mon coupon était plutôt juste. Donc, pour la doublure, j’ai acheté à Marie un morceau de jersey de coton très fin et souple, dans un jaune tout à fait coordonné à mon tissu.
Puis, au fil de la découpe des pièces, je me suis aperçue que le devant du corsage était non pas doublé, mais coupé deux fois au pli. Résultat : j’ai deux moitiés de devant différentes. Eh bien, comme souvent, je me suis dit que le parti pris est mon meilleur ami et j’ai laissé comme ça. De toute façon, je n’avais pas le choix, puisque je n’avais pas plus de tissu.
Je pourrais bien sûr vous faire une tartine sur la façon – tout aussi mystérieuse – de créer le fameux « twist knot » (le nœud tournicoté), mais finalement, en suivant bien les instructions, il s’est mis en place comme un charme.
Passons à la ceinture
S’agissant de la ceinture, je n’ai rien compris aux instructions du magazine. C’est Marie qui a décrypté. Sinon, en deux mots, la ceinture est pliée en deux dans la longueur (envers sur envers) et cousue sur la partie corsage. Après cela, les bords francs de la ceinture sont pris en sandwich entre le bas du corsage et le haut de la jupe dos. Le ceinture est ensuite pliée en deux dans la longueur et froncée sur les côtés. Les côtés froncés sont alors pris dans la couture côté de la robe. Vous avez compris ? Quoi qu’il en soit, moi je me comprends (haha) !
Pour le reste, rien à signaler
Oui, le reste de la robe n’a pas posé de problème. Simplement, et ça je ne l’aurais jamais soupçonné, la robe terminée a suscité des vocations multiples chez Nathalie. Même plus que ce que j’ai pu voir au cours de couture. Ainsi la belle robe bleue est une surprise inattendue pour notre férue de vert / rouge.
Et voici, en cascade, les autres photos, dont certaines dans les locaux très typiques du restaurant Le Marronnier.
Les adaptations de Nathalie
Les modifications du patron Twist Knot
J’ai décalqué le patron en 36 vu qu’Ottobre taille en général assez grand mais j’ai laissé 2 cm de marges de couture par précaution. J’ai élargi les manches qui étaient trop étroites. Pour l’encolure dos, au lieu d’une bande droite comme prévu par la revue, j’ai redessiné l’encolure dos pour en faire une parementure de 3 cm. Il faut coudre cette parementure dos avant de fermer la couture d’épaule sinon on a un décalage puisque le devant étant doublé est déjà fini.
A la différence de Fanfreluche, j’ai utilisé un jersey de coton, kaki avec motifs de petites fleurs, acheté au fil Amant. J’adore ce tissu que j’ai déjà utilisé pour une autre robe, moyennement réussie (voir ici). A comparer nos photos respectives, je pense que j’ai fait le croisé dans l’autre sens, mais bon cela ne change pas grand chose..
J’ai commencé par bâtir la robe. Pour les deux morceaux de ceinture (devant et dos) je n’ai pas froncé les extrémités comme indiqué sur le modèle mais je les ai posés à plat sur les côtés. Après essayage, la robe serrait trop sous la poitrine. J’ai relâché les marges de couture sur les côtés, c’était mieux mais pas assez. J’ai carrément supprimé la ceinture dos et là c’était beaucoup mieux.
Déclinaisons du patron Twist knot
Je me suis dit que la robe serait plus agréable en jersey de viscose, comme celle de Fanfreluche. A la mercerie du Fil amant, il y avait un très beau jersey de viscose à grands motifs qui m’évoquent la mosaïque. Je n’ai pas résisté mais avant de tailler dans le tissu j’ai fait une version tunique dans un autre jersey de viscose. C’était le seul achat que j’avais fait lors du dernier marché des Hollandais. Je me suis fait plaisir, il est camouflage à motifs multicolore.
J’ai gardé la longueur prévue pour la tunique, sans rajouter de marge d’ourlet. Du fait que la viscose est quand même un peu fuyante, j’ai fait un double rentré de deux fois 2 cm pour coudre l’ourlet. Avec l’épaisseur engendrée, la couture de l’ourlet s’est faite sans encombre.
J’ai cousu la version tunique avec les mêmes modifications que la robe. Et je dois dire qu’au porté c’est beaucoup plus agréable..
C’est donc sans appréhension que j’ai cousu la robe dans le beau coupon de Marie. Cette fois-ci j’ai inclus la ceinture dos.
Cette version a été cousue après notre séance en duo. Ce n’est pas le même lieu mais l’esprit alsacien est toujours au rendez-vous.
Un duo bien estival, enfin.. peut-être pour l’été prochain vu nos températures actuelles..
Fanfreluche et Nathalie
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