Marie avait rentré des panneaux de jersey à motifs placés, dont une version avec une impression de New-York. Pour montrer ce que l’on pouvait en faire, elle a cousu et exposé une robe qui m’a beaucoup plu ainsi qu’à Christine. Il en est résulté une floraison de robes avec des tissus et des finitions différentes.
Un patron sporty-chic
Issu de la revue Ottobre 02/2017 (modèle 8), il s’agit d’un patron de sweat assez long qui peut aisément se transformer en robe. Ce qui fait toute son originalité ce sont les découpes latérales sur le devant qui intègrent des poches. Cela rend cette pièce plutôt féminine. Elle comprend également une capuche et des bandes d’ourlet sur le bas de la robe et des manches, façon sport.
Version originale
Pour cet essai, j’ai acheté au Fil amant un sweat d’été kaki. Pour les empiècements côtés, les poignets de manches et la bande d’encolure, j’ai pris un sweat fleuri. Je voulais rester sur une version un peu moins sport, donc j’ai fait l’impasse sur la capuche. Je ne me suis pas trop méfiée de la taille. Je sais pourtant qu’Ottobre, tout comme Burda, taille en général assez grand. Mais la robe de Marie était parfaite (à sa taille habituelle) donc j’ai pris la taille 38 qui correspond en gros à mes mensurations. La robe a été rallongée de quelques centimètres ainsi que les manches qui paraissaient courtes.
Le montage des poches est la seule « complication » de ce modèle. Elles sont tout de même assez faciles à coudre, si ce n’est que la revue identifie une des pièces comme le « dessous de poche » puis ensuite ne mentionne que le « dessus de poche ». Mais bon en posant à plat les différentes pièces, on arrive à comprendre aisément le montage. Le seul point délicat est la jonction entre le dessous de poche et la pièce latérale pour que tout s’emboîte bien et qu’il n’y ait pas de trou entre les deux. Les poches sont cousues au point droit dans le montage proposé. J’ai cousu certes au point droit mais avec du fils élastique Maraflex pour veiller à l’élasticité de la couture.
J’ai ensuite monté à la surjeteuse les manches ainsi que les coutures latérales. J’ai veillé au préalable à bien positionner les poches sur les côtés de la robe avec un fil de bâti. Les bandes d’ourlet et des poignets sont très resserrées pour rester dans l’esprit sportswear. J’ai bien pesté sur la couture à la surjeteuse des poignets. Après essayage, les manches se sont avérées bien trop longues mais j’ai laissé en l’état, juste retourné les bandes, merci Marie !!!
Au porté, la robe est un chouia grande, j’aurais dû prendre la taille en dessous et les manches bien trop longues. J’aime moyennement la bande d’ourlet resserré.
Version de rattrapage simplifiée
Pour pallier les petits défauts de ma première version, j’ai fouillé dans mon stock et je suis tombée sur un petit bout de milano imprimé, acheté il y a des lustres à la caverne alsacienne. Juste assez de quoi faire la robe (mais sans les manches). Je l’ai combiné avec une bonne chute de jersey noir, acheté au Fil amant pour faire les pyjamas de Noël. J’ai fait les manches et l’encolure en noir.
J’ai rallongé la robe et supprimé les bandes d’ourlet. J’ai rétréci la robe en enlevant 1 cm au pli des pièces dos et devant de la robe. Au porté c’est mieux mais j’ai mal calculé mon coup sur la longueur.. Elle est assez courte.
il est pas beau ce colza?
La surjeteuse m’a fait des misères sur les coutures côtés, à cause des surépaisseurs des poches. La pièce dos de la robe a été entrainée plus que la pièce devant, entrainant un décalage d’environ 5 cm sur le bas. J’ai tout défait laborieusement, repositionné, écrasé au fer les épaisseurs de la poche et tout a marché. Cette couture côté est assez délicate et passerait plus facilement à la machine à coudre.
Version sportswear
Une version sportswear avec capuche me tentait quand même beaucoup. Cette fois, j’ai acheté un sweat d’été façon jeans, combiné avec un jersey à motifs pour les empiècements côtés et l’intérieur de la capuche.
J’ai raboté un peu les dimensions en largeur de la capuche. Ces pièces sont toujours trop grandes mais sur ce modèle, la capuche n’est pas très grande. J’ai aussi un peu rallongé la robe mais pas tant que ça. D’ailleurs il faudra que j’indique l’ourlet à retenir sur le patron parce que j’ai beaucoup varié les longueurs en traçant directement sur les tissus.
Au porté elle est très agréable comme la seconde et j’adore l’effet capuche croisée sur le devant.
Le trio des copines
La version « modèle » « New-York » de Marie est top avec son petit col roulé et la broderie orange sur le devant, version robe pull doudou. Christine a fait un premier test (qu’on n’a pas pris en photo) en sweat gris combiné avec un sweat à impressions fleuries pour les poches. Elle a ensuite refait une version encore plus estivale en jersey fleuri combiné avec du blanc, cette fois sans bande d’ourlet sur la robe. Elle a juste gardé les poignets de manche.
J’aime beaucoup les patrons de Paprika Pattern. Ma première expérience a été de tenter un hack de la jupe Jade (ici) parce que j’avais fait ma radine et surtout parce que je déteste les PDF. Mais j’ai longtemps tourné autour de deux autres patrons de cette marque, les modèles Zircon et Jasper. Comme vous l’aurez noté on est sur des noms de pierres naturelles. Il s’agit chaque fois de modèles sweat / robe avec des formes et découpes originales. Pour Noël, j’ai enfin mis sur la liste les deux patrons. Monsieur les a fait imprimer en version A0, ce qui représente un avantage certain, hormis le coût prohibitif qui vient s’ajouter à celui du patron.
Il y a eu quelques ratés au niveau de l’impression. Il y a une planche pour les « petites tailles » et une autre pour les « grandes tailles ». Jasper a été imprimé uniquement en grande taille et j’ai dû attendre un certain temps avant que Monsieur retrouve et me fasse suivre les fichiers que j’ai imprimés en format A4 (sans parler de la procrastination pour assembler les différentes planches!). Dans l’intervalle, je me suis attaquée au patron Zircon.
Une construction originale
Ce qui fait tout l’intérêt de Zircon, ce sont les découpes et empiècements au niveau de l’encolure / épaule et du bas de la robe / du sweat. Les découpes sont toujours un peu délicates avec la maille, avec le risque de gondoler, mais avec quelques astuces ça passe. Les empiècements du bas sont soit une découpe en escalier (pour la robe) soit un petit empiècement en triangle (sweat) sur un des côtés. Bien sûr on peut tout combiner!
Quand on achète le patron on reçoit une tonne de pièces jointes, y compris le cahier technique qui existe également en français. Les explications sont bien détaillées avec des dessins explicites. Elles peuvent être complétées par un tuto en image du montage des empiècements. La seule partie technique réside dans les empiècements. Le reste va tout seul !!
Choix du tissu
J’ai acheté à la mercerie du Fil amant un tissu sweat rouge à effet matelassé et un superbe coupon à motifs (fin de rouleau) pour les empiècements. J’ai également utilisé le tissu à motifs pour faire la bande d’encolure.
Choix de la version
Pour mon premier essai, j’ai testé la version robe. Les tailles vont de 1 à 10. Je me suis fiée au tableau des mesures et j’ai décalqué la taille 3. Il y a également le tableau des dimensions du vêtement fini que j’aurais pu vérifier au préalable. C’est en mesurant les pièces que finalement j’ai repris la taille 2. La robe est de forme assez large avec beaucoup d’aisance. Les marges de couture incluses sont de 1 cm ce qui est largement suffisant pour de la maille, notamment pour la couture des empiècements en escalier.
Lorsque j’ai décalqué le patron, je me suis trompée dans les découpes du bas : j’ai en fait inséré deux fois les empiècements dans le bas de la robe et j’ai coupé mon tissu en conséquence. Rien de dramatique, juste du boulot en plus !!! Aucune modification n’a été apportée sur le patron. Il vaut mieux s’assurer au préalable des dimensions, notamment de la longueur, parce qu’une fois les empiècements cousus il n’y a pas vraiment beaucoup de marge pour modifier.
Technique de montage des empiècements
Pour le montage des empiècements, il y a tout d’abord le point de départ de la couture qui est indiqué sur les pièces du patron. Il est proposé de faire une couture de soutien à moins d’un centimètre tout le long des découpes, de cranter chaque angle et de faire la couture en une seule fois de chaque empiècement. En apnée cela va sans dire!!
Bon je n’ai pas fait comme ça. J’ai entoilé les découpes sur la robe avec du stabilmanche, sans faire la couture de soutien. Cela permet de donner un peu plus de tenue à la couture. Il m’a fallu au moins 6 mètres de stabilmanche. J’ai ensuite tracé les marges de couture à la craie. Ensuite, j’ai essayé de faire coïncider dans la mesure du possible les tracés des lignes de couture des empiècements et des découpes sur la robe. J’ai cousu chaque segment séparément et repositionné angle après angle. C’est long, fastidieux avec beaucoup de fils à rentrer et de vérification qu’il ne manque pas des points. Au bout du compte, l’envers est assez moche car il est impossible d’avoir une finition propre, à moins de faire un zigzag le long des découpes. Après c’est de la maille, cela ne s’effiloche pas trop. Mais c’est quand même moche moche !!
L’utilisation du fil élastique Maraflex permet de coudre les empiècements au point droit sans se poser de questions. Les points droits sur la maille ne tiennent pas à la longue même s’ils sont indiqués dans la gamme de montage, comme pour cette robe (Monsieur m’en a fait la démonstration sur un jogging avec empiècement de côté). Du fait de l’empiècement bas qui vient à cheval sur le dos et le devant, on peut oublier la surjeteuse pour ce projet. J’ai simplement surjeté les côtés et le bas des ourlets et fait ensuite mes coutures à la machine. Seule la bande d’encolure a été montée à la surjeteuse.
Le patron comprend également la bande l’encolure dont je n’ai pas tenu compte. Après avoir mesuré l’encolure et multiplié par 0,8, ma bande s’est avérée trop large vu l’élasticité de mon tissu. J’ai refait l’opération en multipliant par 0,7 et là cela a bien marché. J’ai fait comme à mon habitude une bande de 5 cm repliée en deux pour une dimension finie de 1,5 cm. Plus large la bande ne se pose pas bien.
Au porté
Rien à redire, c’est une vraie robe doudou ! Confortable et agréable à porter. A refaire sans hésiter pour l’hiver prochain, y compris en version sweat. Et pour ce qui est du châle, je vous en parlerai très prochainement!
Pour l’anniversaire de Zoë, nous nous sommes creusé la cervelle. Etant une fana de Star Trek comme moi, on était parti de l’idée de lui offrir un accessoire, genre tablier de cuisine avec le logo de la série. Le logo est assez rare sur la Toile, généralement vendu sur Etsy aux frais de port prohibitifs. J’ai pensé un temps bidouiller quelque chose qui ressemble à ce logo, avec le hack d’un tablier tout simple acheté chez Ikea (voir ici).
Dans la boutique du Fil amant, il y avait des coupons vintages dont un coupon magnifique de Beauvillé, fleuri dans les tons de rouge et blanc,. Quel rapport avec Star Trek me direz-vous ? Aucun mais le tissu était trop beau pour que je résiste, d’autant que Zoë adore les fleurs et que le rouge est sa couleur favorite. Après consultation de ma co-conspiratrice, le coupon a été embarqué avec de quoi faire un grand cordon en guise de ceinture / tour de cou. Bon déjà ce stade, le logo Star Trek a été évacué de mon esprit, non compatible avec ce tissu.
Une fois rentrée à la maison, je me suis dit qu’un tablier standard pour un si joli tissu c’était un peu du gâchis. Non ce qu’il fallait pour ce tissu était un joli patron rétro. Et là, j’ai commencé à me noyer dans les videos Youtube et les articles sur ce type de tablier. Fanfreluche et Marie sont venues à ma rescousse en me prêtant des tabliers vintages.
Tablier de FanfrelucheTablier de Marie
Je me suis inspirée d’une video expliquant comment patronner et coudre un tablier rétro. C’est plus la technique de montage et d’assemblage de la ceinture entre la jupe du tablier et le haut qui m’a intéressée, que le modèle lui-même. Ce dernier est fait avec une immense jupe corolle qui ne m’emballait pas outre mesure. Je n’avais de toute façon pas assez de tissu.
Pour le reste, j’ai copié les dimensions du tablier prêté par Marie. Il est superbe avec des poches originales que je n’ai pas repris. Nan, les poches j’en ai un peu soupé là ! Mais il pourrait faire l’objet d’un prochain projet avec un tissu qui s’y prête. J’ai un peu agrandi le modèle et j’ai rajouté de quoi faire trois plis de chaque côté, comme sur le tablier de Fanfreluche. Avant de tailler dans le beau coupon, j’ai fait un test préalable sur une cotonnade du stock pour avoir une idée du rendu. Le résultat s’est avéré à mon goût.
Motifs placés
Ce coupon n’était pas grand et il y avait quelques défauts d’impression qui amputait certains des motifs. Une fois de plus, j’ai longuement hésité sur le placement des pièces. Au bout du compte j’ai pris le motif central le plus plein pour faire la partie jupe et ensuite pour le haut j’ai essayé de prendre quelques fleurs isolées.
J’ai doublé le haut avec le même tissu mais sans me soucier du placement cette fois.
Montage de bric et de broc
Le cordon que j’avais pour la ceinture et le tour de cou n’allait plus du tout. J’ai choisi de faire partir les bretelles à partir du haut du tablier, pas des côtés comme dans la vidéo. J’ai fouillé dans mon stock à la recherche d’un tissu blanc. J’ai trouvé un vieux bout de lin très souple mais mon premier test était très moche. Tissu trop mou et couture de traviole ! C’est une autre vieille nappe en coton qui a rempli les conditions.
Restait les finitions de la partie jupe. Un biais blanc aurait été sympa mais je n’en avais pas. J’aurais pu en faire à partir de ma nappe mais le tissu n’était pas assez souple. Bref, j’ai replongé dans mes boites et j’en ai ressorti une sorte de voile de coton blanc avec des broderies machines. Ni une ni deux, j’ai recoupé la jupe et assemblé les deux pièces. Plus besoin de se tracasser à faire des ourlets arrondis !! Bon un tablier doublé et pourquoi pas ?!
J’ai enfin épinglé la ceinture. Le montage est futé et bien pratique, je vous renvoie à la vidéo. Il suffit de coudre les deux parties de ceinture sur l’envers de chaque côté, jusqu’à la jonction avec le tablier. Ensuite de retourner les deux côtés et enfin de finir de fixer la ceinture à la main sur la tablier.
Un lavage et bon coup de repassage plus tard, le résultat donne ceci! Avec grand nœud dans le dos ou plus petit devant. J’ai aussi préféré faire des bretelles réglages par nœud sur le haut de manière à ce qu’il soit bien positionné sur le tour de taille, à la convenance de l’intéressée.
Et de dos, côté:
Il a plu à l’intéressée et j’espère qu’il lui inspirera de chouettes recettes de cuisine!!
C’est en feuilletant les vieilles revues Burda que je suis tombée sur cette jolie petite robe, dessinée par Jean-Charles de Castelbajac. Ce n’est pas souvent qu’il y a des modèles de styliste dans les patrons de couture et je trouve l’initiative très chouette !! Marie avait déjà réalisé cette robe au moment de la parution de revue. Elle m’a confirmé qu’elle était très agréable à porter, qu’elle taillait vraiment grand et que oui, le montage des poches était une vraie galère. Moi qui ne suis pas très « poche », j’ai craqué pour ce modèle…
Un patron bien « chiadé »
Cette robe a tout pour me plaire : des manches raglan, de forme droite sans cintrage. Son originalité tient aux grandes poches avec revers, qui viennent s’imbriquer entre les pièces dos et devant, ainsi qu’un grand col surpiqué, un peu comme sur mon manteau (voir ici), les surpiqûres étant perpendiculaires au col cette fois.
A y regarder de plus près, les poches sont vraiment techniques. Elles viennent en incrustation sur les côtés de la robe mais il s’agit en fait d’une poche dans une poche. Les rabats sont purement décoratifs. La poche dans laquelle on peut glisser sa main est au final toute petite, par rapport à l’« enveloppe » de la poche. Elle est au milieu de la grande poche, sur le côté de la robe. Le schéma technique en montre les ouvertures. Le patron est dans la revue Burda style de décembre 2014, modèle 136, ou sur le site de la revue. Burda a eu la bonne idée de garder le patron en téléchargement (ici).
Compte tenu des pièces imbriquées, c’est un modèle qu’il est difficile de retoucher. Après c’est un modèle assez large qui ne nécessite pas vraiment de retouche, à condition de pouvoir y rentrer ses lolos! Au vu de l’expérience de Marie, j’ai décalqué le patron en taille 34 et rajouté une dizaine de centimètres sur la longueur. Le modèle est vraiment très court. J’ai aussi rallongé les manches pour en faire un trois quart (ich !)
Les bourdes sur le tissu
Du lainage est préconisé pour ce modèle. Il faut pouvoir gérer les arrondis donc les tissus trop raides sont à éviter. Marie avait dans sa boutique du jersey de laine et coton, avec des motifs de chevrons (en bleu, orange et gris). Christine avait cousu un ensemble avec le chevron orange et m’avait refilé une chute assez conséquente. J’ai acheté le fond du rouleau. Il devait juste en avoir assez pour cette robe. Christine avait également décidé de coudre cette robe dans le chevron bleu. On était parti sur un duo assez fun..
Mais c’était sans compter sur ma grosse bourde : jersey de laine et de coton.. J’ai fait l’impasse sur le mot « laine » pour ne retenir que « jersey de coton ». Vous devinez la suite, ben oui je l’ai mis en machine, certes programme délicat… Quand j’ai sorti mes tissus, je me suis rendu compte qu’il y a avait une différence manifeste entre mon coupon et la chute de Christine, y compris de couleur. La sienne était douce et soyeuse, la mienne rêche et les chevrons avaient une drôle d’allure.
Bon tissu flingué, fallait passer à autre chose. J’ai farfouillé dans le stock et j’en ai extirpé un bon morceau de maille milano kaki, assez lourd dans lequel j’avais fait une jupe, elle aussi bien « chiadée » (ici). Ce tissu a été acheté il y a une éternité à la « caverne alsacienne ». Au bout du compte je ne regrette pas (trop), cela m’a permis de taper dans le stock, et question entretien c’est plus simple. Ça évite le recours au pressing!! Etant quand même un peu juste en tissu (vu les rajouts dans les manches et la longueur), j’ai utilisé une chute de jersey fleuri pour faire l’envers des rabats et les « fonds de poche ».
Les difficultés du montage : le col et les poches
Hormis ces deux éléments, le reste du montage va tout seul. J’ai utilisé pour la première fois du fil Maraflex, qui est un fil élastique adapté à la couture du jersey et du molleton. Il permet de faire des points droits, avec un point un peu plus allongé et une tension légèrement diminuée. Sur ce modèle c’était un vrai bonheur de ne pas utiliser de point légèrement zigzag, horrible à défaire de surcroît.
Bon pour les poches, je ne suis pas sûre de pouvoir refaire l’opération sans me gourer. Il est impératif de bien retracer les repères de montage sur les différentes pièces, sinon on ne s’en sort pas. J’ai fait quelques photos mais pas de tout le processus. Mais entre-temps, j’ai trouvé sur la toile un article qui décrit le montage des poches, photo par photo. C’est bien utile pour ce modèle et je me le garde précieusement pour une éventuelle prochaine version (voir ici). Chaque poche se construit autour de plusieurs pièces (les côtés dos et côté devant qui constituent la grande poche en kaki, un fond de pli en kaki, les fonds de poche fleuri et les rabat (kaki et fleuri) qu’on ne voit pas sur ces photos. La taille réelle de la poche est celle du fond de poche. C’est toute la magie ou l’ironie de ce modèle. On s’enquiquine à coudre un grand nombre de grandes pièces pour au final une toute petite poche!!
Sur l’endroit on ne voit aucune couture ni le fond de poche qui est caché par le fond de pli. Je n’ai surjeté aucune pièce, mes tissus ne s’effilochant pas. J’aurais pu néanmoins le faire pour que ce soit plus « propre ». La robe est prévue doublée, ce que j’avais loupé. Cela permet au moins de cacher tout cet assemblage. J’ai juste surjeté le bord des ourlets de la robe et des manches.
Une fois le puzzle des poches constitué on se dit qu’on est enfin sorti d’affaire. Ben non parce que la couture de la poche avec son rabat en incrustation sur la robe n’est vraiment pas une partie de plaisir!! Là j’ai béni mon milano dont l’élasticité m’a un peu facilité la tâche. J’ai dû m’y reprendre à feux fois sur une des poches, j’avais probablement tiré un peu trop sur le tissu et cela faisait un pli disgracieux sur le bas de la robe. Le montage des poches est quand même bluffant mais faut pas regarder de trop près, il y a des endroits où j’ai piqué un peu trop loin, au niveau du rabat, et j’ai eu peur ensuite de défaire et de risquer de perdre ma couture.
La couture des poches a nécessité pas mal d’heures de travail. Ensuite, à la vitesse de l’éclair j’ai monté les manches qui comprennent une pince d’épaule, sans même bâtir (même pas peur!!). Et puis j’ai essayé la robe quand même pour être sûre que tout irait bien… Ouf pas de mauvaise surprise!!
Le montage du col est nettement plus facile mais prend du temps. Il a été entoilé avec un thermocollant légèrement gonflant (vlieseline H640). Il faut d’abord fixer le col sur la robe et ensuite le surpiquer. J’ai marqué les lignes de surpiqûres avec un fil de bâti hydrosoluble et j’ai ensuite fait toutes les surpiqûres. A la fin, cela fait beaucoup de fils à sécuriser et à rentrer et ça prend pas mal de temps.
La longueur définitive de la robe a été faite à l’arrondisseur. Au final, j’ai recoupé pas mal sur mon ajout initial de 10 cm. J’ai ensuite fait un ourlet à 4 cm.
Sur le stand de Marie au salon Modes et tissus de Sainte-Marie-aux-mines, nous avons quand même réussi à nous faire prendre en photo toutes les trois avec nos robes Castelbajac, chacune avec un tissu et un coloris différents.. Oui je sais Fanfreluche, on aurait dû enlever nos badges!!
Cette robe est encore bien adaptée aux frimas de cette fin de mars. De prochaines versions sont prévues autant du côté de Christine que du mien. Et je crois savoir que Fanfreluche y songe aussi sérieusement!!
Pour l’anniversaire de Christine je me suis lancée dans un châle. Il faut dire que depuis décembre j’ai pas mal tricoté, je suis à fond dans la laine!! En fait depuis que je me suis rendue compte que la chatte n’était absolument pas intéressée par la laine mais plus par mes stylos, j’ai ressorti allègrement mes aiguilles .. Christine étant aussi une tricoteuse assidue, je me suis dit qu’un châle pourrait lui plaire. Je ne l’ai jamais vue porter de châle mais ce genre de pièce est toujours utile en hiver..
La laine
Je tenais absolument à ce qu’il soit orange, une de ses couleurs favorites mais j’ai eu du mal à trouver mon bonheur. Je souhaitais un joli dégradé de orange. Je me suis finalement rabattue sur la laine Lana Grossa, gomitolo versione. J’ai acheté cette laine à la Grange à laine, malheureusement elle ne figure plus sur leur site, ni en magasin. C’est une laine peignée assez douce (60% de laine et 40% de polyacrylique), avec des dégradés de couleurs : orange, bleu, vert. Le test de douceur a été validé par la chatte qui s’est vautrée sur le châle en ronronnant..
La pelote fait 200 grammes pour environ 700 mètres. J’en ai pris deux, le reste pouvant être utilisé pour un bonnet. Cette laine nécessite des aiguilles 4,5 / 5. J’ai utilisé du 4, j’ai la fâcheuse manie de prendre toujours des aiguilles d’un diamètre inférieur à ce qui est préconisé sinon je ne me sens pas à l’aise.
Le patron
J’ai choisi le châle Genver dont le tuto est gracieusement offert par Hélène du site Soie et laine. Il est absolument magique dans la mesure où il est modulable dans ses dimensions. Et moi j’aime tricoter de grands châles!!
Sa construction triangulaire est assez simple. Les 12 premiers rangs en jersey constituent la base du triangle. A partir de 7 mailles et de deux augmentations tous les rangs pairs (au moyen de jetés) on arrive à 31 mailles. A partir de là, le châle est constitué d’un point ajouré, avec des augmentations (jetés) et de diminutions (surjets double). Un seul marqueur suffit pour identifier la maille centrale. Nous avons donc 3 parties sur les aiguilles pour chaque rang (début de rang, maille centrale, fin de rang).
Le point ajouré se fait sur 6 rangs, chaque rang pair étant simplissime (2 mailles endroit, tout à l’envers, 2 mailles endroit). Les rangs impairs sont construits sur la même séquence qu’il faut répéter suivant le nombre de mailles sur le rang : « 3 mailles endroit, 1 jeté, 1 surjet double, 1 jeté ». Pour chacun des 3 rangs impairs, il y a des indications sur comment commencer et finir chaque partie de rang, sous forme de tableau, c’est la seule chose qui change dans les rangs impairs. Sur chaque rang impair, on augmente de 4 le nombre de mailles par des jetés : un après les deux premières mailles endroit, un avant et un après la maille centrale, et un en fin de rang avant les deux dernières mailles endroit.
Le nombre de mailles est indiqué pour chaque rang impair. Il est invariablement impair, sachant que la maille centrale tombe toujours sur un chiffre pair. Par précaution, j’ai compté systématiquement les mailles sur les rangs pairs pour être sûre de ne pas avoir oublié de jeté ou de surjet. J’avoue que compter le nombre de mailles est une source de stress chez moi parce que j’ai tendance à me mélanger les pinceaux et surtout parce que ce n’est pas très facile sur des aiguilles circulaires, surtout quand il y a beaucoup de mailles.
J’ai également noté à quel chiffre correspondait la maille centrale. Quand on a très grand nombre de mailles sur les aiguilles, cela devient utile de savoir si on a commis une bourde sur la première partie du rang ou la dernière. Quand on tricote les rangs pairs, tous les jetés tombent également sur des chiffres impairs. Là encore utile pour déterminer rapidement la bourde potentielle.
Sinon, le point est très visuel et au bout d’un moment on voit très bien sur les rangs impairs si on est bon ou s’il y a une erreur, les surjets double sont alternés sur un même rang et d’un rang sur l’autre. Ils constituent un bon repère.
Ces six rangs peuvent se tricoter à l’infini, il y a juste le nombre de répétitions qui augmente. C’est toute la magie du point et de ce modèle. D’après mes notes, j’ai tricoté jusqu’au rang 173, ce qui nous fait un total de 379 mailles quand même!! Je suis arrivée au bout de la première pelote. Ensuite j’ai fait quelques centimètres au point de riz et j’ai fini par une bordure avec des picots. J’avais déjà testé cette technique sur le châle Saint-Malo (ici) et je trouve que c’est une jolie finition sur les châles. La seconde pelote a été faiblement entamée mais nul doute que Christine en trouvera un usage.
Je vous souhaite une très bonne journée et à bientôt pour des projets couture et tricot!
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel
Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
Commentaires récents