Les sweats de l’automne

Les sweats de l’automne

Etant donné un été très changeant, voire froid par intervalle, je me suis dit que quelques sweats seraient bien utiles dans ma garde-robe. Bien sûr depuis que je les ai cousus, le beau temps est à nouveau là !! Mais dans l’intervalle j’ai pu en profiter. L’automne reviendra bien vite de tout façon… J’ai choisi deux nouveaux modèles.

Un sweat raglan « burdalais » pour changer de crèmerie

J’ai cousu pas mal de fois le sweat raglan Maëlle de Marie Poisson. J’en suis très satisfaite mais avec le temps je préfère les manches raglan en deux parties. Je trouve qu’elles sont plus ajustées à la forme du bras et font moins de plis au niveau de l’emmanchure. C’est la raison pour laquelle, j’ai opté pour le modèle de ce T.shirt / sweat raglan de Burda (août 2021). Il est disponible en téléchargement sur le site de Burda Style (ici).

# T. shirt raglan Burda style août 2021

Les modifications du patron

Marie avait cousu ce modèle et il m’avait bien plu. L’encolure était sympa mais trop échancrée et basse à mon goût.

Au vu de la photo et de la réalisation de Marie, il me paraissait assez moulant. J’ai donc décalqué le 38 d’office. J’ai quand même comparé le patron à celui de Maëlle et là il manquait pas mal au niveau des hanches !!! Tu vois Fanfreluche, cette fois j’ai agrandi mon patron !! J’ai également remonté l’encolure et élargi les manches (+ 2 cm sur une pièce et + 1cm sur l’autre), ainsi que les bracelets de manche.

Les réalisations

Pour mon premier essai, j’ai utilisé un tissu sweat d’été (French terry) beige uni, de la mercerie du Fil amant. Le montage s’est fait pratiquement sans encombre à la surjeteuse. Il y a juste les deux morceaux de manche qui sont un peu récalcitrants à assembler au vu de leur forme arrondie. Pour l’encolure, je craignais un peu de faire une bande avec ce sweat mais le montage est allé tout seul.

Je dois avouer que j’ai un peu boudé ce sweat au début. Il a été cousu en octobre 2022 et j’ai dû le mettre une seule fois. Je l’ai ressorti cet été et je l’ai trouvé plutôt pas mal. Depuis il a été pas mal porté et j’ai eu envie de le refaire.

Je l’ai refait dans un French terry imprimé de la Mercerie du Fil amant, dans lequel j’avais déjà cousu une robe (ici). Cette fois-ci j’ai fait les bracelets de manche et la bande d’ourlet en bord-côtes kaki du stock.

Lana: un modèle de sweat féminin

C’est un peu par hasard en papillonnant sur la Toile, que je suis tombée sur ce patron allemand, le sweat Lana de Fadenkäfer. Il a une forme originale, avec une partie « jupe » croisée sur le devant. Il a de surcroît des pinces poitrine qui le rendent féminin. C’est assez rare pour être signalé. J’ai renoncé au PDF et j’ai commandé la version papier, certes plus chère mais plus rapide d’usage.

# Sweat Lana Fadenkäfer

Le site de la marque étant traduit en français je pensais qu’il en était de même pour le patron. Et ben non! J’ai reçu le patron et une « notice » en double page format A4, tout en teuton !! Monsieur m’a aidé à décrypter les informations mais il a eu du mal avec les termes de couture. Et puis je suis tombée sur une video de la créatrice où elle montre le montage intégral du sweat. Même en teuton, elle m’a été utile pour comprendre comment étaient cousus les plis sur le devant ainsi que les étapes de montage. En fait c’est tout simple.

Un patron de sweat décliné en plusieurs versions

L’encolure peut être finie avec une capuche, un col montant ou une simple parementure d’encolure. La partie « jupe » se compose de deux pièces croisées, avec ou sans pli. Le tableau des mensurations est standard, il n’aide donc pas en l’absence des dimensions finies. Après avoir mesuré les pièces, j’ai opté pour le 40, histoire d’être à l’aise et de pouvoir mettre un T. shirt en dessous. Je vois que Fanfreluche sourit encore.

Les marges de couture de 1 cm sont incluses. Il y a pas mal de crans de montage, et sur les manches il y a les crans du dos et du devant. En général sur les patrons récents, il n’y a pas les deux. Sa gamme de tailles est assez large puisqu’il va jusqu’au 58!!

Modifications minimes du patron

La stature est de 1,68 m. J’ai mesuré les pièces du patron et enlevé 5 cm dans la longueur pour ma stature d’1,60 m. Du fait de la forme arrondie du sweat, finie par une parementure d’ourlet, j’ai tracé deux lignes parallèles espacées de 5 cm au milieu de la jupe. J’ai enlevé cette bande et j’ai ensuite redessiné l’arrondi du côté. J’ai fait la même chose pour la pièce dos.

La version avec plis sur le devant, se combine avec celle sans pli pour la jupe intérieure. Je me suis trompée et j’ai fait deux fois la jupe avec pli.

# Sweat Lana Fadenkäfer

Les manches sont très longues. J’ai coupé à la ligne 3/4, qui est indiquée sur la manche. J’ai juste rajouté une petite bande d’ourlet.

Version avec plis et bande d’encolure

Pour cette réalisation, j’avoue avoir fait une infidélité à la mercerie du Fil amant. Mais bon Marie était en vacances et ça me démangeait de coudre ce sweat. Je suis donc allé faire un saut chez Self tissus qui s’appelle désormais les Tissus des Ursules.

Dans la boutique il y avait deux (oui deux j’ai honte…) chouettes French terry que je me suis empressée d’acheter dont un camouflage d’été, façon « desert storm ».. Et un jersey kaki (je me sens si coupable…). Mais Marie ne les a pas, je le sais !!! Et depuis que Marie a rouvert, j’ai repéré des nouveaux molletons et French terry dans sa boutique, que j’achèterai prochainement…

J’ai quand même bâti le haut du sweat pour vérifier la taille, qui était parfaite à mon goût. J’ai fait la plupart des coutures à la machine pour éviter les surépaisseurs au montage, à l’exception des coutures d’épaule et des manches. J’ai rajouté une bande de laminette sur la couture d’épaule. Elle n’est pas prévue dans le patron.

Les trois panneaux de jupe sont d’abord assemblés à plat ensemble (non fermés sur les côtés). Ensuite la parementure d’ourlet est fixée tout du long. Sur le patron elle est assez large, 5 cm. Je l’ai faite plus étroite, à 4 cm, marge de couture incluse. Et enfin, il suffit de replier les panneaux sur le devant et d’assembler en rond le tout sur la partie « corsage ». Là ça fait pas mal d’épaisseur du fait des panneaux croisés et des plis.

# Sweat Lana Fadenkäfer

Sur une des photos du site, il y avait une version avec deux boutons au niveau de chaque pli du devant. J’ai repiqué l’idée avec deux gros boutons du stock.

# Sweat Lana Fadenkäfer

Pour l’encolure, j’ai fait une simple bande d’1,5 cm fini, pas de parementure.

Nul doute que ce modèle va être rentabilisé, avec les autres versions d’encolure!! L’automne n’a qu’à bien se tenir!!

Nathalie

Le bermuda, boulet de l’été

Le bermuda, boulet de l’été

Pour l’été j’ai eu envie d’un bermuda. Les jeans et pantalons d’été sont en général trop chaud. Et cet été il faut dire qu’on a eu très chaud, certes par brève intermittence !! Au vu de la météo actuelle, cette publication n’est pas encore à contre-courant quoique le temps varie tellement vite chez nous!! De toute façon, les photos n’ont été faites que récemment. Et puis quand même, ce projet n’a été fini que fin août. Il m’aura bien occupé tout l’été..

Erreur de casting

J’ai pas mal cherché des modèles de bermuda. J’avais des idées bien arrêtées. Je voulais des pinces pour qu’il fasse un peu habillé et soit plus « bureau-compatible », et une forme assez droite voire un peu étroite. Alors c’est vrai que pour les pantalons, j’ai des critères un peu (psycho-)rigides. Je n’aime pas les tailles hautes que je trouve inconfortables, et je déteste les formes amples, pattes d’éph.. Et la mode n’y changera rien !!

Dans une revue Bermuda style de mai 2003, il m’a semblé trouver le modèle idéal de bermuda (modèle 131). Je reconnais avoir été induite en erreur par le dessin technique qui me paraissait parfait et conforme à mes attentes. Mais ça je ne l’ai compris qu’après avoir coupé mon tissu.

# Burda Style n° 41 mai 2003, modèle 131

Et puis comme d’hab, les photos du modèle porté dans la revue sont totalement inutiles et ne permettent pas de se faire une idée précise. Ici la donzelle est assise, avec un chemisier qui cache une bonne partie du bermuda. Il y a une seule photo intéressante, celle du dos avec les poches et le large passant., choses que je n’ai pas réalisées sur ce modèle. Seules les dimensions des poches dos étaient données, je les ai donc oubliées au moment de copier les pièces et ensuite j’ai zappé. J’ai fait des passants standards.

Je suis partie sur la taille 38, au vu des dimensions des pièces.

Un gachis de tissu

J’avais acheté il y a deux ans je crois, un superbe lin imprimé que je réservais à un projet de robe longue. Ce projet n’ayant toujours pas vu le jour, j’ai préféré l’utiliser pour ce bermuda. Comme j’avais en plus envie d’ajouter un revers au bas de l’ourlet, l’ourlet a été considérablement allongé. Avec une petite laize, j’ai dû tailler dans une très large proportion du coupon.

Au premier essayage, catastrophe : taille trop haute (sans la ceinture), beaucoup trop grand ; « cuisses d’éph’ ». Bref tout ce que je ne voulais pas… Les copines qui ont assisté à l’essayage, ont trouvé le modèle très chouette, même Marie a essayé de me convaincre, oui c’est joli large, c’est fluide.. Ben non moi je n’en voulais pas de ce modèle qui ressemblait plus à une jupe-culotte qu’à un bermuda bien cintré sur les jambes. Devant mes ronchonnades, Marie a sorti les épingles et entrepris de réduire la jambe. C’était un peu mieux mais je restais profondément déçue par ce modèle. Les pinces dos ont été élargies de 2 cm de plus chacune et la taille a été baissée sur le devant seulement.

Finalement nous avons toutes convenu qu’un revers serait vraiment moche, donc gâchis supplémentaire de tissu.

Procrastination

A partir de ce moment, je l’avoue, j’ai traîné des pieds sur ce modèle. Les retouches ont été rapides à faire, pour rendre la jambe plus étroite, sur les pinces pour recintrer un peu le modèle. En plus je n’avais rien surjeté tant que les modifications n’étaient pas terminées. Le spectacle de l’effilochage du tissu et des fils partout n’ont rien fait pour me motiver.

La braguette s’est déroulée relativement sans encombre, au moins ça il faut le reconnaître, grâce à la direction parfaitement orchestrée de Marie !! Mais après je me suis lancée dans d’autres projets et j’avançais péniblement sur ce bermuda. Il me restait la ceinture à monter (avec la perspective des passants et de la boutonnière qui ne m’enchantaient guère) et la longueur à décider.

# Burda Style n°41 mai 2003, modèle 131

J’ai fini par me prendre par la main un week-end. J’ai passé le bermuda sous la surjeteuse.. Et mis un bon coup de ciseau dans la longueur. Ouf je me sentais mieux.

Après nouvel essayage, la taille et les hanches était toujours beaucoup trop larges. Donc j’ai encore dû agrandir les pinces. J’ai assemblé la ceinture que j’ai faite à 3 cm. Dans le modèle elle était de 4,5 cm. Ma boutonnière est superbe mais elle est placée trop loin. Vu que de toute façon je dois porter ce bermuda avec une ceinture, j’ai décidé de laisser telle qu’elle cette boutonnière. Elle ne se verra de toute façon pas sous la ceinture.

Le bilan est vite vu. Je suis assez peu convaincue par ce bermuda. Il est encore trop large au niveau de la taille. Mais je ne changerai plus rien, j’ai eu trop de mal à aller jusqu’au bout de ce projet. Il sera quand même parfait pour les grandes chaleurs, vu son amplitude et la matière.

Après une vague de froid générale, la chaleur semble être au rendez-vous. Après ce moment de répit qui je pense sera bref, je vais pouvoir remiser ce bermuda jusqu’à l’été prochain. Et peut-être que d’ici là j’aurais trouvé un modèle correspondant davantage à mes attentes.

Allez profitons encore un peu de cet fin d’été..

Nathalie

Danser le twist sous les marronniers

Danser le twist sous les marronniers

Aujourd’hui, nous vous présentons un duo spécial des Serialpiqueuses. Pour aller danser le twist sous les marronniers, il faut d’abord la robe / tunique Twist Knot d’Ottobre (printemps été 2013, 02/2013, modèle n° 19). Il faut ensuite des marronniers: fastoche, juste à côté du Fil amant il y a un super restaurant de tartes flambées et autres délicatesses alsaciennes qui s’appelle, comme de bien entendu, Le Marronnier. Les propriétaires du restaurant ont accepté qu’on fasse un shooting photo en duo avant l’ouverture du déjeuner. Ils nous ont ouvert toutes les salles et même offert un petit café. Un restaurant gourmand et accueillant, à la déco joliment alsacienne.

Mais d’abord petit retour en arrière avec la découverte du patron par Fanfreluche.

Un patron peu engageant

La revue ne met pas vraiment en valeur ce joli patron. Le dessin technique est bof et correspond en fait à la réalité lorsque le vêtement est sur un cintre. Ce n’est que porté que la ceinture se met bien en place et que le modèle dévoile ses atouts.

# Robe Twist knot Ottobre

Pour couronner le tout, la photo du modèle réalisé ne donne mais vraiment pas envie, le tissu est plutôt moche. Au moins ce sont des photos plus intelligentes que celles de Burda. On voit bien l’effet rendu dos et devant.

# Robe Twist knot Ottobre

Crash test par Fanfreluche

Comme vous l’aurez compris, une fois n’est pas coutume, c’est moi qui ai fait le crash-test. Et contrairement à Nathalie, j’ai su me projeter dans le modèle du magazine. Il faut dire que la morphologie du mannequin se rapprochait plutôt bien de la mienne ! Merci Ottobre !

J’avais en stock ce coupon de jersey de bambou pas trop en mode discret, que Monsieur Fanfreluche et moi avions choisi ensemble lors d’un passage au marché des Hollandais.

En achetant ce tissu bariolé, je visualisais une robe drapée un peu chic, qui serait complétée par un blazer souple uni. Le tissu nécessaire à ce futur projet est déjà dans mon stock.

Après quelques tribulations, j’ai finalement arrêté mon choix sur la fameuse robe Twist Knot d’Ottobre.

Malheureusement, j’ai constaté que mon coupon de bambou était trop petit, en particulier pour y intégrer la partie jupe. Marie m’a donc aidée à en réduire la largeur et le résultat est tout à fait satisfaisant, d’autant que le jersey de bambou est très souple et qu’il y avait toujours suffisamment d’ampleur grâce aux fronces du milieu devant.

Le mystère du corsage devant

Le corsage devant est réellement la partie la plus technique de ce modèle. J’ai eu bien du mal à comprendre comment il s’articulait. Tout d’abord, j’ai cru qu’il fallait doubler la pièce. Or, comme je le disais, mon coupon était plutôt juste. Donc, pour la doublure, j’ai acheté à Marie un morceau de jersey de coton très fin et souple, dans un jaune tout à fait coordonné à mon tissu.

Puis, au fil de la découpe des pièces, je me suis aperçue que le devant du corsage était non pas doublé, mais coupé deux fois au pli. Résultat : j’ai deux moitiés de devant différentes. Eh bien, comme souvent, je me suis dit que le parti pris est mon meilleur ami et j’ai laissé comme ça. De toute façon, je n’avais pas le choix, puisque je n’avais pas plus de tissu.

Je pourrais bien sûr vous faire une tartine sur la façon – tout aussi mystérieuse – de créer le fameux « twist knot » (le nœud tournicoté), mais finalement, en suivant bien les instructions, il s’est mis en place comme un charme.

Passons à la ceinture

S’agissant de la ceinture, je n’ai rien compris aux instructions du magazine. C’est Marie qui a décrypté. Sinon, en deux mots, la ceinture est pliée en deux dans la longueur (envers sur envers) et cousue sur la partie corsage. Après cela, les bords francs de la ceinture sont pris en sandwich entre le bas du corsage et le haut de la jupe dos. Le ceinture est ensuite pliée en deux dans la longueur et froncée sur les côtés. Les côtés froncés sont alors pris dans la couture côté de la robe. Vous avez compris ? Quoi qu’il en soit, moi je me comprends (haha) !

Pour le reste, rien à signaler

Oui, le reste de la robe n’a pas posé de problème. Simplement, et ça je ne l’aurais jamais soupçonné, la robe terminée a suscité des vocations multiples chez Nathalie. Même plus que ce que j’ai pu voir au cours de couture. Ainsi la belle robe bleue est une surprise inattendue pour notre férue de vert / rouge.

Et voici, en cascade, les autres photos, dont certaines dans les locaux très typiques du restaurant Le Marronnier.

Les adaptations de Nathalie

Les modifications du patron Twist Knot

J’ai décalqué le patron en 36 vu qu’Ottobre taille en général assez grand mais j’ai laissé 2 cm de marges de couture par précaution. J’ai élargi les manches qui étaient trop étroites. Pour l’encolure dos, au lieu d’une bande droite comme prévu par la revue, j’ai redessiné l’encolure dos pour en faire une parementure de 3 cm. Il faut coudre cette parementure dos avant de fermer la couture d’épaule sinon on a un décalage puisque le devant étant doublé est déjà fini.

A la différence de Fanfreluche, j’ai utilisé un jersey de coton, kaki avec motifs de petites fleurs, acheté au fil Amant. J’adore ce tissu que j’ai déjà utilisé pour une autre robe, moyennement réussie (voir ici). A comparer nos photos respectives, je pense que j’ai fait le croisé dans l’autre sens, mais bon cela ne change pas grand chose..

J’ai commencé par bâtir la robe. Pour les deux morceaux de ceinture (devant et dos) je n’ai pas froncé les extrémités comme indiqué sur le modèle mais je les ai posés à plat sur les côtés. Après essayage, la robe serrait trop sous la poitrine. J’ai relâché les marges de couture sur les côtés, c’était mieux mais pas assez. J’ai carrément supprimé la ceinture dos et là c’était beaucoup mieux.

Déclinaisons du patron Twist knot

Je me suis dit que la robe serait plus agréable en jersey de viscose, comme celle de Fanfreluche. A la mercerie du Fil amant, il y avait un très beau jersey de viscose à grands motifs qui m’évoquent la mosaïque. Je n’ai pas résisté mais avant de tailler dans le tissu j’ai fait une version tunique dans un autre jersey de viscose. C’était le seul achat que j’avais fait lors du dernier marché des Hollandais. Je me suis fait plaisir, il est camouflage à motifs multicolore.

J’ai gardé la longueur prévue pour la tunique, sans rajouter de marge d’ourlet. Du fait que la viscose est quand même un peu fuyante, j’ai fait un double rentré de deux fois 2 cm pour coudre l’ourlet. Avec l’épaisseur engendrée, la couture de l’ourlet s’est faite sans encombre.

J’ai cousu la version tunique avec les mêmes modifications que la robe. Et je dois dire qu’au porté c’est beaucoup plus agréable..

C’est donc sans appréhension que j’ai cousu la robe dans le beau coupon de Marie. Cette fois-ci j’ai inclus la ceinture dos.

Cette version a été cousue après notre séance en duo. Ce n’est pas le même lieu mais l’esprit alsacien est toujours au rendez-vous.

Un duo bien estival, enfin.. peut-être pour l’été prochain vu nos températures actuelles..

Fanfreluche et Nathalie

Robe raglan en mode baroque et musical

Robe raglan en mode baroque et musical

Ce n’est pas tous les jours que je visite un château qui tient encore debout, et baroque de surcroît! Mon truc à moi ce sont les vieilles forteresses médiévales, les techniques de fortification si possible avant l’ère de l’artillerie, en bref les ruines et les tas de cailloux comme dit mon jules… Mais ce château n’était qu’un prétexte pour visiter son musée des automates de musique. Et la musique, c’est le truc de mon jules!! Entre deux photos et videos, j’ai réussi à obtenir quelques photos de ma nouvelle robe raglan.

# Robe raglan Fashion Style n° 16 juillet 2017, modèle 7

Robe raglan Fashion Style

Dans les revues Fashion style, il y a souvent de jolis modèles mais jusqu’à présent leur patronage a toujours nécessité beaucoup de retouches et peu de résultats concluants. Dans la revue n° 16 de juillet 2017, j’ai quand même craqué pour cette petite robe raglan à jupe trapèze, avec un corsage à effet de « twist » (modèle n° 7). Cette robe se décline également en robe à bretelles sans les manches raglan.

Il faut savoir au préalable que les patrons Fashion style ne correspondent pas aux tailles françaises, mais uniquement sur les planches patrons. Il faut prendre une taille au dessus pour retomber sur les tailles françaises. Leurs patrons vont du 36 au 56 mais il y a une gradation supplémentaire en 34 sur la planche patron, qui correspond à la taille 36. Vous suivez?? Après mesure des pièces, je suis restée sur le 36 (pour une taille 38 française). Par précaution, j’ai rajouté 2 cm de marge de couture qui m’ont bien été utile!

# Robe raglan Fashion Style n° 16 juillet 2017, modèle 7

Modifications du patron

  • Modifications préalables

Je n’aimais pas la couture milieu dos et devant de la partie jupe. Je suis donc restée sur le droit fil au pli et j’ai basculé sur les côtés la partie élargie des milieux devant et dos de jupe initiaux. J’ai également rallongé la manche.

# Robe raglan Fashion Style n° 16 juillet 2017, modèle 7
  • Modifications en cours de montage

La partie corsage a également été modifiée en cours de montage parce que les explications étaient pour le moins confuses. La partie corsage est en deux pièces, chacune avec une doublure à même. Un côté est ensuite tourné deux fois et chaque partie du corsage est cousue avec la demi-jupe correspondante. Du fait que j’avais supprimé les coutures milieu des jupes, Marie m’a suggéré de faire des fronces sur le milieu du corsage. J’ai coupé un morceau de laminette plus court que la longueur totale et je l’ai cousu en le tirant. Le résultat est magique, cela fait de belles fronces régulières.

A l’essayage, la partie jupe était beaucoup trop serrée et le corsage trop grand avec des épaules trop hautes. La stature de ces patrons est de 1,72 m ce qui ne correspond absolument pas à mon 1,60 m. Je ne m’en étais pas trop préoccupée vu que le corsage s’arrête sous la poitrine. Une pince a donc été rajoutée sur la partie raglan de la manche pour remonter l’épaule. J’ai décalé de 2 cm, sur la partie corsage uniquement, la couture de la manche. Pour la jupe j’ai cousu à 0,5 cm jusqu’aux hanches pour retomber progressivement sur mes 2 cm de marge de couture. Cela va nettement mieux même si la robe manque un peu d’aisance sur le bidon..

# Robe raglan Fashion Style n° 16 juillet 2017, modèle 7

Le devant est fermé proprement du fait de la doublure à même. Il faut « juste » rajouter une parementure pour le dos et le raglan. La revue donne les dimensions d’une bande à cette fin. Au vu de mes multiples modifications, j’ai décalqué directement sur le corsage une parementure dos et les deux parementures raglan. Le rajout de la parementure est délicat vu que le devant est déjà fini, il faut raccorder pile poil. J’ai dû un peu tricher à la main mais dans l’ensemble cela ne se voit pas. Le tissu comme toujours vient de la mercerie du Fil amant.

Le château de Bruchsal

C’est dans le château résidence épiscopal de Bruchsal que j’ai inauguré cette robe. Il se situe près de Karlsruhe, dans le Bade-Württenberg. C’est un immense site qui comprend plusieurs musées dont un consacré aux automates de musique.


Même si ce château ne peut être considéré comme « authentique » vu qu’il a été détruit pendant la deuxième guerre mondiale et reconstruit à l’identique par la suite, je dois dire que j’ai été impressionnée par la richesse des décors, des peintures murales et des plafonds. Heureusement, tous les objets d’art et meubles avaient été évacués avant la destruction du château. Ils ont réintégré les salles reconstruites.

Une collection magnifique de tapisseries d’Aubusson est exposée dans le château:

  • # Tapisseries du château de Bruchsal
  • # Tapisseries du château de Bruchsal
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  • # Tapisseries du château de Bruchsal
  • # Tapisseries du château de Bruchsal
  • # Tapisseries du château de Bruchsal
  • # Tapisseries du château de Bruchsal

Le musée des automates à musique

L’objet de cette visite était principalement le musée des automates à musique où ma petite robe a pu se pavaner. Il s’étale sur trois étages et comprend plus de 500 pièces. Les membres du personnel du musée sont absolument charmants. Ils vous expliquent le mode de fonctionnement ou l’histoire des différentes pièces exposées et ils font même des démonstrations en mettant en route certaines machines.

Tout est parti de l’industrie horlogère, avec des horloges comprenant des personnages animés et des systèmes de cloches, fonctionnant avec des ressorts et contrepoids. L’électricité a permis de développer des machines plus grandes, plus sophistiquées, avec plus de sons et d’instruments. Certaines machines comprennent plusieurs pistes musicales et plusieurs instruments de musique. L’aspect technique de ces machines relève pratiquement de la programmation informatique, soit avec des rouleaux de papiers perforés, des cylindres métalliques parsemés de clous ou des disques métalliques, ancêtres de nos vinyles.

Ce modèle de 1903 comporte des orgues, grosse caisse, petit tambour et cymbales. Cette machine était destinée aux fêtes foraines. Ses dimensions sont conséquentes: 2,88 m de hauteur, 3,85 m de largeur et une profondeur de 1,53 m.

Un autre modèle du genre, richement décoré:

Ici, il s’agit d’un modèle de 1930, avec deux personnages. Il fonctionne avec des rouleaux de papier perforé et joue du jazz. Ils sont chou ces deux lascars qui ont accepté de prendre la pose avec moi!!

Voici l’une des pièces maîtresses du musée qui a été retrouvé, perdu dans les caves du Deutsches museum de Munich (musée des sciences et des techniques). Il a été donné au musée de Bruchsal qui l’a entièrement rénové. Il se compose d’un piano et chose plus rare de trois violons. Les partitions sont sur six rouleaux cylindriques. Un archet circulaire tourne et vient frotter les violons.

Ces automates revêtent diverses formes, des horloges, des meubles, des coffres, de simples personnages, des constructions orchestrales baroques, militaires. On y trouve également les premiers juke box.

Si vous avez envie d’écouter quelques-uns des belles machines, attention au son, ça pète bien!

et pour finir un petit air plus cool ..

Très bonne soirée

Nathalie

Crash test robe et sweats Jasper

Crash test robe et sweats Jasper

J’ai lorgné pendant longtemps sur le patron Jasper, tout comme sur Zircon (réalisé ici). Monsieur l’a téléchargé et me l’a offert pour Noël. Ce patron a été cousu il y a pas mal de temps. Les aléas du temps et l’absence de photos ont retardé sa publication. Vu qu’on est pratiquement dans un temps d’automne, il est parfaitement adapté!!

Un patron modulable

Jasper se décline en sweat ou en robe, avec de jolies découpes princesse. Il existe plusieurs options de poches et de finition encolure avec différents cols et une capuche. Les marges de couture sont incluses dans le patron et sont d’1,5 cm. Le patron est prévu pour une stature d’1,70 m mais je n’ai fait aucune modification à ce niveau. Les poches tombent au bon endroit malgré ma taille d’1,60 m.

# Robe Jasper dessin technique

Les explications sont en anglais mais agrémentées de dessins assez parlant. Elles se limitent au montage de la poche kangourou (extérieure) et au col croisé. Pour les autres options, il y a de nombreux tutos en image sur le site de la créatrice. Il y a également un tableau des tailles et un tableau des dimensions finies du vêtement, ce qui est nettement plus utile. J’avais décalqué la taille 3 au vu des dimensions finies, Marie m’a suggéré de le reprendre en taille 2.

# Robe Jasper dessin technique

Test Jasper version sweat

Pour tester le patron, j’ai bâti une version sweat simplifiée sans les poches. J’ai tout de même inclus le col croisé. J’ai utilisé un morceau de jersey milano kaki du stock, probablement acheté à la caverne alsacienne il y a des lustres. Le résultat s’est avéré très décevant. Le modèle est assez ajusté, ce qui est un peu problématique pour un sweat. En effet, on peut tout juste mettre un T. Shirt en dessous. L’emmanchure est très étroite et remonte trop haut. Elle est difficile à corriger puisque la découpe princesse vient pour moitié sur le devant et pour moitié sur le dos. En plus elle est vraiment décalée par rapport à la poitrine. Idéalement il faudrait couper cette pièce au milieu pour pouvoir mieux ajuster. Les manches sont beaucoup trop larges.

Mais c’est surtout la conception des manches qui pose problème. Elle est en une seule pièce et de forme très asymétrique, comme on peut le voir sur le schéma des pièces. Sa couture côté est reliée à la couture de la découpe princesse dos. Elle a donc tendance à vriller puisqu’elle part en arrière.

# Sweat Jasper Paprika pattern

L’encolure est du genre col bateau et vient très en arrière sur les épaules. Le montage du col croisé est assez simple. La pièce est tout de même trop grande pour l’encolure avec un croisé trop important. Mon jersey milano étant trop fin, cela ne rend pas bien. Le col s’affaisse et est moumou.. Dans les explications données, il est recommandé d’utiliser un tissu maille assez épais et ferme pour éviter ce problème.

# Sweat Jasper Paprika pattern

Jasper retouchée version robe

Pour corriger les problèmes d’encolure et d’emmanchure, Marie m’a aidé à adapter le patron de la robe « New-York » (ou Hide away, voir ici). Sur la partie emmanchure, cela a été un peu galère parce que l’empiècement de la robe Ney-York s’arrête au niveau de la couture côté et ne va pas à cheval sur le dos et le devant comme Jasper. J’ai entièrement repris le patron de la manche de la robe New-York. La couture côté de la manche vient cette fois sur le milieu et ne vrille plus.

Pour la version robe, j’ai utilisé deux tissus: un French terry noir, déjà utilisé pour une des robes Hide away, combiné avec un superbe jersey de coton à petites fleurs kaki. Les deux tissus ont été acheté à la mercerie du Fil amant.

Pour cette version, je voulais la poche kangourou cousue à l’intérieur. Le montage est astucieux mais délicat. Un tuto détaillé et très bien fait explique le montage de cette poche. Il a été suivi à la lettre. La couture de la pièce côté doit se faire au ras de l’ouverture de la poche. J’ai dû faire et défaire. Un coté est moins bien réussi, mais avec le motif de petites fleurs, le montage est pratiquement invisible.

Après essayage, j’ai relâché les coutures au niveau des hanches. La robe est trop moulante à mon goût. J’ai relâché seulement sur la pièce dos pour ne pas avoir à toucher au montage des poches sur le devant. Je me suis un peu plantée au niveau de la longueur des manches. J’ai fait un mini ourlet de 1 cm. Pour le bas de la robe, j’ai fait un ourlet de 4 cm mais je la trouve vraiment trop courte. Pour l’encolure, j’ai fait une simple bande. Au porté, j’avoue ne pas être totalement emballée par ce patron: ça plisse, ça moule, c’est moche même si Monsieur trouve qu’elle me va bien. C’est bien dommage parce que j’adore les tissus.

Réadaptation en sweat

J’avais acheté un French terry kaki clair chez Marie pour faire un sweat. Il aurait dû être uni mais je n’ai pas résisté à la tentation d’ajouter une pièce à motifs. J’ai retrouvé une chute de French terry kaki à motifs, utilisé pour une robe vintage (voir ici). Je l’ai utilisé pour les découpes princesse et pour le col.

J’ai un peu relâché au niveau de la couture des découpes princesse pour avoir une pièce un peu plus large. J’ai cousu à 1 cm au lieu de 1,5 cm. Bon cela décale encore plus la découpe mais au moins j’ai plus de place. J’ai rallongé le sweat avec un simple ourlet. Le col rend mieux sur cette version dont l’encolure modifiée est en plus grande dans sa circonférence, mais il a aussi tendance à s’affaisser.

Autant j’ai beaucoup aimé le patron Zircon, autant Jasper me laisse sur ma faim. C’est un patron que je ne referai probablement pas même si la version sweat est plus agréable à porter, en attendant le retour des beaux jours et des petites robes d’été.

Nathalie