Sac granny à six mains

Sac granny à six mains

Christine nous a proposé à Fanfreluche et à moi de faire ensemble un cadeau de Noël pour Marie. Son idée était de faire un sac crocheté en granny, à concocter entre nous trois. N’étant pas une fortiche du crochet, elles ont convenu de crocheter toutes les deux le sac, de mon côté je ferai la doublure en tissu.

Un projet totalement improvisé

L’idée a certes été lancée il y a pas mal de temps mais s’est concrétisée assez tard, comme toujours pour les cadeaux de Noël fait main ! Au début il y a eu une avalanche d’envois de photos de sacs en granny, tous très chouettes !! On est restées longtemps à ce stade sans prendre de décision. Il a fallu vraiment négocier ferme pour enfin trouver un moment pour acheter les fournitures, décembre approchant à grands pas ! Bien sûr chacune avait son magasin de laine de prédilection mais compte tenu des disponibilités de chacune et des horaires d’ouverture, on a tranché pour la Grange à laine. Les deux crocheteuses ont fini par trouver une gamme de coton Katia avec pas mal de choix de couleurs susceptibles de plaire à Marie. Cinq couleurs ont été retenues:

Ce n’est qu’au moment de quitter la grange à laine, qu’on s’est enfin mis d’accord pour faire un modèle dans les dimensions de mon sac à main: hauteur 32 cm, largeur 40 cm, côtés et fond 13 cm.. Je leur ai envoyé les dimensions et je les ai laissé crocheter à leur guise, n’étant pas impliquée à ce stade. Les premières photos sur le WhatsApp de notre trio ont commencé à tomber, ainsi que les multiples questions du choix des couleurs dans les différents carrés, de dimension, d’assemblage, de finition..

Les grannys de Christine

Les grannys

Nathalie m’a donné la parole en tant que crocheteuse (allo, allo, c’est Fanfreluche qui parle). Il est vrai que je crochète depuis mon enfance et pour le coup, le projet m’a inspirée. J’avais envie de tenter un modèle de carré un peu sophistiqué, style « African flower square ».

Mais, à la réflexion, pour mieux coller à l’approche de Christine, la deuxième crocheteuse, j’ai choisi de faire plus traditionnel et d’autant plus vintage, notamment pour garantir une certaine homogénéité.

Hum… pas sûre que ça ait fonctionné, comme Nathalie a pu le constater.

Donc, des granny squares traditionnels, crochetés en brides simples. Je vous montre le modèle de sac qui nous a plû.

Sinon, juste pour le plaisir des yeux, je vous montre quelques sacs qui auraient aussi pu faire l’affaire. D’ailleurs, si j’arrive à libérer un peu de temps, je pourrais en reproduire l’un ou l’autre. Il me reste bien des pelotes au fond du placard.

Pour finir, voici donc notre interprétation à Christine et moi, du sac granny tout simple, coloré et parfaitement personnalisé.

Et Nathalie enchaîne :

A la mi-décembre, chacune a apporté sa contribution et Fanfreluche a fait l’assemblage final du sac crocheté. Bien sûr ronchonnades à la clé : les finitions n’étaient pas les mêmes et encore moins les dimensions. Ben oui c’est comme ça quand on travaille à plusieurs sur un même projet. Avec pas mal de difficultés, Fanfreluche s’est acquittée de sa tâche. Et franchement je trouve le résultat plutôt joli et réussi ! Bravo à nos crocheteuses.

La doublure

De mon côté, j’avais regardé ce que j’avais en cotonnade, puis finalement après consultation du trio dans le dos de Marie, j’ai trouvé dans sa mercerie un coupon ancien de coton bleu avec impression de lignes et pois dans les mêmes couleurs. Le coupon était de grande dimension mais au vu de sa petite laize, j’ai tout pris, et j’ai bien fait !! J’ai également pris chez Marie de la sangle orange de la même couleur que les pelotes orange. Tiens a dit Marie tu veux de la sangle orange toi? Elle suspectait probablement un cadeau en préparation pour Christine qui est une fana de orange (mais pas que!)

Lundi dernier, à J – une semaine, Fanfreluche m’a apporté le sac crocheté. Là il fallait que je m’active. J’ai commencé par prendre les dimensions du sac assemblé et j’ai vu toute de suite que cela allait être galère. Les deux faces n’étaient pas tout à fait de même dimension, le fond et les côtés étaient également irréguliers question taille. J’ai pris les dimensions du sac au plus grand, sachant en plus que le coton s’étire bien. Avant de tailler dans le coupon, j’ai fait un test dans une grande chute du stock. Le résultat s’est avéré trop large, trop haut. J’ai gardé les dimensions en hauteur pour donner plus d’épaisseur mais j’ai diminué dans la largeur.

Au moment de couper le tissu, je me suis plantée dans les dimensions. Ben oui à force de griffonner sur un bout de papier les dimensions une fois avec les corrections, une fois avec les marges de couture, j’ai pris les mauvaises dimensions sans les marges.. grrr… J’ai étalé le coupon et là il y avait pile poil de quoi faire les deux sacs malgré ma bévue. Avec le morceau coupé par erreur, j’ai fait une poche doublée en prenant le motif dans l’autre sens. Y sont beaux mes raccords hein? Non mais même pas en rêve!

J’ai entoilé un des sacs de doublure avec un thermocollant spécial pour donner un peu de gonflant et de rigidité au tissu. Puis j’ai assemblé le deuxième sac. J’avoue que je me suis un peu trituré les méninges pour savoir dans quel sens coudre les deux sacs, tout en positionnant correctement les sangles. J’ai cousu le bord haut à l’envers en laissant une petite ouverture, puis retourné les sacs et fait une surpiqûre.

Il me restait la question délicate de l’assemblage des sacs de doublure sur le sac crocheté. Fanfreluche a suggéré de faire une couture à la main. C’est l’option que j’ai retenue. En fait j’ai fait deux coutures, une première sur la ligne de surpiqûre, puis sur les extrémités pour que le sac en coton ne baille pas sur le sac doublé. J’ai pris chaque fois un fil de la même couleur que le coton utilisé pour que ça ne soit pas trop visible. Je croise les doigts pour que cela soit suffisamment solide mais je doute que Marie charge ses sacs comme moi !!

Le thermocollant n’a pas rigidifié suffisamment le fond. Ça donnait vraiment l’impression de pendouiller en dessous, façon maillot de bain au crochet après le bain!

Du coup j’ai ressorti ma mousse en résille, déjà utilisée pour faire des grands sacs. Comme elle est assez épaisse, elle était parfaite pour faire un fond. J’ai mesuré à la louche, taillé dans les derniers bouts de chute du tissu et recouvert la mousse. Le résultat est nettement mieux. Bon c’est un fond amovible, vu qu’il a été fait une fois le sac terminé. Mais une fois le sac rempli, je pense que ça ne bougera pas.

Malgré toutes ces péripéties le sac a été fini dans les délais, juste avant Noël.

Et en plus il a plu à Marie:

Je trouve qu’il lui va vraiment bien question taille !! On a eu tout bon je crois!!

Encore joyeux Noël à Marie et meilleurs vœux au nom des Serial piqueuses et de Christine

Deuxième vie pour un blouson en cuir

Deuxième vie pour un blouson en cuir

Monsieur adore les vestes, les doudounes, les parka… Je pourrais presque ouvrir une friperie rien qu’avec ses vestes et manteaux. D’ailleurs quand je lui ai demandé ce qu’il voulait pour Noël il m’a dit une veste bien chaude de sa marque favorite du moment (dont il a déjà de surcroît un exemplaire!) Quand on a regardé les prix mmmm… il m’a dit laisse tomber on attendra les soldes! Et puis il a farfouillé dans les armoires et il a déterré un superbe blouson en cuir, acheté il y a une quinzaine d’années.

Tu pourrais réparer la doublure de ce blouson, elle est « un peu » abimée… Et pas qu’un peu mon neveu!!! Elle était complètement pourrie la doublure, déchirée à plusieurs endroits. Le molleton à l’intérieur s’était complètement ratatiné ou avait même disparu. Bref un désastre. Pour bien faire, fallait la découdre et en refaire une à l’identique. J’ai regardé d’un peu plus prés et la doublure était cousue sur les parementures cuir partout, avec des poches passepoilées à l’intérieur et une jolie poche multiple plaquée. Bref, un travail de titan!!!

J’ai quand même ramené le blouson à la mercerie du Fil amant de Marie avec la question à 10 euros: qu’est-ce qu’on peut faire et surtout comment?? Marie m’a sorti des tissus de doublure dont un molletonné, qui n’ont plu que moyennement à Monsieur. Trop fins, trop légers… Et puis elle nous a sorti un coupon de soie ancienne avec un tissage en sergé, si je ne me trompe pas, rouge à carreaux noirs. Bingo! Monsieur a été emballé.. Désolée Christine je sais que tu l’avais lorgné mais il en reste encore un petit bout pour toi!! Pour le montage, Marie a préconisé un assemblage à l’ancienne, à la main, avec des aiguilles cuir à main et du fil cordonnet.. simple et fastoche quoi!!!

Opération découdre la doublure

J’ai fait mettre le tissu de côté ne sachant pas combien il me faudrait de métrage. Et je voulais au préalable avoir démonté la doublure. Je crois que ça va devenir ma spécialité: démonter pour refaire presque à l’identique!!

Je dois dire que j’ai été impressionnée par le montage. Tout a été cousu très minutieusement à la machine, je ne sais pas comment ils ont fait. Les manches ont été montées sur la doublure elle-même et solidarisées au blouson par un lien. Marie m’a suggéré d’en faire de même, les marges étant trop petites au niveau de l’emmanchure du blouson pour y fixer la doublure des manches.

La doublure des poches latérales du blouson étaient crado mais je voyais vraiment pas comment les refaire compte tenu du montage. Marie m’a dit de les oublier et de les laisser en l’état. C’est ce que j’ai fait à mon grand regret…

Une fois la doublure dissociée du blouson, je l’ai décousue pour en reprendre le patronage. Là on voit bien l’étendue des dégâts!! Pour les parties dos et cotés, cela s’est fait sans difficulté. Par contre les manches, en deux pièces, m’ont donné du fil à retordre. J’ai dû les repasser « fermement » pour arriver à retrouver une forme acceptable. J’ai posé les pièces sur mon plastique habituel, repris à la louche les contours puis retracé à la règle et au perroquet. J’ai élargi la marge de couture à 1,5 cm au lieu de 1 sauf au niveau des emmanchures. J’ai rajouté un pli d’aisance dans le milieu dos par précaution d’environ 3 cm.

Munie de mes pièces, je suis retournée à la boutique de Marie. Le coupon étant de petite largeur, il a fallu 4 mètres de tissu. J’ai également acheté un assortiment d’aiguilles cuir main et du molleton thermocollant. Monsieur a eu la gentillesse de me dire que je pouvais oublier les poches intérieures, ouf! Par contre il voulait récupérer la belle étiquette cuir de la marque du blouson. Avec le recul, j’aurais pu aussi essayer de remettre la belle poche plaquée mais j’avoue que les épaisseurs de cuir m’ont fait peur!!

Assemblage de la doublure: jusqu’ici tout va bien!

Après avoir laborieusement thermocollé les pièces (à raison de 15 secondes par pression, faites le calcul!!) j’ai cousu les pièces de doublure à la machine. Le plus pénible a été l’assemblage des manches. Difficile de résorber correctement l’embu surtout avec un tissu molletonné. D’un autre côté les « petits » plis sur l’emmanchure ne se voient pas!!!

J’ai ensuite positionné l’ancienne étiquette cuir. J’ai essayé de la centrer et je l’ai un peu baissée. Je l’ai tenue fermement parce que je n’ai pas osé l’épingler. Mais j’aurais pu!! J’ai sorti mes aiguilles cuir et un bon dé et j’ai entrepris laborieusement de repasser dans les trous de la précédente couture en faisant des points arrière. Ces aiguilles sont un vrai bonheur!! Cela rentre dans le cuir presque comme dans du beurre. Le danger est qu’elles sont très acérées et les blessures sont garanties!!! Le résultat n’est pas trop mal même si j’ai loupé quelques petits trous.. En tout cas c’est long.

Assemblage sur le cuir

C’est cette partie que je craignais le plus et j’avoue que ça a tourné en boucle dans ma tête pour trouver des solutions et surtout pour fixer la doublure correctement avant de la coudre. J’ai passé un après-midi chez Marie pour cet exercice. Elle m’a fait au préalable fixer le dessous des emmanchures doublure sur celle du blouson ainsi que l’épaule par quelques points et ô miracle nous avons réussi à épingler aux points stratégiques des couture côtés et le long des parementures.

Nous avons posé le blouson sur un mannequin un peu féminin mais il a fait l’affaire! Marie m’a aidé à positionner correctement la partie encolure, la plus délicate, qui vient en dessous des parementures côtés mais aussi sur le col. Nous avons mis quelques épingles. Pour la partie col je n’avais pas vraiment les repères des trous mais l’aiguille a bien fait son travail. J’ai cousu avec un cordonnet rouge pour qu’on ne le voit pas trop. Finalement cette couture s’est bien passée sauf pour les doigts copieusement piqués!!

Les parties côtés, le long des parementures cuir (repliées) ont été les plus longues à coudre. Dans l’ensemble les trous de l’ancienne couture étaient bien visibles, au besoin je repassais dedans avec l’aiguille avant de faire la couture. Avec une bonne lumière, de la musique sans oublier les pansements et l’antiseptique tout s’est passé sans encombre.

J’ai juste transpiré sur l’ourlet au niveau de la finition parementure. C’est toujours un point délicat. L’ourlet cuir s’était un peu défait à cette jonction donc j’ai dû refermer tant bien que mal. J’ai aussi changé d’aiguille pour une plus fine. La première avait dû s’émousser un peu à force de forcer dans le cuir. J’ai replié le bas de la doublure tout en veillant à ce qu’il y ait suffisamment de jeu et d’aisance, et je l’ai fixée à sa couture initiale

Pour l’ourlet des manches, j’ai procédé de la même façon. Dernières coutures plus rapides que les autres.

La doublure a été finie le 23 décembre, juste à temps pour les cadeaux de Noël, même si ce n’est pas vraiment une surprise. Je suis très contente d’avoir mené à bien cet exercice de style et d’avoir ainsi donné une deuxième longue vie à ce blouson!!

Pendant cet exercice, Marie m’a mis dans la tête la chanson de Souchon : J’veux du cuir!! Sur ces belles paroles je vous souhaite un très joyeux Noël!!!

Nathalie

Pantalon bleu de travail

Pantalon bleu de travail

Il y a pas mal de temps que j’ai en projet de coudre certaines pièces pour Monsieur en m’inspirant de vêtements du commerce qui lui vont bien. J’ai stocké depuis pas mal de temps certaines vieilles chemises dans l’attente de les démonter et d’en reprendre le patronage. Récemment lors du périple habituel au pressing pour faire nettoyer les pantalons de Monsieur, il en a ramené un en me disant celui là on le jette il est vraiment usé… J’ai tout de suite récupéré le pantalon. Cette fois-ci j’ai moins trainé que pour le plan chemise. Dans la semaine qui a suivi, je me suis armée d’une paire de ciseaux et de mon appareil photo pour démonter le pantalon et me rappeler du montage.

Démontage et analyse du pantalon initial

Pour la petite histoire il s’agit tout de même d’un pantalon fait sur mesure, il y a très très longtemps. Dans un pantalon le plus difficile étant d’avoir un bon patron, ce modèle me paraissait un candidat idéal pour la copie. J’ai commencé par observer la chose, prendre des mesures et des notes au fur et à mesure.

  • La ceinture

La ceinture est en deux pièces (intérieure / extérieure) avec une finition arrondie pour le boutonnage. Elle est finie par un bouton extérieur et un crochet intérieur. Elle comprend à l’intérieur une bande avec un élastique qui ressort sur l’extérieur de la ceinture par des ouvertures, avec des boutonnières à chaque extrémité. Cela permet de resserrer ou d’élargir la taille du pantalon, un peu comme les pantalons des petits!

# Pantalon d'origine

Il y a également une petite poche secrète prise dans la couture supérieure de la ceinture. Probablement pour planquer des biffetons ou autre objet précieux!! Elle est si secrète que Monsieur ne l’avait jamais remarquée!!

# Pantalon d'origine


  • Jambes

Sur la jambe devant, il y a deux plis de chaque côté qui sont cousus sur 4 cm. Sur la jambe dos, il y a deux pinces et des poches passepoilées. On voit bien la bande élastiquée boutonnée pour resserrer la taille (sur le dos).

L’empiècement latéral et le fond de poche sont en une seule pièce (de doublure). Seule la partie visible de l’empiècement est en lainage (partie épinglée). Probablement pour faire des économies de tissu. A l’intérieur des poches latérales, il y a une mini poche plaquée de 11,5 cm sur 10 cm (fini). J’ai mis les ciseaux à l’intérieur parce que noir sur noir, ce n’est pas flagrant. La jambe devant est doublée jusqu’à mi-cuisse. La doublure est faite à l’identique avec les plis.

  • Pattes de braguette

On trouve la classique patte rectangulaire mais ce qui m’a surpris c’est une autre patte avec une forme en V partant en diagonale vers la ceinture, avec une boutonnière à son extrémité, et qui vient se fixer sur la ceinture. J’avoue que je ne comprends pas trop l’intérêt de la chose si ce n’est que c’est une belle finition très propre ou en cas de braguette restée ouverte pour limiter les dégâts!! Monsieur n’avait jamais remarqué cet élément dont il ne se servait pas. Cette pièce est plus que visible tout de même!!

# Pantalon d'origine

La couture de jonction de l’entrejambe est cachée par un triangle doublé fixé aux extrémités de chaque couture. Je l’ai laissé accroché sur la photo ci-dessus. Le pantalon est fini avec un revers. Pour éviter les déchirures liées au frottement sur les chaussures, une bande d’extrafort a été cousue à l’intérieur.

Le patronage du pantalon

  • Les fournitures

Comme toujours, j’ai trouvé mon bonheur à la mercerie du Fil amant: un grand coupon de lainage ancien bleu marine avec une légère et discrète impression de rayures, de la doublure classique pour les jambes devant, et des coupons de cotonnade pour doubler les poches et la ceintures. Sans oublier bien sûr des boutons vintage sympas, pas trop fun parce que c’est un projet pour homme!! Il en fallait 3, deux pour la ceinture et un pour la patte de braguette.

# Tissus de la mercerie du Fil amant

  • Les modifications du patron

Pour un premier essai du patron, je n’ai pas repris les poches passepoilées du dos. D’ailleurs Monsieur ne s’en sert pas. J’ai fait simple et standard pour la ceinture: pas d’arrondi, pas de bande élastiquée. Monsieur n’a pas souhaité davantage la poche secrète fixée à la ceinture. Mais je garde l’idée pour un prochain projet!!

Certaines modifications ont été apportées, après prise de mesures. La fourche était bonne mais la taille montait trop haut à son goût. La taille a été baissée et j’ai rallongé les plis du devant en conséquence. Le pantalon a également été raccourci au vu de la longueur de jambe. J’avais prévu un ourlet de 4 cm sans revers mais une fois fini, le pantalon était encore un peu long. J’ai fait au final un ourlet de 5,5 cm, avec pose d’extrafort pour cacher le surjet et faire plus joli..

J’ai refait en deux pièces, le parement latéral et le fond de poche. Cette fois-ci tout le parement latéral a été en lainage, avec une bande de thermocollant pour renforcer la couture en cas de tensions à ce niveau. La mini poche à l’intérieur a été faite en cotonnade. Et j’ai fait ça des deux côtés. Cela fera plus de boulot à la dame du pressing qui lui fait les poches régulièrement et trouve toujours des billets!! Qu’elle lui rend en plus!!

Après un premier bâti essayage, un des pinces dos a été supprimée parce qu’elle ne se posait pas bien. Monsieur a certes du bidon mais les fesses peu rebondies!! L’autre pince a été un peu agrandie en conséquence.

Le montage du pantalon

Le montage d’un pantalon n’est pas sorcier une fois que la braguette est faite. Cette fois-ci c’était un peu plus compliqué avec cette patte en diagonale que j’ai voulu garder. Pour le fun j’ai décidé de la doubler avec la cotonnade. Bien évidemment je l’ai assemblée à l’envers, ce qui fait que quand on ouvre le pantalon on voit la cotonnade et pas le tissu de laine. Après consultation de Monsieur, il a estimé que je pouvais laisser en l’état. Attention séquence striptease pour les âmes sensibles!

J’ai suivi les indications de Marie pour le montage de la braguette. J’avoue que c’est un truc qui a l’air d’aller tout seul quand on le fait mais après c’est le trou complet!!! De toute façon dès qu’il y a une construction différente droite / gauche, j’ai du mal à comprendre!! J’ai bâti au préalable les lignes de marge de couture pour faciliter la pose des pattes de chaque côté.

J’avais préparé la doublure des jambes devant mais du fait de la modification du patronage de l’empiècement latéral et de ses poches, cela a posé des problèmes pratiques pour la fixer. Monsieur m’ayant confirmé que le lainage ne grattait pas, j’ai décidé sans remords de supprimer la doublure.

La ceinture lainage et celle en doublure ont toutes deux été thermocollées. Du fait que la taille avait été bien abaissée, je n’ai pas recoupé le surplus de couture. Cela a donné un peu plus de tenue et de rigidité à la ceinture. J’ai laissé la doublure de la ceinture à plat. L’extrémité surjetée vient cacher la couture d’assemblage intérieure sur les jambes. J’ai surpiqué sur l’endroit dans le sillon de la couture. Une fois le pantalon fini, Monsieur a réclamé un crochet à l’intérieur. C’était bien la peine de s’emm.. avec les boutonnières qui ont été plus que récalcitrantes!! Et merci à Marie pour son coup de main magique!!

Le pantalon d’origine comprends sept passants. En cours tout le monde m’a dissuadé d’en faire autant. Ce qui m’arrangeait bien parce que je déteste cette étape. Après essayage du pantalon fini, Monsieur m’a dit tout de suite: euh.. pour les prochains pantalons, tu me feras plus de passants dans le dos.. Effectivement la ceinture remonte entre le passant milieu et ceux du côté.

La couture des passants a été fastidieuse et stressante à cause des épaisseurs mais les deux derniers rajoutés ont été vraiment pénibles à coudre. Ma machine ne voulait plus rien savoir. J’ai dû finir quelques points à la main. En baissant la tension j’ai réussi tant bien que mal à faire les dernières coutures.

Monsieur est ravi du résultat: pantalon confortable, chaud et qui ne gratte pas!! Projet gratifiant!! Et en plus il est impatient de l’étrenner.. oui j’espère pas comme la cape!!! Un bémol tout de même, le tissu attrape bien les poils de chat..

C’est absolument un bon patron à garder et à peaufiner pour les prochains projets. Restent à exploiter les détails plus techniques des poches passepoilées et peut-être le rajout de la partie élastiquée de la ceinture.

Je vous souhaite un très bon week-end.

Nathalie

C’est maintenant ou jamais – Tome 2: Robe vintage

C’est maintenant ou jamais – Tome 2: Robe vintage

A mon tour de vous montrer la dernière pièce cousue pour cet été et quand même portée in extremis. Il s’agit d’un modèle très vintage, issu de la revue Burda Moden de juin 1970 (n° 8796). C’est une robe en jersey bicolore, avec taille basse et jeux de plis sur le côté. C’est la photo du modèle qui m’a complètement emballée (photo de droite) même si le jeu de plis n’est absolument pas visible. On voit juste un panneau sur le côté en tissu contrastant qui donne l’impression que tout est assemblé à plat.

# Burda moden juin 1070, modèle 8796

Opération patronage

C’est un modèle assez sophistiqué avec pinces poitrine et d’épaule. La ceinture s’accompagne d’un lien fini par un nœud sur le côté. Seules les dimensions du lien et nœud sont données : 1,20 m X 3,5 cm de large, largeur finie 1 cm. Le dos est fermé par une fermeture glissière qui descend sur la ceinture et la jupe. Le devant de la jupe est en trois pièces. Il y a des parementures pour l’encolure et les emmanchures (la robe est sans manche). D’entrée de jeu, j’ai éliminé le lien avec nœud et j’ai souhaité rajouter des manches.

# Burda moden juin 1070, modèle 8796

Comme très souvent dans les vieilles revues Burda, les modèles présentés n’existent qu’en une seule taille. Cela facilite étonnamment le décalquage des pièces (les planches patrons de l’époque sont pourtant vraiment horribles) mais cela n’aide pas beaucoup quand il faut grader. J’ai noté soigneusement les chiffres indiqués sur les pièces, qui sont souvent salvateurs chez Burda en cas de montage complexe. Les indications de pliure sont assez sibyllines, elles sont représentées par un léger pointillé sur les pièces du patron, qu’on peut facilement louper.

Marie m’a dégoté dans la même revue un modèle assez semblable au niveau du buste en taille 38, avec manches. Nous nous en sommes inspirées pour les manches, pour regrader le patron de la robe, repositionner et diminuer la pince poitrine très « généreuse » et diminuer l’ampleur du devant. En revanche, la partie taille basse n’a pas été modifiée dans sa largueur, ni la ceinture et la jupe du même coup. L’encolure très montante a été baissée et modifiée dans son montage.

Un tissu d’inspiration vintage

L’année dernière, j’avais acheté chez les Hollandais 2 mètres de jersey à motifs de vagues, d’inspiration vintage, dans les tons de bleu et vert, sur fond blanc. Je l’ai combiné avec du jersey blanc de la mercerie du Fil amant pour la ceinture, le panneau latéral de la jupe et la finition encolure.

Alors certes, j’aurais pu prendre un tissu plus facile ne nécessitant pas de raccords. J’ai passé pas mal de temps pour placer les pièces. Les raccords sont difficiles avec les pinces et la forme trapèze de la robe. Ils ont été anéantis avec les retouches successives de la robe. Mais dans l’ensemble les jeux de motifs sont alignés à défaut d’être raccord ! Au final, il m’a fallu pas mal de tissu. Sur de l’uni 1,20 est suffisant avec 40 cm de tissu contrastant. J’aurais pu m’économiser encore plus de travail de placement en mettant directement au pli toutes les parties dos puisqu’au bout du compte le zip s’est avéré inutile.

Ils sont beaux mes raccords, non???

Le jeu de piste du montage

C’est surtout la jupe devant qui est problématique à comprendre. Les repères de plis sont bien marqués sur les pièces avec des symboles (O et X). Il y a en outre d’autres repères similaires mais qui indiquent le milieu !!! Faut pas se gourer !! Aucun sens des plis n’est indiqué sur les pièces ni dans les explications très limitées. Une fois les trois pièces de la jupe épinglées, on a essayé tout un tas de possibilité en nous basant sur la photo et les proportions au final.

# Burda moden juin 1070, modèle 8796
Montage final des trois panneaux de la jupe devant

C’est tout simple en fait une fois qu’on a pigé le système. Les plis creux se font d’une pièce sur l’autre. La jupe est composée dans l’ordre des pièces 30 (coté), 31 (milieu) et 32 (côté). Un premier pli se fait de la pièce 30 sur la pièce 31, un second pli de la pièce 31 sur la pièce 32 et le dernier pli se fait dans le même sens sur la pièce 32 elle-même. Une fois ces trois plis réalisés, cela colle enfin avec le visuel de la photo et les dimensions de la ceinture.. ouf !!! J’ai assemblé ces trois pièces ainsi que les plis sur une dizaine de centimètres à la machine à coudre (point droit, fil élastique maraflex).

Après bâti des pièces, il a fallu reprendre au niveau du buste encore trop large. J’avais laissé ouvert 10 cm dans le dos mais même épinglé jusqu’en haut, ça passait sans problème. La ceinture a également été remontée (moins 4 cm sur le devant et moins 5 cm sur le dos). J’ai repris le modèle de manches de la robe taille 38 de la même revue. Il a fallu modifier l’emmanchure sur la partie corsage notamment pour tenir compte de l’ajout des manches. Une fois la couture d’épaule baissée, le corsage et les manches se sont mieux posés. Mais si je la refais, il faudra retravailler l’emmanchure et la largeur des manches. Ça coince un peu à ces niveaux.

# Burda moden juin 1070, modèle 8796

Je n’ai pas rajouté la pièce supplémentaire à l’encolure parce que cela remontait beaucoup trop haut. J’ai simplement redessiné une parementure d’encolure. Pour garder l’effet contrastant, j’ai cousu cette parementure sur le devant du corsage. Je n’ai pas osé faire la couture d’assemblage à la machine du fait des épaisseurs et j’ai cousu cette pièce à la main de manière (presque) invisible sur l’endroit du corsage. Cela a été un long travail d’épinglage, mesures et repassage, pour un visuel cohérent et de même dimension.

# Burda moden juin 1070, modèle 8796

Ce jersey blanc pose des problèmes de transparence, on voit bien les marges de couture aussi bien sur l’encolure que sur la ceinture. Un tissu plus foncé permettrait de remédier à ce défaut. J’ai doublé la ceinture ce qui a fait pas mal d’épaisseur à gérer. Là encore tout a été cousu à la machine. J’ai aussi marqué le sens des pièces des jupes parce que cela faisait un sacré dédale à assembler et à coudre sur les deux pièces de ceinture.

J’ai eu quelques sueurs froides quand j’ai lavé la robe parce que des traces de feutre (ultra lavables) sont restées, en particulier tout le long du milieu devant, genre bien visibles! J’ai dû relaver plusieurs fois et insister à la main. D’habitude cela part complètement et sans difficulté.

Petite séquence shooting devant le Fil amant où Marie est venue aussi montrer sa tunique et son gilet, home made bien sûr!!

Les plis sont une calamité à repasser. J’ai surjeté les pièces avant de les coudre. Je pense que je n’aurais pas dû, cela leur donne une épaisseur et « rigidité » supplémentaires. Une fois la robe portée, au bout d’un moment les plis ne sont plus aussi bien marqués. Pour les photos j’ai un peu triché, la robe a été mise juste avant les photos histoire d’essayer de vous la montrer sous son meilleur jour!!

Elle est prête à être rangée avec les affaires d’été. Le soleil est encore de la partie mais les températures se sont bien rafraichies.. C’était le moment où jamais de montrer cette petite robe, les prochains projets seront plus hivernaux…

Très belle journée à vous

Nathalie

Les sweats de l’automne

Les sweats de l’automne

Etant donné un été très changeant, voire froid par intervalle, je me suis dit que quelques sweats seraient bien utiles dans ma garde-robe. Bien sûr depuis que je les ai cousus, le beau temps est à nouveau là !! Mais dans l’intervalle j’ai pu en profiter. L’automne reviendra bien vite de tout façon… J’ai choisi deux nouveaux modèles.

Un sweat raglan « burdalais » pour changer de crèmerie

J’ai cousu pas mal de fois le sweat raglan Maëlle de Marie Poisson. J’en suis très satisfaite mais avec le temps je préfère les manches raglan en deux parties. Je trouve qu’elles sont plus ajustées à la forme du bras et font moins de plis au niveau de l’emmanchure. C’est la raison pour laquelle, j’ai opté pour le modèle de ce T.shirt / sweat raglan de Burda (août 2021). Il est disponible en téléchargement sur le site de Burda Style (ici).

# T. shirt raglan Burda style août 2021

Les modifications du patron

Marie avait cousu ce modèle et il m’avait bien plu. L’encolure était sympa mais trop échancrée et basse à mon goût.

Au vu de la photo et de la réalisation de Marie, il me paraissait assez moulant. J’ai donc décalqué le 38 d’office. J’ai quand même comparé le patron à celui de Maëlle et là il manquait pas mal au niveau des hanches !!! Tu vois Fanfreluche, cette fois j’ai agrandi mon patron !! J’ai également remonté l’encolure et élargi les manches (+ 2 cm sur une pièce et + 1cm sur l’autre), ainsi que les bracelets de manche.

Les réalisations

Pour mon premier essai, j’ai utilisé un tissu sweat d’été (French terry) beige uni, de la mercerie du Fil amant. Le montage s’est fait pratiquement sans encombre à la surjeteuse. Il y a juste les deux morceaux de manche qui sont un peu récalcitrants à assembler au vu de leur forme arrondie. Pour l’encolure, je craignais un peu de faire une bande avec ce sweat mais le montage est allé tout seul.

Je dois avouer que j’ai un peu boudé ce sweat au début. Il a été cousu en octobre 2022 et j’ai dû le mettre une seule fois. Je l’ai ressorti cet été et je l’ai trouvé plutôt pas mal. Depuis il a été pas mal porté et j’ai eu envie de le refaire.

Je l’ai refait dans un French terry imprimé de la Mercerie du Fil amant, dans lequel j’avais déjà cousu une robe (ici). Cette fois-ci j’ai fait les bracelets de manche et la bande d’ourlet en bord-côtes kaki du stock.

Lana: un modèle de sweat féminin

C’est un peu par hasard en papillonnant sur la Toile, que je suis tombée sur ce patron allemand, le sweat Lana de Fadenkäfer. Il a une forme originale, avec une partie « jupe » croisée sur le devant. Il a de surcroît des pinces poitrine qui le rendent féminin. C’est assez rare pour être signalé. J’ai renoncé au PDF et j’ai commandé la version papier, certes plus chère mais plus rapide d’usage.

# Sweat Lana Fadenkäfer

Le site de la marque étant traduit en français je pensais qu’il en était de même pour le patron. Et ben non! J’ai reçu le patron et une « notice » en double page format A4, tout en teuton !! Monsieur m’a aidé à décrypter les informations mais il a eu du mal avec les termes de couture. Et puis je suis tombée sur une video de la créatrice où elle montre le montage intégral du sweat. Même en teuton, elle m’a été utile pour comprendre comment étaient cousus les plis sur le devant ainsi que les étapes de montage. En fait c’est tout simple.

Un patron de sweat décliné en plusieurs versions

L’encolure peut être finie avec une capuche, un col montant ou une simple parementure d’encolure. La partie « jupe » se compose de deux pièces croisées, avec ou sans pli. Le tableau des mensurations est standard, il n’aide donc pas en l’absence des dimensions finies. Après avoir mesuré les pièces, j’ai opté pour le 40, histoire d’être à l’aise et de pouvoir mettre un T. shirt en dessous. Je vois que Fanfreluche sourit encore.

Les marges de couture de 1 cm sont incluses. Il y a pas mal de crans de montage, et sur les manches il y a les crans du dos et du devant. En général sur les patrons récents, il n’y a pas les deux. Sa gamme de tailles est assez large puisqu’il va jusqu’au 58!!

Modifications minimes du patron

La stature est de 1,68 m. J’ai mesuré les pièces du patron et enlevé 5 cm dans la longueur pour ma stature d’1,60 m. Du fait de la forme arrondie du sweat, finie par une parementure d’ourlet, j’ai tracé deux lignes parallèles espacées de 5 cm au milieu de la jupe. J’ai enlevé cette bande et j’ai ensuite redessiné l’arrondi du côté. J’ai fait la même chose pour la pièce dos.

La version avec plis sur le devant, se combine avec celle sans pli pour la jupe intérieure. Je me suis trompée et j’ai fait deux fois la jupe avec pli.

# Sweat Lana Fadenkäfer

Les manches sont très longues. J’ai coupé à la ligne 3/4, qui est indiquée sur la manche. J’ai juste rajouté une petite bande d’ourlet.

Version avec plis et bande d’encolure

Pour cette réalisation, j’avoue avoir fait une infidélité à la mercerie du Fil amant. Mais bon Marie était en vacances et ça me démangeait de coudre ce sweat. Je suis donc allé faire un saut chez Self tissus qui s’appelle désormais les Tissus des Ursules.

Dans la boutique il y avait deux (oui deux j’ai honte…) chouettes French terry que je me suis empressée d’acheter dont un camouflage d’été, façon « desert storm ».. Et un jersey kaki (je me sens si coupable…). Mais Marie ne les a pas, je le sais !!! Et depuis que Marie a rouvert, j’ai repéré des nouveaux molletons et French terry dans sa boutique, que j’achèterai prochainement…

J’ai quand même bâti le haut du sweat pour vérifier la taille, qui était parfaite à mon goût. J’ai fait la plupart des coutures à la machine pour éviter les surépaisseurs au montage, à l’exception des coutures d’épaule et des manches. J’ai rajouté une bande de laminette sur la couture d’épaule. Elle n’est pas prévue dans le patron.

Les trois panneaux de jupe sont d’abord assemblés à plat ensemble (non fermés sur les côtés). Ensuite la parementure d’ourlet est fixée tout du long. Sur le patron elle est assez large, 5 cm. Je l’ai faite plus étroite, à 4 cm, marge de couture incluse. Et enfin, il suffit de replier les panneaux sur le devant et d’assembler en rond le tout sur la partie « corsage ». Là ça fait pas mal d’épaisseur du fait des panneaux croisés et des plis.

# Sweat Lana Fadenkäfer

Sur une des photos du site, il y avait une version avec deux boutons au niveau de chaque pli du devant. J’ai repiqué l’idée avec deux gros boutons du stock.

# Sweat Lana Fadenkäfer

Pour l’encolure, j’ai fait une simple bande d’1,5 cm fini, pas de parementure.

Nul doute que ce modèle va être rentabilisé, avec les autres versions d’encolure!! L’automne n’a qu’à bien se tenir!!

Nathalie