Manteau d’été

Manteau d’été

Oui c’est un nouveau concept tout à fait adapté à cette saison! Ces derniers temps, je dois avouer que je n’avais pas vraiment envie de coudre des tenues estivales. Et ça tombait bien parce que j’avais un projet parfait pour ce temps pourri : un petit manteau demi-saison mais qui est bien adapté à cet été. J’avais acheté la revue Tendance Simplicity spécialement pour ce manteau (n° spécial n°9).

Un patron multi-options

Comme toujours dans cette revue, les modèles comportent plusieurs options. La structure de base du manteau consiste en des manches raglan avec découpes princesse devant et dans le dos. Les manches sont en deux pièces avec épaulettes (pour manches raglan). Je ne suis pas très fan des épaulettes mais elles permettent de mieux mettre en forme (et de remplir) l’épaule assez large. J’ai conservé l’idée initialement puis elles ont dégagé parce que cela faisait un effet bizarre. Elles avaient été probablement cousues à l’envers…

# Manteau raglan Tendance couture simplicity n°9

Le patron se décline avec plusieurs variantes, de longueur (veste, manteau court ou long), de col (type Claudine, grand col droit fermé au milieu ou sur le côté), de finitions de manches (manche volantées ou droite, boutonnées ou non), de poches (plaquées à rabat, prises dans la couture avec rabat, passepoilées), avec ou sans bas-volet, avec fermeture milieu devant ou sur le côté (et boutonnages simple ou double), bref un grand choix s’offre à nous. Toutes les options sont bien sûr combinables. Celle qui m’avait tapé dans l’œil était la version courte avec manches volantées, col droit et poches plaquées, soit le n° 12 dans la revue.

Au total cela fait un nombre de pièces assez conséquent pour chaque version. Les différentes pièces sont indiquées mais pas leur nombre. Pour cela il faut se rapporter aux différents plans de coupe des différentes variantes et déchiffrer les schémas, ce qui n’est pas toujours évident. Le manteau est prévu doublé. Là encore faut bien regarder sur les différents plans de coupe et déchiffrer.

Tous les patrons Simplicity sont avec marges incluses de 1,5 cm sauf indiquées autrement. Rien n’est précisé pour les ourlets, a priori c’est donc la même chose. J’ai tout cousu à 1,5 sauf le montage du volant sur la manche que j’ai fait à 1 cm. Il me semble que j’ai également cousu à 1 cm le petit rabat sur les manches. Enfin après quelques péripéties de longueur, j’ai fait un ourlet de 3 cm.

Pour ce modèle, j’avais acheté à la mercerie du Fil amant une grande fin de rouleau dans un coton légèrement stretch à grands motifs de fleurs, orange, bleu et kaki, ainsi qu’une doublure ancienne dans les tons de marron. Les boutons ont été puisés dans le stock. Il s’agit de gros boutons vintage épais, dénichés dans un marché aux puces il y a quelques années.

# Manteau raglan Tendance couture simplicity n°9

Modification de la taille

La revue Simplicity inclut des patrons que l’on peut trouver aussi en version pochette individuelle. Dans la revue toutes les tailles ne sont pas incluses. J’ai retrouvé le guide des tailles du patron pochette (n°2508) pour ce manteau, cela va du 32 au 50 pour les tailles françaises. Les dimensions finies du manteau sont également données, ce qui est bien utile surtout quand on a une multitude de petites pièces à mesurer. Rien de tel dans la revue.

# Manteau raglan Tendance couture simplicity n°9

Dans la revue il y avait trois tailles seulement qui de surcroît allait par deux : 40/24, 44/46 et 48/50, sachant que selon le tableau des mensurations, les tailles sont décalées, le 40 correspond à la taille 38 et ainsi de suite. J’ai décalqué la première taille qui correspondait au 38-40 mais après mesure des pièces, c’était vraiment très large et j’ai tout regradé dans la taille en dessous. Même regradé il y a une ampleur confortable au niveau de la carrure et on peut facilement le porter avec une veste ou un pull en dessous.

Une longueur entre les trois

Ce manteau existe en trois longueurs. Chaque pièce du corps du manteau est en deux longueurs (veste et manteau court) et pour la plus grande longueur il faut en outre à chaque fois rajouter une autre pièce. J’avais décidé de décalquer toutes les longueurs puisque à terme j’envisage de faire ce modèle pour l’hiver.

Sur les pièces milieu devant, j’ai décalqué la version veste qui correspondait à mon modèle 12, alors que sur les autres pièces j’ai décalqué la version manteau court. Puis j’ai rajouté consciencieusement partout la dernière pièce pour la version la plus longue. Ce n’est qu’au moment de l’assemblage des différentes pièces que je me suis rendu compte de ma bourde… J’ai mesuré la différence : 9 cm. Pour faire au plus simple, J’ai retaillé le bas du manteau en conséquence. Donc ma longueur est hybride et ne correspond à aucun des modèles !

Rajout d’une capuche

Il y a beaucoup d’options dans ce modèle mais pas de capuche. Et vu la tonne de pluie qui tombe en ce moment, je me suis dit qu’une capuche était indispensable, d’autant que j’ai rarement un parapluie sur moi.

Marie m’a dégoté un modèle Burda en chaine et trame avec capuche (modèle n°110, octobre 2018). J’ai pris la plus petite taille pour cause de petite tête !! et je l’ai doublée. Il a fallu quand même la reprendre et diminuer sa circonférence à la base pour qu’elle s’adapte à l’encolure du manteau. Je l’ai également doublée. On ne croirait pas qu’on est en juillet n’est-ce pas?!

De jolis détails

  • Martingale dans le dos

Tendance simplicity est un vrai capharnaüm pour les explications. Du fait qu’il y a plusieurs options pour ce modèle, les explications paraissent plus thématiques suivant les modèles, que chronologiques. On finit par se perdre et surtout défaire ! L’assemblage des pièces devant et dos est un préalable qui ne pose pas de problème mais Il faut penser à insérer la martingale dans le dos qui est prise dans les marges de couture. Je l’avais zappée, je l’ai donc rajoutée en vitesse. En principe cette pièce est surpiquée. Comme j’avais oublié de le faire, je n’ai surpiqué aucune pièce pour lequel c’était prévu. Parti pris !!

  • Des manches volantées

Les manches se construisent en plusieurs étapes. J’ai commencé par la partie inférieure volantée avec des plis, et sa doublure à l’identique. Il faut s’assurer au préalable de la bonne longueur puisque l’ourlet de la manche est tout de suite cousu avec la doublure.

Ensuite il faut coudre les brides de manche à plat sur les deux pièces de la partie supérieure des manches et assembler le bas des manches sur le haut. Là aussi j’avais zappé cette bride, j’ai donc dû défaire pour l’insérer dans la couture. J’ai pas mal galéré pour l’insérer correctement puisqu’elle vient à cheval sur deux coutures qui s’entrecroisent. Au final, mes plis n’arrivent pas au même endroit sur les deux manches. Je ne comprends pas d’où ça vient. Et une des brides est plus longue…Du fait que la position des plis n’était de toute façon pas symétriques je n’ai pas modifié les brides.

Les brides sont fixées sur le manteau par des boutonnières. Je me suis fait l’économie d’une boutonnière en cousant directement les boutons du fait que ce bouton n’est pas destiné à être ouvert.

  • Grandes poches à rabat

Seul le rabat est doublé mais j’ai aussi doublé les poches. Le patron prévoit juste une parementure intérieure pour les poches que j’ai gardée. Le rabat se ferme avec un bouton.

Aucune explication n’est donnée sur le montage si ce n’est que les poches sont positionnées le long de la découpe princesse. J’ai positionné le rabat à 1,5 cm au dessus de la poche de manière à pouvoir le replier sur l’endroit et le surpiquer, et aussi laisser peu de marge entre le rabat et la poche.

Je me suis rendu compte que les rabats étaient un peu plus petits que les poches (coupés et cousus à l’arrache, tout s’explique !!) Marie m’a encouragé à poursuivre quand même. Bon j’avais laissé passer pour les manches, mais là non.. J’ai recoupé des rabats dans les dernières chutes. Le montage est loin d’être parfait et droit mais c’est mieux.

La construction de la doublure

Pour le montage de la doublure, la première pièce du devant est doublée avec une parementure, tout le reste est en tissu de doublure. Il n’y a pas de parementure de col. Cela aurait exigé un patron spécifique pour la parementure col en y intégrant le haut des manches. Il n’y a pas non plus de pli d’aisance dans le dos puisque on utilise la même pièce que pour le manteau. J’ai dû rabioter sur les marges de couture pour donner un peu de mou au milieu dos de la doublure. Pour la prochaine version, je referai les pièces du patron de doublure à part.

L’assemblage de la doublure est presque entièrement prévu à la machine. Ce n’est pas d’une clarté limpide mais si j’ai bien compris il faut juste laisser une petite ouverture sur l’ourlet du manteau de manière à pouvoir tout retourner. mmm… J’ai fait à l’ancienne, comme Marie m’a appris : parementures fixées à la main sur les marges de couture et assemblage de la doublure sur le manteau à la main avec à la fin la doublure du haut des manches sur l’emmanchure.

Endroit / envers

Au porté il est plutôt pas mal, avec une bonne ampleur au niveau carrure. Il sera parfait pour une version hiver. Le col me déplait, il est trop large et ne vient pas bien se positionner sur l’encolure. Il est censé se fermer avec deux boutons mais le résultat est plutôt moche. J’ai supprimé les boutons du col par la suite. Le rajout de la capuche gêne également pour fermer le col. Comme on peut le voir sur les photos il est bien froissé après une journée au bureau et assise dans la voiture.. La vraie vie quoi!!

Bon on va quand même espérer que ces foutues pluies vont quand même s’arrêter et que l’été pointera enfin le bout de son nez avec son lot de cousettes d’été!!

Nathalie