La robe salopette pin-up

La robe salopette pin-up

Depuis l’année dernière, les robes salopettes me titillent.. Ma première tentative n’a pas été un franc succès (Rydell) mais j’ai voulu retenter l’expérience. J’ai farfouillé sur le Net et dans les revues de couture pour tomber sur tout un tas de modèles. J’avais bien dans l’idée de faire un mix mais pour faire simple, j’ai finalement acheté le patron pochette Burda young n°6538 (également téléchargeable en format PDF). Il représente un bon compromis de mon idéal de robe salopette.

Le modèle en soi n’est pas très compliqué et effectivement il est donné pour facile. Il demande néanmoins pas mal de temps au vu du nombre de pièces à assembler: 7 pièces au total, trois pour le devant et quatre pour le dos, avec découpe bretelles et fermeture à glissière dans le dos. A cela s’ajoute les bretelles bien sûr, « pièces maitresses » de la robe et la parementure du haut du corsage. Au niveau patronage, peu de modifications ont été apportées: un élargissement à la taille et un ourlet un peu plus long. Les bretelles ont également été  rallongées de manière à pouvoir les croiser dans le dos à la différence de ce qui est proposé dans le patron.

Le tissu est un précieux qui provient d’un troc avec la Prof. Il est en lin avec des impressions de fleurs rouges. La Prof l’aurait acquis au Maroc il y a pas mal d’années. J’avoue ne pas l’avoir mesuré mais il devait y avoir dans les deux mètres. Du fait de la jupe en godet, le patron nécessite pas mal de tissu. Vu le métrage dont je disposais, il n’a pas été possible de faire des raccords. Il a fallu jouer aux legos pour qu’on puisse caser toutes les pièces. Et il restait juste de quoi faire les bretelles. Coupon bien rentabilisé. Vu les découpes et la forme, cette robe a été baptisée « robe Pin-up » par la Prof…

Patron Burda young n° 6538

Sur le plan technique, la Prof m’a fait faire l’impasse sur l’enforme pour le haut de la robe et m’a montré comment réaliser une enforme à-même, c’est à dire à partir de l’ourlet prévu, tout simplement par le biais des talons (extrémités des marges de couture). J’essaie de plus en plus de soigner les talons sur les marges de couture de mes patrons, c’est vraiment un élément clé pour un bon assemblage des pièces et pour faciliter de belles finitions sur l’envers. Mais cela nécessite par avance de savoir comment et dans quel ordre les pièces vont être assemblées. Suivant le mode d’assemblage, les talons peuvent être différents.  En repliant l’ourlet sur le patron, il suffit alors de prévoir des talons qui vont permettre à l’ourlet d’épouser parfaitement la forme du haut du corsage, notamment au niveau des découpes et de l’arrondi sous les bras. La même chose a été faite pour l’ourlet arrondi de la jupe. Des talons « rentrant » permettent de résorber l’excédent de tissu et d’avoir un ourlet qui ne fronce pas à l’intérieur. Le haut du corsage (ourlet-enforme) et les bretelles ont été entoilées. On peut voir sur les photos, l’ajustement de l’entoilage pour qu’il s’adapte à la forme de l’ourlet-enforme et à ses courbes.

Au passage je remercie la Tatie Onemei et Tonton Alain qui m’ont aidé à positionner les bretelles pour ces robes.

Patron Burda young n° 6538

Très rapide passage dans le jardin pour faire quelques photos dans la chaleur déjà suffocante…

Patron Burda young n° 6538

Dans la foulée, j’ai cousu une deuxième version, cette fois dans un wax/pagne, acheté il y a déjà pas mal de temps à la Foire européenne de Strasbourg. C’est un tissu très raide et qui n’a pas perdu sa raideur au lavage. Comme toujours c’est une petite largeur (1,10), mais j’en avais pris trois mètres. La robe est donc rentrée sans problème et j’ai essayé de faire coïncider dans la mesure du possible au moins les lignes de motifs.

Sur cette deuxième version que je voulais plus « sport » et moins « pin-up », j’ai un peu raccourci la jupe et je l’ai terminée par un simple biais. J’ai également posé un biais sur les bords extérieurs des bretelles. J’avais galéré à retourner les bretelles sur la version en lin j’ai donc choisi cette option pour éviter d’avoir à refaire cette opération surtout avec un tissu aussi raide. Pour que le biais n’écrase pas trop les bretelles, je les ai élargies de 0,5 cm.

J’aime bien cette version plus sport mais le tissu froisse terriblement.. « plus pire » que la version lin!!

Sur les deux modèles, les bretelles ont tendance à bouger, je pense que je vais faire un point à l’endroit de leur jonction dans le dos pour éviter ce problème. En attendant je réfléchis toujours à ma version idéale de la robe salopette.. Affaire probablement à suivre!!

Très bon week-end

Nathalie

Semaine textile #4: les chaussettes Labonal

Semaine textile #4: les chaussettes Labonal

La visite de l’usine Labonal s’imposait car Monsieur adore les chaussettes. C’est son péché mignon avec les cravates!! Pendant la semaine textile nous n’avons pas pu aller à la visite car le jour prévu, toutes les routes autour du site de Labonal avaient été fermées pour cause de tour France qui passait à proximité. L’équipe de Labonal a été très sympa et nous a précisé qu’il serait possible de faire une visite de rattrapage. Du 16 juillet au 2 août l’usine programme sans rendez-vous des visites tous les après-midi à 14h. Bon les visites sont nettement plus courtes que celle prévue dans le cadre de la semaine textile, mais cela permet d’avoir un aperçu général du site. Alors si vous aimez les chaussettes et le bon vin…

L’usine Labonal est située à Dambach, sur la route des vins. Elle a été créée dans les années vingt et a connu rapidement du succès. Dans les années 70, Labonal était le premier fabricant et distributeur de chaussettes françaises avec son célèbre logo à la panthère. Tout comme le logo de D.M.C., la panthère a changé de position de nombreuses fois au fil des années jusqu’à finir par être debout et regarder en arrière. La légende dit que depuis que la panthère regarde derrière elle, les ennuis ont commencé pour l’entreprise. Rachetée par Kindy (les chaussettes ne se cachent plus, si vous vous souvenez…) la marque Labonal est retirée de la vente jusqu’en 1996 et le site de Dambach est fermé. En 1998, l’actuel directeur et quelques cadres décident de reprendre et de rouvrir l’usine Labonal. L’entreprise connait des débuts difficiles, sans grand carnet de commandes. Elle fabrique des chaussettes essentiellement pour la grande distribution (Auchan, Leclerc) sous la propre marque de ces enseignes. Ce sont des chaussettes de qualité moindre par rapport à celles estampillées Labonal (pas de lavage, elles sont formées sur des machines plus anciennes, avec des qualité de fil différentes).

Labonal, usine à Dambach

La société s’est développée progressivement et a ouvert quatre magasins Labonal à Strasbourg, Obernai, Mulhouse et Besançon. Le site de Dambach comprend également un grand magasin d’usine.

Labonal, magasin d'usine à Dambach

Elle vend toujours sur les marchés même si le nombre de camionnettes a diminué. En 2018, elle a créé la marque Frenchie qui cible plus particulièrement les jeunes, avec des tarifs plus abordables. Cette année la marque a été autorisée à participer au marché de Noël de Strasbourg.

Labonal à Dambach, camionnette marque Frenchy

Pour la partie plus technique, l’usine fabrique des chaussettes en coton, soie, laine, fil d’Écosse et en lin. Le lin est cultivé, filé dans le nord de la France et tricoté à Dambach. A également été brevetée une chaussette spéciale anti-tiques. J’avoue être sceptique sur le procédé. Elles subissent un lavage spécial dans lequel on ajoute un produit insecticide qui paralyserait le système nerveux des tiques. De l’insecticide à même la peau… et comment assurer la résistance aux multiples lavages?

Labonal usine de Dambach

Dans l’usine, deux catégories de machines sont utilisées. Certaines tricotent et cousent en une seule opération les chaussettes, avec une couture dite plate. Ca fait rêver amies tricoteuses amatrices de chaussettes!! Tout est programmé par ordinateur, y compris la fabrication par taille.

Les autres machines tricotent seulement et il est nécessaire de procéder à une opération de remaillage (du nom de son inventeur), c’est à dire de la fermeture de la pointe. Cette opération nécessite de recourir à une autre machine et à la main d’œuvre. La chaussette est insérée à la main dans une machine qui va procéder à la couture de finition.

Les chaussettes sont ensuite lavées. Elles sont placées sur des machines, sur des pièces en forme de pied, pour l’opération dite de formage.

Usine Labonal à Dambach

Ensuite ce sont les dernières opérations de contrôle. Tous les restes de fils sont coupés manuellement, les chaussettes sont vérifiées (hauteur de tige, taille) puis appairées et conditionnées.

Là encore le discours est nettement contre la mondialisation et la concurrence avec les pays asiatique. A titre de comparaison édifiante la Chine produit 95 000 paires de chaussettes par jour, la production annuelle de Labonal est de 2 millions de paires par an. Le coût de revient d’une paire de chaussettes en Chine est de 20 centimes contre 4 / 5 euros en France. Tout ça est lié comme on le sait aux différences énormes de charges et à la qualité nettement inférieure des matières utilisées.

Usine Labonal à Dambach

Avec cette rude concurrence, il reste très peu de fabricant de chaussettes français hormis Labonal: Bleu forêt et sa société Tricotage des Vosges (même démarche que Labonal vente par le biais de la grande distribution puis en boutiques et en ligne), Perrin avec sa célèbre gamme « Berthe aux grands pieds (que j’adore!) et Broussaud. Alors c’est vrai que nos chaussettes sont un peu plus chères, mais au moins elles sont de meilleure qualité et produites dans nos régions suivant des critères et des cahiers de charges stricts.

Labonal, usine à Dambach

Ce dernier article clôt mes visites dans le cadre de la semaine textile. Il est grand temps maintenant de vous montrer ce que j’ai cousu parce que je n’ai pas chômé entre deux visites, le jardinage et le grand nettoyage d’été de la maison..

Très bon week-end

Nathalie et Monsieur

Semaine textile #3: Cléone, un atelier haute couture

Semaine textile #3: Cléone, un atelier haute couture

Cléone c’est deux établissements distincts: sa boutique de vêtements à Strasbourg où elle accueille ses clients, rue des Hallebardes, et son atelier à la Petite Pierre. Elle bénéficie du label Alsace textile que j’ai déjà évoqué, et toute sa démarche s’en ressent. Elle a fait des études de mode, formation couturier, et a ouvert sa maison de couture à Paris, à l’âge de 23 ans. Dans les années 1980, elle s’est installée en Alsace pour des raisons familiales et, de fil en aiguille, à ouvert une boutique à Strasbourg. En 1999, elle a acheté une maison à la Petite Pierre, qu’elle a entièrement rénovée et restaurée. Cette maison est son lieu de création et son atelier de haute couture.

Cléone, atelier de haute couture

La visite commence par l’étage. On y accède par un très bel escalier où dans une atmosphère clair-obscur, trône un splendide mannequin. Elle porte une robe de mariage, signée Cléone.

Gros plan sur les détails des formes et de la matière:Robe de mariée Cléone, atelier de haute couture

A l’étage, sur la gauche, une magnifique robe bleu nuit est exposée.

Détail du corsage

Robe Cléone, atelier de haute couture

L’étage est composé d’une succession de petits salons richement décorés, dont ce salon Marie-Antoinette. On peut y admirer une multitude d’objets fabriqués par l’artiste, avec notamment ce portant original avec des roues de vélo.

Dans son bureau, quelques dessins et croquis. La spécificité de Cléone est qu’elle maitrise entièrement tout le cycle de production. Elle dessine ses modèles, crée les patronages et coupe elle-même les tissus. Elle met l’accent sur la nécessité de travailler de belles matières, d’utiliser des matériaux qui ne mettent pas en danger la santé du corps, le tissu étant une seconde peau. Et revendique une modernité dans la recherche des matières innovantes comme les fils de microfibres aérés, travaillés comme un fil de soie, la fluidité des modèles qui mettent en valeur le corps des femmes et les libèrent de certaines contraintes, dont le repassage.

Ses fabricants sont essentiellement européens. Elle achète ses soies à Lyon, elle fait faire sa laine en Allemagne et acquiert en Italie toutes les matières innovantes et les tissus d’été. Pour ce qui est des imprimés, elle réalise elle-même ses dessins et les fait imprimer à Mulhouse. L’artiste est intarissable sur les dangers de la mondialisation, sur les aspects néfastes de la production textile asiatique.

Atelier CléoneL’atelier de couture à proprement parler est situé au rez-de-chaussée. Il était malheureusement fermé et les couturières absentes, pour cause de jour de repos. J’ai pu y jeter un œil alors que tout le monde était à l’étage. Je n’ai pas osé prendre de photo sans autorisation expresse mais on peut le voir dans cette vidéo. Cléone a entièrement formé ses couturières qui n’avaient pas de formation de couturière à la base. Les modèles sont cousus sans bâtir, sans épinglages et il est interdit de découdre pour ne pas endommager les tissus. Ça fait rêver…

Sa grande source d’inspiration est Madeleine Vionnet surnommée la « reine de la coupe en biais » et grande prêtresse de la libération du corps des femmes. Ses œuvres sont exposées au musée des Arts décoratifs. A ce titre, Cléone travaille et prône la couture dans le biais. Elle explique qu’une magie s’opère lorsque le tissu est coupé en biais, le vêtement suit et épouse les lignes du corps et donne toute son allure à la femme.

Cléone est en train de travailler à un nouveau projet: enseigner et transmettre son savoir, via une formation de deux ans sur Internet, qui devrait être mise en place prochainement.

Cette visite très instructive et enrichissante s’est terminée par la découverte du jardin des Païens, à la Petite Pierre qui accueille également une boutique de maroquinerie (fabrication locale) et de faïences. Le jardin est une petite merveille avec des sculptures étranges et fantastiques de Deny Lavoyer.

Le jardin païen, la Petite Pierre

Parmi les étranges créatures on peut admirer le basilic devant l’ancienne tour de guet. Originaire d’Afrique du sud, il est issu d’un œuf de coq, pris et couvé par un crapaud et foudroie tout être vivant par son regard. Et encore, le Sphinx, le phénix et une superbe représentation de licorne.

A très bientôt pour de nouvelles aventures!!

Nathalie

 

Semaine textile #2: D.M.C. ou l’art du fil

Semaine textile #2: D.M.C. ou l’art du fil

La visite de D.M.C. faisait partie de mon choix coup de cœur (en tant que brodeuse à mes heures perdues), mais malheureusement D.M.C. était complet. Je me suis inscrite sur liste d’attente auprès de l’office du tourisme de Mulhouse, sans grand espoir au vu de la forte demande, mais nous avons eu la chance de bénéficier de 2 désistements pour D.M.C., probablement en raison des craintes suscitées par le passage du tour de France.. Ce dont j’aurai l’occasion de reparler plus tard, grrrrrr..

L’équipe de D.M.C. nous a installé dans une petite salle pour nous faire un petit topo préalable de la visite, très pédagogique.

D.M.C. Mulhouse

D.M.C. représente les initiales de ses fondateurs, à savoir la famille Dollfus, dont l’un des directeurs avait épousé une Mieg et qui est devenu Dollfus-Mieg & Cie: D.M.C. Le logo est passé d’une cloche à un cheval et la symbolique du cheval a évolué (la pointe sous le cheval qu’on voit sur la photo a désormais disparu, le sens du cheval a été modifié). Son siège est à Mulhouse avec une grosse logistique installée à Illzach. Ses produits phare que les brodeuses connaissent bien, sont le mouliné, composé de 6 brins, et le coton perlé qui existe en plusieurs épaisseurs de fil, le mouliné représentant 60% du chiffre d’affaires.

Mouliné D.M.C.

L’usine D.M.C. de Mulhouse fabrique dans une certaine mesure son fil, le mercerise, le teinte et le transforme en produit fini. Elle ne fabrique plus de toile mais achète des produits manufacturés dans la région. Elle ne teinte pas non plus les toiles ni la laine qu’elle revend.

Fabrication du fil

D.M.C. n’utilise que du coton essentiellement d’Égypte qui est filé au Pakistan. D.M.C. effectue une opération dite de retordage pour le mouliné : chaque brin de mouliné est composé de deux filé de fibres, issus de la transformation des fleurs de cotonniers en fils, et qui sont retordus ensemble. Cela devient du retors. En fonction de l’utilisation, à savoir couture ou broderie, les fils sont retordus dans un sens ou dans l’autre pour tenir compte de la manière dont le fil et l’aiguille pivotent. Les bobines de fils sont ensuite transformés en grands écheveaux aux fins de traitement et transformation.

D.M.C.

Le nombre de machines pour transformer ces fils en écheveaux est assez époustouflant:

Pour faciliter le travail de transformation, chaque type de fil fabriqué est identifié par une ligature autour des écheveaux constitués, avec un code couleur bien spécifique. Ces ligatures ne sont pas en coton, elles supportent donc tous les traitements que le fil va subir par la suite, sans s’altérer ou changer de couleur.

et en application

Echeveaux D.M.C. ligatures

Mercerisage

Le coton n’étant pas très hydrophile, des opérations préalables dites de mercerisage sont nécessaires avant sa teinture pour  permettre aux colorants véhiculés par l’eau de bien s’accrocher aux fils. A cette fin, les fils de cotons sont trempés dans de la soude caustique et étirés pour que la soude pénètre bien au cœur des fibres, au moyen de ces machines ci-dessous. Cette opération chimique permet d’avoir un fil très brillant, très résistant au lavage et à la lumière et des couleurs riches et intenses. Et oui le coton et la beauté ont un prix…

Teinture

Les colorants utilisés ne sont pas fabriqués par D.M.C.. Ses fournisseurs de colorants sont européens même si D.M.C. reconnaît que la plupart des colorants sont produits en Asie. Chaque couleur est en principe composée de 3 couleurs différentes: rouge, bleu et jaune. Pour certaines couleurs particulières comme le turquoise, les violets, un seul colorant est utilisé. D.M.C. dispose d’un laboratoire chimique dont le rôle est notamment de contrôler la qualité des colorants. Il développe également de nouvelles formules ou corrige certaines formules qui n’ont pas fonctionné de manière adéquate. Il compare et analyse également les colorants utilisés par la concurrence (Coats) pour améliorer la qualité des fils D.M.C..

Les teintures sont effectuées dans des armoires de différentes tailles. Ces armoires permettent à la fois de blanchir, teinter et savonner pour enlever l’excès de colorant. Une seule couleur est utilisée par machine puis dans des teintes dégradées de la même nuance pour rentabiliser le processus et éviter de rincer les machines. Pour les fils changeants, une armoire spéciale contient plusieurs bains de couleurs. Au vu de la quantité d’eau requise pour ces opérations de teinture, D.M.C. utilise sa propre eau.

Dans certains cas des savonnages plus importants sont rendus nécessaires. Ils sont effectués dans des machines distinctes.

Savonnage D.M.C. Mulhouse

Savonnage

Une fois les fils teints, les gros paquets de fils sont à nouveau embobinés pour faciliter leur transformation en produits finis pour la vente, en pelotes ou échevettes .

D.M.C. Mulhouse

C’est le stade du finissage. Les photos ne sont malheureusement pas autorisées au finissage parce que la plupart des machines qui interviennent à ce stade ont été fabriquées par D.M.C. et font toute la spécificité du rendu final de ses fils. Les produits finis sont ensuite rangés dans des petites boîtes avec le logo de la marque pour accomplir des merveilles.

Fils D.M.C.

Encore quelques fils spéciaux.

Je vous souhaite une très bonne soirée, en attendant les prochaines visites.

Nathalie et Monsieur

Semaine textile #1:  Sempatap et Georges G.

Semaine textile #1: Sempatap et Georges G.

Dans mon article sur le musée de Cholet, j’avais évoqué brièvement l’événement de la semaine textile. Nous avions prévu une virée avec la Prof mais le projet est tombé à l’eau pour cause de problème de calendrier et d’insuffisance d’élèves pouvant participer. Je suis sûre que ce n’est que partie remise et que réussirons l’année prochaine à faire cette virée toutes ensembles..

Semaine textile AlsaceLa semaine textile est organisée une fois par an par des entreprises agréées « Alsace terre textile ®» et les offices de tourisme d’Alsace. « Alsace terre textile ®» est un label indépendant octroyé aux entreprises ayant une activité textile localisée en Alsace, tant dans le cadre de la production, de la transformation des produits que du siège social. Cette année, dix entreprises participent et organisent des visites de leurs entreprises. Pour profiter des visites, il suffit de s’inscrire à l’office de tourisme de Mulhouse mais il faut faire vite dès que le calendrier est en place..

J’avais prévu un programme léger étant donné que c’est Monsieur qui allait m’accompagner. J’ai essayé de choisir en fonction de ses centres d’intérêts. Mon premier choix s’est arrêté sur l’entreprise Sempatap, spécialisée dans les textiles techniques et l’isolation acoustique et thermique. Sous la marque Georges G., créée en 2004, elle est orientée vers la déco et les arts de la table. Je ne vous l’ai probablement pas dit mais Monsieur est un fana de son et de hi-fi. Il construit ses propres enceintes et amplificateur. Cette visite était donc susceptible de l’intéresser..

Nous avons malheureusement raté le début de la visite car l’autoroute en direction de Mulhouse fait l’objet de travaux avec de nombreux ralentissements, même en cette période estivale. Mais le personnel de la société nous a fait très bon accueil et nous avons pu rejoindre le groupe.

La première partie de la visite a consisté à visiter l’atelier de Sempatap et à avoir un aperçu de la production de cette société. Elle fabrique des panneaux isolants à base de latex destinés aux grossistes, aux professionnels et aux grandes surfaces de bricolages. Ils peuvent être collés sur les sols, murs et plafonds pour absorber le bruit, notamment dans les salles de réunions ou les restaurants, bloquer le bruit et isoler du froid.

Production Sempatap

Atelier Sempatap

Puis nous sommes montés à l’étage où se trouve le personnel de la société et la production de la marque Georges G.

Georges G. Alsace

George G. travaille avec des artistes peintres. La marque achète leurs tableaux et retravaille ensuite les dessins pour pouvoir les adapter et les placer sur des grands métrage de tissus. Les dessins sont entièrement retravaillés sur place. Ils sont ensuite imprimés sur des tissus fabriqués dans les Vosges, en coton ou en lin voire en coton enduit. Ils forment ainsi une collection de nappes, serviettes, plateaux. Les principaux clients sont des professionnels et la société essaie constamment de se diversifier pour offrir des produits adaptés. Il est regrettable de constater que les offices de tourisme restent récalcitrants à ce type de partenariat et préfèrent encore vendre des produits fabriqués à l’étranger, la Chine pour ne pas la nommer.. Les produits labellisés retrouvent la côte mais c’est encore loin d’être une réussite.  C’est toute une « pédagogie » qui reste à refaire.

Georges G. Alsace

Georges G. fait également des produits personnalisés avec notamment des torchons imprimés spécialement pour des vignerons, notamment à partir des étiquettes des bouteilles. Le résultat est vraiment très sympa et mérite d’être soutenu. Allez un peu de pub gratuite!!

La société a également ouvert un site internet accessible aux particuliers. Là ça devient encore plus intéressant, d’autant que leurs tissus sont également disponibles. Alors là s’il te plait Martine, si tu lis cet article, ne regarde pas les collections proposées. Pourquoi? Tu n’as qu’à attendre après ton anniversaire.. Mais qu’est-ce qu’elle est curieuse notre Martine… Parmi les collections, il y a d’innombrables thèmes: Alsace, mer, montagne, design gourmand, les fleurs préférées de Martine (mmm… non tu ne regardes pas), y compris des motifs repris de la vaste collection du musée d’impression sur étoffes de Mulhouse.

Allez un dernier coup d’œil derrière le comptoir cette fois..

Georges G. Alsace

Notre périple se poursuivra demain si le passage du tour de France dans le secteur ne nous empêche pas d’accéder à nos lieux de destination.

Très bonne soirée

Nathalie et Monsieur