par Fanfreluche | Mar 18, 2020 | Accessoires, Les petits loustics |
Je voudrais ici vous parler de ma première expérience de matelassage d’un tissu. Comme la future petite sœur d’Augustine avait besoin d’un tour de lit bien douillet, j’ai pensé qu’il serait bien de matelasser le molleton glissé entre le tissu principal et la doublure. Ce système permet également de donner plus de tenue au tour de lit, qui a ainsi moins tendance à s’affaisser.
Et pour mes discrets visiteurs allemands, un petit résumé dans la langue de Goethe:
Für Augustines kleine Schwester habe ich eine neue Babybettgarnitur genäht und dabei eine – für mich – neue Technik ausprobiert: die Polsterung. Nicht ganz einfach, aber sehr praktisch. Dadurch wird die Garnitur schön kuschelig und doch standhaft.
Technique de matelassage
Nathalie, qui avait déjà un peu d’expérience dans ce domaine (voir le magnifique sac de couture qu’elle m’a offert pour mon anniversaire), m’a fait un certain nombre de recommandations. Tout d’abord, bien tracer les lignes de couture, bien épingler, puis coudre au point large en guidant bien les épaisseurs de tissu.
Alors, j’avoue, j’ai voulu faire ma maligne et j’ai épinglé un peu par ci, par là. Après, j’étais confiante, car j’avais posé le pied à double entraînement. Du coup je pensais être à l’abri de toute surprise.
Mais bien sûr que non ! J’ai vite constaté qu’au fur et à mesure que je cousais, le tissu de doublure raccourcissait de plusieurs centimètres par rapport au tissu principal. Du coup, la fin de la couture se retrouvait « dans le vide ». Il ne restait plus que du molleton et pas de tissu de doublure. Grrrr… on défait et on recommence.
Donc, j’ai pris les mesures qui s’imposaient. J’ai mis un maximum d’épingles perpendiculairement, tout du long de la ligne de couture. Et, en cousant, je veillais à tirer légèrement sur la doublure, afin qu’elle reste en place jusqu’au bout de la couture.
Ce système a bien fonctionné, j’en suis contente. Bon, il est vrai que mon matelassage est très simple. Je me suis contentée de coudre des lignes droites espacées de 10 cm. C’est sommaire, mais fonctionnel.
Finitions du tour de lit
Pour terminer ce projet, j’ai décidé de poser un biais tout autour du tour de lit. Il y avait le choix entre un biais fleuri rose fuchsia et un turquoise avec un décor fuchsia. J’ai laissé la future maman choisir et c’est le turquoise qui a gagné. Au moment où il a fallu faire une sélection, nous ne connaissions pas encore le sexe du bébé, aussi le turquoise pouvait contrebalancer la doublure rose vif.
La pose du biais ne fut pas facile, car le ruban n’était pas très large. Pour le coup, un peu difficile de bien englober l’épaisseur du matelassage. Mais, je m’en suis sortie et le résultat est tout à fait acceptable.
J’ai fini en cousant des petites nouettes en reps beige qui servent à bien positionner et maintenir le tour de lit en place.
Voici juste quelques photos pour vous montrer le tour de lit en situation. Le petit lit ancestral de notre famille était ainsi prêt à accueillir le bébé.
Les dernières nouvelles
Comme je l’ai déjà glissé dans un commentaire faisant suite à mon précédent article, le bébé est né. Augustine prend son rôle de grande sœur très au sérieux. Regardez comme elle couve du regard la petite Mathilda.

Toute la famille est très heureuse d’accueillir cette jolie petite fille.
Et sur ce, je vous dis à bientôt, bon courage en ces temps si singuliers et surtout prenez bien soin de vous.
Fanfreluche
par Fanfreluche | Mar 6, 2020 | Accessoires, De fil en aiguille, Tricot |
Je vous avais annoncé dans le premier article de cette série, qu’il y aurait d’autres surprises à venir. Clairement, 2020 est l’année du baby boom. C’est super ! Je vais pouvoir tricoter d’autres petites pièces de layette pour la nouvelle génération. Donc, cette fois-ci, je vous montre ce que j’ai réalisé pour le futur bébé de notre fils et de notre belle-fille.
Couture layette – le tour de lit renards et biches
Tout d’abord un peu de couture, avec un deuxième tour de lit pour rendre le petit lit du bébé bien confortable. (Oui je sais, je ne vous ai toujours pas montré le premier).
Le tissu a été choisi par les futurs parents, une fois de plus au magasin Tissus Grand Large à Poitiers. Dès qu’ils l’ont vu, ils ont flashé dessus, car le motif de cette étoffe très colorée est, semble-t-il, assorti au papier peint qui va décorer la chambre du futur bébé.
Ensuite, j’ai choisi un molleton très épais (4 cm), car j’aime que le lit soit bien capitonné, pour éviter que le bébé se cogne la tête quand il gigote. Petite digression : je sais bien que tout petits les bébés ne gigotent pas tant que cela, mais si ce petit ou cette petite tient un tant soit peu de ses parents, je sens qu’il/elle aura tôt fait de se mettre à la gymnastique.
Pour terminer, les parents ont également choisi des rubans et un passepoil jaune bien pétant pour faire les finitions du tour de lit.
Je vous passe les détails de la réalisation de ce tour de lit, qui est tout ce qu’il y a de plus classique. Sachez cependant que la pose du passepoil et la couture qui réunit ensuite les deux faces en coton plus les 4 cm de molleton n’est pas de tout repos. Heureusement que ma machine à coudre a du potentiel. Elle a avalé cela sans trop rechigner, avec un peu d’aide du pied à double entraînement et des mains de la couturière qui tiraient et poussaient comme il faut. Voilà, je suis plutôt satisfaite du résultat. Seul petit bémol, je trouve que les rubans à nouer sont un peu courts. J’espère que cela conviendra néanmoins.
Mémo pour moi – dimensions du tour de lit
Hauteur : 44 cm + 2 cm de marges de couture (mc)
Longueur : (65 + 70 + 2 cm mc ) + (65 cm + 2 cm mc)
Tricot layette – Gingersnap n° 2 et bonnet Drops Sweet Strawberry
Alors passons au tricot. J’ai récidivé avec le modèle Gingersnap déjà présenté dans le premier article tricot layette. Toutefois, cette fois-ci, comme le bébé doit naître au mois de juin, j’ai choisi de le tricoter en coton. J’ai choisi encore des couleurs neutres, puisque je ne connaissais pas le sexe du bébé.
Vraiment, c’est un modèle très facile et agréable à tricoter. Donc, pas grand chose à ajouter à cela. Je vous montre les étapes du travail.

Pour terminer la tenue, j’ai tricoté un bonnet Drops. Il s’agit du modèle Sweet Strawberry, que j’ai simplifié pour ne conserver que le motif du haut du bonnet.
Je l’ai tricoté aux aiguilles n° 2. Heureusement que c’est un petit projet, car ça n’avance pas vite avec des aiguilles aussi fines. En revanche, cela donne un rendu très régulier.
Voici donc les deux petits vêtements au tricot et le tour de lit. Ils sont fin prêts et j’espère qu’ils plairont aux futurs parents.
Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de journée et vous dis à bientôt pour d’autres découvertes.
Fanfreluche
par Fanfreluche | Fév 24, 2020 | Accessoires, Gourmandises, Les petits loustics |
Il y a quelques jours notre princesse Augustine a fêté ses 3 ans ! Le temps file à une vitesse ! C’est une vraie petite fille maintenant, pleine de peps et très espiègle. Pour lui faire plaisir et pour la préparer à la venue imminente de sa petite sœur, je lui ai offert un couffin pour son Bébé. Bébé c’est son nom. C’est un poupon Corolle d’une trentaine de centimètres de long. Elle s’en occupe beaucoup, surtout depuis que je lui ai confectionné quelques petits vêtements.
Le couffin – projet et réflexion
J’ai pas mal cogité sur la façon de réaliser ce couffin. Tout d’abord j’avais envisagé de le créer dans son intégralité. Il y avait pas mal d’exemples sur Pinterest que j’ai épinglés. J’ai même acheté une chute de Bulgomme qui devait me servir à stabiliser les côtés et le fond du couffin.
Nathalie pensait que j’allais me « faire drôlement ch… à fabriquer ça, mais bon je dis ça, je dis rien… ». Je me suis un peu entêtée en pensant que je ne trouverais pas de petit couffin à acheter et que je voulais le fabriquer et le décorer moi-même et bla et bla… Et puis, comme souvent, Nath a eu raison. En effet, un jour entre midi et deux, alors que nous traînions en ville, elle a repéré pile poil ce qu’il me fallait dans une vitrine Grand’Rue à Strasbourg. Un joli couffin en osier, juste la bonne taille et prêt à décorer. Pas trop cher en plus. Que demande de plus le peuple !

Couffin en osier avec, en cadeau, un aperçu de mon atelier.
Le couffin – la réalisation
J’ai passé tout un weekend (enfin, par intermittence) à réaliser le couffin du Bébé. Le tissu je l’avais déjà, c’était une chute du tour de lit que j’ai cousu pour la future petite sœur d’Augustine (je vous montrerai ça un peu plus tard). Je sais qu’elle aimera ce tissu, car elle l’avait repéré qui traînait dans l’atelier et était tombée en arrêt devant. Oh ! Des lamas !
Du coup il me restait également de la ouatine épaisse pour matelasser le tissu et de la même doublure en coton fuchsia utilisée pour le tour de lit.
J’ai réalisé un patron pour le fond et pour le tour du petit couffin. Il m’a semblé plus facile de couper le tour en deux morceaux, pour mieux épouser la forme un peu évasée à la tête et au pied du couffin en osier.
Pour donner plus de tenue à l’habillage, j’ai matelassé deux rectangles du tissu lama. Un grand pour couper les deux parties du tour du couffin et un plus petit pour y découper le fond. Mon expérience précédente du tour de lit m’a été bien utile. Cette fois-ci j’ai bien épinglé pour que rien ne se décale et ça s’est très bien passé. J’ai découpé les morceaux matelassés et je les ai assemblés.

Ensuite, j’ai fait la même opération avec le tissu de doublure et pour finir j’ai assemblé endroit contre endroit l’habillage extérieur et l’habillage en doublure en laissant une ouverture pour tout retourner. La routine, quoi !
Les finitions
Après, j’ai bien failli faire ma flemmarde et le laisser comme ça. Mais, j’ai pensé qu’Augustine et son Bébé le valaient bien et du coup j’ai préparé un volant que j’ai cousu tout autour. Alors, certes, je me suis contentée de surjeter – en rose quand même – le bord inférieur du volant, mais j’ai quand même fait un double rempli pour le bord supérieur.
Ah oui, j’oubliais de vous chanter les louanges du pied spécial fronces de ma Bernina chérie. Avec cet ustensile qui a l’air un peu impressionnant, j’ai froncé ma longue bande de volant en un rien de temps.
Enfin, pour terminer, j’ai créé un petit oreiller et un édredon en coton rose fuchsia que j’ai décoré d’un croquet bleu ciel. Un peu kitsch me direz vous, mais on s’en moque.
Voilà, on était dimanche soir et j’étais plutôt satisfaite d’avoir terminé ce projet bien en avance pour la fête d’anniversaire.
Je savais qu’Augustine attendait vraiment un petit lit pour son Bébé. Elle m’en a encore parlé il y a quelques jours. Elle a même voulu commencer à prendre les choses en main. Elle m’a apporté les pelotes de laines et quand je lui ai dit que je ne pourrais pas faire un lit avec ça, elle m’a apporté les cônes de fils pour surjeteuse pour que je me mette au travail. Je lui ai demandé de me faire confiance et que j’allais m’en occuper. Donc elle a accepté de patienter encore un peu. Ouf !!
Quelques jours plus tard…
La remise du cadeau a été un succès. Elle a été ravie. D’ailleurs, depuis qu’elle a son nouveau couffin, le soir elle en retire la garniture matelassée et la pose à côté d’elle dans son lit, avec son Bébé dedans.
La fête d’anniversaire – gâteau lapin

Le ballon d’anniversaire en lévitation – un vrai hit ! Vive le fil de pêche !
Après, ce samedi, il y a eu une fête d’anniversaire à plus grande échelle et Augustine a de nouveau souhaité un joli gâteau. L’année passée, je lui avais fait la surprise de confectionner un gâteau chat (voir ici).
Cette année, Augustine a demandé un gâteau lapin. Pourquoi pas ! J’ai cherché un peu d’inspiration sur Pinterest (voir mon tableau ici), puis j’ai adapté à ma façon. La recette du gâteau est celle du gâteau au chocolat de ma collègue C., déjà utilisée pour un précédent gâteau d’anniversaire (voir le poisson ici).
Sans plus de blabla, je vous montre.
Et voilà tout pour aujourd’hui. Je vous souhaite à toutes et tous, une belle semaine.
A bientôt.
Fanfreluche
par Fanfreluche | Fév 11, 2020 | Couture des poupettes, Robes |
Pour tout vous dire, depuis le début, cette robe cache-cœur, je ne savais pas par quel bout la prendre. Et du coup, c’est la même chose pour mon histoire…
Commençons pas les certitudes. D’abord, le tissu que j’ai utilisé (crêpe synthétique à la fois lourd et mou) c’est de la mauvaise qualité. J’avais craqué pour la couleur et le prix. Mauvaise idée. Ensuite le patron c’était une combinaison de deux patrons, donc du bricolage et surtout du mauvais bricolage. Et enfin, j’ai mis 4 mois pour la finir. Voilà, tout ça c’est sûr.
A partir de là, on passe dans le flou. Sans doute parce que mon esprit a choisi d’occulter les multiples étapes et difficultés que j’ai rencontrées au fil de la réalisation. Du coup, la seule chose dont je me souviens, c’est que chaque fois que je prenais en main cette robe cache-cœur, je me perdais dans la croisure du corsage, dans la croisure de la jupe et dans les coutures de jonction de cette foule de pièces.
Un rêve de robe cache-cœur
Et pourtant, tout avait commencé avec un rêve. Celui d’une belle robe cache-cœur, qui mettrait bien en valeur mon décolleté et qui aurait une jupe dansante. J’ai trouvé, dans un magazine Fait Main, un modèle qui me plaisait beaucoup. Malheureusement, il n’allait que jusqu’à la taille 42. Or, pour moi ce serait plutôt du 44, voire du 46. Qu’à cela ne tienne, j’ai le patron de ma robe de base, maintes fois réalisée et qui me va bien. L’idée fut donc de bricoler la robe de base pour l’adapter au patron Fait Main. A cela, j’ai décidé d’ajouter le patron du dos de ma robe Marelle, qui est plus ajusté.

Vous voyez la photo ? C’était cela le rêve. Mais pour compliquer un peu plus les choses, j’ai décidé de faire une jupe complète, sur laquelle viendrait se poser le panneau arrondi avec le volant.
Je ne saurais même plus vous parler du patronage, que j’ai enfoui au fin fond de mon cerveau avec les souvenirs inutiles, car je sais que jamais, au grand jamais, je ne referai cette robe. Bon, mais il y a bien eu un patron, sinon comment aurais-je cousu cette robe ?
La robe cache-cœur – le cauchemar
Pour moi, ce fut assez rapidement le début du cauchemar et peut-être pour Marie (Mercerie du Fil Amant) aussi (bien qu’elle n’ait rien laissé paraître). En effet, c’est le premier projet que j’ai réalisé avec son aide et s’il avait fallu tester ses compétences, selon moi ce projet-là était à la hauteur. Marie a abordé la chose avec la patience et la persévérance qui la caractérisent. Sans elle, la robe cache-cœur n’aurait jamais vu le jour.
Les screugneugneus
Comme je le disais plus haut, je ne sais pas par quel bout prendre cette histoire. Me voilà devant mon ordinateur et je n’ai même pas envie de vous raconter la réalisation de cette robe. Rien n’a été facile, chaque étape était synonyme de complication.
La pose de la parementure le long de l’encolure croisée qui ne voulait pas rester en place, malgré une sous-piqûre réalisée dans les règles de l’art ; le tissu qui gondole quand on surpique l’encolure ; le corsage beaucoup trop large qu’il a fallu réduire de chaque côté ; les sur-épaisseurs dues aux pièces superposées ; la pose du panneau volanté de la jupe qui n’a pas pu être cousu jusqu’à son extrémité, et j’en passe…
Bref, un jour la robe a été finie, mais je ne l’aime pas. Je trouve qu’elle m’épaissit encore plus que de nature et qu’elle manque de tenue. Pour couronner le tout, elle froisse énormément. Or, le repassage de ce crêpe synthétique est un cauchemar. Il marque les marges de couture qui sont sur l’envers. Par conséquent il faut repasser chaque « couche » séparément, enfin, quand c’est possible.
Je me suis vraiment fait prier pour faire une séance de photos. Un matin j’ai apporté la robe sur cintre et nous avons fait des photos « avant ». Puis, je l’ai portée pendant quelques heures et nous avons fait des photos « après ». Les photos sont parlantes…
Eh bien, on ne m’y reprendra plus. Même si nous nous sommes bien amusées en faisant les photos et que j’ai plutôt bien réussi la pose de la fermeture invisible malgré les multiples épaisseurs, ce patron a fait un aller simple dans la poubelle. Et en mettant le point final à cet article, je tourne la page.

fermeture glissière quasi invisible

Les miroirs c’est chouette. On voit l’envers du décor et la photographe.
En attendant la suite des aventures, je vous embrasse.
Fanfreluche
par Fanfreluche | Jan 27, 2020 | Couture des poupettes, Pantalons - shorts |
Un pantalon zéro défaut ! Inutile de vous dire que ce titre est 100% ironique ! Et pourtant il s’agit tout de même du rattrapage d’un pantalon qui végétait depuis au moins un an, roulé en boule dans un sac en papier, dans un coin de l’atelier de couture. Rien que pour fêter l’exploit de l’avoir déterré et démonté puis remonté, cela vaut bien une petite visite.
Alors, j’ai bien failli vous mettre d’emblée une photo de mes fesses car, au final, c’est encore la partie de ce pantalon qui me plaît le mieux ! Ceci est hautement improbable, car tous ceux et celles qui me connaissent suffisamment savent que mes fesses sont le siège principal de mes complexes. Gnark, gnark, vous appréciez le jeu de mot ? Les fesses, le siège… bref, passons.
Ceci dit, la partie postérieure du pantalon zéro défaut est encore la partie la plus réussie. C’est aussi celle sur laquelle nous avons le plus travaillé ces dernières semaines avec Marie.
La genèse du projet
Je n’ose même pas remonter le temps assez loin pour retrouver à quel moment j’ai commencé à travailler sur le patron, puis sur la couture du pantalon.
Il s’agit d’un patron fait à mes mesures, à la vitesse de l’escargot, avec une foultitude de toiles, puis de modifications du patron, pour cause de fesses rebondies (encore elles), de jambes tordues et d’autres défauts morphologiques… Je crois qu’à un moment des essayages ce pantalon m’allait vraiment très bien. Je l’avais même partiellement doublé. Bref, beaucoup de travail et finalement je ne l’ai jamais terminé, car c’est à ce moment-là que j’ai commencé à prendre du poids et du coup il ne m’allait plus.
Je l’ai roulé en boule et j’ai essayé de l’oublier (en attendant de reperdre du poids – pfff…).
Mais c’était compter sans Nathalie qui ne l’entendait pas de cette oreille.
Pantalon zéro défaut – Le projet déterré
Donc, lorsque j’ai eu enfin terminé mon projet boulet de robe cache-cœur (je finirai bien par vous en parler un de ces jours), Nathalie m’a tannée pour que je ressorte ce pantalon et qu’on voit avec Marie s’il y avait moyen « de faire quelque chose ».
La première analyse a montré deux zones de problèmes : 1) trop serré au niveau des hanches et 2) pas assez haut dans le dos.
La bonne nouvelle c’était qu’il y avait largement assez de marges de couture au milieu dos et sur les côtés pour bien élargir le pantalon. J’ai démonté la doublure et la ceinture et j’ai élargi là où c’était nécessaire. Ce fut la première étape.
La fourche dos
Puis nous nous sommes attaquées à la hauteur de la fourche dans le dos où il manquait à première vue environ 8 cm pour que le vêtement se pose correctement à la taille.
Marie a dessiné une ceinture élargie à 8 cm de hauteur au dos, qui revenait ensuite rejoindre les 4 cm de largeur de la ceinture initiale. J’ai coupé une toile de cet ajustement et nous avons refait un essayage. Eh bien, le pantalon était toujours trop bas dans le dos. Il manquait encore au moins 3 cm de hauteur. Nous nous sommes interrogées sur la façon de réussir à dessiner une ceinture à la forme aussi biscornue et c’est Nathalie qui a trouvé la solution. « Et si tu faisais un empiècement comme dans un jean et du coup tu pourrais réutiliser ta ceinture déjà cousue » m’a-t-elle écrit dans un sms ! J’ai soumis la proposition à Marie et ce fut adopté.
Essayage concluant et mise en oeuvre définitive.

Vous avez vu ça ? Ce rattrapage est une vraie réussite. Enfin, selon moi en tout cas.
J’adore ce lainage à chevrons. Il a une belle couleur, un peu bleu paon, un peu gris, un peu noir et il est doux. Je suis contente qu’il soit maintenant à ma taille.
Le pantalon zéro défaut – on vous montre tout
Vous admettrez que vu comme ça, il n’est pas mal ce pantalon. Pourtant, il a des points vraiment pas géniaux. Alors, je vous disais plus haut qu’il semble que j’ai des jambes tordues. En effet, lors de l’élaboration des différentes toiles, il a fallu à plusieurs reprises déplacer la ligne de droit fil. Au final, la ligne de bâti qui à l’origine marquait le milieu de la pièce s’est trouvée quelque part sur le côté.
Après je ne sais pas si les problèmes de ce pantalon sont toujours liés à cela, mais vraiment il y a des plis importants à l’arrière de la cuisse. Il y a aussi des becs au niveau de l’ourlet, mais là, Marie a peut-être identifié la raison et peut-être que je pourrai corriger ce défaut.
Ensuite, la ceinture démontée et remontée a un peu souffert. Du coup, certains passants ne sont plus très droits et la doublure est un peu visible par endroits. Mais tant pis, ce sera caché sous le pull ou le tee-shirt.
Je vous montre tout cela en mode « télé réalité ».
En plus Nathalie le trouve trop court. Peut-être faudrait-il le rallonger au maximum en posant un ruban gros grain au bord de l’ourlet ? J’y réfléchis.
Cela étant, malgré ces défauts, je suis contente du sauvetage de ce pantalon. Je le porterai, car il est chaud et confortable. Et qui sait, peut-être qu’un jour je réussirai enfin à coudre un pantalon qui m’aille, disons… à 95% ?

En attendant, je vous souhaite une belle semaine.
Fanfreluche
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