2019 en camouflage et lurex – Garde-robe d’Augustine #13

2019 en camouflage et lurex – Garde-robe d’Augustine #13

Hello à toutes et tous et mes meilleurs voeux pour la nouvelle année. Pour Augustine et « Moma » Fanfreluche (c’est ainsi qu’elle m’appelle maintenant), l’année a commencé en camouflage et lurex. Je me réjouis donc de pouvoir vous présenter ce petit ensemble qui a vu le jour juste avant le réveillon et qui a été étrenné le premier de l’An.

L’ensemble en camouflage et lurex

La jupe à taille élastiquée

Inutile de vous préciser d’où est issu le petit coupon de camouflage et lurex qui a servi à coudre la jupette à taille élastiquée. Comment, vous ne devinez pas ? Mais bien sûr, c’est mon alter ego Nathalie, la Serial Piqueuse qui dispose de la plus large collection de tissus camouflage, qui m’a cédé ces belles chutes de jersey brillant. Il restait juste de quoi couper une bande pour faire une jupe à Augustine. Et comme j’avais dans mon stock exactement l’élastique lurex qu’il fallait pour réaliser la ceinture, ce fut un projet réalisé en deux temps, trois mouvements. Un petit surjet étroit en fil mousse brillant, et voilà !

Essayage et examen critique de la demoiselle

Camouflage et lurex – Le tee shirt assorti

J’ai pensé que la jupe serait peut-être un peu difficile à assortir au vu de la garde-robe existante de la princesse. J’ai donc dégainé une fin de rouleau de jersey blanc que j’ai acheté il n’y a pas si longtemps au rayon tissu du Karstadt d’Offenburg (Allemagne). Il a malheureusement des défauts sous forme de plis pratiquement impossibles à aplatir, en dépit d’un lavage et repassage intensif. Dommage… Mais je crois qu’on ne le voit guère sur les photos et comme il sera malmené par sa propriétaire, je suppose que ça fera l’affaire.

Passons à la réalisation. J’ai posé une bande d’encolure en jersey camouflage et lurex, puis, pour être sûre que la tête de la Miss passe facilement, j’ai réalisé une petite fente d’encolure. Il faudrait vraiment que j’en fasse plus souvent, pour me sentir plus à l’aise avec l’exercice. En définitive, je la trouve plutôt réussie (un peu d’auto-satisfaction ne fait pas de mal, n’est-ce pas ?). Pour faire un rappel supplémentaire du lurex et pour souligner l’effet festif, j’ai réalisé une surpiqûre à la recouvreuse avec le même fil mousse que l’ourlet de la jupe. Même chose au niveau des ourlets de manches.

Le flex canard

Ah oui ! j’allais oublier l’essentiel ! Le tee-shirt est décoré d’un joli petit canard pailleté, réalisé avec ma superbe Silhouette Portrait que m’ont offert mes enfants l’été dernier. Là aussi, il faudra que je m’en serve régulièrement pour ne pas oublier à chaque fois comment la manipuler. A l’origine j’avais l’intention de créer un petit texte, mais je ne sais pas pourquoi, la machine n’a pas découpé le film plastique comme il faut. J’ai préféré ne pas insister et c’est ainsi qu’a vu le jour le petit canard. C’est tant mieux, car Augustine adore les canards.

Suite de la garde-robe d’Augustine

Deux tee-shirts et un legging Calin

Pour terminer cette série et déstocker à fond, j’ai cousu deux tee shirts tout simples, l’un en jersey blanc orné de hérissons turquoise et l’autre, en vert forêt décoré de champignons. J’ai posé une petite dentelle décorative blanche au niveau de l’encolure, pour donner plus de peps.

En fouillant dans mon stock, j’ai aussi trouvé un petit coupon de sweat d’été couleur bleu pétrole qui s’accordait plutôt bien avec le jersey à hérissons. Donc, j’ai repris le patron du legging Calin de Super Bison et en avant la musique. Je le connais si bien maintenant qu’il ne me faut pas plus d’une heure pour le terminer.

Le shooting photo

Augustine semble mieux appréhender et apprécier le concept du shooting photo à présent. Elle pose bien volontiers pour « Moma » devant le grand miroir !

Bon je m’arrête là pour aujourd’hui. J’espère que mon opération déstockage et recyclage de chutes en mode camouflage lurex vous aura plu.

Je vous souhaite plein de bonnes choses et beaucoup de joie à imaginer et réaliser de belles cousettes.

Fanfreluche

Le bonnet surprise pour Nathalie

Le bonnet surprise pour Nathalie

Je suis contente de pouvoir vous montrer aujourd’hui le bonnet surprise que j’ai tricoté comme cadeau de Noël pour Nathalie (alias Falbala). Le bonnet en soi n’était pas vraiment une surprise. En effet, ceux et celles qui suivent régulièrement ce que nous bricolons ici auront lu que Nathalie est tombée en amour devant le bonnet rouge que j’ai tricoté récemment pour Augustine. Comme je commence à m’adoucir un peu face aux appels du pied, j’ai tout de suite compris que ça lui ferait plaisir et j’ai obtempéré. Nathalie m’a laissé carte blanche pour choisir la couleur du bonnet surprise, du moment qu’il se présente comme un clone du bonnet d’Augustine.

Le cahier des charges était donc on ne peut plus clair. Il me restait à choisir la laine qui remporterait tous les suffrages. Nos lecteurs et lectrices savent bien sûr que Nathalie est une passionnée du vert, du kaki et du camouflage. Moi, comment dire, un peu moins… Encore que je commence depuis peu à y prendre goût. Et vous aurez peut être remarqué que Nathalie, de son côté, commence à virer vers d’autres nuances de vert… plutôt rouge ! (haha) Je crois que nous commençons à déteindre l’une sur l’autre à force…

Les fournitures

Mais, revenons au bonnet surprise. J’ai déterré dans mon stock de laine (moins impressionnant que le stock de tissu, mais tout de même, il y en a un peu), quatre pelotes d’une laine chinée et changeante que j’avais achetée il y a un certain temps (un temps certain) à la Grange à Laine à Mittelhausbergen. Je ne suis plus très sûre de ce que j’envisageais d’en faire, mais je crois qu’elle était destinée à la réalisation d’une écharpe assortie à un bonnet rose et vert anis qui est en ma possession (celui-là je ne l’ai pas tricoté mais acheté). Bref, cette jolie laine avait trouvé une nouvelle destination et je ne regrette rien.

La réalisation

Pour adapter le modèle à une taille adulte, j’ai pensé que le visuel serait plus équilibré si la bande torsadée était plus large (pour plus de détails voir le bonnet rouge). J’ai donc rajouté de part et d’autre de la bande deux mailles tricotées en jersey endroit. Après avoir mesuré le tour de tête de Nathalie, j’ai tricoté la bande à la bonne longueur (56 cm), puis, comme pour le bonnet rouge, j’ai relevé les mailles tout le long de la bande et j’ai tricoté le corps du bonnet au point de riz.

Je suis désolée, mais je n’ai pas pensé à mesurer la hauteur du bonnet. Je l’ai simplement appliqué sur ma tête jusqu’à ce que j’ai jugé qu’il avait la bonne dimension, puis j’ai procédé aux diminutions. Si vous souhaitez absolument connaître la dimension exacte, je suis convaincue que Nathalie acceptera de mesurer cela plus précisément et je vous mettrai l’info en fin d’article.

Pour terminer l’ouvrage, j’ai réalisé un pompon et doublé le bonnet en polaire verte.

Je crois bien que le bonnet surprise a plu à Nathalie. En tout cas, vu le froid qu’il fait depuis un jour ou deux, il devrait bien lui servir.

Comme je vous le disais précédemment, j’ai réalisé très peu de cadeaux de Noël fait main cette année.  Le bonnet surprise et l’étole de Noël sont les seuls projets que j’ai concrétisés. Pas grave, je ferai mieux l’année prochaine – peut-être !

Douce nuit et à bientôt.

Fanfreluche

 

La tenue « chat alors » – Garde robe d’Augustine #12

La tenue « chat alors » – Garde robe d’Augustine #12

La tenue « chat alors » a été conçue pour rendre hommage au doudou préféré de notre princesse Augustine. C’est un chat en peluche noir et blanc tout mignon. Elle le traîne partout dans l’appartement et tous les soirs quand elle rentre de chez la nounou, elle le retrouve qui l’attend bien sagement assis sur l’accoudoir du canapé. Vous l’aurez compris, il fallait que je lui bricole une tenue qui soit à la hauteur de cet amour inconditionnel.

La tenue « chat alors » – les fournitures

Je dois vous avouer qu’au début les fournitures ont été réunies un peu au petit bonheur la chance, sans stratégie précise.

Ainsi, le beau molleton bordeaux à têtes de chats a été déniché à Sainte-Marie-aux-Mines, sur un coup de cœur, parmi pas mal d’autres coupons de sweat et de jersey. Ensuite, la fausse fourrure doudou couleur crème a été achetée à Colmar, au Salon des loisirs créatifs (dont je vous parlais ici), cette fois-ci, avec l’objectif bien défini de réaliser un petit gilet de berger.

Au moment de me lancer dans la réalisation du gilet, j’ai pensé que je pourrais jouer le thème chat à fond. J’ai donc surfé sur le net pour essayer de trouver une doublure qui rappelle le motif en question. J’ai eu bien de la chance de tomber sur le tout dernier exemplaire d’un panneau de jersey chat sur le site du magazine Ottobre. J’ai commandé rapidement pour ne pas rater cette affaire et j’ai été absolument ravie de la qualité de ce jersey fin et très doux. La couleur du fond est un rose très pâle qui se fond joliment avec la couleur crème du tissu extérieur et qui devrait se marier très bien avec pas mal des tenues d’Augustine.

Tous ces éléments réunis, j’ai compris que je tenais quelque chose qui allait plaire à Augustine. C’est ainsi qu’est née la tenue « chat alors ».

La tenue « chat alors » – la réalisation

Le pantalon en molleton

Pour réaliser le pantalon, j’ai repris le patron du legging Calin de Super Bison, déjà cousu à plusieurs reprises en taille 2 ans et 100% validé. Cette fois-ci j’avais envie de faire quelque chose d’un peu différent, car lors du dernier Marché des Hollandais, j’avais craqué pour des rubans élastiques rayés, du type de ceux que l’on trouve sur la couture côté de tous les pantalons « tendance » du moment.

J’ai donc légèrement modifié le patron du legging en évasant le bas de la jambe afin qu’elle soit droite. J’ai également allongé le pantalon de l’équivalent de la bande d’ourlet, puisque je n’allais pas le resserrer en bas.

Voilà, c’est tout pour les changements, après cela c’était facile, puisque j’étais en terrain connu. La réalisation du pantalon a été rapide. Pour tout vous dire, j’ai commencé à couper mes pièces mardi soir à 20h et le pantalon était terminé à 22h. Je ne pensais pas aller aussi loin dans le projet ce soir-là, mais il fut le bienvenu pour m’occuper les mains et l’esprit pendant que je suivais à la TV les nouvelles sur les méfaits du tireur de Strasbourg.

J’ai fini la ceinture avec un bord côte bordeaux acheté au Marché des Hollandais et j’ai également posé une bande étroite de bord côte à l’ourlet du bas, pour faire un rappel de couleur. J’aime bien l’effet de l’élastique rose et bordeaux cousu le long du pantalon. Qu’en dites-vous ? Enfin, voilà notre Augustine à la pointe de la mode !

Le gilet de berger

Le gilet de berger a été réalisé à partir d’un autre patron gratuit de Super Bison. Je l’ai coupé en taille 3 ans et il va bien à Augustine. Elle y est à l’aise, donc il pourra l’accompagner pendant un petit moment.

Là encore, il s’agit d’un projet rapidement réalisé. J’avoue m’être aidée d’un tutoriel sommaire mais efficace, de C’est dimanche qui propose également un patron gratuit de gilet de berger. Le schéma fourni m’a permis de mener à bien les différentes étapes permettant de coudre un gilet parfaitement réversible, sans aucune couture apparente.

Alors, me direz-vous, pourquoi ne pas avoir été cohérente en utilisant patron et tutoriel de la même créatrice? Tout simplement parce que j’avais copié, collé et décalqué le gilet de Super Bison depuis bien longtemps. Je ne saurais pas dire s’il y a des différences flagrantes dans le patron, mais la technique de couture a parfaitement fonctionné.

Certes, ce gilet vite réalisé à la surjeteuse n’est pas parfait, car j’ai eu beaucoup de difficultés avec le positionnement de la doublure par rapport au tissu extérieur. Le jersey s’étirait énormément. Par endroits il s’est formé de petits plis disgracieux bien que j’ai fait beaucoup d’efforts pour résorber le surplus de tissu qui se formait. Sur le deuxième côté du gilet j’ai abandonné l’affaire et j’ai juste coupé le surplus de tissu en bas. Ce fut une mauvaise idée. Notre Prof qui connaît la musique nous dit toujours : « quand on fait une bêtise, il faut la faire des deux côtés ».   Malheureusement, je n’ai pas fait cela. Je me retrouve donc avec un côté du gilet qui rebique un peu et qui semble plus court que l’autre. Mais voilà, Augustine n’y prêtera pas attention, j’en suis sûre. Par ailleurs, « en marchant vite » (et ça Augustine s’en chargera), personne ne s’en apercevra.

sur cette photo on voit bien la différence de longueur entre les deux côtés

La tenue « chat alors » étrennée ce matin

N’est-elle pas trop mignonne, notre princesse Augustine, avec sa tenue « chat alors » ? Oh pardon, mais en tant qu’Oma Fanfreluche, je manque un peu d’objectivité…

Je vous souhaite un très bon dimanche un peu enneigé et vous dis à bientôt.

Fanfreluche

L’étole de Noël, un projet simplissime !

L’étole de Noël, un projet simplissime !

Cette année je n’ai pas réalisé beaucoup de cadeaux fait main. Honte à moi. Pourtant, je me suis laissé tenter par la Winter Scarf de Polkadotchair, que j’ai rebaptisée l’étole de Noël. Il s’agit d’un projet ultrasimple, pour lequel la créatrice propose un tutoriel sur son site.

Ce cadeau est destiné à Mme R., la nounou d’Augustine, pour la remercier de son dévouement, de sa patience et de sa gentillesse envers notre petite fille adorée. La maman d’Augustine a fait un peu d’espionnage et m’a informée que le manteau d’hiver de Mme R. est bleu marine. Par conséquent, je me suis mise à la recherche d’un tissu qui puisse s’accorder avec son manteau et qui rappelle en même temps l’esprit de la Winter Scarf que je souhaitais réinterpréter.

Le cahier des charges pour ce tissu était le suivant : du bleu, de l’écossais, un tissu doux et assez léger que l’on puisse effranger.

J’ai trouvé mon bonheur sur Etsy, dans la boutique de provydencecréations. J’y ai acheté un beau lainage écossais doux et léger et qui ne froisse pas du tout. Il passe à la machine sans aucun problème. Donc, il remplit tout à fait le cahier des charges.

Ensuite, pour l’envers de l’étole de Noël, j’ai utilisé une grande chute de flanelle de coton grise, qui me restait de ma robe trapèze Burda (que vous avez pu voir ici). Cette flanelle est aussi très douce, mais malheureusement elle a tendance à froisser un peu. J’espère que cela passera malgré tout.

Cette étole est très simple à réaliser et rapide à coudre. Par contre, ce qui demande un peu de patience, c’est la création des franges.

En définitive, le résultat me plaît assez et j’espère que ce cadeau plaira aussi à la nounou d’Augustine. L’étole de Noël est chaude et réversible. Elle peut être portée drapée sur les épaules ou comme une grande écharpe enroulée autour du cou.

Et, cerise sur le gâteau, il me reste encore pas mal de ce bel écossais bleu et jaune…

Alors, pour terminer, je vous souhaite à toutes et tous de belles cousettes de Noël.

Édito

Je ne peux pas diffuser cet article, qui était prêt hier dans la journée, alors que je me sentais en plein dans l’esprit de Noël, sans dire un mot des événements tragiques qui ont eu lieu hier soir au coeur de Strasbourg, là même où Falbala et moi adorons nous balader. Cette violence gratuite a souillé la douceur des fêtes de fin d’année. Je pense fort aux personnes qui ont été touchées dans leur chair ou qui ont perdu un ami ou un membre de leur famille. C’est très triste. Notre belle ville de Strasbourg ne sera plus jamais la même.

Fanfreluche

Veste-manteau – le projet au long cours

Veste-manteau – le projet au long cours

Connaissez-vous le phénomène du tissu qui vous harponne ? Celui qui vous happe et vous emporte dans un tourbillon dont il est impossible de s’extirper? Cette étoffe qui vous balance sans aucun retour dans un projet au long cours ? C’est ce qui m’est arrivé, un jour où je fouinais dans un grand bac de coupons improbables dans la caverne alsacienne. Le premier coupon, pas grand du tout, pas inquiétant, m’a titillé la rétine, avec ses grandes fleurs rouges et roses. C’était un tissu d’ameublement, j’ai décidé de l’ignorer et je l’ai reposé. Puis j’y suis revenue et… un deuxième coupon venait d’apparaître, suivi, de très près, d’un troisième – plus grand, celui-là. Impossible de faire marche arrière, les coupons rusés m’avaient ferrée et j’ai vu apparaître, dans mon cerveau dérangé de Serial Piqueuse, le projet d’une belle veste longue, une veste-manteau à grandes fleurs rouges, roses et moutarde.

Veste-manteau, le projet

Après la tempête, quand je me suis trouvée projetée sur la grève, agrippée à mon trésor… euh, je veux dire: quand je suis rentrée à la maison avec mes trois morceaux de tissu sous le bras (+ quelques autres, ça va sans dire), j’ai commencé à partir à la chasse au patron. En parallèle j’ai lavé le tissu qui est ressorti impeccable : pas de rétrécissement, pas de dégorgement de couleurs, pas même un pli. J’avais quand même pris la précaution de surjeter les bords du tissu, car c’est un tissu d’ameublement qui a tendance à s’effilocher pas mal.

Mon choix s’est arrêté sur un patron de veste-manteau du magazine Fashion Style n° 14 de mai 2017, qui correspondait bien à ma vision du projet : coupe droite, encolure ronde sans col, mais avec un petit revers. Ce magazine propose un système de patrons modulaires permettant de composer la veste ou le manteau de notre choix.

Veste-manteau, les étapes de la réalisation

Le placement et la coupe

Le placement des pièces du patron sur mes trois petits coupons a été un exercice intéressant. Mes coupons mesuraient deux fois 70X140 et une fois 90X140. Il a donc fallu couper les pièces perpendiculairement au droit fil. Par ailleurs, le motif étant linéaire, il n’a pas été possible de créer une symétrie du motif sur le devant. Avec la Prof qui sait exploiter les motifs, nous avons choisi un placement qui mettrait en avant les différentes couleurs des grandes fleurs, plutôt que de reproduire le même coloris de part et d’autre du devant. Par ailleurs, pour simplifier les choses, nous avons coupé le devant en un seul morceau, donc supprimé la couture au niveau de la taille et nous avons posé le dos au pli, contrairement au patron d’origine.

Les manches tailleur, donc en deux parties, ont, quant à elles, été coupées dans le droit fil.

Nous avons pas mal cogité aussi pour le placement des parementures devant, puisque le revers de parementure allait former le col de la veste-manteau. La première idée fut d’utiliser un autre tissu, puisque les chutes de mes coupons étaient petites et ne nous offraient plus beaucoup de solutions. Nous avons essayé de poser des revers noirs, mais le tissu acheté à cette fin s’est avéré de très mauvaise qualité et d’ailleurs le noir intégral était trop triste. Puis nous avons essayé une bourrette de soie couleur framboise écrasée, mais au final l’ajout d’une couleur supplémentaire était « too much« .

Au final, nous avons tout de même dû nous rabattre sur les chutes. Nous avons choisi, pour faire le revers de col, un petit coin de motif à fond noir et lignes blanches. Une parementure a pu être coupée en une seule pièce et la deuxième a été reconstituée en forme de patchwork pour reproduire le même motif noir et blanc sur le deuxième revers. On n’y voit que du feu. Vraiment, la Prof ès rustines nous étonnera toujours.

La couture

Que vous dire, cela fait si longtemps que j’y travaille, que j’ai presque oublié les étapes importantes de la couture.

Il est vrai que la forme est très simple et les lignes droites, donc, en théorie, pas de grosse difficulté. La seule difficulté potentielle était la réalisation des manches tailleur. Pour identifier d’éventuels ajustements à ce niveau (par exemple un excédent d’embu),  j’ai réalisé une toile. Je vous montre cela en photo. Elles sont pas belles mes manches ? On dirait presque une veste façon DeSigual !

Il a fallu effectivement les reprendre pour qu’elles s’ajustent mieux. Il a également fallu modifier les pinces poitrine, la pente et la longueur d’épaule et, enfin, cintrer un peu au niveau du buste. Je vous propose une photo des ajustements du patron. Les tracés roses sont les lignes validées.

 

Bref, lorsque je suis passée à la phase des finitions, je me suis aperçue à quel point j’avais été mal avisée de craquer pour ce tissu si spectaculaire et si peu maniable. Il est raide et nervuré. Les nervures ne sont pas horizontales et de ce fait, il est impossible de faire des coutures ou des surpiqûres bien rectilignes. De plus, le tissu ne se laisse pas repasser. Une galère.

Malgré tout, j’ai refusé de baisser les bras. Ce projet, je l’avais dans la peau et je savais que j’irais jusqu’au bout. Alors comme la Prof m’a fait remarquer en passant que l’intérieur de ma veste-manteau n’était pas très propre, j’ai décidé de ganser les coutures. Pour cela j’ai choisi un biais imprimé vache en noir et blanc. Vous voyez, je ne recule devant rien !!

Le dernier exercice de patchwork ou de rustines a été pratiqué sur la parementure dos. Je l’avais pourtant bien coupée en suivant le patron du dos, mais quand j’ai voulu la poser, je me suis aperçue qu’elle était trop petite. Qu’à cela ne tienne, deux rustines plus tard, la parementure était adaptée au dos. Le défaut de ce rattrapage est qu’il crée dans le haut du dos une surépaisseur impossible à corriger au repassage. Ah, j’oubliais, j’ai aussi posé des épaulettes pour donner un plus joli arrondi à la tête de manche.

Les parementures, dernière galère

J’en suis arrivée au stade où la veste est terminée : les ourlets des manches et du bas sont cousus, la veste-manteau a été lavée et séchée. Il me faut à présent prendre une décision capitale : boutons or not boutons !

Le parti des « pro boutons » me dit que les boutonnières maintiendront la parementure qui a une fâcheuse tendance à se déplier au niveau de la croisure de la veste (malgré une sous-piqûre).

Le camp des opposants me disent que ce f…. tissu ne permettra pas de coudre des boutonnières propres.

Voilà où nous en sommes…

PS. J’ai fait quelques points discrets pour maintenir la parementure et finalement la version de la veste « bord à bord » a l’emporté.

Je vous souhaite une belle journée.

Fanfreluche