24e Carrefour européen du patchwork

24e Carrefour européen du patchwork

Nous avons pris l’habitude depuis quelques années de faire un petit pèlerinage au salon Mode et tissus de Sainte-Marie-aux-Mines. Mais ce trou paumé cette petite ville abrite également chaque année un carrefour européen du patchwork. En l’absence de Fanfreluche, partie à l’abordage du Titanic, la « Prof qui touche à tout » et moi avons décidé d’explorer le monde des patcheuses.

Alors là, je dois dire que cette manifestation est gigantesque par rapport au salon Mode et tissus. Gigantesque géographiquement : elle avait lieu sur quatre villages (à proximité les uns des autres) : Sainte-Marie-aux-Mines, Sainte-croix-aux-Mines, Lièpvre et Rombach-Le-Franc, avec un système de navettes pour accéder aux différents villages et sites d’expos. A Sainte-Marie-aux-Mines même, il n’y avait pas moins de onze sites à visiter avec le Val-expo où se déroule habituellement le salon Mode et tissus. Mais gigantesque également par le nombre de stands,  d’exposants et de cours proposés. L’affluence y est nettement beaucoup plus importante et très cosmopolite. Elles sont motivées ces patcheuses!!

J’avais imprimé le programme et tous les sites à voir (oui je sais esprit cartésien où tout doit être rangé à sa place et structuré.. mmm..). Le plan était simple, nous n’avions qu’une journée donc fallait faire des priorités pour les choses à voir : le matin Val-expo pour voir (et craquer!!) les différents stands et l’après-midi, les sites d’expositions de Sainte-Marie-aux-mines. Évidemment rien ne s’est passé comme ça! En arrivant, nous nous sommes arrêtées au Théâtre pour y voir l’exposition consacrée à la broderie d’embellissement et à la collection « Piece by piece. Our life with Quilts » de Mary Koval: une collection absolument splendide.

Et quelques pièces de plus près. J’adore les éléphants alors j’ai mitraillé ce panneau. Il y avait une autre expo consacrée aux éléphants « les Babars » et je savais qu’on n’aurait pas le temps.. sniff

Le site du Carrefour européen du patchwork contient un petit aperçu de l’ensemble des expositions. Nous avons quelques plans filmés aussi… Les Serial piqueuses ont l’intention d’exploiter un peu plus la caméra à l’avenir mais il reste encore à maitriser les techniques de transfert des fichiers video vers le site!!

Après nous nous sommes « enlisées » parmi tous les stands du Val-expo. Un vrai régal pour les yeux, des accessoires pour faire des sacs, des panneaux de tissus de Noël (ça va venir vite), des kits de broderie japonaise, des boutons comme s’il en pleuvait (on a même entr’aperçu le stand Creatotaal découvert à Karlsruhe), des kits pour teindre les tissus ou peindre sur les tissus…

Les tissus proposés étaient très orientés patchwork mais nous avons quand même déniché un petit stand qui vendait du jersey, du molleton et du softshell.. J’ai craqué pour un molleton vert avec des étoiles blanches. La Prof quant à elle s’est bien lâchée et mon petit doigt m’a dit qu’elle a déjà cousu la veste en sofshell pour sa fille.. Ah voir absolument dès que la Prof transmettra ses photos… A ce propos, je ne vous ai pas dit qu’on avait un projet de veste à capuche en softshell??!!… Encore un projet en attente..

Encore une différence notable par rapport au salon Mode et tissus, il y a un stand énooorme de bouquins sur la broderie, le patchwork, les appliqués.. Nous avons pas mal fureté parmi tous ces bouquins, des trucs de dingue!! Pour en apprendre un peu plus sur la technique des appliqués (et parce qu’on a encore un projet dont on reparlera bientôt) j’ai acheté de Janet Pittman: « Appliqué. The basic and beyond » et un ouvrage sur la broderie en relief ou stumpwork « Stumpwork embroidery » de Kay et Michael Dennis.

Certainement à refaire l’année prochaine, en prenant plus le temps de sélectionner ce qu’on veut voir, et peut-être pour s’inscrire à des cours de broderie… Et là j’ai une petite pensée pour Christine R. qui a loupé ces quatre jours et tous les cours auxquels elle s’était inscrite, pour cause de méchante bronchite… Allez on se rattrapera l’année prochaine, et entre-temps il y a encore pas mal de manifestations prévues..

Falbala

Escapade à Belfast

Escapade à Belfast

Le week end dernier nous avons concrétisé un projet de longue date, nous avons fait une escapade à Belfast pour visiter l’incontournable Musée du Titanic. Je ne sais pas si les guides du City Tour Hop on Hop off sont un peu Marseillais sur les bords (excuses aux Marseillai(e)s), mais il paraît que ce musée est à présent le lieu le plus visité au monde.

Quelques rapides réactions concernant ce musée, qui est à maints égards spectaculaire. Ceux qui espèrent voir sur place des objets tirés des abysses seront déçus. Les expositions sont essentiellement virtuelles ou composées de reconstitutions, voire d’objets qui proviennent d’autres bateaux de la White Star Line similaires au Titanic. Cela dit, il y a une foule d’informations sur le contexte historique et sociologique ainsi que sur la conception et la construction du paquebot, le tout largement illustré et animé de panneaux interactifs. Il y en a pour tous les goûts et tous les âges.

Nous avons ensuite visité le SS Nomadic, bateau annexe du Titanic et seul bateau de la White Star Line encore existant. Ce bateau servait à transporter les passagers du Titanic de l’embarcadère jusqu’au paquebot qui, de part sa taille impressionnante pour l’époque, ne pouvait pas pénétrer dans les ports. J’ai un peu joué les passagères et Monsieur a pris la barre.

Le samedi était pluvieux, nous nous sommes donc cantonnés à l’Ulster Museum, un musée très disparate, mais original. Au fil des étages on passe de la faïence à la peinture et des conflits politiques à l’histoire naturelle. J’ai particulièrement apprécié l’exposition consacrée au peintre irlandais, Sir John Lavery, dont les portraits baignés de douceur m’ont séduite (allez, j’avoue : j’ai surtout adoré les robes de ces dames) et celle de la tapisserie illustrant la série télévisée fantastique « Games of Thrones » (une tapisserie en lin de 70 mètres de long, tissée et brodée à la main, qui reflète les tableaux majeurs des sept saisons de la série). La série Games of Thrones a pour une très large partie été tournée à Belfast, dans les studios Titanic, situés juste à côté du musée du même nom.

Quoi d’autre à dire et à visiter ? Nous avons vu le Parlement de l’Ulster, l’université (« Queens University »), l’hôtel de ville (« City Hall »), de nombreuses fresques murales (juste deux en photo – le bus passait un peu trop vite pour les prises de vues), les deux grues monumentales (affectueusement baptisées Samson et Dalila) des anciens chantiers navals de Belfast (pardon pour le mauvais cadrage des photos – là aussi le bus est passé un peu trop vite…).

Le dimanche avant de repartir nous avons fait une rapide incursion dans St Georges Market, un joli bâtiment typique construit en briques rouges. Ce marché offre en semaine une belle sélection de primeurs, de produits frais, viandes et poissons, et se transforme le dimanche en un marché de bric à brac, créateurs et artisans. J’ai bien sûr craqué pour une petite robe pour Augustine (le visuel m’a séduite, mais j’ai été fort déçue par les finitions à l’envers de la robe), que j’ai en partie démontée et fignolée pour lui assurer une plus grande durabilité (humhum).

Et, pour finir, je n’ai bien évidemment pas pu m’empêcher d’explorer les magasins de tissu (un seul en réalité – Paragon Fabrics – par manque de temps). J’ai acheté deux petits coupons qui m’ont accroché l’oeil. Nous verrons bien à quoi ils serviront.

Voilà un week-end bien rempli et instructif qui nous a changé les idées.

Et, pour l’anecdote, je ne peux m’empêcher de partager avec vous ces quelques photos prises à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol. Vous voyez le petit peintre qui change l’heure dans la pendule de l’espace d’attente de l’aéroport ? J’ai trouvé ça trop génial !

Je vous embrasse.

Fanfreluche

Road trip en Allemagne du Nord

Road trip en Allemagne du Nord

Contrairement aux habitudes, cette année en sortant de chez nous pour partir en vacances, nous avons décidé de tourner à gauche au lieu de tourner à droite ! Du coup nous sommes partis dans le Nooord ! Non pas dans le pays des Chtis, je précise, mais plutôt chez nos voisins allemands. Cela fait longtemps que j’étais tentée, en regardant les documentaires de Arte sur « l’Allemagne sauvage », par un voyage de découverte de ces contrées à la fois si proches de chez nous et cependant si inhabituelles comme destination de vacances.

Le massif du Harz

Un petit extrait de Wikipédia, pour vous mettre « au parfum »:

Le Harz est une zone montagneuse dont le point culminant est le Brocken, situé en Saxe-Anhalt et dont l’altitude est de 1 142 m. La région est desservie par la compagnie de chemin de fer privé HSB (Harzer Schmalspurbahnen). Cette compagnie véhicule un nombre considérable de touristes visitant le massif, et particulièrement les touristes se rendant au Brocken. Cette compagnie attire de nombreux amateurs de chemin de fer grâce à l’utilisation de locomotives à vapeur pour la traction de la majorité de ses trains.

Nous n’avons pas dérogé à la règle et comme il faisait un sale temps très humide, nous avons pris le train pour monter jusqu’au point culminant.

La région est également connue pour ses très jolies petites villes avec leurs maisons à colombages magnifiquement entretenues ainsi que pour ses nombreuses mines, dont celle du Rammelsberg, à Goslar, classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO, que nous avons visitée.

L’île de Rügen

C’est reparti pour un peu de Wikipédia :

Rügen est la plus grande île allemande. Elle est située au large de la côte de la Mecklembourg-Poméranie occidentale dans la mer Baltique. Sa superficie est de 926 km2 et sa population était de 73 000 habitants en 2001. Avec ses îles avoisinantes plus petites, Hiddensee et Ummanz, elle est administrée par l’arrondissement de Poméranie-Occidentale-Rügen.

Il y a énormément à voir sur cette île largement dédiée à l’agriculture et à la pêche. Les paysages sont variés : champs et forêts, plages et falaises.

Nous avons visité des phares, des musées,  des églises et des aquariums.  Un petit aperçu :

Et pour les aquariums, phares et autres visites culturelles :

Nous avons également découvert deux sites surprenants, et très différents l’un de l’autre.

Tout d’abord Prora, qui est est une station balnéaire allemande, construite sous le régime nazi. C’est un complexe monumental, construit en béton de 1936 à 1939 pour l’organisation de loisirs de masse. Un exemple typique d’architecture nationale-socialiste. Le site laissé à l’abandon depuis la chute du régime nazi, a tout récemment (en 2016), commencé à être réhabilité et habité. Photos:

Puis, le Baumwipfelpfad, une structure étonnante qui permet de se hisser très en douceur au niveau de la cime des arbres, puis de plus en plus haut, pour admirer le paysage à 360 degrés.

 

Nous avons pris un bateau pour aller visiter la petite île de Hiddensee, voisine de Rügen. La circulation des voitures y est interdite.

 

La fin de notre périple nous a menés à Lübeck :

Puis à Cologne :

Voilà. Pardon si je vous ai inondés de photos – et encore j’ai fait une sélection drastique ! Vous aurez compris que ces vacances ont été riches d’enseignements et de dépaysement, même si nous ne sommes pas partis dans des contrées lointaines. J’espère que je vous aurai donné envie d’explorer à votre tour les beautés du nord de l’Allemagne.

Bonne fin de week-end.

Fanfreluche

Baby Singer, machine à coudre ancienne pour enfant

Baby Singer, machine à coudre ancienne pour enfant

Les anciennes machines à coudre sont un plaisir pour les yeux… Elles sont belles et nous rappellent des souvenirs d’enfance.. Ma mère cousait sur une vieille machine Singer à pédalier qui me fascinait mais que je n’ai jamais réussi à apprivoiser. La pédale était très lourde et je n’arrivais jamais à doser la pression pour maitriser la vitesse de la machine.. L’ère moderne a introduit une bonne dose de technologie et d’électronique dans les machines à coudre mais ces vieilles machines n’ont pas à rougir de leurs capacités et performances.

C’est lors d’une balade à Sainte Marie aux mines que je suis tombée en admiration devant une petite machine à coudre pour enfant, dans la vitrine d’une brocante.. Je n’y connais rien en vieilles machines et encore moins dans les modèles pour enfant, mais l’occasion était trop belle de laisser passer ce bel objet..  Une fois rentrée à la maison, je farfouillé sur le Net et j’ai trouvé pas mal d’infos sur ce modèle. Il s’agit de la Baby Singer (dénomination européenne) ou Sewhandy (dénomination américaine), modèle 20 (class 20), à manivelle. La première édition remonte à 1910. Elle a fait l’objet de diverses améliorations et a été commercialisée jusque dans les années 70 avec une version électrifiée (plus de détails techniques et infos sur le site singersewinginfo.co.uk).

Le modèle que je vous présente est la version 20.10 et date des années 50 (fabriquée en France). Elle existe en plusieurs couleurs : noir, brun, crème et certains modèles rares existent en bleu ou rouge. La machine est complète. Il ne manque que certains petits accessoires que je n’ai pas pu identifier ainsi que le mode d’emploi (sur ebay on peut encore trouver des pièces, accessoires et aiguilles pour ces machines). La boîte est malheureusement un peu abimée.. Le mot est donné: « une vraie machine à coudre comme celle de maman ». Et effectivement elle n’a de jouet que le nom ou la taille. Certaines versions plus raffinées comprenaient une valisette.

La machine est à fixer sur une table au moyen d’un serre-joint (table clamp) pour assurer sa stabilité lorsque l’on tourne la manivelle:

Le système d’enfilage est assez sophistiqué. Il y a différents repères, ou guide-fils numérotés de 1 à 6 pour faciliter l’enfilage.

Des extraits du mode d’emploi anglais de la première génération (sur le modèle 20.10 (4e génération)  il y a un boîtier/cache comme on peut le voir sur les photos) (téléchargeable depuis le site de Singer) montrent les différentes pièces ainsi que le mécanisme d’enfilage:

Il n’y a pas de canette. Il suffit de tourner la manivelle et un mécanisme sous la machine permet d’attraper le fil et de coudre un point de chainette sur l’envers. Sur l’endroit, la machine fait un point droit. Le point est magnifique, pour une démonstration en image c’est ici  ou encore . Je n’ai pas encore réussi à la faire fonctionner, il y a sûrement des petits réglages à faire encore. Si j’y arrive, je me ferai un plaisir de faire également une petite démonstration..

La Baby singer comprend également un mécanisme pour régler la tension du fil ainsi qu’un guide de couture ajustable pour coudre bien droit, rien à envier aux machine modernes:

La Baby singer sous tous les angles:

L’univers de ces vieilles machines à coudre pour enfants est absolument fascinant. Pour poursuivre ce beau voyage, je vous invite à voir cet article sur la Baby singer ainsi que d’autres pièces, et sur tous les modèles présentés dans ce très bel article de Poupendol 

Bon dimanche

Falbala