La robe bonne sœur du magazine Ottobre (An ordinary day)

La robe bonne sœur du magazine Ottobre (An ordinary day)

Le pompon de la robe mocheté en tout genre revient à la revue Ottobre, automne-hiver 2015, modèle « An ordinary day » c’est un euphémisme!! Par rapport au mannequin qui porte la robe, le patron est surdimensionné, arrive à mi mollet… De surcroit, le tissu choisi est un tissu gaufré sympa en apparence mais difficile à coudre (le tissu glisse et une fois piqué impossible de défaire et il accroche partout), bref toutes les cartes pour une réussite!!

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C’est dommage qu’aucune photo n’ait été prise lors du premier essayage de la robe bâtie mais les reprises nécessaires entre la couture milieu dos et les coutures latérales en donnent quand même une certaine idée.. De la robe parachute XXXL on est passé une fois retouchée à une mocheté sans forme, une robe de bonne sœur… bon là le tissu est à l’envers et il est vraiment très moche à l’envers…

 

 

Tous les bons conseils de la prof à ses heures perdues n’ont servi à rien, cette robe était maudite depuis le début. Du biais sur les manches (les manches ont été coupées un peu courtes – oubli des marges de couture) et un joli nœud pour rehausser la robe… le nœud est très joli mais une fois posé sur la robe, ça pendouille tristement, le bouton fixé sur le nœud fait encore plus pendouiller la chose.. la robe contient de l’élasthanne et le ruban n’est pas élastique donc le montage sur la robe n’est pas top… Exit nœud et ruban… Même sur Falbala elle est horriblement moche. Enfin franchement elle ne ressemble à rien. Bon là il n’y pas les manches, elle est trois fois trop longue et l’encolure n’est pas terminée, mais quand même….

20160327_190830Voilà une fois (presque) terminée… Fanfreluche a eu une bonne idée, peut-être la meilleure: en faire un tichirte? J’avoue que cette idée reste quand même un peu d’actualité..

Entre-temps, le bais sur les manches a dégagé. Et j’ai rajouté une petite dentelle autour de l’encolure.. La robe a été enterrée dans une des boîtes « à reprendre » jusqu’à il y a quelques jours où je me suis dit bon allez on la lave et on l’essaie. Dernière chance.

Une fois sur mon dos, M. Falbala me lâche : Qu’est-ce qu’elle est jolie cette robe! C’est toi qui l’as faite?? Que répondre à ça, certes le compliment fait plaisir.. Je me suis sentie alors obligée de la mettre, même si je ne suis toujours pas convaincue.. Et Fanfreluche s’est lâchée en reporter photo.. Bon elle est quand même confortable, ben faut bien qu’elle ait un point positif quand même!!

Falbala

T shirt « Desert storm »

T shirt « Desert storm »

Je suis contente d’avoir mis en œuvre une de mes bonnes résolutions, à savoir partir de mes stocks de tissus pour en concevoir un projet.. Le succès de ma Fanfreluche avec ses « tichirtes » ( et encore ) m’a donné envie d’en faire, d’autant que j’avais (notamment) acheté deux coupons de jersey de coton il y a quelques temps déjà dans un magasin de tissus (Stoffhale) près d’Offenbourg. C’est une véritable caverne d’Ali Baba avec des rouleaux de tissus en tout genre partout… j’avais craqué grave mais rien fait jusqu’à présent avec mes acquisitions.

Un patron de base (« maille ») a été fait, avec vérification auprès d’un de mes T shirts. La couture a la surjeteuse est vraiment un plaisir même si j’ai encore un peu de mal avec les repères.

20170219_102602La partie la plus délicate est l’encolure et elle a pris un certain temps. J’ai suivi les instructions de la « Prof qui maîtrise le jersey » mais j’avais l’impression de coudre à l’aveuglette (passé l’apnée on se retrouve dans l’ivresse vaseuse des profondeurs: punaise mais qu’est-ce que  je suis en train de coudre là?? mais chuis où??) Le montage commence par une épaule puis on fixe le biais d’encolure, ensuite on coud la deuxième épaule pour une meilleure finition de l’encolure et enfin on coud le reste du Tshirt.

Ce T shirt est un prototype, l’encolure aurait pu être plus échancrée mais au moins elle est pas trop mal réussie. Il m’a l’air un peu long mais j’ai mesuré par rapport à un de mes T shirts.. La couture des ourlets à la double aiguille a été un peu mouvementée mais j’en suis venue à bout.. et non pour répondre à M. Falbala, je n’ai pas eu le temps de coudre le parachute qui va avec .. Mais enfin il est chic ce tissu camouflage!! et en plus c’est du Kenzo..

Bonne soirée et une pensée toute particulière à la famille Fanfreluche qui vient de s’agrandir..


Et voila les photos du tichirte porté. Je garde l’idée du pantalon blanc pour quand il fera un peu plus beau et chaud, avec la casquette camouf’ (ben oui j’en ai au moins une, ou deux..) .. mais c’est quand l’été???

sans oublier la « langue de belle-mère » que notre Fanfreluche adore… mmmmm…. aïe ça pique…

Bon week-end

Falbala

 

 

Les déboires du tablier coccinelles

Les déboires du tablier coccinelles

Ce joli tissu coccinelles avait été acheté pour faire un grand sac (par ici). Il en restait suffisamment pour faire encore des petites choses pour Christine F., notre coccinelles addict. Après l’avoir sondé, cette dernière a émis le souhait d’un petit tablier bas. J’avais déjà fait un grand tablier coccinelles sur le modèle du tablier dit « Ikea » mais cette fois je voulais faire quelque chose de plus féminin. Point de départ: le tablier de jardinage (motifs coquelicots cette fois, vous me suivez?? mais si, il est ) utilisé pour notre Martine, avec un petit volant tout autour..

Première galère: la combinaison des tissus. Le tissu coccinelle va bien avec un biais rouge (grrr) pour la finition des poches, mais pour le deuxième tissu en haut du tablier, difficile de trouver quelque chose: pas de tissu rouge en stock (ah tiens?) et pas un vert qui s’accorde bien (non mais je rêve??). Finalement c’est ma Fanfreluche qui est arrivée avec des restes de tissu taupe (pas mal) et vert clair (pas mal du tout).. Le tissu taupe était trop épais pour envisager un volant quant au vert, il est plus fin mais ça reste un chintz un peu rigide.

La première étape de montage est fastoche. La partie basse du tablier (52 cm X 27 cm) est divisée dans la largeur en quatre parties égales qui constituent les poches, avec un biais pour la finition en haut. Ensuite on assemble la partie intérieure qui va jusqu’à la taille (52 cm X 32 cm), et on les coud ensemble tout le long du tracé des poches. J’ai un peu galéré sur la couture des poches qui était moche mais rendait mieux avec un fil un peu épais.

Deuxième galère: le volant… Bon personne n’aime faire des volants, c’est long et fastidieux à faire avec ce fil de fronces qui n’arrête pas de faire des nœuds et en plus on a toujours du mal à répartir les plis de manière harmonieuse et équilibrée.. Premier essai avec une longue bande de tissu repliée en deux: le tissu étant raide cela fait une bouillie infâme extrêmement serrée, presqu’un tutu. Deuxième essai: la bande a été raccourcie et mise à plat, avec comme finition un petit ourlet roulotté. Une fois épinglé c’est pas trop mal même si ça manque de fluidité au niveau des fronces…

20170212_185507_resized_4Voici le montage du volant, replié complètement vers l’intérieur car il sera cousu en sandwich entre le tablier et sa doublure… Il suffit ensuite de poser par dessus la doublure (endroit contre l’endroit du tablier), de coudre l’ensemble (sauf la taille) et ensuite de retourner. Les coins sont délicats à gérer parce qu’il y a une masse de tissu, il faut bien replier le volant pour être sûr de piquer juste le bord et pas dans le volant..

20170213_230255_resized_4Troisième galère: la ceinture. Le montage n’est pas difficile mais c’est juste long à cause des finitions à la main du repli de la ceinture et du cordon de nouage. Le ceinture mesure 1,59 m (ceinture + cordons pour le nouer en un seul morceau) sur 6 cm de large J’aurais pu la faire un peu plus large..

L’ultime galère: le lavage cata… le biais rouge a dégorgé sur la partie verte (haute) du tablier. au fil des relavages, le dégorgement s’est propagé sur le volant et l’envers du tablier, ce qui fait que tout est à refaire..

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La Falbala fulmine mais ne se laisse pas abattre. Premier programme du week-end, refaire le tablier. Fanfreluche a ramené un reste de biais vert qui va pile poile avec le tissu. On recommence les opérations, le seul morceau conservé du premier tablier sera la ceinture, complètement dépliée. Nouveau plan: le ceinture sera en 2 morceaux, une partie qui s’arrêtera au volant et l’ancienne ceinture qui ne servira que de cordons (terminée avec un roulotté) et sera glissée à l’intérieur de la ceinture, cela permettra de faire un plus joli nœud.

Les dimensions et le montage sont les mêmes sauf pour la couture des poches où j’ai utilisé un point triple pour accentuer la couture. La ceinture est cette fois ci un peu plus large. Et au moins le tablier a survécu au lavage…

Et voilà la tablier porté, enfin les tabliers (y compris le premier modèle Ikea). Ils vont plutôt bien non?

Falbala

Les écharpes jumelles (point ajouré et fausses torsades)

Les écharpes jumelles (point ajouré et fausses torsades)

En farfouillant dans ses réserves de laine, ma sérial piqueuse (et tricoteuse quand il fait froid) a retrouvé cette écharpe tricotée il y a quelques années et hum… jamais utilisée… Mais cette erreur va être vite réparée!! Il s’agit du modèle gratuit Quick easy-peasy scarf  créé sur Ravelry et dont on peut trouver la traduction ici. Il est très simple. C’est un point ajouré qui se fait sur deux rangs avec une succession de jetés et de mailles ensemble. Cette écharpe a été réalisée avec la laine Schoeller Stahl pebble en vert anis (22 mailles et un certain nombre de pelotes…. oublié combien..). Elle mesure environ 23 cm de large et 2,25 de long).

Lors de sa dernière virée à la grange à laine, ma serial tricoteuse a (par hasard) jeté son dévolu sur la même laine mais en rouge… Bon il y a quand même des pointes de vert et d’autres couleurs…. Cette fois-ci, l’écharpe est un peu moins longues, elle ne fait « que » 2 mètres et 25 cm de large (avec 32 mailles et une dizaine de pelotes). Elle est réalisée dans un point découvert sur le site New stitch a day: Faux cable edging. C’est un point très facile qui se fait en quatre rang et qui ressemble à une torsade sur l’endroit et à des côtes sur l’envers. Sur le site, une vidéo explique très bien la séquence des quatre rangs mais pour les réfractaires à l’anglais voici les explications en français:

Le point nécessite un nombre de mailles divisible par 5 plus 2 mailles.

  • Rang 1: « 2 mailles envers, 3 mailles endroit ». Le rang se termine par 2 mailles envers.
  • Rang 2: « 2 mailles endroit, 3 mailles envers. Le rang se termine par 2 mailles endroit.
  • Rang 3: « 2 mailles envers, 1 maille glissée à l’endroit, 2 mailles endroit puis on rabat la maille glissée sur les 2 mailles tricotées à l’endroit ». Le rang se termine par 2 mailles envers.
  • Rang 4: « 2 mailles endroit, 1 maille envers, 1 jeté (sur l’envers), 1 maille envers ». Le rang se termine par 2 mailles endroit.

Lorsque l’on attaque la deuxième séquence de 4 rangs, il ne faut pas oublier, avant de tricoter les jetés (effectués sur le rang précédent – le rang 4), de les retourner sur l’aiguille de gauche sinon cela fera un trou sur l’ouvrage.

Bon tricot et bonne soirée

Falbala

Interprétation camouflage d’une veste « Aventure des Toiles »

Interprétation camouflage d’une veste « Aventure des Toiles »

L’hiver dernier à l’occasion du marché aux tissus des Hollandais, ma serial piqueuse avait mis la main sur un tissu camouflage sweat-shirt. Ce tissu était resté en attente d’un projet adéquat. C’est en voyant un homme porter une veste classique en tissu camouflage que le déclic s’est fait. D’autant qu’une petite veste de la marque « Aventure des Toiles » trainait dans sa garde-robe, en tissu sweat-shirt.

Premier défi technique: la copie du patron de la veste. Grâce à l’aide de la prof à la patience à toute épreuve (et qui voit tout), la veste a été décortiquée et mise à plat sur le papier.. Voici le modèle d’origine. Deux modifications essentielles ont été décidées immédiatement: la veste a été rallongée d’au moins 5 centimètres et nous n’avons pas suivi le montage à cru des coutures (sans rentré). D’autres modifications ont été faites en cours de montage pour des raisons pratiques ou esthétiques.

Deuxième défi technique: la coupe du tissu dans de la maille c’est quelque chose… « Nous » avons décidé de prendre le tissu dans l’autre sens, pour plus d’élasticité et pour un effet visuel du motif camouflage pris dans l’autre sens. Certaines pièces ont été inversées cette fois pour un rendu visuel (l’incrustation latérale, le haut du dos et le col).

Troisième défi technique: l’assemblage de la veste à la surjeteuse, grande première pour ma serial piqueuse… Le montage du dos: fastoche, par contre sur le devant il y a des petites « subtilités » techniques dont une incrustation latérale (qui contient une pince), prise de tête ne serait-ce qu’à bâtir. Là, la prof aux doigts de fée a pris la main, ouf… Je me suis contentée de renforcer la couture à la machine à coudre, sur ses conseils. Bon y avait qu’à suivre le tracé sur quelques centimètres.

20170107_164219Autre subtilité technique et pas des moindre: l’assemblage du devant combinant la parementure et le col tailleur en une seule opération. Le col et les parementures de devant ont été préalablement entoilées, ce qui donne encore plus de tenue à ce tissu déjà assez lourd.

Ensuite tout est question d’ordre et de précision surtout pour le col. Une fois toutes ces parties bien assemblées (à grand renfort de crans, de doigté et d’épingles) après ça va tout seul… Bon j’avoue, la couture à la surjeteuse de cette partie s’est faite en apnée, comme le dit si bien ma Fanfreluche… Bravo en tout cas pour la technique de la prof!! Pas sûr que je puisse le refaire toute seule… J’ai déjà des incertitudes sur l’ordre suivi pour assembler tout ça… En tout cas la finition est parfaite, endroit comme envers et les parties s’emboitent parfaitement comme par magie..

 

20170107_171448Encore un assemblage en apnée: la couture de la parementure d’ourlet, indispensable au vu de cette finition en pointe de la veste. Préalablement entoilée, elle a été montée cette fois-ci à la machine à coudre, avec une aiguille spécial jersey. J’ai hésité entre une finition à cru (version trash) qui aurait présenté l’avantage de moins d’épaisseur, ou classique. J’ai préféré privilégier le côté classique de la finition, le tissu apporte suffisamment la touche trash, et cela aurait été dommage avec toutes ces finitions soignées, de finir l’ourlet sur une note trash..

La parmenture de l »ourlet est préalablement assemblée de chaque côté sur les parmentures devant de la veste et ensuite on ferme le tout et on assemble à l’envers. Y a plus qu’a retourner et bien faire ressortir les pointes.. oui je sais faut aussi bien dégarnir…

J’ai décidé de zapper les poches qui auraient à mon sens dissimulé le montage de la partie avant et rendu moins visible les différences de sens du tissu. Je trouve que sur la veste d’origine les poches et le motif très chargé du tissu cachent le montage de la veste.

La touche finale: les boutons… Là gros dilemme, tenter des boutonnières sur ce genre de tissu extensible, doublé d’un tissu entoilé? Les essais sur des chutes n’ont pas été très concluants..  Donc virées à notre mercerie préférée pour trouver une alternative, des brandebourg.. Finalement (là je fais court mais tout cet exercice a pris des plombes!!) ce sont des « anciens » brandebourg en métal que je destinais à la jupe écossaise (oui oui on en reparlera d’ici peu) qui ont été choisis. La pose a demandé beaucoup de précisions pour déterminer l’emplacement des pièces de part et d’autre, et pour les fixer avant de coudre, elles ont été tout simplement scotchées… Merci à la prof aux idées inventives!!! Et j’aurai appris à coudre des boutons à la machine..  Voilà le résultat final d’un projet qui m’aura appris beaucoup et dont je suis assez fière, sisi..

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Et voilà la veste portée

Falbala