A l’aise dans ma veste trapèze..

A l’aise dans ma veste trapèze..

Après avoir cousu la robe Ulla de la Maison Victor, il me restait assez du tissu employé pour un autre projet et du même coup liquider les chutes! Marie a suggéré une veste. Les hauts en chaine et trame m’ont toujours posé problème à cause principalement de mes problèmes de carrure. L’idée ne m’avait donc pas emballée au premier abord mais elle a fait son chemin. En farfouillant dans la boutique de Marie, je suis tombée sur une boite contenant des vieux patrons Burda pochette. Dans le lot, ce modèle de veste trapèze, avec manches raglan (n°8017) m’a tout de suite plu. Aussitôt vu, aussitôt acheté! Je ne sais pas de quand date ce patron mais il n’existe plus sur le site de Burda. Le patron se décline en veste et en manteau.

# Veste raglan Burda pchette n° 8017

Le modèle est donné pour facile et je confirme il l’est. Le patron comprend 6 pièces. A cela il faut rajouter les pièces de parementures et celles de la doublure, donc au final cela fait pas mal de pièces pour une si petite veste (et très courte) !! Une parementure d’ourlet de 5 cm a été rajoutée. Elle n’est prévue que pour la version manteau. Compte tenu de l’arrondi du bas de la veste, il est plus simple de faire cette parementure d’ourlet pour un meilleur fini. Au vu du tableau des mensurations, j’ai décalqué le patron en 38 mais après mesures prises sur le patron, Marie a suggéré que je parte plutôt sur le 36. C’est en effet une version assez loose. L’ampleur des manches a également été diminuée au niveau de l’avant-bras ainsi que leur longueur (petits bras!).

# Veste raglan Burda pchette n° 8017

Pour ce qui est du tissu, il me restait tout juste de quoi faire le dos, les devants et les manches mais pas assez pour le col ou les parementures. Je tenais absolument à garder le col donc il fallait combiner mon tissu avec un autre. J’ai trouvé dans mes boîtes un lainage kaki uni, acheté il y a quelques années lors de notre toute première virée à Sainte-Marie-aux-Mines. Ce lainage a été immédiatement validé par Marie et c’est vrai que les deux tissus se marient parfaitement bien. J’ai coupé dans le lainage kaki le col et dessous de col ainsi que toutes les parementures.

La veste a d’abord été bâtie, après essayage aucune autre modification n’a été apportée. Je l’ai donc cousue dans la foulée. Rien n’a été surjeté étant donné que la veste serait doublée. Pour cette partie, j’ai dû me faire violence, les multiples effilochages me donnaient par moment des sueurs froides… mmm.. mais j’ai tenu bon. Ensuite j’ai assemblé les parementures (toujours pas surjetées…) de côté et d’ourlet et je les ai cousues à la veste. J’ai monté le col sur la veste et la parementure. Je me faisais tout un monde de ce col mais il se monte très facilement. Je n’ai pas entoilé le col pour que le lainage garde toute sa souplesse.

Toute la parementure a été fixée sur le tissu de la veste au point de chausson. Sur les parties métallisées (brillantes) du tissu cette couture se voit un peu (surtout dans le dos) malgré tous mes efforts.

# Veste trapèze raglan Burda pchette n° 8017

J’ai également fermé à la main la couture intérieure des cols (dessus et dessous de col) pour éviter qu’on voie une couture à la machine. Les différentes pièces de la doublure ont été assemblées à la machine mais le montage sur la veste a entièrement été fait à la main avec des points glissés. Avec du thé à profusion et de la musique cool, ça se fait tout seul. En tout cas cela a été très relaxant et plaisant.

Un seul bouton est prévu pour la version veste. Chez Marie (Fil amant) il n’y a que des boutons anciens, j’adore le concept! J’ai acheté deux modèles différents, des petits et des grands, ne sachant pas encore à ce stade quelle version j’utiliserai. J’ai finalement opté pour les plus grands. Il ne restait plus qu’à faire les boutonnières.. mmmm.. Le test sur des chutes s’est passé sans encombre.. La première boutonnière aussi. Et là je me suis dit si on arrêtait là.. nan ce sera plus joli et ça tiendra mieux avec un deuxième bouton… vous pressentez bien la suite non? Ma g.. de machine n’a pas fait en entier la seconde boutonnière, non elle a estimé que 2/3 d’une boutonnière ça pouvait aussi faire l’affaire.. J’ai fini par utiliser un point de bourdon pour finir manuellement le reste de la boutonnière. Le résultat n’est pas jojo mais c’est sûr qu’avec le bouton cela ne se voit pratiquement pas.. c’est juste que ça m’agace !! Allez on va dire que ce n’est pas trop mal et que la prochaine ça ira mieux!!

# Veste trapèze raglan Burda pchette n° 8017

Et là sur l’endroit on voit bien toute la richesse de ce tissu et les différences entre l’endroit et l’envers. J’adore ce tissu..

La veste est très confortable à porter. Je pense que si je devais la refaire, je la referai peut-être un chouia plus longue.

Et encore quelques petits détails:

J’aime beaucoup cette petite veste. Et elle a constitué un bon exercice, notamment pour le montage de la doublure, et pour la suite des projets: une autre veste pour remédier aux problèmes de carrure et à plus long terme un manteau…. On est à l’heure des bonnes résolutions, autant en profiter!!

Très bon week-end

Nathalie

Trainers, jogging pour mon homme (défi Nabel)

Trainers, jogging pour mon homme (défi Nabel)

Une fois n’est pas coutume j’ai cédé au défi de Nabel « Je couds (ou je tricote) pour un homme ».  Jusqu’à présent j’ai assez peu cousu pour mon Jules (juste deux tichirtes) parce que ses vêtements finissent rapidement dans un état épouvantable.. Monsieur est un féru de bricolage et de jardinage mais quand l’envie lui prend peu importe sa tenue… Pour Noël, je voulais lui acheter un nouveau bas de jogging parce qu’il n’en a qu’un et de surcroît en piteux état: tâches indélébiles (la spécialité de Monsieur) et trous (une autre de ses grandes spécialités). Décembre a filé à la vitesse de l’éclair comme chaque année et à la veille de Noël, je me suis rendue compte que j’avais oublié le jogging dans mes achats.. Le défi de Nabel est tombé à point nommé pour une petite surprise fait main!!!

J’ai filé à la mercerie du Fil amant, à la recherche du matériel nécessaire et surtout d’un patron parce que je n’avais rien trouvé dans mes revues ni dans l’unique bouquin que j’ai (La couture au masculin, Editions de Saxe).  C’est vrai que les patrons pour homme ne courent pas les rues. Burda est assez avare en patron homme; on en trouve quelques uns dans les revues Fashion Style; régulièrement il y a au moins un modèle dans la revue la Maison Victor et bien sûr la revue Ottobre consacre un numéro « Design famille » qui comprend des modèles hommes. Marie m’a prêté une revue Ottobre famille, de juillet 2018. Il comporte un duo de bas de jogging pour homme et femme.

Ottobre famille juillet 2018

Le patron se compose de huit pièces: le dos, le devant, la bande latérale, la ceinture, les bracelets de cheville et les poches. Pour ce qui est des poches, il y en a deux prises dans la couture de côté, et une passepoilée dans le dos du pantalon.  Alors non, je n’allais pas me lancer dans une telle opération de poche passepoilée d’autant que cela me paraissait hasardeux sur du molleton et qu’au bout du compte ce jogging va finir rapidement dans un état lamentable!! Autant se réserver cette technique pour un vêtement plus « durable »… Au niveau de la ceinture: il y a à la fois un élastique et un cordon à insérer par le biais de la pose de deux œillets. J’ai également zappé le cordon et les œillets. Un détail qui m’a plu sur ce modèle: la fausse braguette.

Parmi les stocks de molletons de Marie, il y avait un superbe tissu bleu chiné très lumineux (bio) et un molleton écru, parfait pour faire les bandes latérales. J’ai également fait les poches en écru.

Trainers patron Ottobre famille juillet 2018, molletons Le Fil amant

La copie du patron n’est pas allée sans difficultés… Ah mais la revue Ottobre est bien faite, les modèles sont bien visibles et faciles à décalquer. C’est juste que j’ai fait deux bourdes. J’ai d’abord copié le patron version femme et, sans vérifier ses mensurations, je suis partie sur la taille 44, sa taille habituelle de pantalon. Une fois le patron décalqué, je l’ai posé sur son jogging et j’ai compris toute l’étendue de mon erreur. J’ai néanmoins gardé cette version du patron que j’ai ajusté à ma taille, histoire de ne pas gâcher le travail. J’ai ensuite décalqué le patron homme mais toujours en 44 et j’ai constaté qu’il y avait manifestement un problème de taille… J’ai donc sorti mon mètre ruban et j’ai pris les mensurations du jules. Le verdict est tombé: taille 52, voire plus… Une fois mon patron (re-)décalqué j’ai mesuré le tour de taille et ça me paraissait encore un peu juste (oui je sais j’ai toujours peur que ce soit trop serré). Pour apporter un peu plus d’aisance, j’ai élargi la bande latérale de 2,5 cm à 5 cm ainsi que le patron de la ceinture. La longueur des jambes était à raccourcir mais j’ai décidé de voir ça après le premier essayage.

J’ai coupé les jambes du pantalon ainsi que les bandes latérales et j’ai entrepris de tout bâtir en vue d’un essayage. Et là tout est tombé pile poil!! Ahhhhh!! Monsieur se sentait bien dedans.. Il n’y avait plus qu’à couper les autres pièces du patron et à coudre. Pour ce qui est du montage, la revue préconise de coudre à la machine au point droit et de surpiquer soit avec un point élastique soit à la recouvreuse. J’avais quelques doutes sur le point droit mais j’ai décidé de suivre les instructions. Marie, j’ai quand même surjeté les bords du tissu (4 fils)..

Le patron des poches m’a posé problème parce que les deux parties de chaque poche étaient de tailles différentes. Ce n’est qu’en posant les poches sur le pantalon avec les crans de montage que j’ai compris: un élément de la poche est pris dans la ceinture de manière à éviter que la poche gigote trop j’imagine.

J’ai surpiqué les bandes à la machine au point d’abeille. Cela fait plusieurs fois que je vois cette finition sur certains sites et la revue le préconisait également. Le fil étant ton sur ton on ne voit pas trop cette surpiqûre. Pour une prochaine version j’utiliserai un fil contrastant. J’en ferai de même pour la surpiqûre de la fausse braguette. J’ai préféré jouer la sécurité du fil ton sur ton.

Trainers patron Ottobre famille juillet 2018

Le montage de la fausse braguette est hyper simple. Il suffit de coudre tout droit (sur la ligne de pointillé qu’on peut voir sur le dessin technique) pour fermer le jogging et à l’envers de replier ensemble sur un côté les deux parties arrondies de la fausses braguettes. Ensuite il n’y a plus qu’à surpiquer sur l’endroit, cette fois sans risquer de tomber sur un zip! J’ai fermé partiellement le côté de la ceinture à la machine à coudre, de façon à pouvoir y glisser l’élastique, et j’ai monté la ceinture à la surjeteuse. C’est nettement plus rapide et plus propre que de faire tout ce montage à la machine. J’y suis allée doucement et j’avais bâti au préalable en raison des multiples épaisseurs au niveau des bandes latérales, des poches et de la fausse braguette. Bon je vous l’avais dit la surpiqûre est très discrète. Même monsieur a dit que j’aurais dû la faire en blanc ou en écru…

Trainers patron Ottobre famille juillet 2018

Pour l’ourlet je voulais faire une bande soit en bleu soit en beige. Mais Monsieur a dit qu’il voulait un simple ourlet et pas d’élastique à la cheville. J’ai fait un premier essai de couture au point d’abeille mais ce n’était pas top. J’ai tout défait laborieusement et au passage bien sûr j’ai coupé dans un des fils de la surpiqûre latérale que j’ai dû rafistoler à la main (et là j’ai béni mon choix de fil ton sur ton)… J’ai fini mon ourlet à la recouvreuse.. en deux temps trois mouvements!!

Ce matin Monsieur a mis son jogging et a déclaré qu’il état hyper confortable! Ouf.. Il lui a tellement plu qu’il a passé de nouvelles commandes… Ce sera pour janvier, quand la mercerie rouvrira ses portes  et probablement pour un nouveau défi de Nabel ! Nous avons profité du soleil pour faire quelques photos en extérieur, mais la lumière ne rend pas toujours justice à ce beau bleu chiné.

Devant cette superbe fresque murale à Bossendorf:

Je vous invite à aller voir ce que les autres participantes au défi ont concocté, sur le site de Nabel.

Très belle journée

Nathalie

Pourquoi je couds, pourquoi je blogue..

Pourquoi je couds, pourquoi je blogue..

Ces questions sont ressorties du mouvement lancé par certaines blogueuses couturières, sur l’impulsion de Mars elle, face à la suprématie de l‘instantané, via les réseaux sociaux et notamment Instagram qui se contentent d’aligner des photos, au détriment des sites et blogs de couture qui ont une approche plus en profondeur de la couture. Cette problématique n’est pas nouvelle, j’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de lire par le passé des articles de blogueuses qui souhaitaient faire une pause d’Instagram, de se déconnecter. Ne faisant pas partie des réseaux sociaux – par choix – mon approche pourrait apparaître un peu biaisée. Mais cela ne m’empêche pas de répondre aux questions posées : pourquoi je couds, pourquoi je blogue. J’ai choisi de traiter les deux questions ensemble car elles sont intimement liées en ce qui me concerne.

Usine DMC

Usine DMC

Pourquoi je couds ? La raison en est toute simple. Je couds parce que j’adore ça, ben oui on est dans le domaine du loisir non ? Je suis profondément manuelle dans le sens où j’adore fabriquer des choses et les voir se construire au fur et à mesure. En couture c’est la même chose : on construit un vêtement à partir d’une idée, d’une envie, d’un patron qu’on va plus ou moins modifier. J’aime autant broder, tricoter, coudre à la main qu’à la machine.

Coudre me permet de me vider l’esprit de toutes les contraintes du quotidien et du boulot. C’est comme un voyage dans une autre dimension. Je m’enferme dans mon atelier couture, avec ma musique, du thé et je n’en ressors que quand Monsieur crie à tue tête que le repas est prêt.. Oui j’ai la chance d’avoir un jules qui cuisine. Ne vous extasiez pas (trop!), tout le rangement et le nettoyage, sans parler du linge, sont pour ma pomme!!

Au départ, mes projets étaient modestes et limités, centrés sur le linge de maison mais les cours de couture que j’ai suivi ces dernières années ont élargi mes horizons et m’ont donné envie de tenter l’aventure de la couture des vêtements. A l’heure actuelle, j’aime coudre des vêtements qui me correspondent et que je ne vais pas trouver dans toutes les enseignes. Tant qu’à faire, la couture permet d’exprimer toutes ses envies.

Mes envies ne sont pas celles de la nouveauté, du dernier cri en matière de patron indépendant etc.. Bien sûr je ne suis pas complètement fermée à toutes les nouveautés mais ce n’est pas ce qui me fait vibrer. La mode étant un éternel recommencement, j’en prends ce qui me convient et me correspond, et uniquement ça.. J’aime en particulier les couleurs et les motifs. Celles qui me connaissent savent que je suis une kaki-addict et que je deviens une rouge-addict, ou comme dit Fanfreluche: « red, the new green »!! Coudre ses vêtements permet alors un choix et une liberté extraordinaires, de s’affranchir des canons de la mode, des couleurs de la mode..

J’essaie de trouver des patrons qui me tentent et m’inspirent. Et là je dois dire que cela a été presque la quête du Graal. La recherche du patron idéal il y a longtemps que j’ai abandonné, et surtout compris qu’il n’existait pas. Comment voulez-vous qu’un patron s’ajuste parfaitement à tous et à toutes sans tenir compte de nos différences morphologiques, de nos petits défauts?? J’ai cherché dans les différentes revues qui existent, et chez les créateurs indépendants. J’ai rarement trouvé mon bonheur. Il faut pratiquement toujours reprendre sur un patron, en raison de la stature qui n’est pas prise en compte, et de toutes nos spécificités morphologique. Quand on débute en couture on se cramponne à son patron comme si c’était la vérité absolue. L’expérience aidant, on arrive à s’en détacher (relativement), à le bricoler et à l’adapter parce qu’on comprend mieux comment fonctionnent les patrons et les ajustements et retouches à y apporter. Dans ces conditions, la recherche du patron idéal perd tout son sens, reste à trouver tout simplement un modèle qui plait et à se plonger toujours et encore dans les techniques de patronage..

Il y a peu de choses que je n’aime pas coudre. J’aime autant faire des vêtements que du linge de maison ou des accessoires. Je me braque encore sur les zips et les boutonnières et pour l’instant je suis encore réticente à coudre de la lingerie. Nos expériences en la matière ont été peu concluantes et je panique face une couture d’élastique. Toujours peur que ça ma claque au visage!! Mais j’y travaille..

Ce qui me passionne en outre de plus en plus ce sont les grands noms de stylisme (passés et actuels), essayer de comprendre leur démarche et leur vision. Les quelques expositions que j’ai pu voir ont toujours été magiques, dont la dernière en date. C’est aussi toute l’industrie textile sans laquelle nous ne pourrions pas coudre nos modestes (ou pas !) créations. Comprendre comment est fabriqué un tissu, quelles sont les évolutions de cette production textile, pour mieux comprendre notamment toutes les implications écologiques et chimiques. Nos diverses expéditions pour visiter des musées (Cholet) ou des entreprises textiles (DMC) m’ont permis d’avoir un autre regard sur la production textile.

Métier à tisser de Cholet

La compréhension des tissus est fondamentale mais aussi et surtout leur adéquation avec un projet précis. C’est ce qu’il y a de plus difficile en couture. J’en suis encore aux balbutiements à ce niveau et j’ai encore très souvent des doutes..

Pourquoi je blogue ? Dès le début j’ai souhaité avoir un site pour stocker et archiver les photos de ce que j’avais cousu. Stocker également les questions techniques, tutos et autres qui pouvaient resservir. Voir l’évolution. Souvent je fais des recherches dans mes articles pour retrouver des points techniques, des dimensions etc…

Je suis une maniaque de la compilation, avant je faisais des mini-albums photos thématiques sur nos visites, nos vacances, les réunions familiales etc.. Ce n’est ni plus ni moins ce qu’Internet nous permet de faire. Écrire des articles c’est mettre en œuvre de manière dynamique les réflexions sur un projet, ses différentes étapes.

Je suis aussi une maniaque de l’écriture. Je prends des notes en permanence. J’ai un cahier qui me permet de consigner l’évolution de mes projets de couture. Dès le premier café du matin, j’attrape mon cahier et je griffonne sur les projets en cours, les réalisations, les projets futurs, des idées pour la suite.. La rédaction des articles à publier est néanmoins une autre paire de manches et c’est vrai que cela prend du temps, en tout cas pour moi. Plusieurs heures sont en général nécessaires, parfois plusieurs jours notamment sur des articles que j’ai pu écrire à la suite d’expositions ou de visites de musées. Alors quoi de mieux qu’un site ou un blog pour stocker les photos, écrire des articles, faire ces synthèses..

Usine D.M.C.

Usine DMC

Les blogs et sites de couture sont un lieu formidable d’échanges et de partage de l’expérience en couture. Lorsque je suis face à une difficulté je regarde sur Internet si quelqu’un a été confronté au même problème ou si quelqu’un a trouvé des solutions. Ils permettent de voir les réalisations d’un patron qui nous tente, de voir le rendu et surtout d’avoir des avis, positifs et négatifs. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai appris à coudre grâce aux sites de couture. Pour ça, nos cours de couture ont été (et sont encore) extrêmement formateurs. Nous y avons appris les bases, les bons gestes, comment réfléchir face à un patron qui pose problème. Mais les sites apportent néanmoins une aide appréciable surtout dans les grands moments de solitude ou face à un problème nouveau ou inattendu!!

Mercerie Fil amant

Au fil amant

C’est aussi un moyen extraordinaire de rencontrer des gens qui partagent notre passion et avec qui on prend plaisir à échanger comme ici le temps d’une rencontre avec Nabel à Nantes. Et tous ces petits commentaires qui font notre bonheur. Ce n’est pas simplement pour s’entendre dire : Wow ! c’est beau ce que tu as fait.. Ce que j’aime dans les commentaires c’est une dynamique qui permette d’aller plus loin avec des questions portant sur des points particuliers, des questions techniques sur le montage d’un vêtement, sur la nature du tissu, un véritable échange! C’est ce qui fait toute la richesse de nos sites et de nos blogs de couture.

Annabelle

Alors pour 2020 je nous souhaite à toutes (et à tous) de continuer à bloguer et à échanger avec ce monde merveilleux de la couture avec ferveur et passion!!

Nathalie

Balthazar le falzar, un sauvetage relatif..

Balthazar le falzar, un sauvetage relatif..

En cette toute fin d’année où l’heure est aux bilans, je me rends compte que j’ai encore quelques articles en retard de projets terminés, notamment un projet de pantalon qui est resté en rade pendant plusieurs mois (années? je perds le fil!) avant d’être mené enfin à bien en novembre.

Ce pantalon est une copie d’un pantalon chouchou (« Nesprit »). A l’époque je n’avais pas encore le patron de base, réalisé dans le cadre de l’atelier pantalon chez Régine. J’avais donc sorti ce pantalon comme modèle et il avait été copié en cours. Le modèle d’origine est dans un tissu non extensible, difficile à dire en quoi il est, probablement de la viscose. Pour Balthazar j’avais déniché à la caverne alsacienne un coton kaki avec élasthanne. Le pantalon été coupé et bâti il y a pas mal de temps puis laissé à l’abandon, pour cause de vilain plis sous les fesses. L’idée avait été de le « charcuter » pour en faire une toile presque parfaite. D’une chose à l’autre, je suis passée à d’autres projets plus stimulants à court terme et ce pantalon est tombé dans les oubliettes.

En septembre dernier, devant mes accumulations en tout genre et projets en rade, j’ai eu à cœur de finir certains projets boulets, à commencer par la robe couture rapide. Une fois cette robe terminée, je suis tombée sur ce pantalon qui m’a regardé d’un œil larmoyant… OK j’ai dit tu es le suivant..

Après un nouvel essayage chez Marie, nous nous sommes plongées dans le manuel burda qui prévoit ce cas de figure. Les plis sont dus au fait que la fourche n’est pas assez creusée et en conséquence, le manuel donne un pas à pas assez simple pour rectifier ce problème. Je ne suis pas sûre de pouvoir mettre des photos du manuel, pour cause de droits d’auteur, mais cette technique est expliquée sur ce site ici. Après cette retouche, effectivement pas mal de plis disgracieux avaient disparu.

Une fois ce problème réglé, l’étape suivante a été le montage de la braguette, ma bête noire. Bon le résultat final est acceptable et comme dit Marie, au fur et à mesure, le montage est plus facile et mieux réussi. J’ai juste fait une bourde en traçant avec un stylo qui n’était pas effaçable. Le trait, bien que discret parce que dans la même couleur, est toujours là même après plusieurs lavages.. Je suis pourtant presque sûre d’avoir utilisé un stylo frixion, mais bon… Il est bien visible sur la première étape du montage de la braguette au dessus des épingles. Ce pantalon étant une opération de sauvetage, je n’en étais pas à un détail près!!

# Pantalon Balthazar, patron maison

Par rapport au premier bâti, j’ai dû élargir au niveau des hanches, j’avais probablement pris un peu de poids, mais ce qui me gênait beaucoup plus était que le tissu marque énormément malgré des sous-vêtements très emboîtants… Il ne manquait que la ceinture dans le patronage. Marie m’a fait dessiner une ceinture enforme. Elle a été doublée avec une cotonnade du stock, sans entoilage pour garder l’élasticité du tissu dans la ceinture. J’ai bien retenu ma leçon du tout premier pantalon!! J’adore ces petits toucans et le tissu se marie bien avec le kaki!!

# Pantalon Balthazar, patron maison

J’ai juste entoilé au niveau de l’emplacement du bouton et de la boutonnière. La boutonnière a quand même été galère à faire. Les passants ont été pris dans la ceinture au niveau supérieur et surpiqué sur le pantalon au niveau inférieur. Oui oui on voit toujours ce foutu trait….

# Pantalon Balthaza, patron maison

Au porté, mes réactions sont mitigées. Rien à redire, il est vraiment agréable à porter et tombe assez bien, même Monsieur l’a trouvé vraiment chouette, c’est dire! Mais mais mais … Le tissu se détend considérablement et froisse énormément, probablement la teneur en élasthanne. Ce qui fait qu’il doit être relavé à chaque fois pour retrouver sa forme initiale. Alors sur ces photos, la seule chose que je vois c’est qu’il plisse, qu’il froisse et marque toujours autant… Les photos ont été faites en fin de journée, il avait donc été porté pendant plusieurs heures et bien détendu en position assise.. mmmm… Y a juste la dernière photo où il est bien mais bon pas très pratique ou élégant de se déplacer ainsi..

Je suis quand même très satisfaite de l’avoir terminé, un boulet de moins! Histoire de bien attaquer la nouvelle année.. Et il fera un pantalon idéal pour trainer le week-end avec un pull long pour cacher les petits défauts..

Je vous souhaite un très bon week-end.

Nathalie

L’affaire est dans le sac….

L’affaire est dans le sac….

Pour ce Noël, j’ai cousu un certain nombre de sacs et totebags en tout genre.. Cadeaux parfaits pour les fêtes, tout le monde aime avoir un petit sac et les bricoleuses en tout genre y trouveront leur bonheur..

Tout à commencé avec la tatie Onemei qui avait craqué sur les sacs en tissu, façon tapisserie, que j’avais cousus pour Fanfreluche et Martine (ici). Donc lors du dernier marché des Hollandais, quand j’ai vu qu’il y avait un stand avec les mêmes tissus, je n’ai pas hésité une seconde. Il y avait un très bel arbre de vie, parfait pour ma brodeuse.

# Sac "arbre de vie"

Pour la doublure, j’ai utilisé un reste de cotonnade bleu avec des petites fleurs. La tatie Onemei adore le bleu et cette teinte se mariait bien avec les motifs et les couleurs du motif du tissu. J’ai combiné le tout avec des anses bleu ciel, en coton épais, trouvées chez Mondial tissus. Rien de bien compliqué à fabriquer, tout est dans le tissu, pas besoin d’en rajouter..

# Sac "arbre de vie"

Pour ne pas faire de jaloux, j’ai également cousu un sac à Tatie Christiane. Cette fois j’ai utilisé un tuto de sac pliable de Couture Madalena. J’adore ses tutos, ses finitions sont toujours parfaites et ses montages astucieux. J’ai commencé par une version test avec un tissu de Noël assez fin, acheté il y a pas mal d’années à Paris. Le sac est prévu sans doublure, avec des coutures anglaises, ceci je pense pour faciliter le pliage final dans la poche. Le pliage permet parfaitement d’enfermer le sac dans une petite poche qu’on peut glisser dans son sac. Dans le tuto, la poche est fermée avec des pressions. Bon j’avoue je suis une cruche, je n’ai jamais réussi à les poser.. Faudra qu’on organise un cours spécial pose de pressions, y compris pour le jersey. J’ai donc opté pour une boutonnière classique avec un bouton du stock. Bon on ne voit pas grand chose sur cette version vu que j’ai fait la poche dans le même tissu… Une fois plié c’est mieux .

Le modèle n’est pas compliqué à réaliser à l’exception de la forme arrondie de la poche qu’il faut de surcroît surpiquer. Mes arrondis ne sont pas tops..  J’ai refait ce modèle dans la version « définitive » qui est un tissu avec des motifs de tortues, acheté à Nantes, avec un reste de cotonnade rose pour faire la poche, et un bouton du stock. Cette fois on voit mieux le montage (et les défauts!)

# Sac pliable tuto Madalena couture

Et le pliage dans la poche. Oui je sais il n’est pas jojo cet arrondi… Et en plus cette fois j’ai cousu la boutonnière trop haut. Mais je n’avais plus de tissu rose pour refaire la poche..

Tonton Alain est un fana des sacs de courses. Il paraît qu’il en a une collection époustouflante. Je me suis dit qu’un fait main n’irait pas pour lui déplaire.. Parmi mes tissus en stock, il y avait un imprimé avec des hiboux et des chouettes qui pouvait faire un peu masculin. Et Alain adore les oiseaux.. Là j’ai utilisé un autre tuto de Couture Madalena.

# Sac pliable tuto Couture Madalena

Normalement le sac n’est pas prévu avec doublure mais avec des coutures anglaises. Le pliage permet de l’enfermer dans une poche, via un élastique (noir sur mon modèle). J’ai quand même doublé le sac avec le même tissu que la poche. Mais cela fait beaucoup d’épaisseur pour tomber sur le bon pliage, d’autant que le tissu du sac est assez épais. J’ai refait une tentative sans doublure mais ce n’est pas mieux. J’offrirai à Alain la version doublée qui me parait plus jolie et mieux finie.

Pour Fanfreluche, les cadeaux de Noël étaient tout trouvés cette année puisqu’elle avait ronchonné qu’elle avait fait des totebags à tout le monde mais qu’elle n’en avait pas.. J’ai suivi le tuto de Telito qu’elle avait déniché pour ses totebags, et je dois reconnaître que j’adore la technique de montage utilisée, très astucieuse. J’en ai fait deux versions. Le premier est dans un tissu de Noël acheté à Paris il y a très longtemps et doublé dans le même tissu, assorti d’un petit ruban rouge et d’un bouton déniché dans le petit paradis de Marie et son Fil Amant.

# Sac pliable tuto Telito

#Sac pliable tuto Telito

Pour le second, j’ai utilisé un tissu bleu avec motifs de papillons. Le tissu étant très fin, j’ai dû le doubler avec une cotonnade blanche pour éviter de voir le tissu de doublure en transparence. Le tissu de doublure, de superbes pois roses, a aussi été déniché chez Marie, véritable lieu de perdition… J’ai également rajouté une bande de tissu à pois sur le haut du sac.

# Sac pliable tuto Telito

Et puis Christine, de notre nouveau cours de couture, m’a donné en décembre une superbe veste-manteau camouflage. Elle avait fait du tri dans son dressing, retrouvé cette veste jamais portée et tout naturellement elle avait pensé à moi… J’ai proposé en échange de lui acheter un coupon de tissu mais elle n’avait pas l’air très décidée. J’ai donc décidé de lui faire deux sacs dans des coloris orange, sa couleur favorite. Sur ce coup, Fanfreluche est venue à la rescousse avec un reste de tissu de Noël de Mulhouse de l’année dernière (Hommage). Il y avait juste de quoi faire un totebag. J’ai passé pas mal de temps à trouver un bon placement au vu des motifs qui sont assez larges et de la largeur du petit coupon. J’ai utilisé sur le haut du sac un petit bout de la lisière qui est orange unie. Pour ce projet, j’ai juste acheté une doublure orange et blanche qui allait parfaitement.

J’ai trouvé également dans mon stock un superbe tissu perroquets avec des fleurs Oiseaux de paradis (que j’adore). Le tissu vient de Nantes et j’ai utilisé la même doublure que pour le totebag mulhousien. J’ai fait cette fois un sac plus grand sur le même modèle que celui que j’avais fait pour une autre Christine.

J’y ai ajouté une poche plaquée dans la doublure et un petit appliqué du tissu imprimé (oui oui surjeté en 4 fils, j’avoue mon forfait mais c’est tellement plus beau un surjet quatre fils…).

La plupart de ces sacs seront des cadeaux de Noël mais les taties-tonton ne viennent jamais par ici et Fanfreluche et Christine ont déjà ouvert leurs paquets… J’espère que vous avez cousu de jolies choses pour Noël et je vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d’année..

Nathalie