J’avais repéré un coupon de cotonnade à motifs de coccinelles à la mercerie du Fil Amant et bien entendu j’ai pensé à Christine F. C’était un tout petit coupon et je n’avais pas la moindre idée de ce que je pourrais en faire, marre de faire des sacs et d’ailleurs elle en a deux avec des coccinelles (ici et là) !!! Je lui ai donc proposé de venir feuilleter mes patrons de couture pour trouver une idée dans la perspective de son anniversaire. Vu nos précédents déboires avec la robe de Martine, je m’y suis pris à l’avance, son anniversaire n’étant qu’en juin.. Mais finalement tout est allé sur des roulettes et la couture a été rapide. Au moins elle pourra en profiter plus tôt avec le retour des beaux jours.
Christine a craqué pour un modèle de cache-cœurs dans la Revue Tendance couture Simplicity, n°40 de ce printemps. Ce modèle est décliné en trois variantes de manches (manches longues ballon, petites manches papillon ou juste une bordure de manche). Il est également prévu avec ou sans volant au niveau de l’encolure. Christine a choisi le modèle 3 avec juste une bordure de manche et sans volant.
Le problème de ce modèle est qu’il va par deux tailles. Après avoir pris les mensurations de l’intéressée, j’ai décalqué deux tailles, 42-44 et 46-48. Une fois les pièces mesurées, il s’est avéré que le patron taillait très large. Au vu de mon expérience de cette revue, j’étais restée dans l’idée que ça taillait plutôt petit. Il a donc fallu faire une gradation entre le 38/40 et le 42-44, petite piqûre de rappel merci Marie !! Il y a peu de pièces pour ce modèle, un dos, un devant, les parements d’épaule, les parementures et la ceinture.. Piece of cake après un manteau !!!
Les schémas techniques ne sont pas aussi bien faits que dans la revue Burda, ils ne comprennent que le droit fil. Et là en plus les pièces étaient dessinées à l’envers sur le schéma technique par rapport aux pièces du patron. J’ai eu l’impression d’être Joey devant la carte de Londres, en tournant les feuilles dans tous les sens pour m’y retrouver !! Bon c’est vrai, comme lui je n’ai pas vraiment le sens de l’orientation !! Les marges de couture de 1,5cm sont incluses dans le patron ce qui peut être attractif pour certaines mais pas très pratique à mon sens quand on teste un patron. Je préfère les rajouter une fois que les mesures des pièces ont été faites.
La toile du cache-cœur
Ce modèle nécessite 1,50 m. / 1,70 m. Au vu des dimensions modestes du coupon coccinelles environ 1,10m., il fallait de toute façon que je le combine avec un autre tissu. J’ai décidé de faire une toile pour ne pas me rater et gâcher ce coupon. Christine a approuvé un coton de broderie anglaise, acheté il y a des lustres chez les Hollandais et qui se morfondait dans sa boîte.. J’ai utilisé la partie festonnée de la broderie anglaise pour l’ourlet du cache-cœur ce qui nous a amené à tricher avec le positionnement des pièces, normalement arrondies sur le bas. Même si le modèle est assez court, je n’ai pas rajouté de marge de couture vu que ce positionnement a fait gagner quelques centimètres.
A l’essayage, quelques retouches ont été faites, au niveau de la poitrine pour arrondir le devant et éviter que ça baille, la partie froncée a été décalée et rapprochée du bord et les marges de couture latérales ont été rognées de 0,5 cm. Les pinces dans le dos sont les mêmes pour toutes les tailles. J’avais un peu des doutes mais elles se sont avérées bien placées pour Christine. J’imagine que pour d’autres morphologie, il faudrait peut-être les modifier.
Le montage de la ceinture a été changé. Au lieu d’une seule ceinture enroulée autour de la taille et indépendante du cache-cœur, l’option retenue a été deux pans de ceintures, chacun cousu de part et d’autre des parementures avec un croisement intérieur, par une ouverture laissée sur la couture latérale. Ceci permet de maintenir bien en place le cache-cœur. J’ai donc coupé deux pans très longs, plus que celui prévu par le patron (environ 1,30 m.) de manière à pouvoir recouper au besoin sur Christine. Nous avons au bout du compte décidé de garder toute la longueur.
La seule difficulté de ce tissu en broderie anglaise est sa transparence et les marges de couture de 1,5 cm n’étaient pas terribles sur l’endroit. Au niveau des épaules, j’ai replié les marges sur elles-mêmes et j’ai surpiqué à l’endroit. J’ai retrouvé le fameux pied « mur » qui permet de faire des surpiqûres (relativement droites). Au niveau des fronces j’ai laissé les marges telles quelles, impossible de replier proprement.
La finition des manches à même m’a laissé un peu perplexe. Il y a une bordure à coudre à plat avant de faire les coutures latérales. C’est très simple mais les finitions intérieures sont un peu cra-cra et avec beaucoup de marges de couture. J’ai essayé d’arranger comme j’ai pu mais ça ne me plait pas beaucoup. J’ai rabattu les marges de couture sur la bordure, contrairement à ce qui est prévu dans la revue, toujours à cause de ce problème de transparence du tissu et j’ai surpiqué. Pour la version finale, j’ai décidé de changer le montage pour un résultat plus propre.
Nous avions prévu de faire des photos en intérieur mais le temps s’est avéré plus clément, ce qui nous a permis de faire un tour dans le jardin.
Allez nouvelles poses dans le jardin
Le cache-cœur coccinelles
Les pièces du devant et du dos retravaillées rentraient tout juste dans le coupon, sans pouvoir les rallonger, ainsi que les parementures. Impossible en revanche d’y caser les ceintures longues et larges. Nous nous sommes mis d’accord pour le combiner avec un tissu à pois rose et fuchsia, toujours déniché chez Marie et que j’avais utilisé pour la doublure d’un sac.
J’ai coupé la ceinture et les parements d’épaule dans le tissu à pois. J’ai également fait les bordures de manche mais je n’ai pas pu les mettre en biais, faute de place. Le montage a été de ce fait un peu plus délicat mais au final plus propre.
Pour la longueur, j’ai farfouillé dans mes dentelles et galons sans rien trouver de transcendant. Je ne voulais pas rajouter une bande de pois par crainte que ça fasse trop.. C’est dans le stock de dentelles anciennes de Marie que j’ai trouvé une très belle broderie anglaise pour faire la finition de l’ourlet. Elle est joliment travaillée et on voit toute la différences entre les pièces anciennes et modernes. Certes la couleur n’est pas tout à fait la même que le cache-cœur mais elle est si jolie avec ses roses qui rappellent les motifs du coupon coccinelles. J’ai recoupé ce galon à 6 cm de hauteur avec un surjet pour ne faire qu’un repli.
Séances photos dans l’atelier couture. J’ai comme l’impression que Christine est ravie… Bon on ne va pas lui demander lequel elle préfère!!
et un petit tour dans le jardin, où le vilain Sherlock n’a pas arrêté de sauter sur sa tata Christine et bien sûr a fait une belle tache boueuse.. Un petit coup de savon et tout est rentré dans l’ordre… tsss…
Alors avec un peu d’avance, je souhaite à Christine de bien profiter de ces cache-cœurs d’anniversaire!!
Tout vient à point pour qui sait (ou doit) attendre… Il y a un peu plus d’un an, avant toutes les péripéties qui n’ont cessé de nous affecter, j’avais acheté à la mercerie du Fil amant un superbe lainage de fabrication française, fond de rouleau assez généreux d’un peu plus de trois mètres, dans la perspective d’en faire un manteau. Quelques vestes m’avaient mis en appétit mais je dois dire que la cape pour homme a été un bon exercice préalable au manteau. J’avais vu des réalisations superbes de manteau par une élève du cours, Christine (qui nous nous a déjà inspirées à de nombreuses reprises). C’est un manteau Burda style, de septembre 2012, qui a été décliné en deux variantes, manteau et veste avec col.
J’avais emprunté la revue et copié le patron quand, en feuilletant mes revues, je suis tombée sous l’emprise d’un autre modèle, issu de la revue Burda Style de décembre 2019, modèle 116. Il n’y a malheureusement qu’une photo et qui ne rend pas vraiment justice au modèle. Mais je suis tombée sous le charme de son dessin technique..
Le dessin technique est en effet beaucoup plus édifiant. C’est un manteau raglan doté d’un col, avec découpes et pinces sur la partie corsage, et huit panneaux pour la partie jupe. Il se boutonne sur le côté. Il comprend 12 pièces pour le manteau et 11 pièces de doublure. Pour la taille 38, il nécessite 3,25 m de tissu et 2,35 m de doublure. Mon lainage faisait pile la bonne dimension. Le nombre de pièces justifie la « technicité » du modèle qui, pour le reste n’est pas difficile à réaliser. D’ailleurs sur le site de Burdastyle où il est téléchargeable, il est donné pour difficulté 2 au lieu de 3 dans la revue.
Pour bien garder le droit fil, les pièces du manteau ont été coupées une par une. Sur chaque pièce j’ai mis un repère avec un fil de couleur avec un nœud sur l’endroit pour distinguer l’endroit de l’envers du tissu. Au stade de la coupe des parementures, catastrophe, il ne restait pas assez de tissu… Bon ça me rappelle quelque chose!! Dans les étagères de coupons de Marie, j’ai trouvé un lainage gris avec des lignes rouge et jaune qui se mariait bien avec le tissu du manteau. Pour la doublure, Marie m’a sorti un rouleau de doublure satinée bien lourde, d’un rouge profond à tomber… La cause était entendue!!
parementure et doublure de la partie corsage / col
Avant de m’attaquer au montage, j’ai surjeté toutes les pièces et reconstitué les paires, ce qui a pris pas mal de temps. Certaines pièces sont assez semblables surtout pour la partie jupe. J’ai gardé le patron épinglé sur toutes les pièces pour m’y retrouver. J’ai bâti la partie corsage qui n’a pas nécessité de retouches, si ce n’est la ligne de taille qui est un peu haute. J’ai rogné 0,5 cm sur les marges de couture, mais si je devais le refaire, je l’allongerai un peu plus. J’ai gardé toute la longueur du manteau parce que j’adore les manteaux longs, avec un ajout de 4 cm pour l’ourlet. Le bâti de la partie jupe ne soulevant aucun problème, j’ai cousu dans la foulée toutes les pièces du manteau.
Les poches ont été montées mais je dois dire que je n’en raffole pas trop. Je préfère les poches zippées pour éviter de perdre ce qui s’y trouve. Leur dimension était assez petite. Elles ont été agrandies et élargies. Et leur positionnement est un peu bas par rapport à la taille de mes bras. Mais ça je ne l’ai vu que sur la fin. Donc poches déco où je n’y mettrai pas grand chose.
Même la partie col s’est révélée simple. Je n’ai pas suivi les instructions burdalaises (comme d’hab), j’aime bien la technique de Marie qui consiste d’abord à fermer les deux pièces du col puis à assembler une pièce sur l’encolure. Les parementures viennent se fixer ensuite sur l’autre pièce du col. Les deux pièces du col sont ensuite fermées au niveau de l’encolure à la main par en dessous. Bon j’avais quand même un peu merdouillé un côté, Marie a défait et a réépinglé correctement pour une petite couture à la main, ni vu ni connu..
La doublure n’est que la répétition du manteau, la coupe a été plus rapide, pièces en double cette fois, le surjet tout aussi long… La partie jupe comprend une parementure à même sur le manteau.
Je vous montre toute l’ampleur de la partie jupe, endroit et envers pour qu’on voit bien le beau surjet.. Ben oui même la doublure est surjetée on reste cartésienne quand même, personne ne le verra mais moi je sais… c’est beau non?
J’ai cousu à la machine la doublure de la jupe sur la parementure et je l’ai fixée à la main sur la couture de taille du manteau, à cause du poids. Pour ce qui est de la partie corsage, au lieu d’un pli creux (d’aisance) de 4 cm prévu par Burda, l’embu a été réparti sur toute l’encolure et la taille. Enfin la doublure des manches s’est faite également sans encombre..
Restaient les finitions: le choix des boutons, les boutonnières et pour finir les ourlets. C’est là que tout s’est un peu compliqué… Fallait bien quand même, sinon un plan sans encombre c’est pas vraiment fun!!!
Le choix des boutons a été cornélien!! J’ai passé un temps fou à fouiller et farfouiller dans les tiroirs et sachets de Marie. Ce que j’adore chez Marie, c’est que tous ses boutons sont des boutons anciens. L’inconvénient c’est que souvent il n’y a pas le compte de ceux qui nous ont tapé dans l’œil. Et là, il fallait pas mal de boutons, deux sur le col, 4 sur la partie corsage, avec deux pressions sur le haut de la partie jupe mais j’y voyais bien 2 boutons supplémentaires en déco. Donc il fallait 7 à 8 boutons identiques. J’ai même envisagé à un moment de dépareiller tous les boutons. Au final, et parce que j’étais toujours indécise, j’ai acheté 3 séries de boutons, des boutons dorés de taille moyenne mais pas trop clinquants, des gros boutons rouges dénichés par Monsieur et une série de boutons dépareillés dans les tons de mauve étalés habilement par Marie. J’ai fait un sondage et les gros boutons rouge ont gagné haut la main.. 4 cm de large les boutons, vous voyez où je veux en venir???
J’aurais pu jouer la facilité, mettre des pressions et coudre les boutons en déco. Oui mais je trouve que ce n’est pas très pratique, j’ai toujours peur que les boutons pressions se décousent, et de surcroît j’avais fait un test de boutonnière sur l’endroit et sur l’envers des tissus et ça fonctionnait assez bien. Alors oui, oui je sais les boutonnières test marchent toujours du premier coup c’est après que ça se complique. Je n’ai pas dérogé à la règle. Les machines à coudre prévoient la possibilité de faire des boutonnières très longues mais en se passant du pied spécial et par voie de conséquence de la plaque stabilisatrice. La machine du cours a buté sur les marges de couture et a refusé de faire les boutonnières jusqu’au bout. La mienne y a consenti mais elles ne sont pas vraiment très droites. J’ai fait et défait un bon nombre de boutonnières. Le résultat final est passable mais les défauts invisibles sur l’endroit et l’essentiel est qu’elles sont de la bonne dimension, ouf… Pour fermer le manteau il y a une pression à l’intérieur au niveau de la ligne de taille pour maintenir le rabat en place et les deux premiers boutons sur la jupe (ainsi que sur le col) sont purement décoratifs.
L’ourlet du manteau a lui aussi posé problème. Grâce à l’arrondisseur d’ourlet, j’ai recoupé les parties devant qui étaient plus longues (manteau et doublure). Marie avait vu ce décalage lors d’un essayage. La difficulté est qu’une partie de la doublure jupe est à même. Il faut donc fermer au préalable cette partie sur l’envers et ensuite coudre à la main le reste de l’ourlet sur le manteau, au point de chausson. Une fois recoupés et cousus, j’avais un décalage de 1 cm entre les deux panneaux devant…. Quand on n’a pas un compas dans l’œil! J’ai aussi dû relâcher d’un centimètre les ourlets des manches, pourtant je n’ai jamais eu le bras long… Au final très peu de changement sur ce patron mis à part la ligne de taille et les ourlets.
Je suis très fière de ce manteau. J’adore les tissus même si Monsieur a trouvé que le lainage pour la parementure était moche… Et cette doublure flamboyante!! Même s’il s’est fait attendre, ce manteau vient à point nommé puisque nous subissons quelques jours de froid piquant, sachant par ailleurs que le dicton « En mai fait ce qu’il te plait » ne s’applique en Alsace!!
La séance shooting s’est faite devant le Fil amant dont on peut voir les belles machines anciennes ainsi que des pièces de brocante de la boutique de son mari, le Fil à plomb..
Je vous souhaite un très bon dimanche et le retour du printemps même si j’ai encore envie de porter ce joli manteau…
Au moment de mon immobilisation forcée il y a quelques mois, j’avais besoin de faire quelque chose pour occuper mes journées. Monsieur a gentiment accepté d’aller en « opération archéologique » dans mon atelier couture à l’étage, à la recherche de mon stock de laines. J’ai jeté mon dévolu sur des laines unies, Mirage de la marque Adriafil, rouge et kaki, une fin de série achetée à « vil prix » à la Grange à laine, avant le 1er confinement.. Un projet simple comme une écharpe ferait parfaitement l’affaire: tricoter au kilomètre m’a toujours détendu.
Écharpe au point de cœur
Une écharpe ce n’est vraiment pas sorcier à tricoter, ce qui importe c’est le choix du point et son adéquation avec la laine. Plus la laine est « chargée » plus le point doit rester simple sinon on ne le voit pas. Sur de la laine unie, les possibilités sont plus étendues. Le point doit rester dans la mesure du possible réversible, c’est-à-dire identique sur l’endroit et l’envers. Il faut aussi qu’il ne roulotte pas trop. J’hésite toujours beaucoup parce que je trouve qu’il n’y a pas tant que ça de points réversibles sympas et j’ai envie bien sûr de tricoter chaque fois un point différent. Si vous en connaissez je suis preneuse!!
Cette fois j’ai trouvé rapidement un point qui m’a inspiré. Il s’agit du point de cœurs (parmi les nombreux tutos, voir ici). Il est très facile à réaliser et se fait sur 4 rangs. Il se fait sur un nombre de mailles divisibles par 5 + 2 mailles auxquelles j’ai ajouté 2 mailles lisières. Après avoir fait un test pour déterminer la largeur et le nombre de motifs, j’ai monté 79 mailles sur des aiguilles n°4 pour 15 motifs de cœurs.
Bon il n’est pas vraiment réversible mais l’envers est assez joli pour une écharpe, cela ressemble un peu à des côtes.
J’avais en tête un projet assez symétrique (bien cartésien..), en alternant régulièrement pelotes rouge et kaki. Mais très rapidement, cette écharpe m’a pesé. Bon pour être parfaitement honnête, l’étendue de mes envies était assez limitée et je me lassais de tout très rapidement. A l’image de mon état d’esprit, cette écharpe est devenue totalement asymétrique et déstructurée avant même d’arriver au milieu, dans sa deuxième partie.
Elle n’est pas aussi longue que ce que je fais d’habitude, j’ai eu besoin de l’arrêter et de passer à autre chose assez rapidement. Elle mesure 1,64 m de long alors que je fais en général des écharpes d’au moins 2 mètres histoire de bien m’enrouler dedans.
Des projets en gestation
Mon envie de laine a néanmoins persisté. Pendant cette période, mon amie Astrid est venue me voir avec catalogue, aiguilles et un projet de chaussettes. Pendant de longues après-midis, nous avons papoté tandis qu’elle me guidait pour tricoter ma première chaussette. Chaussette prototype dans la mesure où on ne s’est pas préoccupées de déterminer la taille ou de faire un échantillon, juste apprendre la technique des chaussettes. Des moments d’évasion et de sérénité.
Alors j’ai honte mais cette chaussette prototype n’a jamais été terminée et pourtant elle est bien avancée puisque on avait fait le talon. Bon elle est loin d’être parfaite comme on peut le voir sur cette photo.. Le second confinement a mis un coup d’arrêt à ces visites tricot sans parler de la reprise anticipée du boulot entretemps. J’ai mis au propre mes notes et j’ai encore quelques détails à voir avec elle. Et promis ces chaussettes prototypes verront le jour, suivies peut-être de chaussettes à la bonne taille.
Par la suite, lors d’une petite virée à la Grange à laine, je suis tombée en arrêt devant de magnifiques pelotes de laine Lana grossa, Alegra. Il n’y avait que 10 pelotes, fin de série (mais pas « vil prix » cette fois) et j’ai tout pris dans l’idée de faire peut-être un pull. Au vu de son faible métrage, j’ai également pris trois pelotes, Candy de la marque Adriafil, coloris blanc d’une épaisseur un tout petit peu inférieure pour combiner les deux laines. J’ai fouillé dans mes revues de tricot et mon choix s’est arrêté sur plusieurs modèles raglan (what else?!). En attendant de me lancer sérieusement et de finir de faire les calculs nécessaires, j’ai décidé de puiser dans mes réserves pour un autre projet simple d’écharpe.
Écharpe au point de rizotto
J’ai retrouvé un petit stock de laine Olympia, Lana Grossa, qui attendait depuis un certain temps. Le coloris n’est plus en stock mais il y a plein d’autres couleurs.. Là j’ai un peu plus galéré pour trouver un point. Après plusieurs essais j’ai finalement opté pour le point de rizotto. Ce point est assez structuré et pas nécessairement adapté à une laine aussi épaisse et colorée qui se serait contentée d’un point plus simple, mais le résultat m’a plu.
Ce point nécessite un nombre pair de mailles et fait sur 4 rangs.. Il est également très simple (là encore pour de nombreux tutos, voir ici). J’ai monté 40 mailles dont 2 mailles lisière sur des aiguilles n° 7. Avec une telle épaisseur, ça monte très vite. Cette laine est non seulement dégradée dans les couleurs mais également dans l’épaisseur, ce qui donne un côté très irrégulier qui n’est pas pour me déplaire. L’esprit cartésien est décidément battu en brèche.. Comme je n’avais que 4 pelotes, j’ai utilisé à chaque fin de pelote, une laine fine prune, orpheline et sans étiquette, que j’ai pris en double.. On peut voir entre les deux rangs de prune (oui pas évident avec toutes ces couleurs..) ce qu’une pelote de Lana Grossa donne, soit environ 42 cm. L’écharpe fait pile 2 mètres.
Le plaisir de tricoter a été immense et cette laine a été tricotée en un rien de temps. Certes il faisait bien chaud quand je l’ai terminée mais avec le retour des températures quasi hivernales, elle reste d’actualité..
Après ces modestes réalisations, je vous montrerai prochainement un autre projet laineux nettement plus ambitieux..
Voilà la boucle est enfin bouclée: la toile de cette cape a été faite lors d’un défi Nabel, « je couds (ou je tricote) pour un homme » et la cape est enfin finie lors de ce nouveau défi Nabel.. Mine de rien ce projet a pris un temps fou, entre la conception et le patronage de la toile (c’est à voir ici) et enfin la réalisation. Bon à sa décharge, il a subi pas mal d’embûches, deux confinements, une fracture de la hanche, sans parler des dernières complications familiales / télétravail en folie dont je vous fais grâce!! Avant d’être immobilisée, j’avais tout de même réussi à couper le magnifique Loden ancien, déniché dans la mercerie du Fil Amant de Marie, et à assembler la cape. Il y avait toujours des défauts au niveau des épaules, qui ont dû attendre que je regagne ma mobilité. Oui je sais Monsieur, c’est pas cool….
Au niveau retouches, le dos n’a pas été modifié, seuls les « panneaux raglans » ont été repris pour adoucir les courbes et se poser ainsi nettement mieux sur les épaules.
J’ai fixé les marges de couture de part et d’autre sur le Loden, au point de chausson, pour éviter qu’elles bougent. C’est un long travail (presque une journée entière) mais vraiment relaxant, avec une bonne musique, ça va presque tout seul. Bon voilà juste un petit aperçu, faites le calcul de chaque couture (X2) et de la longueur de la cape, sans oublier la capuche..
Puis j’ai attaqué la capuche et le col. Pour pouvoir agencer col et capuche sur la cape, et poursuivre le projet, se posait préalablement, toujours et encore, la question de la doublure. Bon je ne vais pas réitérer tout le débat sur les qualités thermiques des tissus, un point jugé essentiel par Monsieur (voir ici), mais c’est ça en fait qui a bloqué les choses. Le beau coupon de doublure en soie du Fil amant s’étant avéré trop petit, j’avais fait des recherches sur la toile pour une solution de rechange. L’idée était de rester sur un tissu respirant et qui n’affecte pas les propriétés thermiques du Loden. Marie avait suggéré soie ou lin. J’ai fait des recherches sur le voile de lin et j’ai commandé deux coupons. C’est rare que j’achète des tissus en ligne mais là je n’avais pas trop le choix.. Les couleurs se sont avérées bofbof et la qualité assez moyenne.
Les déboires du tissu de doublure
En farfouillant dans mes boîtes de tissu, je suis tombée sur ce lainage à carreaux fin et souple, acheté il y a des lustres à Sainte-Marie-aux-mines. Il était top et la couleur s’accordait parfaitement avec le kaki du Loden. Oui mais, ah ! ah ! il y avait l’étiquette avec la composition détaillée et que dire, bon 50% de laine et le reste en synthétique, aïe… J’ai quand même ramené ce coupon de 3 mètres en cours et il a fait l’unanimité ! Pour ce qui est de la composition, Marie avec un sourire espiègle a dit « chut » et a coupé l’étiquette… Il me restait quand même un petit pincement au cœur mais j’ai coupé la doublure de la capuche et une fois les deux pièces assemblées, le résultat était vraiment sympa..
Les finitions du bord du col ont été mises en attente pour pouvoir réaliser les boutonnières. Une fois la capuche et le col montés sur la cape, il fallait enfin s’attaquer aux boutonnières passepoilées. J’ai fait un essai sur une chute et la combinaison du Loden avec le semi-lainage fonctionnait bien. Avant de poursuivre mes essais sur des chutes et être sûre de ma technique (ben oui j’avais quand même un peu (beaucoup !!) peur de tailler dans le Loden), j’ai posé les pièces du patron de doublure sur mon coupon pour voir ce que je pouvais utiliser pour mes essais. Et là catastrophe, il manquait un bon morceau qui correspondait en fait à la doublure de la capuche. Une option était de faire beaucoup de patchwork sur au moins une pièce, et encore sans être certaine d’y arriver, l’autre option était à nouveau de chercher une autre doublure. La poisse !!! Jusqu’au bout elle m’aura enquiquiné cette doublure…
Dans les étagères de la boutique de Marie, nous avons fini par trouver un coupon de lainage fin et duveteux à carreaux, top au niveau des couleurs. Le repassage a fait apparaître une bonne odeur de laine, nul doute que c’est de la pure laine… ahhhh !! et en plus un grand coupon bien large.. Bon maintenant j’ai compris, cette cape ne voulait pas de doublure synthétique, même partiellement … Mais quelle cape vertueuse !!! Quelle chieuse aussi !!!
A gauche, le 100% lainage pour la doublure et à droite le semi lainage pour la capuche et les boutonnières
La capuche était déjà doublée dans l’autre semi-lainage et vraiment je ne me sentais pas le courage de refaire cette opération avec la deuxième doublure, d’autant que les marges de couture avaient été retaillées et bien crantées. Découdre et recoudre aurait été plus que périlleux !! Alors oui c’est vrai que ça m’a un peu agacé mais bon d’un autre côté une cape ne se porte pas ouverte donc on ne pouvait pas voir en même temps les doublures différentes capuche / et intérieur de la cape. Disons que c’est un parti pris, le truc en plus (ou en moins !!) de cette cape… Fanfreluche est bien familière avec ce concept !!!
Pour toutes les parties devant (doublure de la capuche, boutonnières passepoilées, doublure des rabats de poche), j’ai utilisé le semi-lainage, l’autre 100% lainage ayant été utilisé pour l’intérieur de la cape. J’ai fait en parallèle les boutonnières (en cours) et le montage de la doublure (dans mon atelier).
Technique des boutonnières passepoilées
C’était un des points épineux de cette cape. Marie m’a montré une technique très simple utilisée sur des vêtements anciens. Et elle a aussi sorti un de ses vieux manuel de couture qui montrait, dessin par dessin, les différentes étapes. Honnêtement sur le plan théorique, les boutonnières passepoilées ne sont pas compliquées à faire. Il faut juste un peu de doigté et de patience pour bien positionner les différentes pièces, de manière équilibrée. Le Loden a un avantage c’est qu’il ne s’effiloche pas du tout. En revanche son épaisseur a rendu les choses un peu plus difficiles.
Il faut au préalable mesurer le bouton qui donnera les dimensions de la boutonnière et ensuite bien positionner le tracé de la boutonnière perpendiculairement au bord de la cape. Je l’ai positionnée à 1,5 cm du bord, pour une largeur finale de 2,5 cm (taille du bouton). Ensuite j’ai tracé en haut et en dessous de la ligne de boutonnière, une ligne à 0,5 cm mais sans rajouter de marge sur la largeur de la boutonnière. C’est sur ce rectangle tracé à 0,5 cm de la ligne de boutonnière (à l’envers du Loden) que se coud le passepoil, à savoir une pièce de tissu rectangulaire qui vient bien couvrir et dépasser du tracé de la boutonnière. Vous aurez noté au passage qu’il y a des carreaux sur le passepoil dont il a fallu tenir compte… mm.. pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué!!
Ensuite, il faut couper sur la ligne de boutonnière (en Y sur les extrémités) et faire passer le tissu de passepoil par cette ouverture, un petit point de bâti sur les extrémités latérales facilite le travail pour bien positionner les tissus. Après moult repassage, pour bien tout aplatir, il « suffit » de replier en deux et de manière harmonieuse le passepoil qui vient de part et d’autre de l’ouverture de la boutonnière. Une couture à la main à l’endroit sur la ligne de couture des deux pièces permet de fixer le passepoil sur le Loden. Sur l’envers, le tissu de passepoil se fixe au point de chausson sur le Loden.
Il n’y a plus qu’à tracer sur la parementure les ouvertures correspondantes à boutonnières et fixer à la main un petit ourlet de la parementure sur la boutonnière. Cette étape a été un peu pénible du fait de l’épaisseur du Loden.
Au final, mes boutonnières sont faites et c’est déjà un grand soulagement. Il y en a quatre pour laisser de l’ampleur au bas de la cape et permettre de marcher de manière confortable. Au vu des épaisseurs au niveau du col, pas de boutonnière (mais même pas en rêve !!), juste une pression pour fermer le col si nécessaire par temps de grand froid. Bon mes boutonnières ne sont pas encore parfaites mais j’espère bien peaufiner ma technique sur les prochains projets. Ben oui, j’ai toujours un projet de manteau pour moi qui attend sagement depuis des lustres.
Rabats pour l’ouverture des mains
Pour l’ouverture des mains, Monsieur avait souhaité des rabats pour protéger du froid et de la pluie. J’ai donc cousu deux rectangles doublés avec le semi-lainage d’environ 7,5 cm de large et légèrement plus longs que l’ouverture. Je les ai positionnés sur l’ouverture (milieu sur milieu) et j’ai bâti trois côtés. Vu les épaisseurs de Loden et doublure, je craignais tout particulièrement cette couture. Marie m’a conseillé sur les réglages machine : point le plus long possible (5 au lieu des 2,40 standard) et augmentation au maximum de la pression du pied (7 au lieu des 5 standard). La couture s’est faite sans encombre, comme dans du beurre. Le Loden est un vrai plaisir à coudre!
Montage de la doublure
J’avoue que j’ai quand même un peu bloqué devant ce lainage A CARREAUX…. Ben oui Marie avait dit tant qu’à faire, on va aligner les carreaux dans la mesure du possible…Là j’ai béni ma grande table de coupe qui m’a permis de poser le tissu à plat dans toute sa largeur, et de pouvoir positionner les pièces en alignant les carreaux par le bas, le haut de la cape étant arrondie. Les pièces du patron étaient différentes droite / gauche et prévues. J’ai donc fait la même opération pour la doublure et mettant un fil et son nœud chaque fois sur l’endroit, avec un code couleur pour les côtés gauche et droite (pas simple pour une gauchère/droitière contrariée !!). J’ai coupé les trois pièces du dos, je les ai toute de suite surjeté et assemblé. Comme je n’avais pas envie de bâtir, j’ai épinglé carreau sur carreau, façon hérisson, et j’ai ensuite cousu sur les épingles en apnée.. Une fois le dos assemblé, j’ai procédé de la même façon pour les quatre pièces du devant de la cape en m’assurant encore des raccords dos et devant. Pff.. tout ça pour une simple doublure !!
La doublure a ensuite été épinglée sur la cape, sur un grand mannequin du cours, en faisant coïncider les différentes lignes de couture (cape et doublure). J’ai fixé au préalable la parementure sur le Loden au point de chausson; du côté des boutonnières, la parementure était déjà fixée par le biais des boutonnières. Le tracé du bas de la cape a été refait à l’arrondisseur chez Marie. J’ai recoupé sur le tracé et cousu l’ourlet à 4 cm au point de chausson. Ensuite il n’y avait plus qu’à fixer à la main la doublure sur la cape, quelques heures de travail au calme, enfin seule..
La dernière étape a été de coudre les magnifiques boutons anciens, dégotés dans la boutique de Marie et choisis par Monsieur, ainsi qu’une petite pression au niveau du col, en priant quand même pour qu’une fois boutonnée, la cape reste confortable.. Ouf mission réussie..
Ce matin, Monsieur s’est prêté au jeu des photos, sous le regard plus qu’intéressé du chiot.. Il est ravi du résultat, c’est ce qui compte le plus pour moi!
Bon allez on se détend un peu et on montre les détails, tip top la doublure:
Et j’en remet une couche
Non mais Sherlock, tu la laisses tranquille cette cape, non elle n’est pas à toi!!
Alors oui il y a de fortes probabilités que cette cape soit cochonnée de boue et de tâches de pattes pas vraiment propres. Voire pire, Monsieur est un spécialiste en la matière. Mais ça ne fait rien, on aura concocté ensemble un très beau projet. Je suis ravie de l’avoir mené à bien, et advienne que pourra, la cape est sienne maintenant.. Je voudrais aussi remercier très chaleureusement Marie qui m’a aidé tout au long de ce projet périlleux à trouver toutes les solutions et qui m’a soutenu dans sa réalisation, sans oublier les copines du cours de couture!!
Et maintenant, je vous invite à aller voir ce que les autres participantes au défi Nabel ont concocté c’est par ici!
Non non il ne s’agit pas là d’un commentaire de lecture d’une nouvelle inédite de Conan Doyle, mais plutôt d’une belle histoire.. Pour commencer, faut dire que cette année 2020 s’est terminée à l’image de ce qu’elle avait été, mal…. Notre petit loulou Vulcain s’en est allé en décembre, après presque onze ans de vie commune. Inutile de vous dire que ses mémaîtres ont pris ça de plein fouet et ont pas mal reniflé et larmoyé.. J’avais dit à monsieur que je voulais attendre un peu avant de rempiler avec l’éducation d’un chiot remuant mais il n’en a fait qu’à sa tête.. En douce, il a trouvé les coordonnées d’une éleveuse de boxers en Allemagne dont une des femelles venait juste d’avoir une portée. Quand j’ai vu les photos et les vidéos des chiots, ben oui j’avoue, j’ai fondu… Rendez-vous a été pris pour voir un des loustics non encore réservé, juste pour le voir… Bon la cause a été rapidement entendue!!!
Dès que j’ai vu ce chiot, j’ai pensé qu’il avait une bouille de Sherlock. Monsieur n’était pas emballé. Mmmm.. Je lui ai donc ressorti les pires noms de guerriers Klingons ou d’autres vilains dans les séries Star Trek. Ma stratégie a payé, Sherlock a fini par être consacré!!! Et pour préparer la venue de ce chiot des Baskerville, j’ai décrété qu’il fallait qu’on lui fasse un lit tout neuf, rien qu’à lui.. J’ai farfouillé sur le net et j’ai trouvé des idées très originales, notamment construites à partir de palettes de bois (ici et là). Ça tombait bien parce que tonton Klaus, un bon pote de monsieur, raffole des palettes depuis qu’il a vu ce qu’on pouvait en faire. Nous sommes allés voir la devanture de cette pâtisserie, perdue aux fins fonds de l’Alsace, qui a installé un petit salon fabriqué à partir de palettes, à l’extérieur de sa devanture. C’est pas chou?
Question fournitures, tonton Klaus nous a mis de côté les deux plus belles palettes de son stock. Pour le matelas, j’ai trouvé mon bonheur chez Mondial tissus, pour une fois!! Question mousse, ils ont du choix et on peut même faire des commandes spéciales. Ils avaient un stock un grand bout de mousse bien dense, de 10 cm d’épaisseur que j’ai embarqué illico. Je ne me souviens plus des dimensions exactes mais il me semble que c’était 1,20m sur 80 cm.. De quoi faire. Question tissu, une grande discussion technique s’en est suivi (tiens ça me rappelle la cape!). Monsieur a décrété qu’il fallait un tissu costaud genre coton enduit, facile d’entretien. Le coton enduit c’est assez froid et raide mais Marie du Fil amant a trouvé dans son stock un grand coupon de coton enduit ancien avec des motifs floraux dont le toucher n’évoquait vraiment pas le plastique. Alors bon les motifs floraux ça fait fille vous me direz?? Et ben tant pis!! Ce tissu a l’avantage d’être assez foncé parce notre Sherlock il va être un peu comme son mémaitre, un peu crapouillous et pas les pattes toujours bien propres.
Nous devions récupérer Sherlock fin janvier mais finalement la date a été avancés. Branle-bas de combat le week-end dernier, nous nous sommes attaqués au lit. Là, on a fait un exercice à quatre mains. Monsieur a conçu, désossé en partie les palettes et construit le lit. J’ai juste aidé à tenir et à donner mon avis quand il était demandé… Monsieur a rajouté deux morceaux de bois de chaque côté de la palette, oui je sais il a toujours peur qu’il n’y en ait pas assez ou que ce soit trop petit. Bon c’est quand même le chien des Baskerville qui va y élire domicile, et c’est donc potentiellement une grande et grosse bête!! Après avoir beaucoup hésité, nous avons opté pour une finition avec des petits barreaux, qui sont en fait des tringles en bois de rideaux du stock (oui je pourrais aussi ouvrir un magasin en fournitures de rideaux).
Ensuite j’ai eu « le droit » de poncer, bon quand même avec son aide pour que ça aille plus vite. Bon sang j’avais oublié combien c’était pénible de poncer du bois. Après une journée bien remplie et poussiéreuse, le lit a été monté. Nous avons enfin remesuré pour couper le matelas. Finalement il n’en est pas resté grand chose puisque le matelas fait 1,03m sur 60 cm (chien des Baskerville!).
Pour la housse du matelas, j’avoue avoir un peu stressé. J’avais pensé couper deux panneaux pour le dessus et le dessous du matelas et ensuite faire une bande de l’épaisseur du matelas. Cela aurait demandé pas mal de découpes, une finition avec zip et surtout la galère du raccord des angles. Je me suis souvenu avoir vu un tuto à l’époque où je voulais faire des housses de coussin épais pour le jardin. Ce tuto était parfait puisqu’il utilisait la technique de la taie d’oreiller (avec un rabat) donc pas de zip. L’article montre comment « mouler » le tissu sur le matelas, ce qui ne satisfaisait pas trop mon esprit cartésien, mais donne également les dimensions requises. J’ai pris un papier et un stylo et j’ai commencé mes calculs. Une fois comprise la technique des calculs, j’étais beaucoup plus satisfaite mais j’ai préféré faire un test pour être sûre sûre. Vu le métrage requis, je n’avais pas trop droit à l’erreur. J’ai bien fait de faire ce test parce que j’ai accumulé les bourdes. D’abord j’ai mal positionné le rabat qui s’est retrouvé à l’envers sur l’endroit et trop près des angles ce qui rendait impossible un angle propre… mmmm… la cruche pourtant j’ai déjà cousu cette technique de la taie d’oreiller. Ensuite j’ai cafouillé lamentablement dans le calcul des angles.
Ayant compris les écueils à éviter, je me sentais prête à couper dans le beau tissu de Marie.. Au niveau métrage, j’étais un peu juste donc j’ai diminué la longueur du rabat à 12 cm. Pour ce qui est des dimensions, la longueur est en une seule pièce, pliée en deux.
Pour le calcul de la longueur, il faut la longueur du matelas X 2, l’épaisseur du matelas X 2, la longueur du rabat, et les deux ourlets pour les extrémités.
Pour le calcul de la largeur, il faut la largeur X 1 puisque le tissu est en double, l’épaisseur du matelas X 1 (également du fait que le tissu est en double et que la couture latérale se fait au milieu de l’épaisseur) et les marges de couture latérales, soit 2 X 1,5 cm.
La couture est rapide, deux ourlets aux extrémités, positionnement du rabat, ensuite deux coutures latérales et enfin les quatre angles. J’ai allongé le point avec une aiguille 90 et la machine a cousu comme dans du beurre.
Je voulais aussi faire une sorte de polochon / boudin pour mettre tout autour. Là encore j’ai fait des calculs savants (longueur et largeur). Un premier boudin de 20 cm de large s’est avéré bien trop petit et aussi trop court. J’ai recoupé une bande de 40 cm et j’ai pris toute la longueur du tissu qui me restait en espérant qu’il y en aurait assez. J’ai replié ma bande en deux (2 fois 20 cm), cousu les deux extrémités et la grande couture latérale, en laissant une petite ouverture pour le remplir. Pour le rembourrage, j’avais un tout petit reste de kapok, largement insuffisant. J’ai recyclé toutes mes chutes de jersey que j’ai recoupé en petits morceaux pour rembourrer le boudin.
J’avoue que cela a été un travail assez long et un bon exercice de rééducation puisque j’ai travaillé assise par terre et en tailleur!! Au bout du compte ça a bien fonctionné et la longueur du boudin s’est avérée pile poil, un coup de chance!!!
Pour parfaire le lit, Monsieur a craqué pour un nounours en peluche.. Oui je sais, malheureusement il n’y avait pas plus grand!!!! Hier nous sommes partis en expédition sous la neige, récupérer notre Sherlock… Le petit chou a immédiatement adopté le dodo et s’est lové dans le grand nounours… Il n’est pas adotable notre mini fauve des Baskerville???? Nous on est gaga…
Je vous souhaite un très bon dimanche, probablement sous la neige comme nous..
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