Péché d’orgueil – l’atelier de Falbala

Péché d’orgueil – l’atelier de Falbala

Fanfreluche qui vient d’équiper son atelier de couture avait envie d’y consacrer un article. Après réflexion et recherches sur la toile, il y a effectivement une flopée d’articles où les couturières montrent fièrement leur espace de travail. Jusqu’à présent, j’avais un peu peur que ce genre d’articles ne présente en fait qu’un seul intérêt, celui de montrer ou d’exhiber ses jouets… Péché d’orgueil.. Oui mais c’est pour donner des tuyaux, sur l’organisation etc …. mmm..  Bon j’avoue mon malaise : mon atelier est immense, donc j’ai vraiment des scrupules à le dévoiler surtout quand je vois certaines s’échiner à gagner le moindre centimètre carré pour y entasser leurs trésors. Voilà c’est dit, je me sens déjà (un peu) mieux !!!

Après avoir cousu pendant des années sur un coin de la table de la salle à manger, j’ai finalement installé mon atelier dans une grande (oui je crois qu’on a compris) pièce mansardée, sous le toit. Alors, oui elle est immense mais elle présente néanmoins deux inconvénients majeurs : une chaleur torride l’été et un froid glacial l’hiver.. Oh oui, comme s’est esclaffée ma Fanfreluche, je suis la Cosette de la couture. M. Ténardier, euh M. Falbala doit encore m’installer un chauffage à la hauteur.

Tables de coupe :

Mes travaux couture ont commencé par des rideaux de taille assez conséquente. Comme j’en avais marre de poser mes tissus par terre pour les couper (et de chasser le chien qui leur tournait autour et venait s’y installer dès que j’avais le dos tourné), j’ai absolument voulu m’équiper de tables de coupe digne de ce nom : deux grandes planches massives achetées dans un magasin de bricolage (chacune de 2,40 m sur 80 cm, je vous avais prévenu..) que j’ai poncées avec amour et vernies. Elles reposent sur des tréteaux réglables en hauteur (Ikéa, oui j’avoue le paradis pour s’équiper). L’espace en dessous permet d’y mettre pas mal de boîtes (les fameuses boîtes secondaires de tissus).

20170329_191718_resized

Les tables de travail :

Ce sont des plans de cuisine récupérés en méga solde chez Ikea (ou à vil prix comme dirait M. Falbala), c’est de la « choucroute » comme dirait Tatie Onemei (= pas du bois massif) mais pour coudre ça suffit largement. J’ai utilisé les mêmes tréteaux que pour les tables de coupe. Là encore, vu la masse de tissu à manipuler suivant les travaux, il me fallait une table pour la machine à coudre et une table pour la surjeteuse. Ben oui quoi j’ai de la place donc je ne vais pas me priver !

Les machines :

Il y a trois machines dans mon atelier. Tout d’abord la surjeteuse Babylock. Je ne pourrai plus vivre sans. Elle a été achetée conjointement avec tatie Onemei avec une garde partagée, elle la semaine, moi les week-ends plus les périodes de vacances. Puis tatie Onemei a voulu du temps plein donc elle s’en est rachetée une autre. Je l’ai baptisée affectueusement ZZ top parce qu’elle déménage !! The machine à coudre a été offerte par M. Falbala dans un immense moment de générosité. Oui Fanfreluche, c’est une Rolls Royce que je maitrise à peine tant elle a de possibilités. Je l’ai baptisée Esméralda. Elle me toise très souvent avec son air supérieur et je l’entends souvent me dire que je ne la mérite pas (encore). Elle a remplacé ma Janome basique que j’ai donné à une collègue de travail. La troisième machine c’est Nicole. Elle appartenait à ma mère. Elle a un côté magique indéniable puisqu’elle incarne le génie créatif de ma mère. Bon c’est vrai la magie n’opère pas toujours !! Elle n’a pas (encore) de place attitrée mais elle est à côté de moi quand je couds.

Les rangements :

Je ne vais pas revenir sur la description culpabilisante des boîtes de tissus (c’est par ..). J’ai un seul pan de mur droit (oui je sais : Cosette !!!) contre lequel j’ai installé un grand meuble de rangement Ikea avec étagères sur la partie supérieure pour les classeurs / boîtes patrons, les revues et bouquins de couture. Dans la partie inférieure fermée (heureusement!) j’y ai casé toutes mes boîtes mercerie. Un côté est consacré au stock de laine ainsi qu’aux bouquins de broderie. Les fils et les aiguilles sont installés près de leur machine (merci Ikea une fois de plus et les magasins de bricolage). Les règles quand elles ne voyagent pas dans le sac à mesurous de Fanfreluche, sont suspendues près des tables de coupe.

20170329_190843_resized

Il y a enfin un élément indispensable dans cet atelier, hormis mon alter-égo Falbala, c’est l’installation musique. M. Falbala qui est passionné d’hi-fi et de musique m’a installé des petites enceintes et un amplificateur sur lequel je peux brancher mon Ipod, ça évite de trimballer et de stocker les CD. Ce n’est pas une installation mirobolante comparée au matos de M. (qui fait la grimace devant mon Ipod) mais ça fait l’affaire. J’ai toujours besoin de musique quand je couds…

Voilà j’espère que ce petit aperçu de mon (grand) péché d’orgueil vous inspirera pour vos installations.. Soyez vous aussi orgueilleuses!!

20170329_075132_resized

Falbala

Prétention ou partage ?

Prétention ou partage ?

 

Un titre digne de la célèbre femme de lettre Jane Austen, dans le style « Orgueil et préjugés ».

Que se cache-t-il derrière ce titre si pompeux ? Tout simplement le fait qu’il y a quelques temps nous nous demandions, avec Falbala, si ce serait prétentieux de vous montrer nos ateliers de couture respectifs. Il y a pas mal de blogueuses qui le font et en tant que Serial Piqueuses, il peut être intéressant de voir l’univers d’autres passionnées comme nous. Donc, si nous vous proposons aujourd’hui un petit aperçu de nos espaces couture, ne vous méprenez pas : ce n’est pas pour vous en mettre plein la vue (et d’ailleurs il n’y a pas matière, vraiment !!), mais plutôt pour partager le plaisir qui est le nôtre d’avoir un petit coin à nous (pas petit pour tout le monde, n’est-ce-pas Falbala?), entièrement dédié à la créativité.

J’avoue qu’il y a quelques mois, l’atelier de Fanfreluche était loin d’avoir cet aspect-là. Mais un relooking complet de l’étage de la maison m’a inspirée et l’atelier (en fait l’ancienne chambre du « Bébé » qui a quitté la maison) a été un peu remodelé. Nouvelle peinture, nouvelle disposition des meubles et enfin, achat d’une nouvelle table de coupe (pour cause de mal de dos chaque fois que je trace un patron ou que je découpe un tissu, bizarrement penchée sur la table de la salle à manger ou sur le bureau).

réflexionCette table de coupe, cela faisait longtemps que j’en rêvais. J’ai pris conseil auprès des copines, auprès de la famille, j’ai fait des recherches sur internet, fait une exploration préliminaire chez le Suédois… Bref, de la cogitation intensive et de l’indécision persistante. Finalement, trois éléments essentiels m’ont guidée dans mon choix.

1. L’espace est somme toute assez limité dans mon atelier;

2. Il faut pouvoir tourner autour de la table de coupe pour travailler de manière efficace;

3. Je souhaitais pouvoir m’assoir à ma table et disposer en même temps d’un espace de rangement.

La solution s’appelle STENSTORP, îlot de cuisine.

Une expédition entre copines, projet validé et concrétisé, un dimanche après-midi de montage par Monsieur mon gendre / webmaster – un grand merci à lui – et tadaaam ! Voilà le résultat. J’ai acheté également un joli tabouret de bar en bois pour être confortablement assise pour travailler.

Et voici quelques une avalanche de photos supplémentaires pour vous montrer une vue d’ensemble de l’atelier ainsi que mes amies les machines.

Et voilà. Maintenant vous savez où je me cache les week-ends pluvieux et les soirées où il y a des matches de basket à la télé.

A bientôt pour de nouvelles aventures.

Fanfreluchearabesque 2

Salon Mode et tissus 2017 #1 – le cruel dilemme

Salon Mode et tissus 2017 #1 – le cruel dilemme

Les premières éditions du Salon Mode et tissus de Sainte-Marie-aux-Mines nous plongeaient dans un état fébrile d’excitation où les rêves les plus fous étaient permis…. Maintenant, au vu de nos stocks grandissants, c’est plutôt un sentiment de culpabilité qui nous envahi… Surtout que le marché des Hollandais n’est pas très loin.. Bon ce sont les deux grandes occasions d’acheter du tissu donc on ne va pas se priver totalement, mais on va tâcher de mettre des limites et d’énoncer des principes à suivre, si quand même… Alors nous avons décidé de faire un programme rationnel et sérieux d’achats, basé sur des projets précis et bien sûr tenant compte avant tout de ce que nous avons déjà. Halte à l’accumulation à tout va, façon écureuil qui remplit tous ses nids et oublie qu’il a tant de planques…

20170312_101014_resized

Pour ma part, le rangement de la pièce couture ce week-end a été édifiant. Je voulais installer le joli rangement à aiguilles de ma Fanfreluche et il fallait au préalable que je mette un peu d’ordre dans toutes mes affaires, et surtout dans les boîtes de tissus. J’ai donc commencé par les ranger.

Comme toute bonne serial addict piqueuse, mes tissus sont rangés dans des boîtes. Je comptabilise à ce jour trois boîtes principales, ainsi que des plus petites, hum.. des annexes… Ce n’est pas le propos ici, donc je ne ferai pas mention des boîtes mercerie (bendele, biais, fermetures éclair, dentelle et j’en passe…)

 

Alors avant de s’engager à des promesses, commençons par le bilan des tissus avec les boîtes principales :

  • les tissus d’hiver…La boîte est pleine et archi-pleine. Bon l’édition de Ste Marie concerne le printemps / été …
  • Les cotonnades et les tissus été. C’est bien rempli aussi mais il y a un peu de marge.
  • La boîte fourre-tout avec les projets en cours, les projets en phase de maturation ou d’hibernation profonde, les ratages qui pourraient avoir une deuxième chance, les fringues qui pourraient servir de patron… UN FOUILLIS… Cette boîte est désormais consacrée aux tissus décoration / ameublement, pour des projets de nappes, housses de coussins, accessoires divers…

Les boîtes annexes :

  • Les tissus de Noël. Alors là je vous arrête. Non ça ne rentrera pas dans la 3e boîte désormais bien rangée. Il s’agit de projets bien spécifiques et de tissus différents.
  • Les chutes réutilisables (faut vraiment qu’on travaille sur la liquidation des chutes..)
  • Les tissus de doublure, l’entoilage
  • Les tissus spéciaux (coton enduit, molleton, ouatine)
  • Les tissus de recyclage (« vieux » draps et housses de couette imprimés, rideaux). J’avoue il y a au moins deux boîtes pour ces tissus, une fois de plus le «syndrome écureuil» a frappé. Ce ne sont pas vraiment des tissus achetés, donc ça ne devrait même pas rentrer dans la comptabilité des tissus. En plus, ils servent assez souvent notamment pour des doublures de sac ou autres et permettent donc d’éviter d’acheter des tissus (oui je sais là c’est le syndrome « excuse à tout va » pour revoir les chiffres et les stats à la baisse) .

Les « engagements »:

Ce matin le nez dans mon café, j’étais en train de penser à la conclusion à faire de cet article (en cours de préparation depuis hier) et je n’avais qu’une idée en tête: faut pas qu’on y aille, faut pas qu’on y aille…. Et c’est vrai bon sang, j’ai au moins de quoi faire des tonnes de vestes et de jupes, voire de constituer toute la nouvelle collection « Desert Storm » de l’armée de terre… Je ne peux même pas dire que je me fais mon cadeau d’anniv’ parce que j’ai été somptueusement gâtée par mes cops et Monsieur Falbala..

Martine a proposé qu’on se limite financièrement en ne prenant que du liquide (en plus une somme dérisoire, ppffff), sans carte ni chéquier.. Alors là, je ne vais pas sortir des excuses à deux balles, je ne suis pas sûre d’être assez forte pour tenir cet engagement… En plus faut rentabiliser le déplacement (surtout que cette année, je dois participer aux frais d’essence, dixit Fanfreluche. OK mais je ne paie pas pour le tunnel cette fois!!). Et si on tombait sur un tissu magnifique mais hors budget??? A ce compte là autant ne pas y aller….

D’un autre côté, Sainte-Marie représente l’une des deux grandes occasions d’acheter du tissu. Faut quand même se faire un peu plaiz’!! Y a des super stands et j’y trouverais certainement de quoi réaliser mes envies du moment: faire des hauts (des tichirtes, tuniques ou des gilets), ce qui en plus sera adapté à cette saison. Donc à Sainte-Marie, l’accent pourrait être mis sur les tissus en maille, jersey de coton. Ce genre de tissu fait cruellement défaut à ma collection, sisi promesse d’ivrogne qui n’a rien picolé depuis hier soir! Bon je dois quand même avoir 2 grands coupons de jersey (un noir et un coloré) et des restes du Tchirt « desert storm ». Mais faut quand même que je puisse faire des assemblages de couleur (du style vert kaki, vert clair, vert foncé, vert camouf’ etc..). Allez, ce sera l’unique promesse de cette édition: (essayer) de résister à toute autre tentation pour d’autres types de tissus.

ange

Sera toujours temps de faire sa mea culpa à notre retour de Sainte-Marie… Et au pire, je connais maintenant toutes les bonnes adresses de magasins qui vendent de belles (et grandes – méga grandes) boîtes…

 

Très belle journée ensoleillée à tout le monde ..

Falbala

Serment (d’ivrogne) de Serial Piqueuses

Serment (d’ivrogne) de Serial Piqueuses

C’est enfin le printemps ! Et avec le printemps, c’est le renouveau… de la nature, des fleurs et des petits oiseaux…

banner-tulipes

Ah non alors ! Vous n’y êtes pas du tout ! Avec le printemps c’est surtout le retour des salons et marchés aux tissus !! Les Modes et Tissus de Sainte Marie aux Mines, les Marchés des Hollandais et autres Nadelwelt; des tentations irrésistibles pour nous pauvres Serial Piqueuses. Rien que d’y penser j’ai le cœur qui s’accélère et les mains qui tremblent !

Et pourtant on a tout essayé : la cure de désintox, l’hypnose, on s’est même faites déclarer interdites de marché aux tissus. Rien n’y fait, vendredi c’est sûr, nous serons toutes les deux, Falbala et Fanfreluche, accompagnées de leurs fidèles chariotes, prêtes à passer à l’attaque.

Et pourtant, les stocks débordent de toute part. Falbala m’a rapporté que ses boîtes à tissu étaient énormément pleines, mais elle n’a encore rien vu. Bon il est vrai que Falbala a fait un réel travail de classification des tissus. J’avoue que dans l’atelier de Fanfreluche c’est plutôt l’anarchie et l’optimisation des boîtes de rangement. En bref, c’est tassé façon valises trop pleines avec Fanfreluche qui s’assied dessus pour les fermer.

faire-sa-valise_lq

Rapide photo de mes boîtes dans la semi-pénombre (ah honte quand tu nous tiens !)

20170313_215326

Bon, puisqu’il nous est impossible de résister, essayons au-moins de canaliser l’exercice et d’éviter les débordements. Nous avons décidé de nous fixer des limites claires et précises, enfin, des limites quoi!

Limites de Fanfreluche :

  1. définir un maximum de XX projets (bon c’est mal parti pour la précision !);
  2. se cantonner à l’achat de tissus estivaux (forcément c’est le marché du printemps);
  3. gare au coup de cœur (renvoyer à 1. ci-dessus)
  4. ne pas céder à la frénésie… (idem).

Idées précises :

  1. dégoter des mailles très fines pour coudre des tee shirts bi-matière;
  2. mettre la main sur des coupons de dentelle, plumetis ou voile brodé – toujours dans l’esprit des tops d’été;
  3. et peut-être des popelines légères pour des robettes d’été pour la princesse A;
  4. et ne pas céder à la frénésie (ah ! je l’avais déjà dit ça !)

Vous croyez que c’est réaliste tout ça ? Vous croyez qu’on va s’y tenir ? Promis, après notre virée nous vous tiendrons au courant. En toute transparence.

En tout cas, quoi qu’il arrive, que celui / celle d’entre vous qui n’a jamais fait de serments d’ivrogne nous jette la première pierre.

Over to you Falbala* (à ton tour Falbala).

A plus les ami(e)s

Fanfreluche