par Fanfreluche | Août 27, 2017 | Escapades, Evasion, Papotage |
Contrairement aux habitudes, cette année en sortant de chez nous pour partir en vacances, nous avons décidé de tourner à gauche au lieu de tourner à droite ! Du coup nous sommes partis dans le Nooord ! Non pas dans le pays des Chtis, je précise, mais plutôt chez nos voisins allemands. Cela fait longtemps que j’étais tentée, en regardant les documentaires de Arte sur « l’Allemagne sauvage », par un voyage de découverte de ces contrées à la fois si proches de chez nous et cependant si inhabituelles comme destination de vacances.
Le massif du Harz

Un petit extrait de Wikipédia, pour vous mettre « au parfum »:
Le Harz est une zone montagneuse dont le point culminant est le Brocken, situé en Saxe-Anhalt et dont l’altitude est de 1 142 m. La région est desservie par la compagnie de chemin de fer privé HSB (Harzer Schmalspurbahnen). Cette compagnie véhicule un nombre considérable de touristes visitant le massif, et particulièrement les touristes se rendant au Brocken. Cette compagnie attire de nombreux amateurs de chemin de fer grâce à l’utilisation de locomotives à vapeur pour la traction de la majorité de ses trains.
Nous n’avons pas dérogé à la règle et comme il faisait un sale temps très humide, nous avons pris le train pour monter jusqu’au point culminant.
La région est également connue pour ses très jolies petites villes avec leurs maisons à colombages magnifiquement entretenues ainsi que pour ses nombreuses mines, dont celle du Rammelsberg, à Goslar, classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO, que nous avons visitée.
L’île de Rügen
C’est reparti pour un peu de Wikipédia :
Rügen est la plus grande île allemande. Elle est située au large de la côte de la Mecklembourg-Poméranie occidentale dans la mer Baltique. Sa superficie est de 926 km2 et sa population était de 73 000 habitants en 2001. Avec ses îles avoisinantes plus petites, Hiddensee et Ummanz, elle est administrée par l’arrondissement de Poméranie-Occidentale-Rügen.
Il y a énormément à voir sur cette île largement dédiée à l’agriculture et à la pêche. Les paysages sont variés : champs et forêts, plages et falaises.
Nous avons visité des phares, des musées, des églises et des aquariums. Un petit aperçu :
Et pour les aquariums, phares et autres visites culturelles :
Nous avons également découvert deux sites surprenants, et très différents l’un de l’autre.
Tout d’abord Prora, qui est est une station balnéaire allemande, construite sous le régime nazi. C’est un complexe monumental, construit en béton de 1936 à 1939 pour l’organisation de loisirs de masse. Un exemple typique d’architecture nationale-socialiste. Le site laissé à l’abandon depuis la chute du régime nazi, a tout récemment (en 2016), commencé à être réhabilité et habité. Photos:
Puis, le Baumwipfelpfad, une structure étonnante qui permet de se hisser très en douceur au niveau de la cime des arbres, puis de plus en plus haut, pour admirer le paysage à 360 degrés.
Nous avons pris un bateau pour aller visiter la petite île de Hiddensee, voisine de Rügen. La circulation des voitures y est interdite.
La fin de notre périple nous a menés à Lübeck :
Puis à Cologne :
Voilà. Pardon si je vous ai inondés de photos – et encore j’ai fait une sélection drastique ! Vous aurez compris que ces vacances ont été riches d’enseignements et de dépaysement, même si nous ne sommes pas partis dans des contrées lointaines. J’espère que je vous aurai donné envie d’explorer à votre tour les beautés du nord de l’Allemagne.
Bonne fin de week-end.
Fanfreluche
par Falbala | Août 6, 2017 | Humeur du jour, Papotage |
Les anciennes machines à coudre sont un plaisir pour les yeux… Elles sont belles et nous rappellent des souvenirs d’enfance.. Ma mère cousait sur une vieille machine Singer à pédalier qui me fascinait mais que je n’ai jamais réussi à apprivoiser. La pédale était très lourde et je n’arrivais jamais à doser la pression pour maitriser la vitesse de la machine.. L’ère moderne a introduit une bonne dose de technologie et d’électronique dans les machines à coudre mais ces vieilles machines n’ont pas à rougir de leurs capacités et performances.
C’est lors d’une balade à Sainte Marie aux mines que je suis tombée en admiration devant une petite machine à coudre pour enfant, dans la vitrine d’une brocante.. Je n’y connais rien en vieilles machines et encore moins dans les modèles pour enfant, mais l’occasion était trop belle de laisser passer ce bel objet.. Une fois rentrée à la maison, je farfouillé sur le Net et j’ai trouvé pas mal d’infos sur ce modèle. Il s’agit de la Baby Singer (dénomination européenne) ou Sewhandy (dénomination américaine), modèle 20 (class 20), à manivelle. La première édition remonte à 1910. Elle a fait l’objet de diverses améliorations et a été commercialisée jusque dans les années 70 avec une version électrifiée (plus de détails techniques et infos sur le site singersewinginfo.co.uk).
Le modèle que je vous présente est la version 20.10 et date des années 50 (fabriquée en France). Elle existe en plusieurs couleurs : noir, brun, crème et certains modèles rares existent en bleu ou rouge. La machine est complète. Il ne manque que certains petits accessoires que je n’ai pas pu identifier ainsi que le mode d’emploi (sur ebay on peut encore trouver des pièces, accessoires et aiguilles pour ces machines). La boîte est malheureusement un peu abimée.. Le mot est donné: « une vraie machine à coudre comme celle de maman ». Et effectivement elle n’a de jouet que le nom ou la taille. Certaines versions plus raffinées comprenaient une valisette.
La machine est à fixer sur une table au moyen d’un serre-joint (table clamp) pour assurer sa stabilité lorsque l’on tourne la manivelle:
Le système d’enfilage est assez sophistiqué. Il y a différents repères, ou guide-fils numérotés de 1 à 6 pour faciliter l’enfilage.
Des extraits du mode d’emploi anglais de la première génération (sur le modèle 20.10 (4e génération) il y a un boîtier/cache comme on peut le voir sur les photos) (téléchargeable depuis le site de Singer) montrent les différentes pièces ainsi que le mécanisme d’enfilage:
Il n’y a pas de canette. Il suffit de tourner la manivelle et un mécanisme sous la machine permet d’attraper le fil et de coudre un point de chainette sur l’envers. Sur l’endroit, la machine fait un point droit. Le point est magnifique, pour une démonstration en image c’est ici ou encore là. Je n’ai pas encore réussi à la faire fonctionner, il y a sûrement des petits réglages à faire encore. Si j’y arrive, je me ferai un plaisir de faire également une petite démonstration..
La Baby singer comprend également un mécanisme pour régler la tension du fil ainsi qu’un guide de couture ajustable pour coudre bien droit, rien à envier aux machine modernes:
La Baby singer sous tous les angles:
L’univers de ces vieilles machines à coudre pour enfants est absolument fascinant. Pour poursuivre ce beau voyage, je vous invite à voir cet article sur la Baby singer ainsi que d’autres pièces, et sur tous les modèles présentés dans ce très bel article de Poupendol
Bon dimanche
Falbala
par Falbala | Juil 24, 2017 | A ne pas rater, Papotage |
Dans le prolongement du musée de l’impression sur étoffes, une visite s’impose à l’écomusée de Wesserling, situé à quelques kilomètres de Mulhouse. Il s’agit d’une ancienne manufacture royale (impression sur planches) reconvertie en écomusée du textile. C’est un site immense avec de nombreux jardins aménagés (jardin potager, parc à l’anglaise etc..), agrémenté d’animations, d’expositions temporaires et de boutiques d’artisanat. Un site idéal pour une promenade familiale, tout le monde peut y trouver son compte..
Le musée textile à proprement parler est sur six ou sept niveaux avec au sommet un belvédère qui nous permet de mesurer l’ampleur du site à son heure de gloire..
Y sont exposées de nombreuses robes de bal et de jour, réalisées dans les années 90 et inspirées de modèles du XIXe et début XXe siècle, pour notre plus grand plaisir.. Pour la robe Dame Jacquard, trois mois de conception et 10 mètres de tissus ont été nécessaires, la robe Cushion Doll se compose de coussins (6 mètres de tissus). D’autres modèles sont présentés sur le site Internet de l’auteur Mad’hands.
Le musée montre également les différents ateliers pour la fabrication et l’impression du tissu: Le filage et le tissage, l’atelier des couleurs, la gravure sur planche de bois (avec des animations en costume), la gravure sur cuivre, le cabinet du dessinateur, le comptoir de vente. Comme au musée de l’impression sur étoffe, de nombreuses planches de bois sont exposés. Des ateliers de gravures sur planches ont subsisté jusqu’en 1930 à Wesserling.
Il y a trois expositions temporaires (jusqu’au 30 décembre 2017): expédition Jules Vernes, DMC l’art du fil et de Art Quilt Award 2015.
Bref il y a de quoi se remplir les yeux et se balader toute une journée!!
Epilogue: allez quelques photos de l’artisanat sur le site. Tatie Onemei m’a dit qu’il y a également une boutique qui vend du tissu et de la mercerie mais je ne l’ai pas vue… grrrrrr… ce sera pour la prochaine visite!
Falbala
par Falbala | Juil 22, 2017 | A ne pas rater, Papotage |
Aujourd’hui, un petit voyage à remonter dans le temps, avec une première étape au musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse et ensuite au musée textile du parc de Wesserling, à quelques kilomètres de Mulhouse. L’impression sur textile a vu le jour au XVIIIe siècle à Mulhouse et s’est développée au siècle suivant, faisant de l’Alsace un centre de l’impression textile. A l’heure de la mondialisation et de la production massive « made in China » (or elsewhere) en particulier en ce qui concerne le vêtement (mais pas seulement!), il est vital de se replonger dans ce savoir-faire et ces pièces magnifiques et de qualité, préservés dans ces musées.
Le musée de Mulhouse comprend une bibliothèque textile (S.U.D.) de plus de 6 millions de documents pour les professionnels (stylistes, industriels etc..), malheureusement peu de pièces sont exposées. Si j’ai bien compris, c’est à partir de cette « base de données » qu’est créé chaque année le tissu de Noël de Mulhouse dans le cadre de son marché de Noël, Etofféerie.
Le musée comporte d’une part des salles dédiées aux tissus ou à des collections temporaires et d’autres part des salles sur la technique de l’impression sur étoffes. Au rez de chaussée, la salle 1 est appelée prosaïquement Introduction. Elle contient de larges vitrines avec un ensemble de pièces imprimées, des plus anciennes au plus récentes, pour montrer leur diversité. La salle 2 est consacrée aux Indiennes, avec de grands panneaux absolument splendides mais très faiblement éclairés.

Indienne maquette gouachée sur papier
La salle « Georges Piolat » abrite actuellement, et jusqu’au 1er octobre 2017, la collection temporaire Constellation, « De Lanvin à Azzaro »:
A l’étage, une autre collection temporaire est exposée (également jusqu’au 1er octobre 2017): Forme et couleurs dans les tissus du XVIIIe à nos jours
On en arrive enfin aux salles consacrées à la technique de l’impression sur étoffes. Au rez de chaussée, est présentée la technique du XVIIIe siècle. Les motifs sont tout d’abord dessinés à la gouache sur une maquette puis reportés sur plusieurs planches en bois gravées, autant de planches que de couleurs requises par le motif, ce qui constitue un procédé manuel très lent. Le musée regorge d’une collection impressionnante de ces planches:
A l’étage, la technologie du XIXe siècle nous est dévoilée. Le processus va être simplifié et surtout accéléré par le biais de machines en impression en continu, avec des cylindres en cuivre. La première machine est inventée par Thomas Bell, en France Jean-Louis Lefèvbre en développe une nouvelle version: l’extrémité du tissu à imprimer est placée entre un rouleau de cuivre et un rouleau presseur (recouvert d’un drap sans fin) qui entraine le textile de manière uniforme. Un rouleau fournisseur contient la matière colorante et la transmet au rouleau de cuivre.
Voilà pour un petit aperçu de ce musée, ça fait rêver non? Bon on reste quand même un peu sur sa faim au niveau des pièces textiles, en particulier les Indiennes qui ont fait la renommée de Mulhouse et de la région. La boutique du musée ne permet pas d’avoir de vision d’ensemble des collections, aucun ouvrage technique non plus sur les techniques d’impression des tissus.. Aventure à suivre avec le musée textile de Wesserling..
Bonne soirée
Falbala
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