Levée de rideaux sur Rydell

Levée de rideaux sur Rydell

La robe salopette Rydell est un de mes patrons préférés. Je l’ai réalisée il y a quelques années avec pas mal de difficultés (ici), principalement en raison d’un tissu très raide. Au niveau technique, j’avais pas mal galéré et le résultat ne me plaisait que moyennement. J’ai fini par la reprendre et la rafistoler il y a quelques temps dans la perspective d’en refaire une autre (voir ici). Ma principale difficulté avait été la patte de boutonnage que j’ai finalement réussi à poser sur ma première version. Forte de ce « succès », j’ai enfin pu me lancer dans la préparation d’une seconde Rydell que je voulais faire dans les règles de l’art !! Bien sûr cela ne m’a pas empêché d’enchainer les bévues !!

J’en profite pour émailler cet article de photos de notre premier shooting, une exposition de superbes pièces d’Ewa Rossano (« Histoires et récits »).

Rydell recyclée

Pratiquement toutes les pièces de ce nouvel opus proviennent de recyclage. Le tissu principal est un coupon de tissu ancien, à motifs de grosses fleurs, acheté à la mercerie du Fil amant. Il s’agit en fait de panneaux de rideaux. La première fois que j’ai vu ces panneaux de tissus, j’ai tout de suite vu une nouvelle Rydell !! A chaque passage à la mercerie, je zieutais ces panneaux et bien sûr il y a quelques mois j’ai fini par craquer !!

Au vu des gros motifs du panneau, j’ai voulu le combiner avec un tissu uni. Dans mon stock, j’ai remis la main sur un splendide sergé kaki, assez épais et ferme, acheté il y a une éternité à la caverne alsacienne. Au niveau couleur, il allait pile poil avec le vert des motifs. Je l’ai utilisé pour faire la ceinture, les bretelles et les poches. Pour doubler la bavette et faire les fonds de poche, j’ai acheté un coton léger kaki à la mercerie, seule partie « neuve » de la robe salopette. Les boutons ainsi que les attaches bretelles proviennent du stock de pièces anciennes de la mercerie du Fil amant.

Les oublis dans la coupe

En principe quand on a déjà utilisé un patron, les versions suivantes devraient rouler sans problème !! Ben non !! Rydell a une dent contre moi on dirait !! Tout est de ma faute en fait, mon patron décalqué est un peu torchonesque avec des modifications qui n’ont pas été nécessairement reportées et parfois simplement des indications de choses à rajouter ou modifier ! Sur la version d’origine, des ajustements avaient été fait sur la bavette pour qu’elle soit plus étroite ainsi que sur la jupe pour diminuer l’ampleur. J’avais repris les ajustements sur le patron de la bavette mais pas sur la jupe parce que c’était lié au tissu. La jupe avait aussi été coupée plus longue parce qu’elle est vraiment courte sur le patron d’origine. Au lieu de refaire le patron de la jupe, j’avais juste noté au crayon dans la partie ourlet : rajouter 5 cm.

Pour la coupe des pièces dans le tissu principal, j’ai tout aligné sur un même motif pour qu’il y ait une continuité devant et dos. Les raccords côtés sont impossibles à faire en raison de la forme très évasée de la jupe et de la présence de pinces sur le devant. J’étais assez contente du résultat de la coupe. Sauf que, j’ai réalisé trop tard que j’avais oublié de rajouter les fameux 5 cm dans la longueur. Grrr… J’ai laissé le problème pour plus tard, sachant qu’il y aurait des solutions.

Pour les bretelles, je me suis rappelée in extremis qu’elles étaient trop courtes (et pas rectifiées sur le patron). J’ai ressorti ma première version de robe Rydell et j’ai remesuré. J’ai coupé les pièces et là je me suis rendu compte que j’avais encore oublié un truc. Pour me faciliter la tâche sur la première version, chaque bretelle avait été coupée en une pièce, façon biais, donc repliée deux fois, pour éviter deux coutures latérales et l’exercice fastidieux de retourner les bretelles. Cette fois-ci j’ai oublié ! J’aurais pu recouper mais non, je me suis entêtée. Inutile de vous dire que j’ai bien pesté au moment de retourner les bretelles, surtout pour la première où à mi-parcours, je me suis rendu compte que j’avais oublié de dégarnir l’extrémité de la couture !!! Quand on n’a pas de tête !!!

Un festival d’étourderies

Allez maintenant, des photos de Rydell et de sa construction. Cette fois-ci sur l’insistance de Marie, j’ai ajouté la poche à la bavette. Je ne l’avais pas fait sur la première version. Oui je sais, je traine toujours des pieds quand il y a des poches. Ce n’est pourtant pas très compliqué à faire !! Je me suis appliquée pour faire coïncider parfaitement les motifs de la bavette et de la poche. Je l’ai bâtie pour que rien ne déraille et je l’ai surpiquée avec un cordonnet kaki du stock. Elle était magnifique cette poche et tout collait à merveille, sauf que, vous l’aurez compris il y avait un truc qui clochait, un je ne sais quoi. J’ai tout de même poursuivi avec la doublure de la bavette, crantée, retournée et là bien sûr j’ai compris où le bât blessait. Ma poche bien que parfaitement raccordée était de travers. Incompréhensible, aussi bien la bavette que la poche étaient coupées droit mais avec le raccordement des deux ça ne fonctionnait pas. J’ai laissé en l’état et j’ai ramené le tout en cours.

Ma poche a fait le tour des élèves !! Oh mais ça va, tu chipotes, c’est juste un peu de travers mais à peine. Marie m’a fait reprendre en diagonale la couture du haut de la bavette pour rattraper le coup mais au fur et à mesure c’est devenu encore « plus pire » !!! Sur ce la poche a été démontée et repositionnée par Marie avec un meilleur résultat. Ce n’est pas parfait mais ça passe !!

Après l’épisode de la poche de guingois, j’ai fixé la ceinture devant sur le bas de la bavette et bien sûr à l’envers. La ceinture reprend sur le côté l’évasé de la jupe. Mon évasé était dans l’autre sens !!! Heureusement que j’avais pas mal de marge de couture ! J’ai dû redessiner le bon évasé pour fixer correctement la ceinture dos et devant.

# Patron Rydell On dirait des vrais

La patte de boutonnage quant à elle s’est plutôt bien passée. Je n’ai pas suivi le patron mais j’ai redessiné une très longue patte rectangulaire. Bon je ne vous cacherais pas que j’ai retourné la pièce dans tous les sens avant de la monter dans le bon sens !!

# Patron Rydell On dirait des vrais

Et pour faire la finition côté de la jupe, côté ouvert, Marie m’a fait recouper une pièce de la même forme que la poche. J’ai fait les boutonnières au préalable avant de monter la ceinture, ce qui a facilité les choses. En revanche, la boutonnière sur la ceinture s’est avérée particulièrement récalcitrante. J’ai dû en démonter une entièrement, à coup d’épingle, de découd-vite et de pince à épiler !! Ma boutonnière n’est pas parfaite j’ai dû la finir à la main, mais comme elle est cachée par le bouton, on va dire qu’on s’en fiche !!!

Le montage de la ceinture avec les pièces dos et devant est toujours aussi compliqué en raison de l’imbrication des différentes pièces. Je me suis encore fait des nœuds au cerveau. Pas sûr que j’arrive à le refaire du premier coup !!

L’ajustement de la longueur

Une fois tout terminé, il me restait la question épineuse de la longueur. Marie avait vu qu’il y avait un couac dans l’arrondi de ma première version, avec une différence de pratiquement deux centimètre entre le dos et le devant. J’avoue n’avoir rien retouché sur cette première robe mais ma deuxième version est passée par l’arrondisseur. J’ai dû recouper les deux fameux centimètres.

Nous avons discuté des options de l’ourlet avec Marie : un tout petit ourlet avec un extra-fort sur l’envers (sachant que ce serait galère sur un arrondi) ou alors rajouter une bande. J’ai préféré la deuxième solution. C’est un travail assez long mais vraiment gratifiant au niveau du résultat !!

# Patron Rydell On dirait des vrais

J’ai décalqué l’arrondi de la jupe dos et celui du dos, avec une hauteur de 4 centimètres. Ce travail a pris pas mal de temps, avec cette fois les évasés à la bonne place et surtout toutes les marges de couture incluses. J’ai découpé les deux bandes en vert kaki, chaque pièce avec son double en miroir pour l’ourlet. J’ai ensuite assemblé l’endroit et l’envers de chaque bande, bien dégarni et repassé. Une fois épinglées sur la jupe, j’ai ajusté les raccords côtés pour que tout s’aligne parfaitement avec les coutures côtés de la jupe. Je dois dire que j’étais assez contente du résultat parce que tout était nickel. J’ai cousu tout le tour à la machine et ensuite fixé l’envers des bandes à la main. Mine de rien la circonférence de la jupe est grande et ça m’a pris un certain temps.

# Patron Rydell On dirait des vrais

Et pendant tout ce temps, il y avait quand même une petite voix dans ma tête qui disait : j’espère que cela ne va pas faire un effet tutu, bien raide…

Bon ben ça n’a pas loupé !! Une fois l’ourlet terminée, j’ai enfilé la robe pour constater que j’avais une jupe avec effet crinoline…. C’est moins flagrant sur Falbala mais sur moi c’était horrible.. Et putnaise, qu’est-ce qu’il était beau cet ourlet.. Je l’ai quand même immortalisé avant de le défaire la mort dans l’âme.. J’ai ouvert mes boîtes à « bendele » et biais pour tomber sur un biais kaki pratiquement de la même teinte. Bingo !!

# Patron Rydell On dirait des vrais

Bon cette fois l’opération s’est déroulée plus rapidement. Je l’ai cousu à la machine sur l’endroit et replié pour le finir avec une couture main. Ma nouvelle version est quand même assez estivale. Mon tissu de rideaux n’est pas très épais. Je l’ai porté avec une paire de collants et je me suis bien gelée !! Elle sera prête pour le printemps prochain..

Et un petit tour dans notre salle de réunion.. D’habitude je vous garantis qu’on n’en mène pas large dans cette salle et on ne fait que turbiner.. Mais là elle n’était que pour nous!!

Voilà après ce festival de photos, je vous souhaite une très bonne soirée.

Nathalie

Rydell, la jupe salopette qui ne voulait pas..

Rydell, la jupe salopette qui ne voulait pas..

La jupe salopette Rydell avait tout pour plaire: des plis creux sur le devant de la jupe qui lui donnent un beau volume et un air rétro, des poches cavalières, une bavette sur le devant, des bretelles croisées dans le dos et trois boutons pour fermer la jupe sur un côté. Joli modèle certes mais surtout exercice de style de par les techniques de montage requises. Il s’agit d’un patron PDF avec l’inconvénient d’un certain nombre de feuilles à imprimer et d’un exercice de scotchage long et fastidieux. Qui plus est, des petits problèmes de raccordements qui ne font que s’amplifier au fil des feuilles..

La résistance du tissu

J’ai tout de suite imaginé cette jupe salopette dans un camouflage (ben oui ça faisait longtemps..). J’avais choisi au départ ce tissu déniché à la caverne alsacienne l’été dernier. Son seul inconvénient est qu’il n’a pas beaucoup de tenue. J’ai coupé laborieusement le tissu et j’ai monté les poches. Mais après la coupe, le tissu avait pas mal bougé et je me suis retrouvé avec des décalages de plus de 5 cm. Plutôt que de me laisser m’enterrer dans un projet galère sans nom, la Prof a suggéré de repartir tout de suite dans un tissu plus raide.

C’est finalement un autre tissu provenant également de la caverne alsacienne qui a été retenu. Bon je dois dire que c’est une véritable toile de tente au niveau épaisseur et tenue! D’ailleurs je l’avais acheté dans la perspective d’en faire un sac… Ce tissu présentait des défauts, avec des parties plus blanches. Nous avons décidé de les exploiter au niveau de la ceinture et les bretelles. Du fait de sa rigidité, il a donné un effet montgolfière à la jupe, ce qui a nécessité de recouper assez (trop) radicalement la jupe.

Le tissu de doublure a été acheté pour l’occasion à Mondial tissus.

Les aléas du patron

Le patron comprend un grand nombre de pièces, 11 au total, avec des parties doublées (poches, ceinture et bavette).

L’originalité de cette jupe salopette est son boutonnage sur le côté. Et là grand moment de solitude, j’ai tourné les pièces dans tous les sens sans comprendre comment ça marchait. Même la Prof s’est creusé la cervelle c’est tout dire!! Il manque des pièces au niveau du montage de la patte de boutonnage pour un rendu parfaitement propre à l’intérieur. Donc exit la patte de boutonnage au profit d’une simple fermeture à glissière..

De plus, certaines pièces (poches et patte de boutonnage) sont coupées de manière à pouvoir s’emboiter plus facilement mais leur forme rend impossible tout surjet. La Prof a mis quelques coups de ciseaux pour simplifier leur forme et permettre ainsi une finition plus propre.

La forme de la bavette a également été modifiée. Elle a été élargie sur les côtés pour mieux couvrir la poitrine et éviter de bailler, arrondie dans le bas au niveau de son raccord avec la ceinture, et un peu raccourcie (mais ça c’était lié à ma stature). La longueur des bretelles est également trop juste, nous les avons rallongées.

Un montage plutôt galère

La couture des pièces séparément n’est pas complexe. Il y a juste beaucoup de pièces à coudre et à surpiquer, du montage des poches, à la préparation de la bavette et des bretelles. Cela demande du temps et de la minutie.

La pose de la fermeture à glissière a été un véritable calvaire en raison de la rigidité du tissu et des multiples épaisseurs. Ma première tentative a été un beau ratage, j’ai tout défait.. La Prof aux doigts magiques a pris la main pour réaliser cette couture! Une fois la fermeture et la ceinture montées, là nouvelle catastrophe: c’est beaucoup trop petit et il est clair que le tissu ne va pas se détendre.. Il ne restait plus assez de tissu pour recouper des pièces donc seule solution: rogner sur tous les fronts, les côtés, refaire des plus petits plis sur le devant. Mais bien sûr cela signifiait de tout défaire y compris la ceinture et le zip. Au niveau de la couture du zip des « rustines » ont été rajoutées pour accroître les marges de coutures. Bon on ne va pas se mentir, cette finition avec le zip n’est pas terrible à cause de l’épaisseur du tissu. Les piqûres initiales ont laissé des traces sur le tissu. Elles passent relativement inaperçues dans le motif mais quand même…

Là où les choses se corsent c’est lorsqu’il faut assembler le tout, puisque tout doit être fait pratiquement en une seule opération. En effet la ceinture est composée de deux pièces (endroit et doublure) qu’il faut parfaitement poser dans la perspective des finitions avec le zip et de leur raccord. Il faut aussi prendre en sandwich la bavette sur le devant ainsi que les bretelles dans la ceinture dos. Le patron propose de fixer les bretelles au dos par des boutons mais vu l’épaisseur du tissu et pour se simplifier un peu la vie, j’ai suggéré de les prendre dans la ceinture. Il faut aussi s’assurer que la bavette est bien positionnée et ne pas oublier au préalable d’insérer les boutons jeans en haut de bavette pour les bretelles.

Un bilan mitigé

La jupe salopette est un peu trop grande maintenant (cela se voit dans le dos et sur les côtés) mais du fait du tissu cela s’avère nécessaire. Bon ça me laisse  la possibilité de la porter avec un pull!! Les fixations des bretelles m’ont donné du fil à retordre. La première fois que j’ai porté cette robe, les bretelles n’arrêtaient pas de se détendre et glisser. J’ai fini par les épingler à l’envers et il faudra que je les couse. La robe est censée se porter assez courte et nous l’avons rallongée mais peut être qu’il faudrait enlever quelques centimètres.

J’adore tout de même ce modèle, et j’ai très envie de la refaire dans un tissu cette fois plus souple, cette fois avec le boutonnage sur le côté. J’ai déjà quelques candidats qui pourraient faire l’affaire. En espérant que cette fois elle voudra un peu plus…

Très bon dimanche

Falbala

Opération déstockage

Opération déstockage

Oui je sais je suis très en retard pour la publication sur le déstockage mensuel. Vous pouvez voir toutes les dernières publications à partir du site d’Élisabeth du chat et la marmotte. Je n’ai pas beaucoup d’excuse, ces modèles ont été faits il y a un petit moment..

Un mix de robe

Ce joli coupon imprimé a été acheté l’année dernière à la mercerie du Fil amant. J’en avais 1,50 mètre. Le hasard fait bien les choses, j’avais envie d’une robe longue pour l’été !! J’ai commencé à regarder dans mes patrons et revues de couture et je me suis alors rappelé de cette robe pull longue de chez Burda Style (octobre 2021, n° 262, modèle 111).

Si vous vous souvenez c’est un modèle à col roulé avec des marches longues très larges et resserrées au niveau du coude (sinon c’est par ici). Pour éviter d’avoir à retravailler le patron de manches (flemmingite quand tu nous tiens..), j’ai sorti mon patron « de base » pour la maille dont j’ai repris l’emmanchure (et les manches du même coup).

Et puis pour qu’elle ne ressemble pas trop à mes robes d’hiver, j’ai intégré l’encolure du Tshirt Badiane. Je n’ai jamais cousu ce Tshirt parce qu’il ne collait pas du tout avec mes mensurations, par contre l’encolure est top. Je l’ai déjà utilisée sur un autre patron de T.shirt et sur une robe. Le seul inconvénient est que la parementure d’encolure roulotte pas mal vu qu’elle n’est entoilée que sur 2 cm, si je me souviens bien des conseils de la créatrice. Cette fois-ci, j’ai entoilé totalement la parementure qui fait 3 centimètres max et le résultat est meilleur. Un coup de fer, on dégarnit et une surpiqûre sur l’endroit au point droit rallongé (j’aurais même dû rallonger davantage), et le tour est joué.

Pour le montage, aucune difficulté sur ce modèle ultra simple. J’ai laissé une marge de couture de 1,5 cm sur les côtés et je les ai cousus à la machine à coudre, de manière à pouvoir écarter les marges de couture et prévoir ainsi des fentes sur les côtés. Ce modèle de robe longue est entravé dans le bas et les fentes permettent de marcher plus facilement et plus vite.

Je n’ai pas grand-chose à rajouter sur ce modèle très simple et rapide à coudre une fois le patronage bien validé. Pour une fois, c’est un plan sans accroc comme dirait notre Nabel !!!

Opération rafistolage jupe Rydell

Plus que jamais je suis dans les robes salopette. Mais avant de me lancer dans un nouveau projet, j’ai eu à cœur de « rafistoler » ma robe salopette Rydell. C’est une robe que j’ai réalisé il y a pas mal de temps (voir ici) et j’avais rencontré pas mal de difficultés notamment pour la patte de boutonnage. Ce modèle avait fini avec une fermeture à glissière et des finitions moche moche… J’ai défait cette fermeture à glissière maudite et l’intérieur de la ceinture. J’en ai profité pour remettre un peu d’ordre bien cartésien dans les finitions parce que c’était un peu la jupe de la honte!!

Avec une patte de boutonnage rajoutée à savoir un rectangle assez large (pièce en double) avec une partie arrondie et des boutons jeans du stock, ma jupe salopette retrouve un peu grâce à mes yeux!! J’ai juste galéré pour les boutonnières. Celle de la taille n’a posé aucun problème, en revanche les trois autres ont été difficiles à cause de l’ouverture de la poche à proximité. J’ai dû en finir deux à la main. Sous les boutons on ne les voit pas!!

et les pièces rapportées

Cet exercice me servira pour les prochains modèles qui trottent dans ma tête!! Affaire à suivre. En attendant bon dimanche, le soleil a l’air de vouloir refaire une apparition chez nous..

Nathalie

La récidive de la robe salopette

La récidive de la robe salopette

J’adore les robes salopettes mais jusqu’à présent je dois reconnaître que les associations patrons / tissus que j’ai testées n’ont pas été à la hauteur de mes espérances. J’avais commencé par le modèle Rydell, de la Jolie Girafe. Le modèle est très sympa mais le tissu employé (plus raide comme toile de tente tu meurs !!) n’a pas facilité les choses. Et je n’ai pas réussi à faire les finitions proposées du boutonnage côté. J’ai cousu une fermeture à glissière qui est un vrai désastre. J’ai la ferme intention de la reprendre et de la fignoler cette année.

Ensuite c’est un modèle de la Maison Victor que j’ai tenté, la robe Ulla. Je n’ai pas grand-chose à reprocher au patron mais je dois avouer que je n’ai pas porté très souvent cette robe. Il faudrait que je la réessaye.

Et puis, il y a quelques temps je suis tombé sous le charme d’un patron vintage, édité par Burda moden en février 1973. Deux versions sont présentées de cette « robe bretelle très jeune »: une en jeans et une autre en « synthetik jersey » avec des poches plaquées. Les deux versions sont très courtes : mi-cuisses. J’ai longtemps hésité entre reprendre ma version de Rydell ou tenter ce modèle vintage. L’attrait de la nouveauté l’a emporté. Elle avait tout pour plaire cette robe et pourtant elle s’est avéré un véritable projet boulet.

Un patron vraiment original

Je ne résiste pas à l’envie préalable de vous parler des anciennes revues Burda moden. Tout d’abord, elles ont un grand format (A4) et elles sont beaucoup plus volumineuses que nos revues actuelles, une centaine de pages pour la revue de février 1973. Il n’y a pas encore de vue d’ensemble des modèles avec les schémas techniques. Outre des pubs bien rétro, voire kitch, la revue comprend également quelques patrons enfants, des modèles de broderie, tricot, crochet, l’horoscope et même des recettes de cuisine. C’est en fait la parfaite revue de la bonne ménagère !! Elle reste néanmoins toujours aussi avare en patron homme..

La revue est uniquement en allemand mais elle contient outre les planches patrons, deux suppléments avec les explications et marche à suivre, dont un livret en français, ouf.. Même les recettes de cuisine sont traduites ! Bon faut pas délirer non plus, les explications sont tout aussi rudimentaires qu’à l’heure actuelle mais assez compréhensibles, entendez phrases simples et courtes. Pas de schéma pour le montage, juste les plans de coupe. Mais mais mais, il y a aussi un pas à pas dans la revue pour le modèle qui nous intéresse, certes uniquement en teuton mais avec des photos pour le montage.

Les planches patrons paraissent cauchemardesques à première vue, pire qu’une carte routière d’état-major, surchargées d’indications uniquement en allemand mais chaque taille de modèle est représentée de manière isolée. Ce qui, au bout du compte, permet de décalquer assez facilement les modèles souhaités. Le livret explicatif en français contient un lexique et une traduction des indications en allemand.

Pour en revenir à la robe salopette, le patron existe en 34, 36, 38/40 et 42. Le patron a été validé en 38/40 sans modification si ce n’est la longueur. Ce qui m’a séduit dans ce patron c’est la forme globale de la robe et les surpiqûres sur la bavette et la jupe. Décidément, je deviens accro aux surpiqûres !!! Elle est fermée dans le dos par une fermeture à glissière. A noter qu’il y a une erreur dans le montage des bretelles. Sur la photo les bretelles sont croisées dans le dos mais pas dans le schéma technique ci-dessous. Le patron comprend cinq pièces

# Robe salopette Burda moden en février 1973

Des tissus de toute beauté mais..

J’avais en réserve quelques velours milleraies. J’ai finalement opté pour un de ces tissus avec des motifs floraux sur fond violet, acheté il y a des lustres en Allemagne. Le tissu est assez raide avec un léger taux d’élasticité. Pour une raison que j’ignore, j’en avais acheté trois mètres, donc largement de quoi faire. J’ai choisi le sens du tissu en fonction des motifs et peut-être est-ce la source des problèmes que j’ai eu par la suite.. Impossible de faire des raccords sur la partie jupe devant au vu de la forme du patron. Au bout du compte cela ne s’est pas avéré problématique.

J’avais décidé de faire la version avec poches. Et à cette fin, j’ai pioché dans le stock de Marie un superbe velours parme. C’était le dernier coupon qui lui restait. J’ai coupé les poches et les bretelles dans ce velours parme.

J’ai également acheté chez Marie une magnifique doublure italienne aux reflets irisés et dont l’une des faces avait des reflets violets. Parfaite combinaison de tissus !!

# Robe salopette Burda moden en février 1973

Procrastination quand tu nous tiens

Il y a des projets que l’on mène rapidement à bien et d’autres qui trainent et finissent par vous empoisonner l’existence. Cette robe salopette a clairement fait partie de la deuxième catégorie. Je me suis forcée à la terminer in extrémis fin décembre, je ne voulais pas trainer cette projet en 2022 d’autant que j’avais un autre projet en tête bien plus stimulant.. Pourquoi ai-je trainé autant sur cette robe salopette ? Mm…. D’abord, il a commencé à faire très froid et j’ai commencé à réfléchir à des projets douillets et chauds. Bon, cette robe n’était pas un modèle du genre… Quelque part au fond de moi sentait que quelque chose clochait avec cette robe. Je n’ai pratiquement jamais fait de « devoirs » à la maison pour cette robe. J’ai chaque fois avancé le projet en cours, ce qui est rarissime chez moi.

Au premier essayage, je me suis sentie complètement engoncée dans la partie corsage et bavette qui monte assez haut, bien au-dessus de la taille. Le tissu gondolait et faisait un bec au niveau de la couture milieu devant, il a fallu faire des ajustements sur le patronage. A partir de ce moment-là, j’ai senti le plan foireux : robe pas confortable qui allait me serrer et m’angoisser.

Mes surpiqûres sur le devant sont assez moches et j’ai même bien dévié à un endroit. Mais je n’ai pas voulu défaire.. ça sentait le sapin !!! Il est vrai que le fil de surpiqûres est ton sur ton, donc on ne voit pratiquement pas mes coutures. J’ai dû me forcer à avancer le travail à la maison avec la couture des poches et des brettelles parce que j’avais envie de passer à autre chose. Le montage de la doublure a été laborieux, le tissu étant très fuyant, résistant à une coupe précise et à un assemblage correct..

# Robe salopette Burda moden en février 1973

J’ai pioché dans mon stock de fermeture à glissière. Presque dommage d’avoir utilisé cette belle pièce pour une robe peu portable..

# Robe salopette Burda moden en février 1973

Les bretelles sont supposées fixées sur la robe par des boutons aussi bien sur le devant que sur le dos. J’ai assemblé les bretelles dos dans la couture pour m’éviter des boutonnières à un endroit un peu difficile. Les boutons proviennent de mon stock, probablement acheté sur un marché aux puces.. Les boutonnières sur le haut des bretelles ont marché du premier coup mais pour une raison que j’ignore il y a un décalage important sur l’une bretelle par rapport à l’autre. Peut-être la position du bouton. Pourtant j’avais tout mesuré pour la position de la boutonnière et des boutons.

J’ai dû surpiquer la doublure sur le haut de la robe parce qu’une fois portée, le velours tirait et remontait. Et une fois enfin terminée, le verdict est tombé, sans appel. Non seulement la robe est inconfortable au possible mais en plus le velours colle sur la doublure et remonte sur les cuisses. Un désastre total. Marie a suggéré de fixer la doublure par quelques points au niveau des coutures. Effectivement cela aide mais entre les deux coutures, le velours remonte toujours pour laisser apparaître la doublure. Ce sera une robe pour ma Falbala!!

Pour les besoins de cet article, j’ai quand même fait quelques photos de la robe portée mais sans grande conviction!!

Avec ce projet, j’espère toutefois me « qualifier » pour l’opération déstockage parrainé par Elisabeth du blog le Chat et la Marmotte, même si j’ai complété mes fournitures avec la doublure et le tissu pour les bretelles et les poches!! Je vous invite à aller voir ce que les participantes au défi ont concocté!!

Très belle soirée

Nathalie

Robe salopette Ulla, de la Maison Victor

Robe salopette Ulla, de la Maison Victor

J’ai toujours un petit (gros) faible pour les robes salopettes malgré mes déboires avec le patron Rydell. A vrai dire, depuis cet épisode, j’ai fait une sorte de compilation de ce type de patrons, que je regarde régulièrement avec l’idée d’en faire un mix. Cet été j’ai fait deux versions  d’un modèle Burda, pas vraiment robe salopette mais pas loin. Puis récemment la robe Ulla de la Maison Victor (édition septembre octobre 2019, n°5) m’a tapé dans l’œil. Elle est qualifiée de robe chasuble par la revue, mais elle me paraît plutôt relever de la robe salopette avec son jeu de bretelles et ses bavettes.

Ce qui m’a plu dans ce modèle, c’est sa forme loose, tout en restant très féminine avec sa jupe trapèze. J’aime tout particulièrement le côté robe longue. Le modèle de la revue est réalisée dans un lainage, bonne occasion de liquider enfin quelques tissus chaîne et trame qui ont été enterrés depuis des années dans mes boîtes de tissu. La robe Ulla est montrée portée de différentes façons, toujours très féminine.

Le choix du tissu

J’ai ressorti deux lainages (très précieux) achetés il y a plusieurs années à Sainte-Marie-aux-Mines, ainsi que des velours milleraies. Marie a évacué les velours (trop colorés) et a lorgné sur un de mes lainages. Il s’agit d’un faux camouflage : de par ses couleurs (noir et kaki) et son motif moucheté, il s’inspire largement des tissus camouflages mais dans un genre plus chic. Sa particularité est d’être agrémenté de deux bandes étroites unies, noire et kaki brillant, les deux teintes unies se prolongeant et s’estompant doucement vers les motifs mouchetés.

Robe Ulla la Maison Victor LMR

Ces bandes ont de surcroît des couleurs différentes sur l’envers: le noir devient kaki mat et le kaki brillant devient noir. Il était donc intéressant de combiner et d’exploiter les différentes parties du tissu. Le parti pris pour cette robe a été de faire la jupe et les bretelles dans la partie principale (mouchetée), les bavettes (dos et devant) dans le kaki brillant en gardant sur le bas des bavettes le début du motif moucheté. Pour la ceinture l’envers du tissu a été utilisée dans sa teinte kaki mat. Je trouve cette combinaison de motifs harmonieuse: elle donne une impression de continuité entre la bavette et la jupe..

Les modifications du patron

Les bretelles de la robe Ulla sont prises et cousues dans les bavettes et elles sont très étroites. Je voulais absolument mettre des boucles de salopettes pour renforcer le look robe salopette. Les bretelles ont été élargies à 2,5 cm (fini), les boucles ayant une largeur de 3 cm. Tout comme pour la robe Rydell, la partie intérieure de la bavette devant a été renforcée par du thermocollant au niveau de la pose du bouton/clou.Robe Ulla la Maison Victor LMR

La bavette dos est très courte et étroite. Je voulais quelque chose de plus couvrant dans le dos. Elle a donc été allongée de plusieurs centimètres et élargie à la base. La bavette devant n’a pas été modifiée.

Robe Ulla la Maison Victor LMR

Robe Ulla la Maison Victor LMRPour ce qui est de la longueur de la robe, d’entrée de jeu, Marie a déconseillé une robe aussi longue au vu de ma stature. Elle a suggéré de la ramener à hauteur de genoux. Nous avons donc enlevé dans un premier temps 23 cm sur la longueur du patron de la jupe. Après essayage final, une nouvelle coupe drastique d’environ 12 cm a été à nouveau faite pour éviter l’effet « mémérisant » !! Et de dois dire que j’aime beaucoup la longueur définitive, plus courte que sur cette photo.

Le patron taille large comme d’habitude chez la Maison Victor. J’ai pris une taille en dessous de ma taille habituelle, ce qui correspondait de toute façon à mes mensurations sauf au niveau de la taille. Nous avons élargi de 4 cm au total mais j’aurais presque pu me passer cette modification car la robe ne serre pas du tout à la taille. Je souhaitais quand même un modèle confortable, d’autant qu’elle est prévue pour être portée avec un pull. La largeur de hanche a aussi été rabotée de plusieurs centimètres après essayage.

J’ai également ajouté une doublure sur la jupe. Cela ne rajoute pas beaucoup en terme de travail et c’est tellement plus agréable à porter. Oui Fanfreluche, il pique quand même un chouille ce lainage…

Montage et couture

Robe Ulla la Maison Victor LMRIl y a peu de pièces (ahh!) et pas de surpiqûre (ahhhhhhhhh!) : 2 jupes (dos et devant), deux bavettes (dos et devant et chaque fois en double pour la doublure), la ceinture droite qui est en quatre pièces (dos, devant, et envers) et les bretelles. La seule partie délicate du montage est la pose de la fermeture à glissière (invisible) qui va jusqu’en haut de la ceinture. Il faut bien la poser et faire en sorte que les pièces de la ceintures se raccordent au bon endroit.

Pour une fois, pas de screugneugneu, pas de prise de tête!! Ben non!!! Tout s’est déroulé dans la sérénité.. Le montage est très propre sur l’envers puisque toutes les pièces sont doublées et la doublure est prise dans la ceinture. La ceinture a été entoilée pour lui donner un peu plus de tenue. Que du bonheur!!

Robe Ulla La Maison Victor LMR

Il est toutefois indispensable de faire un essayage puisque le montage final ne permet plus de faire de retouche, toutes les pièces étant imbriquées les unes dans les autres: jupe / ceinture / bavette.  Sinon pour le reste la robe Ulla est simple et facile à coudre. Les finitions de l’ourlet et de la doublure sur le zip ont été faites à la main.

Au final, c’est une petite robe facile à porter et très confortable. Parfaite en demi-saison comme par cette belle (dernière) journée au moment du shooting, elle pourra facilement se combiner avec un pull plus chaud quand la bise sera venue..

On est pas mal en terme d’idéal de robe salopette!! Ce qui est sûr c’est que je vais certainement la refaire.. Histoire de vider un peu de stock avant les Hollandais.. Oui Fanfreluche, un chouille plus resserré sur les hanches et courte, mais juste un chouille!!

En attendant de nouvelles aventures, très bonne soirée

Nathalie