par Fanfreluche | Oct 18, 2017 | Couture des poupettes, Robes |
La robe puzzle est un projet coup de cœur qui avait vocation à être planifié efficacement et réalisé dans la foulée.
Je suis partie d’un splendide coupon de wax acheté à l’occasion de la Foire exposition de Strasbourg, en septembre dernier. Avec mon acolyte Falbala, nous adorons fouiner dans le hall de l’artisanat international et c’est sur le stand d’une sympathique vendeuse ivoirienne qui vendait des vêtements très colorés que nous avons déniché, dans un petit panier posé au sol, quelques coupons de wax de tout acabit. Nous avons toutes les deux craqué – même si, soit dit en passant, il nous reste encore du wax d’il y a deux ans. Incorrigibles les Serial Piqueuses !
J’ai décidé que ce coupon précisément ne finirait pas enterré dans mon stock, car j’avais LE patron qui conviendrait à ce joli tissu. C’est donc pétrie de bonnes intentions que j’ai décidé de reproduire le patron de la robe fourreau (déjà montrée ici), un patron Ottobre de 2015, testé et approuvé.
Je vous montre en avant-première le résultat bâti et fièrement porté par Fanfreluche.
L’étape du placement
Le patron d’origine présente des découpes princesse devant et dans le dos, il y a donc 6 pièces pour le devant et 8 pièces au dos ! Le motif du wax, avec de larges bandes multicolores et asymétriques (c’est-à-dire que les séquences de couleur ne se répètent pas), m’a inspiré un placement adapté à ma morphologie: une bande claire au milieu et deux bandes foncées de part et d’autre. Celles (et ceux) d’entre vous qui connaissent un peu l’exercice de placement des pièces comprendront que la gestion des raccords a été un défi de taille ! J’ai fait une première tentative toute seule et j’y ai passé deux bonnes heures. Au final, mon coupon de wax s’est trouvé couvert de pièces épinglées suivant une réflexion logique (du moins la mienne), façon puzzle.
Le vendredi suivant j’ai soumis mon puzzle à la Prof qui adore jouer à Tetris et elle y a mis de l’ordre. D’abord elle a réduit le nombre de pièces du patron pour faciliter les raccords : les découpes princesse du devant ont été remplacées par des pinces poitrine et des pinces à la taille (devant = 2 pièces coupées au pli) et la fermeture à glissière a été déplacée sur le côté (dos = 4 pièces). Ensuite, nous avons choisi la bande qui devait être au milieu devant et nous avons construit le placement tout autour. Cette fois-ci la réflexion logique était imparable. Falbala a fait des photos de l’exercice.
La politique de l’autruche

A partir de là, tout devait bien fonctionner. Mais cette robe puzzle aurait pu finalement aussi s’appeler « la robe autruche », car j’ai voulu me cacher la tête dans le sable et occulter les kilos que j’ai pris depuis que j’ai réalisé la première robe à partir du patron Ottobre. J’ai tout de même des circonstances atténuantes, car la première robe me va toujours parfaitement. En revanche, celle-ci s’est avérée juste-juste au montage. Heureusement que j’avais prévu des marges de couture un peu généreuses, si bien que j’ai réussi à l’adapter en rognant un maximum sur les marges de couture latérales. Je vous laisse deviner la difficulté de monter la fermeture à glissière sur des marges de couture de 5-7 mm de large… hum hum c’était chaud. La fermeture a été fixée à l’aide d’une surpiqûre au point zig-zag, réalisée avec du « monofil » (fil plastique transparent qui se coud à la machine et se repasse également).
Et voilà, tout est bien qui finit bien. La robe fait de l’effet je trouve (Fanfreluche se la pète!) et j’adore les coloris du wax. Je pensais que ce serait plutôt un modèle pour l’été, mais quand je l’ai portée ces jours-ci (pour cause d’été indien), mes collègues ont décrété que c’étaient de jolies couleurs d’automne. Donc, elle a tout bon cette cousette, même si elle a finalement pris un peu plus de temps que prévu pour être achevée.
Et une petite série de photos en extérieur avec des gros plans sur… la fermeture à glissière, mais pas que… !
A bientôt pour de nouvelles aventures.
Fanfreluche
par Fanfreluche | Oct 9, 2017 | Couture des poupettes, Tops |
Je vous montre aujourd’hui un petit top en maille à chevrons dorés. L’idée était d’en faire un top un peu classe. Oui, mais un top bricolé – coupon ramassé sans réfléchir aux Puces des Couturières à Obernai, coupe réalisée sans patron (merci à la Prof qui bricole comme une chef) et couture sans filet, au feeling – dans le pur style de l’improvisation !
Un samedi après-midi tranquille sans aucun parasitage (pas de téléphone, pas de bavardage, pas de coup de sonnette), après avoir regardé « Cousu main », je me suis lancée. Il le fallait, car sinon ce projet éclair aurait couru le risque de se transformer, comme tant d’autres, en projet sparadrap (vous savez, ceux qui vous collent aux doigts sans jamais vouloir vous lâcher).
Le projet
Le but était de copier un tee shirt avec manches courtes forme kimono, coupe droite et encolure ronde – un vrai basique que j’adore.
Avec la prof qui fait cela les yeux fermés, nous avions préparé le projet en plaçant le modèle sur le tissu, mais malheureusement le coupon s’est avéré trop petit pour un simple découpage. La prof aux conseils avisés a proposé de réaliser un empiècement d’épaule qu’elle a dessiné à partir de la forme de mon tee shirt modèle. Bon, vous avez raison, en réalité ce n’était donc pas tout à fait sans patron.
Les tâtonnements
Passons à la réalisation: l’empiècement d’épaule a été coupé dans le droit fil, alors que le reste du tee shirt a été coupé dans l’autre sens, parce que je préférais le dessin des chevrons dans ce sens là. J’ai eu un peu de mal à comprendre où placer l’empiècement d’épaule sur le devant. Je n’avais pas vraiment de repère, parce que le tissu n’était pas coupé à la même hauteur d’un côté et de l’autre… je vous disais bien que c’était un coupon. Mais un peu de réflexion logique aidant, j’ai retrouvé le bon positionnement de l’épaule en me basant sur l’ourlet du bas.
J’ai pensé tout d’abord faire l’empiècement dans l’envers du tissu qui est entièrement doré. Mais le résultat n’était vraiment pas génial. J’ai donc changé mon fusil d’épaule – mais non, j’ai juste inversé mes empiècements pour utiliser l’endroit du tissu. C’était mieux mais il manquait quelque chose… un petit passepoil, bien sûr ! En fouillant dans mes multiples boîtes à trésors, j’ai fini par identifier un morceau d’élastique à lingerie jaune à fin liseré doré, rapporté de la vente déstockage de Wolf Lingerie.
L’élastique à lingerie a été posé façon passepoil des deux côtés de mon empiècement et je dois dire que cela donne plus de peps à ce top improvisé.
Et voilà, l’encolure, l’emmanchure et l’ourlet simplement rempliés et cousus à l’aiguille double! Easy! Ah oui et j’oubliais, on ne le voit pas sur les photos, mais les raccords des chevrons sont top. Je ne l’ai pas fait exprès.
Je vous montre les détails de plus près.
J’espère que cette petite fantaisie vite faite vous aura amusé(e)s – presque – autant que moi.
A bientôt
Fanfreluche
par Fanfreluche | Sep 21, 2017 | Escapades, Evasion, Papotage |
Le week end dernier nous avons concrétisé un projet de longue date, nous avons fait une escapade à Belfast pour visiter l’incontournable Musée du Titanic. Je ne sais pas si les guides du City Tour Hop on Hop off sont un peu Marseillais sur les bords (excuses aux Marseillai(e)s), mais il paraît que ce musée est à présent le lieu le plus visité au monde.
Quelques rapides réactions concernant ce musée, qui est à maints égards spectaculaire. Ceux qui espèrent voir sur place des objets tirés des abysses seront déçus. Les expositions sont essentiellement virtuelles ou composées de reconstitutions, voire d’objets qui proviennent d’autres bateaux de la White Star Line similaires au Titanic. Cela dit, il y a une foule d’informations sur le contexte historique et sociologique ainsi que sur la conception et la construction du paquebot, le tout largement illustré et animé de panneaux interactifs. Il y en a pour tous les goûts et tous les âges.
Nous avons ensuite visité le SS Nomadic, bateau annexe du Titanic et seul bateau de la White Star Line encore existant. Ce bateau servait à transporter les passagers du Titanic de l’embarcadère jusqu’au paquebot qui, de part sa taille impressionnante pour l’époque, ne pouvait pas pénétrer dans les ports. J’ai un peu joué les passagères et Monsieur a pris la barre.
Le samedi était pluvieux, nous nous sommes donc cantonnés à l’Ulster Museum, un musée très disparate, mais original. Au fil des étages on passe de la faïence à la peinture et des conflits politiques à l’histoire naturelle. J’ai particulièrement apprécié l’exposition consacrée au peintre irlandais, Sir John Lavery, dont les portraits baignés de douceur m’ont séduite (allez, j’avoue : j’ai surtout adoré les robes de ces dames) et celle de la tapisserie illustrant la série télévisée fantastique « Games of Thrones » (une tapisserie en lin de 70 mètres de long, tissée et brodée à la main, qui reflète les tableaux majeurs des sept saisons de la série). La série Games of Thrones a pour une très large partie été tournée à Belfast, dans les studios Titanic, situés juste à côté du musée du même nom.
Quoi d’autre à dire et à visiter ? Nous avons vu le Parlement de l’Ulster, l’université (« Queens University »), l’hôtel de ville (« City Hall »), de nombreuses fresques murales (juste deux en photo – le bus passait un peu trop vite pour les prises de vues), les deux grues monumentales (affectueusement baptisées Samson et Dalila) des anciens chantiers navals de Belfast (pardon pour le mauvais cadrage des photos – là aussi le bus est passé un peu trop vite…).
Le dimanche avant de repartir nous avons fait une rapide incursion dans St Georges Market, un joli bâtiment typique construit en briques rouges. Ce marché offre en semaine une belle sélection de primeurs, de produits frais, viandes et poissons, et se transforme le dimanche en un marché de bric à brac, créateurs et artisans. J’ai bien sûr craqué pour une petite robe pour Augustine (le visuel m’a séduite, mais j’ai été fort déçue par les finitions à l’envers de la robe), que j’ai en partie démontée et fignolée pour lui assurer une plus grande durabilité (humhum).
Et, pour finir, je n’ai bien évidemment pas pu m’empêcher d’explorer les magasins de tissu (un seul en réalité – Paragon Fabrics – par manque de temps). J’ai acheté deux petits coupons qui m’ont accroché l’oeil. Nous verrons bien à quoi ils serviront.

Voilà un week-end bien rempli et instructif qui nous a changé les idées.
Et, pour l’anecdote, je ne peux m’empêcher de partager avec vous ces quelques photos prises à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol. Vous voyez le petit peintre qui change l’heure dans la pendule de l’espace d’attente de l’aéroport ? J’ai trouvé ça trop génial !
Je vous embrasse.
Fanfreluche
par Fanfreluche | Sep 11, 2017 | Accessoires, Couture des loustics, Les grands loustics |
Le tablier seventies est un cadeau destiné à un ami de Monsieur Fanfreluche, tissu choisi par ce dernier et pour lequel il a volontiers fait le mannequin.
J’avais mes doutes quand au choix du tissu (peut être un peu trop de rose pour plaire aux messieurs), mais il paraît que c’est la tendance hippie des seventies qui prime – les années de lycée des deux messieurs en l’occurrence.
Rien de compliqué pour ce tablier que j’ai déjà réalisé à plusieurs reprises (ici, ici et encore ici). Il a été achevé en un dimanche matin, pendant que Monsieur Fanfreluche préparait le déjeuner (il faudra que je pense à lui coudre un tablier tout à lui un de ces jours !). J’ai choisi de réaliser la poche en noir uni pour « calmer » un peu le tissu seventies et mettre une touche masculine.
Voilà. J’ajoute ma petite étiquette perso et le tablier seventies est prêt à être livré.

pas très droite cette affaire !
À bientôt.
Fanfreluche
par Fanfreluche | Août 27, 2017 | Accessoires, Couture des loustics, Les petits loustics |
Augustine grandit. C’est un euphémisme. Sa maman a donc commandé une nouvelle gigoteuse bien douillette pour la saison automne / hiver 2017-2018.
Une sortie avec Falbala chez Mondial Tissus et voilà le résultat. Il semble que la couleur de la saison sera le corail adouci de bleu ciel. Difficile de le voir sur les photos où la gigoteuse paraît plutôt orange vif ! Et pourtant croyez moi, cette polaire nicky toute douce est bien moins fluo qu’il n’y paraît.
Elle est doublée d’une cotonnade bleu ciel avec des jolies plumes multicolores. Les emmanchures sont finies avec un biais fleuri qui reprend les mêmes couleurs. J’ai posé une grande fermeture glissière séparable à l’envers. J’ai copié ce système sur une gigoteuse d’Augustine. Cela empêche les petits futés d’ouvrir la fermeture, même par inadvertance. Je me souviens que c’était une méthode qui se faisait déjà « de mon temps « .
Augustine a testé sa nouvelle gigoteuse et semble bien l’avoir adoptée !

vous avez vu comme je sais gigoter !
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui. A bientôt pour de nouvelles aventures de couture !
Fanfreluche
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