Nouveau défi – le premier chemisier

Nouveau défi – le premier chemisier

Toujours en mode « première » me direz-vous ? Oui, c’est vrai, mais cette première-là a perdu de sa fraîcheur, car cela faisait plusieurs mois qu’elle attendait ses dernières finitions.

Me croirez-vous qu’après avoir vaincu la réalisation du col et pied de col, de la patte de boutonnage, des bracelets et de la fente de manches, j’ai bloqué sur les boutonnières ? Et pourtant c’est ce qui est arrivé. C’est finalement ma chère Falbala qui m’a prise par la main, un peu avant les vacances d’été et qui m’a traînée dans son atelier de couture pour coudre les fameuses boutonnières sur sa MAC Rolls Royce.

Mais qui dit boutonnières dit boutons à coudre et là, nouveau blocage (ah flémingite quand tu nous tiens ! Surtout que j’en avais prévu une sacrée série – de boutons. Et pourtant mon alter ego piqueuse m’a même fait livrer le fil adéquat à la maison !).

Donc, mon amie Fanfreluche a porté le chemisier pendant plusieurs semaines dans l’attente de l’étincelle, du coup de pied au c…, bref, du moment où cette Serial Piqueuse s’est enfin décidée à prendre fil et aiguille pour coudre ces f… boutons. Eh oui ! Fanfreluche est parfois un peu plus habillée, contrairement à ce qu’en dit Falbala (hihi).

Blague à part, voilà donc le produit fini. Le modèle tel qu’il se présente maintenant est issu à l’origine d’un patron de la revue Fashion Style, mais il a été tellement modifié, toujours avec l’aide de notre Prof qui sait tenir compte de notre morpho, que je ne vois pas l’intérêt de vous montrer le modèle de départ. Cela étant, je pense que le travail que nous avons fait sur ce patron était bien utile, car j’aime beaucoup la forme de ce chemisier et je pourrai décliner le patron dans d’autres tissus, peut-être un peu plus fermes (j’avoue que ce qui me gêne, c’est le côté très mou du col ou de la patte de boutonnage… je ne sais pas trop où est le problème). J’oubliais de préciser : le chemisier a été réalisé en viscose achetée chez Fleur de Tissu, à Sainte Marie aux Mines. Le tissu est mou, comme je le disais, mais il ne froisse pas autant qu’on pourrait l’attendre pour une viscose.

Nous avons profité des derniers jours du mois d’août pour emmener le chemisier en promenade dans notre jolie ville de Strasbourg. Un petit passage Grand Rue, un arrêt dans notre mercerie adorée et un peu de tourisme pur et dur sur le pont tournant de la Petite France.

J’espère que la ballade vous a plu. A bientôt pour de nouvelles aventures et bon courage pour la reprise.

Fanfreluche

Jupe en jean – braguette et autres fignolages

Jupe en jean – braguette et autres fignolages

Vous pensiez peut-être que j’avais définitivement déserté ce site ? Mais pas du tout. J’ai laissé ma Falbala vous amuser un peu, pendant que je sillonnais l’Allemagne du Nord (je vous raconterai ça plus tard ).

La jupe en jean avec ses finitions traditionnelles : braguette, poches, revers, passants et autres passepoils me triturait l’esprit depuis un moment.

Comme il me restait quelques jours de « vacances » – entre guillemets car j’ai eu la joie de m’occuper en même temps de la princesse Augustine – je me suis lancée. Le modèle que j’ai réalisé est tiré du Fashion Style n° 2.

J’ai utilisé un jean élasthanne de mon stock (yesss – un de moins !) que j’avais acheté chez Butinette il y a fort longtemps.

 Modifications apportées:

J’ai modifié la forme, trop évasée à mon goût et j’ai raccourci, pour contrer l’effet mémérisant du tissu bleu (style bleu de chauffe). Je n’ai pas réalisé la ceinture en tissu qui était proposée.

Enseignements:

Il y a eu pléthore de « premières » sur cette réalisation. Tout d’abord, ma première braguette. Comme j’ai très envie de me lancer dans la réalisation de pantalons, je me suis dit que la jupe serait un bon « crash test ». J’ai suivi, pas à pas – et au rythme des temps de repos de Miss Augustine – le tutoriel de Créabull – même pas peur des pantalons. J’ai cousu et décousu un bon nombre de coutures, car je me suis retrouvée avec des coutures visibles sur le devant de la jupe (!), ou avec la fermeture éclair condamnée par erreur quand j’ai cousu le sous-pont en même temps que le deuxième côté de la fermeture éclair ; j’ai dû faire pas mal de gymnastique du cerveau car le tutoriel présente une braguette pour homme et il a donc fallu tout faire dans l’autre sens… Bref, j’y suis arrivée.

J’ai également réalisé les poches à revers et une poche paysanne sans fond de poche au dos. Et, enfin, une quantité de surpiqûres.

Conclusion :

Le résultat est acceptable, mais le tissu n’est pas top : il froisse énormément et il est trop mou à mon goût. Il ne rend pas l’image de la bonne vieille jupe en jean, bien costaud, bien brute et un peu « trash ». Mais alors pas du tout ! Tant pis. En tout cas cette cousette m’aura permis d’expérimenter les différents éléments clé d’une prochaine jupe qui, elle, remplira toutes ces conditions-là.

Cela ne nous a pas empêché de faire un petit shooting pour vous montrer le résultat. Et cela ne m’empêchera pas de porter cette jupe. Non mais !!

Excellente soirée et à bientôt.

Fanfreluche

Rubans, boutons et fanfreluches – le tee-shirt en jersey de lin

Rubans, boutons et fanfreluches – le tee-shirt en jersey de lin

J’ai honte… j’ai fait un plagiat de tee-shirt Nesprit ! Bon, en fait je n’ai pas honte du tout et je suis même plutôt fière d’avoir réussi à copier le patron, à y apporter les retouches qui s’imposaient et surtout, SURTOUT, d’avoir réussi à dompter ce jersey de lin très mou et fuyant. C’est une maille que j’avais achetée au Salon Mode et Tissus de Sainte-Marie-aux-Mines, il doit y avoir deux ans. Donc double victoire, puisque j’ai en plus utilisé un tissu de mon stock. Après je ne vous cache pas que vu l’étendue du stock, on ne remarque pas vraiment la différence !

Je vous mets une photo du modèle d’origine pour que nous puissiez constater que j’ai quand même fait ce nouveau projet bien « à ma sauce ». Du modèle de départ j’ai repris la maille de lin, si agréable à porter en été, la forme de l’encolure et la fausse patte de boutonnage dans le dos. Cela dit, le jersey de lin que j’ai utilisé est plus fin que celui du top Esprit, donc il se froisse d’autant plus. Ci-dessous l’effet « avant / après » (les photos sont vraiment moches – toutes mes excuses – la couleur taupe de ce tee-shirt est vraiment difficile à photographier).

Quelques détails techniques dont je ne suis en définitive pas tout à fait convaincue :

Pour soutenir la fausse patte de boutonnage j’ai utilisé un ruban d’entoilage droit-fil qui me vient du fournisseur parisien de la Prof aux bons plans. J’ai entoilé les deux parties (patte et sous-patte). L’entoilage n’a pas cartonné le tissu, ce qui est bien, mais en cousant, le tissu a vrillé (on le voit bien sur les photos). Je crois croyais avoir réussi à rattraper ça au repassage, mais j’utiliserai un entoilage un peu plus léger la prochaine fois.

J’ai cousu l’ourlet du bas avec un simple point droit comme sur le tee-shirt modèle, mais c’était une mauvaise idée, car là aussi le tissu a vrillé. Pffff… Du coup j’ai cousu l’ourlet des manches avec l’aiguille double. C’est un peu mieux, mais pas impeccable non plus. Décidément, ce tissu n’accepte que la surjeteuse.

L’encolure – technique et visuel

Pour éviter que l’encolure se déforme, j’ai posé un biais thermocollant (même fournisseur que le droit-fil) et j’avoue que j’en suis contente, car il a bien soutenu l’encolure pendant toute la réalisation du tee-shirt.

Pour relever cette maille à la couleur un peu terne j’ai choisi un biais lurex cuivré (acheté en ligne il y a pas mal de temps chez « La belle Lutetia« ) que j’ai bâti tout autour de l’encolure avant d’y coudre une bande de lin à cheval. Ce n’était pas gagné, mais finalement j’aime bien le résultat. Je trouve que la combinaison des deux couleurs et matières souligne joliment l’encolure et donne un petit côté classe sans trop en faire.

J’ai trouvé de petits boutons en nacre à La Droguerie (pardon à notre mercière préférée – je voulais d’urgence terminer le projet et le lundi est son jour de fermeture) et pour faire un rappel j’ai ajouté au bas du tee-shirt une petite breloque couleur cuivré de chez Creatotaal, achetée au Salon Nadelwelt.

 

Et le tee-shirt est terminé, prêt à être glissé dans la valise pour les vacances imminentes. Oh oui, j’oubliais ! Pour éviter le syndrome des chutes et parce que ça fait « mode », j’ai coupé une longue écharpe dans le reste du coupon. J’ai surjeté les petits côtés avec un fil qui rappelle le ton cuivré. J’ai laissé les grands côtés à cru, puisque cette maille ne s’effiloche pas. Voilà, cette fois c’est tout.

Et parce que aujourd’hui était une journée un peu spéciale, j’ai eu droit à un shooting de star, avec deux photographes, une visite de la Prof en personne, des bougies sur le gâteau et plein de bulles dans le verre ! Quelle belle journée. Merci à toutes les complices.

Et comme vous n’avez sans doute pas encore vu assez de photos et pour qu’il n’y ait pas de jaloux, j’ajoute celles qui ont été faites par la deuxième photographe – bon je sais bien, c’est toujours le même modèle ! désolée.

Bonnes vacances à toutes (et tous).

Fanfreluche

Quand Monsieur voit rouge !

Quand Monsieur voit rouge !

Ah décidément, ce site passe par toutes les couleurs ! Monsieur Fanfreluche n’a pas eu le choix, c’est la Serial Piqueuse qui a rapporté ce beau coupon de jersey et qui a décrété : si tu veux… (en fait, que tu le veuilles ou non), je te couds un tee-shirt. Tu aimes la couleur ? M. Fanfreluche, qui est fondamentalement pour la paix des ménages, a dit oui. Il a dit oui à tout, même au petit micro bout de coton fleuri rouge, bleu, jaune (héritage de chez Falbala !! oui, vous ne rêvez pas ! y a pas que du vert chez ma Falbala), qui pouvait servir à coudre la sous-patte de l’encolure tunisienne, à condition qu’on finisse par arriver à cette étape-là.

La Serial Piqueuse s’est donc lancée dans une opération recherche de patron (gratuit) sur internet, à des traçages et superpositions de traçages, à partir de différents tee-shirts, hauts de pyjamas, polos etc… dont la forme et la taille étaient d’ores et déjà validés par Monsieur… (elle a aussi un peu louché sur les conseils que la Prof aux trucs et astuces a prodigués à Falbala pour la réalisation de son tee-shirt homme). Bref, elle a fait sa petite cuisine, puis, après une grande inspiration / expiration, elle a taillé dans le beau jersey rouge.

Je ne vais pas vous cacher que les premiers essayages étaient loin d’être concluants ! C’était plutôt la cata ! En plus, les messieurs ont beau être de bonne composition, il ne faut pas que les essayages durent trop longtemps. Donc, j’ai vite fait pris quelques photos pour ne pas oublier où et combien reprendre… Vous voulez voir ?

On voit bien qu’il y a de vilains plis, que l’épaule est trop basse et que la manche est beaucoup trop large. J’ai repris et rebâti, retracé complètement la manche et l’emmanchure… et finalement, le résultat est mieux. Pas parfait, mais acceptable pour une première fois et un bidouillage maison.

Du coup, la Serial Piqueuse, toute ragaillardie, s’est dit qu’il faudrait peut-être tenter la patte de boutonnage. M. Fanfreluche était partant. Une fois de plus les tutos sur internet ont chauffé et diverses techniques ont été envisagées. Mais c’est la bonne vieille technique de la patte de boutonnage avec patte et sous-patte, semblable à celle des polos du commerce que Monsieur possède, qui a été choisie. La sous-patte a été taillée dans la cotonnade fleurie, entoilée par moitié avec de la Vliesline H200 et pliée en deux. Pour la patte, l’envers a été coupé dans la même cotonnade et l’endroit dans le jersey rouge. La pièce en cotonnade a été entoilée, puis les deux parties cousues ensemble endroit contre endroit sur un long côté, pour former la patte complète.

Je vais arrêter là les explications, car il existe de très bons tutos qui vous présenteront tout cela bien mieux que moi. Donc n’hésitez pas à les compulser, l’exercice n’est pas insurmontable, même si j’ai pour ma part connu quelques difficultés liées à deux bêtises que j’ai faites. La première : j’ai oublié d’entoiler le bas de la fente d’encolure (argh!!!) et en plus j’ai cousu la patte à l’envers (je voulais que le jersey soit apparent et non la cotonnade). J’ai donc décousu et recousu la patte alors que j’avais déjà entaillé et cranté la fente. Du coup le rendu n’est pas top ! La prochaine fois je ferai plus attention.

Voilà. Il ne restait que la bande d’encolure à poser et ça n’a pas été une mince affaire non plus. Le découd-vite a beaucoup servi. Deux difficultés principales : la finition au niveau de la patte de boutonnage (j’ai dû défaire trois fois) et la tension de la bande d’encolure (là aussi j’ai refait : la première fois c’est le côté droit qui baillait et la deuxième fois c’est le côté gauche – il baille encore). Vous l’aurez compris: j’ai décidé de ne plus y toucher une fois que j’étais à peu près satisfaite de la finition au bord de la patte de boutonnage.

Quelques photos de détail.

Dernière étape : les ourlets de manche et l’ourlet du bas. J’ai essayé de coudre les ourlets avec la double aiguille stretch, mais elle a rendu l’âme après le premier ourlet de manche. J’ai donc fait une double couture avec une aiguille à jersey simple et le résultat me convient parfaitement. Ce tissu est vraiment de très bonne qualité : agréable à coudre, avec de la tenue et très doux. Et comme je ne peux pas m’en empêcher, j’ai ajouté un petit rappel du tissu fleuri au niveau de l’ourlet du tee-shirt. C’est aussi ça le plaisir de la couture : apporter sa petite touche de créativité.

J’essayerai de faire quelques photos du tee-shirt porté pendant le week-end. Mais comme j’ai promis de participer au défi de Nabel « Coudre pour un homme » (il faut rendre « les copies » pour le 10 juillet), je vous montre dès aujourd’hui le projet terminé. Coudre pour un homme, pour cette Serial Piqueuse, c’est une première, mais je promets que je remettrai ça bientôt.

Et, comme promis, voici le prototype porté par Monsieur Fanfreluche. Je crois qu’il est adopté.

Je vous embrasse.

Fanfreluche

Des pommes pour Augustine – Garde robe de la princesse # 2

Des pommes pour Augustine – Garde robe de la princesse # 2

Non, non, Augustine n’a pas encore de dents et elle ne croquera pas ces pommes-là !  Ce coupon avec les jolies pommes multicolores est l’une des trouvailles de notre sortie au Salon Nadelwelt et, comme bon nombre d’autres coupons de jersey que j’ai trouvés là bas, il était destiné à la réalisation de petites choses pour la Princesse.

Après pas mal de « surfing » sur internet, Oma Fanfreluche a identifié un patron et un tuto gentiment partagé par 3 étoiles « Petit blog de couture » et s’est lancée. Le modèle est archi simple, mais il a donné du fil à retordre à la Oma piqueuse. Attention, screugneugneus à l’horizon !

L’encolure

Tout d’abord, comme la plupart des bébés, la Princesse a une grosse tête plutôt volumineuse qui demande une encolure bien large (les bébés n’aiment pas du tout quand on leur enfile par la tête des vêtements un peu serrés). J’ai donc tout d’abord décidé d’ajouter une patte de boutonnage à l’épaule droite, pensant que cela suffirait. Mais comme j’ai décidé d’ajouter une bande d’encolure pour la finition, l’ouverture n’était plus assez large. En fait, j’ai dû rogner l’encolure à deux reprises, aussi bien dans le dos que devant. La bande d’encolure a elle aussi été cousue et décousue trois fois ! Maintenant elle baille un peu, mais tant pis, Augustine n’en voudra pas à sa Oma et en tout cas ça devrait être confortable pour elle.

L’ourlet

Le reste de la cousette ne s’est pas trop mal passé. J’ai fait les ourlets en suivant la technique expliquée par la Prof aux multiples trucs et astuces lors de l’atelier du tee-shirt (Falbala et Fanfreluche en ont parlé ici et ici). La technique est simple et bluffante, mais je m’aperçois, en regardant les photos, que le rendu n’est pas très joli, car le pli créé pour donner l’illusion d’une bande d’ourlet coupe le motif. Bon. Ce n’est pas le seul défaut de ce petit tee shirt de rien du tout.

Les boutons pression

J’ai aussi profité de ce projet pour tester les pressions spécial jersey à poser avec la pince Prym. Après la gymnastique mentale qu’a nécessité le montage des embouts spéciaux et le placement des pressions sur lesdits embouts (avec le soutien psychologique de Papi Fanfreluche : « Mais qu’est ce que tu fais ? Déjà la dernière fois tu as galéré avec ces trucs ! » – j’explique : la dernière fois c’étaient les boutons pression en plastique que j’ai posés sur le nid d’ange d’Augustine, puis sur sa petite robe rouge à fleurs. Mais les embouts de la pince Prym sont différents selon les boutons que l’on veut poser), j’ai finalement posé les fameuses pressions « à l’arrache » (littéralement, car je les avais posées à l’envers et j’ai dû les arracher) et de guingois. On revient à la même conclusion : c’est un prototype et Augustine n’y verra que du feu.

Epilogue

Enfin, hier soir le tee-shirt a fait un petit tour dans la machine à laver, accompagné de son copain le legging (dont j’ai complètement oublié de vous parler) pour se faire une beauté et se préparer au shooting. Alors place aux photos.

Et voici une photo du tee shirt porté. Il fait trop chaud pour mettre le legging.

Voilà, en attendant les avancées du projet spécial que je peaufine actuellement (Falbala a un peu cafté) ce sera tout pour aujourd’hui.

A bientôt

Fanfreluche