Semaine textile #1:  Sempatap et Georges G.

Semaine textile #1: Sempatap et Georges G.

Dans mon article sur le musée de Cholet, j’avais évoqué brièvement l’événement de la semaine textile. Nous avions prévu une virée avec la Prof mais le projet est tombé à l’eau pour cause de problème de calendrier et d’insuffisance d’élèves pouvant participer. Je suis sûre que ce n’est que partie remise et que réussirons l’année prochaine à faire cette virée toutes ensembles..

Semaine textile AlsaceLa semaine textile est organisée une fois par an par des entreprises agréées « Alsace terre textile ®» et les offices de tourisme d’Alsace. « Alsace terre textile ®» est un label indépendant octroyé aux entreprises ayant une activité textile localisée en Alsace, tant dans le cadre de la production, de la transformation des produits que du siège social. Cette année, dix entreprises participent et organisent des visites de leurs entreprises. Pour profiter des visites, il suffit de s’inscrire à l’office de tourisme de Mulhouse mais il faut faire vite dès que le calendrier est en place..

J’avais prévu un programme léger étant donné que c’est Monsieur qui allait m’accompagner. J’ai essayé de choisir en fonction de ses centres d’intérêts. Mon premier choix s’est arrêté sur l’entreprise Sempatap, spécialisée dans les textiles techniques et l’isolation acoustique et thermique. Sous la marque Georges G., créée en 2004, elle est orientée vers la déco et les arts de la table. Je ne vous l’ai probablement pas dit mais Monsieur est un fana de son et de hi-fi. Il construit ses propres enceintes et amplificateur. Cette visite était donc susceptible de l’intéresser..

Nous avons malheureusement raté le début de la visite car l’autoroute en direction de Mulhouse fait l’objet de travaux avec de nombreux ralentissements, même en cette période estivale. Mais le personnel de la société nous a fait très bon accueil et nous avons pu rejoindre le groupe.

La première partie de la visite a consisté à visiter l’atelier de Sempatap et à avoir un aperçu de la production de cette société. Elle fabrique des panneaux isolants à base de latex destinés aux grossistes, aux professionnels et aux grandes surfaces de bricolages. Ils peuvent être collés sur les sols, murs et plafonds pour absorber le bruit, notamment dans les salles de réunions ou les restaurants, bloquer le bruit et isoler du froid.

Production Sempatap

Atelier Sempatap

Puis nous sommes montés à l’étage où se trouve le personnel de la société et la production de la marque Georges G.

Georges G. Alsace

George G. travaille avec des artistes peintres. La marque achète leurs tableaux et retravaille ensuite les dessins pour pouvoir les adapter et les placer sur des grands métrage de tissus. Les dessins sont entièrement retravaillés sur place. Ils sont ensuite imprimés sur des tissus fabriqués dans les Vosges, en coton ou en lin voire en coton enduit. Ils forment ainsi une collection de nappes, serviettes, plateaux. Les principaux clients sont des professionnels et la société essaie constamment de se diversifier pour offrir des produits adaptés. Il est regrettable de constater que les offices de tourisme restent récalcitrants à ce type de partenariat et préfèrent encore vendre des produits fabriqués à l’étranger, la Chine pour ne pas la nommer.. Les produits labellisés retrouvent la côte mais c’est encore loin d’être une réussite.  C’est toute une « pédagogie » qui reste à refaire.

Georges G. Alsace

Georges G. fait également des produits personnalisés avec notamment des torchons imprimés spécialement pour des vignerons, notamment à partir des étiquettes des bouteilles. Le résultat est vraiment très sympa et mérite d’être soutenu. Allez un peu de pub gratuite!!

La société a également ouvert un site internet accessible aux particuliers. Là ça devient encore plus intéressant, d’autant que leurs tissus sont également disponibles. Alors là s’il te plait Martine, si tu lis cet article, ne regarde pas les collections proposées. Pourquoi? Tu n’as qu’à attendre après ton anniversaire.. Mais qu’est-ce qu’elle est curieuse notre Martine… Parmi les collections, il y a d’innombrables thèmes: Alsace, mer, montagne, design gourmand, les fleurs préférées de Martine (mmm… non tu ne regardes pas), y compris des motifs repris de la vaste collection du musée d’impression sur étoffes de Mulhouse.

Allez un dernier coup d’œil derrière le comptoir cette fois..

Georges G. Alsace

Notre périple se poursuivra demain si le passage du tour de France dans le secteur ne nous empêche pas d’accéder à nos lieux de destination.

Très bonne soirée

Nathalie et Monsieur

Le gâteau d’anniversaire poisson

Le gâteau d’anniversaire poisson

Ou comment faire plaisir à notre webmaster en flattant sa gourmandise. Mais pourquoi un gâteau d’anniversaire poisson ? Eh bien, notre webmaster a plus d’une corde à son arc. Il est notamment un pêcheur de carpes à ses heures perdues.

Il y a quelques mois, lorsque nous avons fêté l’anniversaire d’Augustine, j’avais fait un gâteau « chat » qui a beaucoup plu à la famille et qui a donné des idées au pêcheur. Il m’a montré sur son téléphone la photo d’une splendide carpe réalisée en cake design. Il est clair que je n’ai pas les facultés artistiques et l’expertise en matière de pâtisserie pour relever un tel défi. Pourtant, il m’avait piqué au vif et j’ai donc décidé de lui faire un gâteau d’anniversaire poisson.

Réalisation du gâteau d’anniversaire poisson

Les idées

Bien sûr, j’ai passé pas mal de temps sur Pinterest, à la pêche aux idées (hihi, fallait que je la fasse !). Le résultat final est une combinaison des inspirations diverses, adaptée aux couleurs de pâte à sucre que j’ai finalement trouvées dans le commerce. Pas de pâte à sucre verte à l’horizon, il a donc fallu oublier le poisson réaliste. En revanche, j’en ai trouvé de la bleue, de la jaune et de la rouge. C’était parti pour une carpe en mode arc-en-ciel.

La fabrication

J’ai fait deux gâteaux au chocolat dans deux plats à gratin rectangulaires. Un très grand et un moyen. J’ai vraiment bien beurré ces deux moules, puis je les ai un peu farinés, car j’avais peur d’avoir du mal à démouler. Mais tout s’est bien passé.

Afin de « dessiner » le contour du poisson, j’ai tracé sur une feuille de papier la forme que je voulais lui donner. J’ai posé ce « patron » sur le grand gâteau et j’ai découpé grossièrement autour. Ensuite, j’ai découpé la même forme, mais plus petite, dans le petit gâteau. Pour bien solidariser les deux morceaux, j’ai réalisé une ganache au chocolat qui m’a servi à la fois de colle et de nappage sur l’ensemble du gâteau, pour bien faire adhérer la pâte à sucre.

Les deux couches de gâteau une fois assemblées, j’ai travaillé au couteau pour lui donner une forme de poisson en 3 D.  Allez j’avoue, c’est un poisson plutôt stylisé. Mais lorsque Augustine l’a vu dans le frigo elle a tout de suite reconnu que c’était un poisson. J’ai également coupé la forme d’une queue du poisson, que j’ai fixée avec deux cure-dents en bois.

Le décor

L’étape suivante était la réalisation du décor en pâte à sucre. J’ai utilisé deux paquets de pâte à sucre bio de chez Alice Délice pour recouvrir la totalité du gâteau. C’est un excellent produit, à la manipulation et même au goût. Pour donner l’illusion d’une bouche, j’ai formé deux rouleaux pour créer de grosses lèvres de carpe. Puis, dans les restes des restes, j’ai coupé un semblant de nageoire dorsale que j’ai fixé aussi avec des cure-dents. Ce n’est pas la plus grande des réussites, mais voilà…

La touche finale et d’ailleurs le travail le plus long, pour ne pas dire fastidieux, a été de découper et de poser les dizaines d’écailles jaunes et rouges pour habiller le corps du poisson. Mais je trouve que ça fait un effet sympa.

Et voici la bête terminée.

 

Le gâteau d’anniversaire poisson – La recette

Pour les gourmands et celles/ceux que ça intéresse, je vous révèle aussi la recette du gâteau au chocolat et de la ganache.

Sous le décor très coloré du gâteau poisson se cache la recette du gâteau au chocolat de ma collègue C. C’est une super pâtissière et elle nous apporte parfois du gâteau au chocolat au bureau. Il est à chaque fois plébiscité. Cette fois il n’a pas fait exception à la règle. D’ailleurs je pense que l’ajout de la toute simple ganache (200 grammes de chocolat à cuire fondus dans 200 grammes de crème fraîche) n’a sûrement rien gâché.

Donc, en avant pour la recette :

Ingrédients

5 œufs

200 g de chocolat noir

250 g de sucre

250 g de farine

1 paquet de levure chimique

1 paquet de sucre vanillé

1 grand verre à moutarde de café

1 grand verre à moutarde d’huile

Préparation

Préchauffer le four à 150°C

Faire fondre le chocolat au bain marie dans le café. Laisser refroidir.

Battre les jaunes d’œufs, le sucre et le sucre vanillé jusqu’à l’obtention d’une mousse. Ajouter le mélange chocolat/café tiédi puis la farine et la levure tamisée + le verre d’huile.

Monter les blancs en neige et incorporer très délicatement au mélange.

Versez le mélange dans un moule bien beurré et enfournez pendant 50 minutes.

* * *

Et voilà, vous voyez, c’est super simple. Pour réaliser mon gâteau d’anniversaire poisson j’ai doublé les quantités. Il y a eu beaucoup de « chutes », mais elles n’ont pas été perdues. 😉

Bises à tout le monde.

Fanfreluche

Pascal Jaouen: atelier glazig et exposition

Pascal Jaouen: atelier glazig et exposition

J’avais eu un premier aperçu des réalisations de Pascal Jaouen lors du Salon Talents la Broderie d’art nous fait rêver,  et j’avais hâte de participer à son atelier d’initiation à la broderie Glazig. Dès le premier jour du Salon Pour l’amour du fil, à Nantes, je suis allée sur son stand et à proximité j’ai eu l’heureuse surprise de découvrir une exposition de ses robes et créations. Je crois qu’à ce jour, des quelques expositions de stylistes que j’ai pu admirer, celles de Pascal Jaouen sont mes préférées..

Exposition Pascal Jaouen

Collection Pascal Jaouen

Je n’ai pas pu identifier avec certitude tous les modèles ou leur rattachement à une collection. Le problème est que j’ai  tellement été subjuguée par ce que je voyais que j’en ai oublié de prendre des notes ou de photographier toutes les légendes des différents modèles.  Il s’agit de pièces haute couture, pas de celles qu’on pourrait porter au quotidien, quoique… Il y a également beaucoup de robes de mariée et dans des couleurs inhabituelles. Si c’était à refaire, je me laisserais bien tenter par une des ses superbes robes!!

La toute première collection de Pascal Jaouen date de 2002. Elle est intitulée « Itinérances« , et a été présentée dans le cadre des Premières Rencontres Internationales du Textile, organisées à Quimper par l’Ecole de Broderie d’Art et l’Association Broder à Quimper. Elle était constituée de tenues traditionnelles brodées. Je suppose que ces pièces en font partie. Il s’agit de gilets de mariage du pays bigouden (région de Pont-l’Abbé).

Pascal Jaouen tenues traditionnelles

En 2008, sa collection a pour nom « Regards vers l’Ouest« . Elle a entièrement été créée par Pascal Jaouen, avec des vêtements brodés traditionnels et des pièces plus contemporaines. La broderie est présente partout de manière plus ou moins extravagante.

La robe Marie-Antoinette (2008) est une robe de mariée, en satin rose et rouge, avec de la dentelle de Calais grise, des strass, cabochons. Les broderies sont faites au fil d’agent (typique de la Cornouaille). Pour ceux que les us et coutumes des tenues de mariage intéressent et notamment le rouge dans les robes de mariées en Bretagne, je vous renvoie à ce petit article, très bien documenté. Gros plan sur la finesse et la richesse des broderies du corsage:

Collection 2008 Pascal Jaouen Robe Marie-Antoinette

Robe Marie-Antoinette

Cette superbe robe (2008) est en doupion de soie (soie sauvage tissée de manière irrégulière et avec un effet brillant), à quatre pans inspirée des cocards du pays bigouden (robe Cocarde ou Steredenn?).

J’ai un très gros faible pour cette petite robe brodée (2008). Son bustier est inspiré des revers des manches des Bigoudènes. Elle est en doupion de soie bordeaux, brodée en cannetille (fil de broderie métallique entortillé) violette, rocaille, fils de soie et cabochon, plumes de cygne rose pâle. La jupe en maille métallisée a été réalisée par les Plissés de France à St Malo. Jupon en doupion et mousseline de soie noire. Réalisée par Pascal Jaouen et Myrtille Brochoire.

Collection 2008 Pascal Jaouen

En 2010, une nouvelle collection voit le jour et s’intitule « Au fil des trois éléments » (eau, terre et feu ou triskell).

Une des pièces maitresses est le manteau Algue, en satin et crêpe de soie gris pâle (manifestement eau!). Ses broderies s’inspirent de la faune et la flore marine. Fils métallisés argent, cabochons. Il est porté avec un pantalon en satin argent que malheureusement on ne peut pas voir.

Collection 2010 Pascal Jaouen "Algue"

Manteau Algue

J’adore la finesse et la délicatesse de ces détails.

Collection 2010 Pascal Jaouen "Algue"

Manteau Algue

Cette superbe robe brodée rouge est une robe de mariée (je dirais feu!). La jupe est en tulle et rubans de soie, organza, chenille, bustier en laine feutrée. Les spirales sont inspirées des motifs bigoudens, en rubans d’organza et chenille. Réalisée par Nathalie Broënnec.

J’adore cette petite robe trapèze « Plougastel » (terre). Elle est en satin fuchsia (je suppose de soie) et une bande de soie verte sur le bas de la robe, rebrodée de chenillette, de cabochons et de perles. Il s’agit de motifs de Cornouaille aux couleurs de Plougastel-Daoulas. Je regrette de ne pas avoir pris de photos de plus près de la deuxième robe trapèze que l’on voit à l’arrière sur la première photo. Elle est dans le même esprit (forme et couleurs) avec une encolure joliment brodée. Elle est en moire (effet d’ondulation du tissu obtenu lors de sa fabrication) et satin duchesse (satin lourd et épais). Je présume là encore que c’est de la soie également sur ce modèle.

C’est vraiment une petite robe qu’on pourrait porter assez facilement. Quelques gros plans sur les détails de la robe (jupe et corsage):

En 2013, la collection s’intitule Gwenn ha due (drapeau breton), entièrement en noir et blanc, inspirée des couleurs du drapeau breton. La dernière collection est en cours de préparation. Elle portera le nom de « Sur la route de..« : « Cette collection est un voyage, entre Bretagne et Galice, entre coiffes de l’Aven et habits de lumière de toreros. » Affaire à suivre…

Atelier broderie glazig

L’atelier de broderie a été beaucoup plus pédagogique que celui du plaid nomade. Il est vrai qu’ici il n’y avait pas du tout l’obstacle de la langue. Le cours a été fait par Martine Mao qui fait partie de son équipe d’enseignants. Elle s’est montrée à l’écoute des élèves, n’hésitant pas à aller de l’une à l’autre et d’une grande patience.

Le cours était très bien organisé,  chacune d’entre nous disposait d’un morceau de lin comprenant un petit motif à broder et de tous les fils à broder, en soie, et d’un morceau de drap de laine que nous devions bâtir au préalable sur l’envers de la pièce de lin. Avec un atelier de 2 heures, je ne vais pas prétendre avoir tout compris. Mais au moins j’ai retravaillé les points de base, le point de chainette, le point de feston et de chainette rebrodée. Une des caractéristiques de la broderie Glazig c’est qu’on fait des nœuds à l’arrière de l’ouvrage. La tatie Onemei m’a toujours dit qu’en broderie on ne faisait pas de nœuds, il faut reglisser son fil à l’arrière sous les points.

En deux heures nous n’avons pas eu le temps de terminer notre ouvrage. J’ai au moins compris le sens à suivre notamment pour les deux morceaux d’une feuille de manière à avoir quelque chose d’harmonieux. La broderie c’est un peu comme le dessin, les mouvements et directions de la broderie sont importants pour donner de la profondeur, du relief et traduire la réalité d’une forme ou d’un objet. Le fil à broder en soie est assez difficile à utiliser. Il vrille très rapidement au fur et à mesure que l’on brode. J’ai déjà été confrontée à ce problème avec le coton perlé mais avec le fil de soie c’est encore pire. Il ne faut pas prendre de longues aiguillées.

J’en ai profité pour faire le plein d’ouvrages avec des motifs glazig à broder.. pour quand j’aurai / je prendrai le temps..

Ce dernier (tardif) article clôt enfin notre virée à Nantes. Oui je sais, j’ai un peu (beaucoup) trainé sur ce dernier volet. M. Cadbury tu pourrais faire des journées et surtout des week-end plus longs??? En tout cas, j’espère que tous nos articles auront témoigné des bons moments passés à Nantes…

A très bientôt

Nathalie

Cours de chef d’œuvre – Katherine Roumanoff

Cours de chef d’œuvre – Katherine Roumanoff

Puisqu’on est dans la lancée, voici un autre atelier que nous avons fait au Salon Pour l’amour du fil à Nantes cette fois toutes les trois, les Serial Piqueuses et la Prof, sous la houlette de Katherine Roumanoff.

Définir Katherine Roumanoff comme la sœur d’Anne Roumanoff serait un peu réducteur même si elles se ressemblent physiquement et même si, quand on entend parler l’une, on croit entendre un peu l’autre.. La comparaison va et doit s’arrêter là. Katherine Roumanoff est avant tout une artiste à part entière qui explore différents genres, dont qui nous intéresse ici tout particulièrement, l’art et les portraits textiles.. Katherine Roumanoff

Elle nous a proposé un superbe atelier intitulé « Cours de chef d’œuvre », ça donne envie, non?? Qui n’a pas rêvé de faire un chef d’œuvre, paf en deux heures…. Et avec trois fois rien: un bout de carton, de la colle, des chutes de tissu et des ciseaux.. Voilà en plus une très belle occasion de recycler ses chutes en étant hautement (ou pas!) créatif… Après on peut en faire autant qu’on veut, dans un temps pas nécessairement limité à 2 heures…

Katherine Roumanoff

Tableaux de Katherine Roumanoff

Le ton est donné dès le début du cours: alors on va faire comme quand on était enfant et qu’on jouait à coller des gommettes de toutes les couleurs mais cette fois on va prendre des morceaux de tissu en guise de gommettes.. On commence par farfouiller dans la montagne de tissus mis à disposition, à la recherche d’une toile de fond du tableau. Puis on part à la recherche des tissus qui vont constituer la forme du visage et des épaules / buste. Quand ça nous plait on colle! Ensuite on passe au visage, les yeux, la bouche et ainsi de suite.. On juxtapose les tissus jusqu’à arriver à ce qu’on veut ou ce qui nous plait… Et ainsi de suite.. la technique de construction est simple comme on peut le voir ci-dessous en image!!

Il y a un coté très ludique, très enfantin, à découper et à coller suivant l’inspiration et c’est ça qui est génial dans sa démarche. C’est une sorte de libération, d’explosions de couleurs et de formes qui n’ont de limites que celles que peut nous imposer notre imagination. C’est tout simplement la recherche de ce qui nous plait, de ce que l’on a envie d’immortaliser, d’une impulsion et au bout du compte de ce que nous sommes…

Atelier Katherine Roumanoff

La démarche est tout de même un peu dangereuse. En tout cas en ce qui me concerne, j’ai été prise d’une bouffée d’anxiété.. Plus je découpais et j’essayais d’assembler des morceaux de tissus, plus j’avais devant moi la vision de trois générations qui se juxtaposaient et se mélangeaient. J’y ai vu ma mère et ma grand-mère et moi qui essayais tant bien que mal de me frayer un chemin entre ces deux personnalités marquantes de mon enfance.. Je revoyais surtout ma mère avec ses dessins somptueux, sa capacité avec trois fois rien de réaliser quelque chose de superbe et moi qui essayais vainement d’en faire de même.. Et plus je coupais et plus je trouvais mon tableau moche… C’est ainsi que je l’avais baptisé dans un premier temps.

L’artiste Roumanoff est venue à la rescousse en me proposant des ajouts assez fun qui sont venus un peu dédramatiser ma recherche de la perfection. Ben oui vous l’avez compris on n’est pas dans la recherche de la perfection!! On se fait simplement plaisir et on oublie tous les impératifs et carcans qui viennent polluer notre esprit… après ça va (presque) tout seul.. J’ai gardé certains de ses ajouts mais je les ai remanié à ma sauce, il faut s’approprier son chef d’œuvre, c’est le mot d’ordre..

Voilà en image certains des chef d’œuvre de l’atelier, « cuvée avril 2019 »! Impressionnants non? Vous allez bien nous trouver, je vous ai donné quelques pistes…

Katherine Roumanoff a également exposé certaines de ses créations dans le Salon. Je n’ai pas résisté à la tentation d’immortaliser ces visages si expressifs, fascinants et hors norme. Elle a publié très récemment un ouvrage sur ses créations, qui s’intitule tout simplement « Portraits textiles« .

Allez les filles, sortez vos gommettes.. euh vos chutes et vos ciseaux et laisser votre imagination vagabonder et vous libérer..

Bonnes gommettes à toutes!!

Nathalie