Copenhague – escapade nordique de Fanfreluche

Copenhague – escapade nordique de Fanfreluche

Comme promis, voici un reportage photo de notre escapade nordique à Copenhague. Quelqu’un avait-il deviné la destination à partir de la photo « teaser » de mon précédent article ? Allez, j’avoue que je n’ai pas été sympa. C’était impossible à trouver à moins d’avoir soi-même eu l’occasion d’arpenter les rues et les ponts de Copenhague.

Par contre, la petite Sirène de Hans Christian Andersen est un classique. C’est le symbole de cette belle ville nordique baignée de mer et de canaux. Notre hôtel se trouvait à distance raisonnable de la petite sirène, aussi y sommes-nous allés presque tous les soirs pour faire une promenade digestive. Je l’ai prise en photo sous plusieurs angles.

Nous avions également une vue magnifique sur le port que nous avons admiré depuis la terre ferme et par bateau. Copenhague est située principalement sur deux grandes îles. Les bateaux-bus naviguent sur les canaux qui séparent les îles au même titre que les bus et métros sillonnent la ville. Cela dit, les Danois circulent beaucoup en vélo et la ville est entièrement conçue pour faciliter la circulation des cyclistes. Je vous propose quelques vues du port, des voies navigables et des bâtiments qui les bordent.

Des bateaux de toutes tailles. Des paquebots aussi grands que des immeubles et le yacht de la famille royale qui était ancré là.

Voici quelques vues des principales attractions de Copenhague. Vous y verrez Nyhavn, rue et canal très pittoresques, où se trouve une foule de restaurants pour déguster les spécialités danoises (amateurs de harengs et autres Smørrebrød, c’est votre point de chute obligatoire).

Il y a également le parc du Tivoli, parc d’attraction et d’agrément en plein coeur de la ville, les fortifications du Kastelet, les châteaux de Christiansborg, d’Amalienborg et de Rosenborg et beaucoup d’autres choses à voir, dont je vous livre quelques impressions.

Pour compléter cet aperçu, voici quelques photos faites par M. Fanfreluche qui a profité du fait que j’étais prise par des obligations professionnelles pour aller visiter le musée national du Danemark. Ce musée renferme des collections d’une richesse et d’une diversité incroyable. Je ne vous présente donc qu’un petit échantillon.

Des trésors archéologiques, dont le fameux chaudron de Gunstrup, en argent massif, des costumes anciens et des robes de cérémonie (Monsieur F. sait que ça m’intéresse), des bateaux, des objets usuels etc…

Bien entendu, il n’était pas question que je quitte Copenhague sans visiter au moins un magasin de tissu et aller glaner quelques pépites inédites. J’ai déniché le magasin de tissu le plus ancien de Copenhague, situé dans un bâtiment datant de 1729 : Skipper Stoffer. Le magasin n’est pas très grand, mais j’ai trouvé quelques jolis coupons, dont un jacquard Givenchy et des jerseys tricotés en tube pour notre princesse Augustine. Le vendeur/gérant était professionnel et serviable. Ci-dessous, quelques photos.

Ceci conclut mon compte-rendu « Copenhague – escapade nordique » et ouvre de nouvelles perspectives de projets couture… incorrigible cette Serial Piqueuse !

Je vous fais de grosses bises.

Fanfreluche

Promenade dominicale au musée Lalique

Promenade dominicale au musée Lalique

On a beau se trouver au milieu de nulle part dans notre petite province, on y trouve quand même des perles rares. J’en veux pour preuve le musée Lalique, implanté dans la commune de Wingen-sur-Moder, près de la Petite Pierre. Bien sûr, il ne faut pas oublier que notre belle région d’Alsace a une longue tradition verrière. René Lalique a créé sa manufacture à Wingen-sur-Moder dans les années 20, où elle est toujours en activité. Le musée, quant à lui, a été créé  en 2011 à proximité, sur le site de l’ancienne verrerie du Hochberg. Du 1er février au 11 mars 2018, on peut y voir l’exposition « Un amour de Lalique – en tête à tête ». Si vous aimez l’Art nouveau et l’Art déco, une visite s’impose.

La collection exposée montre les différentes facettes de l’artiste et ses domaine d’activités. Une salle est consacrée aux bijoux pour nous rappeler que Lalique a commencé sa carrière en tant que dessinateur de bijoux Art nouveau. Plus interessé par les matières et les couleurs, il travaille bien sûr les matières précieuses mais aussi les émaux, les pierres semi-précieuses et le verre.

Son travail du verre va l’amener ensuite à collaborer avec de grands parfumeurs dont François Coty, Worth pour qui il créera des flacons de parfums. Pour développer son travail du verre, Lalique va créer sa propre manufacture, la « Verrerie d’Alsace » et ainsi entrer dans l’ère industrielle. Le flacon de parfum le plus connu est celui de l’air du temps, tellement vu que je ne l’ai même pas pris en photo.. Le musée dédie une magnifique collection à ces flacons, tous plus beaux les uns que les autres. Ça donne envie de redécorer sa salle de bain avec des vieux flacons bien précieux!!

Le musée nous dévoile par ailleurs une des magnifiques pièces du stand de Lalique à l’Exposition Universelle de Paris en 1900. Il s’agit d’un des éléments de la balustrade de son stand dans le Pavillon des bijoutiers (dont on voit la photo à l’arrière-plan de la statue), intitulé la Dame ailée. Cette balustrade était composée de cinq statues en bronze (quelques photos du stand et des Dames ailées ici). Trois de ces statues sont exposées: l’une d’entre elle au musée des arts décoratifs de Berlin, notamment d’après cet article , une autre au musée Lalique d’Hakone au Japon et la dernière au musée Lalique de Wingen-sur-Moder, acquise par des particuliers en 2013 et prêtée au musée. Malheureusement, on ne trouve aucune photo sur les sites des deux autres musées.

J’adore cette statue. Elle est absolument splendide et fascinante mais les conditions d’éclairage ne lui rendent pas vraiment justice (ou la photographe..). La photo, disponible sur le site du musée Lalique, permet de mieux la voir.

Les arts de la table sont également largement illustrés avec de très belles collections d’assiettes et de plats, des luminaires ainsi que des œuvres religieuses.

Une réédition en cristal de la Fontaine aux poissons est exposée. La fontaine d’origine, en verre, a été créée en 1937 pour l’Exposition internationale des Arts et techniques dans la vie moderne. J’aime moins le design mais la structure est fascinante!

 

A proximité du musée, vous pouvez voir la manufacture Lalique ainsi que la villa Lalique, où il séjournait, désormais transformée en hôtel luxueux. Pour parfaire cette visite et rester dans l’Art nouveau, il reste à voir le site verrier de Meisenthal où l’on peut voir des pièces de Gallé.. Et selon la Prof qui sait tout il y a une superbe collection de bijoux Lalique à Paris (au musée des arts décoratifs?) A combiner lors d’une prochaine virée à Paris.. J’ai encore de belles choses à vous montrer de Paris, un peu plus tard ce week-end si j’arrive à boucler mon programme…

Très bon week-end

Falbala

Dior, l’apothéose de la Nef – 4

Dior, l’apothéose de la Nef – 4

Exposition Dior – Chapitre 4

Après tant de beauté, rien ne nous laissait croire que l’enchantement final restait à venir. Ce fut l’apothéose de la Nef. Véritable cœur du Musée des Arts Décoratifs, son décor en pierre sculptée, son splendide sol en mosaïque et la beauté de ses volumes ont été choisis par les commissaires de l’exposition comme écrin pour les robes du soir les plus spectaculaires de l’histoire de la Maison Dior. Elles illustrent la passion du couturier pour les bals et les fêtes fastueuses.

En entrant dans ce vaste espace par une petite porte, nous avons eu le souffle coupé, subjuguées à la fois par la richesse du décor et par la profusion de robes qui s’y trouvent. Pour ceux et celles qui le souhaitent, un lien vers le site officiel Dior, pour voir la vidéo de la mise en place de l’exposition dans la Nef.

Les robes splendides se succèdent jusqu’à la voûte de la Nef, où trône la robe dorée de la collection égyptienne (2004) de Galliano et où flotte, sur la droite, la robe emblématique de Charlize Theron, égérie de la marque pour le parfum « J’adore ».

Pour cet ambitieux projet, l’essentiel des œuvres présentées sont issues du fonds Dior Héritage, pour la plupart jamais vues à Paris, auxquelles s’ajoutent les prêts exceptionnels provenant des collections du musée des Arts décoratifs, de l’union française des Arts du costume, du Palais Galliera, du Costume Institute au Metropolitan Museum of Art de New York et de nombreux autres musées et fondations.

« Vénus, Junon, Coup de théâtre, Soirée brillante… Leurs noms sonnent comme des éclats et leurs styles flamboyants assurent aux femmes des entrées de bal spectaculaires. Pleines de grâce, d’audace et d’élégance, ces robes de bal participent à la renaissance de la vie mondaine de l’après-guerre et révèlent toute la créativité de Christian Dior ».

C’est ainsi que le site officiel de l’exposition présente la collection. Nous n’allions pas essayer de paraphraser cette éloquente introduction, mais plutôt vous en montrer quelques détails en photo.

D’autres robes encore ou d’autres angles de vue…

Seriez-vous capables de retenir UN seul coup de cœur parmi ces splendides robes ?

Fanfreluche adore la robe Solstice d’été, mais aussi la robe Soirée à Rio (ci-dessous).

Et Falbala qu’est ce qu’elle en dit ? mmmm… très difficile de faire des choix parmi toutes ces splendeurs.. J’ai adoré la robe Junon pour son extravagance et son opulence et dans le même genre la robe Mozart. J’ai aussi un gros faible pour la robe soirée de Bagdad et j’adore cet ensemble de Raf Simons  (ci-dessous).

Nous vous invitons à poursuivre la visite de la nef par le plateau dédié aux actrices de cinéma. Les robes qui y sont exposées ont séduit des stars du rêve hollywoodien, des actrices contemporaines et la jeune génération, dont les nouvelles égéries beauté de la marque. Ces robes splendides retracent à elles seules le parcours chronologique des créations Dior qui ont défilé sur les tapis rouges du monde entier.

La Nef nous a ravies à plus d’un titre et notre visite s’est conclue avec des effets de lumière et des projections spectaculaires sur les parois et la voûte. En guise de tableau final, la scénographe nous a étonnées par une pluie d’or tombant sur les visiteurs, en rappel de la célèbre publicité pour le parfun « J’adore ».

Une vision féérique !

Nous avons quitté cette exposition les yeux remplis d’étoiles… Nous espérons avoir réussi à vous entraîner dans notre voyage fantastique.

Les Serial Piqueuses

L’héritage Dior – 3

L’héritage Dior – 3

Christian Dior meurt en octobre 1957. Six directeurs artistiques vont lui succéder qui vont s’inspirer du style Dior, l’enrichir, le déconstruire ou le réorienter. Ils vont tous marquer leur passage de leur personnalité propre, donnant à la maison Dior une dynamique et une richesse mais chacun puisera dans les thèmes chers à Dior, voire réinterprètera certains modèles phares de Dior, comme la robe Junon exposée dans la Nef (Maria Grazia Chiuri), la robe Esther exposée également dans la Nef (Raf Simons) ou encore la veste Bar (Raf Simons, Galliano).  L’exposition leur rend un très bel hommage en consacrant une salle à chacun d’entre eux. Petit aperçu ci-dessous des pièces présentées pour ces artistes.

Yves Saint Laurent (1957-1960): un coup de jeune et un vent de rébellion

Dès sa première collection, la ligne Trapèze, Yves Saint Laurent va déconstruire le New Look de Dior en libérant les femmes par des formes amples et non corsetées. La robe « Bonne conduite » ci-dessous est l’une des pièces phares de cette collection qui a eu un grand succès. Ses collections tournées vers la jeunesse, son style trop anti-conformiste et sa volonté de démocratiser la haute couture susciteront des polémiques et entraineront son départ rapide de la maison Dior et la création de sa propre maison de couture.

Robe Bonne conduite, printemps été 1958, ligne Trapèze 1e collection d’Yves St Laurent pour Dior

Gros coups de cœur de Falbala en particulier pour la robe Armide (1960) et la robe Eléphant blanc (1958).

 

Marc Bohan (1960-1989): le raffinement discret

Avec Marc Bohan, c’est un retour au look BCBG, très raffiné et sans excès ou provocation. Il va diriger la maison Dior pendant vingt-neuf ans. Il sera en particulier le couturier de la haute société et des stars. En 1968, il va dessiner une collection de vêtements pour Elisabeth Taylor dans le film Cérémonie secrète de Marc Losey.  Elle recevra un oscar vêtue de la robe Soirée à Rio (exposée dans la Nef – 4). Il va également dessiner bon nombre de robes pour Caroline de Monaco dont cette robe rose ci-dessous.

Fanfreluche craque pour plusieurs des modèles de Marc Bohan – notamment la robe trapèze noire et blanche et la robe noire en crêpe de laine, richement brodée de paillettes et pétales (voir plus bas). Mais pas seulement. Il y a aussi la robe de cocktail rose et noire – on pourrait presque envisager de la plagier un peu…

Gianfranco Ferré (1989-1996): « le Dior baroque »

Gianfranco Ferré était un architecte italien qui s’est lancé dans le monde de la mode dans années 1970. Ses collections sont influencées par son goût prononcé pour l’opéra et le baroque. La robe Lady a été présentée à sa collection inaugurale. C’est une robe longue, imprimée de roses avec une jupe en organza bordée de dentelles, la ceinture est incrustée de cristaux swarovski. Peu de modèles de cet artiste ont pu être identifiés ou datés. La construction de ces robes ci-dessous, en particulier les dos, est particulièrement fascinante.

 

John Galliano (1996-2011): l’enfant terrible

La nomination du Britannique John Galliano, perçu comme un créateur punk, va susciter la polémique. Il va dynamiser le style Dior en réinventant le « New New Look ».  D’autres pièces splendides sont exposées dans la Nef dont la Robe de bal Lina, dans les collections exotiques, dans la salle Trianon et dans les jardins fleuris.  Sa dernière collection surnommée « Clochards » ainsi que des scandales d’ordre privé vont conduire à son licenciement de la maison Dior.

Beaucoup de gros coups de cœur de Falbala pour cet artiste notamment cette robe ci-dessous, sans oublier la fabuleuse robe Lu-Lee-San (exposée dans le Colorama).

Fanfreluche aime beaucoup la robe rouge et crème, juste au-dessus. On peut rêver…

Printemps-été 1999, robe longue sirène en crêpe, bretelles drapées, motifs de gants en crêpe
Dior Héritage

Raf Simons (2011-2016)

Le Belge Raf Simons est un ancien designer industriel devenu styliste en 1995. Un grand nombre des pièces exposées dans cette salle sont issues de sa première collection  (2012) assez spectaculaire (en video) avec le fameux tailleur Bar revisité, des robes « New look » très cintrées à la taille et mettant en valeur le galbe des hanches, le thème floral. Cette collection est vraiment superbe et une des pièces coup de cœur de Falbala est exposée dans la Nef. Il quitte la maison Dior pour se consacrer à sa propre marque.

 

Maria Grazia Chiuri (2016): enfin une femme!

Pour sa première collection, elle a revisité les robes de grand soir et le thème floral si cher à Dior. Certaines de ses créations sont exposées dans les Jardins fleuris et à noter dans la Nef, l’hommage qu’elle a rendu à Dior avec la nouvelle robe Junon.

Maria Grazia Chiuri a pris le parti de réveiller la princesse de conte de fée qui sommeille en nous, avec sa collection de robes vaporeuses et froufroutantes ! Fanfreluche les adore.

Il ne s’agit bien sûr que d’une sélection de pièces (que nous n’avons pas toujours pu identifier ou dater malheureusement) mais elles montrent la continuité de la maison Dior dans les différences de chacun des directeurs artistiques.  En guise de conclusion à l’exposition Dior, les robes les plus somptueuses de la maison Dior, de toutes les époques, ont été mises en scène dans la Nef du musée (4).

Les serial piqueuses