Musée Yves St Laurent, en toute intimité

Musée Yves St Laurent, en toute intimité

Après l’explosion visuelle de l’exposition Dior au musée des Arts décoratifs, le musée Yves Saint Laurent nous a paru assez décevant, petit et avec assez peu de  pièces présentées, certes de toute beauté. Mais les deux expositions n’ont pas du tout le même objectif et esprit. L’exposition Dior montre le gigantisme de cette « machine de guerre », qui se poursuit de directeurs en directeurs. Le musée Yves Saint Laurent vise essentiellement à montrer le lieu de travail d’un créateur unique et nous faire rentrer dans son intimité et sa vie. Et pour cause, le musée est situé au siège même de la maison de haute couture, ouverte en 1974 par Yves St Laurent et son compagnon, Pierre Bergé. Le musée a été inauguré en octobre 2017, en même temps que le musée à Marrakech, autre lieu de résidence de l’artiste.

La visite commence par une video sur la vie et le parcours professionnel d’Yves Saint Laurent ainsi que sur ses pièces maîtresses. Plusieurs thèmes se dégagent de ses créations: la transposition de pièces masculines aux femmes avec le caban, le smoking, la veste saharienne; l’influence de l’art et de la peinture; les collections asiatiques et africaines.. Le musée regorge d’une collection impressionnante de vêtements, d’accessoires, d’œuvres d’art et de croquis d’Yves Saint Laurent mais tout n’est pas exposé. Pour le moment c’est un « Parcours inaugural » qui y est présenté, d’autres expositions suivront. N’hésitez pas à fureter sur le site du musée Yves Saint Laurent où vous trouverez énormément de photos sur la vie du créateur ainsi que ses croquis, et des pièces réalisées pour le cinéma ou d’autres spectacles.

Petite visite en images des différentes pièces présentées dans le musée. Y sont exposées tout d’abord des pièces de la première collection lancée sous son nom en 1962, après son départ de la maison Dior. On passe de modèles monochromes, avec quelques touches de couleur:

Quelques détails de près sur des robes (et leurs finitions) qui ont tapé dans l’œil de Fanfreluche (ah ah un nouveau projet haute couture?!):

PS de Fanfreluche : cet ensemble noir et or m’a vraiment plu. J’adorerais m’en inspirer pour un futur projet – Mme la Prof, si vous nous lisez, tenez-vous prête !

Puis la couleur apparaît, avec l’influence de l’art et des peintres sur Yves St Laurent. La robe Mondrian (collection hiver 1965, dite collection Mondrian) est l’une des pièces les plus célèbres de la collection Yves Saint Laurent. Il s’agit d’un magnifique exercice de color-block, la robe est en jersey de laine et les différentes pièces de couleur sont assemblées les unes aux autres. Elle s’inspire des tableaux du peintre Pietr Mondrian.  L’interview de Pierre Bergé sur l’histoire de cette robe est très intéressante, pour ceux qui comme Falbala sont fascinés par cette robe.. Oui celle là je pense que Falbala aimerait bien s’en inspirer…. La Prof va grimper aux rideaux…

Robe Mondrian

La robe Picasso (automne-hiver 1979) qui a également beaucoup impressionné Fanfreluche.

Robe hommage à Pablo Picasso, collection haute couture automne-hiver 1979

La robe de mariée Braque (automne-hiver 1988), inspirée du tableau les Oiseaux. Pour la petite histoire elle a été portée par Carla Bruni au stade de France à l’occasion des 40 ans de la création de la maison de couture d’Yves Saint Laurent (photo à l’appui).

Robe de mariée

Enfin la couleur jaillit de toutes part avec des pièces des collections plus exotiques, africaines, Asie Russie.. A noter qu’en septembre 2018, une première exposition temporaire sera consacrée à « l’Asie rêvée d’Yves Saint Laurent » au musée YSL de Paris.

Gros plan sur cette magnifique cape, brodée de fleurs.

Cape bougainvilliers

Falbala a également craqué pour ces splendides vestes brodées

Il semble qu’on se soit fait flouer dans la visite puisque nous n’avons pas eu accès au bureau d’Yves Saint Laurent, visible pourtant sur bon nombre de reportages sur le musée. L’accès à l’étage était barré…. mmmmm…. A revoir peut-être lors d’une prochaine virée à Paris.

D’autres pièces d’Yves Saint Laurent ont été également présentées dans l’exposition Dior, durant la courte période où il a travaillé pour la maison Dior (ce sera par ici).

Voilà un peu de lumière et de couleur en ce samedi alsacien plombé, sous la grisaille et le brouillard… Et qui sait, un peu d’inspiration dans les prochains projets couture….

Fanfreluche et Falbala

 

Nos aventures parisiennes, sur les traces de grands couturiers

Nos aventures parisiennes, sur les traces de grands couturiers

En fin d’année tout le monde fait des bilans en vue de prendre de bonnes résolutions. L’un des objectifs de Falbala était de suivre les expositions ayant trait aux grands couturiers ou à l’industrie textile.. L’exposition Dior était vraiment tentante. Cela avait failli se faire en août et puis en novembre Fanfreluche a poussé pour que nous prenions une décision. Et là en deux temps trois mouvements, tout a été organisé pour une virée de deux jours à Paris: billets de train, réservation d’hôtels et billets pour l’expo!!! Tout cela bien sûr à combiner avec une visite dans les magasins de tissus et merceries de Montmartre!

Cet article est un petit compte rendu de nos aventures à la capitale sur les traces de grands couturiers, des magasins dévalisés, mais il est également destiné à vous mettre l’eau à la bouche!!! Des articles sur les expositions visitées suivront très prochainement, le temps que les deux serial piqueuses rassemblent et comparent leurs tonnes de photos et organisent leurs pensées et impressions de ces journées féeriques…

Au programme de la première journée: l’exposition Christian Dior au musée des Arts décoratifs, pour laquelle nous avions des billets valables à partir de 11h du matin. Nous sommes arrivées bien en avance en nous disant que nous aurions le temps de flâner, voire de prendre un café dans ce quartier huppé de Paris… Et oui les petites provinciales n’avaient pas la moindre idée de l’affluence dans les musées parisiens. Le trottoir longeant le musée des Arts décoratifs était déjà noir de monde à 10h30… Malgré les billets coupe-file, il a fallu patienter dans le froid pendant plus d’une demi-heure…

Tout le monde était un peu désorienté à l’ouverture des portes, d’autant que les premières salles nous ont plongé dans une quasi obscurité, ce qui a bien fait ronchonner Falbala qui pensait au risque de cata pour les photos… Après quelques minutes, c’est une véritable euphorie qui nous a gagnée… des salles se succédant sans fin à d’autres salles, remplies de mannequins arborant des tenues splendides, toutes plus belles les unes que les autres, jusqu’à l’apogée de la nef… allez on vous fait déjà entrevoir quelques tenues et pour le (grand) reste ce sera par là…

La visite de la boutique du musée s’impose également, elle regorge notamment de bouquins absolument fabuleux sur tout un tas de thèmes. Fanfreluche a fait ses gros yeux quand Falbala a commencé à se remplir les bras de bouquins à cause du poids…  (la prochaine fois on emportera nos chariotes pour les remplir de bouquins!!)

A la sortie du musée, les yeux encore émerveillés, nos compères se sont restaurées de manière « expresse » à l’auberge des trois bonheurs , tout y est expresse aussi bien le menu que le service, on attrape presque les plats au vol! Puis elles ont décidé de poursuivre la trace des grands couturiers en allant voir le musée Yves Saint Laurent. Une « petite » promenade à pied jusqu’au musée, en traversant le parc des Tuileries et en longeant la Seine jusqu’au pont de l’Alma.

Le musée Yves Saint Laurent est bien plus petit et possède une collection modeste de pièces par rapport à l’expo Dior (pour un aperçu du musée, ce sera par ici). On aurait dû commencer par là. Mais au moins pas d’attente sur le trottoir et moins d’affluence. La visite ayant été beaucoup plus courte, les serial piqueuses ont décidé d’aborder la phase shopping en allant dans un quartier éloigné du programme du lendemain, cette fois en métro.

Lors de précédentes visites à Paris, Falbala avait dégoté deux merceries sympas, boulevard Réaumur: Fil 2000 et MySuperMercerie Ozel. Fil 2000 est une toute petite boutique étroite et toute en longueur, spécialisée dans le matériel de couture avec tout un tas d’articles de mercerie à des prix défiant toute concurrence. Dans la mercerie MSM Ozel, on trouve un déluge de rubans, passepoil, élastiques, perles, franges. Nous y avons fait provision de fils, pressions et rubans en tout genre. Falbala y a même trouvé un  passepoil double camouflage.

Pour le retour à l’hôtel, Fanfreluche ayant consulté son plan de Paris a décrété qu’on pourrait le faire à pied, c’était tout droit… Mais ils sont drôlement longs les boulevards parisiens!! Arrivées à destination, les deux serial piqueuses fourbues ont décrété qu’elles avaient bien mérité un bon apéro. Après deux pina colada et un dîner disons.. frugal (pour ne pas être désagréable), nos deux compères sont allées s’affaler sur leur lit d’hôtel. Bilan de la journée: 11 km à pattes, tout plein de galons, rubans, fils..  et encore plein d’étoiles dans les yeux…

Programme de la 2e journée: la chasse aux tissus et merceries de Montmartre, le quartier bien connu de Paris, des boutiques les plus kitsch aux valeurs sûres.

Nouveauté dans le secteur, Paris tissus qui était le premier magasin ouvert sur notre chemin. Ensuite direction les valeurs sûres, les trois différents magasins de l’enseigne Sacré coupons, Tissus Reine, marché St Pierre Dreyfus, sans parler de la flopée de merceries dans la rue d’Orsel où nos serial ont mis la main sur des trésors..

ça farfouille dans les sacrés coupons:

Restauration moins brusque au palais du grand Moghol, très bon restaurant indien et reprise de nos pérégrinations dans le quartier. Une de nos boutiques préférées Dambouton, rue d’Orsel, le paradis des boutons comme son nom l’indique. La propriétaire, de bon conseil, nous a également permis de prendre quelques photos de la boutique:

et la mercerie la Dentellière, toujours dans la même rue, remplie du sol au plafond d’articles en tout genre et de toutes les couleurs.

Bilan de cette deuxième folle journée: seulement 8 km à pattes; Fanfreluche a craqué pour cette magnifique fausse fourrure rose pour faire un col sur un gilet (qui reste à tricoter!), du tissu écossais avec les accessoires pour faire une jupette et un haut, des jersey éléphant et vert pour Augustine, un magnifique tissu fleuri pour une robe en vue du mariage du Bébé etc..

Falbala a craqué pour un beau lainage et une popeline, et un jersey camouflage très original qui manquait à la collection, de la doublure maille pour les futures robes en jersey sans oublier le tissu de Noël déjà confectionné en nappe.

Très bon Noël

Fanfreluche et Falbala

Escapade à Belfast

Escapade à Belfast

Le week end dernier nous avons concrétisé un projet de longue date, nous avons fait une escapade à Belfast pour visiter l’incontournable Musée du Titanic. Je ne sais pas si les guides du City Tour Hop on Hop off sont un peu Marseillais sur les bords (excuses aux Marseillai(e)s), mais il paraît que ce musée est à présent le lieu le plus visité au monde.

Quelques rapides réactions concernant ce musée, qui est à maints égards spectaculaire. Ceux qui espèrent voir sur place des objets tirés des abysses seront déçus. Les expositions sont essentiellement virtuelles ou composées de reconstitutions, voire d’objets qui proviennent d’autres bateaux de la White Star Line similaires au Titanic. Cela dit, il y a une foule d’informations sur le contexte historique et sociologique ainsi que sur la conception et la construction du paquebot, le tout largement illustré et animé de panneaux interactifs. Il y en a pour tous les goûts et tous les âges.

Nous avons ensuite visité le SS Nomadic, bateau annexe du Titanic et seul bateau de la White Star Line encore existant. Ce bateau servait à transporter les passagers du Titanic de l’embarcadère jusqu’au paquebot qui, de part sa taille impressionnante pour l’époque, ne pouvait pas pénétrer dans les ports. J’ai un peu joué les passagères et Monsieur a pris la barre.

Le samedi était pluvieux, nous nous sommes donc cantonnés à l’Ulster Museum, un musée très disparate, mais original. Au fil des étages on passe de la faïence à la peinture et des conflits politiques à l’histoire naturelle. J’ai particulièrement apprécié l’exposition consacrée au peintre irlandais, Sir John Lavery, dont les portraits baignés de douceur m’ont séduite (allez, j’avoue : j’ai surtout adoré les robes de ces dames) et celle de la tapisserie illustrant la série télévisée fantastique « Games of Thrones » (une tapisserie en lin de 70 mètres de long, tissée et brodée à la main, qui reflète les tableaux majeurs des sept saisons de la série). La série Games of Thrones a pour une très large partie été tournée à Belfast, dans les studios Titanic, situés juste à côté du musée du même nom.

Quoi d’autre à dire et à visiter ? Nous avons vu le Parlement de l’Ulster, l’université (« Queens University »), l’hôtel de ville (« City Hall »), de nombreuses fresques murales (juste deux en photo – le bus passait un peu trop vite pour les prises de vues), les deux grues monumentales (affectueusement baptisées Samson et Dalila) des anciens chantiers navals de Belfast (pardon pour le mauvais cadrage des photos – là aussi le bus est passé un peu trop vite…).

Le dimanche avant de repartir nous avons fait une rapide incursion dans St Georges Market, un joli bâtiment typique construit en briques rouges. Ce marché offre en semaine une belle sélection de primeurs, de produits frais, viandes et poissons, et se transforme le dimanche en un marché de bric à brac, créateurs et artisans. J’ai bien sûr craqué pour une petite robe pour Augustine (le visuel m’a séduite, mais j’ai été fort déçue par les finitions à l’envers de la robe), que j’ai en partie démontée et fignolée pour lui assurer une plus grande durabilité (humhum).

Et, pour finir, je n’ai bien évidemment pas pu m’empêcher d’explorer les magasins de tissu (un seul en réalité – Paragon Fabrics – par manque de temps). J’ai acheté deux petits coupons qui m’ont accroché l’oeil. Nous verrons bien à quoi ils serviront.

Voilà un week-end bien rempli et instructif qui nous a changé les idées.

Et, pour l’anecdote, je ne peux m’empêcher de partager avec vous ces quelques photos prises à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol. Vous voyez le petit peintre qui change l’heure dans la pendule de l’espace d’attente de l’aéroport ? J’ai trouvé ça trop génial !

Je vous embrasse.

Fanfreluche

Road trip en Allemagne du Nord

Road trip en Allemagne du Nord

Contrairement aux habitudes, cette année en sortant de chez nous pour partir en vacances, nous avons décidé de tourner à gauche au lieu de tourner à droite ! Du coup nous sommes partis dans le Nooord ! Non pas dans le pays des Chtis, je précise, mais plutôt chez nos voisins allemands. Cela fait longtemps que j’étais tentée, en regardant les documentaires de Arte sur « l’Allemagne sauvage », par un voyage de découverte de ces contrées à la fois si proches de chez nous et cependant si inhabituelles comme destination de vacances.

Le massif du Harz

Un petit extrait de Wikipédia, pour vous mettre « au parfum »:

Le Harz est une zone montagneuse dont le point culminant est le Brocken, situé en Saxe-Anhalt et dont l’altitude est de 1 142 m. La région est desservie par la compagnie de chemin de fer privé HSB (Harzer Schmalspurbahnen). Cette compagnie véhicule un nombre considérable de touristes visitant le massif, et particulièrement les touristes se rendant au Brocken. Cette compagnie attire de nombreux amateurs de chemin de fer grâce à l’utilisation de locomotives à vapeur pour la traction de la majorité de ses trains.

Nous n’avons pas dérogé à la règle et comme il faisait un sale temps très humide, nous avons pris le train pour monter jusqu’au point culminant.

La région est également connue pour ses très jolies petites villes avec leurs maisons à colombages magnifiquement entretenues ainsi que pour ses nombreuses mines, dont celle du Rammelsberg, à Goslar, classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO, que nous avons visitée.

L’île de Rügen

C’est reparti pour un peu de Wikipédia :

Rügen est la plus grande île allemande. Elle est située au large de la côte de la Mecklembourg-Poméranie occidentale dans la mer Baltique. Sa superficie est de 926 km2 et sa population était de 73 000 habitants en 2001. Avec ses îles avoisinantes plus petites, Hiddensee et Ummanz, elle est administrée par l’arrondissement de Poméranie-Occidentale-Rügen.

Il y a énormément à voir sur cette île largement dédiée à l’agriculture et à la pêche. Les paysages sont variés : champs et forêts, plages et falaises.

Nous avons visité des phares, des musées,  des églises et des aquariums.  Un petit aperçu :

Et pour les aquariums, phares et autres visites culturelles :

Nous avons également découvert deux sites surprenants, et très différents l’un de l’autre.

Tout d’abord Prora, qui est est une station balnéaire allemande, construite sous le régime nazi. C’est un complexe monumental, construit en béton de 1936 à 1939 pour l’organisation de loisirs de masse. Un exemple typique d’architecture nationale-socialiste. Le site laissé à l’abandon depuis la chute du régime nazi, a tout récemment (en 2016), commencé à être réhabilité et habité. Photos:

Puis, le Baumwipfelpfad, une structure étonnante qui permet de se hisser très en douceur au niveau de la cime des arbres, puis de plus en plus haut, pour admirer le paysage à 360 degrés.

 

Nous avons pris un bateau pour aller visiter la petite île de Hiddensee, voisine de Rügen. La circulation des voitures y est interdite.

 

La fin de notre périple nous a menés à Lübeck :

Puis à Cologne :

Voilà. Pardon si je vous ai inondés de photos – et encore j’ai fait une sélection drastique ! Vous aurez compris que ces vacances ont été riches d’enseignements et de dépaysement, même si nous ne sommes pas partis dans des contrées lointaines. J’espère que je vous aurai donné envie d’explorer à votre tour les beautés du nord de l’Allemagne.

Bonne fin de week-end.

Fanfreluche