Un manteau nommé désir

Un manteau nommé désir

Il est de projets qui nous subjuguent et nous font rêver.. Ce manteau en fait absolument partie. Du patron jusqu’au choix des tissus tout n’a été que purs bonheur et désirs!! Même la recherche de patrons a rapidement abouti. J’ai pris mon temps pour coudre ce manteau, étape par étape, et pour résoudre les complexités du montage. Comme toujours les instructions de la revue n’ont pas été nécessairement suivies, je préfère de loin les techniques de Marie, en particulier de finitions et pour la doublure.

L’originalité du patron

Ce modèle est issu de la revue Burda Style n° 47 de novembre 2003, (n° 120). Il s’agit d’un modèle très inspiré des années soixante, assez ajusté et de forme trapèze. Il est agrémenté de très belles découpes arrondies sur le devant et sur le dos. Il est fermé par un long zip donc pas de problème de boutonnières !!! Mais c’est dommage, parce que je n’ai pas eu à chercher de boutons. Bon j’avoue que j’ai quand même regardé dans le stock de boutons anciens et que j’en ai trouvé, même si je ne les ai pas utilisés !! Le manteau est assez court puisqu’il arrive aux genoux. Les lignes superposées de surpiqûres sur le bas du montant ainsi que sur le col ajoutent encore un petit plus indéniable.

# Manteau Burda Style n° 47, novembre 2003

Ce modèle requiert avant tout beaucoup de minutie en termes d’assemblage puisque tout doit parfaitement correspondre de part et d’autre (sur le dos et sur le devant), sans parler des surpiqûres. Il comprend au total 16 pièces (et autant pour la doublure), ce qui accroît sa technicité.

Après avoir décalqué les tailles 36 et 38, j’ai finalement opté pour le 38. Il y avait en fait peu de différence entre les deux tailles. J’ai préféré jouer la sécurité, le modèle étant assez ajusté au niveau des épaules. L’emplacement de la taille, le tour de poitrine et de carrure ont été vérifiés au préalable et n’ont pas subi de modification. La longueur totale est aussi un point important du fait de la forme du manteau et de la fermeture à glissière. Pour mon modeste 1,60m je n’ai pas rajouté de marge de couture sur la longueur mais j’ai pris 4 cm d’ourlet sur le patron initial. Je n’ai rien changé d’autre sur le patron.

Les tissus et les fournitures

J’avais eu un coup de cœur pour un lainage disponible au Fil amant. Malheureusement, il est assez mou pour supporter correctement un zip. Mais surtout il est plein de couleurs et de motifs donc pas très adapté à ce modèle. Je n’ai pas encore renoncé à acheter ce tissu si je lui trouve un modèle approprié. Fanfreluche a également jeté son dévolu sur ce tissu et est en train de se coudre une superbe veste dans ce tissu, que vous verrez très certainement prochainement.

Pour mon manteau il fallait un tissu uni (comme sur le modèle) pour bien faire ressortir les découpes. J’ai fondu pour un superbe lainage gris très clair, presque blanc. Dans la foulée, Marie a commandé du fil cordonnet gris clair, ton sur ton, ainsi qu’un zip séparable gris pâle de la longueur requise. Restait à trouver le tissu de doublure. Elle m’a sorti tous ses rouleaux de doublure mais rien ne me tapait dans l’œil. Faut dire que je voulais une doublure assez épaisse, comme celle de mon premier manteau, qui ne froisse pas trop et de surcroit soit assez fun.. Beaucoup de critères en somme !! J’étais sur le point de me laisser tenter par une doublure ancienne en sergé d’un beau gris foncé quand une copine du cours a lâché c’est un peu triste tout ca.. Et là, Marie a eu le déclic !! Elle m’a sorti deux coupons de coton ciré (ancien) avec des motifs et des couleurs à tomber !!! J’ai eu un véritable coup de foudre pour ce tissu. Il ne lui manque qu’un peu de fluidité mais j’y reviendrai. J’ai pris les deux coupons. Un seul aurait suffi mais j’ai des plans dont je reparlerai plus tard, du moins j’espère !!

Pour donner du gonflant aux surpiqûres de l’ourlet et du col, il est préconisé d’utiliser un « entoilage volumineux » H630 de la marque Vlieseline. J’ai choisi de l’utiliser sur tout le manteau pour gagner en chaleur, sauf sur les manches (et bien m’en a pris !). Dans la revue, il est également préconisé de mettre des épaulettes. Je n’étais pas très partante mais elles se sont avérées nécessaires par la suite.

Le montage du manteau

J’ai commencé par entoiler toutes les pièces du manteau, à l’exception des manches. L’entoilage a été un peu récalcitrant à la pose. L’avantage de cet entoilage c’est que j’ai pu marquer au crayon toutes les marges de couture et repères, en particulier pour les arrondis. Cela m’a permis un travail plus « cartésien » et serein.

Les arrondis se sont bien comportés dans ce lainage. J’ai fait un bâti main pour les coutures en arrondis et les manches, en veillant bien aux dimensions et raccords droite/ gauche. Tout s’est parfaitement emboité. Pour les coutures droites, je me suis contenté d’un bâti machine plus rapide. Une seule retouche a été apportée sur les manches pour résorber un excédent de tissu sur les bras. Vous pourrez noter que je n’ai rien surjeté.. Oui ça m’a coûté mais j’avais promis d’éviter les surjets inutiles ou invisibles !!!

# Manteau Burda Style n° 47, novembre 2003

J’ai également monté les poches. Sur cette question j’ai pas mal ronchonné parce que les poches ne sont pas prises dans la couture de côté mais entre la partie arrondie et la pièce de côté. En raison du zip, elles sont assez petites et peu pratiques. Au bout du compte, je suis bien d’accord sur leur positionnement. Je me suis plantée dans les surpiqûres au niveau des poches ce qui a abouti à un petit bourrelet. Il aurait fallu ne prendre qu’une marge de couture au niveau de poches. J’ai hésité à tout défaire y compris les surpiqûres, mais le mieux étant l’ennemi du bien (nouvel adage à la couture !) j’ai laissé en l’état.

# Manteau Burda Style n° 47, novembre 2003

Après la couture définitive des pièces du manteau, Marie m’a fait ressayer le manteau pour vérifier l’ourlet à l’arrondisseur. Cette opération était une étape préalable à la pose du zip. Le résultat a été plus que surprenant, il a fallu recouper parfois de manière assez substantielle. Pour éviter de perdre trop dans la longueur, j’ai fait au point de chausson un ourlet à 3 cm au lieu des 4 prévus initialement. Cette longueur modifiée ne correspondait plus à celle du zip qu’il faudrait alors recouper en haut.

Les surpiqûres

A ce stade, il a fallu se lancer dans la série de surpiqûres sur le bas du manteau. La première surpiqûre est située à 1 cm au-dessus de la couture d’ourlet, ce qui m’a permis de me servir des repères sur la machine à coudre. Impossible de tracer quoi que ce soit sur le manteau et je craignais que la craie ne s’efface pas complètement.

# Manteau Burda Style n° 47, novembre 2003

J’ai fait plusieurs tests à la maison mais ma machine faisait un vilain point, malgré une aiguille top stitch. Je l’ai emmenée en cours pour vérifier les réglages. Au bout du compte, je suis restée sur le réglage standard de la machine et avec du cordonnet dans le fil de canette. Pour moi le cordonnet ne se mettait pas dans la canette mais je dois reconnaître que cela fonctionne super bien. Avec un fil de bâti j’ai marqué de part et d’autre les points de départ et d’arrivée des lignes de surpiqûres (ou ceinture et bretelles comme disent les Anglais !). J’ai fait les surpiqûres suivantes en alignant le pied de biche sur la ligne de couture précédente. La couleur ton sur ton pardonne les écarts mais au bout d’un moment j’ai eu du mal à les repérer et à les suivre !! Vu que la longueur du manteau avait été réduite et pour conserver l’harmonie des proportions, je n’ai fait « que » 16 sur les 20 surpiqûres prévues par le modèle. A raison de 3 surpiqûres par canette, faites le calcul!!!

Le col et le zip

L’étape suivante a été le col, sans grande difficulté et suivant les techniques habituelles. Un des col (extérieur) a été entoilé avec le même thermocollant. Je l’ai assemblé en partie (sur le début) aux parementures. Une fois le col assemblé, j’ai épinglé le zip de part et d’autre. Marie m’a fait mesurer au préalable le zip et rajouter des repères au point des parties arrondies, pour que tout soit parfaitement ajusté de part et d’autre. Le montage du zip, quoiqu’en apnée s’est assez bien passé. J’ai ensuite bien repassé la parementure et épinglé dans la perspective de la surpiqûre finale. Tout collait parfaitement. Ensuite il y a un petit décalage qui est apparu tout en haut du col, probablement la fermeture à glissière a été un peu tirée et décalée par les surpiqûres. Impossible de défaire et trop risqué vu que le zip avait été recoupé en haut.

Ce que je craignais le plus c’étaient les surpiqûres du col. Dans les instructions de la revue, cette étape ne devait intervenir qu’une fois les deux parties de col et le zip montés. J’avais envisagé de le faire uniquement sur le col extérieur et avant montage, histoire de me simplifier la vie mais Marie m’a plutôt conseillé de suivre les instructions, ceci afin que les surpiqûres suivent bien les arrondis du col. Là aussi j’ai bâti des repères à droite et à gauche. Mêmes réglages et opérations que pour le bas du manteau avec un changement cependant de la pression du pied du fait des épaisseurs. Ce n’est que cinq coutures et bien plus courtes mais j’avoue avoir bien transpiré !!! Ce n’est pas nickel droit, mais le mieux étant ….

# Manteau Burda Style n° 47, novembre 2003

J’ai rentré les fils de départ et de fin de couture en les passant entre les deux épaisseurs du col et en les ressortant sur l’envers avec une longue aiguille et j’ai recoupé l’excédent de fil. Pas possible de faire des points d’arrêts ou des nœuds. J’ai enfin fait les longues surpiqûres verticales du zip depuis la première du col et la dernière surpiqûres horizontales avant l’ourlet.

La doublure

A ce stade, on se dit toujours qu’on voit la lumière au bout du tunnel même s’il reste encore pas mal de boulot!! J’ai assemblé les pièces du dos et du devant à la machine à coudre, en rajoutant un petit pli d’aisance au milieu dos (curieusement non prévu par la revue). Là j’ai un autre reproche à faire à la revue. Les pièces de doublure ne sont pas dessinées, il est simplement dit de reprendre telles et telles pièces moins telles et telles pièce (parementures). Compte tenu des formes imbriquées, j’aurais apprécié des pièces déjà patronnées et j’avoue que j’ai eu quelques difficultés à les redessiner. Vu la rigidité du tissu de doublure, j’ai bien galéré sur les arrondis. Ensuite j’ai épinglé le tout sur le mannequin du cours.

Après c’est un long travail à la main de couture au point glissé presque invisible. Avec une bonne musique, ça va tout seul. Sur ce coup là mes potes habituels de Massive Attack (et toute la B.O de la série fétiche Luther) ainsi que les albums de James Blake et m’ont bien épaulé. Les manches sont ensuite épinglées sur la doublure et cousues à la main. Ça c’est nettement moins fun, je dois l’admettre. Et voilà le travail!! Il en jette cet envers, vous en conviendrez comme quoi.. Mon mec m’a même demandé si je ne devrais pas porter le manteau à l’envers…. mmmm..

Le manteau porté

Du fait de mon choix de doublure, ça manque de glissant. Mais c’est un choix que j’assume entièrement parce que j’adore cette doublure. Au niveau de la carrure, et bien on est bien ajusté!! Et on sait depuis le temps que « la dame elle n’aime pas être serrée »!! Adieu gros pull ou gilet.. par contre avec une simple robe ça passe sans problème. Alors c’est un manteau demi-saison, ou d’hiver avec le gilet dans le sac (oui j’ai toujours de grands sacs à la Marie Poppins dans lesquels on peut rentrer toute une armada de choses!!). Du fait de l’entoilage il est assez lourd et devrait supporter des températures plus que fraiches.

Je ne l’ai porté à ce jour qu’une fois par une belle journée donc difficile encore de se rendre compte. Globalement les raccords et les lignes de surpiqûres tombent bien aussi bien devant que dans le dos..

Bon ça pique un peu les yeux entre la doublure et l’imprimé de la robe mais là encore les choix sont parfaitement assumés!! Cette robe fera peut-être l’objet d’un article groupé sur des robes en maille cousues entre-temps..

Et les petits détails..

Si vous êtes arrivées jusqu’ici (peut-être en sautant le texte et en regardant juste les dessins / images) je vous félicite de votre patience et d’avoir bien voulu partager ma passion pour ce superbe modèle.. Je dois reconnaître que j’aime de plus en plus coudre ce genre de pièces. Pour le moment, j’ai un modèle de cape qui tourne en boucle dans ma tête, reste à trouver le bon tissu.. Et vous quel est votre patron de manteau / veste / cape fétiche?

Je vous souhaite un très belle journée

Nathalie

La récidive de la robe salopette

La récidive de la robe salopette

J’adore les robes salopettes mais jusqu’à présent je dois reconnaître que les associations patrons / tissus que j’ai testées n’ont pas été à la hauteur de mes espérances. J’avais commencé par le modèle Rydell, de la Jolie Girafe. Le modèle est très sympa mais le tissu employé (plus raide comme toile de tente tu meurs !!) n’a pas facilité les choses. Et je n’ai pas réussi à faire les finitions proposées du boutonnage côté. J’ai cousu une fermeture à glissière qui est un vrai désastre. J’ai la ferme intention de la reprendre et de la fignoler cette année.

Ensuite c’est un modèle de la Maison Victor que j’ai tenté, la robe Ulla. Je n’ai pas grand-chose à reprocher au patron mais je dois avouer que je n’ai pas porté très souvent cette robe. Il faudrait que je la réessaye.

Et puis, il y a quelques temps je suis tombé sous le charme d’un patron vintage, édité par Burda moden en février 1973. Deux versions sont présentées de cette « robe bretelle très jeune »: une en jeans et une autre en « synthetik jersey » avec des poches plaquées. Les deux versions sont très courtes : mi-cuisses. J’ai longtemps hésité entre reprendre ma version de Rydell ou tenter ce modèle vintage. L’attrait de la nouveauté l’a emporté. Elle avait tout pour plaire cette robe et pourtant elle s’est avéré un véritable projet boulet.

Un patron vraiment original

Je ne résiste pas à l’envie préalable de vous parler des anciennes revues Burda moden. Tout d’abord, elles ont un grand format (A4) et elles sont beaucoup plus volumineuses que nos revues actuelles, une centaine de pages pour la revue de février 1973. Il n’y a pas encore de vue d’ensemble des modèles avec les schémas techniques. Outre des pubs bien rétro, voire kitch, la revue comprend également quelques patrons enfants, des modèles de broderie, tricot, crochet, l’horoscope et même des recettes de cuisine. C’est en fait la parfaite revue de la bonne ménagère !! Elle reste néanmoins toujours aussi avare en patron homme..

La revue est uniquement en allemand mais elle contient outre les planches patrons, deux suppléments avec les explications et marche à suivre, dont un livret en français, ouf.. Même les recettes de cuisine sont traduites ! Bon faut pas délirer non plus, les explications sont tout aussi rudimentaires qu’à l’heure actuelle mais assez compréhensibles, entendez phrases simples et courtes. Pas de schéma pour le montage, juste les plans de coupe. Mais mais mais, il y a aussi un pas à pas dans la revue pour le modèle qui nous intéresse, certes uniquement en teuton mais avec des photos pour le montage.

Les planches patrons paraissent cauchemardesques à première vue, pire qu’une carte routière d’état-major, surchargées d’indications uniquement en allemand mais chaque taille de modèle est représentée de manière isolée. Ce qui, au bout du compte, permet de décalquer assez facilement les modèles souhaités. Le livret explicatif en français contient un lexique et une traduction des indications en allemand.

Pour en revenir à la robe salopette, le patron existe en 34, 36, 38/40 et 42. Le patron a été validé en 38/40 sans modification si ce n’est la longueur. Ce qui m’a séduit dans ce patron c’est la forme globale de la robe et les surpiqûres sur la bavette et la jupe. Décidément, je deviens accro aux surpiqûres !!! Elle est fermée dans le dos par une fermeture à glissière. A noter qu’il y a une erreur dans le montage des bretelles. Sur la photo les bretelles sont croisées dans le dos mais pas dans le schéma technique ci-dessous. Le patron comprend cinq pièces

# Robe salopette Burda moden en février 1973

Des tissus de toute beauté mais..

J’avais en réserve quelques velours milleraies. J’ai finalement opté pour un de ces tissus avec des motifs floraux sur fond violet, acheté il y a des lustres en Allemagne. Le tissu est assez raide avec un léger taux d’élasticité. Pour une raison que j’ignore, j’en avais acheté trois mètres, donc largement de quoi faire. J’ai choisi le sens du tissu en fonction des motifs et peut-être est-ce la source des problèmes que j’ai eu par la suite.. Impossible de faire des raccords sur la partie jupe devant au vu de la forme du patron. Au bout du compte cela ne s’est pas avéré problématique.

J’avais décidé de faire la version avec poches. Et à cette fin, j’ai pioché dans le stock de Marie un superbe velours parme. C’était le dernier coupon qui lui restait. J’ai coupé les poches et les bretelles dans ce velours parme.

J’ai également acheté chez Marie une magnifique doublure italienne aux reflets irisés et dont l’une des faces avait des reflets violets. Parfaite combinaison de tissus !!

# Robe salopette Burda moden en février 1973

Procrastination quand tu nous tiens

Il y a des projets que l’on mène rapidement à bien et d’autres qui trainent et finissent par vous empoisonner l’existence. Cette robe salopette a clairement fait partie de la deuxième catégorie. Je me suis forcée à la terminer in extrémis fin décembre, je ne voulais pas trainer cette projet en 2022 d’autant que j’avais un autre projet en tête bien plus stimulant.. Pourquoi ai-je trainé autant sur cette robe salopette ? Mm…. D’abord, il a commencé à faire très froid et j’ai commencé à réfléchir à des projets douillets et chauds. Bon, cette robe n’était pas un modèle du genre… Quelque part au fond de moi sentait que quelque chose clochait avec cette robe. Je n’ai pratiquement jamais fait de « devoirs » à la maison pour cette robe. J’ai chaque fois avancé le projet en cours, ce qui est rarissime chez moi.

Au premier essayage, je me suis sentie complètement engoncée dans la partie corsage et bavette qui monte assez haut, bien au-dessus de la taille. Le tissu gondolait et faisait un bec au niveau de la couture milieu devant, il a fallu faire des ajustements sur le patronage. A partir de ce moment-là, j’ai senti le plan foireux : robe pas confortable qui allait me serrer et m’angoisser.

Mes surpiqûres sur le devant sont assez moches et j’ai même bien dévié à un endroit. Mais je n’ai pas voulu défaire.. ça sentait le sapin !!! Il est vrai que le fil de surpiqûres est ton sur ton, donc on ne voit pratiquement pas mes coutures. J’ai dû me forcer à avancer le travail à la maison avec la couture des poches et des brettelles parce que j’avais envie de passer à autre chose. Le montage de la doublure a été laborieux, le tissu étant très fuyant, résistant à une coupe précise et à un assemblage correct..

# Robe salopette Burda moden en février 1973

J’ai pioché dans mon stock de fermeture à glissière. Presque dommage d’avoir utilisé cette belle pièce pour une robe peu portable..

# Robe salopette Burda moden en février 1973

Les bretelles sont supposées fixées sur la robe par des boutons aussi bien sur le devant que sur le dos. J’ai assemblé les bretelles dos dans la couture pour m’éviter des boutonnières à un endroit un peu difficile. Les boutons proviennent de mon stock, probablement acheté sur un marché aux puces.. Les boutonnières sur le haut des bretelles ont marché du premier coup mais pour une raison que j’ignore il y a un décalage important sur l’une bretelle par rapport à l’autre. Peut-être la position du bouton. Pourtant j’avais tout mesuré pour la position de la boutonnière et des boutons.

J’ai dû surpiquer la doublure sur le haut de la robe parce qu’une fois portée, le velours tirait et remontait. Et une fois enfin terminée, le verdict est tombé, sans appel. Non seulement la robe est inconfortable au possible mais en plus le velours colle sur la doublure et remonte sur les cuisses. Un désastre total. Marie a suggéré de fixer la doublure par quelques points au niveau des coutures. Effectivement cela aide mais entre les deux coutures, le velours remonte toujours pour laisser apparaître la doublure. Ce sera une robe pour ma Falbala!!

Pour les besoins de cet article, j’ai quand même fait quelques photos de la robe portée mais sans grande conviction!!

Avec ce projet, j’espère toutefois me « qualifier » pour l’opération déstockage parrainé par Elisabeth du blog le Chat et la Marmotte, même si j’ai complété mes fournitures avec la doublure et le tissu pour les bretelles et les poches!! Je vous invite à aller voir ce que les participantes au défi ont concocté!!

Très belle soirée

Nathalie

Tenue de Noël exigée

Tenue de Noël exigée

Chaque fois que je vais en cours au Fil amant, je regarde avec envie les rouleaux et les derniers coupons de tissus… Les derniers temps, j’ai fait une razzia sur les jerseys dans la perspective de me coudre des pyjamas. En septembre, Marie a rentré un rouleau de jersey imprimé en tissu de Noël. Il s’agit en fait d’un sweat d’été assez fin. C’était la première fois que j’en voyais et en plus les petits motifs de sapins sur fond rouge étaient vraiment jolis, pas les trucs « cucul la praline » avec des père noël .. J’ai donc sauté sur l’occasion. J’étais en train de faire mes calculs pour un pyjama pour moi et puis je me suis dit qu’un pyjama « duo de Noël » serait vraiment une idée fun !! J’ai donc pris un métrage assez conséquent (nan je ne sais plus combien !!).

Le projet a trainé je dois l’avouer, parce que décembre me semblait encore loin et que j’avais un projet (boulet) dont je voulais me débarrasser (oui faut que je vous montre le fiasco!!).. Et puis, ben on le sait toutes, Noël est arrivé au triple galop.. Fin décembre, je me suis activée fiévreusement. Je voulais combiner ce tissu avec un uni et j’ai pas mal hésité entre différents verts kaki qui se mariaient bien. Mais ça faisait un peu trop, j’ai donc opté pour le noir. Là aussi j’en avais pris un petit stock chez Marie pour des projets en courts. Le tissu ayant un sens, j’ai préféré poser mes pièces sur l’endroit pour que les sapins restent bien dans le bon sens. J’ai commencé par coudre les bas de pyjamas parce que c’est plus simple et surtout parce que je n’avais pas encore arrêté mes choix pour les hauts. Le temps que ça mijote, les bas (court pour monsieur, long pour moi) ont été montés en un tour de temps, avec ceintures noires.

Bon j’ai quand même fait une bourde sur le bas de Monsieur en mettant un coup de surjeteuse intempestif. C’est ma faute, j’ai cousu directement et oublié de surjeter au préalable la partie braguette. J’ai quand même tenté la surjeteuse après coup et bien sûr j’ai dérapé.. J’ai dû repiquer pour consolider la couture d’entre-jambe. Avec Monsieur, il vaut mieux, tous les points de faiblesse éclatent au grand jour !! Le bas de Monsieur est cousu sur la base d’un jogging Ottobre (voir ici pour les patrons utilisés), maintes fois cousu. Désolée, je l’avais annoncé, ce projet n’aura rien de révolutionnaire en termes de couture !!

J’ai coupé mon haut pour voir quel métrage il resterait pour Monsieur. J’ai fait un « Maëlle » avec les manches et l’encolure noires. Là encore, patron valeur sûre, rien de nouveau!!

Et puis finalement, j’ai préféré faire le haut de Monsieur en noir, j’avais peur que ce soit too much pour lui un pyjama entièrement avec des motifs de Noël. Je me suis contentée de faire les manches et une poche en tissu de Noël. Je me suis dit qu’il fallait que je perfectionne la technique et que je couse la poche cette fois au bon endroit !! Le montage de la poche est toujours galère, et j’avoue que c’est ce qui m’a pris le plus de temps pour avoir une couture correcte. J’ai osé faire les surpiqûres en noir et ça rend pas mal, du moins de loin !!

J’ai un peu (beaucoup !) bataillé avec la bande d’encolure. Une fois trop grande, une fois trop petite.. Décidément les maths et moi ça fait quatre !! Une fois la bande d’encolure coupée à la bonne dimension, j’ai bâti fièrement la chose. Et là ! qu’est-ce que je vois ???? Ben les sapins étaient à l’envers…Bon ça faisait un genre.. J’aurais pu laisser les choses en l’état mais je savais que ça allait m’agacer chaque fois que je verrais le T.shirt porté ou que je le repasserai.. J’ai préféré défaire mon bâti et recommencer l’opération délicate.

Et comme il me restait un bout assez conséquent de jersey de Noël, j’ai coupé une petite jupette avec ceinture noire encore, histoire d’écluser complètement ce tissu. Certes, j’aurais pu me lancer dans le slip ou boxer mais je doute que Monsieur apprécie.. encore que… peut-être pour un prochain défi..

Voilà nous étions parés pour les fêtes de Noël. Monsieur a gentiment accepté de faire quelques photos hier soir, juste avant la date limite pour publier l’article!! Nan vous ne me verrez pas, ce défi est consacré aux hommes et j’ai déjà fait une entorse en y ajoutant des tenues pour moi!! Il n’est pas chou avec mon chapeau????

Maintenant je vous invite à aller voir ce que les autres participantes au défi de Nabel (Défi « je couds ou je tricote pour un homme) ont concocté..

Très belle journée et tous mes meilleurs vœux de bonheur, de santé et de créativité pour cette nouvelle année..

Nathalie

C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes

C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes

Mais non, rassurez-vous il ne sera pas question de recettes, voire d’ustensiles de cuisine, mais bien de « bonne » couture. Enfin « bonne », c’est subjectif et ça dépend des fois.. Tout est parti de mon souhait de refaire une robe raglan.

Une robe Joy ratée…

J’ai trouvé à la mercerie du Fil amant deux coupons de tissus qui pouvaient se combiner pour une nouvelle robe Joy (voir ici pour le premier test). Il s’agissait de deux unis (ben oui pour une fois), un vert menthe, très clair, et un vert sapin. J’ai passé pas mal de temps entre la coupe, mes coupons étant très justes en taille, et le montage. Je m’étais tout bien appliquée pour la ceinture avec entoilage, boutonnières élastiques…

Une fois la robe montée, je me suis rendue compte que le vert clair avait mal supporté la surjeteuse, il y avait plein de petits trous au niveau des coutures (gros screugneugneu..). Avant d’insérer le fil élastique dans la ceinture, j’ai lavé la robe et je l’ai mise sur le dos de ma Falbala. Et là grosse déception, j’ai trouvé ça moche mais moche…. Je dois dire que l’avis a été unanime. Elle est assez serrée sur le mannequin, sur moi ça au moins ça allait! Faut que je change ses mensurations pour les adapter aux miennes.

Marie a suggéré d’enlever l’appliqué en pointe et pour les petits trous, de repasser à la machine à coudre à un ou deux millimètres de la couture de surjeteuse. J’ai donc démonté péniblement toute l’encolure et sa parementure pour pouvoir enlever l’appliqué et j’ai défait le raccord bas de ceinture et jupe pour pouvoir piquer correctement. Bon vu le temps et l’énergie que ça m’a pris, j’en suis restée là… D’autant qu’il faudrait aussi défaire les ourlets (triple point, sniff..) ou alors les couper carrément. Le projet mijote.. Entre-temps, Fanfreluche m’a refilé un bout de molleton à motifs pour égayer le projet et le combiner avec le vert clair… ça mijote toujours, j’espère que ça n’a pas cramé depuis le temps… Procrastination quand tu nous tiens et je dois dire pas mal en ce moment… Mais j’en reparlerai le moment (enfin) venu !!

Robe Maëlle, patron valeur sûre

Mon envie de raglan était toujours là. Et puis comme j’étais dans les opérations de « sauvetage », je me suis souvenu d’une robe Maëlle caméléon en sweat d’été que je ne mettais presque pas à cause du choix des manches et d’une encolure ratée. J’ai ramené ma robe à la mercerie du Fil amant et j’ai opté pour du jersey bleu marine pour les manches.

Défaire des coutures de surjeteuse, c’est beaucoup plus reposant, certes c’est un peu long mais c’est plus facile.. Et là, je dois dire que je suis ravie, je trouve que le bleu marine va super bien et avec la bande d’encolure c’est beaucoup plus propre et mieux fini que la version initiale !! D’ailleurs depuis son « relooking » elle a été portée très souvent et avec grand plaisir..

Maëlle en version graphique

Ah ! Ah !! que je me suis dit.. Restons dans le patron Maëlle qui fonctionne bien (et rapidement !) et fouillons dans le stock de tissus. Et là, j’ai retrouvé ce panneau de milano acheté il y a des lustres chez les Hollandais. Il me plaisait beaucoup à cause des motifs très graphiques mais je ne savais pas quoi en faire car je n’avais pas assez pour faire des manches. Au vu de ma robe caméléon en bi-matières, je n’avais plus qu’à faire la même chose. J’avais du jersey noir, acheté pour d’autres projets, mais j’ai tapé dedans pour les manches et la bande d’encolure.

J’ai utilisé toute la longueur du panneau parce que je trouvais que la partie kaki en bas finissait joliment le motif graphique. Et puis je me rappelais qu’une pince avait été rajoutée sur la robe mais je n’étais pas sûre d’avoir fait les ajustements sur le dos du patron pour que dos et devant correspondent. Bien m’en a pris puisque cette modification avait été oubliée. J’ai recoupé l’ourlet du dos en conséquence.

Impossible de faire du placement pour les raccords de cotés vu les dimensions du panneau. Mais le résultat passe.

A l’essayage, la robe était un peu large, j’ai repris d’environ quatre centimètres au total sur les côtés à partir de la pince poitrine et le résultat m’a paru satisfaisant. J’aime beaucoup cette robe mais j’ai de gros doutes sur ce milano. Au toucher, il a l’air très synthétique, et vu qu’il sèche très vite, je pense que la cause est entendue.. Mais le pire c’est qu’il colle affreusement sur les collants. J’ai fini par trouver un fond de robe qui résout le problème mais il est assez court et donc sur la partie de robe qui dépasse du fond de robe, tout s’électrise et colle encore (un peu comme mes cheveux!!)..

J’espère encore vous montrer avant la fin d’année une robe qui traine depuis des semaines et des semaines… Et il y aura sûrement des tenues de Noël, mais chuut… En attendant je vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année..

Nathalie

Sentier des crèches : classicisme et exotisme

Sentier des crèches : classicisme et exotisme

Avec l’Avent, ce week-end de multiples expositions de crèches ont enfin ouvert leur porte en Alsace. Aujourd’hui, je vous en présente deux, différentes dans leur genre.

Cathédrale de Strasbourg et ses deux crèches

Tout d’abord, comme chaque année, la cathédrale de Strasbourg a mis en place sa grande crèche classique d’une vingtaine de mètres de long. J’avais été la voir il y a quelques années, mais c’est avec plaisir que je l’ai redécouverte avec Fanfreluche. Elle a été achetée au début du XXe siècle en Bavière.

# Crèche de la cathédrale de Strasbourg

Cette crèche ne se limite pas à la Nativité. Elle nous présente cinq scènes évangéliques (allez un peu de révisions y compris pour moi!!). L’Annonciation avec l’ange Gabriel qui annonce à Marie qu’elle portera l’enfant de Dieu.

# Crèche de la cathédrale de Strasbourg, l'Annonciation
L’Annonciation

La Visitation: Marie rend visite à sa cousine Elisabeth qui elle aussi est enceinte de Jean-Baptiste. On voit ainsi Marie enceinte

# Crèche de la cathdrale de Strasbourg, Visitation
La Visitation

La Nativité, à noter que l’enfant Jésus n’est pas encore installé dans la crèche!!! Et Marie porte la couleur bleue.

# Crèche de la cathédrale de Strasbourg, Nativité
La Nativité

L’Adoration des Mages, les rois mages sont représentés accompagnés de ce splendide éléphant et dromadaire. Et là on peut voir l’enfant Jésus dans les bras de sa mère..

La Présentation de l’enfant Jésus au Temple, quelques jours après sa naissance.

# Crèche de la cathédrale de Strasbourg
La Présentation au temple

Outre cette crèche, la cathédrale de Strasbourg expose également des figurines baroques d’une crèche napolitaine du XVIIIe siècle. Ce trésor a été retrouvé et restauré en 2015. Ces figurines sont en terre cuite, bois et cire. Elles sont revêtues de costumes flamboyants en tissus. Et là une Marie en rose, et un joli nouveau-né.

Les Rois Mages et autres personnages. Les costumes sont absolument magnifiques..

Église St Paul-et-Pierre d’Obernai: Exposition de crèches africaines

Chaque année, la ville d’Obernai accueille une exposition des crèches du monde. Avant la pandémie, j’avais été la voir mais il y avait un monde fou et mes photos n’étaient pas terribles car faites en vitesse avec peu de lumière. Cette année, l’exposition se limite aux crèches africaines. Question fréquentation c’était royal, très peu de monde..

# exposition de crèches Obernai 2021

Cette exposition présente les pièces de la collection de l’Association de Bethléem de Muzerai, dans la Meuse. J’ai lu quelque part qu’une trentaine de crèches d’autres continents étaient cette fois réparties dans les différentes boutiques de la ville. Je n’en ai vu qu’une. Le musée de l’Association expose tous les deux ans ses crèches. L’année prochaine, le thème sera les crèches provençales.

# exposition de crèches Obernai 2021

Un village entier du Congo est représenté:

Une des plus jolies est une crèche du Sénégal, de par la gaieté des personnages et l’explosion de couleurs. Les personnages sont en tissus.

Les crèches exposées sont du Sénégal, Burkina Faso, Niger, Congo, Madagascar, Tunisie… Je ne peux malheureusement en dire plus en l’absence d’explications ou de notices sur les pièces. C’est bien dommage..

Voilà j’espère que ce petit voyage dans le temps et autour du monde vous aura plu autant qu’à moi. Et peut-être à bientôt pour de nouvelles aventures sur le sentier des crèches.

Très bonne soirée

Nathalie