La robe puzzle

La robe puzzle

Je suis toujours à la recherche de robes originales en maille. Dans un vieux Burda de Marie (octobre 2015), j’ai été gâtée par ce modèle (n° 113): une forme cintrée mais pas moulante, des découpes (dos et devant), des manches raglan, des empiècements au niveau des épaules avec un côté fermé par un zip, et une forme asymétrique dans l’ourlet du bas avec des fentes latérales. Prévue en outre en taille courte, elle était parfaite!!

# Robe Burda style 10/2015 n° 113

Elle se décline en deux versions, manches courtes ou longues, avec ou sans ceinture. J’ai choisi la version manches longues (et sans ceinture) les beaux jours se faisant attendre.

Très emballée par cette robe, j’ai déterré un grand reste de French terry kaki uni, acheté à la mercerie de Marie du Fil amant. Et pour les empiècements, j’ai pioché dans un grand coupon de jersey coloré, toujours de chez Marie, dans les tons de violet. Je suis partie sur la taille 18 (taille courte) qui correspond au 36 chez Burda. Les pièces prennent pas mal de place du fait de la construction spéciale de la manche et du dos.

Le puzzle du raglan et des empiècements d’épaule et d’encolure

Sur le devant de la robe, il s’agit d’un réel raglan, avec des empiècements. Par contre sur le dos, la manche est à même. Elle est en une seule pièce et revient sur le devant pour être cousue sur l’empiècement. Ce n’est pas ce que je préfère en termes de patronage. La manche à même entraîne souvent des plis au niveau de l’emmanchure. En plus elle vrille du fait de sa conception. Ce n’est qu’une fois la robe montée que je me suis rendu compte de cet inconvénient.

Le montage des empiècements est assez casse-tête. On a vite fait de se mélanger les pinceaux entre parement et parementure (et droite / gauche). Sur l’envers, il y a une parementure de forme similaire aux parements afin de faire une belle finition intérieure sur le zip latéral. J’avais envisagé initialement de garder le zip mais vu la difficulté de montage et les risques de zip gondolé sur le jersey, j’y ai renoncé. Même avec un col haut, la robe s’enfile parfaitement sans zip. Pour la propreté intérieure, j’ai simplement surjeté tous les parements.

J’ai juste redessiné une parementure d’encolure assez large. Je l’ai surpiquée et je l’ai maintenue par des points à la main à l’intérieur sur les empiècements, pour éviter que tout remonte.

Le puzzle de l’ourlet

Une fois la robe montée et l’encolure réglée, je me suis dit c’est tout bon il ne me reste qu’à faire les ourlets.. ah! ah! L’ourlet est légèrement asymétrique entre le dos et le devant, pour rappeler la découpe milieu dos. L’ourlet dos arrive à la même hauteur que l’ourlet devant (sur les fentes) et s’arrondit légèrement et plus bas dans le dos.

J’ai commencé par piquer l’ourlet devant en étirant légèrement le rentré puisqu’il n’est pas droit mais vient également légèrement s’arrondir sur les côtés. C’est le dos qui m’a posé le plus de problème. Je ne sais pas ce que j’ai fait mais j’avais un sacré dénivelé entre le dos et le devant. J’ai pourtant revérifié les pièces du patron et je n’ai pas fait d’erreur. C’est véritablement un grand mystère!!

# Robe Burda style 10/2015 n° 113

Marie m’a fait retravailler l’arrondi dos avec un plus grand décalage dos / devant que sur le dessin technique. J’ai retracé un arrondi et recoupé le surplus de tissu. Une fois surjeté, j’ai entoilé avec une bande d’ourlet pour faciliter ensuite la couture de l’ourlet. A l’essayage, le résultat s’est avéré totalement désastreux et toutes les copines de la couture ont été d’accord pour trouver ça moche moche. Marie a immortalisé le moment, super classe avec les « mimbas ».

Au final, l’ourlet dos et devant a été remis à la même hauteur, à l’arrondisseur. Il m’a quand même fallu découdre l’ourlet, le décoller pour tout remettre à niveau, recouper, resurjeter… bref..

Au porté, elle est hyper confortable. Elle pourrait même être un chouille plus ajustée au niveau du dos. Mais ça me va très bien comme ça. Elle est sophistiquée dans sa conception mais elle manque un peu d’ambition en termes de patronage. Mais on lui pardonne parce que globalement je la trouve très jolie .

Elle a été portée lors de ma dernière journée de boulot et a remporté un franc succès!! Et oui à partir de maintenant je rejoins avec grand plaisir le club des joyeuses retraitées!

Très bonne journée et joyeuses pâques!

Nathalie

Les « chilets » longs cocooning

Les « chilets » longs cocooning

En hiver les gilets longs (ou « chilets » en alsacien) sont une pièce indispensable de ma garde-robe, vu ma frilosité. J’en porte toujours sur des robes, mais récemment je les ai même portés sur des pantalons. Pour cet hiver, particulièrement froid au bureau, j’en ai cousu trois.

On ne change pas une équipe qui gagne

J’ai repris le modèle de gilet long Burda style d’octobre 2014 (n° 113) réalisé dans un magnifique jersey texturé vert. Pour plus de détails sur le montage c’est par ici. Pour ma deuxième version, j’ai utilisé ce même jersey mais cette fois en violet. Quoi violet ???? Alors c’est vrai que je vous bassine depuis des années avec le kaki et occasionnellement avec le rouge, mais le violet est en fait mon premier amour.. Bon ça remonte à mes années de fac, ça ne nous rajeunit pas ! A l’époque je portais du violet des pieds à la tête… Là je n’ai pas résisté à ce tissu.

# Gilet Burda style octobre 2014 n° 113

Comme ce tissu est en très grande largeur, il est parfait pour ce modèle dont les pièces sont assez volumineuses.

Ce qui m’avait dérangé dans ma première version était la finition de l’ourlet. J’avais cousu un tout petit ourlet à la main mais il se voit par endroit étant donné que le modèle est froufroutant sur le devant et que l’envers se dévoile. Cette fois-ci, j’ai trouvé un joli galon pile dans les couleurs. Je l’ai cousu à la main sur le devant. C’était plus simple compte tenu des différents arrondis et de la multitude d’épingles pour qu’il s’adapte bien. Cela m’a pris pas mal de temps vu les dimensions de l’ourlet. J’ai ensuite replié sur l’envers et cette fois, après un bon coup de fer, j’ai fini la deuxième couture de l’ourlet à la machine.

Je porte très régulièrement le gilet vert émeraude. J’aime autant cette nouvelle version. J’ai encore un peu de mal à l’assortir avec mes vêtements mais j’y travaille.

Faut quand même varier les plaisirs

J’avais quand même envie d’expérimenter d’autres patrons de gilets, d’autant que j’en avais téléchargé pas mal. Mon choix s’est porté sur un modèle gratuit de Mood sewciety, le cardigan willow.

Ce qui m’a plu dans ce modèle de gilet c’est la longueur et les dimensions généreuses, ainsi que les finitions encolure et manches. Les manches sont resserrées par un long poignet étroit.

# Willow cardigan Mood
# Mood Willow cardigan

La gamme des tailles est très large, du 2 au 30 (tailles américaines) J’ai un peu galéré pour m’y retrouver j’ai fini par opter pour du 4/6. J’ai diminué un peu l’ampleur du dos tout en gardant les dimensions de la carrure. Les marges de couture d’1 cm environ sont incluses. Les explications sont assez rudimentaires mais le modèle est vraiment simple à monter. La seule « complexité » est le montage des poignets de manche, qui est quand même expliqué en image. J’ai rajouté 3 cm dans le bas du gilet pour faire l’ourlet.

Pour ce projet, j’avais acheté à la mercerie du Fil amant un jersey de coton noir assez lourd, sans élasthanne. Lorsque j’ai coupé le tissu, j’avais complètement oublié de mesurer les manches. Au vu des photos avec les manches un peu retroussées, j’ai eu peur que les manches soient trop courtes. J’ai un peu stressé parce que je n’avais plus de quoi recouper les pièces de manches qui sont assez conséquentes. Finalement après montage, les épaules étant tombantes, les manches se sont avérées pile de la bonne longueur.

Alors la photo est un peu trompeuse parce qu’il est impossible de retrousser les manches, à moins d’utiliser une maille ultra élastique. Mon jersey sans élasthanne ne s’y prête pas d’autant que je me suis trompée dans le positionnement de la pièce. Le poignet de manche est à couper dans la pliure mais la pliure n’est pas dans le droit fil. Je n’avais pas fait attention à ce détail.

La pièce d’encolure a été cousue à la machine (fil maraflex), j’ai ensuite replié l’encolure et cousu à la main. Pour les poignets de manche, j’ai suivi les instructions, je n’ai cousu qu’une seule épaisseur sur la manche (à la machine) et j’ai ensuite replié la deuxième épaisseur pour cacher la marge de couture intérieure. Ça a bien marché avec cette version noire un peu moins avec la suivante, au vu de l’épaisseur du tissu. J’aurais dû dégarnir, ça fait un vilain bourrelet au niveau de la couture. Mais là j’ai la flemme de reprendre.

Pour la deuxième version, j’ai utilisé un jersey de coton kaki clair, avec un peu de laine. Il est plus chaud et plus épais que le jersey noir.

Ces deux nouvelles versions de gilets sont très confortables. Le seul inconvénient est l’amplitude de la manche qui nécessite un manteau avec des manches larges pour que tout passe. En voilà un nouveau projet pour cet hiver!!!

Très bonne soirée

Nathalie

Le « chilet » long

Le « chilet » long

Autant le « chilet » blanc (court) est une pièce indispensable de ma garde-robe d’été, autant le « chilet » long est devenu incontournable en hiver. Je le porte en général sur des robes parce que je trouve ça joli mais aussi parce que ça tient un peu plus chaud.

Il y a quelques années j’avais fait une copie d’un de mes gilets longs préférés mais le résultat n’avait pas été à la hauteur de mes attentes, pour de multiples raisons (voir ici). J’ai toujours en projet de le refaire d’ailleurs. J’ai même acheté le tissu pour il y a longtemps (mmm). Ces derniers temps, l’envie de gilet long m’a titillé d’autant que j’avais vu chez Marie des tissus tout à fait adaptés à ce genre de pièce. Je sais ce n’est pas bien du tout !

Et bien sûr au lieu de ressortir mon patron, j’en ai cherché de nouveaux. J’ai téléchargé deux patrons de gilet gratuits: le Willow cardigan de Moodsewsiety qui a des manches originales et le Harper de Sinclair patterns qui est tout simple et est prévu en plusieurs longueurs. Mais c’était sans compter sur Marie qui m’a trouvé un modèle de gilet très sympa, dans le Burda d’octobre 2014 n° 113, avec un grand col châle qui « froufroute » sur le devant.

Un modèle vintage de gilet

Ce modèle de gilet long, ou manteau selon la description de Burda, est toujours en téléchargement individuel sur le site de Burda style (ici). Il existe avec ou sans manches. C’est bien entendu la version avec manche qui m’intéressait.

Ni une ni deux, je me suis ruée sur ce patron et dans la foulée j’ai acheté un tissu à motifs de feuilles qui me faisait de l’œil depuis un moment. Ce tissu est splendide, texturé dans son motif mais néanmoins très souple et facile à travailler. C’est un jersey de coton avec un tout petit peu de laine.

Le patron nécessite un métrage assez conséquent du fait que les pièces devant du gilet sont très grandes. Les tailles vont par deux et j’ai décalqué le 34-36. Comme l’ampleur dos était un peu limite par rapport à ma carrure, j’ai rajouté 1 cm dans la pliure milieu dos pour être sûre que ça ne tiraille pas dans le dos.

La seule modification apportée a été dans la longueur ou j’ai enlevé 7 cm. Les manches sont aussi très longues et je n’ai rajouté aucune marge de couture pour l’ourlet. Elles restent encore un peu longues malgré un ourlet de 4 cm. Au bout du compte il me semble que j’ai pris 2,50 m de ce tissu, la laize étant très large. Et j’ai des chutes (zut alors !)

# gilet Burda Style octobre 2014 n° 113

Les difficultés d’assemblage

A première vue, c’est un modèle assez simple à coudre avec très peu de pièces. Je m’étais même dit qu’en une matinée, le projet serait plié. Ah ! ah !! l’arrogance de la couturière! Une fois mes pièces coupées j’ai failli me lancer directement mais j’ai quand même eu un doute et j’ai bien fait de regarder les explications de montage. J’étais en effet sur le point de faire une belle boulette ayant pris pour une pince à coudre l’ouverture en V sur la pièce de devant (21). Cette ouverture délimite en fait le col de l’épaule.

# gilet Burda Style octobre 2014 n° 113

Du fait que le col châle est une pièce à même il n’est pas question de se servir de la surjeteuse. Son montage m’a laissé perplexe. Il était question de couture rabattue mais je n’avais laissé qu’un cm de marge de couture. Grâce à la patience de Marie, j’ai fini par me rendre à l’évidence que c’était possible avec la maille en recoupant bien une des marges de couture ! La couture milieu dos du col se fait donc endroit sur endroit, avec couture rabattue sur l’endroit pour cacher les marges de couture. Ensuite le col est fixé à l’encolure, couture classique envers sur l’envers.

Du fait que j’avais trop et mal cranté la jonction entre la couture du col et de l’épaule, le montage a été galère. A force de faire et de défaire, j’ai fini par obtenir un résultat acceptable sur l’endroit. Merci à Marie pour sa patience et ses conseils bien avisés !!!

# gilet Burda Style octobre 2014 n° 113

Il résulte de ce montage que la couture du col est moche moche sur l’envers, sans possibilité de surjeter. Marie m’a sorti un petit bout d’extra-fort que j’ai fixé à la main pour couvrir les coutures d’épaule et de l’encolure. Cela permet du même coup de stabiliser ces coutures. Le résultat n’est quand même pas trop mal !! J’ai entoilé les angles et on voit des (tous) petits bout d’entoilage qui dépassent.

# gilet Burda Style octobre 2014 n° 113

Des finitions à n’en plus finir

Une fois le gilet monté, il ne reste plus qu’à faire l’immense ourlet. Dans les explications de montage, il est indiqué de coudre un biais dans le même tissu sans faire de double rentré à l’intérieur pour limiter les épaisseurs.

Cette solution ne m’a pas emballé et j’ai préféré faire un tout petit ourlet avec double rentré. Je ne voulais pas qu’on voit un surjet à l’intérieur d’autant que je n’avais aucun fil vraiment assorti. Alors des cônes de fil vert j’en ai à la pelle, du kaki clair, du kaki moyen, du kaki foncé, mais pas de ce vert émeraude.

# gilet Burda Style octobre 2014 n° 113

La longueur totale de l’ourlet est de 5,30 m, avec les pièces de col qui en rajoutent pas mal !! J’ai passé un temps fou à épingler et à repasser. Tout est en arrondi avec certaines parties qui font un coin .. tout en rond. Enfin vous voyez ce que je veux dire !! Avec un fil ton sur ton, j’ai fait une couture presque invisible. En conclusion, ce projet n’est pas vraiment difficile une fois qu’on a compris le montage mais il prend surtout beaucoup de temps.

Avec le recul, la solution la plus appropriée serait de faire un roulotté à la surjeteuse. Du fait que le col châle n’est pas replié au niveau de la nuque, il a tendance à tourner et on voit parfois l’ourlet surtout sur un côté.

Et en mode pantalon, ça passe aussi..

Voilà maintenant il ne me reste plus qu’à tester les autres patrons de gilet, d’autant que les températures sont prévues à nouveau à la baisse la semaine prochaine.

Nathalie

Un plan sans accroc .. ou presque!

Un plan sans accroc .. ou presque!

Avec ce titre je ne résiste pas à la tentation de répondre à un précédent commentaire de Nabel qui parlait de plan sans accroc face à mes tribulations couturesques ces derniers temps. Cette réalisation, je dois l’admettre, c’était un plan sans accroc! Bon bien sûr, j’ai voulu me compliquer un peu la tâche, sans succès..

L’inspiration

Le modèle est issu de la revue Burda style de septembre 2012, modèle 109. Il n’est plus disponible en téléchargement individuel mais a été réédité dans le Best of des robes d’hiver, de mai 2021. La revue est toujours disponible sur le site de Burda Style. Pour une fois les photos « burdalaises » sont sympas!!

Le patron et ses modifications

Dans la revue de 2012, la robe est déclinée en trois versions, avec des manches et longueurs différentes. Ce qui fait tout son charme ce sont les grandes pinces poitrine, ses manches 3/4 légèrement évasées et sa forme droite.

# Robe burda style septembre 2012

Son encolure légèrement bateau est finie par une parementure. Aucune modification n’a été apportée au patron si ce n’est des petites pinces d’épaule, pour cause de morphologie. En fait chaque pièce est assortie d’une pince, épaule sur la manche, dos et pince poitrine. La robe est prévue avec une couture milieu dos et fermeture à glissière. Mais avec la maille, on peut facilement faire l’impasse sur le zip. La robe passe parfaitement sans nécessité de se tortiller pour rentrer dedans.

Pour les tissus préconisés: lainage, jersey ferme, jersey de laine. J’avais repéré chez Marie un molleton à motifs d’inspiration vintage qui me paraissait tout à fait approprié. Comme j’ai mis du temps à laver mon tissu et que j’avais hâte d’essayer le patron, j’ai utilisé un morceau de maille Milano acheté chez Marie dont j’avais utilisé un bout pour l’encolure de la robe Zircon (Paprika patterns) (ici).

# Robe burda style septembre 2012

Première réalisation sans accroc

Le montage de la robe est hyper simple. J’ai cousu les pinces avec du fil Maraflex. Le reste a été monté en un rien de temps à la surjeteuse.

Bon ne cherchez pas les raccords dans le dos parce qu’il n’y en a pas!! Parti pris… Elle m’a paru un peu longue. Je l’ai raccourcie de 4 cm.

Deuxième version prise de tête

La seconde version a été montée tout aussi rapidement mais je m’étais mis en tête de faire des poches. C’est la conception de ces poches qui a pris du temps et a tourné en boucle dans ma tête.

J’ai fini par partir sur des poches unies avec un rappel du tissu imprimé. Oui mais quelle couleur? Je n’avais que du blanc ou du noir. J’ai épinglé une poche de chaque couleur sans être vraiment convaincue. Marie m’a refilé une chute de molleton bleu qui était mieux que le noir. J’ai consulté les copines et le résultat assez serré a donné le bleu en gagnant.

J’ai passé un temps fou ensuite à monter ces poches. Du fait des épaisseurs je les ai cousues à la main sur la robe mais j’ai trouvé le résultat assez moche et mal réalisé. Je les ai finalement décousues.. tout ça pour ça!!

Pour cette version en molleton, j’ai fait la parementure dans une chute de jersey de coton pour limiter les épaisseurs. Petit zoom sur le détail des pinces:

A l’occasion de notre virée à Sainte-Marie-aux-mines, au salon mode et tissus, j’ai eu la surprise de découvrir que Christine avait acheté le même tissu. Elle a concocté une robe très chouette qui est en fait un mix de plusieurs patrons Burda!!

Très bon week-end et à très bientôt pour je l’espère de nouveaux plans sans trop d’accroc!!

Nathalie

Robe asymétrique flow and swing

Robe asymétrique flow and swing

Je suis toujours à l’affut d’un modèle de robe en jersey qui sort un peu de l’ordinaire. Là pour le coup ce modèle m’a tapé dans l’œil. Issue de la revue Ottobre Women n° 6/2023 (modèle n°10), cette robe avait tout pour me plaire : longue, asymétrique, avec manche marteau et un petit col roulé. Rien de bien compliqué au niveau du montage à première vue. Un projet simple mais qui en jette !!

# Flow and swing Ottobre Women n° 6/202

Pour ce projet j’avais envie d’uni (ben si !) et devinez quoi, de kaki pour changer !! Le métrage requis est assez conséquent puisque la partie jupe a des plis tout autour au niveau de l’assemblage du corsage. Pour la plus petite taille il faut 2,40 m. J’ai pris un jersey kaki de la mercerie du Fil amant. ,Sachant qu’Ottobre taille grand j’ai décalqué le 36 et 38, et le 36 s’est avéré plus que suffisant.

Je me suis dit que ce serait un projet rapide à conclure mais c’était sans compter sans le patronage un peu flou…

Un patronage prise de tête

Le décalquage des pièces n’est pas compliqué. Les planches patrons d’Ottobre ne sont pas les pires que je connaisse. La difficulté ici est l’asymétrie donc chaque pièce a son miroir. Pour la coupe, les pièces doivent être décalquées dans leur intégralité. J’ai coupé toutes les pièces sur l’endroit du tissu en prenant soin d’avoir les bons côtés ensemble (corsage et jupe). Pour la partie corsage, c’est assez simple à comprendre entre les photos et les dessins techniques.

# Flow and swing Ottobre Women n° 6/202

Par contre là où ça se corse c’est pour la partie jupe. Le dessin technique montre qu’il y a 4 pièces à décalquer et à assembler ensemble. Puis sont dessinées les jupes devant et dos dans leur intégralité, en haut à droite. Mais entre les pièces à assembler telles qu’elles sont montrées et les deux panneaux de jupes finies, il y a comme qui dirait un fossé. J’ai tout tourné dans tous les sens sans comprendre. Mon erreur a été de me fier aux quatre pièces assemblées. Il y a bien des symboles à différents endroits mais aucune explication n’est donnée sur leur signification et raccord. J’ai même regardé sur le site d’Ottobre mais je n’ai rien trouvé.

Dépitée j’ai ramené le tout en cours. Il nous a fallu deux bonnes heures pour comprendre l’agencement des pièces de la jupe. Pour celles que l’expérience tenterait voici le décryptage du puzzle. J’ai nommé les différentes pièces pour résoudre l’énigme : 4, 4’, 4a et 4a’. Et non il ne faut pas prendre les quatre pièces telles que présentées pour chaque jupe. Elle se construit avec d’un côté : 4 + 4a + 4a’ et de l’autre côté, au niveau de la ligne de pointillé, en retournant les pièces avec 4’ + 4 + 4a.

Après avoir péniblement redécalqué des morceaux et tout bien scotché, j’ai eu un doute affreux sur la longueur et la stature. Elle est quand même de 1,64m à 1,72m pour Ottobre alors que je ne mesure qu’1,60m. Au niveau de la partie corsage tout tombe bien, pour cause de buste long… Mais la jupe était démesurément longue. Il a donc fallu recouper au milieu de chaque pièce de jupe pour la raccourcir et rescotcher le tout.

Une semaine plus tard, j’ai trouvé le même genre de modèle, Dill Dress, de Mood Sewcity avec un patronage beaucoup plus clair question jupe. Elle est plus simple, sans col roulé ni manche marteau. Elle paraît également extrêmement large avec un positionnement un peu trop bas de la jupe mais c’est un patron gratuit. C’est une version chaîne et trame (lin, viscose, double gaze).

Les ajustements requis

J’ai fait un premier bâti de la robe dont le résultat s’est avéré profondément affligeant… Les manches tiraient sur le devant de l’encolure, la pince milieu de la manche était également positionnée un peu trop en arrière mais là impossible de la déplacer puisque cette pince est coupée. Elle est donc restée là où elle était. J’ai pu en revanche relâcher au niveau de la carrure sur le montage des manches.

# Flow and swing Ottobre Women n° 6/202

Pour le reste c’était un véritable bibendum. Vue de côté, avec tous les plis c’était juste horrible. Arghhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !! Marie a attrapé ses épingles et a retouché de manière draconienne sur les cotés du corsage et sur la partie jupe. Elle a enlevé environ 4 cm de chaque coté de la jupe (sur le dos et le devant). Devant ma mine dépitée à l’idée de devoir tout recouper et refaire les fronces, elle m’a dit non tu couds sur la retouche, tu ne refais pas les fronces.. ouf..

Sur la partie « marteau » des manches j’ai cousu à la machine pour ne pas me louper, avec le fil extensible Maraflex (point droit). J’ai également cousu de la même manière l’assemblage jupe et corsage après avoir surjeté le tour froncé pour stabiliser les fronces. Sur les côtés j’ai pas mal hésité entre surjeteuse et machine à coudre. A cause des épaisseurs j’avais peur que cela entraîne un décalage. J’ai finalement opté pour la surjeteuse, après avoir recoupé l’excédent de tissu. La première couture s’est faite sans difficulté, la seconde a un peu patiné mais sans trop de dégât.

Pour l’ourlet de la jupe, j’avais rajouté 2 cm. La partie en pointe s’est plutôt bien positionnée et l’ourlet s’est laissé coudre sans faire de chichis..

Le montage du col est hyper simple, faut juste pas se gourer et mettre la couture milieu dans le dos. Vu la masse de tissu, j’étais un peu perdue entre le devant et le dos. Le col se pose bien sur l’encolure et j’ai assemblé le tout à la surjeteuse.

Le shooting dans le shooting

Je dois admettre que j’étais très sceptique même avec les retouches mais je suis allée jusqu’au bout du projet. Finalement, je reconnais qu’elle n’est pas trop mal. Elle gagnerait en aisance au niveau carrure mais pour le reste elle est très confortable.

Fanfreluche a mitraillé sous le regard de Marie qui n’en a pas perdu une miette !! Merci à toutes les deux pour les photos.

Nouveau châle Saint Malo

Un dernier mot sur le châle, très récemment tombé de mes aiguilles. Il s’agit d’une nouvelle version du modèle Saint Malo (tuto chez Soie et laine). J’avais réalisé une première version pendant le premier confinement (ici) dans une laine dans les tons de kaki. C’est toujours un de mes chouchous et j’espère que cette version rouge le deviendra aussi.

Bon certes ce n’est pas la même qualité de laine. Le premier était en merino et alpaga. Celui-ci a été tricolté avec la laine Gomitolo Versione, coloris 424 (rouge avec dégradé). Elle se compose de 60% de laine et 40% de polyacrylique. Cela fait toute la différence, il est bien moins moelleux et doux que le premier. Je pense que j’ai fait à peu près les mêmes dimensions que le premier. Tricot sans prise de tête, le point est simple et très visuel, et cette fois je n’ai même pas compté les mailles… J’ai fait la même finition en picots.

Je vous souhaite un très bon week-end.

Nathalie