Garde robe d’Augustine # 5 – La robe d’anniversaire

Garde robe d’Augustine # 5 – La robe d’anniversaire

Un an déjà que la princesse Augustine est venue illuminer notre vie ! Un an que nous avons à peine vu passer, tant elle nous occupe et nous accapare. Mais quel bonheur d’être une Oma Fanfreluche ! Alors pour célébrer dignement l’événement, il fallait lui confectionner une tenue de circonstance.

Cela faisait longtemps que j’avais repéré une petite robe dans un magazine Fait Main (novembre 2015) et le coup de coeur décisif est venu d’un coupon de velours milleraie en coton que j’ai déterré dans l’arrière-boutique de Tognissi (Grand-Rue à Strasbourg).

Le ou plutôt les motifs du velours sont splendides. La combinaison des teintes (marron, rose, crème et bleu-gris) paraît un peu improbable, mais l’ensemble est parfaitement coordonné. Restait à choisir le placement des pièces. Falbala et moi avons fait une petite séance de placement un jour pendant la pause déjeuner. Rien à voir avec le degré de difficulté des pièces du bomber, mais quand même, il a fallu un peu de réflexion pour exploiter judicieusement les différentes bandes et rayures qui composent le dessin du tissu.

Le modèle d’origine de la robe propose de souligner l’empiècement devant et dos par un biais de couleur et j’avais en stock un passepoil en lurex rose qui aurait bien fait l’affaire. Pourtant, la robe une fois bâtie pour le premier essayage, nous nous sommes aperçues que le  tissu se suffit à lui-même. Le mieux est parfois l’ennemi du bien (attention ! clin d’oeil à Falbala qui comprendra). La robe n’aura donc pas de passepoil.

Le haut de la robe est doublé avec une batiste de coton rose pâle (de chez Tissu Net). Je l’ai utilisée également pour doubler les mancherons. Je suis très contente du résultat car le velours, bien que très fin, a juste la tenue qu’il faut pour donner un beau volume aux mancherons.

Il faut quand même que je vous avoue que j’ai un peu bricolé pour la pose de la doublure, car j’ai sauté les étapes. Je n’aurais pas dû fermer les coutures latérales avant de poser la doublure.  Je me suis refusée à rouvrir les coutures (j’avais eu mon quota de coutures défaites ce week-end là). Procrastination quand tu nous tiens !

Il a donc fallu faire un choix. J’ai privilégié l’encolure. J’ai proprement fixé la doublure à l’encolure, endroit contre endroit et cranté pour que les angles soient bien nets, alors que pour les emmanchures, j’ai cousu à la machine endroit contre endroit la partie inférieure et au niveau des épaules, j’ai fini de fixer la doublure à la main. En photo, pour mieux comprendre.

J’ai, pour la première fois (pour une robe d’Augustine), posé une fermeture à glissière à la fente arrière de la robe. Je ne sais pas si c’était une bonne idée, car je constate que les modèles pour enfant sont en général fermés par des boutons. Mais comme Augustine veut maintenant se tenir debout la plupart du temps, j’imagine que la fermeture ne la gênera pas. On verra.

J’ai cousu proprement la doublure au point glissé le long de la fermeture et pour éviter que la doublure remonte, je l’ai fixée au niveau des deux coutures latérales. Là aussi, on verra à l’usage si c’est fonctionnel.

Et voilà ! Il reste à photographier le modèle sur pied. J’aurais bien volontiers complété la tenue avec un petit tee shirt ou pull léger en jersey rose pâle, mais je n’ai pas ça en stock (et pourtant du stock il y en a) et ces dames n’en ont pas trouvé au Salon l’Aiguille en Fête à Paris.

Les parents d’Augustine ont fait des efforts pour vous proposer de belles photos – pas facile avec un bébé baladeur !

Toute la petite famille vous embrasse.

Bonne fin de week-end.

Fanfreluche

Bomber fleuri # 2 – Trois pas en avant, deux pas en arrière

Bomber fleuri # 2 – Trois pas en avant, deux pas en arrière

Après l’article Bomber fleuri # 1, plusieurs d’entre vous m’ont dit attendre avec impatience le résultat final. Vous n’êtes pas les seules ! Moi aussi j’attendais cela avec enthousiasme. Pourtant, comme le titre de l’article Bomber fleuri # 2 le laisse entendre, la fin de l’aventure a été un peu laborieuse. Je vous raconte ça.

Trois pas en avant

  • Premier pas : les poches

Je me suis aperçue un peu tardivement que j’avais oublié de faire des poches dans ma veste. A l’origine, il était prévu de faire soit des poches passepoilées en diagonale dans le devant, soit des poches plaquées. Mais compte tenu de la difficulté à placer les pièces du patron et du manque de chutes adéquates pour faire de beaux raccords, j’ai choisi de faire des poches cachées dans la couture latérale. Ce fut un peu galère parce que les coutures latérales étaient déjà fermées. Il a donc fallu les ouvrir sur la longueur adaptée aux poches. Ensuite, ça n’a pas été très facile de positionner et coudre des deux pièces qui composent la poche, bien face à face et en ligne avec les coutures latérales. Bon, j’ai un peu bricolé, mais ça passe à peu près. Pour éviter que la poche ressorte sur l’extérieur, j’ai fait des surpiqûres. Là aussi, il ne faut pas y regarder de trop près.

Pour finir je me suis aperçue que j’aurais dû couper les deux parties de la poche en noir, parce que là on voit trop la doublure blanche, n’est-ce-pas ? Falbala n’aime pas mes poches – mais bon, elle n’aime pas beaucoup les poches de manière générale. Eh bien tant pis, je ne refais pas.  J’espère qu’elle acceptera quand même de me prendre en photo.

PS – une précision: Falbala est partie en escapade à Paris et j’ai donc demandé à M. Fanfreluche de jouer le photographe. Le style est un peu différent, mais pourquoi pas !

  • Deuxième pas : la pose de la ceinture et des poignets en bord côte

Faciiiile ! Je fais ça tout le temps pour les tee shirts d’Augustine. Pour les poignets, je connais donc bien le principe, mais pour le bomber, la difficulté résidait dans la différence considérable de largeur entre le bas de la manche et l’étroitesse des poignets. La Prof m’a un peu aidée, en insistant sur le fait qu’il faut tirer à fond sur le bord côte (à l’avant et à l’arrière) sans dévier, pour obtenir une couture propre et précise à la surjeteuse. Rien à dire, c’est fait et validé. Les manches et les poignets me plaisent beaucoup.

On passe à la ceinture en bord côte. Là, les choses se corsent, car il faut créer une incrustation en angle droit à la base de la fermeture à glissière. J’avoue que j’ai laissé la main à la Prof qui sait ce qu’elle fait et elle a réalisé de belles incrustations bien nettes. Il n’y avait plus qu’à les surpiquer proprement. Ça je sais le faire.

Ensuite, j’ai posé la ceinture comme un biais – j’ai cousu d’abord la face externe de la ceinture endroit contre endroit et bord à bord avec le devant, puis j’ai surjeté ensemble la face intérieure de la ceinture et la marge de couture du devant.

 

  • Troisième pas (on se croirait au cours de danse) : la pose du col

Contrairement à la ceinture et aux poignets, nous avons décidé de couper le col à la même longueur que l’encolure et avons posé un entoilage très léger.

Le col du bomber a la forme d’un rectangle avec une pointe en ogive à chaque extrémité. Il a été cousu suivant la même méthode que la ceinture, c’est-à-dire en cousant la face extérieure du col endroit contre endroit et bord à bord avec l’encolure. La principale difficulté était de créer une pointe bien propre au niveau de la fermeture à glissière. La Prof a pris une grande inspiration et a cousu puis formé les deux pointes. Falbala et moi l’avons observée, sans oser respirer !

Il me restait à fixer le reste du col à l’encolure, puis à le remplier sur l’envers et tout fixer fermement à la main au point glissé. J’ai sagement fait mes devoirs.

Puis je suis passée à l’essayage final. Et, comment vous dire ? C’était moche – la forme du col ne m’allait pas du tout.

Deux pas en arrière

  • Revenons au col…

Trop long, trop large, trop incurvé, bref, trop TOUT ! J’ai enfilé le bomber l’air de rien pour le montrer à M. Fanfreluche, qui a très poliment souri et hoché de la tête, en disant: « c’est pas mal ». Hum… me serais-je trompée? J’ai dit : « et le col kestenpense ? » Réponse: « ah oui, y a un truc bizarre, mais je ne voulais pas te faire de peine. » Et d’ajouter : « tu aurais dû le faire en noir. »

Argh !!! UN PAS EN ARRIERE !

La Prof m’a conseillé de défaire l’arrière du col pour le raccourcir en créant une couture au milieu dos et c’était une bonne idée. Mais, à la réflexion, c’est l’ensemble de l’encolure qui me déplaisait. Rageusement, j’ai donc tout défait un soir jusqu’à pas d’heure. J’ai raccourci, épinglé, reraccourci et réépinglé, pour finalement arracher l’entoilage et réépingler…

le col bricolé – je suis consciente du fait que la couture est de travers, mais pas question de recommencer !!

Et finalement, le col me convient mieux ainsi, il se pose mieux sans entoilage. Il est plein de défauts, mais malgré cela, je le trouve plus équilibré, même si, je l’avoue, les deux pointes ne sont plus aussi parfaitement symétriques qu’avant et qu’il reste des marques de la précédente couture autour de l’encolure. J’espère qu’après lavage, elles s’atténueront. Quelle défi ce col de bomber !!

  • … et à la ceinture

J’ai porté le bomber un jour au bureau et j’ai assez rapidement conclu que la ceinture était trop large. Un bomber doit « bomber », je veux dire « blouser ». Or, le mien pendait lamentablement. Non je n’ai pas fait de photos, mais en rentrant j’ai décidé de défaire la ceinture pour la raccourcir. Je n’ai pas touché au chef d’oeuvre de la Prof ! Jamais de la vie. Les incrustations ne sont pas en cause. Il faut simplement découdre tout le surjet (aïe aïe tous ces fils partout) et la première couture, ouvrir les coutures latérales de la ceinture et rogner au-moins 3 cm de chaque côté. Puis tout refermer.

Voilà comment un vrai bomber doit se placer sur le corps (c’est le modèle cousu par la Prof, que je vous ai déjà montré dans le précédent article).

le bomber et sa créatrice

Voilà donc la fin de cette aventure et le bomber fleuri est terminé. J’ai fait quelques points invisibles pour maintenir la parementure le long de la fermeture à glissière, j’ai fixé les poches à la marge de couture pour éviter qu’elles pointent le bout de leur nez par dessous la ceinture, et voilà !! C’était une première et j’ai beaucoup appris.

Je vous souhaite une bonne fin de week-end enneigé ou pas. Ici en Alsace il fait gris mais sec.

Grosses bises et à bientôt.

Fanfreluche

Bomber fleuri # 1 –  exercice de placement

Bomber fleuri # 1 – exercice de placement

Je vais bien sûr vous parler de couture et non pas de finances ! Aucun placement foireux et encore moins de taux d’intérêts alléchants, il s’agit ici du projet de bomber fleuri qui est en gestation depuis la sortie mémorable des Serial Piqueuses à Nadelwelt 2017 (nous vous en avions parlé ici).

Fanfreluche et la Prof germanophile ont acheté chacune un magnifique coupon de maille milano colorée. Fanfreluche, à son habitude, a opté pour un tissu discret (humhum) et la Prof a choisi un motif plutôt baroque. Restait à trouver le patron qui allait remporter tous les suffrages. C’est la Prof qui a déniché la perle rare dans un magazine Fait Main qu’elle a tout de suite testé dans un velours vert imprimé léopard. Je n’ai pas de photo à vous montrer – dommage, mais il semble que la « vertitude » (ça n’existe pas ce mot-là) gagne du terrain… (enfin moi je résiste !). En tout cas, son bomber est très joli. Je l’ai essayé et il m’allait parfaitement.

J’ai donc adopté le patron Fait Main et nous avons procédé au fameux « exercice de placement » que je vous annonçais.

Je croyais avoir tout vu en matière de placement lorsque j’ai cousu la robe puzzle, mais là nous avons passé au bas mot deux bonnes heures à trouver la façon de mettre en valeur les splendides motifs du tissu, à créer des symétries et à définir les raccords. Du grand art, étant donné la taille du coupon dont je disposais. Le parcours a été semé d’embuches et croyez-moi, jamais je n’aurais réussi à faire cela toute seule.

Nous voilà en pleine réflexion.

Le devant du bomber met l’accent à la fois sur les grands bouquets de fleurs rouges et roses, et sur la chaîne couleur bronze qui suit le milieu devant (où viendra se placer la fermeture glissière). Les manches raglan ont été coupées dans la bordure rayée ponctuée de rouge et de blanc. J’adore l’effet produit sur les épaules. Et finalement le dos – le plus difficile, car les morceaux restants n’offraient plus trop de possibilités, a été placé tête bêche avec un raccord improbable qui dessine une vague. Il a en plus fallu créer un petit empiècement en haut de la pièce pour réussir à tout caser dans mon coupon. Bon je vous montre cela en photo. Attention, il s’agit du tout premier essayage, les pièces sont bâties, rien n’est repassé etc… C’est juste pour vous montrer les étapes de construction du bomber.

Le bomber fleuri a bien avancé depuis ces étapes préliminaires. Mais ce sera le sujet d’un deuxième article. En attendant, un aperçu avec un montage provisoire aux épingles – sur mon amie Fanfreluche. Ça flasche, n’est-ce-pas ?

A bientôt pour la suite de cette aventure-là.

Edito

Je vous propose une mise à jour parce que dans l’intervalle, la Prof a gentiment apporté son bomber léopard et Falbala a fait des photos.

Grosses bises et bonne soirée.

Fanfreluche

Dior, l’apothéose de la Nef – 4

Dior, l’apothéose de la Nef – 4

Exposition Dior – Chapitre 4

Après tant de beauté, rien ne nous laissait croire que l’enchantement final restait à venir. Ce fut l’apothéose de la Nef. Véritable cœur du Musée des Arts Décoratifs, son décor en pierre sculptée, son splendide sol en mosaïque et la beauté de ses volumes ont été choisis par les commissaires de l’exposition comme écrin pour les robes du soir les plus spectaculaires de l’histoire de la Maison Dior. Elles illustrent la passion du couturier pour les bals et les fêtes fastueuses.

En entrant dans ce vaste espace par une petite porte, nous avons eu le souffle coupé, subjuguées à la fois par la richesse du décor et par la profusion de robes qui s’y trouvent. Pour ceux et celles qui le souhaitent, un lien vers le site officiel Dior, pour voir la vidéo de la mise en place de l’exposition dans la Nef.

Les robes splendides se succèdent jusqu’à la voûte de la Nef, où trône la robe dorée de la collection égyptienne (2004) de Galliano et où flotte, sur la droite, la robe emblématique de Charlize Theron, égérie de la marque pour le parfum « J’adore ».

Pour cet ambitieux projet, l’essentiel des œuvres présentées sont issues du fonds Dior Héritage, pour la plupart jamais vues à Paris, auxquelles s’ajoutent les prêts exceptionnels provenant des collections du musée des Arts décoratifs, de l’union française des Arts du costume, du Palais Galliera, du Costume Institute au Metropolitan Museum of Art de New York et de nombreux autres musées et fondations.

« Vénus, Junon, Coup de théâtre, Soirée brillante… Leurs noms sonnent comme des éclats et leurs styles flamboyants assurent aux femmes des entrées de bal spectaculaires. Pleines de grâce, d’audace et d’élégance, ces robes de bal participent à la renaissance de la vie mondaine de l’après-guerre et révèlent toute la créativité de Christian Dior ».

C’est ainsi que le site officiel de l’exposition présente la collection. Nous n’allions pas essayer de paraphraser cette éloquente introduction, mais plutôt vous en montrer quelques détails en photo.

D’autres robes encore ou d’autres angles de vue…

Seriez-vous capables de retenir UN seul coup de cœur parmi ces splendides robes ?

Fanfreluche adore la robe Solstice d’été, mais aussi la robe Soirée à Rio (ci-dessous).

Et Falbala qu’est ce qu’elle en dit ? mmmm… très difficile de faire des choix parmi toutes ces splendeurs.. J’ai adoré la robe Junon pour son extravagance et son opulence et dans le même genre la robe Mozart. J’ai aussi un gros faible pour la robe soirée de Bagdad et j’adore cet ensemble de Raf Simons  (ci-dessous).

Nous vous invitons à poursuivre la visite de la nef par le plateau dédié aux actrices de cinéma. Les robes qui y sont exposées ont séduit des stars du rêve hollywoodien, des actrices contemporaines et la jeune génération, dont les nouvelles égéries beauté de la marque. Ces robes splendides retracent à elles seules le parcours chronologique des créations Dior qui ont défilé sur les tapis rouges du monde entier.

La Nef nous a ravies à plus d’un titre et notre visite s’est conclue avec des effets de lumière et des projections spectaculaires sur les parois et la voûte. En guise de tableau final, la scénographe nous a étonnées par une pluie d’or tombant sur les visiteurs, en rappel de la célèbre publicité pour le parfun « J’adore ».

Une vision féérique !

Nous avons quitté cette exposition les yeux remplis d’étoiles… Nous espérons avoir réussi à vous entraîner dans notre voyage fantastique.

Les Serial Piqueuses

Dior, le monstre sacré de la Couture et de la Haute couture – 1

Dior, le monstre sacré de la Couture et de la Haute couture – 1

  1. Exposition Dior – Chapitre 1

A l’heure où nous vous écrivons, l’exposition intitulée « Christian Dior, couturier du rêve­ » a fermé ses portes. Mais pour nous, le rêve continue. Cette rétrospective impressionnante des 70 ans d’existence de la maison Dior nous a plongées dans un profond ravissement. La beauté des étoffes, l’harmonie des lignes, le talent et le grain de folie des créateurs, autant de découvertes pour les novices que nous sommes.

Avec Falbala, nous avons longtemps réfléchi à la manière de vous présenter cette exposition, en essayant de vous communiquer ne serait-ce qu’une étincelle de l’émerveillement que nous avons ressenti. Difficile en sachant que les créneaux photo étaient limités aussi bien par la luminosité souvent faible que par la foule compacte.

Finalement, et parce qu’il fallait bien faire un choix, nous avons décidé de regrouper nos photos et de vous les présenter par thématiques et en fonction de nos coups de coeur. Nous commencerons donc cette série d’articles par le Colorama, l’Allure Dior et les secrets de l’Atelier.

Le Colorama

Nous avons été surprises, voire déroutées, par les vitrines du Colorama, un arc-en-ciel disparate d’objets et d’accessoires divers (chaussures, sac, bijoux etc…), de robes, de reproductions de modèles haute couture en miniature. Une véritable explosion de couleurs, mais en même temps un moyen très efficace de présenter la richesse infinie des activités de la griffe Dior. Selon Christian Dior, le style se conjugue grâce au vêtement et aux accessoires. Et l’assortiment des couleurs est capital, c’est lui qui crée l’accord parfait de la tenue.

En revanche, jamais nous n’avions entendu parler de cet exercice de précision, qui consiste à reproduire à l’identique, jusqu’au plus petit détail et à l’échelle, les modèles haute couture afin de présenter les collections sous forme de défilés immobiles (pour en savoir plus, regardez ici).

Voici les vitrines en blanc, beige, gris et si Fanfreluche devait n’en choisir qu’une, ce serait la splendide robe Grand Mogol... Et qu’en est-il de Falbala ? Falbala a eu deux gros coups de coeur: indéniablement pour cette robe Gand Mogol qui est un ravissement total (pour une fois nos avis concordent!!) mais également pour la robe Lu Lee San de John Galliano pour son côté futuriste et très structuré. Elle apparaît en grandeur nature et en miniature sur la photo ci-dessous et on peut également admirer la toile qui en a été faite dans la partie Ateliers de Dior.

Robe Grand Mogol Robe à danser brodée de perles et cristaux Swarovski 1953

… auxquels succèdent le jaune, le vert, avec la génialissime Robe Miss Dior

Robe Miss Dior printemps-été 1949, ligne Trompe l’oeil, robe du soir courte brodée de fleurs par Barbier
Dior Héritage

le noir, le bleu, le violet et une touche de rose …

pour finir avec l’orange et le célèbre rouge Dior !

Le rouge Dior, un rouge carmin très intense, est la couleur emblématique de la marque. Le rouge Satan, incarné par la robe Diablesse (voir ci-dessous), a fait son entrée dès 1947 et n’a cessé depuis de représenter la quintessence du chic.

Robe diablesse 1947 ligne Corolle

Allure Dior

Après ce déambulatoire polychrome et foisonnant, passons à la salle Allure Dior, qui offre un contraste fort au Colorama, noire du sol au plafond et éclairée de tubes de lumière blanche.

L’Allure Dior s’ouvre sur une perspective très épurée où des jeux de miroirs mettent en valeur des modèles monochromes, robes, tailleurs et manteaux qui, pour Fanfreluche, représentent l’esprit même de Dior, en tout cas tel qu’elle se l’imaginait en arrivant, pétrie d’images vintage des années 50.

Nous avons admiré les lignes sobres de ces vêtements conçus pour être portés au quotidien et empreints d’un chic incomparable.

Et, regardez, les Serial Piqueuses étaient bien là (pour revenir sur terre, un petit selfie moche dans cette salle couverte de miroirs). (P.S. de Falbala, non mais vraiment cette mocheté au milieu de ces merveilles??? tu pousses Fanfreluche!!!)

Secrets d’atelier – la Salle blanche

L’exposition continue d’alterner l’ombre et la lumière. Je vous invite donc, comme nous, à passer de cette ambiance sombre à la lumière éblouissante et aseptisée de la Salle blanche.

Eblouie par tout ce blanc, il a fallu à Fanfreluche un temps d’adaptation pour comprendre que les niches étagées jusqu’au plafond et reflétées par les miroirs présentent les toiles des collections Dior. Le visuel de cette salle a quelque chose de vertigineux et de virginal.

Les toiles sont réalisées dans les ateliers sur la base des dessins que leur fournissent les créateurs. Les ateliers réalisent alors des prototypes, ou toiles, que l’on peut décrire comme des « maquettes » des modèles qui défileront.

Fanfreluche est conquise ! Dire que la Prof est désespérée parce que les Serial Piqueuses se lancent toujours sans faire de toile. Dans la salle blanche les toiles sont si belles qu’on les porterait bien volontiers telles quelles.

Et quelques autres exemples splendides de la technique des toiles, pour le plaisir des yeux.

Deux petites mains de l’atelier étaient sur place et montraient leur travail aux visiteuses et visiteurs. Leur démonstration ajoute une note humaine et sympathique à l’exposition.

Ici se termine le premier chapitre de notre compte-rendu. A suivre les collections thématiques, les réalisations des directeurs artistiques de la maison Dior et la Nef. Restez avec nous, on va encore vous en mettre plein les yeux…

Les Serial Piqueuses