Du tricot et un peu de crochet pour Augustine #1

Du tricot et un peu de crochet pour Augustine #1

Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui je vais vous montrer du tricot et un peu de crochet pour la princesse Augustine. Quand on est une princesse, il faut avoir les accessoires correspondants (vous verrez plus loin).

Tricot – un gilet « top down » avec empiècement jacquard

Il fait un peu trop chaud pour avoir envie de porter un gilet, même tricoté en coton des sœurs Søstrene Grene. Mais comme j’ai mis pas mal de temps pour le terminer, c’est aujourd’hui qu’il est prêt, lavé et bloqué et donc vous n’y couperez pas.

Le modèle que j’ai réalisé est le Daisy Delight Cardigan, modèle gratuit de Drops, en taille 3/4 ans.  J’ai préféré inverser le code couleur pour privilégier le blanc cassé, qui s’accordera avec davantage de vêtements de la princess A. Ce type de projet, que l’on tricote en commençant par l’encolure, était une première pour moi. Les débuts ne furent pas faciles et j’ai recommencé le tout à deux reprises avant de comprendre le point, les augmentations etc. Heureusement que les copines du club tricot étaient là, à la fois pour combler mes lacunes et pour m’encourager à défaire au-lieu de pratiquer la politique de l’autruche. C’était aussi la première fois que je tricotais une grande bordure en jacquard. Ouf ! Ce n’est pas facile, mais c’est très gratifiant une fois terminé.

Finalement, j’aime beaucoup ce gilet. En effet, comme il est tricoté en « top down », il n’y a pas de coutures à réaliser. Tout est tricoté en un seul morceau. Du coup, une fois qu’il est terminé, il est tout fini ! (je me comprends)

Tricot « top down » – l’essayage

Il y a quelques jours, Augustine a accepté d’enfiler son nouveau gilet très rapidement. Je n’ai pas pu regarder en détail, parce qu’elle n’a pas été très patiente. Mais clairement, il est trop grand pour elle pour le moment. Par conséquent, ce gilet ne sera pas porté cet été. De toute façon, il fait bien trop chaud.

Entre temps, j’y ai ajouté de petits boutons roses que j’ai achetés dans une minuscule mercerie très « à l’ancienne » située à Riga (Lettonie). Non, rassurez-vous, je n’y suis pas allée tout exprès. Mais, il y a quelques semaines, M. Fanfreluche et moi avons fait un très agréable circuit dans les Etats baltes, en transitant par la Finlande et la Suède. Or, comme vous le savez, où que j’aille, je ne peux pas m’empêcher de partir à la recherche de magasins de tissus ou autres merceries. Eh oui, des fois qu’il y aurait quelque chose d’inédit. Alors, je ne dirais pas que ces boutons sont inédits, mais il se trouve qu’ils ont exactement la même couleur que les fleurs roses du jacquard. Du coup, c’est joli et c’est aussi un souvenir de nos agréables vacances.

EDITO: J’ai écrit cet article en deux temps, avant d’avoir pu faire des photos portées. Par conséquent, le gilet a trouvé son utilité ce matin, lorsque Augustine m’a aidée à ramasser les pommes gâtées. Il faisait assez frais après l’orage de la veille. Du coup elle a porté son nouveau gilet avec plaisir. Elle adore les boutons roses. Et voici une avalanche de photos de la petite travailleuse.

Couronne au crochet pour princesse Augustine 1ère

Ici, je vais encore une fois vous parler de nos achats à Riga. A la recherche d’un cadeau pour Augustine, nous avons mis la main sur une très jolie poupée aux tresses blondes, réalisée tout en tricot. Elle était habillée d’une tenue traditionnelle et portait une couronne de fleurettes blanches faites au crochet. Elle était vraiment adorable et pas fragile à transporter dans l’avion. En effet, il y en avait aussi de très belles, mais avec la tête et les mains moulées en céramique. Voilà qui n’est pas une bonne idée comme cadeau pour une demoiselle qui n’a pas encore une vraie notion de ce qu’est la délicatesse.

Bref, Augustine a adoré sa poupée et surtout la petite couronne de fleurs qui d’ailleurs ne tenait pas très bien sur la tête. Comme je suis une « bonne Moma » Fanfreluche, j’ai proposé à Augustine de lui réaliser sa propre couronne de fleurs. Elle a trouvé que c’était une bonne idée.

Il me restait toute sorte de fins de pelotes de coton de toutes les couleurs, donc je me suis mise à l’ouvrage. Ce n’était pas un gros boulot. Non, pas du tout. En deux temps, trois mouvements, j’avais crocheté les petites fleurs ainsi que le ruban vert qui allait servir de support à la couronne. Et voilà le résultat et les photos de la princesse Augustine la 1ère.

Ce qui est un drôle de hasard, c’est que le jour où je la lui ai offerte et que j’ai fait les photos, Augustine portait son nouveau tee shirt « de princesse » offert par sa Tata et son Tonton. Alors si vous regardez bien la photo, vous verrez que la princesse sur le tee shirt porte la même couronne de fleurettes blanches. Les deux princesses sont tout à fait assorties.

Pas plus de bla bla pour aujourd’hui. Je vous dis à bientôt.

Fanfreluche

Semaine textile #4: les chaussettes Labonal

Semaine textile #4: les chaussettes Labonal

La visite de l’usine Labonal s’imposait car Monsieur adore les chaussettes. C’est son péché mignon avec les cravates!! Pendant la semaine textile nous n’avons pas pu aller à la visite car le jour prévu, toutes les routes autour du site de Labonal avaient été fermées pour cause de tour France qui passait à proximité. L’équipe de Labonal a été très sympa et nous a précisé qu’il serait possible de faire une visite de rattrapage. Du 16 juillet au 2 août l’usine programme sans rendez-vous des visites tous les après-midi à 14h. Bon les visites sont nettement plus courtes que celle prévue dans le cadre de la semaine textile, mais cela permet d’avoir un aperçu général du site. Alors si vous aimez les chaussettes et le bon vin…

L’usine Labonal est située à Dambach, sur la route des vins. Elle a été créée dans les années vingt et a connu rapidement du succès. Dans les années 70, Labonal était le premier fabricant et distributeur de chaussettes françaises avec son célèbre logo à la panthère. Tout comme le logo de D.M.C., la panthère a changé de position de nombreuses fois au fil des années jusqu’à finir par être debout et regarder en arrière. La légende dit que depuis que la panthère regarde derrière elle, les ennuis ont commencé pour l’entreprise. Rachetée par Kindy (les chaussettes ne se cachent plus, si vous vous souvenez…) la marque Labonal est retirée de la vente jusqu’en 1996 et le site de Dambach est fermé. En 1998, l’actuel directeur et quelques cadres décident de reprendre et de rouvrir l’usine Labonal. L’entreprise connait des débuts difficiles, sans grand carnet de commandes. Elle fabrique des chaussettes essentiellement pour la grande distribution (Auchan, Leclerc) sous la propre marque de ces enseignes. Ce sont des chaussettes de qualité moindre par rapport à celles estampillées Labonal (pas de lavage, elles sont formées sur des machines plus anciennes, avec des qualité de fil différentes).

Labonal, usine à Dambach

La société s’est développée progressivement et a ouvert quatre magasins Labonal à Strasbourg, Obernai, Mulhouse et Besançon. Le site de Dambach comprend également un grand magasin d’usine.

Labonal, magasin d'usine à Dambach

Elle vend toujours sur les marchés même si le nombre de camionnettes a diminué. En 2018, elle a créé la marque Frenchie qui cible plus particulièrement les jeunes, avec des tarifs plus abordables. Cette année la marque a été autorisée à participer au marché de Noël de Strasbourg.

Labonal à Dambach, camionnette marque Frenchy

Pour la partie plus technique, l’usine fabrique des chaussettes en coton, soie, laine, fil d’Écosse et en lin. Le lin est cultivé, filé dans le nord de la France et tricoté à Dambach. A également été brevetée une chaussette spéciale anti-tiques. J’avoue être sceptique sur le procédé. Elles subissent un lavage spécial dans lequel on ajoute un produit insecticide qui paralyserait le système nerveux des tiques. De l’insecticide à même la peau… et comment assurer la résistance aux multiples lavages?

Labonal usine de Dambach

Dans l’usine, deux catégories de machines sont utilisées. Certaines tricotent et cousent en une seule opération les chaussettes, avec une couture dite plate. Ca fait rêver amies tricoteuses amatrices de chaussettes!! Tout est programmé par ordinateur, y compris la fabrication par taille.

Les autres machines tricotent seulement et il est nécessaire de procéder à une opération de remaillage (du nom de son inventeur), c’est à dire de la fermeture de la pointe. Cette opération nécessite de recourir à une autre machine et à la main d’œuvre. La chaussette est insérée à la main dans une machine qui va procéder à la couture de finition.

Les chaussettes sont ensuite lavées. Elles sont placées sur des machines, sur des pièces en forme de pied, pour l’opération dite de formage.

Usine Labonal à Dambach

Ensuite ce sont les dernières opérations de contrôle. Tous les restes de fils sont coupés manuellement, les chaussettes sont vérifiées (hauteur de tige, taille) puis appairées et conditionnées.

Là encore le discours est nettement contre la mondialisation et la concurrence avec les pays asiatique. A titre de comparaison édifiante la Chine produit 95 000 paires de chaussettes par jour, la production annuelle de Labonal est de 2 millions de paires par an. Le coût de revient d’une paire de chaussettes en Chine est de 20 centimes contre 4 / 5 euros en France. Tout ça est lié comme on le sait aux différences énormes de charges et à la qualité nettement inférieure des matières utilisées.

Usine Labonal à Dambach

Avec cette rude concurrence, il reste très peu de fabricant de chaussettes français hormis Labonal: Bleu forêt et sa société Tricotage des Vosges (même démarche que Labonal vente par le biais de la grande distribution puis en boutiques et en ligne), Perrin avec sa célèbre gamme « Berthe aux grands pieds (que j’adore!) et Broussaud. Alors c’est vrai que nos chaussettes sont un peu plus chères, mais au moins elles sont de meilleure qualité et produites dans nos régions suivant des critères et des cahiers de charges stricts.

Labonal, usine à Dambach

Ce dernier article clôt mes visites dans le cadre de la semaine textile. Il est grand temps maintenant de vous montrer ce que j’ai cousu parce que je n’ai pas chômé entre deux visites, le jardinage et le grand nettoyage d’été de la maison..

Très bon week-end

Nathalie et Monsieur

Le bonnet surprise pour Nathalie

Le bonnet surprise pour Nathalie

Je suis contente de pouvoir vous montrer aujourd’hui le bonnet surprise que j’ai tricoté comme cadeau de Noël pour Nathalie (alias Falbala). Le bonnet en soi n’était pas vraiment une surprise. En effet, ceux et celles qui suivent régulièrement ce que nous bricolons ici auront lu que Nathalie est tombée en amour devant le bonnet rouge que j’ai tricoté récemment pour Augustine. Comme je commence à m’adoucir un peu face aux appels du pied, j’ai tout de suite compris que ça lui ferait plaisir et j’ai obtempéré. Nathalie m’a laissé carte blanche pour choisir la couleur du bonnet surprise, du moment qu’il se présente comme un clone du bonnet d’Augustine.

Le cahier des charges était donc on ne peut plus clair. Il me restait à choisir la laine qui remporterait tous les suffrages. Nos lecteurs et lectrices savent bien sûr que Nathalie est une passionnée du vert, du kaki et du camouflage. Moi, comment dire, un peu moins… Encore que je commence depuis peu à y prendre goût. Et vous aurez peut être remarqué que Nathalie, de son côté, commence à virer vers d’autres nuances de vert… plutôt rouge ! (haha) Je crois que nous commençons à déteindre l’une sur l’autre à force…

Les fournitures

Mais, revenons au bonnet surprise. J’ai déterré dans mon stock de laine (moins impressionnant que le stock de tissu, mais tout de même, il y en a un peu), quatre pelotes d’une laine chinée et changeante que j’avais achetée il y a un certain temps (un temps certain) à la Grange à Laine à Mittelhausbergen. Je ne suis plus très sûre de ce que j’envisageais d’en faire, mais je crois qu’elle était destinée à la réalisation d’une écharpe assortie à un bonnet rose et vert anis qui est en ma possession (celui-là je ne l’ai pas tricoté mais acheté). Bref, cette jolie laine avait trouvé une nouvelle destination et je ne regrette rien.

La réalisation

Pour adapter le modèle à une taille adulte, j’ai pensé que le visuel serait plus équilibré si la bande torsadée était plus large (pour plus de détails voir le bonnet rouge). J’ai donc rajouté de part et d’autre de la bande deux mailles tricotées en jersey endroit. Après avoir mesuré le tour de tête de Nathalie, j’ai tricoté la bande à la bonne longueur (56 cm), puis, comme pour le bonnet rouge, j’ai relevé les mailles tout le long de la bande et j’ai tricoté le corps du bonnet au point de riz.

Je suis désolée, mais je n’ai pas pensé à mesurer la hauteur du bonnet. Je l’ai simplement appliqué sur ma tête jusqu’à ce que j’ai jugé qu’il avait la bonne dimension, puis j’ai procédé aux diminutions. Si vous souhaitez absolument connaître la dimension exacte, je suis convaincue que Nathalie acceptera de mesurer cela plus précisément et je vous mettrai l’info en fin d’article.

Pour terminer l’ouvrage, j’ai réalisé un pompon et doublé le bonnet en polaire verte.

Je crois bien que le bonnet surprise a plu à Nathalie. En tout cas, vu le froid qu’il fait depuis un jour ou deux, il devrait bien lui servir.

Comme je vous le disais précédemment, j’ai réalisé très peu de cadeaux de Noël fait main cette année.  Le bonnet surprise et l’étole de Noël sont les seuls projets que j’ai concrétisés. Pas grave, je ferai mieux l’année prochaine – peut-être !

Douce nuit et à bientôt.

Fanfreluche

 

Le bonnet rouge d’Augustine

Le bonnet rouge d’Augustine

Pour changer un peu, aujourd’hui je vous propose du tricot. Comme je l’avais laissé entendre dans mon précédent article, la saison automnale semble chaque année éveiller en moi une envie de tricoter. La récente chute des températures m’a rappelé que la princesse Augustine n’avais rien (ou presque !) pour tenir ses jolies oreilles au chaud. Or, nous venions, son Papi et moi, de lui acheter un bel anorak rouge vif avec un col en laine de mouton, la couleur était donc toute choisie : ce serait un bonnet rouge pour Augustine.

Bonnet rouge – Inspiration

Pinterest est toujours une mine d’inspirations diverses et variées. J’y ai repéré ce joli modèle de bonnet « Little Miss Susie’s Slouch Hat » que je vous montre en photo. Oui, je sais, ce n’est pas un bonnet rouge, mais en revanche, la bande torsadée et le corps du bonnet tricoté bien ample m’ont beaucoup plu. Alors, honte à moi, je l’ai hacké. Pardon à la créatrice.

Bonnet rouge – Réalisation

Bande torsadée

Je ne sais pas vous, mais moi, quand je tricote un bonnet, je suis toujours obligée de recommencer plusieurs fois avant d’obtenir la bonne dimension pour le tour de tête. C’est pourquoi j’aime beaucoup les bonnets qui sont tricotés en deux parties, car le fait de commencer par une bande tricotée perpendiculairement au corps du bonnet permet de bien réguler le tour de tête.

Dans le cas présent, pour ma bordure, j’ai monté 19 mailles, tricotées comme suit :

3 mailles en jersey envers, une torsade de 2X3 mailles en jersey endroit, 3 mailles en jersey envers, puis une torsade de 2X2 mailles en jersey endroit et enfin, 3 mailles en jersey envers.

Pour Augustine, j’ai tricoté sur une hauteur de 49 cm (#grosse tête).

Corps du bonnet

Pour créer le corps du bonnet, j’ai relevé les mailles tout le long du côté de la bande torsadée et j’ai tricoté tout droit au point de riz sur environ 18 cm.

Puis j’ai fait les diminutions en tricotant toutes les mailles deux par deux sur les rangs endroit. J’ai répété cette opération sur plusieurs rangs, jusqu’à ce qu’il ne me reste plus que 8 mailles. Enfin, j’ai passé un fil dans ces mailles, j’ai serré et fait un noeud solide pour fermer le haut du bonnet. Pour finir, j’ai cousu à la main avec une aiguille à laine, en m’efforçant de faire une couture la plus discrète possible pour réunir les deux bords du bonnet.

Je vous annonçais un bonnet rouge, mais en fait il ne me restait qu’une pelote de ce fil rouge 100% laine et j’ai vite constaté que les points utilisés étaient assez gourmands en fil. Clairement, la pelote ne me suffirait pas pour finir l’ouvrage. J’ai donc fouillé dans mes restes de laine et j’ai trouvé un très beau rose et un reste de laine blanc cassé. A partir de là, j’ai improvisé et finalement, j’aime assez le résultat.

Le pompon qui couronne le tout m’a permis de liquider les restes des restes !

Doublure du bonnet

Une fois tricoté, il s’est avéré que le fil rouge en pure laine n’est pas très doux. Par conséquent, j’ai craint que le bonnet ne soit pas assez confortable. Il fallait donc prévoir une doublure toute douce et chaude à la fois. Mon stock de chutes est bien fourni, mais je n’ai pas trouvé de polaire rouge. J’avais certes un jersey, mais pour l’hiver, cela n’aurait pas été assez moelleux. J’ai donc choisi de couper dans une chute de tissu minky orange dans lequel j’avais cousu une gigoteuse pour Augustine (que vous pourrez voir ici si cela vous intéresse).

Alors, bien sûr, ce n’est pas la même couleur, mais après tout c’est à l’intérieur du bonnet et personne ne le verra ! En tout cas, ça fait l’affaire.

Bonnet rouge – Validation

Le bonnet rouge a été livré hier à sa destinaire et, après quelques espiègleries et pitreries, il a été adopté.

La taille est pile poil parfaite pour Augustine.

Maintenant le véritable hiver peut investir le Grand Est !

Bonne semaine à toutes et tous.

Fanfreluche