Calendrier de l’Avent en bois

Calendrier de l’Avent en bois

Cette année, pour célébrer l’Avent, Augustine et sa Maman ont fait un atelier peinture et bricolage et ont réalisé un calendrier de l’Avent en bois. Le résultat m’a tellement plu que je n’ai pu m’empêcher de le partager avec vous.

Elles ont acheté chez Cultura une maisonnette en bois brut prête à peindre et à décorer.

Puis, après quelques séances de peinture et de collage, avec la participation active d’Augustine, voici la jolie maisonnette calendrier de l’Avent en bois.

Et je sais que les parents ont bien garni les tiroirs. A chaque jour son petit cadeau et sa surprise.

Je vous souhaite une belle période de l’Avent. C’est trop chouette d’attendre Noël !

Fanfreluche

Exposition Back Side, la symbolique du dos

Exposition Back Side, la symbolique du dos

L’exposition Back Side (Dos à la mode) est organisée conjointement par le musée Galliera (actuellement en travaux) et le musée Bourdelle, à Paris. Le parti pris est de montrer des vêtements « de dos ». Je dois dire que ce concept m’a vraiment emballée. La plupart du temps, les modèles ne sont présentés que de face, et dans nos modestes créations nous portons aussi tout notre intérêt sur le devant. Le musée Bourdelle est l’atelier du sculpteur Emile-Antoine Bourdelle. Il contient bien sûr énormément de statues et sculptures mais aussi de ravissants jardins intérieurs. Tout y invite à la sérénité : des transats, des bancs dans les jardins, des bosquets d’hortensias… Les organisateurs de l’exposition ont vraiment mis en valeur les vêtements avec les œuvres du sculpteur.# Exposition Back side (Dos à la mode) Musée Bourdelle

Cette exposition vise à montrer l’évolution de la construction des vêtements féminins (il y a assez peu de pièces masculines) au travers de la symbolique du dos. Bien sûr elle nous montre des pièces dont le dos est travaillé, dont le dos constitue en quelque sorte tout l’intérêt du vêtement et le point de convergence du regard. Mais au delà des spécificités des vêtements exposés, il y a toute une réflexion sur la symbolique du dos et sur la perception de la femme au travers de ses vêtements, avec différentes thématiques.

Préambule

Une première grande salle, le hall des plâtres, présente cinq vêtements contemporains de haute couture ou de prêt à porter, de genre assez différent. Les mannequins trônent majestueusement au milieu de statues monumentales. Pour cette première photo de l’exposition j’ai pris le contre-pied du thème sur cette photo puisque quand on rentre dans cette immense salle, tous les mannequins sont de dos, bien entendu!# Exposition Back side (Dos à la mode) Musée Bourdelle

La robe Thaïs (Givenchy, haute couture) a été portée par l’actrice Cate Blanchett, à l’occasion du Festival de Cannes en 2018 où elle en était la présidente. Le corsage est effectivement très contrasté entre le dos et le devant:

La robe brise (Chloé, version contemporaine de 2019) est toute aussi spectaculaire, avec des perles tubes de verre et strass Swarovski. Le dos se veut être un pommeau de douche aux goutes de perles…

La robe retenue pour l’affiche de l’exposition, de Martine Sitbon (reconstitution contemporaine, modèle d’origine de 1997-1998) était protégée par une barrière donc pas de possibilité de la prendre de face. Sur une des vidéos du site de la créatrice, elle apparaît de face. Elle reste vraiment magnifique.. de dos, de par sa construction géométrique qui épouse parfaitement la forme du corps.

Dans l’atelier de Bourdelle, deux modèles de Comme des garçons (1997) présentent une vision du « dos remodelé » et nous renvoient à une vision critique du corps idéal. Intéressant comme exercice de style, à noter que les protubérances sont amovibles…

Le gros de l’exposition se poursuit dans l’aile moderne Portzamparc du musée.

Dos absent (paradoxe du dos)

L’exposition met l’accent sur l’absence du dos dans le monde de la couture et de la mode. Un mur entier est couvert de photos des défilés de la dernière saison de prêt à porter 2019: 79 défilés, 3524 silhouettes proposées, toutes montrées de face. Les medias, avec leur recherche de rapidité de diffusion, se focalisent sur ce qu’ils estiment essentiels: les prises de vues des  devants des créations et font l’impasse sur le dos. Ce qui a des conséquences sur le processus de création puisque les dos travaillés ne sont pas toujours privilégiés par les créateurs.

Dos oubliés

Des pièces du vestiaire masculin et féminin nous montrent le caractère accessoire du dos. L’ancêtre du costume pour homme était constitué d’un gilet, d’une culotte et d’une veste. Le gilet était richement décoré sur le devant mais il n’était pas jugé nécessaire de faire des efforts pour le dos puisqu’il était caché par la veste qui ne devait pas être enlevée. Le dos était donc cousu dans un tissu de moindre qualité, en lin ou en chanvre. Certains vêtements de femme utilisent ce même artifice et on a toutes eu recours: un joli tissu imprimé devant et comme on en n’a pas assez, un tissu uni du fond du stock pour le dos. Tous ces vêtements étaient protégés par une vitrine donc impossible de voir le devant (seul intérêt de ces pièces!).

# Exposition Back side (Dos à la mode) Musée Bourdelle

Dos sillages (traine)

La traine allonge et prolonge la ligne du dos. C’est une construction très esthétique qui souligne le mouvement de la marche.  Sa présence sur les vêtements a considérablement variée au fil du temps. Symbole du pouvoir, elle s’est faite démesurément ostentatoire, sa longueur étant proportionnelle au rang de la personne. Puis décriée comme étant l’incarnation de la vanité et du mal, elle a été bannie, pour réapparaître de manière plus « raisonnable » à partir du XIXe siècle. La traine a disparu du vestiaire masculin. Pièce essentiellement féminine, elle apparaît sur certaines robes du soir et reste l’apanage de la robe de mariée, comme cette robe (haute couture (Maggy Rouff, 1934), pour témoigner du caractère solennel de l’événement (pas du pouvoir de la femme..).

# Exposition Back side (Dos à la mode) Musée Bourdelle

Des exemples de traine sur des robes du soir et une pièce vraiment très originale, la robe Trench-coat, signée Jean Paul Gaultier:

 

Dos chargé (ou comment en avoir plein le dos!)

De tout temps, le dos a été la partie du corps la plus sollicitée pour porter des charges en tout genre. J’en sais quelque chose avec mes sacs lourds (surtout le sac de couture!). L’exposition nous montre comment les sacs, et en particulier les sacs à dos, ont été intégrés par les plus grands couturiers dans des vêtements. Des pièces originales, pas nécessairement très pratiques, notamment en terme de solidité du vêtement, mais il fallait y penser!

# Exposition Back side (Dos à la mode) Musée Bourdelle

Nick Clavers manteau toile de nylon (98); Yohji Yamamoto robe à traine sac à dos (2001); Rick Owens collection Cyclope (2016)

Quelques détails de dos, y compris d’un modèle homme exposé dans le hall des plâtres:

Dos ailé

Le dos ailé reste une extravagance, une excentricité, assez peu exploitée en couture pour des raisons pratiques et de coûts évidents. Certains créateurs ont fantasmé sur des représentations d’oiseau ou d’insectes. Thierry Mugler a réalisé un défilé intitulé « L’Hiver des Anges » en collaboration avec le plumassier Lemarié dont on peut voir une superbe robe ailée :

# Exposition Back side (Dos à la mode) Musée Bourdelle

A gauche Thierry Mugler (84-85) L’hiver des anges; à droite Charles James (haute couture) (fin des années 30) manteau du soir

Alexander McQueen a également beaucoup travaillé sur les ailes, cette robe que l’on peut voir recto verso (photo de gauche et au milieu) est issue de la collection posthume « Anges et démons », sa représentation des ailes est dans le dessin (2010-2011).

Dos contraint (l’entrave)

Pour mettre en valeur un vêtement, l’ajustement se fait dans le dos avec tout un éventail de contraintes et fermetures: laçage, boutons, crochets… c’est là une grande différence par rapport au vestiaire masculin où rien ne se ferme dans le dos. Contrainte physique du dos et dépendance de la femme pour fermer ses vêtements. La fermeture à glissière dans les années 30 va contribuer à « libérer » les femmes, grâce à des créatrices plus sensibilisées à la question, qui vont même jusqu’à les poser sur le côté ou devant.

# Exposition Back side (Dos à la mode) Musée Bourdelle

JP Gaultier (haute couture) combinaison corset « Passe-passe » (2003-2004); Givenchy (haute couture) Intrigante body manteau (2018-2019); Yohji Yamamoto robe et chapeau (2018); Lanvin robe jersey et plume d’autruche (2010-2011).

Cet échantillon (d’œuvres bien contemporaines comme quoi la libération des femmes n’est pas encore totale!) nous montre de gauche à droite, le laçage (lacet de 8,58 m passé à travers 166 œillets), les agrafes et les boutons:

Il n’en demeure pas moins que ces dos contraints sont esthétiquement très beaux et chargés d’érotisme puisqu’ils invitent bien entendu à l’effeuillage ou au déshabillage. Cette robe fourreau de John Galliano (1998-1999) à la forme sirène est fermée par 51 boutons dans le dos. Elle captive tellement le regard qu’on en oublie la symbolique…

 

Dos marqués (motifs et marques)

Le dos est une large surface plane qui se prête parfaitement aux motifs placés, broderies et autres décorations. A l’origine on les trouvaient surtout sur les vêtements sacerdotaux pour des raisons évidentes: ils étaient destinés à être vus des paroissiens. Cette tendance a été reprise dès les années 20 dans le monde de la couture: grands motifs sur des manteaux, grands nœuds sur les robes.

# Exposition Back side (Dos à la mode) Musée Bourdelle

Premier plan Jean Patou par Christian Lacroix (haute couture) 86-87) robe du soir; Paul Poiret Les croisières de la mode (haute couture) 1935-1937 robe de bal costumé

Des pièces plus « anatomiques » avec la veste queue de pie d’Alaïa en peau de crocodile qui dessine la structure du dos, ou ce corset anatomique d’Alexander McQueen (pour Givenchy) en cuir.

Ou encore d’autres modèles plus excentriques:

Ces décorations dans le dos vont évoluer progressivement vers des messages et symboles en tout genre qui seront également exploités en termes de logos sportifs ou militaires et de publicité. Entre reconnaissance élitiste ou publicité gratuite, faites votre choix…

Sont également exposées toute une série de photos de la photographe Susan Barnett, prises dans le cadre de son projet « Not in your face« . La photographe a choisi de prendre en photos des inconnus en raison de certains messages et / ou images affichés sur le dos de leur vêtement, pour comprendre la personnalité de ces personnes et leur reconnaissance en tant que groupes. # Exposition Back side (Dos à la mode) Musée Bourdelle

Dos nus

Le dos nu est « la pièce de résistance » de l’exposition. Cette partie compte en effet le plus de vêtements. C’est un tourbillon de robes, aux formes et couleurs extravagantes et variées. Le dos nu est un des symboles de la libération du corps des femmes. Il est né dans les années 1910 et a connu un essor dans les années 20. Les femmes peuvent enfin bouger librement dans leur vêtement et ne craignent plus de se dévoiler.

# Exposition Back side (Dos à la mode) Musée Bourdelle

Guy Laroche haute couture) 1972 crêpe de soie, intérieur jersey

Après la rigueur vestimentaire de la 2e guerre mondiale, le dos nu fait sa réapparition dès les années 60 pour exploser dans les années 70. Une des pièces maitresses est la fameuse robe portée par Mireille Darc dans le « Grand blond avec une chaussure noire. L’actrice avait demandé de privilégier un décolleté dans le dos. Il en a résulté  un vertigineux « décolleté de fesses » avec une chainette dans le dos pour maintenir la robe. Pour les femmes dotées d’une poitrine modeste, le dos nu permet de « compenser » et de mettre en valeur le dos.

Même procédé avec cette superbe robe d’Yves Saint Laurent en crêpe de laine noire avec un dos orné de dentelle. Le dos nu permet habilement de jouer des contrastes et d’envoyer des signaux contradictoires ou plus subtils. Avec un devant strict, parfois complètement fermé, il joue l’effet de surprise en dévoilant le dos y compris jusqu’à la cambrure des reins.

Il se combine également avec tout un jeu de lanière, bretelles pour que la robe puisse rester en place et permet aux créateurs d’exprimer toute leur imagination.

Les robes noires sont visibles de dos et de face et l’ensemble des robes se reflète dans un jeu de miroirs:

Les robes plus colorées, face au mur, n’offrent au regard que leur dos somptueux:

Cette exposition se poursuit jusqu’au 17 novembre 2019. Si vous êtes dans le coin, elle mérite vraiment le détour. Très bon week-end encore festival qui pourrait nous permettre de sortir nos dos nus (sans tichirte!)..

Nathalie

Une avalanche de cadeaux pour des anniversaires mémorables..

Une avalanche de cadeaux pour des anniversaires mémorables..

Chaque été faut turbiner pour les cadeaux d’anniversaires des copines..  Cette année est une cuvée très spéciale à la fois pour Fanfreluche, alias Froncinette, qui a passé le cap d’une nouvelle dizaine..  mais aussi pour notre Martine qui, cette année, nous abandonne pour profiter enfin d’une retraite bien méritée.. sniff.. Tout cela devait mériter des cadeaux pour bien marquer le coup!!

C’est lors de notre virée à Nantes que j’ai trouvé pas mal d’inspiration. J’ai écumé un stand qui vendait des panneaux pour faire des sacs. Les sacs c’est toujours utile, ça peut se monter facilement et rapidement.. Comme j’avais prévu d’en faire pas mal, j’ai joué la simplicité, d’autant que les tissus dénichés se suffisaient à eux-mêmes.. Pour notre Martine, c’est fastoche, il suffit de trouver des coquelicots et on sait qu’on va taper dans le mille!! En tout cas cette année, on s’est surpassé je pense question coquelicots..

Coquelicots, Nantes pour l'amour du fil

Premier sac: deux panneaux façon tapisserie, en jacquard, que j’ai également retrouvé sur ce site, une jolie doublure assortie également achetée à Nantes, des sangles rouges du stock et le tour est joué.

Sac coquelicot, Nantes pour l'amour du fil

Assemblage, façon tote bag réversible et voilà:

Deuxième sac, un peu plus grand, façon sac de plage, pour y fourrer tout son bazar: une superbe cotonnade de coquelicots, avec en doublure une cotonnade impression piments, le tout acheté à Nantes. Petit clin d’œil à notre Martine qui n’aime pas la cuisine trop relevée, et à la fois où nous lui avons fait goûter une salade de papaye verte en jurant par tous les dieux que cela ne piquait pas du tout.. mmmm.. les vilaines!!

Pour ce tissu très léger, j’ai utilisé un entoilage résille que Nabel nous a fait découvrir à Nantes et qui est vraiment top! Il existe en deux épaisseurs. J’ai utilisé le plus épais pour le sac de Martine. Moi qui en ai bavé avec le décovil, coudre cet entoilage a été un vrai plaisir. Il faut que je reconstitue mon stock et grâce à Nabel nous savons maintenant où nous approvisionner.  J’ai ajouté une petite poche à l’intérieur qui se fond vraiment dans la doublure, question raccord. T’en qu’à faire….

La pièce de « résistance » a été de nous lancer dans la confection de tichirtes pour Martine. Lors du dernier marché des Hollandais, nous avons flashé sur deux tissus. Je laisserai le soin à Fanfreluche de vous parler du sien, un superbe jersey de viscose. Pour ma part, j’ai craqué sur ce jersey gaufré, un peu plus « chaud » qui sera parfait pour la demi-saison. Grâce au patron de Fanfreluche, nous avons bâti ensemble la première version dans ce jersey gaufré qui devait être une toile. Martine s’est prêtée au jeu et a essayé les yeux fermés le tichirte bâti. Je dois dire que nous avons pris notre revanche sur le calvaire de la robe et du sac boulets que nous avions faits il y a quelques années. Cette opération tichirte n’a nécessité que petites retouches mineures et il tombait pile poil sur Martine..

Elle est pas belle à croquer notre Martine avec tous ces coquelicots???

Hello, ici Fanfreluche. En voulant ajouter mon grain de sel, je viens de m’apercevoir que je n’ai fait aucune photo de détail du tee shirt en jersey de viscose. Certes, il n’y a pas grand chose de plus à dire par rapport au tichirte toile de Nathalie, mais j’ai quand même ajouté une petite fantaisie à l’intérieur de l’encolure. Et… je n’ai pas fait de photos. 

En fait, j’ai posé une jolie bande de propreté à l’intérieur de l’encolure dos. J’avais dans mon stock un biais très étroit vert anis à pois blancs et festonné de blanc. C’était exactement ce qu’il fallait pour mettre la touche finale au tee shirt de Martine. On le devine un peu sur les photos, mais peut-être que Martine pourra-t-elle nous envoyer une photo en plus gros plan après coup. 

Elle avait aussi très gentiment accepté de faire un essayage à l’aveugle du deuxième tee shirt. Je craignais un peu qu’il soit plus ample que le précédent, du fait de la nature même du jersey de viscose, mais tout tombait bien. Martine, qui ne voyait rien, a cependant noté tout de suite la douceur et le confort du tissu. Je crois que ça l’a charmée, même sans l’avoir vu. Comme quoi ! 

Voici quelques photos de Martine qui déplie son tee shirt sous nos yeux éblouis !

Et Fanfreluche repasse le flambeau à Nathalie.

Voilà Martine qui a posé avec son beau tichirte!! Top modèle!!!

* * * * * *

J’ai également fait une razzia lors de ma visite à l’usine George G, pendant la semaine textile, et j’ai pu acquérir sur place ce splendide plateau avec les dessous de verre assortis. Leur collection coquelicots est magnifique. Les dessous de verre ont déjà été étrennés pour l’apéro ce soir ainsi que le plateau petit-dej-d’anniv..

Pour Fanfreluche, j’ai également craqué à Nantes sur des panneaux façon tapisserie, cette fois impression colibris. J’ai pris deux panneaux différents qui se mariaient bien. J’avais en stock un reste de sangles violettes, utilisées pour son sac de couture, ainsi qu’un tissu de doublure dans les mêmes tons. Opération déstockage du même coup.

Deux sacs pour le prix d’un, suivant le côté privilégié:

Pour varier les plaisirs, j’ai retrouvé dans mon stock de pièces à broder, datant encore du temps de la Coudrerie de M. Ober, deux petits sets en lin avec des motifs purement alsaciens et le fameux cadeau surprise dont Fanfreluche vous a déjà parlé. Là aussi il s’agit d’un clin d’œil. M. et Mme Fanfreluche sont des accros des achats « gros volumes », qu’il s’agisse de mouchoirs en papier ou papier toilettes etc… Le cadeau mystère est donc la version « petit volume », pour une petite réserve de papier toilettes. Et en plus c’est joli!! Et oui en Alsace, tout se brode!! D’après ce que j’ai pu comprendre le porte-rouleau servira davantage pour de l’essuie-tout et pourra ainsi être exposé dans la cuisine!!

Et voilà la chose en action:

Pour rester sur la note alsacienne, j’ai aussi agrémenté le tout d’un plateau bleu avec des motifs alsaciens de chez Georges G. Le plateau n’est plus sur leur site, mais ils ont le tissu assorti: Liberty alsacien, ça ne s’invente pas!!

Voilà je pense que les birthday girls ont apprécié leurs cadeaux.. Maintenant faut préparer encore la prochaine fournée! Mais ça ce sera pour très bientôt!!

Très bonne soirée

Fanfreluche et Nathalie

 

 

 

Semaine textile #4: les chaussettes Labonal

Semaine textile #4: les chaussettes Labonal

La visite de l’usine Labonal s’imposait car Monsieur adore les chaussettes. C’est son péché mignon avec les cravates!! Pendant la semaine textile nous n’avons pas pu aller à la visite car le jour prévu, toutes les routes autour du site de Labonal avaient été fermées pour cause de tour France qui passait à proximité. L’équipe de Labonal a été très sympa et nous a précisé qu’il serait possible de faire une visite de rattrapage. Du 16 juillet au 2 août l’usine programme sans rendez-vous des visites tous les après-midi à 14h. Bon les visites sont nettement plus courtes que celle prévue dans le cadre de la semaine textile, mais cela permet d’avoir un aperçu général du site. Alors si vous aimez les chaussettes et le bon vin…

L’usine Labonal est située à Dambach, sur la route des vins. Elle a été créée dans les années vingt et a connu rapidement du succès. Dans les années 70, Labonal était le premier fabricant et distributeur de chaussettes françaises avec son célèbre logo à la panthère. Tout comme le logo de D.M.C., la panthère a changé de position de nombreuses fois au fil des années jusqu’à finir par être debout et regarder en arrière. La légende dit que depuis que la panthère regarde derrière elle, les ennuis ont commencé pour l’entreprise. Rachetée par Kindy (les chaussettes ne se cachent plus, si vous vous souvenez…) la marque Labonal est retirée de la vente jusqu’en 1996 et le site de Dambach est fermé. En 1998, l’actuel directeur et quelques cadres décident de reprendre et de rouvrir l’usine Labonal. L’entreprise connait des débuts difficiles, sans grand carnet de commandes. Elle fabrique des chaussettes essentiellement pour la grande distribution (Auchan, Leclerc) sous la propre marque de ces enseignes. Ce sont des chaussettes de qualité moindre par rapport à celles estampillées Labonal (pas de lavage, elles sont formées sur des machines plus anciennes, avec des qualité de fil différentes).

Labonal, usine à Dambach

La société s’est développée progressivement et a ouvert quatre magasins Labonal à Strasbourg, Obernai, Mulhouse et Besançon. Le site de Dambach comprend également un grand magasin d’usine.

Labonal, magasin d'usine à Dambach

Elle vend toujours sur les marchés même si le nombre de camionnettes a diminué. En 2018, elle a créé la marque Frenchie qui cible plus particulièrement les jeunes, avec des tarifs plus abordables. Cette année la marque a été autorisée à participer au marché de Noël de Strasbourg.

Labonal à Dambach, camionnette marque Frenchy

Pour la partie plus technique, l’usine fabrique des chaussettes en coton, soie, laine, fil d’Écosse et en lin. Le lin est cultivé, filé dans le nord de la France et tricoté à Dambach. A également été brevetée une chaussette spéciale anti-tiques. J’avoue être sceptique sur le procédé. Elles subissent un lavage spécial dans lequel on ajoute un produit insecticide qui paralyserait le système nerveux des tiques. De l’insecticide à même la peau… et comment assurer la résistance aux multiples lavages?

Labonal usine de Dambach

Dans l’usine, deux catégories de machines sont utilisées. Certaines tricotent et cousent en une seule opération les chaussettes, avec une couture dite plate. Ca fait rêver amies tricoteuses amatrices de chaussettes!! Tout est programmé par ordinateur, y compris la fabrication par taille.

Les autres machines tricotent seulement et il est nécessaire de procéder à une opération de remaillage (du nom de son inventeur), c’est à dire de la fermeture de la pointe. Cette opération nécessite de recourir à une autre machine et à la main d’œuvre. La chaussette est insérée à la main dans une machine qui va procéder à la couture de finition.

Les chaussettes sont ensuite lavées. Elles sont placées sur des machines, sur des pièces en forme de pied, pour l’opération dite de formage.

Usine Labonal à Dambach

Ensuite ce sont les dernières opérations de contrôle. Tous les restes de fils sont coupés manuellement, les chaussettes sont vérifiées (hauteur de tige, taille) puis appairées et conditionnées.

Là encore le discours est nettement contre la mondialisation et la concurrence avec les pays asiatique. A titre de comparaison édifiante la Chine produit 95 000 paires de chaussettes par jour, la production annuelle de Labonal est de 2 millions de paires par an. Le coût de revient d’une paire de chaussettes en Chine est de 20 centimes contre 4 / 5 euros en France. Tout ça est lié comme on le sait aux différences énormes de charges et à la qualité nettement inférieure des matières utilisées.

Usine Labonal à Dambach

Avec cette rude concurrence, il reste très peu de fabricant de chaussettes français hormis Labonal: Bleu forêt et sa société Tricotage des Vosges (même démarche que Labonal vente par le biais de la grande distribution puis en boutiques et en ligne), Perrin avec sa célèbre gamme « Berthe aux grands pieds (que j’adore!) et Broussaud. Alors c’est vrai que nos chaussettes sont un peu plus chères, mais au moins elles sont de meilleure qualité et produites dans nos régions suivant des critères et des cahiers de charges stricts.

Labonal, usine à Dambach

Ce dernier article clôt mes visites dans le cadre de la semaine textile. Il est grand temps maintenant de vous montrer ce que j’ai cousu parce que je n’ai pas chômé entre deux visites, le jardinage et le grand nettoyage d’été de la maison..

Très bon week-end

Nathalie et Monsieur