Non mais, c’est qui qui porte la culotte?!

Non mais, c’est qui qui porte la culotte?!

Chez les Serial piqueuses, on porte la culotte!!! Dans tous les sens du terme!! Par égard pour MM. Fanfreluche et Falbala nous n’en dirons pas plus… Et pour parfaire nos tenues et approfondir nos connaissances en la matière,  nous nous sommes lancées dans un stage lingerie chez Claire Brandin, en commençant par la culotte. Cette fois-ci l’équipe était un peu plus grande: la Prof qui tire bien son épingle du jeu question stretch, Régine la cops de la Prof (bien sûr une autre prof de couture aguerrie) et nos deux Serial piqueuses.

Week-end à Barr, dans un charmant village d’Alsace avec un programme chargé: culotte, nuisette et serre-taille. Bon, culotte et nuisette on connait, mais le serre-taille c’était une grande nouveauté et bien sûr réservé aux deux pros:  il s’agit d’une large ceinture gainante qui s’apparente à un corset dans sa technique de montage… Voilà en image tous ces modèles qui nous ont été proposés:

Alors je vous arrête tout de suite, NON, NON vous ne verrez pas de photos portées des pièces que nous avons réalisées ni même des essayages (sauf peut-être les plus décents). Bien sûr qu’on a mitraillé les essayages mais on ne vous les montrera pas!!  Ben oui quoi ! on n’a plus vingt ans …

Les aléas du patronage / du montage de la culotte

Le patronage de la culotte se fait au moyen de différentes prises de mesures. Une fois ces indications transformées en schéma, il faut encore prendre en compte le taux d’élasticité du tissu qui sera utilisé et le déduire du patronage au niveau de la taille seulement (-20% pour nos modèles réalisés en lycra noir). Le montage du fond de culotte a été fait en fourreau ce qui donne un beau rendu puisque aucune couture n’est visible et les élastiques sont cousus une première fois en zigzag puis repliés vers l’intérieur avec une deuxième couture en zigzag trois points. On peut voir ces différentes méthodes ici

On ne vous le cachera pas, la culotte s’est avérée un exercice délicat pour tout le monde. Trois des quatre culottes ont dû être plus ou moins repatronnées. Question montage, là aussi exercice périlleux (du moins pour les novices) puisqu’il faut coudre de l’élastique sur du lycra et faire en sorte que toute reste bien bord à bord, tendre l’élastique sur les zones seulement où on veut resserrer la culotte et ne pas se tromper de sens dans la pose de l’élastique, erreur dans laquelle Falbala est tombée, façon culotte Dagobert (ben oui droite / gauche c’est pas évident); s’assurer aussi de la qualité de ses élastiques, pas comme Régine qui, une fois la culotte montée et tous les élastiques surpiqués, a découvert qu’elle avait utilisé un élastique qui craquait dès qu’on tirait dessus.. culotte façon kleenex..

Il s’agit d’un patron basique mais qui a été agrémenté de découpes en dentelle grâce à l’esprit créatif de Régine et à son joli stock de dentelle, ou d’un petit nœud sur le devant, façon cache-misère comme dirait Sarah… Et au final, ces culottes vont parfaitement et sont très agréables à porter.. Exercice absolument à refaire dans des teintes plus funs et avec plus de fioritures / dentelles. Pour les prochaines, faudra quand même tendre un peu l’élastique de ceinture, ce que nous n’avons pas fait sur nos tests.

La « pulpitude » ou l’expérience de Fanfreluche

Puisque Falbala s’est lancée, je veux aussi vous faire un rapide retour d’expérience. Sans surprise, ma culotte faisait partie de celles qui ont dû être retouchées, après un premier prototype. La réalisation s’est passée sans difficultés particulières, moi je n’ai pas eu le syndrome de la culotte à l’envers façon Dagobert. En revanche, mon expérience est celle de la pulpitude, ou pulposité (comment ! ça n’existe pas, ce mot-là !). En tout cas ça existe en vrai, j’en suis la preuve en live. Donc, cette fameuse culotte. Je l’ai cousue bien comme il faut, en suivant les instructions, en tirant où il fallait et en restant bord à bord bien correctement. Et, comment vous dire : elle est immense ! En plus elle est moche, mais d’un moche !! Par contre, elle est extra confortable. Rien ne tire, rien de pince, rien ne marque. Donc elle est vraiment à mes mesures. C’est un peu déprimant. Allez ! Je veux bien vous la montrer, mais non, je ne vous montrerai pas de photo portée non plus.

Le serre-taille

Voici les réalisations faites par nos deux pros, avec de la dentelle, peut-être Sarah ajoutera des explications ici ou sur son site.. Régine a mené à bien ses deux projets, une véritable fusée de la machine à coudre!!

La nuisette / fond de robe

Pour Falbala, le patron de la nuisette a dû être élargi, même taillé pour un 38/40 il était un peu juste. Hors de question de dormir avec ce genre de « truc », rien ne vaut un bon pyjama!! Cette nuisette sera donc un fond de robe, beaucoup plus pratique!  Il est dans un jersey très fluide violet… Pour la partie supérieure, un bout de dentelle très large (non élastique) déniché chez Wolf Lingerie, à « vil prix » comme dirait Monsieur Falbala quand il craque pour quelque chose d’extravagant mais essaie de se justifier par le prix « attractif »…. Cette dentelle est très transparente et avec le recul, j’aurais préféré la doubler avec un reste du tissu de la nuisette.. si seulement… Voici le fond de robe enfin terminé ce week-end.. J’ai découpé la large dentelle pour les finitions ourlet. Et merci au passage à Monsieur Falbala qui m’a épinglé l’élastique / bretelle  dans le dos.

Vous pouvez constater que Falbala s’est déplacée dans la maison, son atelier étant en cours de rénovation / isolation (photos suivront prochainement des transformations).

Pour  Fanfreluche, il a fallu bricoler un patron plus adapté niveau lolo, grâce à la Prof qui sait patronner même pour les bons lolos.. Hormis le patronage, le montage est plus simple et en terrain connu.. Fanfreluche avait apporté une jolie dentelle turquoise qui devait servir à un projet qui a fini au fond du placard. Donc recyclage et déstockage. Et par un heureux hasard, Falbala avait, elle, apporté un tissu stretch complètement coordonné à la couleur de la dentelle. Fusion et harmonie : les deux tissus se sont retrouvés ensemble sur la table de coupe de Fanfreluche. Merci Falbala !

La nuisette a progressé, mais n’est pas terminée. A ce stade, elle pose plus de questions qu’elle ne propose de solutions. Hum hum !! Pas sûr que vous en voyez jamais le bout ! Je crois que c’est cette dentelle qui est frappée d’une malédiction. Ira-t-elle rejoindre le précédent projet au fond du placard ? L’avenir le dira. En attendant je l’ai épinglée sur Fanfreluche qui fait assez bonne figure. Sur moi c’est une autre paire… de bretelles !

Les élèves se sont montrées dans l’ensemble (relativement) sages…

en tout cas elles ont bien bossé même si tout n’a pas été fini dans le temps imparti!

Epilogue et conclusions

Pour Fanfreluche, ce fut un week-end très riche en émotions et en enseignements. Nous avons fait la connaissance de Régine, une autre couturière et Prof virtuose dont vous parlait Falbala et puis nous avons découvert la jolie petite ville de Barr, absolument charmante et pittoresque. Quoi d’autre ? Nous disposons à présent d’un patron de culotte à nos mesures, qui devrait nous permettre de laisser libre cours à notre créativité, de résorber le stock de chutes de tissu extensible et d’utiliser les métrages d’élastiques récupérés « à vil prix » chez Wolf Lingerie lors de leurs ventes promotionnelles. Voilà. C’est quand même pas mal, après tout.

Ah oui, j’oubliais ! Et on a bien rigolé !

Les Serial piqueuses, sans oublier les Profs

Jupe en maille Carmencita ! Olé !!

Jupe en maille Carmencita ! Olé !!

Les jupes ne sont pas ma tasse de thé, je suis plutôt robe et surtout pantalon mais il est vrai qu’à une certaine époque, j’ai porté pas mal de jupes longues. C’est le modèle de jupe en maille réalisée il y a quelques semaines par ma Fanfreluche qui m’a donné envie de m’y remettre.. J’ai donc ressorti de ma garde à robe une superbe jupe longue asymétrique, achetée il y a des années chez 1*2*3*, pour la copier grâce à la Prof hackeuse!! C’est une jupe en velours extensible dévoré, avec beaucoup de dentelles et de froufrous, très « fille », de surcroît rose et parme!!!! Tout moi!! Oui c’était bien avant de tomber dans la marmite du kaki et du camouflage…

Quand on copie on refait à l’identique, dixit la Prof hackeuse, mais l’idée d’ajouter des dentelles ne m’emballait pas outre mesure, j’ai donc suggéré de faire un simple volant en bas, dans le même tissu. La Prof a dessiné à main levée en deux temps trois mouvements ce volant puis l’a tout de même réduit pour éviter trop d’ampleur à la jupe!! C’est le seul changement qui a été apporté au modèle d’origine. Ainsi qu’on peut le voir sur les photos, le patron est au final assez simple.

Pour cette jupe en maille, j’ai utilisé un tissu déniché à la « caverne alsacienne » lors de notre dernière virée, de la doublure maille achetée à Paris en prévision pour des robes en jersey et un bout d’élastique destiné à mes projets pyjamas. Le seul achat effectué pour cette jupe a été un bout de velours vert, acheté à la mercerie du bain au plantes. Donc c’était un bon plan déstockage.

Le plus gros du travail (comme vous pouvez le voir à ma tête!!) a été le placement sur le tissu en raison des différentes couleurs et motifs, l’idée étant de privilégier le vert (ben oui! on passe tout de même du rose au vert), tout en respectant dans la mesure du possible le droit fil pour éviter que le jupe  vrille. J’ai cousu à la surjeteuse les côtés qui s’ajustent plutôt pas mal question motifs, grâce à la Prof qui a un compas dans l’œil, ainsi que la doublure à l’identique.

La partie la plus délicate a été le volant. Pour faciliter le montage, surtout avec un tissu extensible, des crans ont été placés tous les dix centimètres sur la partie supérieure du volant et sur le bas de la jupe où il venait se raccorder. Comme sur le modèle d’origine, un côté du volant a été laissé ouvert mais bien sûr je me suis planté de côté (encore un coup de la gauchère contrariée!!) Ce qui fait qu’au montage, cette partie a fait un bec. J’ai dû arrondir la partie en pointe de la jupe pour que le tissu se pose mieux… Et sur la partie que j’ai laissé ouverte, je me suis retrouvée avec un décalage de pratiquement 2 cm entre les deux pans du volant…  Après moult épinglages, j’ai attrapé mes ciseaux et j’ai recoupé les deux côtés (en apnée..). C’est un peu du bricolage mais au moins maintenant la longueur est à peu près bonne.. bon on reste dans l’asymétrie….

Normalement le volant aurait dû être ourlé avec un roulotté mais aucun de mes tests n’a été concluant. Cela a pourtant très bien marché pour l’ourlet de la doublure. J’ai donc fait tout l’ourlet du volant à la main… .

J’ai également dû coudre à la main le petit ruban de velours, mon aiguille double n’était pas assez large et monter un ruban non extensible sur de la maille est relativement prise de tête. La finition ceinture est très simple, un morceau d’élastique a été surjeté sur le haut de la jupe (avec la doublure) et la ceinture est simplement repliée, comme sur le modèle d’origine.  J’ai fait quelques points de fixation sur les côtés et sur les milieux dos et devant.

En conclusion ce modèle de jupe en maille est absolument à refaire malgré les mètres de couture à la main, la jupe ne serre pas (ne moule pas) et est très agréable à porter (les photos portées viendront bientôt). Bonne opération de déstockage que je pourrais renouveler, j’ai déjà repéré un tissu similaire dans mon stock mais avant faut finir les autres projets en cours..

Edito du 5 avril, avec le retour de ma Fanfreluche voilà les photos portées!

 

Falbala

Echarpe Olympia, façon tarte tatin, et son bonnet Castle

Echarpe Olympia, façon tarte tatin, et son bonnet Castle

Bon je sais le printemps arrive et je tombe un peu comme un cheveu sur la soupe avec cette écharpe grand froid mais je l’ai tricotée au moment de la vague de froid polaire que nous avons eu il y a quelques semaine et je n’ai terminé le bonnet assorti que récemment.. Avec le froid que nous avons eu, je n’avais qu’une envie: tricoter de la laine bien chaude et bien épaisse.. On n’a jamais trop d’écharpe (!!) J’ai utilisé de la laine changeante Olympia, lana grossa, tweedé vert et orangé (n°708). Il existe un grand nombre de coloris dont un déjà testé ici et un autre encore en attente..

L’étape suivante a été la recherche d’un point adapté aux écharpes: c’est à dire réversible et bien plat (sans roulottage sur les côtés). Sur Internet j’avais trouvé des explications pour des côtes cartouchières mais il y avait manifestement une erreur puisque les deux rangs décrits étaient totalement identiques. J’ai tout de même essayé et le résultat m’a tout de suite emballé. Il s’agit donc d’un point erroné, façon tarte tatin, et il est parfaitement réversible. J’ai recherché par la suite les côtes cartouchières dans mes bouquins: elles se font bien sur deux rangs (différents) et le résultat est assez proche des fausses côtes anglaises. Rien à voir avec le point que j’ai réalisé ici, a priori sans nom..

 

Ce point est ultra simple. Il nécessite un nombre de mailles divisible par 4 (plus les mailles lisières) et se fait sur un seul rang: 1 maille lisière, *1 m. glissée à l’envers, 3 mailles endroit*, 1 maille lisière. Avec ce point, aucun problème pour suivre en même temps la série « Vikings », voire même toute autre série scandinave en VO.. Pour cette écharpe, j’ai monté 38 mailles (aiguilles n° 8). Avec trois pelotes et demi (100 grammes), elle fait 26 cm de large et 2 mètres de long et elle tient super chaud!!

Pour aller avec cette écharpe, je me suis lancée dans un bonnet, oui je sais domaine réservé de ma Fanfreluche, mais le bonnet Castle de « Tricote pas tout » m’avait beaucoup plu (par ici pour le modèle réalisé par Fanfreluche). Pour tricoter ce bonnet j’ai dû faire quelques calculs car ma laine était beaucoup plus épaisse par rapport au modèle de Camille (Tricote pas tout). Le point est divisible par 12 (plus les mailles lisières). J’ai tricoté un premier bonnet avec 62 mailles et il s’est avéré trop grand… Bon il fera quand même une heureuse avec une plus « grosse tête »!! J’ai l’ai retricoté avec 54 mailles, puis à l’issue des côtes j’ai fait deux rangées de point mousse et j’ai rajouté les mailles nécessaires pour retomber sur mes 62 mailles nécessaires pour faire le point. Après il n’y a plus qu’à suivre les instructions très claires de Camille.

Les beaux jours arrivent tout de même et nous avons encore de nouvelles réalisations à vous montrer, très bientôt..

Très bon week-end pascal.

Falbala

L’aiguille en fête (2018)

L’aiguille en fête (2018)

Nos amies du Club midi tricot (oui c’est chou comme appellation!), nous avaient fait part du salon annuel « l’Aiguille en fête » à Paris. Donc cette année, nous avions décidé d’aller en exploration. Ma Fanfreluche s’est désistée mais la Prof qui a parfois besoin qu’on la pousse, a accepté avec enthousiasme.. Nous sommes parties toutes les deux, armées de nos chariotes pour trois jours, le salon se déroule sur quatre jours.. Comme toujours avec la Prof qui est très optimiste, notre programme était hyper chargé…

Premier jour: faire la tournée des fournisseurs de la Prof. Nous sommes d’abord allées dans les merceries de Réaumur, bien connu maintenant des Serial piqueuses puis, bravant les intempéries, la neige qui tombait à gros flocons et les trottoirs glissants, nous avons enfin trouvé le magasin Saltiel Drapiers, spécialisé en fourniture tailleur. Alors là, c’est une sorte de voyage dans le temps quand on rentre dans ce magasin! Des vieilles tables de coupe, des vieilles machines, un fouillis innommable dans les tonnes de pièces de tissus empilées partout… Mais ne vous y trompez pas, tout y est parfaitement organisé et les vendeurs sont d’un professionnalisme exemplaire et impressionnant. Cela change de certaines chaines de magasins de tissus où l’on vous regarde avec de grands yeux quand vous demandez quelque chose qui sort de l’ordinaire. De surcroit, l’accueil y est très chaleureux.

et un petit tour en image de ce merveilleux magasin:

Après avoir enfin pu déposer nos bagages à l’hôtel et nous sustenter, l’après-midi était déjà bien entamé. Nous avons filé à l’Aiguille en fête et fait la partie réservée aux professionnels (mercerie), accès rendu possible grâce à la Prof. La partie Pro était très calme, peu de visiteurs comme on peut le voir sur les photos, et nous avons pu y voir de magnifiques stands, notamment de la marque Mademoiselle et la maison Sajou au décor à l’ancienne. J’ai eu l’occasion de visiter la mercerie Sajou à Paris il y a quelques années et c’est un enchantement pour les yeux. Pour la petite histoire c’est cette mercerie qui a assuré le décor de l’émission Cousu mains. Dans cette zone pro, rien n’est à la vente, le but étant de nouer des contacts avec des fournisseurs et de voir les produits proposés. La Prof a pas mal discuté avec différents vendeurs pendant que je furetais et mitraillais… allez encore un petit tour en image de cette zone « interdite » au grand public

Au deuxième jour nous avons enfin attaqué les choses « sérieuses ». Le salon grand public comprend un vaste espace consacrée à des expositions, une partie stands de vente et un coin ateliers. Il y avait un monde fou en permanence. A noter que l’organisation laisse pas mal à désirer par rapport notamment à nos expériences de Sainte-Marie-aux-mines et surtout du Nadelwelt. Oubliez le coin « repas et café » à moins d’avoir beaucoup de temps à perdre dans les queues, n’espérez pas vous assoir une table il n’y en a pas assez et surtout n’attendez pas le dernier moment pour aller au petit coin, même file d’attente phénoménale (ça c’est pas bon pour ma Fanfreluche)!

Point très positif: les expositions sont très diversifiées, riches et de grande qualité.  Un certain nombre d’entre elles ont retenu mon attention, peut-être au détriment des stands de vente… Il y avait une extraordinaire collection de cols et dentelles, chinés par une vieille dame charmante d’origine finlandaise, Tuulikki Chompré, que l’on voit devant son stand en train de papoter avec la Prof. Elle expose un peu partout ses magnifiques collections.

Juste à côté, on pouvait également admirer les robes du stand de Kumiko Nakayama Geraerts qui a revisité la technique du boutis pour l’intégrer dans des vêtements. C’est très original et absolument ravissant. On peut voir beaucoup plus de ses créations sur son site, elle a même écrit des ouvrages.

L’association « Dentelles et Blondes » qui œuvre pour la mémoire de la dentelle au fuseau exposait également de la dentelle de la première moitié du XIXe siècle. Leur site est très riche et propose même des ouvrages, à suivre de près!! D’ailleurs pour ceux et celles que ça intéresse, il y a parfois des démonstrations de dentelle au fuseau au festival annuel de point de croix et de broderie à Kutzenhausen et dans les patelins avoisinants… Oui oui faut qu’on y aille ma Fanfreluche, ça en vaut la peine!!

Autre association She France (relai français de la Fondation She basée à Calcutta) qui nous fait découvrir le Kantha, broderies et quilting du Bengale, œuvre pour soutenir cette tradition ancestrale mais aussi pour améliorer le sort de ces femmes brodeuses. Hélène le Berre, habituée du salon, présentait également de magnifiques pièces brodées. Elle anime des cours, et sur son site on peut trouver les références de ses ouvrages ainsi que des kits à broder.

A noter également l’association « Jours, Semis, et Entre-Deux » et son très convivial projet Patch « perpétuel et nomade », où chacun envoie un carré de 20 cm x 20 cm sur un thème (en ce moment « Voyages, voyages » ). L’association citémomes fonctionne sur le même principe et dans le cadre de  « Tricote un sourire » a exposé également le résultat impressionnant de son projet « Ensemble nous sommes Monet » avec un tableau de 5 m. x 4 m constitué de carrés tricotés (5cm x 5 cm) représentant le Pont sur l’étang des nymphéas.

J’ai tout particulièrement adoré l’expo de Igor Brossmann, spécialisé dans le design du papier, avec ces vêtements en papier lumineux et surtout, surtout toutes ces barbies habillées de papier. Très fun!!

Selon nos amies de Midi tricot, l’espace dédié à la vente était nettement plus petit que les années précédentes. Là encore il était très diversifié (et peut-être trop) puisqu’on y trouvait de la laine, du tissu patch, de la broderie, du tissu habillement et bien sûr des stands de machines, mercerie et matériel de couture. Il y avait aussi un grand espace livres et revues très diversifié, nous y avons noté pas mal de références… Pour ce qui est des tissus habillement, il y avait assez peu de choses intéressantes. Pour ma part je n’ai pas voulu m’éparpiller sur tous ces stands, mais j’aurais pu facilement craquer notamment sur le stand des Tricoteurs volants, tout un poème…

A retenir dans les stands tissus, notre habituel Fleurs de tissus où la Prof a craqué grave et moi un peu moins…Une jolie découverte avec le stand Le petit lapin rouge avec beaucoup de jersey, tissus sweat, bord côtes et même des passepoils élastiques, et les tissus Montreux (tissus anglais très originaux) où la Prof a également craqué. A noter également le stand Atelier des modes, avec des kits prêts à coudre (patrons et / ou tissus). Bon en soi le concept ne m’emballe pas mais les modèles et les tissus proposés étaient très sympas. Je me suis contentée d’acheter un patron de robe raglan (le coup de cœur du moment..). J’ai tout de même hésité car ils ne sont proposés que dans une seule taille, ça fait un peu cher le patron… Pauline Alice avait également un stand où elle vendait ses patrons. Depuis longtemps sa robe Aldaia en maille me faisait de l’œil, après avoir discuté avec elle sur le tombé de cette robe et le choix des tissus, je suis repartie avec le patron en main, nettement plus avantageux au niveau tarif que le précédent puisqu’il y a plusieurs variantes combinables.

Le dernier jour a été consacré à des ateliers, autre point très positif de cette expo. Le matin nous avons eu un cours de deux heures de Wacky web pour apprendre à faire un bloc d’étoiles en utilisant la technique de couture sur papier et des gabarits fluos transparents « wacky web ». Ce cours était donné dans le cadre des Editions Diverti par Patricia Martin. Cela nous a permis de faire nos premiers pas dans les techniques patch. Le cours était très intéressant et nous avons réussi dans le temps imparti à faire nos étoiles…

L’après-midi nous avons suivi pendant trois heures le stage de la règle courbe créatrice, toujours dans le cadre des Editions Diverti, cette fois par Pascale Bretonne rédactrice en chef de la revue Pratique du Patchwork. La partie théorique et ses démonstrations étaient vraiment très enrichissantes, c’est un monde totalement différent de la couture et de ses techniques. Elle nous a dessiné un motif et nous avons coupé les pièces mais nous n’avons pas eu le temps de faire tous les assemblages. C’était de toute façon la partie théorique qui était la plus intéressante. Nous sommes reparties toutes les deux avec règles et cutter en poche!! Non non nous n’allons pas nous lancer à corps perdu dans le patch mais ça nous a donné des idées pour intégrer ces techniques dans les vêtements. Projet qui demande encore à murir..

Petit coup d’œil sur mes (modestes) achats, j’avais craqué sur d’autres tissus mais ils étaient en rupture de stock… J’attends encore la photo des acquisitions de la Prof

Ce petit séjour a été très riche, je pense que nous sommes revenues toutes les deux avec des images et des idées plein la tête… Expérience à (re)faire ma Fanfreluche pour se laisser tenter cette fois beaucoup par tous les stands vus d’un peu loin et s’inscrire à d’autres cours..

Je vous souhaite une très bonne fin de bon week-end.

Falbala

Promenade dominicale au musée Lalique

Promenade dominicale au musée Lalique

On a beau se trouver au milieu de nulle part dans notre petite province, on y trouve quand même des perles rares. J’en veux pour preuve le musée Lalique, implanté dans la commune de Wingen-sur-Moder, près de la Petite Pierre. Bien sûr, il ne faut pas oublier que notre belle région d’Alsace a une longue tradition verrière. René Lalique a créé sa manufacture à Wingen-sur-Moder dans les années 20, où elle est toujours en activité. Le musée, quant à lui, a été créé  en 2011 à proximité, sur le site de l’ancienne verrerie du Hochberg. Du 1er février au 11 mars 2018, on peut y voir l’exposition « Un amour de Lalique – en tête à tête ». Si vous aimez l’Art nouveau et l’Art déco, une visite s’impose.

La collection exposée montre les différentes facettes de l’artiste et ses domaine d’activités. Une salle est consacrée aux bijoux pour nous rappeler que Lalique a commencé sa carrière en tant que dessinateur de bijoux Art nouveau. Plus interessé par les matières et les couleurs, il travaille bien sûr les matières précieuses mais aussi les émaux, les pierres semi-précieuses et le verre.

Son travail du verre va l’amener ensuite à collaborer avec de grands parfumeurs dont François Coty, Worth pour qui il créera des flacons de parfums. Pour développer son travail du verre, Lalique va créer sa propre manufacture, la « Verrerie d’Alsace » et ainsi entrer dans l’ère industrielle. Le flacon de parfum le plus connu est celui de l’air du temps, tellement vu que je ne l’ai même pas pris en photo.. Le musée dédie une magnifique collection à ces flacons, tous plus beaux les uns que les autres. Ça donne envie de redécorer sa salle de bain avec des vieux flacons bien précieux!!

Le musée nous dévoile par ailleurs une des magnifiques pièces du stand de Lalique à l’Exposition Universelle de Paris en 1900. Il s’agit d’un des éléments de la balustrade de son stand dans le Pavillon des bijoutiers (dont on voit la photo à l’arrière-plan de la statue), intitulé la Dame ailée. Cette balustrade était composée de cinq statues en bronze (quelques photos du stand et des Dames ailées ici). Trois de ces statues sont exposées: l’une d’entre elle au musée des arts décoratifs de Berlin, notamment d’après cet article , une autre au musée Lalique d’Hakone au Japon et la dernière au musée Lalique de Wingen-sur-Moder, acquise par des particuliers en 2013 et prêtée au musée. Malheureusement, on ne trouve aucune photo sur les sites des deux autres musées.

J’adore cette statue. Elle est absolument splendide et fascinante mais les conditions d’éclairage ne lui rendent pas vraiment justice (ou la photographe..). La photo, disponible sur le site du musée Lalique, permet de mieux la voir.

Les arts de la table sont également largement illustrés avec de très belles collections d’assiettes et de plats, des luminaires ainsi que des œuvres religieuses.

Une réédition en cristal de la Fontaine aux poissons est exposée. La fontaine d’origine, en verre, a été créée en 1937 pour l’Exposition internationale des Arts et techniques dans la vie moderne. J’aime moins le design mais la structure est fascinante!

 

A proximité du musée, vous pouvez voir la manufacture Lalique ainsi que la villa Lalique, où il séjournait, désormais transformée en hôtel luxueux. Pour parfaire cette visite et rester dans l’Art nouveau, il reste à voir le site verrier de Meisenthal où l’on peut voir des pièces de Gallé.. Et selon la Prof qui sait tout il y a une superbe collection de bijoux Lalique à Paris (au musée des arts décoratifs?) A combiner lors d’une prochaine virée à Paris.. J’ai encore de belles choses à vous montrer de Paris, un peu plus tard ce week-end si j’arrive à boucler mon programme…

Très bon week-end

Falbala