Le bermuda, boulet de l’été

Le bermuda, boulet de l’été

Pour l’été j’ai eu envie d’un bermuda. Les jeans et pantalons d’été sont en général trop chaud. Et cet été il faut dire qu’on a eu très chaud, certes par brève intermittence !! Au vu de la météo actuelle, cette publication n’est pas encore à contre-courant quoique le temps varie tellement vite chez nous!! De toute façon, les photos n’ont été faites que récemment. Et puis quand même, ce projet n’a été fini que fin août. Il m’aura bien occupé tout l’été..

Erreur de casting

J’ai pas mal cherché des modèles de bermuda. J’avais des idées bien arrêtées. Je voulais des pinces pour qu’il fasse un peu habillé et soit plus « bureau-compatible », et une forme assez droite voire un peu étroite. Alors c’est vrai que pour les pantalons, j’ai des critères un peu (psycho-)rigides. Je n’aime pas les tailles hautes que je trouve inconfortables, et je déteste les formes amples, pattes d’éph.. Et la mode n’y changera rien !!

Dans une revue Bermuda style de mai 2003, il m’a semblé trouver le modèle idéal de bermuda (modèle 131). Je reconnais avoir été induite en erreur par le dessin technique qui me paraissait parfait et conforme à mes attentes. Mais ça je ne l’ai compris qu’après avoir coupé mon tissu.

# Burda Style n° 41 mai 2003, modèle 131

Et puis comme d’hab, les photos du modèle porté dans la revue sont totalement inutiles et ne permettent pas de se faire une idée précise. Ici la donzelle est assise, avec un chemisier qui cache une bonne partie du bermuda. Il y a une seule photo intéressante, celle du dos avec les poches et le large passant., choses que je n’ai pas réalisées sur ce modèle. Seules les dimensions des poches dos étaient données, je les ai donc oubliées au moment de copier les pièces et ensuite j’ai zappé. J’ai fait des passants standards.

Je suis partie sur la taille 38, au vu des dimensions des pièces.

Un gachis de tissu

J’avais acheté il y a deux ans je crois, un superbe lin imprimé que je réservais à un projet de robe longue. Ce projet n’ayant toujours pas vu le jour, j’ai préféré l’utiliser pour ce bermuda. Comme j’avais en plus envie d’ajouter un revers au bas de l’ourlet, l’ourlet a été considérablement allongé. Avec une petite laize, j’ai dû tailler dans une très large proportion du coupon.

Au premier essayage, catastrophe : taille trop haute (sans la ceinture), beaucoup trop grand ; « cuisses d’éph’ ». Bref tout ce que je ne voulais pas… Les copines qui ont assisté à l’essayage, ont trouvé le modèle très chouette, même Marie a essayé de me convaincre, oui c’est joli large, c’est fluide.. Ben non moi je n’en voulais pas de ce modèle qui ressemblait plus à une jupe-culotte qu’à un bermuda bien cintré sur les jambes. Devant mes ronchonnades, Marie a sorti les épingles et entrepris de réduire la jambe. C’était un peu mieux mais je restais profondément déçue par ce modèle. Les pinces dos ont été élargies de 2 cm de plus chacune et la taille a été baissée sur le devant seulement.

Finalement nous avons toutes convenu qu’un revers serait vraiment moche, donc gâchis supplémentaire de tissu.

Procrastination

A partir de ce moment, je l’avoue, j’ai traîné des pieds sur ce modèle. Les retouches ont été rapides à faire, pour rendre la jambe plus étroite, sur les pinces pour recintrer un peu le modèle. En plus je n’avais rien surjeté tant que les modifications n’étaient pas terminées. Le spectacle de l’effilochage du tissu et des fils partout n’ont rien fait pour me motiver.

La braguette s’est déroulée relativement sans encombre, au moins ça il faut le reconnaître, grâce à la direction parfaitement orchestrée de Marie !! Mais après je me suis lancée dans d’autres projets et j’avançais péniblement sur ce bermuda. Il me restait la ceinture à monter (avec la perspective des passants et de la boutonnière qui ne m’enchantaient guère) et la longueur à décider.

# Burda Style n°41 mai 2003, modèle 131

J’ai fini par me prendre par la main un week-end. J’ai passé le bermuda sous la surjeteuse.. Et mis un bon coup de ciseau dans la longueur. Ouf je me sentais mieux.

Après nouvel essayage, la taille et les hanches était toujours beaucoup trop larges. Donc j’ai encore dû agrandir les pinces. J’ai assemblé la ceinture que j’ai faite à 3 cm. Dans le modèle elle était de 4,5 cm. Ma boutonnière est superbe mais elle est placée trop loin. Vu que de toute façon je dois porter ce bermuda avec une ceinture, j’ai décidé de laisser telle qu’elle cette boutonnière. Elle ne se verra de toute façon pas sous la ceinture.

Le bilan est vite vu. Je suis assez peu convaincue par ce bermuda. Il est encore trop large au niveau de la taille. Mais je ne changerai plus rien, j’ai eu trop de mal à aller jusqu’au bout de ce projet. Il sera quand même parfait pour les grandes chaleurs, vu son amplitude et la matière.

Après une vague de froid générale, la chaleur semble être au rendez-vous. Après ce moment de répit qui je pense sera bref, je vais pouvoir remiser ce bermuda jusqu’à l’été prochain. Et peut-être que d’ici là j’aurais trouvé un modèle correspondant davantage à mes attentes.

Allez profitons encore un peu de cet fin d’été..

Nathalie

Les robes bleues de l’été – la robe portefeuille

Les robes bleues de l’été – la robe portefeuille

Cette après-midi un peu grise et pluvieuse m’a parue idéale pour compléter la mini-série des robes bleues de l’été. Je vous présente aujourd’hui ma robe portefeuille bleu lavande.

Comment j’en suis venue à la robe portefeuille ?

De fait, j’avais dans mon stock cette jolie viscose, achetée il y a au moins deux ans chez Ellen Décoration à Troyes. C’était à une époque où Ellen Décoration était encore en plein boom. Maintenant, le magasin est de plus en plus réduit et moins bien achalandé, je trouve. Je dispose encore de quelques pépites que j’y avais trouvées avant et je les garde précieusement. Cela dit, il faudra bien que je les utilise un de ces jours. Mais seulement de manière bien réfléchie.

Donc, revenons à la robe portefeuille et à ma viscose précieuse. Au moment de l’achat, M. Fanfreluche trouvait qu’il faisant un peu « mamie ». Mais voilà, moi je l’aimais bien et je suis passée outre.

Pour contrer l’éventuel effet « mamie », j’ai cherché l’inspiration sur Pinterest et j’ai vu des modèles soit de robes chemise, soit de robe portefeuille, dans des étoffes bleues clair. Eh bien, je trouvais cela toujours aussi joli. Bien entendu, les mannequins qui les présentaient avaient le tiers de mon âge et sans doute aussi le tiers de mon poids ! Bref…

Quand j’ai sélectionné le patron de la robe portefeuille

De temps à autre, j’aime faire une séance de feuilletage (je ne sais pas si ce terme existe?) de mes vieux magazines de couture. C’est ainsi que j’ai repéré dans le même magazine Tendance couture Simplicity, à la fois les robes bohème que je vous ai présentées dans l’article précédent et la fameuse robe portefeuille. Je la voyais tout à fait dans ma viscose bleue lavande.

Il restait peu de temps avant notre départ en vacances…

Pour une fois, j’ai pris le taureau par les cornes. La robe portefeuille serait cousue par mes soins, sans l’aide de Marie, partie pour des vacances bien méritées. Je me suis donc lancée toute seule dans ce projet, bien sûr sans toile, puisque j’étais pressée.

Par conséquent, j’ai, comme une grande pro, mesuré les pièces du patron et fait les ajustements nécessaires. Pour moi, essentiellement un élargissement au niveau de la taille. La seule autre robe portefeuille que j’ai jamais cousue était en jersey, donc plus souple et facile à ajuster. La viscose pardonnant moins les imperfections, il allait falloir que l’encolure se pose bien et ne baille pas.

Quelques éléments de détail de la robe

Le buste de la robe est ajusté par une découpe princesse devant et par des pinces de taille au dos. Cette forme me va bien d’habitude et j’en suis plutôt satisfaite. (Même si Marie, que je remercie, est passée par là à son retour de vacances et a suggéré de petites retouches pour toute prochaine édition de la robe. C’est ainsi qu’on apprécie le regard de la vraie pro !)

Je vous parlais de l’encolure et finalement j’en suis assez contente. Elle est finie à l’aide d’une parementure entoilée que j’ai surpiquée à quelques centimètres du bord de l’encolure. Finalement, je trouve qu’elle se pose bien, même si j’ai cousu un petit bouton pression pour plus de sécurité.

Ensuite, un mot sur la ceinture. Elle est composée de deux pièces de longueur différente, ce qui permet de la nouer sur le côté gauche du devant et elle tient bien. La partie droite est plus longue que la gauche et présente un petit pli dans sa hauteur. Cela lui donne une jolie forme qui reste à demeure.

Enfin, les jupes dos et devant sont coupées en quart de cercle, assurant ainsi une ampleur agréable et sécuritaire à la fois.

Et voici des vues plus globales de la robe portefeuille

Nathalie a gentiment shooté la robe portefeuille lors de notre cours de couture ce week-end. En fait, nous avons fait un shooting en série pour essayer de rattraper au moins partiellement notre retard. Donc, d’autres projets devraient bientôt pointer le bout de leur nez par ici.

En attendant, je vous souhaite une bonne fin de week-end et une belle semaine à venir.

Fanfreluche

Les robes bleues de l’été

Les robes bleues de l’été

Hello tout le monde ! Je commence aujourd’hui une mini série de robes bleues qui m’ont accompagnées cet été.

Commençons par la robe bonbonne, la robe bleue n° 1

La première robe bleue était appelée à être une robe test. Une toile visant à valider un modèle de robe longue que j’ai tirée d’une vieille revue Tendance couture de Simplicity (n° 29). Pas moyen de retrouver la date de publication de ce magazine, mais en tout cas il date. Voici la photo du modèle.

Pour le réaliser, j’ai utilisé un tout aussi vieux coupon de voile de polyester (ou d’une matière similaire bien synthétique). Ce tissu, je l’avais acheté au poids lors d’une de nos dernières visites à la caverne alsacienne – avant ou juste après le premier confinement.

Alors oui, Nathalie aimerait beaucoup y retourner, mais je résiste, car mon stock déborde de partout.

Fermons la parenthèse et revenons à nos moutons : la robe bonbonne. Pourquoi je l’ai nommée ainsi ? Eh bien parce que le modèle tel qu’il est proposé présente une taille empire. Or, je vous l’accorde, ce type de coupe est normalement bien adapté aux dames à morphologie en H tendant vers le O. Bref, quand on n’a pas (ou plus) vraiment une taille de guêpe.

Mais, mon fameux voile synthétique, bien que fin et même transparent, a la mauvaise manie de gonfler lorsqu’on y forme des plis ou des fronces. D’ailleurs, je vous en reparlerai plus bas.

Mes ajustements

Dans un premier temps, j’ai coupé et bâti la robe en taille 40/42, sans modifications. Encore que j’ai peut-être un peu élargi le buste d’un ou deux centimètres – je ne me souviens plus très bien.

Tout d’abord, j’ai tenté de passer des fils de fronces en haut de la pièce jupe, mais j’ai tellement galéré avec ce maudit voile synthétique que j’ai laissé tomber. En échange, j’ai sorti mon pied fronceur Bernina (pied n° 86, si je ne m’abuse), et j’ai plissé tout le haut de ma pièce jusqu’à l’ajuster à la dimension du buste. Jusque là tout allait bien.

C’est au moment de l’essayage que j’ai déchanté. Le volume de ma poitrine faisait remonter la pièce du buste du devant de quatre bons centimètres comparé au dos. En conséquence, les plis de la partie jupe arrivaient trop haut et créaient un volume bien trop important.

Bref, une robe bonbonne. J’étais plutôt dépitée, mais j’ai décidé de le prendre avec philosophie. Vous ne la verrez pas ainsi, car je n’ai pas fait de photos de cette étape.

Comme il s’agissait d’une toile, Marie m’a conseillé, pour la version définitive de la robe, d’ajouter quatre centimètres au milieu du devant du buste, en venant mourir à zéro sur les côtés.

J’ai ruminé et tâtonné

Comme souvent, la nuit porte conseil et je me suis dit que c’était quand même dommage de ne pas avoir une idée plus nette de ce que cela donnerait avec la taille rabaissée. D’autant que je souhaitais refaire la robe dans une jolie mousseline de viscose froissée, dans le même style que ma jupe bohème.

J’ai donc bricolé une ceinture que j’ai insérée devant, entre le buste et la jupe. J’en ai profité pour remplacer les plis par des fronces (oui, quand même) et retirer un peu de largeur à la jupe (6 cm si je me souviens bien) ainsi que l’équivalent en longueur de la hauteur de ma ceinture.

Du coup, ma robe a une ceinture devant et pas derrière et des fronces devant et pas derrière. Voilà ! Et pourquoi pas, j’ai envie de vous dire. On pourrait croire que c’était voulu ainsi.

Pour finir la robe bonbonne

Eh bien, pour finir, je me suis aperçue qu’il faudrait doubler la partie jupe de cette robe, qui, malgré plis et fronces, était bien transparente. J’ai donc cousu une doublure en viscose bleue. J’ai donné à la jupe une forme évasée, sans fronces, pour ne pas ajouter de volume. J’ai ouvert des fentes sur les côtés de la doublure pour donner plus d’aisance.

Ensuite, malheureusement, je n’avais pas suffisamment de tissu pour coudre le volant prévu dans le modèle d’origine. Et c’était peut-être mieux ainsi, pour ne pas rajouter au format bonbonne.

Cette première robe bleue, malgré ces mésaventures, je l’ai beaucoup portée pendant qu’il a fait très chaud. En effet, bien que synthétique, ce voile a une texture assez aérée et légère agréable à porter.

Et Nathalie a fait plein de photos.

La robe bleue numéro deux

Forte de l’expérience de la robe numéro un, j’ai d’emblée rajouté une ceinture de quatre centimètres au devant et au dos. Une bonne chose de faite. Ensuite, j’ai, comme pour la première robe, retiré six centimètres de largeur à la jupe.

D’autres ajustements

La mousseline de viscose est encore plus transparente que le tissu de la robe test. J’ai donc décidé de doubler l’intégralité de la robe avec une viscose orange qui fait ressortir les fleurs de même coloris du tissu principal. A vous de juger si c’est toujours une robe bleue…

Par ailleurs, pour ne pas compliquer les choses, je ne vous ai pas parlé, dans la première partie de mon article, du détail qui fait l’originalité de l’encolure de cette robe. L’encolure est formée d’un parement thermocollé, cousu endroit contre endroit sur le devant et ensuite doublé d’une parementure de même dimension. Cette technique donne de la tenue à l’encolure et lui apporte une finition très propre.

Pour la première version de la robe, j’ai suivi les instructions à la lettre et je n’en ai pas été déçue. Cependant, pour la robe numéro deux, compte tenu de la transparence du tissu, j’ai préféré faire autrement. En effet, l’entoilage aurait été visible sur l’endroit et aurait modifié le coloris du parement d’encolure, par rapport au reste du buste doublé du tissu orange.

Cette fois-ci, j’ai inséré entre le parement extérieur et la parementure intérieure, une triplure de viscose orange, elle même renforcée d’un entoilage très léger. Le résultat correspond tout à fait à mes attentes.

vue sur l’encolure

Mis à part cela, je n’ai rien changé, sauf la longueur de la robe, en ajoutant cette fois-ci le volant proposé dans le modèle du magazine. Alors, il est vrai qu’il n’est que très léger, car il ne me restait pas plus de tissu. Mais il a le mérite d’être là et en plus je n’ai pas de chutes de tissu à gérer – ou à peine.

Et pour clore ce chapitre sur les premières robes bleues, quelques photos supplémentaires

Pour conclure, je trouve que cette version de la robe est quand même moins « bonbonne » que la première. La mousseline de viscose a moins de gonflant et du coup elle tombe mieux. Malgré cela, j’avoue que ce n’est pas la robe la plus seyante que je possède. Mais j’ai voulu me la jouer bohème et je suis allée au bout de mon projet.

Monsieur a fait quelques photos ce matin. Saurez-vous deviner où a eu lieu le shooting ? J’espère ne choquer personne.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, en attendant que je puisse vous montrer la troisième robe bleue et qu’elle soit photographiée par qui pourra ou voudra bien.

Restez cool !

Fanfreluche

Danser le twist sous les marronniers

Danser le twist sous les marronniers

Aujourd’hui, nous vous présentons un duo spécial des Serialpiqueuses. Pour aller danser le twist sous les marronniers, il faut d’abord la robe / tunique Twist Knot d’Ottobre (printemps été 2013, 02/2013, modèle n° 19). Il faut ensuite des marronniers: fastoche, juste à côté du Fil amant il y a un super restaurant de tartes flambées et autres délicatesses alsaciennes qui s’appelle, comme de bien entendu, Le Marronnier. Les propriétaires du restaurant ont accepté qu’on fasse un shooting photo en duo avant l’ouverture du déjeuner. Ils nous ont ouvert toutes les salles et même offert un petit café. Un restaurant gourmand et accueillant, à la déco joliment alsacienne.

Mais d’abord petit retour en arrière avec la découverte du patron par Fanfreluche.

Un patron peu engageant

La revue ne met pas vraiment en valeur ce joli patron. Le dessin technique est bof et correspond en fait à la réalité lorsque le vêtement est sur un cintre. Ce n’est que porté que la ceinture se met bien en place et que le modèle dévoile ses atouts.

# Robe Twist knot Ottobre

Pour couronner le tout, la photo du modèle réalisé ne donne mais vraiment pas envie, le tissu est plutôt moche. Au moins ce sont des photos plus intelligentes que celles de Burda. On voit bien l’effet rendu dos et devant.

# Robe Twist knot Ottobre

Crash test par Fanfreluche

Comme vous l’aurez compris, une fois n’est pas coutume, c’est moi qui ai fait le crash-test. Et contrairement à Nathalie, j’ai su me projeter dans le modèle du magazine. Il faut dire que la morphologie du mannequin se rapprochait plutôt bien de la mienne ! Merci Ottobre !

J’avais en stock ce coupon de jersey de bambou pas trop en mode discret, que Monsieur Fanfreluche et moi avions choisi ensemble lors d’un passage au marché des Hollandais.

En achetant ce tissu bariolé, je visualisais une robe drapée un peu chic, qui serait complétée par un blazer souple uni. Le tissu nécessaire à ce futur projet est déjà dans mon stock.

Après quelques tribulations, j’ai finalement arrêté mon choix sur la fameuse robe Twist Knot d’Ottobre.

Malheureusement, j’ai constaté que mon coupon de bambou était trop petit, en particulier pour y intégrer la partie jupe. Marie m’a donc aidée à en réduire la largeur et le résultat est tout à fait satisfaisant, d’autant que le jersey de bambou est très souple et qu’il y avait toujours suffisamment d’ampleur grâce aux fronces du milieu devant.

Le mystère du corsage devant

Le corsage devant est réellement la partie la plus technique de ce modèle. J’ai eu bien du mal à comprendre comment il s’articulait. Tout d’abord, j’ai cru qu’il fallait doubler la pièce. Or, comme je le disais, mon coupon était plutôt juste. Donc, pour la doublure, j’ai acheté à Marie un morceau de jersey de coton très fin et souple, dans un jaune tout à fait coordonné à mon tissu.

Puis, au fil de la découpe des pièces, je me suis aperçue que le devant du corsage était non pas doublé, mais coupé deux fois au pli. Résultat : j’ai deux moitiés de devant différentes. Eh bien, comme souvent, je me suis dit que le parti pris est mon meilleur ami et j’ai laissé comme ça. De toute façon, je n’avais pas le choix, puisque je n’avais pas plus de tissu.

Je pourrais bien sûr vous faire une tartine sur la façon – tout aussi mystérieuse – de créer le fameux « twist knot » (le nœud tournicoté), mais finalement, en suivant bien les instructions, il s’est mis en place comme un charme.

Passons à la ceinture

S’agissant de la ceinture, je n’ai rien compris aux instructions du magazine. C’est Marie qui a décrypté. Sinon, en deux mots, la ceinture est pliée en deux dans la longueur (envers sur envers) et cousue sur la partie corsage. Après cela, les bords francs de la ceinture sont pris en sandwich entre le bas du corsage et le haut de la jupe dos. Le ceinture est ensuite pliée en deux dans la longueur et froncée sur les côtés. Les côtés froncés sont alors pris dans la couture côté de la robe. Vous avez compris ? Quoi qu’il en soit, moi je me comprends (haha) !

Pour le reste, rien à signaler

Oui, le reste de la robe n’a pas posé de problème. Simplement, et ça je ne l’aurais jamais soupçonné, la robe terminée a suscité des vocations multiples chez Nathalie. Même plus que ce que j’ai pu voir au cours de couture. Ainsi la belle robe bleue est une surprise inattendue pour notre férue de vert / rouge.

Et voici, en cascade, les autres photos, dont certaines dans les locaux très typiques du restaurant Le Marronnier.

Les adaptations de Nathalie

Les modifications du patron Twist Knot

J’ai décalqué le patron en 36 vu qu’Ottobre taille en général assez grand mais j’ai laissé 2 cm de marges de couture par précaution. J’ai élargi les manches qui étaient trop étroites. Pour l’encolure dos, au lieu d’une bande droite comme prévu par la revue, j’ai redessiné l’encolure dos pour en faire une parementure de 3 cm. Il faut coudre cette parementure dos avant de fermer la couture d’épaule sinon on a un décalage puisque le devant étant doublé est déjà fini.

A la différence de Fanfreluche, j’ai utilisé un jersey de coton, kaki avec motifs de petites fleurs, acheté au fil Amant. J’adore ce tissu que j’ai déjà utilisé pour une autre robe, moyennement réussie (voir ici). A comparer nos photos respectives, je pense que j’ai fait le croisé dans l’autre sens, mais bon cela ne change pas grand chose..

J’ai commencé par bâtir la robe. Pour les deux morceaux de ceinture (devant et dos) je n’ai pas froncé les extrémités comme indiqué sur le modèle mais je les ai posés à plat sur les côtés. Après essayage, la robe serrait trop sous la poitrine. J’ai relâché les marges de couture sur les côtés, c’était mieux mais pas assez. J’ai carrément supprimé la ceinture dos et là c’était beaucoup mieux.

Déclinaisons du patron Twist knot

Je me suis dit que la robe serait plus agréable en jersey de viscose, comme celle de Fanfreluche. A la mercerie du Fil amant, il y avait un très beau jersey de viscose à grands motifs qui m’évoquent la mosaïque. Je n’ai pas résisté mais avant de tailler dans le tissu j’ai fait une version tunique dans un autre jersey de viscose. C’était le seul achat que j’avais fait lors du dernier marché des Hollandais. Je me suis fait plaisir, il est camouflage à motifs multicolore.

J’ai gardé la longueur prévue pour la tunique, sans rajouter de marge d’ourlet. Du fait que la viscose est quand même un peu fuyante, j’ai fait un double rentré de deux fois 2 cm pour coudre l’ourlet. Avec l’épaisseur engendrée, la couture de l’ourlet s’est faite sans encombre.

J’ai cousu la version tunique avec les mêmes modifications que la robe. Et je dois dire qu’au porté c’est beaucoup plus agréable..

C’est donc sans appréhension que j’ai cousu la robe dans le beau coupon de Marie. Cette fois-ci j’ai inclus la ceinture dos.

Cette version a été cousue après notre séance en duo. Ce n’est pas le même lieu mais l’esprit alsacien est toujours au rendez-vous.

Un duo bien estival, enfin.. peut-être pour l’été prochain vu nos températures actuelles..

Fanfreluche et Nathalie

Robe raglan en mode baroque et musical

Robe raglan en mode baroque et musical

Ce n’est pas tous les jours que je visite un château qui tient encore debout, et baroque de surcroît! Mon truc à moi ce sont les vieilles forteresses médiévales, les techniques de fortification si possible avant l’ère de l’artillerie, en bref les ruines et les tas de cailloux comme dit mon jules… Mais ce château n’était qu’un prétexte pour visiter son musée des automates de musique. Et la musique, c’est le truc de mon jules!! Entre deux photos et videos, j’ai réussi à obtenir quelques photos de ma nouvelle robe raglan.

# Robe raglan Fashion Style n° 16 juillet 2017, modèle 7

Robe raglan Fashion Style

Dans les revues Fashion style, il y a souvent de jolis modèles mais jusqu’à présent leur patronage a toujours nécessité beaucoup de retouches et peu de résultats concluants. Dans la revue n° 16 de juillet 2017, j’ai quand même craqué pour cette petite robe raglan à jupe trapèze, avec un corsage à effet de « twist » (modèle n° 7). Cette robe se décline également en robe à bretelles sans les manches raglan.

Il faut savoir au préalable que les patrons Fashion style ne correspondent pas aux tailles françaises, mais uniquement sur les planches patrons. Il faut prendre une taille au dessus pour retomber sur les tailles françaises. Leurs patrons vont du 36 au 56 mais il y a une gradation supplémentaire en 34 sur la planche patron, qui correspond à la taille 36. Vous suivez?? Après mesure des pièces, je suis restée sur le 36 (pour une taille 38 française). Par précaution, j’ai rajouté 2 cm de marge de couture qui m’ont bien été utile!

# Robe raglan Fashion Style n° 16 juillet 2017, modèle 7

Modifications du patron

  • Modifications préalables

Je n’aimais pas la couture milieu dos et devant de la partie jupe. Je suis donc restée sur le droit fil au pli et j’ai basculé sur les côtés la partie élargie des milieux devant et dos de jupe initiaux. J’ai également rallongé la manche.

# Robe raglan Fashion Style n° 16 juillet 2017, modèle 7
  • Modifications en cours de montage

La partie corsage a également été modifiée en cours de montage parce que les explications étaient pour le moins confuses. La partie corsage est en deux pièces, chacune avec une doublure à même. Un côté est ensuite tourné deux fois et chaque partie du corsage est cousue avec la demi-jupe correspondante. Du fait que j’avais supprimé les coutures milieu des jupes, Marie m’a suggéré de faire des fronces sur le milieu du corsage. J’ai coupé un morceau de laminette plus court que la longueur totale et je l’ai cousu en le tirant. Le résultat est magique, cela fait de belles fronces régulières.

A l’essayage, la partie jupe était beaucoup trop serrée et le corsage trop grand avec des épaules trop hautes. La stature de ces patrons est de 1,72 m ce qui ne correspond absolument pas à mon 1,60 m. Je ne m’en étais pas trop préoccupée vu que le corsage s’arrête sous la poitrine. Une pince a donc été rajoutée sur la partie raglan de la manche pour remonter l’épaule. J’ai décalé de 2 cm, sur la partie corsage uniquement, la couture de la manche. Pour la jupe j’ai cousu à 0,5 cm jusqu’aux hanches pour retomber progressivement sur mes 2 cm de marge de couture. Cela va nettement mieux même si la robe manque un peu d’aisance sur le bidon..

# Robe raglan Fashion Style n° 16 juillet 2017, modèle 7

Le devant est fermé proprement du fait de la doublure à même. Il faut « juste » rajouter une parementure pour le dos et le raglan. La revue donne les dimensions d’une bande à cette fin. Au vu de mes multiples modifications, j’ai décalqué directement sur le corsage une parementure dos et les deux parementures raglan. Le rajout de la parementure est délicat vu que le devant est déjà fini, il faut raccorder pile poil. J’ai dû un peu tricher à la main mais dans l’ensemble cela ne se voit pas. Le tissu comme toujours vient de la mercerie du Fil amant.

Le château de Bruchsal

C’est dans le château résidence épiscopal de Bruchsal que j’ai inauguré cette robe. Il se situe près de Karlsruhe, dans le Bade-Württenberg. C’est un immense site qui comprend plusieurs musées dont un consacré aux automates de musique.


Même si ce château ne peut être considéré comme « authentique » vu qu’il a été détruit pendant la deuxième guerre mondiale et reconstruit à l’identique par la suite, je dois dire que j’ai été impressionnée par la richesse des décors, des peintures murales et des plafonds. Heureusement, tous les objets d’art et meubles avaient été évacués avant la destruction du château. Ils ont réintégré les salles reconstruites.

Une collection magnifique de tapisseries d’Aubusson est exposée dans le château:

  • # Tapisseries du château de Bruchsal
  • # Tapisseries du château de Bruchsal
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  • # Tapisseries du château de Bruchsal
  • # Tapisseries du château de Bruchsal

Le musée des automates à musique

L’objet de cette visite était principalement le musée des automates à musique où ma petite robe a pu se pavaner. Il s’étale sur trois étages et comprend plus de 500 pièces. Les membres du personnel du musée sont absolument charmants. Ils vous expliquent le mode de fonctionnement ou l’histoire des différentes pièces exposées et ils font même des démonstrations en mettant en route certaines machines.

Tout est parti de l’industrie horlogère, avec des horloges comprenant des personnages animés et des systèmes de cloches, fonctionnant avec des ressorts et contrepoids. L’électricité a permis de développer des machines plus grandes, plus sophistiquées, avec plus de sons et d’instruments. Certaines machines comprennent plusieurs pistes musicales et plusieurs instruments de musique. L’aspect technique de ces machines relève pratiquement de la programmation informatique, soit avec des rouleaux de papiers perforés, des cylindres métalliques parsemés de clous ou des disques métalliques, ancêtres de nos vinyles.

Ce modèle de 1903 comporte des orgues, grosse caisse, petit tambour et cymbales. Cette machine était destinée aux fêtes foraines. Ses dimensions sont conséquentes: 2,88 m de hauteur, 3,85 m de largeur et une profondeur de 1,53 m.

Un autre modèle du genre, richement décoré:

Ici, il s’agit d’un modèle de 1930, avec deux personnages. Il fonctionne avec des rouleaux de papier perforé et joue du jazz. Ils sont chou ces deux lascars qui ont accepté de prendre la pose avec moi!!

Voici l’une des pièces maîtresses du musée qui a été retrouvé, perdu dans les caves du Deutsches museum de Munich (musée des sciences et des techniques). Il a été donné au musée de Bruchsal qui l’a entièrement rénové. Il se compose d’un piano et chose plus rare de trois violons. Les partitions sont sur six rouleaux cylindriques. Un archet circulaire tourne et vient frotter les violons.

Ces automates revêtent diverses formes, des horloges, des meubles, des coffres, de simples personnages, des constructions orchestrales baroques, militaires. On y trouve également les premiers juke box.

Si vous avez envie d’écouter quelques-uns des belles machines, attention au son, ça pète bien!

et pour finir un petit air plus cool ..

Très bonne soirée

Nathalie