Les « chilets » longs cocooning

Les « chilets » longs cocooning

En hiver les gilets longs (ou « chilets » en alsacien) sont une pièce indispensable de ma garde-robe, vu ma frilosité. J’en porte toujours sur des robes, mais récemment je les ai même portés sur des pantalons. Pour cet hiver, particulièrement froid au bureau, j’en ai cousu trois.

On ne change pas une équipe qui gagne

J’ai repris le modèle de gilet long Burda style d’octobre 2014 (n° 113) réalisé dans un magnifique jersey texturé vert. Pour plus de détails sur le montage c’est par ici. Pour ma deuxième version, j’ai utilisé ce même jersey mais cette fois en violet. Quoi violet ???? Alors c’est vrai que je vous bassine depuis des années avec le kaki et occasionnellement avec le rouge, mais le violet est en fait mon premier amour.. Bon ça remonte à mes années de fac, ça ne nous rajeunit pas ! A l’époque je portais du violet des pieds à la tête… Là je n’ai pas résisté à ce tissu.

# Gilet Burda style octobre 2014 n° 113

Comme ce tissu est en très grande largeur, il est parfait pour ce modèle dont les pièces sont assez volumineuses.

Ce qui m’avait dérangé dans ma première version était la finition de l’ourlet. J’avais cousu un tout petit ourlet à la main mais il se voit par endroit étant donné que le modèle est froufroutant sur le devant et que l’envers se dévoile. Cette fois-ci, j’ai trouvé un joli galon pile dans les couleurs. Je l’ai cousu à la main sur le devant. C’était plus simple compte tenu des différents arrondis et de la multitude d’épingles pour qu’il s’adapte bien. Cela m’a pris pas mal de temps vu les dimensions de l’ourlet. J’ai ensuite replié sur l’envers et cette fois, après un bon coup de fer, j’ai fini la deuxième couture de l’ourlet à la machine.

Je porte très régulièrement le gilet vert émeraude. J’aime autant cette nouvelle version. J’ai encore un peu de mal à l’assortir avec mes vêtements mais j’y travaille.

Faut quand même varier les plaisirs

J’avais quand même envie d’expérimenter d’autres patrons de gilets, d’autant que j’en avais téléchargé pas mal. Mon choix s’est porté sur un modèle gratuit de Mood sewciety, le cardigan willow.

Ce qui m’a plu dans ce modèle de gilet c’est la longueur et les dimensions généreuses, ainsi que les finitions encolure et manches. Les manches sont resserrées par un long poignet étroit.

# Willow cardigan Mood
# Mood Willow cardigan

La gamme des tailles est très large, du 2 au 30 (tailles américaines) J’ai un peu galéré pour m’y retrouver j’ai fini par opter pour du 4/6. J’ai diminué un peu l’ampleur du dos tout en gardant les dimensions de la carrure. Les marges de couture d’1 cm environ sont incluses. Les explications sont assez rudimentaires mais le modèle est vraiment simple à monter. La seule « complexité » est le montage des poignets de manche, qui est quand même expliqué en image. J’ai rajouté 3 cm dans le bas du gilet pour faire l’ourlet.

Pour ce projet, j’avais acheté à la mercerie du Fil amant un jersey de coton noir assez lourd, sans élasthanne. Lorsque j’ai coupé le tissu, j’avais complètement oublié de mesurer les manches. Au vu des photos avec les manches un peu retroussées, j’ai eu peur que les manches soient trop courtes. J’ai un peu stressé parce que je n’avais plus de quoi recouper les pièces de manches qui sont assez conséquentes. Finalement après montage, les épaules étant tombantes, les manches se sont avérées pile de la bonne longueur.

Alors la photo est un peu trompeuse parce qu’il est impossible de retrousser les manches, à moins d’utiliser une maille ultra élastique. Mon jersey sans élasthanne ne s’y prête pas d’autant que je me suis trompée dans le positionnement de la pièce. Le poignet de manche est à couper dans la pliure mais la pliure n’est pas dans le droit fil. Je n’avais pas fait attention à ce détail.

La pièce d’encolure a été cousue à la machine (fil maraflex), j’ai ensuite replié l’encolure et cousu à la main. Pour les poignets de manche, j’ai suivi les instructions, je n’ai cousu qu’une seule épaisseur sur la manche (à la machine) et j’ai ensuite replié la deuxième épaisseur pour cacher la marge de couture intérieure. Ça a bien marché avec cette version noire un peu moins avec la suivante, au vu de l’épaisseur du tissu. J’aurais dû dégarnir, ça fait un vilain bourrelet au niveau de la couture. Mais là j’ai la flemme de reprendre.

Pour la deuxième version, j’ai utilisé un jersey de coton kaki clair, avec un peu de laine. Il est plus chaud et plus épais que le jersey noir.

Ces deux nouvelles versions de gilets sont très confortables. Le seul inconvénient est l’amplitude de la manche qui nécessite un manteau avec des manches larges pour que tout passe. En voilà un nouveau projet pour cet hiver!!!

Très bonne soirée

Nathalie

Duo de tuniques Burda

Duo de tuniques Burda

Nathalie m’a tellement poussée au popotin, que j’ai finalement pris ma plus belle plume ce matin, pour vous présenter notre nouveau duo de tuniques Burda.

J’avoue que pour moi ce modèle Burda Style 115 06/2018 est plutôt une réédition, puisque je vous en avais déjà montré une première version en mode « tunique folklorique« . Elle est toujours en fonction (voir ci-dessous, récemment portée au restaurant à Strasbourg).

La nouvelle édition de la tunique Burda

C’est au printemps de cette année, alors que nous ne savions pas encore que l’été 2024 serait largement pourri, que j’ai acheté un métrage de voile d’indienne de la maison Puik. J’en ai pris 3 mètres, car ils sont tissés en petite largeur (110 cm) et mon projet était déjà de coudre une tunique / blouse ample.

J’ai feuilleté mes magazines et identifié plusieurs modèles intéressants, mais au final, c’est la flemme qui a eu raison de moi. Pourquoi me lancer dans un projet inconnu alors que j’avais sous la main le patron de tunique Burda qui avait fait ses preuves !

Ajustements apportés au patron

La tunique telle que proposée par Burda comporte des œillets et un laçage à l’encolure. Cet élément ne me convenait pas, premièrement parce que je suis incapable de poser lesdits œillets au marteau et deuxièmement parce que je craignais que mon tissu fin se déchire à l’usage. Bon, je crois savoir qu’il existe maintenant des œillets que l’on peut poser avec une pince multiusage. A réfléchir pour une prochaine fois… Cela dit, mon voile d’indienne est encore plus fin que la popeline utilisée pour la tunique folklorique, donc je n’allais pas tenter l’expérience cette fois-ci.

Ensuite, contrairement à la première fois où j’avais posé sur la fente d’encolure une parementure visible sur l’endroit, j’ai voulu changer et j’ai posé une parementure intérieure (voir photo ci-dessous).

Les finitions

Réellement, ce sont les éléments décoratifs de l’encolure et des manches qui font tout le charme de cette tunique, plutôt simple par ailleurs. Nathalie vous en dira plus ci-dessous.

Pour ma part, j’ai fouiné dans les trésors du Fil Amant et j’y ai trouvé tout ce qu’il fallait.

Je vous montre donc mon interprétation des manches, que j’ai ornées d’un galon de tulle perlé, que j’ai encadré de voile de coton blanc cassé.

Passons à présent aux finitions de l’encolure. Le ruban à nouer est un galon rouge très fin, auquel j’ai ajouté de petits pompons décoratifs. Je me suis éclatée pour la fixation des pompons au galon / ruban. Ci-dessous le détail du montage.

L’ensemble du projet

Comme prévu, le reste du projet fut simple à réaliser. Il y a certes un paquet de fronces tout autour de l’encolure et des têtes de manche, le tout maintenu par un petit col droit à poser tout autour. Mais en tant que Serial Piqueuse aguerrie, ça roule ! Hum, est-ce que je prendrais la grosse tête ?

Quoi qu’il en soit, voici les photos que Monsieur Fanfreluche a prises lors de notre visite en jardinerie.

PS: le pantalon que vous voyez sur les photos est aussi cousu main. Un modèle Burda toujours, mais je ne crois pas que ce modèle aura droit à un article dédié.

PPS: J’oubliais de vous dire que j’ai triché pour ce qui est de la bordure décorative de l’ourlet. Je l’ai coupée tout le long de la lisière et je l’ai cousue à contre fil à l’ourlet de la tunique. On n’y voit que du feu, n’est ce pas ?

Sur ce, je laisse la parole à Nathalie qui a elle aussi craqué pour ce modèle.

Je vous embrasse.

Fanfreluche

Le « plagiat » de Nathalie!

Difficile de ne pas craquer face aux superbes réalisations de Fanfreluche!! A ma décharge, cet été j’étais en mode blouse et tunique. Je n’arrive pas à me satisfaire des patrons de T. Shirt (et de sweat) et pour le moment j’ai laissé de côté la maille. Après quelques déboires de patrons de tuniques dont je reparlerai sûrement plus tard, j’ai choisi ce modèle qui avait fait ses preuves chez Fanfreluche. Compte tenu de l’ampleur de la tunique, j’ai décalqué sans trop d’appréhensions le 36. Le raglan et les fronces des manches devaient s’adapter sans trop de problème à ma carrure. Je n’ai apporté aucun changement au patron si ce n’est à la construction de la manche avec l’ajout de l’entre-deux.

Cette tunique, je l’ai imaginée en blanc, parce que j’aime porter des hauts blancs en été. Sans parler de l’ajout de dentelle aux manches, et du laçage sur l’encolure que j’adore.. Pour les fournitures, je suis partie d’un voile de coton blanc plumetis, de la mercerie du Fil amant. J’ai craqué sur un entre-deux ancien de chez Marie, dans les tons d’écru. Si le montage de cette tunique ne pose pas trop de problème, je me suis quand même heurtée à deux difficultés: la transparence extrême de mon tissu, et la finition de l’encolure avec le laçage.

La gestion de la transparence

J’ai monté au préalable la tunique sans vraiment me rendre compte de ce problème de transparence. Au moment de la préparation des manches, Marie m’a suggéré de coudre le volant de manches en couture anglaise. C’est vrai que le rendu est nettement plus net ainsi, et surtout quand on bouge le poignet on voit une jolie finition intérieure. J’ai un peu hésité à reprendre les autres coutures de la tunique. Puis finalement je me suis inspirée d’une autre technique.

J’avais vu sur une de mes blouses du commerce qu’après montage, les marges de couture avaient été surjetées ensemble avec un surjet étroit. Sur l’endroit, cela donne le même effet qu’une couture anglaise et les marges sont bien plus étroites. J’ai donc repris mes marges pour les surjeter ensemble partout. La seule couture que je n’ai pas pu reprendre est celle du milieu devant. Comme elle se combine avec le montage casse-pied de l’encolure, j’ai laissé la marge initiale surjetée de part et d’autres. Je n’avais pas envie de refaire cette encolure même si elle ne m’enchantait pas vraiment…

J’ai fait un surjet étroit sur la jonction du haut des manches avec l’entre-deux ainsi que sur le haut du volant. J’ai posé l’entre-deux sur l’endroit de ces deux pièces. La couture de l’entre-deux à la main est quasi invisible et cela permis de cacher les coutures d’assemblage. Pour l’ourlet des manches et de la tunique, j’ai fait un surjet et une couture à la main pour un rendu plus compatible avec cette transparence. Même chose pour la couture de la bande d’encolure.

Finitions de l’encolure

La partie la plus délicate de cette tunique est l’encolure qui est finie avec des œillets et un système de laçage. Je n’ai pas trouvé d’œillets suffisamment petits et fins pour les adapter sur ce voile de coton. J’aurais pu suivre la solution de Fanfreluche, à savoir laisser ouvert mais le décolleté est vraiment trop profond pour moi. En plan B, j’avais envisagé de coudre des petits passants pour y insérer le cordon de laçage mais cela s’est avéré fastidieux et assez moche.

Encolure initiale mochemoche

En plan C, j’ai fait des tests de broderie à la main des œillets mais le résultat n’était pas terrible. En plan D, j’ai essayé des petites boutonnières et même des œillets à la machine mais le cordon que j’avais retenu ne passait pas. Bon, c’est vrai qu’à ce stade je n’ai même pas pensé à prendre un cordon plus fin.. La cruche….

J’étais désespérée et à deux doigts de tout jeter, lorsque je me suis dit que, vu que l’encolure ne me plaisait pas, autant la cacher par un ajout de dentelle de chaque coté de l’encolure. Et cette dentelle pourrait être jointe au milieu pour refermer l’encolure. D’une pierre deux coups!! Marie a trouvé dans sa caverne d’Ali Baba une dentelle parfaite en terme de dimension et de couleur par rapport à l’entre-deux. Je suis repartie avec cette dentelle et un cordon nettement plus fin (ben oui j’ai fini par y penser) et j’ai pu ainsi finir cette encolure.

Une fois les liens insérés et la bande d’encolure montée, j’ai été convaincue du résultat.. La tunique étant vraiment transparente, j’ai réussi à l’opacifier un peu avec un caraco blanc en dessous.

Et dans la vraie vie, ça marche aussi.

Le duo des serialpiqueuses

Les serialpiqueuses ont profité de cette dernière journée, relativement clémente, pour un shooting en duo, juste avant l’arrivée des pluies.. Et merci à Coco, notre photographe du jour.

A bientôt pour des cousettes plus automnales..

Nathalie

Le « chilet » long

Le « chilet » long

Autant le « chilet » blanc (court) est une pièce indispensable de ma garde-robe d’été, autant le « chilet » long est devenu incontournable en hiver. Je le porte en général sur des robes parce que je trouve ça joli mais aussi parce que ça tient un peu plus chaud.

Il y a quelques années j’avais fait une copie d’un de mes gilets longs préférés mais le résultat n’avait pas été à la hauteur de mes attentes, pour de multiples raisons (voir ici). J’ai toujours en projet de le refaire d’ailleurs. J’ai même acheté le tissu pour il y a longtemps (mmm). Ces derniers temps, l’envie de gilet long m’a titillé d’autant que j’avais vu chez Marie des tissus tout à fait adaptés à ce genre de pièce. Je sais ce n’est pas bien du tout !

Et bien sûr au lieu de ressortir mon patron, j’en ai cherché de nouveaux. J’ai téléchargé deux patrons de gilet gratuits: le Willow cardigan de Moodsewsiety qui a des manches originales et le Harper de Sinclair patterns qui est tout simple et est prévu en plusieurs longueurs. Mais c’était sans compter sur Marie qui m’a trouvé un modèle de gilet très sympa, dans le Burda d’octobre 2014 n° 113, avec un grand col châle qui « froufroute » sur le devant.

Un modèle vintage de gilet

Ce modèle de gilet long, ou manteau selon la description de Burda, est toujours en téléchargement individuel sur le site de Burda style (ici). Il existe avec ou sans manches. C’est bien entendu la version avec manche qui m’intéressait.

Ni une ni deux, je me suis ruée sur ce patron et dans la foulée j’ai acheté un tissu à motifs de feuilles qui me faisait de l’œil depuis un moment. Ce tissu est splendide, texturé dans son motif mais néanmoins très souple et facile à travailler. C’est un jersey de coton avec un tout petit peu de laine.

Le patron nécessite un métrage assez conséquent du fait que les pièces devant du gilet sont très grandes. Les tailles vont par deux et j’ai décalqué le 34-36. Comme l’ampleur dos était un peu limite par rapport à ma carrure, j’ai rajouté 1 cm dans la pliure milieu dos pour être sûre que ça ne tiraille pas dans le dos.

La seule modification apportée a été dans la longueur ou j’ai enlevé 7 cm. Les manches sont aussi très longues et je n’ai rajouté aucune marge de couture pour l’ourlet. Elles restent encore un peu longues malgré un ourlet de 4 cm. Au bout du compte il me semble que j’ai pris 2,50 m de ce tissu, la laize étant très large. Et j’ai des chutes (zut alors !)

# gilet Burda Style octobre 2014 n° 113

Les difficultés d’assemblage

A première vue, c’est un modèle assez simple à coudre avec très peu de pièces. Je m’étais même dit qu’en une matinée, le projet serait plié. Ah ! ah !! l’arrogance de la couturière! Une fois mes pièces coupées j’ai failli me lancer directement mais j’ai quand même eu un doute et j’ai bien fait de regarder les explications de montage. J’étais en effet sur le point de faire une belle boulette ayant pris pour une pince à coudre l’ouverture en V sur la pièce de devant (21). Cette ouverture délimite en fait le col de l’épaule.

# gilet Burda Style octobre 2014 n° 113

Du fait que le col châle est une pièce à même il n’est pas question de se servir de la surjeteuse. Son montage m’a laissé perplexe. Il était question de couture rabattue mais je n’avais laissé qu’un cm de marge de couture. Grâce à la patience de Marie, j’ai fini par me rendre à l’évidence que c’était possible avec la maille en recoupant bien une des marges de couture ! La couture milieu dos du col se fait donc endroit sur endroit, avec couture rabattue sur l’endroit pour cacher les marges de couture. Ensuite le col est fixé à l’encolure, couture classique envers sur l’envers.

Du fait que j’avais trop et mal cranté la jonction entre la couture du col et de l’épaule, le montage a été galère. A force de faire et de défaire, j’ai fini par obtenir un résultat acceptable sur l’endroit. Merci à Marie pour sa patience et ses conseils bien avisés !!!

# gilet Burda Style octobre 2014 n° 113

Il résulte de ce montage que la couture du col est moche moche sur l’envers, sans possibilité de surjeter. Marie m’a sorti un petit bout d’extra-fort que j’ai fixé à la main pour couvrir les coutures d’épaule et de l’encolure. Cela permet du même coup de stabiliser ces coutures. Le résultat n’est quand même pas trop mal !! J’ai entoilé les angles et on voit des (tous) petits bout d’entoilage qui dépassent.

# gilet Burda Style octobre 2014 n° 113

Des finitions à n’en plus finir

Une fois le gilet monté, il ne reste plus qu’à faire l’immense ourlet. Dans les explications de montage, il est indiqué de coudre un biais dans le même tissu sans faire de double rentré à l’intérieur pour limiter les épaisseurs.

Cette solution ne m’a pas emballé et j’ai préféré faire un tout petit ourlet avec double rentré. Je ne voulais pas qu’on voit un surjet à l’intérieur d’autant que je n’avais aucun fil vraiment assorti. Alors des cônes de fil vert j’en ai à la pelle, du kaki clair, du kaki moyen, du kaki foncé, mais pas de ce vert émeraude.

# gilet Burda Style octobre 2014 n° 113

La longueur totale de l’ourlet est de 5,30 m, avec les pièces de col qui en rajoutent pas mal !! J’ai passé un temps fou à épingler et à repasser. Tout est en arrondi avec certaines parties qui font un coin .. tout en rond. Enfin vous voyez ce que je veux dire !! Avec un fil ton sur ton, j’ai fait une couture presque invisible. En conclusion, ce projet n’est pas vraiment difficile une fois qu’on a compris le montage mais il prend surtout beaucoup de temps.

Avec le recul, la solution la plus appropriée serait de faire un roulotté à la surjeteuse. Du fait que le col châle n’est pas replié au niveau de la nuque, il a tendance à tourner et on voit parfois l’ourlet surtout sur un côté.

Et en mode pantalon, ça passe aussi..

Voilà maintenant il ne me reste plus qu’à tester les autres patrons de gilet, d’autant que les températures sont prévues à nouveau à la baisse la semaine prochaine.

Nathalie

C’est maintenant ou jamais – Tome 2: Robe vintage

C’est maintenant ou jamais – Tome 2: Robe vintage

A mon tour de vous montrer la dernière pièce cousue pour cet été et quand même portée in extremis. Il s’agit d’un modèle très vintage, issu de la revue Burda Moden de juin 1970 (n° 8796). C’est une robe en jersey bicolore, avec taille basse et jeux de plis sur le côté. C’est la photo du modèle qui m’a complètement emballée (photo de droite) même si le jeu de plis n’est absolument pas visible. On voit juste un panneau sur le côté en tissu contrastant qui donne l’impression que tout est assemblé à plat.

# Burda moden juin 1070, modèle 8796

Opération patronage

C’est un modèle assez sophistiqué avec pinces poitrine et d’épaule. La ceinture s’accompagne d’un lien fini par un nœud sur le côté. Seules les dimensions du lien et nœud sont données : 1,20 m X 3,5 cm de large, largeur finie 1 cm. Le dos est fermé par une fermeture glissière qui descend sur la ceinture et la jupe. Le devant de la jupe est en trois pièces. Il y a des parementures pour l’encolure et les emmanchures (la robe est sans manche). D’entrée de jeu, j’ai éliminé le lien avec nœud et j’ai souhaité rajouter des manches.

# Burda moden juin 1070, modèle 8796

Comme très souvent dans les vieilles revues Burda, les modèles présentés n’existent qu’en une seule taille. Cela facilite étonnamment le décalquage des pièces (les planches patrons de l’époque sont pourtant vraiment horribles) mais cela n’aide pas beaucoup quand il faut grader. J’ai noté soigneusement les chiffres indiqués sur les pièces, qui sont souvent salvateurs chez Burda en cas de montage complexe. Les indications de pliure sont assez sibyllines, elles sont représentées par un léger pointillé sur les pièces du patron, qu’on peut facilement louper.

Marie m’a dégoté dans la même revue un modèle assez semblable au niveau du buste en taille 38, avec manches. Nous nous en sommes inspirées pour les manches, pour regrader le patron de la robe, repositionner et diminuer la pince poitrine très « généreuse » et diminuer l’ampleur du devant. En revanche, la partie taille basse n’a pas été modifiée dans sa largueur, ni la ceinture et la jupe du même coup. L’encolure très montante a été baissée et modifiée dans son montage.

Un tissu d’inspiration vintage

L’année dernière, j’avais acheté chez les Hollandais 2 mètres de jersey à motifs de vagues, d’inspiration vintage, dans les tons de bleu et vert, sur fond blanc. Je l’ai combiné avec du jersey blanc de la mercerie du Fil amant pour la ceinture, le panneau latéral de la jupe et la finition encolure.

Alors certes, j’aurais pu prendre un tissu plus facile ne nécessitant pas de raccords. J’ai passé pas mal de temps pour placer les pièces. Les raccords sont difficiles avec les pinces et la forme trapèze de la robe. Ils ont été anéantis avec les retouches successives de la robe. Mais dans l’ensemble les jeux de motifs sont alignés à défaut d’être raccord ! Au final, il m’a fallu pas mal de tissu. Sur de l’uni 1,20 est suffisant avec 40 cm de tissu contrastant. J’aurais pu m’économiser encore plus de travail de placement en mettant directement au pli toutes les parties dos puisqu’au bout du compte le zip s’est avéré inutile.

Ils sont beaux mes raccords, non???

Le jeu de piste du montage

C’est surtout la jupe devant qui est problématique à comprendre. Les repères de plis sont bien marqués sur les pièces avec des symboles (O et X). Il y a en outre d’autres repères similaires mais qui indiquent le milieu !!! Faut pas se gourer !! Aucun sens des plis n’est indiqué sur les pièces ni dans les explications très limitées. Une fois les trois pièces de la jupe épinglées, on a essayé tout un tas de possibilité en nous basant sur la photo et les proportions au final.

# Burda moden juin 1070, modèle 8796
Montage final des trois panneaux de la jupe devant

C’est tout simple en fait une fois qu’on a pigé le système. Les plis creux se font d’une pièce sur l’autre. La jupe est composée dans l’ordre des pièces 30 (coté), 31 (milieu) et 32 (côté). Un premier pli se fait de la pièce 30 sur la pièce 31, un second pli de la pièce 31 sur la pièce 32 et le dernier pli se fait dans le même sens sur la pièce 32 elle-même. Une fois ces trois plis réalisés, cela colle enfin avec le visuel de la photo et les dimensions de la ceinture.. ouf !!! J’ai assemblé ces trois pièces ainsi que les plis sur une dizaine de centimètres à la machine à coudre (point droit, fil élastique maraflex).

Après bâti des pièces, il a fallu reprendre au niveau du buste encore trop large. J’avais laissé ouvert 10 cm dans le dos mais même épinglé jusqu’en haut, ça passait sans problème. La ceinture a également été remontée (moins 4 cm sur le devant et moins 5 cm sur le dos). J’ai repris le modèle de manches de la robe taille 38 de la même revue. Il a fallu modifier l’emmanchure sur la partie corsage notamment pour tenir compte de l’ajout des manches. Une fois la couture d’épaule baissée, le corsage et les manches se sont mieux posés. Mais si je la refais, il faudra retravailler l’emmanchure et la largeur des manches. Ça coince un peu à ces niveaux.

# Burda moden juin 1070, modèle 8796

Je n’ai pas rajouté la pièce supplémentaire à l’encolure parce que cela remontait beaucoup trop haut. J’ai simplement redessiné une parementure d’encolure. Pour garder l’effet contrastant, j’ai cousu cette parementure sur le devant du corsage. Je n’ai pas osé faire la couture d’assemblage à la machine du fait des épaisseurs et j’ai cousu cette pièce à la main de manière (presque) invisible sur l’endroit du corsage. Cela a été un long travail d’épinglage, mesures et repassage, pour un visuel cohérent et de même dimension.

# Burda moden juin 1070, modèle 8796

Ce jersey blanc pose des problèmes de transparence, on voit bien les marges de couture aussi bien sur l’encolure que sur la ceinture. Un tissu plus foncé permettrait de remédier à ce défaut. J’ai doublé la ceinture ce qui a fait pas mal d’épaisseur à gérer. Là encore tout a été cousu à la machine. J’ai aussi marqué le sens des pièces des jupes parce que cela faisait un sacré dédale à assembler et à coudre sur les deux pièces de ceinture.

J’ai eu quelques sueurs froides quand j’ai lavé la robe parce que des traces de feutre (ultra lavables) sont restées, en particulier tout le long du milieu devant, genre bien visibles! J’ai dû relaver plusieurs fois et insister à la main. D’habitude cela part complètement et sans difficulté.

Petite séquence shooting devant le Fil amant où Marie est venue aussi montrer sa tunique et son gilet, home made bien sûr!!

Les plis sont une calamité à repasser. J’ai surjeté les pièces avant de les coudre. Je pense que je n’aurais pas dû, cela leur donne une épaisseur et « rigidité » supplémentaires. Une fois la robe portée, au bout d’un moment les plis ne sont plus aussi bien marqués. Pour les photos j’ai un peu triché, la robe a été mise juste avant les photos histoire d’essayer de vous la montrer sous son meilleur jour!!

Elle est prête à être rangée avec les affaires d’été. Le soleil est encore de la partie mais les températures se sont bien rafraichies.. C’était le moment où jamais de montrer cette petite robe, les prochains projets seront plus hivernaux…

Très belle journée à vous

Nathalie

Les sweats de l’automne

Les sweats de l’automne

Etant donné un été très changeant, voire froid par intervalle, je me suis dit que quelques sweats seraient bien utiles dans ma garde-robe. Bien sûr depuis que je les ai cousus, le beau temps est à nouveau là !! Mais dans l’intervalle j’ai pu en profiter. L’automne reviendra bien vite de tout façon… J’ai choisi deux nouveaux modèles.

Un sweat raglan « burdalais » pour changer de crèmerie

J’ai cousu pas mal de fois le sweat raglan Maëlle de Marie Poisson. J’en suis très satisfaite mais avec le temps je préfère les manches raglan en deux parties. Je trouve qu’elles sont plus ajustées à la forme du bras et font moins de plis au niveau de l’emmanchure. C’est la raison pour laquelle, j’ai opté pour le modèle de ce T.shirt / sweat raglan de Burda (août 2021). Il est disponible en téléchargement sur le site de Burda Style (ici).

# T. shirt raglan Burda style août 2021

Les modifications du patron

Marie avait cousu ce modèle et il m’avait bien plu. L’encolure était sympa mais trop échancrée et basse à mon goût.

Au vu de la photo et de la réalisation de Marie, il me paraissait assez moulant. J’ai donc décalqué le 38 d’office. J’ai quand même comparé le patron à celui de Maëlle et là il manquait pas mal au niveau des hanches !!! Tu vois Fanfreluche, cette fois j’ai agrandi mon patron !! J’ai également remonté l’encolure et élargi les manches (+ 2 cm sur une pièce et + 1cm sur l’autre), ainsi que les bracelets de manche.

Les réalisations

Pour mon premier essai, j’ai utilisé un tissu sweat d’été (French terry) beige uni, de la mercerie du Fil amant. Le montage s’est fait pratiquement sans encombre à la surjeteuse. Il y a juste les deux morceaux de manche qui sont un peu récalcitrants à assembler au vu de leur forme arrondie. Pour l’encolure, je craignais un peu de faire une bande avec ce sweat mais le montage est allé tout seul.

Je dois avouer que j’ai un peu boudé ce sweat au début. Il a été cousu en octobre 2022 et j’ai dû le mettre une seule fois. Je l’ai ressorti cet été et je l’ai trouvé plutôt pas mal. Depuis il a été pas mal porté et j’ai eu envie de le refaire.

Je l’ai refait dans un French terry imprimé de la Mercerie du Fil amant, dans lequel j’avais déjà cousu une robe (ici). Cette fois-ci j’ai fait les bracelets de manche et la bande d’ourlet en bord-côtes kaki du stock.

Lana: un modèle de sweat féminin

C’est un peu par hasard en papillonnant sur la Toile, que je suis tombée sur ce patron allemand, le sweat Lana de Fadenkäfer. Il a une forme originale, avec une partie « jupe » croisée sur le devant. Il a de surcroît des pinces poitrine qui le rendent féminin. C’est assez rare pour être signalé. J’ai renoncé au PDF et j’ai commandé la version papier, certes plus chère mais plus rapide d’usage.

# Sweat Lana Fadenkäfer

Le site de la marque étant traduit en français je pensais qu’il en était de même pour le patron. Et ben non! J’ai reçu le patron et une « notice » en double page format A4, tout en teuton !! Monsieur m’a aidé à décrypter les informations mais il a eu du mal avec les termes de couture. Et puis je suis tombée sur une video de la créatrice où elle montre le montage intégral du sweat. Même en teuton, elle m’a été utile pour comprendre comment étaient cousus les plis sur le devant ainsi que les étapes de montage. En fait c’est tout simple.

Un patron de sweat décliné en plusieurs versions

L’encolure peut être finie avec une capuche, un col montant ou une simple parementure d’encolure. La partie « jupe » se compose de deux pièces croisées, avec ou sans pli. Le tableau des mensurations est standard, il n’aide donc pas en l’absence des dimensions finies. Après avoir mesuré les pièces, j’ai opté pour le 40, histoire d’être à l’aise et de pouvoir mettre un T. shirt en dessous. Je vois que Fanfreluche sourit encore.

Les marges de couture de 1 cm sont incluses. Il y a pas mal de crans de montage, et sur les manches il y a les crans du dos et du devant. En général sur les patrons récents, il n’y a pas les deux. Sa gamme de tailles est assez large puisqu’il va jusqu’au 58!!

Modifications minimes du patron

La stature est de 1,68 m. J’ai mesuré les pièces du patron et enlevé 5 cm dans la longueur pour ma stature d’1,60 m. Du fait de la forme arrondie du sweat, finie par une parementure d’ourlet, j’ai tracé deux lignes parallèles espacées de 5 cm au milieu de la jupe. J’ai enlevé cette bande et j’ai ensuite redessiné l’arrondi du côté. J’ai fait la même chose pour la pièce dos.

La version avec plis sur le devant, se combine avec celle sans pli pour la jupe intérieure. Je me suis trompée et j’ai fait deux fois la jupe avec pli.

# Sweat Lana Fadenkäfer

Les manches sont très longues. J’ai coupé à la ligne 3/4, qui est indiquée sur la manche. J’ai juste rajouté une petite bande d’ourlet.

Version avec plis et bande d’encolure

Pour cette réalisation, j’avoue avoir fait une infidélité à la mercerie du Fil amant. Mais bon Marie était en vacances et ça me démangeait de coudre ce sweat. Je suis donc allé faire un saut chez Self tissus qui s’appelle désormais les Tissus des Ursules.

Dans la boutique il y avait deux (oui deux j’ai honte…) chouettes French terry que je me suis empressée d’acheter dont un camouflage d’été, façon « desert storm ».. Et un jersey kaki (je me sens si coupable…). Mais Marie ne les a pas, je le sais !!! Et depuis que Marie a rouvert, j’ai repéré des nouveaux molletons et French terry dans sa boutique, que j’achèterai prochainement…

J’ai quand même bâti le haut du sweat pour vérifier la taille, qui était parfaite à mon goût. J’ai fait la plupart des coutures à la machine pour éviter les surépaisseurs au montage, à l’exception des coutures d’épaule et des manches. J’ai rajouté une bande de laminette sur la couture d’épaule. Elle n’est pas prévue dans le patron.

Les trois panneaux de jupe sont d’abord assemblés à plat ensemble (non fermés sur les côtés). Ensuite la parementure d’ourlet est fixée tout du long. Sur le patron elle est assez large, 5 cm. Je l’ai faite plus étroite, à 4 cm, marge de couture incluse. Et enfin, il suffit de replier les panneaux sur le devant et d’assembler en rond le tout sur la partie « corsage ». Là ça fait pas mal d’épaisseur du fait des panneaux croisés et des plis.

# Sweat Lana Fadenkäfer

Sur une des photos du site, il y avait une version avec deux boutons au niveau de chaque pli du devant. J’ai repiqué l’idée avec deux gros boutons du stock.

# Sweat Lana Fadenkäfer

Pour l’encolure, j’ai fait une simple bande d’1,5 cm fini, pas de parementure.

Nul doute que ce modèle va être rentabilisé, avec les autres versions d’encolure!! L’automne n’a qu’à bien se tenir!!

Nathalie