Chez Marie à la boutique du Fil amant, on trouve des merveilles, y compris en matière de tissus pour homme. Je ne raffole pas coudre pour Monsieur car il est assez peu soigneux avec ses fringues. Mais récemment il a fait des efforts au moins avec ce que je lui ai cousu. J’ai craqué sur deux coupons à thème, qui correspondent bien à la personnalité de Monsieur.
L’audiophile
Panneau à motif placé
J’ai d’abord jeté mon dévolu sur ce panneau beige, avec motifs placés de radio cassettes et autre matos. C’est sûr qu’à l’ère du tout numérique, bon nombre de personnes ne sauront pas ce qu’est un radio cassette!! Je l’ai surnommé l’audiophile, parfait pour Monsieur qui fait partie d’une association d’audiophiles, surnommée affectueusement les audiopathes ou les pathes!!
Ce panneau a longtemps dormi dans mon stock, je ne savais pas quel patron utiliser ou quel modèle envisager. Et puis Marie a sortie de ses manches une série de vieux Burda consacrés exclusivement à la Mode pour homme. Cela change des revues Burda habituelles qui sont assez avares en la matière.
Le patron
Dans le numéro n°265 (1994) on trouve des chemises, des pulls, des vestes, des pantalons et gilets, des tenues décontractées (pyjamas, joggings) et tout un tas d’accessoires. Non vous ne rêvez pas!!! Chaque modèle est assorti de nombreuses variantes!! Les modèles sont donnés pour les tailles 46 au 56, autant dire que ça taille assez grand!!!
Dans la partie pulls, il y avait une version dotée d’un col, avec empiècement et boutonné sur le devant. Je l’ai utilisée comme base pour y adapter une fermeture à glissière (modèle 307/B). Monsieur adore les T.shirts zippés sur le devant! Trois tailles sont disponibles 46/48, 50/52 et 54/56. J’ai décalqué la plus petite taille. Cela restait vraiment très grand comparé au patron de T.shirt de base que j’ai pour lui. Mais bon, c’était un modèle de pull alors pourquoi pas!!!
Pour ce qui est du placement des motifs, j’ai opté pour un devant uni et j’ai gardé le motif assez chargé pour le dos. Il y a également une petite radio cassette isolée que j’ai casée sur le bras.
J’ai pas mal galéré avec l’incrustation de l’empiècement devant mais le résultat reste tout à fait honorable. L’empiècement a été thermocollé au niveau des angles qui sont crantés. Le col était démesuré, je l’ai fait plus étroit.
Bon je ne vous cacherai pas qu’initialement quand je l’ai monté, je voyais bien que c’était beaucoup trop grand. Le T.shirt a tout de même été entièrement monté (à la machine ouf…) et à l’essayage, c’était la cata totale. Soyez indulgentes, les photos ont été faites à l’arrache, tôt un matin dans la salle de bains, juste avant mon cours de couture. Oh il a l’air ravi de son futur T.shirt….
La transformation
J’ai tout démonté sauf l’empiècement devant avec le zip et j’ai laissé mariner la chose un certain temps. Je ne voyais pas par quel bout le reprendre Et puis il y a quelques jours, j’ai décidé de le retoucher à partir de son patron de T.shirt de base. J’ai replié les pièces devant et dos sur leur milieu et positionné le patron du T.shirt, en rajoutant un chouille au niveau de l’épaule pour arriver au col. Même chose pour les manches que j’ai mis à plat et rebidouillé pour en faire des manches longues. Sans état d’âme, j’ai recoupé, perdu pour perdu!!!. J’ai fait l’assemblage cette fois à la surjeteuse.
J’avais juste décousu une partie du col dos. Du fait que les épaules étaient plus petites, il me fallait réduire le col. Je n’ai plus retrouvé les chutes du panneau donc j’ai fait avec ce que j’avais. J’ai marqué le milieu de la nouvelles encolure dos et j’ai ré-épinglé le col jusqu’à cette marque. J’ai tracé une perpendiculaire sur laquelle j’ai cousu. Puis j’ai recoupé et dégarni. Ça passe…
Monsieur l’a essayé rapidement. Les manches étaient trop longues de 6 cm mais pour le reste c’était plutôt pas mal. J’ai fini les ourlets et voilà:
Le bricoleur ou la boîte à outils
Là pas grand chose à dire si ce n’est que j’ai craqué sur le motif de ce French Terry tout à fait adapté à Monsieur, grand bricoleur à ses heures perdues. Il est sur fond beige avec une prédominance de orange, gris et noir pour tout l’outillage dont on peut rêver (ou pas!)..
Là j’avais pris 1,50 m pour en faire un T. shirt. J’ai là encore utilisé son patron de base, bidouillé à partir d’un T.shirt du commerce. Le montage a été rapide et sans accroc… Ah!!!!! Là il est content… des outils par milliers!!! Et ceux là pas besoin de les ranger, et aucun risque de les perdre…
J’espère que ces modèles vous auront inspiré!! J’ai encore emprunté à Marie d’autres Burda spécial homme. A voir ce que je vais concocter!! En attendant très belle soirée..
Christine est la plus vertueuse des copines de la couture. Elle a 0 stock de tissu. Non vous ne rêvez pas!! Elle n’achète du tissu que lorsqu’elle a fini un projet, et le nouveau tissu est fonction d’un autre projet.. Rationalité parfaite, pas de stock.. Ah! Ah! Mais des fois il y a des erreurs de métrage, en trop bien sûr! Burda a tendance à être très généreux dans les métrages requis.. La revue est soit nulle en calcul soit de mèche avec les vendeurs de tissu.. Et que fait notre Christine quand ça lui arrive: elle fourgue ses chutes!!! C’est ainsi que j’ai hérité d’un superbe jersey imprimé fleurs et cactus, type filet. Quand Marie de la mercerie du Fil amant avait reçu ce tissu, il m’avait titillé mais je ne voyais vraiment pas ce que j’en ferai.. J’avais été vertueuse sur ce coup.. initialement..
Christine quant à elle avait cousu une superbe robe d’été à bretelles et smocks au niveau de la poitrine!! Un sacré boulot! Lorsque j’ai hérité de sa grande chute, je l’ai juste stocké pendant pas mal de temps, parce que moi je suis comme la plupart des couturières, je stocke le tissu et autres accessoires de couture!
Il y a quelques semaines quand il faisait encore nettement moins chaud, Marie m’avait montré un modèle de sweat d’été dans une vieille revue Burda de février 2003. Et là ça a fait tilt, j’ai immédiatement vu le coupon de Christine pour ce modèle. Le modèle est assez basique, il s’agit d’un sweat à capuche montée sur un col V. Les petits détails qui m’ont plu, les pinces poitrine qu’on voit rarement sur de la maille, et c’est bien dommage, et des fentes sur les côtés. Le sweat en maille à l’aspect perlé et ajouré se combine avec une bande de popeline en guise d’ourlet et de poignet de manches. Le parement d’ourlet de la capuche est également en popeline.
Le même modèle est utilisé avec du chaine et trame pour une tunique toute simple, avec col V et sans capuche cette fois. Le modèle taille grand. Après avoir mesuré les pièces, je suis partie sur du 36.
Les difficultés de la capuche
Je me suis attaquée en premier lieu à la capuche car je pressentais des difficultés notamment avec ce col en V. J’ai juste assemblé le devant et le dos par les coutures d’épaule de manière à pouvoir m’attaquer au montage de la capuche sur l’encolure.
La capuche n’est pas doublée, pour conserver une certaine légèreté au modèle. La couture centrale est une couture rabattue. Sur cette maille glissante, cela n’a pas été une partie de plaisir. J’ai dû rafistoler à la main des endroits où le tissu s’était distendu et s’était échappé de la couture.. tss…
Pour les parements de la capuche, j’ai utilisé un jersey blanc de viscose très fin. Il vient probablement de la caverne alsacienne, c’est dire s’il date (largement pré-pandémique!!). Avec Marie on s’était posé la question du montage des parements soit sur l’endroit soit sur l’envers, ce qui posait des problèmes de finitions au vu de la transparence du tissu. Finalement mon choix s’est porté sur un montage intérieur avec un simple surjet à l’extrémité pour éviter les sur-épaisseurs. Sur le modèle Burda tout est blanc donc peut importe le placement, tandis que mon jersey de viscose contraste sur cette maille colorée.
Le montage du col du sweat s’est avéré délicat mais moins compliqué que prévu. Les explications burdalaises sont comme d’hab assez succinctes. Marie m’a suggéré de coudre en deux temps pour bien faire la pointe en V. La partie en pointe doit être entoilée puisqu’elle est crantée de manière assez drastique.
Au final l’encolure pose problème. Elle monte trop haut et les parements de la capuche se voient parfaitement sur l’endroit. Ce qui au vu de ma finition avec un simple surjet était assez moche. J’ai donc choisi de cacher la couture d’assemblage sur la capuche et le surjet des parements avec un ruban satin étroit de la dimension parfaite!! Heureusement que Marie a toujours en stock juste le petit truc qui va sauver la mise.. J’ai assemblé le ruban à la main.
Les fentes latérales
Là encore les explications sont fumeuses mais Marie m’a montré comment avoir une finition parfaite. Il suffit de replier la bande d’ourlet endroit sur endroit et de piquer les extrémités sur une petite portion (à partir du pli) qui constituera la fente une fois retourné.
Avant de retourner on pique les deux extrémités de la bande ensemble sur la partie qui reste. On crante les fentes, on retourne et le tour est joué!!
C’est un petit détail très sympa qui peut agrémenter tout un tas de modèles T.shirt ou sweat.
Le reste du montage du sweat est basique, et fait rapidement à la surjeteuse.
Vu la canicule des derniers jours je dois avouer que ce sweat est resté sur le dos de ma Falbala. Les soirées commencent à se rafraichir et il pourrait enfin avoir toute ton utilité. Bon on sait qu’il va encore y avoir des vagues de chaleur mais je suis parée pour les rafraichissements!!!
Merci à Christine pour cette belle chute!! Il m’en reste un morceau encore (pour un petit marcel) et à Marie bien sûr pour la réalisation de ce projet sympa!!
Je suis toujours à la recherche de robes originales en maille. Dans un vieux Burda de Marie (octobre 2015), j’ai été gâtée par ce modèle (n° 113): une forme cintrée mais pas moulante, des découpes (dos et devant), des manches raglan, des empiècements au niveau des épaules avec un côté fermé par un zip, et une forme asymétrique dans l’ourlet du bas avec des fentes latérales. Prévue en outre en taille courte, elle était parfaite!!
Elle se décline en deux versions, manches courtes ou longues, avec ou sans ceinture. J’ai choisi la version manches longues (et sans ceinture) les beaux jours se faisant attendre.
Très emballée par cette robe, j’ai déterré un grand reste de French terry kaki uni, acheté à la mercerie de Marie du Fil amant. Et pour les empiècements, j’ai pioché dans un grand coupon de jersey coloré, toujours de chez Marie, dans les tons de violet. Je suis partie sur la taille 18 (taille courte) qui correspond au 36 chez Burda. Les pièces prennent pas mal de place du fait de la construction spéciale de la manche et du dos.
Le puzzle du raglan et des empiècements d’épaule et d’encolure
Sur le devant de la robe, il s’agit d’un réel raglan, avec des empiècements. Par contre sur le dos, la manche est à même. Elle est en une seule pièce et revient sur le devant pour être cousue sur l’empiècement. Ce n’est pas ce que je préfère en termes de patronage. La manche à même entraîne souvent des plis au niveau de l’emmanchure. En plus elle vrille du fait de sa conception. Ce n’est qu’une fois la robe montée que je me suis rendu compte de cet inconvénient.
Le montage des empiècements est assez casse-tête. On a vite fait de se mélanger les pinceaux entre parement et parementure (et droite / gauche). Sur l’envers, il y a une parementure de forme similaire aux parements afin de faire une belle finition intérieure sur le zip latéral. J’avais envisagé initialement de garder le zip mais vu la difficulté de montage et les risques de zip gondolé sur le jersey, j’y ai renoncé. Même avec un col haut, la robe s’enfile parfaitement sans zip. Pour la propreté intérieure, j’ai simplement surjeté tous les parements.
J’ai juste redessiné une parementure d’encolure assez large. Je l’ai surpiquée et je l’ai maintenue par des points à la main à l’intérieur sur les empiècements, pour éviter que tout remonte.
Le puzzle de l’ourlet
Une fois la robe montée et l’encolure réglée, je me suis dit c’est tout bon il ne me reste qu’à faire les ourlets.. ah! ah! L’ourlet est légèrement asymétrique entre le dos et le devant, pour rappeler la découpe milieu dos. L’ourlet dos arrive à la même hauteur que l’ourlet devant (sur les fentes) et s’arrondit légèrement et plus bas dans le dos.
J’ai commencé par piquer l’ourlet devant en étirant légèrement le rentré puisqu’il n’est pas droit mais vient également légèrement s’arrondir sur les côtés. C’est le dos qui m’a posé le plus de problème. Je ne sais pas ce que j’ai fait mais j’avais un sacré dénivelé entre le dos et le devant. J’ai pourtant revérifié les pièces du patron et je n’ai pas fait d’erreur. C’est véritablement un grand mystère!!
Marie m’a fait retravailler l’arrondi dos avec un plus grand décalage dos / devant que sur le dessin technique. J’ai retracé un arrondi et recoupé le surplus de tissu. Une fois surjeté, j’ai entoilé avec une bande d’ourlet pour faciliter ensuite la couture de l’ourlet. A l’essayage, le résultat s’est avéré totalement désastreux et toutes les copines de la couture ont été d’accord pour trouver ça moche moche. Marie a immortalisé le moment, super classe avec les « mimbas ».
Au final, l’ourlet dos et devant a été remis à la même hauteur, à l’arrondisseur. Il m’a quand même fallu découdre l’ourlet, le décoller pour tout remettre à niveau, recouper, resurjeter… bref..
Au porté, elle est hyper confortable. Elle pourrait même être un chouille plus ajustée au niveau du dos. Mais ça me va très bien comme ça. Elle est sophistiquée dans sa conception mais elle manque un peu d’ambition en termes de patronage. Mais on lui pardonne parce que globalement je la trouve très jolie .
Elle a été portée lors de ma dernière journée de boulot et a remporté un franc succès!! Et oui à partir de maintenant je rejoins avec grand plaisir le club des joyeuses retraitées!
En hiver les gilets longs (ou « chilets » en alsacien) sont une pièce indispensable de ma garde-robe, vu ma frilosité. J’en porte toujours sur des robes, mais récemment je les ai même portés sur des pantalons. Pour cet hiver, particulièrement froid au bureau, j’en ai cousu trois.
On ne change pas une équipe qui gagne
J’ai repris le modèle de gilet long Burda style d’octobre 2014 (n° 113) réalisé dans un magnifique jersey texturé vert. Pour plus de détails sur le montage c’est par ici. Pour ma deuxième version, j’ai utilisé ce même jersey mais cette fois en violet. Quoi violet ???? Alors c’est vrai que je vous bassine depuis des années avec le kaki et occasionnellement avec le rouge, mais le violet est en fait mon premier amour.. Bon ça remonte à mes années de fac, ça ne nous rajeunit pas ! A l’époque je portais du violet des pieds à la tête… Là je n’ai pas résisté à ce tissu.
Comme ce tissu est en très grande largeur, il est parfait pour ce modèle dont les pièces sont assez volumineuses.
Ce qui m’avait dérangé dans ma première version était la finition de l’ourlet. J’avais cousu un tout petit ourlet à la main mais il se voit par endroit étant donné que le modèle est froufroutant sur le devant et que l’envers se dévoile. Cette fois-ci, j’ai trouvé un joli galon pile dans les couleurs. Je l’ai cousu à la main sur le devant. C’était plus simple compte tenu des différents arrondis et de la multitude d’épingles pour qu’il s’adapte bien. Cela m’a pris pas mal de temps vu les dimensions de l’ourlet. J’ai ensuite replié sur l’envers et cette fois, après un bon coup de fer, j’ai fini la deuxième couture de l’ourlet à la machine.
Je porte très régulièrement le gilet vert émeraude. J’aime autant cette nouvelle version. J’ai encore un peu de mal à l’assortir avec mes vêtements mais j’y travaille.
Faut quand même varier les plaisirs
J’avais quand même envie d’expérimenter d’autres patrons de gilets, d’autant que j’en avais téléchargé pas mal. Mon choix s’est porté sur un modèle gratuit de Mood sewciety, le cardigan willow.
# Mood Willow cardigan
Ce qui m’a plu dans ce modèle de gilet c’est la longueur et les dimensions généreuses, ainsi que les finitions encolure et manches. Les manches sont resserrées par un long poignet étroit.
# Mood Willow cardigan
La gamme des tailles est très large, du 2 au 30 (tailles américaines) J’ai un peu galéré pour m’y retrouver j’ai fini par opter pour du 4/6. J’ai diminué un peu l’ampleur du dos tout en gardant les dimensions de la carrure. Les marges de couture d’1 cm environ sont incluses. Les explications sont assez rudimentaires mais le modèle est vraiment simple à monter. La seule « complexité » est le montage des poignets de manche, qui est quand même expliqué en image. J’ai rajouté 3 cm dans le bas du gilet pour faire l’ourlet.
Pour ce projet, j’avais acheté à la mercerie du Fil amant un jersey de coton noir assez lourd, sans élasthanne. Lorsque j’ai coupé le tissu, j’avais complètement oublié de mesurer les manches. Au vu des photos avec les manches un peu retroussées, j’ai eu peur que les manches soient trop courtes. J’ai un peu stressé parce que je n’avais plus de quoi recouper les pièces de manches qui sont assez conséquentes. Finalement après montage, les épaules étant tombantes, les manches se sont avérées pile de la bonne longueur.
Alors la photo est un peu trompeuse parce qu’il est impossible de retrousser les manches, à moins d’utiliser une maille ultra élastique. Mon jersey sans élasthanne ne s’y prête pas d’autant que je me suis trompée dans le positionnement de la pièce. Le poignet de manche est à couper dans la pliure mais la pliure n’est pas dans le droit fil. Je n’avais pas fait attention à ce détail.
La pièce d’encolure a été cousue à la machine (fil maraflex), j’ai ensuite replié l’encolure et cousu à la main. Pour les poignets de manche, j’ai suivi les instructions, je n’ai cousu qu’une seule épaisseur sur la manche (à la machine) et j’ai ensuite replié la deuxième épaisseur pour cacher la marge de couture intérieure. Ça a bien marché avec cette version noire un peu moins avec la suivante, au vu de l’épaisseur du tissu. J’aurais dû dégarnir, ça fait un vilain bourrelet au niveau de la couture. Mais là j’ai la flemme de reprendre.
Pour la deuxième version, j’ai utilisé un jersey de coton kaki clair, avec un peu de laine. Il est plus chaud et plus épais que le jersey noir.
Ces deux nouvelles versions de gilets sont très confortables. Le seul inconvénient est l’amplitude de la manche qui nécessite un manteau avec des manches larges pour que tout passe. En voilà un nouveau projet pour cet hiver!!!
Nathalie m’a tellement poussée au popotin, que j’ai finalement pris ma plus belle plume ce matin, pour vous présenter notre nouveau duo de tuniques Burda.
J’avoue que pour moi ce modèle Burda Style 115 06/2018 est plutôt une réédition, puisque je vous en avais déjà montré une première version en mode « tunique folklorique« . Elle est toujours en fonction (voir ci-dessous, récemment portée au restaurant à Strasbourg).
La nouvelle édition de la tunique Burda
C’est au printemps de cette année, alors que nous ne savions pas encore que l’été 2024 serait largement pourri, que j’ai acheté un métrage de voile d’indienne de la maison Puik. J’en ai pris 3 mètres, car ils sont tissés en petite largeur (110 cm) et mon projet était déjà de coudre une tunique / blouse ample.
J’ai feuilleté mes magazines et identifié plusieurs modèles intéressants, mais au final, c’est la flemme qui a eu raison de moi. Pourquoi me lancer dans un projet inconnu alors que j’avais sous la main le patron de tunique Burda qui avait fait ses preuves !
Ajustements apportés au patron
La tunique telle que proposée par Burda comporte des œillets et un laçage à l’encolure. Cet élément ne me convenait pas, premièrement parce que je suis incapable de poser lesdits œillets au marteau et deuxièmement parce que je craignais que mon tissu fin se déchire à l’usage. Bon, je crois savoir qu’il existe maintenant des œillets que l’on peut poser avec une pince multiusage. A réfléchir pour une prochaine fois… Cela dit, mon voile d’indienne est encore plus fin que la popeline utilisée pour la tunique folklorique, donc je n’allais pas tenter l’expérience cette fois-ci.
Ensuite, contrairement à la première fois où j’avais posé sur la fente d’encolure une parementure visible sur l’endroit, j’ai voulu changer et j’ai posé une parementure intérieure (voir photo ci-dessous).
Les finitions
Réellement, ce sont les éléments décoratifs de l’encolure et des manches qui font tout le charme de cette tunique, plutôt simple par ailleurs. Nathalie vous en dira plus ci-dessous.
Pour ma part, j’ai fouiné dans les trésors du Fil Amant et j’y ai trouvé tout ce qu’il fallait.
Je vous montre donc mon interprétation des manches, que j’ai ornées d’un galon de tulle perlé, que j’ai encadré de voile de coton blanc cassé.
Galon perlé
Passons à présent aux finitions de l’encolure. Le ruban à nouer est un galon rouge très fin, auquel j’ai ajouté de petits pompons décoratifs. Je me suis éclatée pour la fixation des pompons au galon / ruban. Ci-dessous le détail du montage.
et des perles récupérées sur le galon des manches
L’ensemble du projet
Comme prévu, le reste du projet fut simple à réaliser. Il y a certes un paquet de fronces tout autour de l’encolure et des têtes de manche, le tout maintenu par un petit col droit à poser tout autour. Mais en tant que Serial Piqueuse aguerrie, ça roule ! Hum, est-ce que je prendrais la grosse tête ?
Quoi qu’il en soit, voici les photos que Monsieur Fanfreluche a prises lors de notre visite en jardinerie.
PS: le pantalon que vous voyez sur les photos est aussi cousu main. Un modèle Burda toujours, mais je ne crois pas que ce modèle aura droit à un article dédié.
PPS: J’oubliais de vous dire que j’ai triché pour ce qui est de la bordure décorative de l’ourlet. Je l’ai coupée tout le long de la lisière et je l’ai cousue à contre fil à l’ourlet de la tunique. On n’y voit que du feu, n’est ce pas ?
Sur ce, je laisse la parole à Nathalie qui a elle aussi craqué pour ce modèle.
Je vous embrasse.
Fanfreluche
Le « plagiat » de Nathalie!
Difficile de ne pas craquer face aux superbes réalisations de Fanfreluche!! A ma décharge, cet été j’étais en mode blouse et tunique. Je n’arrive pas à me satisfaire des patrons de T. Shirt (et de sweat) et pour le moment j’ai laissé de côté la maille. Après quelques déboires de patrons de tuniques dont je reparlerai sûrement plus tard, j’ai choisi ce modèle qui avait fait ses preuves chez Fanfreluche. Compte tenu de l’ampleur de la tunique, j’ai décalqué sans trop d’appréhensions le 36. Le raglan et les fronces des manches devaient s’adapter sans trop de problème à ma carrure. Je n’ai apporté aucun changement au patron si ce n’est à la construction de la manche avec l’ajout de l’entre-deux.
Cette tunique, je l’ai imaginée en blanc, parce que j’aime porter des hauts blancs en été. Sans parler de l’ajout de dentelle aux manches, et du laçage sur l’encolure que j’adore.. Pour les fournitures, je suis partie d’un voile de coton blanc plumetis, de la mercerie du Fil amant. J’ai craqué sur un entre-deux ancien de chez Marie, dans les tons d’écru. Si le montage de cette tunique ne pose pas trop de problème, je me suis quand même heurtée à deux difficultés: la transparence extrême de mon tissu, et la finition de l’encolure avec le laçage.
La gestion de la transparence
J’ai monté au préalable la tunique sans vraiment me rendre compte de ce problème de transparence. Au moment de la préparation des manches, Marie m’a suggéré de coudre le volant de manches en couture anglaise. C’est vrai que le rendu est nettement plus net ainsi, et surtout quand on bouge le poignet on voit une jolie finition intérieure. J’ai un peu hésité à reprendre les autres coutures de la tunique. Puis finalement je me suis inspirée d’une autre technique.
J’avais vu sur une de mes blouses du commerce qu’après montage, les marges de couture avaient été surjetées ensemble avec un surjet étroit. Sur l’endroit, cela donne le même effet qu’une couture anglaise et les marges sont bien plus étroites. J’ai donc repris mes marges pour les surjeter ensemble partout. La seule couture que je n’ai pas pu reprendre est celle du milieu devant. Comme elle se combine avec le montage casse-pied de l’encolure, j’ai laissé la marge initiale surjetée de part et d’autres. Je n’avais pas envie de refaire cette encolure même si elle ne m’enchantait pas vraiment…
J’ai fait un surjet étroit sur la jonction du haut des manches avec l’entre-deux ainsi que sur le haut du volant. J’ai posé l’entre-deux sur l’endroit de ces deux pièces. La couture de l’entre-deux à la main est quasi invisible et cela permis de cacher les coutures d’assemblage. Pour l’ourlet des manches et de la tunique, j’ai fait un surjet et une couture à la main pour un rendu plus compatible avec cette transparence. Même chose pour la couture de la bande d’encolure.
Finitions de l’encolure
La partie la plus délicate de cette tunique est l’encolure qui est finie avec des œillets et un système de laçage. Je n’ai pas trouvé d’œillets suffisamment petits et fins pour les adapter sur ce voile de coton. J’aurais pu suivre la solution de Fanfreluche, à savoir laisser ouvert mais le décolleté est vraiment trop profond pour moi. En plan B, j’avais envisagé de coudre des petits passants pour y insérer le cordon de laçage mais cela s’est avéré fastidieux et assez moche.
Encolure initiale mochemoche
En plan C, j’ai fait des tests de broderie à la main des œillets mais le résultat n’était pas terrible. En plan D, j’ai essayé des petites boutonnières et même des œillets à la machine mais le cordon que j’avais retenu ne passait pas. Bon, c’est vrai qu’à ce stade je n’ai même pas pensé à prendre un cordon plus fin.. La cruche….
J’étais désespérée et à deux doigts de tout jeter, lorsque je me suis dit que, vu que l’encolure ne me plaisait pas, autant la cacher par un ajout de dentelle de chaque coté de l’encolure. Et cette dentelle pourrait être jointe au milieu pour refermer l’encolure. D’une pierre deux coups!! Marie a trouvé dans sa caverne d’Ali Baba une dentelle parfaite en terme de dimension et de couleur par rapport à l’entre-deux. Je suis repartie avec cette dentelle et un cordon nettement plus fin (ben oui j’ai fini par y penser) et j’ai pu ainsi finir cette encolure.
Une fois les liens insérés et la bande d’encolure montée, j’ai été convaincue du résultat.. La tunique étant vraiment transparente, j’ai réussi à l’opacifier un peu avec un caraco blanc en dessous.
Et dans la vraie vie, ça marche aussi.
Le duo des serialpiqueuses
Les serialpiqueuses ont profité de cette dernière journée, relativement clémente, pour un shooting en duo, juste avant l’arrivée des pluies.. Et merci à Coco, notre photographe du jour.
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