Le « chilet » blanc

Le « chilet » blanc

Ces dernières années, dès les retours des beaux jours Fanfreluche était bien habituée à mon rituel de la recherche du gilet blanc ou à l’alsacienne  « chilet » blanc.. Pour moi les petites robes printanières ou d’été sont indissociables du gilet, pardon « chilet » blanc…. Il faut dire que les printemps et étés en Alsace sont imprévisibles, côté température, voire parfois sournois.. Sans parler de la clim intempestive dans nos bureaux !! Cette année, plutôt que de courir les magasins, j’ai décrété que je me ferai une veste / gilet blanc.

# Veste Burda style avril 2022, modèle 101

Bon certes la photo ne permet pas de bien voir le modèle, comme souvent chez Burda, surtout avec cette grosse fleur qui vient tout parasiter. Nan, elle n’est pas blanche mais en gros c’était le modèle que je souhaitais. Je l’aurais préférée un peu plus longue mais je n’ai pas modifié la longueur du fait que le modèle n’est pas cintré.

Un patron puzzle

Il s’agit d’une veste parue dans la revue Burda style d’avril 2022, modèle 101. Le modèle est même en téléchargement pour celles qui ont du mal avec les superpositions des planches Burda! C’est le modèle classique de veste en jeans comme on peut mieux le voir sur le dessin technique!

# Veste Burda style avril 2022, modèle 101

Ce modèle est donné 3 étoiles question difficulté. Et je confirme qu’il n’est pas facile en raison du nombre de pièces, au total 24 pièces (et des petites), de la quantité de surpiqûres présentes sur le modèle et des finitions qui m’ont donné du fil à retordre pour la ceinture et des poignets. Après, il est vrai que ce sont presque essentiellement des coutures droites !! En plus des pièces sur la planche patron, il faut rajouter les bandes d’ourlet de la veste et des manches dont les dimensions sont données dans les instructions.

# Veste Burda style avril 2022, modèle 101

Pour le tissu, je dois avouer que je n’avais rien en stock et je n’ai rien trouvé à la mercerie du Fil amant. Je me suis rabattue sur Self tissus où j’ai acheté un fond de rouleau de coton blanc avec élasthanne. Il me semble que je l’ai retrouvé sur leur site (ici). J’avais largement de quoi faire une jupe ou un pantalon en plus.. Mais bon plutôt que de laisser 1 mètre de tissu orphelin, j’ai tout pris.. Oui j’ai malheureusement tendance à faire ça, ce n’est pas bon pour la gestion des stocks..

J’ai passé un temps fou à décalquer toutes les pièces du patrons (taille 36), à couper les pièces et à tout surjeter. Pour le premier essayage, j’ai fait un bâti machine du dos et du devant (sans les poches à ce stade) et à la main pour les manches. J’ai galéré pour les manches en raison de l’embu. La revue préconisait un fil de fronces et avec cette méthode je dois dire que ça s’est passé beaucoup plus rapidement. A l’essayage, ben pas de modif !!! Bon point pour Burda !!! La mauvaise nouvelle c’est qu’il fallait défaire tout le bâti à cause des multiples surpiqûres entre pratiquement chaque pièce!!!

Bévues dans le montage

J’ai pris mon mal à patience et j’ai recommencé l’opération. Le montage en soi n’est pas compliqué, sauf quand on fait des bévues à répétitions!! Il suffit d’assembler les pièces du puzzle dans l’ordre et de faire au fur et à mesure les surpiqûres: une tout près de la couture d’assemblage et l’autre à 0,7 cm, ou 1 cm c’est plus simple. J’étais un peu sceptique au début mais c’est vrai que cela donne un super rendu. J’ai utilisé du cordonnet blanc avec cordonnet dans la cannette suivant le sens du tissu. La surpiqûre marchait mieux dans un sens que dans l’autre, mais je ne sais plus lequel !!

Les poches sont prises dans les coutures latérales d’assemblage avec une parementure à même. Elles sont très étroites et de ce fait purement décoratif. Non le portable ne rentre pas, à la limite un briquet ou un « boustiquette »!! J’ai rajouté des boutons décoratifs sur la ligne de surpiqûre du haut.

Le montage des manches tailleur avec fente latérale (et parementure à même) m’a posé quelques problèmes de compréhension. En outre, la finition de manche avec fente ne m’a pas emballée outre mesure. J’ai mis un peu de temps avant de tout comprendre !! Il reste un tout petit bout que je n’ai pas pu surjeter.

au final voilà le vilain petit bout qu’on ne peut pas surjeter:

Les surpiqûres sur les emmanchures les ont rigidifiées et le montage définitif des manches a été beaucoup plus difficile, y compris avec fil de fronce. Il y a pas mal de petits plis que je n’ai pas réussi à résorber, surtout sur une manche. Tant pis!!

Même chose pour les poignets et la ceinture. Je ne suis pas arrivé à un joli résultat en raison des multiples épaisseurs et parce que je n’ai pas fait le montage correctement. Normalement il faut faire un montage comme pour un col, avec une couture d’assemblage jusqu’au point de jonction des extrémités des deux pièces et retourner le tout. Je ne sais pas ce qui m’a pris mais j’ai glissé l’extrémité de la veste à l’intérieur de la ceinture, et pareil pour les bandes de manches.. Le résultat n’est vraiment pas joli joli.. hum… J’ai pourtant beaucoup dégarni pour que ça se passe mieux. Je m’en souviendrai pour une prochaine fois!!

# Veste Burda style avril 2022, modèle 101

J’ai cousu l’ourlet intérieur à la main aussi bien sur la ceinture que sur les poignets. J’avais entoilé une des ceintures mais quand j’ai vu la difficulté de montage en termes d’épaisseur et de rigidité, je n’ai pas entoilé les poignets. Du même coup, je n’ai pas fait de boutonnière et j’ai cousu directement les boutons pour fermer les poignets.

La première boutonnière a bloqué à cause du col qui se prenait dans la machine. Les autres en revanche se sont faites sans problème, avec un entoilage à l’intérieur de la parementure à même. Pour ce qui est des boutons, j’aurais pu jouer la facilité et prendre des boutons jeans. J’ai pris le temps de farfouiller dans le stock de Marie et j’ai eu un coup de cœur pour ces boutons bien vintage qui donnent un cachet à la veste.

Au porté, les manches sont quand même un chouia trop longues malgré les calculs effectués au préalable. Mais j’en ai tellement bavé pour ces poignets que je ne me sens pas de les défaire et de recommencer toute l’opération. Il suffit de retourner le poignet et ni vu ni connu !! Des photos faites en mode rebelle, l’emplacement était interdit d’accès mais Fanfreluche si « Alsacienne » d’habitude n’a pas hésité à contourner le panneau d’interdiction!!! Ben moi non plus!!!

La veste est très agréable et ne serre pas. Quand nous avons fait les photos, il faisait encore très chaud et la veste n’était pas vraiment utile!! Maintenant que nous sommes passés directement de l’été à un automne très gris, je dois admettre que je n’ai pas trop envie de mettre du blanc mais elle sera parfaite pour le printemps prochain ou si l’automne nous réserve encore quelques journées ensoleillées…

Très bonne soirée.

Nathalie

Sweat à capuche camouflé – le retour de GI Jane

Sweat à capuche camouflé – le retour de GI Jane

Ma Fanfreluche se la joue en Sigourney contre les Aliens, mon surnom est depuis longtemps GI Jane, surtout quand je sors le grand jeu du camouflage… Et il paraitrait qu’il y a des aliens sur ce magnifique tissu pour sweat… donc on reste dans notre mode fusion!!!

Je vous avais déjà montré ce tissu déniché lors de notre dernière virée à Sainte-Marie-aux Mines… Il ne restait plus qu’à trouver le patron idéal. Plusieurs modèles de sweat m’ont tapé dans l’œil mais pour ce projet, j’ai choisi le patron du sweat à capuche n° 118 du Burda style d’avril 2017. J’aimais beaucoup l’association capuche et zip. Après décryptage du patron par la Prof aux yeux de lynx: le modèle est vraiment trop loose avec des épaules très tombantes et surtout il est adapté à une stature de top modèle parce qu’il est beaucoup trop long (le zip m’arrive au niveau du nombril!).. En bref il est totalement disproportionné pour une « modeste » taille moyenne. Le modèle existe aussi en robe et là les disproportions sont encore plus flagrantes. Le premier travail a donc été de reconstruire le patron pour l’adapter à ma morphologie. Pour la finition encolure, la Prof a suggéré une patte de boutonnage plutôt qu’un zip pour éviter que le tissu gondole… On voit ci-dessous les retouches nécessaires sur le patron. Le tracé bleu est celui d’origine (en taille 36 vu le côté loose du modèle) et le rouge celui correspondant à ma morphologie.

 

Le montage du sweat n’a pas soulevé de problème particulier, on est là dans la technique du T.shirt monté à la surjeteuse. Comme pour le modèle d’origine, une large bande de tissu (pliée en deux) à été ajoutée pour finir les manches et le bas du sweat. La bande de l’ourlet du bas est moins large que le sweat pour donner un effet resserré.

Une fois le sweat monté,  nous sommes finalement revenues sur le zip pour finir l’encolure (yes!). De part et d’autre de la ligne du milieu, deux coutures de soutien ont été faites (pour replier le tissu sur le zip), avec un repli de 0,5 cm c’était un peu délicat pour monter le zip mais la Prof aux doigts de fée a coupé (aïe) et épinglé le tout. Après une couture en apnée voilà ce que ça donne, c’est pas trop mal. Sur la photo du milieu on voit encore le tracé d’origine du zip qui descend bien trop bas.

Le plus délicat a été la capuche. Contrairement au modèle, j’ai choisi de la doubler en raison de la couture milieu qui était moche sur l’envers de la capuche. Pour cela j’ai coupé (sans état d’âme!) dans un Tshirt de M. Falbala (qui trainait depuis longtemps au fond d’un tiroir). J’ai assemblé les deux capuches (endroit et doublure) sauf au niveau de l’encolure, puis fait une surpiqûre à l’aiguille double sur les côtés, pour maintenir la doublure sur l’envers. Cette surpiqûre a posé des problèmes pour le montage sur le sweat et en plus elle était moche sur la doublure. Il a fallu la découdre un peu de part et d’autre pour effectuer le montage.  Une fois la capuche montée, il a fallu également surpiquer la couture centrale de la capuche (camouflage) pour limiter le phénomène de gondolage.. là encore couture en apnée en croisant les doigts pour que je ne pique que dans le tissu du dessus…J’ai ensuite décousu complètement la piqûre à l’aiguille double (sur les côtés de la capuche) et refait deux coutures parallèles (ich) avec une aiguille simple et un fil de canette de la même couleur que la doublure. Et enfin (!!) couture de finition à la main, au niveau de l’encolure, de la doublure sur la capuche.. J’adore les capuches mais je ne suis pas sûre d’en refaire!!

Et voilà la chose terminée:

Bon week-end  en dépit de ces averses!!

GJ Jane heu.. Falbala

Les chemisiers n° 124 Burda style n° 185 – chemisier « goutte »

Les chemisiers n° 124 Burda style n° 185 – chemisier « goutte »

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Toujours dans la vague des tops (vivement qu’on finisse le corsage de base pour se débrouiller et adapter tous les tops à notre morphologie), Falbala a testé le chemisier n° 124 de Burda style, dit tunique goutte… Fanfreluche l’avait déjà réalisé plusieurs fois (voir article Tops à gogo..) ce qui m’a décidé.

Le prototype: d’abord coupé en 38 il va être immédiatement retaillé en 36 vu la largeur du modèle. Certes c’est une tunique loose mais avec une cotonnade cela faisait vraiment petit montgolfière…

 

La forme est très sympa et le rendu est vraiment optimal avec un voile de coton ou un tissu très léger. Ici, Le dos a été repris de 8 cm (c’est la raison pour laquelle j’ai une couture dans le dos, normalement chacune des deux pièces du dos se fait en un seul morceau, comme le devant). 1 cm a été supprimé sur la partie supérieure du devant, en dessous de la goutte (là encore couture qui n’est pas prévue dans le modèle). L’emmanchure a été réajustée pour qu’elle tombe moins sur l’épaule, ce qui a nécessité une rectification de la manche qui était devenue trop petite (merci à la prof pour la technique!). J’ai également descendu l’encolure, elle montait assez haut sur le cou. J’ai supprimé le bouton et fait un nœud dans le prolongement du biais de l’encolure.

Le montage du chemisier est simple mais les finitions sont assez délicates, notamment la goutte et le système de fermeture ainsi que l’ourlet en arrondi. Les explications de Burda comme toujours sont assez laconiques, aucune explication n’est donnée pour les finitions délicates. La pédagogie n’est vraiment pas le fort de cette revue..

Pour la goutte, l’option retenue a été de mettre le biais à cheval et donc de ne pas mettre de passepoil sur la couture qui sépare les deux pièces du devant et du dos. Les finitions en biais sont jolies mais prise de tête pour un rendu parfait. Mon biais était assez souple ce qui m’a (un peu) facilité la tâche mais je ne suis pas sûre que l’encolure ainsi faite rende bien. Sur Falbala ça baille un peu.. j’ai d’abord monté le biais sur la goutte (piqué à l’endroit et fini à la main sur l’envers pour un biais sans couture apparente). J’ai ensuite monté celui de l’encolure suivant la même méthode et j’ai laissé de chaque côté 20 cm de biais que j’ai replié et cousu à la main pour faire les liens.

Pour l’ourlet en arrondi, la prof quiconnaittouslestrucs m’a conseillé de faire une enforme. Comme pour les parementures d’encolure, j’ai recoupé une bande de 4 cm à partir du patron  des deux pièces du bas (devant et dos). Je les ai cousues ensemble et j’ai monté le tout  comme une parementure. Mes arrondis (extérieurs et intérieurs) ne sont pas top mais je ferai mieux la prochaine fois. En tout cas l’ourlet est propre à condition de cranter dans les arrondis et ça se pose (à peu près) bien..

Et le chemisier porté ce matin même s’il faisait un peu frisquet (dans le bon sens cette fois)

le nouvel essai

Il est réalisé cette fois dans un tissu très léger que j’avais acheté il y a très longtemps pour faire des appliqués sur un pantalon .. kaki (ben quoi vous espériez rose peut-être??) pour camoufler une tache qui ne partait pas..

J’ai fait cette fois une enforme pour la goutte. J’avais un très beau biais en satin kaki qui allait très bien sur ce tissu mais il s’est avéré trop épais.. J’ai fait et défait plusieurs fois l’encolure et la goutte. Je n’ai pas mis de biais non plus sur l’encolure, juste un ourlet (pour les mêmes raisons). J’ai quand même gardé le principe du petit nœud avec un petit ruban. Je pense que pour la prochaine fois je ferai une enforme de l’encolure et de la goutte. Cela simplifiera les finitions de ce chemisier.

 

Et le voilà porté

Falbala

Robe trapèze « Burda style » (sept 2015) – deuxième et dernière version

Robe trapèze « Burda style » (sept 2015) – deuxième et dernière version

Je voulais en avoir le cœur net, et bien oui le patron est trop large et manque désespérément de « trapézitude ». Le tissu était mieux mais des retouches importantes ont à nouveau été nécessaires !!! Après relavage et repassage, la robe retrouve quand même une certaine « trapézitude » et elle est très agréable à porter.

J’ai refait les surpiqures avec le même fil à broder, et utilisé le même point pour faire l’ourlet. Le fil se voit mieux sur ce tissu. Alors en parlant d’ourlet, oui elle est courte. Vu que sur le premier modèle on avait coupé pas mal de tissu pour l’ourlet, j’ai recoupé la deuxième robe plus courte, peut-être un peu trop courte.. Mais avec des collants opaques et une paire de bottes, on assume la longueur!!

 

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Des photos de la robe portée suivront prochainement..

bon dimanche

Falbala