Le bonheur retrouvé: musée des crèches à Spaichingen

Le bonheur retrouvé: musée des crèches à Spaichingen

Novembre est toujours le tournant, l’amorce de l’hiver, avec sa météo moche, froide et humide. Mais il a au moins une bonne chose, il nous ramène la saison des crèches, l’avent et les festivités de Noël. L’année dernière était pour tout le moins une année sans espoir, sans bonheur, et bien entendu sans crèche.. Cette année, j’ai décidé de rattraper le temps perdu et même de mettre les bouchées doubles en partant à la découverte du sentier des crèches d’Alsace.

# Musée des crèches Spaichingen

C’est un très beau programme qui commence bientôt mais dans l’intervalle, je voulais visiter une maison-musée des crèches en Forêt noire dont la tatie Onemei m’avais parlé depuis longtemps. Malheureusement, cela s’est avéré plus compliqué que prévu. La magie du net m’a quand même mis sur les pas de ce superbe musée des crèches en Forêt Noire, à Spaichingen.

# Musée des crèches Spaichingen

Il est situé au sein d’une mission religieuse de l’ordre catholique des Clarétains. En août 2004, un particulier, Karl Gangen, a fait don de sa collection de crèches à la mission, à la seule condition qu’elle l’héberge de manière permanente et qu’elle la rende accessible au public.

# Musée des crèches Spaichingen

Depuis lors, la collection s’est agrandie avec d’autres acquisitions, financées par des dons. La collection d’une cinquantaine de pièces, de toutes les tailles, nous fait voyager dans le temps, sur quatre siècles, et plusieurs continents.

# Musée des crèches Spaichingen

Les crèches exposées proviennent de la région de Naples et de Sicile, du Tyrol, d’Amérique du sud et d’Afrique. Suivant les cultures, la couleur est plus ou moins présente ou intense. Sur les crèches européennes, j’ai été surprise de voir que Marie n’est pas toujours revêtue de bleue, mais de rouge.

Bien sûr mes préférences vont aux crèches africaines finement ciselées, épurées et esthétiques..

Les crèches exposées sont faites en différents matériaux, en bois, en cire, en porcelaine, en tissu, mais J’ai aussi découvert la tradition très ancienne des crèches en papier. On les retrouve en Autriche et en Italie dès le XVIIe siècle.

Je me suis fait traiter d' »hérétique » (par une autre athée bien sûr) parce que je mettais tout de suite l’enfant Jésus dans la crèche. Or il est vrai qu’il ne devrait apparaître que le 24 au soir. Du coup, j’ai planqué un certain nombre de Jésus que je n’ai plus retrouvé… Quoi qu’il en soit une crèche n’est complète qu’avec tous ses protagonistes.. Ici le musée nous montre un certain nombre d’enfants Jésus, précieux et insolites, dont cette grande figurine espagnole, dite Jésus de Prague, datant du 16e siècle et offerte en cadeau de mariage.

La part belle est aussi faite aux crèches miniatures du monde.

Merci à monsieur de m’avoir emmené dans ce lieu magique, même si c’était un peu du style marathon, et merci à Fanfreluche d’avoir fait la traductrice des petites notices uniquement en Teuton!! J’espère que ce large panorama de crèches vous aura plus autant qu’il m’a émerveillé. Je vais tâcher de poursuivre ce périple et de voir encore de belles réalisations. Le moment est enfin venu de sortir nos crèches, alors profitons de ces instants magiques…

# Musée des crèches Spaichingen

Je vous souhaite une très belle journée

Nathalie

Défi je couds pour un homme: joggings et T.shirt

Défi je couds pour un homme: joggings et T.shirt

Pour cette nouvelle édition du défi de Nabel, j’ai cousu pour monsieur ce qui lui manque le plus, à savoir des joggings. Et ça tombe bien vu que j’ai un patron Ottobre qui fonctionne bien.

Pour le premier jogging, il s’agit d’une opération déstockage (ahhhhh..). En cherchant quelque chose de précis dans mes boîtes à tissus, j’ai retrouvé un superbe molleton gris clair avec des petites pointes de bleu ciel. Je pense l’avoir acheté l’année dernière pour faire une surprise à Monsieur, et depuis il a été oublié sous les piles… Je l’ai combiné avec un jersey bleu clair assez ferme du stock.. oui je sais ce n’est pas très orthodoxe, mais je n’avais rien de mieux qui s’accordait avec ce molleton.

# Jogging patron Otoobre, molleton Fil amant

Pour me simplifier la tâche et tout monter pratiquement à la surjeteuse, j’ai fait des poches façon jeans. Au moment de les monter, la cruche!! je ne savais à nouveau plus comment j’avais fait pour pouvoir tout surjeter proprement. Puis finalement, en examinant un de mes joggings, ça m’est revenu… J’ai d’abord cousu la poche sur le jogging puis retourné le tout afin de pouvoir faire la surpiqûre sur l’endroit. Ensuite j’ai assemblé le fond de poche à la poche intérieure, et surjeté la partie latérale vers la braguette et le fond. Ce n’est qu’au moment du montage des jambes du jogging que j’ai surjeté ensemble le dernier côté du fond de poche et de la poche.

Le reste va tout seul à la surjeteuse. Pour les surpiqûres des poches, l’ourlet et la fausse braguette, j’ai cousu au triple point avec un fil bleu ciel.

# Jogging patron Otoobre, molleton Fil amant

Le deuxième jogging est exaaactement le même. Ben quoi on ne change pas une équipe qui gagne!! Bon il y a une petite différence, j’ai fait les bandes latérales plus étroites. Les joggings ont tendance à se détendre et je voulais qu’il garde une forme plus « slim »..

Cette fois le tissu est un craquage récent, approuvé par Monsieur. Il s’agissait du tout dernier morceau de jersey, façon jeans, 1 m 30 juste de quoi faire un jogging.

Vu la grande largeur du coupon j’ai pu caser sans problèmes les jambes en entier. Pour la ceinture, les poches et les bandes latérales, j’ai dû utiliser des chutes d’un jersey blanc, acheté lors d’une première virée à la caverne alsacienne. C’est dire que ça remonte!! Mes surpiqûres ont été faites là aussi au triple point avec un fil blanc bien contrastant.

Monsieur m’a dit aussi qu’il était en manque de T-shirt. Au fil amant, j’ai pris du bleu ciel très clair, sa couleur favorite. Mais l’idée me trottait de le combiner avec un tissu plus foncé. J’ai un peu de mal avec les unis, surtout très clair. Finalement j’ai simplement opté pour une poche dans les petites chutes du jersey jeans. Alors bon, j’avais déjà fait une tentative de poche lors de la couture de précédents tish mais le jersey était tellement mou que j’ai vite abandonné. .. Cette fois-ci, j’étais décidée à aller jusqu’au bout! J’ai pris comme modèle une poche prévue sur mon projet actuel (oui je rame pas mal sur ce projet mais j’espère bien le finir rapidement!!). J’ai bien repassé les ourlets et j’ai fait une surpiqûre blanche sur le haut de la poche.

J’ai ensuite tracé un trait sur le tish pour pouvoir positionner la poche et j’ai bâti le tout. Ma première surpiqûre était moche moche, pas droite et trop loin des extrémités de la poche. J’ai sorti le découd vite et entrepris péniblement de découdre le triple point sans rien déchirer.. Je peux vous garantir que le triple point est très résistant même sans point d’arrêt. Parfait pour Monsieur qui arrive à tout découdre en un rien de temps!! J’ai rebâti et cette fois-ci, sans être parfaite, ma surpiqûre m’a plu davantage.

#Jersey bleu ciel et jeans du Fil amant

Cette petite plaisanterie m’a occupé un bon moment!!! Bon cette poche est pas trop mal, mais mais … elle est du « mauvais » côté! Quoi de plus normal pour moi!!! D’ailleurs c’est la première chose que Monsieur a remarqué. Il a dit wow une poche mais elle n’est pas du bon côté! Et ben tant pis, elle restera là où elle est. J’en est trop bavé pour la coudre!! Et puis après tout ce genre de conventions quand on coud, on en fait ce qu’on veut, non??

Le reste du tish a été assemblé très rapidement à la surjeteuse mais j’appréhendais la bande d’encolure. J’ai opté pour le même tissu jeans. Il me restait de quoi en faire deux en cas de plantage. Mais la première tentative a été la bonne!!! ouf.. parce que je déteste faire cette opération. Là encore, ourlets au triple point. Oui je sais j’en mets partout, mais c’est tellement libérateur quand ça marche bien!!!

Et maintenant je vous invite à aller voir ce que les autres participantes au défi de Nabel ont concocté!!

Très belle journée

Nathalie

Le retour du déstockage – vêtements cocooning

Le retour du déstockage – vêtements cocooning

Elisabeth a relancé l' »Opération déstockage ». Et à juste titre parce que le stockage est un mal qui affecte toutes / tous les fanas de couture et j’avoue ne pas déroger à la règle!! Ces derniers temps quand même j’ai pas mal puisé dans le stock, les confinements ont notamment grandement aidé à changer mes habitudes. J’ai essayé de rester « vertueuse », je n’ai pas cédé à l’appel des Hollandais mais je m’autorise des « petits » craquages de temps à autres (mm.. régulièrement??) à la Mercerie du fil amant, tout en essayant chaque week-end de réaliser de vieux projets pour lesquels j’avais déjà acheté des tissus.. Chacune / chacun de nous est invitée / invité à présenter le 30 du mois des cousettes permettant de déstocker. Bon je sais, je suis en retard mais c’est faute de photos pour illustrer mes cousettes, ces dernières ayant été réalisées il y a pas mal de temps. Ma première opération déstockage se focalise surtout sur des vêtements cocooning, et j’espère qu’il y en aura beaucoup d’autres!!

euh.. oui c’est le bazar, et euh.. oui y en a d’autres de boîtes.. Pleines? Ben oui quelle question.. Combien? chuuut…

Du T.shirt au pyjama

Mon stock de pyjamas d’hiver est assez maigre. Ils proviennent tous du commerce, c’est dire s’ils sont vieux parce que je n’achète pratiquement plus de vêtements finis. J’ai déjà cousu des pyjamas d’été et des joggings mais j’ai tergiversé pour les pyjamas d’hiver pour défaut de patron de T.shirt adéquat. Quoi ? Comment ? Alors bon, oui j’ai un patron de base de T.shirt mais il a pas mal de défauts. J’ai bien tenté d’adapter le haut de ma robe de base en maille en T.shirt mais ça s’est avéré trop grand. J’ai aussi tenté le T.shirt Badiane, mais là je n’ai récupéré que l’encolure parce que pour le reste rien ne collait et je n’avais pas envie de tout repatronner.. J’ai donc voulu me constituer un bon patron de T.shirt avant de me lancer dans les pyjamas.

Oui je sais, il y a plein de patrons gratuits dont le fameux Plantain que je n’ai jamais testé. Je suis finalement partie sur la base du T.shirt Briac, Marie Poisson étant une de mes valeurs sûres. Avant de couper, j’ai bien lu toutes les instructions et dimensions données. J’avais bien vu qu’il était assez ajusté. Mais quand on a une idée en tête, même si des petites voix vous envoient des alertes, on fait quand même. Une fois bâti, le résultat est tombé implacable : trop ajusté au niveau poitrine, et pourtant je n’ai pas de gros lolos, et l’emmanchure remontait trop haut. A part cela, j’aimais bien la forme sur les côtés. Pour le moment il est resté au stade de bâti, j’avais envisagé de le rebidouiller mais j’ai eu d’autres choses à faire dans l’intervalle que m’échiner sur un ratage!!!

J’ai donc repris mon patron de base et transposé son emmanchure sur Briac et j’ai élargi. Du même coup, j’ai gardé mon patron de manche. Et là, ça fonctionnait nettement mieux même si ça tirait un peu au niveau des épaules, comme on peut le voir. Pour l’encolure, j’ai choisi ma solution de facilité. J’ai redessiné la parmenture d’encolure et fait une surpiqûre au triple point élastique pour que tout reste en place. Alors oui je sais que pour certaines, la parementure n’est pas une option !! Personnellement je trouve que c’est plus simple parce que cela évite des calculs d’élasticité et de dimension d’encolure. Après, oui, le montage de la parementure a aussi des inconvénients du fait que le jersey roulotte et que parfois la parementure a tendance à remonter, mais au final je trouve que c’est moins problématique et prise de tête que la bande d’encolure…

Pyjama d’hiver

Après avoir mesuré les dimensions de mon patron de base au niveau de la poitrine, Marie m’a suggéré de rajouter 1 cm sur la ligne de pliure du dos et du devant, ce qui m’a permis d’obtenir enfin l’aisance requise, même si ça tire quand même encore un peu. Sur cette base, j’ai enfin déterré mon projet de pyjama d’hiver. Le patron du bas est bien rodé, c’est un modèle Ottobre que j’ai repris du fait que la marque taille assez grand. Pour ce projet, il y a pas mal d’années j’avais acheté chez les Hollandais un jersey de coton avec des motifs d’éléphants multicolores. Je suis une fana d’éléphants, chaque fois que je trouve des statuettes d’éléphants je ne résiste pas à l’envie de les acheter…

Pour les finitions (bandes d’ourlet), j’ai également utilisé un petit coupon de jersey orange que Fanfreluche m’avait donné il y des lustres. Il a enfin trouvé sa vocation !! Bon là j’ai fait un effort avec la bande d’encolure pour le rappel du orange..

Alors l’idée de base suggérée par Fanfreluche pour le shooting était d’associer ma choupinette, en mode vraiment cocooning.. Bon les bestioles ça ne prend la pose que quand aucun appareil photo n’est en vue.. Je l’ai prise dans mes bras vu qu’elle était en mode câlin mais c’était sans compter le vilain Sherlock qui a aussi voulu être de la partie.. La chatte s’est extirpée de mes bras en miaulant comme une dératée, courses poursuites dans la maison.. Bref le chaos, comme d’hab souvent en ce moment.. Finalement elle est sortie de dessous la table où elle s’était planquée et a daigné venir faire un petit câlin. C’est le mieux que je peux offrir en photo pas nettes, à contre-jour et avec le bordel ambiant (merci la savate de monsieur au premier plan!)

T. shirts Maëlle

Dans la foulée, j’ai ressorti des jersey que j’avais acheté en prévision de T.shirts à manches longues. Là encore mon stock est relativement maigre. Cette fois j’ai privilégié mon patron raglan chouchou, Maëlle de Marie Poisson. Question confort il n’y a rien à redire..

J’avais tout d’abord acheté chez les Hollandais ce camouflage multicolore, à dominante de rouge, pour en faire un T.shirt Maëlle. Là encore c’est un patron bien rodé.. Pour la petite histoire, j’ai cousu en 2017 mon premier Maëlle dans un superbe jersey camouflage multicolore acheté à Nadelwelt. J’adore ce tish et il a été porté et reporté à l’infini. Pour le moment il tient bien la route depuis tout ce temps mais j’appréhende le jour où il sera cuit.. Je n’avais à l’époque acheté qu’un petit métrage et je n’ai jamais retrouvé le même tissu, sniff…. Chez les Hollandais, il y en avait un qui s’en rapprochait donc j’en avais pris dans cette perspective de remplacement. Les deux versions vont donc coexister et je serais curieuse de savoir lequel résistera le mieux…

Si je me bidonne autant sur les photos c’est que Sherlock, armé d’un grand bout de bois, n’arrêtait pas de courir dans tous les sens entre le photographe et moi…

J’avais aussi trouvé l’année dernière du camouflage très original chez Marie, dans les teintes d’orange. Il est très récalcitrant devant l’appareil photo et c’est bien dommage.. Ce joli coupon est resté en attente pour cause de mobilité très réduite à l’époque. Mais il a enfin été déterré pour une autre version de Maëlle. Je constate que j’ai fait principalement du camouflage avec ce patron fétiche (mais pas que !!)…

Pour les finitions d’ourlet, j’ai boudé la recouvreuse sur pratiquement tous ces T.shirts. Depuis que j’ai découvert les joies et facilités du triple point, j’appréhende mes ourlets de manière plus sereine. Et question repassage un ourlet est bien plus pratique qu’une bande qui demande plus de soin.

Sur ce, je vous invite à aller voir ce que les autres participantes à cette opération ont concocté (ici).

Très bonne soirée

Nathalie

Robe Joy, de Fibre mood

Robe Joy, de Fibre mood

Que dire de la revue Fibre mood :

Jusqu’à présent je n’ai jamais été très emballée par les modèles présentés dans la revue Fibre mood. J’ai acheté cette édition pour ce modèle de robe Joy. Je ne résiste pas quand je vois une robe raglan, qui plus est en maille. Pour ce qui est du reste des modèles proposés, je reste toujours assez sceptique. Il y a bien un top raglan, Grace, mais il me fait l’effet d’un ballon plutôt qu’autre chose. Le sweat Vera a une encolure intéressante, mais une emmanchure un peu trop tombante à mon goût. Sinon, la robe Maya est pas trop mal.

La revue est très semblable à la Maison Victor dans ses dessins techniques et planches patrons. Les explications sur les modèles sont très succinctes et sont en fait une succession de dessins, au graphisme similaire à celui de la Maison Victor. Si l’on souhaite davantage d’explications, il faut s’inscrire sur le site, ah ! ah ! ça c’est du marketing !! Ceci afin de pouvoir télécharger le dossier correspondant au modèle, qui donne toutes les explications écrites, ainsi que les plans de coupe et les marges de couture à ajouter sur les pièces. Bon pour un modèle en maille, 1 cm suffit largement une fois que la taille est validée. Dans la revue on trouve quand même l’essentiel des informations, métrage, fourniture.

Le patronage de la robe Joy

Le modèle tel que présenté en photos est très large, très sportswear. L’encolure et les manches sont larges et la robe arrive à mi-mollet. Le danger des formes loose c’est que ça peut très vite se transformer en sac. J’ai suivi les instructions de la revue qui préconise de privilégier la taille correspondant au tour de poitrine, ce qui correspond à la taille S ou 38. Sur le papier, tout était encore trop large, j’ai décalqué la taille XS… Mmmm… je ne me souviens pas de la dernière fois que j’ai porté du XS, c’est dire, et raboté par la suite donc du XXS !!!!

Le petit plus de la robe est la ceinture élastiquée avec cordon et un arrêt-cordon de chaque côté, ce qui rajoute joliment à l’effet sportwear. Le petit empiècement en triangle au milieu de l’encolure devant est également un joli détail.

Elle est donnée pour une difficulté 2 (sur 5) et cette mention me parait honnête. Il n’y a que la ceinture qui peut poser problème, entre les coulisses et les inévitables boutonnières. Elle comprend un nombre raisonnable de pièces (9 au total) et se monte facilement à la machine à coudre et / ou à la surjeteuse.

# Robe Joy Fibre mood n°14 2021

Les modifications du patron Joy

Pratiquement toutes les pièces ont été modifiées, soit par nécessité soit par choix personnel. Marie m’a fait remonter préalablement la taille de 4 cm, étant donné que le modèle comprend une ceinture et se porte un peu blousé. Sinon elle serait un peu arrivée au niveau des hanches.. J’ai enlevé environ 20 cm sur la longueur jupe. Le modèle porté est assez long et je voulais une robe arrivant un peu au-dessus du genou.

J’ai rallongé les manches pour une robe demi-saison ou hiver et au passage j’ai bien raboté sous les bras, en redessinant les côtés jusqu’au poignet. L’empiècement triangle était un peu riquiqui, je l’ai élargi d’un centimètre.

Une fois la robe bâtie, le résultat était encore très large comme on peut le voir sur Falbala qui a un chouia plus de rondeurs que moi. Marie a apporté un certain nombre de retouches pour rétrécir le dessous de bras et raboter les hanches, la jupe faisait un bec peu seyant sur les côtés, qu’on peut admirer sur la photo. Une pince a été ajoutée sur le haut de la manche raglan de manière à rétrécir l’encolure.

La large encolure en bord côte ne m’emballait pas. J’ai redessiné une parementure large de 3 cm pour finir l’encolure.

Le tissu utilisé

La robe Joy est définie comme une robe T.shirt. Pour les conseils de tissu, il est préconisé du tissu en maille, du tissu à bouclettes, de l’interlock ou du molleton, avec un bord-côte pour l’encolure afin de pouvoir l’enfiler. Je vous rassure tout de suite, même sans bord-côte et avec tous les rétrécissements, on arrive parfaitement à l’enfiler par la tête !!

J’ai trouvé à la mercerie du Fil amant un superbe sweat d’été avec impressions de fleurs au crochets multicolores. Ce tissu m’a emballé immédiatement. Le modèle de la revue est fait dans un seul tissu. J’ai combiné mon sweat fleuri avec du molleton rouge pour la ceinture et pour le triangle de l’encolure. Pour la doublure de la ceinture, j’ai pris un jersey rouge moins épais. Mais je vais revenir sur la question de cette ceinture…

J’ai également pris chez Marie deux arrêt-cordons pour la ceinture, en métal couleur bronze. Au final j’ai dû me rabattre sur des pièces de mon stock en plastique.

Le montage de la robe

Le montage de cette robe n’est pas sorcier et est facilité par les manches raglan. Ce type de manches est toujours un bonheur à coudre et à porter. J’ai assemblé le corsage à la surjeteuse et cousu la pince d’épaule à la machine au point zigzag étroit.

Pour ce qui est du triangle, il est posé sur le milieu de l’encolure et la revue préconise de le coudre au point zigzag. Mes tests se sont avérés peu concluants, tout gondolait. Peut-être une erreur de choix du type de point zigzag ou dans mes réglages. J’ai préféré surjeter les bords du triangle et je l’ai cousu à la machine au point légèrement zigzag. La couture est quasiment invisible dans le surjet.

J’ai également cousu les deux parties de la jupe à la surjeteuse.

La ceinture est cousue en rond, à la machine, sur le haut du corsage. A ce stade, je suis restée perplexe devant les explications données. Une seule ceinture est requise mais il est nécessaire de coudre deux coulisses chacune de 1cm de large pour le passage de l’élastique. En fait la coulisse se fait en surpiquant sur les replis des marges de coutures de la ceinture (supérieure et inférieure). Ce choix est probablement pour éviter les épaisseurs. J’ai beaucoup hésité sur la finition de cette ceinture que je ne trouvais pas très propre. Finalement j’ai opté pour une deuxième ceinture en jersey plus fin. Des coups de fer vigoureux se sont avérés nécessaires pour aplatir le tour et avoir une finition bien plate.

J’avais fait des tests de boutonnière à la maison sur des chutes, qui rendaient bien. En cours, Marie m’a montré qu’il y avait un type de boutonnière pour les tissus extensibles. C’est celle que j’ai utilisé sur la ceinture. Au moins j’en aurais appris un peu plus sur les boutonnières. Là elles se font moins dans le stress et avant tout assemblage. Au pire si on les foire on peut toujours recouper une ceinture!! J’ai cousu au point légèrement zigzag les coulisses et j’ai assemblé la jupe aux ceintures, toujours à la machine à coudre.

Pour les ourlets, j’ai pris l’option recouvreuse. Ces derniers temps on était un peu fâchées toutes les deux. Tous mes tests d’ourlet étaient nickel et dès que cousais la couture était trop serrée. J’ai repris les réglages que m’avait donné Céline de Happy Family ainsi que les conseils de Fanfreluche, à savoir de ne pas coudre au bord de l’ourlet replié mais de laisser un peu de marge. Cette fois-ci, j’ai décidé de me passer de tests vu qu’ils ne servaient à rien, et tout a marché du premier coup… Donc un grand merci à Céline et Fanfreluche!! Bon à certains endroits la couture est un peu serrée mais rien de catastrophique. J’ai ainsi fait les ourlets des manches et de la jupe. J’ai surpiqué à la machine la parementure d’encolure.

# Robe Joy Fibre mood n°14 2021

Le plus pénible dans toute cette histoire a été de rentrer l’élastique dans les coulisses. J’ai bien regardé les schémas d’enfilage de l’élastique mais sur du jersey ça ne glisse pas trop, surtout dans une petite coulisse. A force de tourner la robe dans tous les sens pour faire glisser mon épingle à nourrice, à un moment j’ai perdu le fil et je me suis trompée de sens.. Bref, une fois l’élastique péniblement inséré dans la ceinture, je me suis rendue compte qu’il fallait un arrêt-cordon à deux trous et ceux que j’avais pris chez Marie n’en avait qu’un… Je savais que j’en avais acheté lors de notre virée à Nadelwelt. J’ai fini par les retrouver et ô miracle j’en avais une paire à deux trous.. Comme quoi, l’adage tout peut servir fonctionne quand même parfois !!! Ils sont en plastique vert mais ça fonctionne aussi…

Après toutes ces péripéties, verdict sur la robe ? Rien à redire elle est très confortable. Véritable robe doudou! Bon certes j’ai quelque peu porté atteinte à l’esprit sportwear de la robe mais elle le reste dans une très large mesure. Portée avec des baskets, on reste dans cet esprit .. Et quand les grands froids seront de retour, une paire de bottes fera l’affaire..

Sur ce, je retourne à mon feu de cheminée (ben oui ça caille maintenant!!) et je vous souhaite un très bon week-end

Nathalie

Jolène, version tunique

Jolène, version tunique

Cela fait bien longtemps que je je lorgne sur le patron de robe chemise Jolène, de la marque Ready to sew. C’est un patron PDF et je déteste ça, imprimer des dizaines de pages, tout scotcher. Bon c’est sûr c’est que quand l’envie nous prend on peut l’avoir dans les minutes qui suivent.. J’ai donc fini par craquer cet été et j’ai imprimé le patron. Au final cela fait une planche gigantesque, heureusement que j’ai une grande table, mais ce n’est vraiment pas très pratique. Ce serait bien que les concepteurs de planches à patron prévoient plusieurs feuilles pour nous simplifier la vie et faciliter le rangement ensuite.

Allez j’arrête de ronchonner. Jolène se décline en trois versions: une tunique, une robe niveau genoux et une robe longue (longueur midi sur le patron mais pour mon 1,60 c’est niveau chevilles…) C’est un modèle très féminin avec ses découpes brettelles devant et dos, accompagnées de fronces, et la forme asymétrique de la jupe. D’autres variantes sont proposées au niveau du col et des manches (manches montées, manches dolman ou manche à même) comme on peut le voir sur le dessin technique. Le patron est donné comme intermédiaire mais le nombre de pièce (15 sans compter le col), le montage du col et le nombre de boutonnières accroissent sa difficulté. C’est la version longue qui m’a le plus tapé dans l’œil.

Jolène dessin technique

C’est un patron à marge de couture incluse, de 1 cm. Je n’aime pas ce type de patrons parce que cela complique le travail pour la vérifications des dimensions. J’intègre systématiquement les marges sur tous mes patrons mais seulement une fois que le dimensions sont validées. J’ai donc décalqué le patron et indiqué la marge de couture afin de pouvoir faire ce travail de vérification. J’ai choisi la taille par rapport au tour de poitrine, sachant que le tour de taille correspondant était trop juste. Cette dimension a été élargie (4 cm au total). Forte de mes déconvenues sur la dernière robe chemise, j’ai aussi rajouté 2 cm au niveau de la longueur taille. Pour tester le patron j’ai rajouté 2 cm de marge de couture partout que je n’ai pas utilisé au bout du compte, sauf par erreur au moment de coudre les pattes de boutonnage mais cela m’a donné plus d’ampleur au niveau de la carrure (et de la taille du même coup!). Donc oui vous l’aurez compris, et c’est dit sur le patron, Jolène est assez ajustée.

Pour ce projet, j’avais trouvé à la mercerie du Fil amant un magnifique lin imprimé. Mais avant de couper dans ce beau tissu, j’ai trouvé dans mes boîtes à trésor un très beau coupon de voile de coton assez similaire dans son motif.

Je crois me souvenir que c’est un coupon de Fleur de tissu, acheté soit à Sainte-Marie-aux-Mines soit chez les Hollandais. Il est tissé jacquard et réversible. Selon Marie, c’est un double voile de coton et donc de la double gaze. Je n’en avais pas assez pour faire la robe longue et vu le nombre de boutonnières requises pour la version longue (28! ) je me suis dit que c’était tout aussi bien de faire la version tunique en test d’abord. Ce tissu est magnifique mais une fois coupé il s’effiloche énormément, j’ai immédiatement surjeté toutes les pièces, ce qui m’a pris un certain temps, avec tous les fils à rentrer. Il est assez mou et à tendance à se déformer si on tire trop. Par contre ça aide bien pour résorber l’embu des manches!!

Au niveau de l’essayage, il y avait juste la pente d’épaule qui n’était pas bonne et j’ai trouvé que l’encolure montait trop haut. Elle a été baissée de 2 cm. Le montage de la tunique n’est pas sorcier mais il prend du temps du fait des fronces à préparer sur les quatre pièces du corsage et sur les trois panneaux de la jupe. Pour la patte de boutonnage j’ai pris le tissu à l’envers. J’en ai fais de même sur le col. La différence n’est pas flagrante sur d’aussi petites pièces.

La voici en mode essayage avant la pose des boutons, oui Fanfreluche uniquement les photos les plus décentes!!

Le situation s’est corsée au niveau du col. J’ai d’abord recoupé l’encolure en pliant la tunique milieu devant contre milieu devant et en épinglant bien de chaque côté la taille, le bas de l’ourlet et le haut de l’encolure pour éviter tout décalage. Je ne suis pas une fana des cols mais c’est vrai que ça rajoute un petit plus indéniable sur ce modèle. J’ai choisi la version arrondie du col qui me paraissait plus petite que la version pointue. Au moment de couper les pièces, j’ai voulu faire l’impasse sur le pied de col parce que cela allait augmenter la dimension du col. Marie m’a alors fait redessiner le col pour compenser l’absence de pied de col et faire en sorte que le col arrive de part et d’autre sur les pattes de boutonnage. Cela fait un petit col Claudine au final. J’en ai surtout bavé pour les finitions intérieures mais c’est en raison de mes choix. Pour assurer une finition propre, sur les conseils de Marie, j’ai cousu une bande d’extra fort que j’ai fait tant bien que mal finir dans les pattes de boutonnage. Bon je l’ai cousu au moins 2 fois, mes points étaient irréguliers et trop lâches la première fois.

Pour les boutonnières comme d’hab les tests étaient parfaits. Je me suis lancée tout de suite sur la plus difficile, la première en raison de sa proximité avec le col, et bien sûr elle a foiré.. Le reste s’est déroulé sans anicroche. Il en faut 16 sur la version tunique mais je n’en ai fait que dix et la tunique ne s’ouvre pas. Les boutons proviennent du stock et ont été chinés sur un marché aux puces. J’ai hésité entre les deux plaques puis finalement j’ai opté pour ceux de .. gauche (sisi)..

Pour la patte de boutonnage, il est clairement dit dans le mode d’emploi qu’au porté elles sont à droite et les boutons à gauche. Ben fidèle à mon problème de latéralité, j’ai fait l’inverse mais ça fonctionne tout aussi bien!!!

Sympa ce décor en différentes pièces de meubles recyclées, ça change de nos habituels « coins clope », bon c’est aussi tout près du boulot..

Je suis globalement très satisfaite de ce patron. Juste un bémol, je trouve que les finitions proposées pour l’ourlet ne sont pas idéales au vu de sa forme arrondie. J’ai fait comme préconisé à savoir un double rentré, et j’ai cousu le tout à la main. Ca va que ce tissu est très accommodant dans les arrondis mais pour la version robe je ferai une parementure d’ourlet.

Allez pour finir quelques photos de la maison de l’Europe.

Très bonne soirée

Nathalie