par Falbala | Déc 25, 2020 | Broderie, De fil en aiguille, Escapades |
Il y a des projets qui trainent, celui là en fait indéniablement partie.. J’avais commandé il y a quelques années un chemin de table de Noël, à la
Coudrerie, du temps de ses anciens propriétaires, les Ober. J’avais indiqué les dimensions que je voulais (2, 10 m. sur 47,5 cm) et au niveau des motifs je lui avais laissé carte blanche. De toute façon, même quand on lui demandait quelque chose de précis, il disait d’accord et ensuite n’en faisait qu’à sa tête, ou suivant son inspiration. Ma seule demande avait été de petits motifs de Noël, plus faciles à broder. Bien sûr, il m’a imprimé de grands motifs…

J’ai très longtemps hésité pour le choix des couleurs. Je voulais rester sur des couleurs de Noël et pas trop de couleurs différentes. J’avais même été à la mercerie du bain aux plantes espérant trouver l’illumination. Bon tout ce qui est feuillage, ça va de soi, pour les fleurs je suis restée sur du blanc/écru et rouge mais j’ai longtemps hésité sur les décorations de Noël et les bougies. J’ai finalement opté pour du bleu, la couleur de prédilection de ma mère. Je voulais aussi quelques touches de doré. J’avais trouvé les références d’un super fil doré, résistant au lavage (jusqu’à 60°), mais il a été longtemps en rupture de stock (Fil Rico, metallic, coloris 921). Merci à Monsieur qui passait régulièrement à la mercerie d’Ingwiller qui dispose d’un bon stock de fils à broder et qui m’avait commandé ce fil doré. L’année dernière, j’avais même trouvé à la mercerie du Fil amant une superbe dentelle ancienne, rouge et verte, qui irait vraiment bien, mais cela ne m’a pas motivé beaucoup plus pour autant.

Je dois avouer que broder ce chemin de table n’a pas été des plus plaisants peut-être à cause des motifs qui ne correspondait pas à ce que j’avais initialement en tête.. Chaque automne, je ressortais ce chemin de table pour l’abandonner peu de temps après.

Bon cette année Noël est vraiment atypique… D’habitude, dès le mois de septembre-octobre, je commence à réfléchir aux cadeaux de Noël, à faire des listes de projets.. Bon à cette période, j’avais d’autres problèmes en tête qui m’ont détourné de ces préparatifs.. Puis quand décembre est arrivé, pas de promenades sur les marchés de Noël, à la rencontre des stands fétiches ou des villages préférés d’Alsace.. Pas d’achat de nouvelle crèche de Noël.. Pas de virée en ville pour voir le splendide sapin érigé pour les fêtes… Pas de visite de Mulhouse pour acheter le tissu de Noël. Cette année, il y a quand même eu une édition, Résilience (tout un programme!) mais le tissu ne fait absolument pas Noël, donc j’ai fait l’impasse.. Tous ces petits rituels de préparation et d’instants magiques qui nous permettaient d’avoir la tête dans les étoiles..

Durant mon immobilisation forcée, les premiers jours je n’avais envie de rien. Puis petit à petit je me suis remise à broder, en essayant de me mettre un peu la tête dans les étoiles.. J’ai alors décidé de terminer ce chemin de table cette année. Je n’ai pas retrouvé le coton perlé bleu que j’avais utilisé initialement pour les décos de Noël. J’ai fouillé partout mais sans succès… Bien sûr j’ai fini par le retrouver dans une boîte improbable une fois que la broderie était finie.. En désespoir de cause, j’ai utilisé un autre bleu tirant légèrement sur le violet. J’étais à deux doigts de défaire la broderie déjà faite avec le bleu initial mais il aurait aussi fallu défaire le fil doré qui est une vraie plaie à utiliser et défaire. Pour l’enfiler il faut absolument utiliser un enfile aiguille tant le fil est raide et épais. Les aiguillées doivent rester très courtes car ce fil vrille très rapidement pour commencer puis se délite complètement.

Les points utilisés sont simples, du point de tige pour les contours, du remplissage au point lancé, du point de nœud et du point de mouche pour le feuillage (sapin).

Une fois la broderie terminée, j’ai lavé le chemin de table et la dentelle séparément. J’avais peur que la dentelle dégorge, ce qui n’a pas été le cas. J’ai ensuite posé mon chemin de table sur ma grande table de coupe pour positionner la dentelle d’1 cm sur le tissu. J’ai hésité entre coudre à la main ou à la machine.
J’ai une prédilection pour la couture de la dentelle à la main mais j’ai quand même fait un test à la machine. Le résultat n’a pas été concluant, on voyait trop les points de machine sur la dentelle très ajourée. J’ai fait un premier tour sur la partie la plus basse (quasiment sur le bord du chemin de table) et ensuite un second tour pour fixer le haut de la dentelle. Cela simplifie au final le repassage puisque la dentelle ne bouge pas. En contrepartie l’envers n’est pas folichon mais au moins sur l’endroit on ne voit pas la couture.
Il me reste à trouver un tissu pour une nappe assez neutre et unie qui s’accorderait avec ces couleurs du chemin de table et de la dentelle.
Allez pour finir de se plonger la tête dans les étoiles, quelques photos d’une exposition de crèches du monde entier à Obernai (Noël pour tous les Bethléem du monde), l’année dernière, issues de la collection de l’association Bethléem, de Muzeray Cette expo était assez magique même si l’éclairage assez mauvais ne m’a pas permis de faire des photos très nettes.
Sur ces belles images, je vous souhaite à tous et toutes un très joyeux Noël.
Nathalie
par Falbala | Août 16, 2020 | Couture des poupettes, Escapades, Evasion, Robes |
Les vielles revues de couture ou les patrons pochette bien vintage recèlent des pépites. A la mercerie du Fil amant, il y a tout un stock de revues Burda des années 70 sur lesquelles j’ai jeté mon dévolu. Il y a des petits modèles de robe à tomber, sans parler du reste… Ce sont des pavés quand on les compare aux revues actuelles, avec beaucoup plus de rubriques, dont de la broderie et même des recettes de cuisine mais toujours très chiche en patrons pour homme!! Elles sont rédigées en allemand mais l’ « édition française » comprend un petit cahier explicatif traduit en français. Bon les explications sont très succinctes (pré-Burdalais) mais cela permet d’avoir une idée de la taille, du type de tissu requis.

Il y a aussi tout un stock de vieux patrons dans lequel j’ai déjà puisé… Cet été, Christine, de notre cours de couture, a mis la main sur un patron pochette Burda vintage de robe trapèze très originale, avec une découpe sur la poitrine. Dans cette découpe, il y a en fait un passage de pince de poitrine qui est assez simple à réaliser. Pour celles que cela intéresse, je vous renvoie au livre de Michèle Thénot, 1001 robes (modèle de robe avec empiècement) et à celui de Teresa Gilewska, le modélisme de mode, Vol 2 les transformations (pince en biais dans une découpe). Le patron est prévu pour du chaine et trame mais Christine l’a réalisé en jersey, un jersey bien vintage cela va de soi, qui rend super bien. Elle a choisi de faire le modèle sans manche, sans la ceinture prévue mais avec les poches. Le patron est prévu en deux tailles seulement.

Christine m’a prêté son patron que je me suis empressée de copier. Le patron comprend sept pièces, sans compter les poches et la ceinture. D’emblée, j’ai viré ceinture et poches. Christine m’avait prévenu que l’encolure était très serrée, et effectivement elle remonte très haut. J’ai élargi successivement à ce niveau et j’ai au final adapté la parementure d’encolure. Pour faire un test du rendu de la robe j’ai utilisé un morceau de jersey viscose bien psychédélique, trouvaille de notre dernière virée à la caverne alsacienne.. Au moment de couper les pièces, j’ai eu pas mal de doutes sur leur positionnement. Les jupes devant et dos sont chaque fois coupées avec couture au milieu: une des versions de la robe est avec un tissu rayé ou avec chevrons et la couture milieu permet de faire les raccords. Pour mon test j’ai gardé le principe de la couture de milieu mais j’ai choisi de poser les pièces dans le droit fil en espérant que cela n’allait pas trop altérer la forme en trapèze. J’ai laissé pas mal de marge de couture, la forme inhabituelle et très découpée des pièces devant ne m’ayant pas vraiment permis de comparer avec mon patron de robe de base en maille. Je n’ai rien rajouté au niveau de l’ourlet du bas. Les manches m’ont paru à ce stade suspectement très étroites.

J’ai bâti entièrement la robe sans les manches, tout en prévoyant assez de tissu dans mon coupon pour pouvoir les refaire au besoin. Verdict du montage : beaucoup trop large en particulier dans le dos. En plus mon jersey étant très fluide cela accroit la largeur du modèle. Marie m’a posé des retouches dans le dos, sur la partie corsage (moins 2,5 cm de chaque côté) et au niveau de la couture dos de la jupe. Elle a préconisé de ne pas toucher au devant pour garder quand même l’effet trapèze. J’ai enlevé trois centimètres au bas des jupes et j’ai fait un ourlet de 4 centimètres. Le recouvreuse m’a fait une belle couture sur mon test mais a rechigné sur la robe.

J’ai cousu la robe à la surjeteuse, tout en laissant la couture des cotés ouvertes. Après avoir hésité j’ai également cousu la découpe poitrine à la surjeteuse, en plusieurs fois pour bien garder la forme. J’ai cousu d’abord un coté, puis la partie droite centrale, et enfin l’autre côté. Et je me suis lancé dans les manches. L’emmanchure est assez mal dessinée, elle vient pratiquement sur le bras, ce qui rend la robe très inconfortable. Et les manches sont beaucoup trop étroites (team « gros bras »). J’ai donc ressorti mon patron de robe de base en maille et j’en ai repris tant bien que mal la découpe de l’emmanchure. J’ai pu ainsi utiliser mon patron de manche. J’ai également repris un peu sur les cotés du corsage devant et dos en dessous de l’emmanchure parce que c’était encore trop large. J’ai un peu bataillé pour assurer le raccord des découpes dos et devant au niveau des côtés. Il reste encore un petit décalage. La parementure d’encolure facilite la finition et j’ai fait une surpiqûre à la machine au point légèrement zigzag.
Le résultat n’est pas trop mal et du moins la robe est hyper confortable. Bon l’effet trapèze a un peu disparu mais c’est lié à ce jersey très fluide. Les coutures milieu des jupes ne se voient pratiquement pas en raison des motifs. Compte-tenu des dimensions assez modestes de mon coupon, je n’ai pas vraiment fait de placement mais j’aime beaucoup le rendu des « raccords » sur le devant de la jupe.
Forte de ce succès, j’ai donc entrepris de faire ce patron dans un des jersey vintage de Marie, oui des vrais vieux jerseys. Alors on ne va pas se mentir, au niveau qualité, ça grattouille un peu, l’élasticité n’est pas top et la part de synthétique me paraît prédominante. Mais ils sont tellement beaux ces jersey vintage qu’on leur pardonne leurs petits défauts!!

J’ai utilisé ce jersey à petites fleurs dont le taux d’élasticité est vraiment très léger. Il a une bonne tenue ce qui permet de garder l’effet trapèze cette fois de la robe. Pour cette version, j’ai placé les jupes dans la pliure mais j’ai gardé la couture milieu dos du corsage en raison des retouches. J’ai quand même bâti mais j’ai fait la bêtise de ne pas inclure les manches. Elle tombait très bien, avec un rendu moins large que la précédente. Quand j’ai bâti les manches, je me suis rendu compte que ça serrait pas mal au niveau de la carrure et bien sûr je n’avais pas beaucoup de marge de couture à ce niveau. Dans la mesure où j’étais sur mon patron de base, je n’avais laissé qu’un centimètre… J’ai rogné au maximum des deux côtés pour regagner de l’aisance (1 cm de chaque côté). Le résultat est acceptable même si je l’aurais préféré un chouia plus large au niveau de la carrure.
Pour les prochaines réalisations, je laisserai plus de marge au niveau de l’emmanchure et des manches pour pouvoir m’adapter à l’élasticité du tissu.

Du coup, le patron a fait le tour du cours et je pense que cette robe, désormais baptisée la robe « Christine », va devenir le prochain « uniforme »!!
Et puisque on est dans le « vieux », quelques photos de ce splendide château allemand, visité récemment sous une chaleur de plomb, le château Hochburg, d’Emmendingen. 
C’est un site magnifique et absolument immense. Il y a également un petit musée avec le résultat des fouilles effectuées sur le site mais il était fermé le jour de notre visite.

Le château a été adapté pour l’artillerie et on peut y admirer (oui chacun son truc!!) de magnifiques « bouches à feu »
Restez au frais et passez un très bon dimanche
Nathalie
par Falbala | Août 5, 2020 | Couture des poupettes, Escapades, Evasion, Jupes, Tops |
J’ai beaucoup hésité sur le titre de cet article. Mais finalement j’ai préféré privilégier les données sur le patronage de cette jupe trapèze. C’est bien la première fois qu’un patron tombe quasiment parfaitement, cela valait donc la peine de le signaler quand même!! Elle est presque parfaite dans son patronage, du moins en ce qui me concerne. Non non ! je ne vais pas quand même pas faire ma « Cécile Morel », il y a eu tout de même une toute petite retouche… Je vous explique tout ça..
J’adore les jupes (et les robes) trapèzes. J’avais toujours ce sentiment de regret avec ma première réalisation de jupe trapèze boutonnée sur le devant, qui avait nécessité l’ajout de multiples pressions pour éviter l’ouverture intempestive de la jupe. Bon le tissu trop raide n’avait pas beaucoup aidé et mes boutons et boutonnières étaient mal placés. Quand j’ai parlé à Marie du Fil Amant de mon souhait de renouveler l’expérience, elle m’a sorti une revue Burda de sa manche (septembre 2009, n° 117, modèle 125) avec un joli modèle de jupe trapèze. Cela tombait bien parce que je n’ai jamais réussi à retrouver le patron de ma première jupe.. Acte (et réalisation) manqué !!! Et quitte à retenter une expérience, autant partir sur une nouvelle base. La jupe de la revue a été confectionnée dans du cuir. Elle est très courte sur la mannequin.
Pour cette jupe, j’avais un tissu camouflage assez original dans ses couleurs, déniché il y a pas mal de temps chez Mondial tissu et que je destinais à un sac. Le tissu est plus souple que la toile de tente initiale. Le sac n’a pas (encore) été fait mais il y avait assez pour faire jupe et éventuellement un sac. Il y a très peu de pièces pour ce modèle et ce qui fait l’intérêt de cette jupe ce sont les passants assez originaux. Le modèle prévoit également une ceinture rapportée que j’ai décidé de ne pas coudre, parce qu’elle est purement décorative. Tant qu’à faire utiliser une ceinture réglable !! La jupe en tant que telle est dépourvue de ceinture à la taille, avec juste une parementure intérieure pour les finitions. La parementure a été coupée dans le même tissu que la jupe, les passants ont été doublés avec un voile de coton kaki pour limiter les épaisseurs.
Au premier essayage de la jupe bâtie, tout tombait parfaitement bien, la jupe, le positionnement des pinces !!! Non mais je rêve !!! et en couleurs !!! Bon juste une toute petite reprise de la croisure que j’ai fait de 5,5 cm au lieu de 4,5 cm.. Un détail !! Question longueur, je n’ai pas rajouté de marge de couture et j’ai fait un ourlet à 3 cm. Promenade de santé que je me suis dit !!! Aïe !!! Superstition de couturière, faut jamais dire ce genre de chose et surtout, surtout ne pas le penser..
La couture de la jupe en tant que telle est très simple. La préparation des passant s’est fait sans encombre, bon les arrondis ne sont pas parfaits mais ils me conviennent tout à fait. J’ai même trouvé des boutons assortis chez Marie: en grande taille pour la finition des passants et plus petits pour le boutonnage de la jupe. Les passants sont pris en sandwich dans la couture de la taille / parementure et il y a ensuite une couture de fixation sur la jupe avant la partie arrondie (que j’ai préféré coudre en double). J’ai positionné cette ligne assez haut pour éviter que la ceinture ballote. La partie arrondie est maintenue sur la jupe par un bouton.
Nous avons recalculé la position des boutonnières et boutons au vu du changement dans la croisure, il n’y avait plus qu’à faire les boutonnières… Et c’est là que mon titre alternatif s‘impose : de l’art de (dé)faire les boutonnières. Bon on connait toutes la malédiction du test qui se passe à merveille sur une chute et rate lamentablement sur le modèle. Mais moi j’ai fait encore mieux !!! Je n’ai certes pas coupé à la malédiction. La première boutonnière, la plus difficile au niveau de la taille à cause des épaisseurs, a été un fiasco total. La machine du cours a cousu une boutonnière asymétrique. J’aurais voulu le faire exprès je n’y serais pas arrivée. Selon Marie, la machine aurait été perturbée parce que j’ai positionné l’aiguille sur le tissu, donc ce mouvement l’aurait déroutée..En tout cas je sais que quand une boutonnière est lancée, il ne faut toucher à rien sur la machine..
J’ai passé un certain temps à tout découdre, à grand renfort de pince à épiler pour attraper les fils et de « découd pas vite » mais ce qui a le mieux marché c’est une épingle qui m’a permis de défaire pas mal de points.. Une fois décousue, j’ai voulu recommencer par la plus difficile, histoire de souffler ensuite. A la maison, ma machine a fait une très belle boutonnière et sans ronchonner. J’avais diminué la tension pour faciliter le travail. J’en enfin respiré et j’ai osé penser : maintenant « piece of cake » !!! aïe aïe !!! Sur la deuxième boutonnière qui s’est bien passé, au moment où j’ai voulu actionner le coupe-fil, la machine a recommencé à me faire une boutonnière dans la continuité et plus moyen de l’arrêter. Je n’avais jamais expérimenté ce genre de situation et je ne sais pas quelle fausse manipulation j’ai pu faire pour en arriver à ce résultat. J’ai dû éteindre la machine pour stopper son élan inconsidéré. Bon il n’y avait qu’un petit bout à défaire mais quand même !!
Ensuite, je me suis complètement trompée dans le positionnement de la troisième boutonnière et bien sûr je ne l’ai réalisé qu’une fois la chose bien terminée… Et en plus elle était chouette cette boutonnière! J’ai même pris une photo tellement j’étais abasourdie de ma bévue.. Re pince à épiler, « découd vraiment pas vite » et épingle. J’ai à nouveau évité les trous sur le tissu mais elle a laissé quelque trace sur le tissu. Tant pis!!
Et là j’ai commencé à houspiller ma machine et à ronchonner grave !! Du coup sur la boutonnière suivante, la machine s’est arrêtée au milieu de la boutonnière et n’a plus rien voulu savoir. A ce stade, j’ai tout éteint et je suis allée me faire un café-clop histoire de faire baisser la pression.. Cela a aussi fait du bien à ma machine. Je lui ai ensuite mis un morceau de musique cool, histoire de la remotiver et le reste s‘est enfin passé sans encombre…
Pour le placement des boutons, j’ai essayé de retracer de manière « cartésienne » leur positionnement. Le jupe ferme bien mais j’aurais pu resserrer un peu plus. J’entends d’ici Marie qui va dire : mais elle a fait du régime la dame entre deux essayages ou quoi ??? Avec une ceinture elle est parfaite et même couscous / choucroute compatible..

Elle est très agréable à porter et au moins elle ne s’ouvre pas de manière intempestive. Je suis ravie de ce modèle qui va probablement faire des petits… Marie m’a soufflé une idée: couper la jupe devant au pli (sans la croisure) et juste un zip sur le côté.. Le projet mijote.. et au moins pas de prise de tête sur les boutonnières ou alors une fausse parce que je trouve que cela a un chouette rendu le boutonnage..
J’en profite au passage pour vous parler encore de mon tichirte Badiane que l’on voit plus ou moins bien sur les photos. Il a été cousu il y a pas mal de temps pour être porté sur des jupes. Pour ce tichirte j’étais là aussi confiante, forte de mon succès de robe Badiane et du coup j’ai aussi fait des bourdes, comme d’entoiler l’encolure sur l’endroit du tissu. J’ai bien senti qu’un truc clochait mais j’ai persisté. Une fois ma parementure d’encolure cousue, j’ai compris l’ampleur de ma bévue et j’ai dû pas mal gratter pour enlever les petits bouts d’entoilage qui se voyaient sur l’endroit.
Allez avant de se quitter quelques photos de mes dernières virées châteaux. Tout d’abord le magnifique St Urich au dessus de Ribeauvillé en Alsace avec sa splendide salle des chevaliers et ses fenêtres à banc. Vu de loin cela ressemble à de la dentelle. Ce château je l’ai visité trois fois et je peux vous dire qu’il se mérite parce qu’il est perché haut et le chemin d’accès est raide et long..

Et son voisin le château du Girsberg, encore plus casse-gueule d’accès. Cette fois-ci j’ai fait l’impasse… Faisait une chaleur à mourir…

Restez au frais il va faire encore très chaud les prochains jours.. Enfin ici les températures sont bien remontées..

Les pieds dans l’eau à Freiburg
Nathalie
par Falbala | Mai 17, 2020 | Au fil de nos lectures, Couture des poupettes, Robes |
A l’heure actuelle notre zone étant en rouge et notre employeur ayant décidé de prolonger le télétravail jusqu’à la fin du mois, je poursuis mes travaux de couture et autres en mode nomade, entre l’atelier couture et le jardin.. L’idée d’une robe cache-cœur a été lancée il y a quelques temps par Marie. Fanfreluche et moi sommes toujours à la recherche de la robe cache-cœur idéale… mmmm… Marie m’a prêté un vieux Burda avec un tel modèle mais je n’étais pas totalement convaincue par la forme. Et puis j’ai repensé au top Lucette que j’avais cousu plusieurs fois et l’idée a germé de peut-être faire un mix….
Robe Lucette
Je n’avais pas eu de difficulté pour coudre Lucette (ici et là), si ce n’est que le patron taillait petit et que j’avais dû élargir à plusieurs reprises. En relisant les explications du bouquin, j’ai vu qu’il fallait 40% d’élasticité, c’est probablement la raison pour laquelle mes versions étaient trop justes, par manque d’élasticité.. Même au final, je me sentais légèrement coincée aux entournures dans mes tops Lucette. J’ai donc décidé de repartir de zéro et j’ai recopié le patron une taille au dessus de mes précédents essais (en 38). Les patrons de Marie Poissons sont marges incluses, qui plus est de 7 mm pour faire simple. Donc plutôt que de faire des calculs savants pour prévoir une marge plus importante afin de me laisser de la latitude pour les retouches, j’ai vu un peu grand. J’ai copié le patron en taille 40 (marges incluses) et j’ai rajouté 1 cm de marge de couture.
Plusieurs variantes sont proposées pour Lucette: avec ou sans ceinture, basque plate ou froncée / plissée. J’ai choisi de garder la ceinture et de faire cette fois une basque / jupe plissée. J’ai rallongé le patron de la basque de manière à la transformer en jupe. J’ai gardé l’arrondi de la basque sur les hanches puis j’ai fini en ligne droite au niveau du bas de la jupe pour éviter de me retrouver avec une montgolfière ou une jupe à crinoline!! Là encore mes calculs se sont avérés faux parce que mon patron de jupe est beaucoup trop long par rapport à ma stature.

Pour cet exercice, il fallait pas mal de tissus en raison de la largeur de la jupe et de la forme cache-coeur (au moins 2 mètres). J’ai déterré ce trèèès grand bout de jersey de viscose acheté à la caverne alsacienne. J’aime beaucoup le motif fleuri, très fille (oui ça change du camouflage et du tout kaki) avec des teintes assez délicates!! Le tissu n’est pas très élastique, j’étais donc confortée dans mon choix de taille…

J’ai quand même fait un essayage bâti du haut avant de coudre et là le verdict est tombé: évidemment trop large. J’ai enlevé 0,5 cm partout, y compris sur les manches et emmanchures, et ça tombait mieux. Pour l’encolure j’ai fait ma flemmarde: au lieu de couper une bande du même tissu, j’ai pris un biais jersey que j’avais en stock. Sur un côté c’est pas mal mais sur l’autre, ça a un peu froncé notamment au niveau de l’encolure. Probablement en raison de la différence d’élasticité entre le tissu et le biais. J’ai d’abord cousu le biais sur l’endroit du top à la machine, au point zig zaaaaaaag (= large). Puis après s’est posé la question de la surpiqûre. J’ai fait un test à la recouvreuse qui m’a fait un joli point bien plat. Oui la chipie aime les tissus bien épais (tissu plus sur-épaisseurs du biais).. J’ai quand même galéré pour cette surpiqûre en essayant tant bien que mal de résorber les petites fronces. La couture n’est pas hyper droite, loin sans faut, mais le résultat est honorable. La prochaine fois je couperai une bande plus étroite du même tissu.

J’ai ensuite bâti la ceinture qui m’a paru bizarre. Je me suis retrouvée avec une largeur d’environ 9 cm. Je ne sais pas ce que j’ai fabriqué avec ce patron mais je n’avais pas les yeux en face des trous ce jour là. J’ai réduit, c’était toujours trop large mais ça pouvait passer.. Le montage de la jupe a été plus simple, j’ai suivi les instructions de Marie Poisson pour le calcul des plis. C’est quand même plus rapide que de faire des fronces, surtout sur de la maille..
Une fois la jupe cousue, il restait encore la question de la longueur à régler. J’ai fait mouts calculs savants puis recoupé. J’ai grugé ma recouvreuse en faisant double rentré pour l’ourlet qu’elle a avalé sans faire d’histoire, idem pour les ourlets des manches.

J’ai envoyé une de ces photos test à Fanfreluche et Marie qui ont toutes les deux estimé que la ceinture était un peu large et la jupe encore trop longue:
J’ai ruminé d’autant que Monsieur lui trouvait cette robe parfaite (ah les hommes!!) et j’ai laissé mariné une bonne semaine. Puis j’ai fait un dernier essai: j’ai recousu avec un centimètre de moins sur le haut de la ceinture et 1 cm de moins au bas du top, réglant du même coup largeur de ceinture et longueur de la jupe sans avoir à refaire l’ourlet. Non maintenant je n’y touche plus quoi que vous en disiez!!!! Elle restera ainsi avec ces petits défauts!!

Lucette après retouche de la ceinture, approuvée par la grenouille du jardin..
Et voilà Lucette dans sa version définitive. Elle est très agréable à porter. Même si jamais une robe n’aura été autant bâtie et débâtie, je pense que je vais la retenter à l’occasion.
Conseil de lecture: Wojciech Chmielarz et le Kub
Cela fait longtemps que je voulais lancer cette rubrique. Je me contenterait d’un petit intermède lecture. Je suis une fana de polars plus particulièrement scandinaves. Je pense que j’aurai l’occasion de vous en reparler. Je suis aussi les chroniques très fréquentes d’un site de polars absolument extraordinaire, Actu du noir, que je vous conseille si vous aimez ce genre de littérature. Il m’a fait découvrir récemment un auteur polonais, et oui faut savoir changer un peu de crèmerie de temps en temps. En ces temps d’isolement et de fermeture des frontières, c’est quand même pas mal de pouvoir s’évader et de découvrir d’autres civilisations, comme si on y était…. J’ai avalé les deux premiers romans de la série des aventures de Jakub Mortka, dit le Kub. Le premier roman, Pyromane, traite d’une série de meurtres et d’incendies criminels à Varsovie mais l’intrigue va s’avérer infiniment plus complexe, sur fond de rêve de réussite sociale. Le second, La ferme aux poupées, a pour sujet la traite des femmes à Krotowice, patelin reculé de Pologne, avec notamment le regard porté sur Tsiganes.. C’est riche d’enseignements et les histoires sont très bien construites avec un héro en demi-teinte mais au final droit dans ses bottes quand il s’agit d’élucider des imbroglios criminels et de rétablir la justice.. Nul doute que je vais télécharger la suite de ses aventures…
Et pour finir quelques photos du jardin. La floraison printanière touche à sa fin, mais les autres variétés plus estivales sont en train de prendre le relais. Beaucoup sont encore en boutons, avec des promesses de couleurs et de parfums dans un proche avenir.. Des jolies campanules qui refleurissent..
Et les premières roses comme vous avez pu en voir quelques une dans cet article. celles-ci sont particulièrement odorantes:

et les toutes premières fleurs de fuchsias rustiques..

Je vous souhaite une très bonne soirée.
Nathalie
Commentaires récents