Monsieur adore les vestes, les doudounes, les parka… Je pourrais presque ouvrir une friperie rien qu’avec ses vestes et manteaux. D’ailleurs quand je lui ai demandé ce qu’il voulait pour Noël il m’a dit une veste bien chaude de sa marque favorite du moment (dont il a déjà de surcroît un exemplaire!) Quand on a regardé les prix mmmm… il m’a dit laisse tomber on attendra les soldes! Et puis il a farfouillé dans les armoires et il a déterré un superbe blouson en cuir, acheté il y a une quinzaine d’années.
Tu pourrais réparer la doublure de ce blouson, elle est « un peu » abimée… Et pas qu’un peu mon neveu!!! Elle était complètement pourrie la doublure, déchirée à plusieurs endroits. Le molleton à l’intérieur s’était complètement ratatiné ou avait même disparu. Bref un désastre. Pour bien faire, fallait la découdre et en refaire une à l’identique. J’ai regardé d’un peu plus prés et la doublure était cousue sur les parementures cuir partout, avec des poches passepoilées à l’intérieur et une jolie poche multiple plaquée. Bref, un travail de titan!!!
J’ai quand même ramené le blouson à la mercerie du Fil amant de Marie avec la question à 10 euros: qu’est-ce qu’on peut faire et surtout comment?? Marie m’a sorti des tissus de doublure dont un molletonné, qui n’ont plu que moyennement à Monsieur. Trop fins, trop légers… Et puis elle nous a sorti un coupon de soie ancienne avec un tissage en sergé, si je ne me trompe pas, rouge à carreaux noirs. Bingo! Monsieur a été emballé.. Désolée Christine je sais que tu l’avais lorgné mais il en reste encore un petit bout pour toi!! Pour le montage, Marie a préconisé un assemblage à l’ancienne, à la main, avec des aiguilles cuir à main et du fil cordonnet.. simple et fastoche quoi!!!
Opération découdre la doublure
J’ai fait mettre le tissu de côté ne sachant pas combien il me faudrait de métrage. Et je voulais au préalable avoir démonté la doublure. Je crois que ça va devenir ma spécialité: démonter pour refaire presque à l’identique!!
Je dois dire que j’ai été impressionnée par le montage. Tout a été cousu très minutieusement à la machine, je ne sais pas comment ils ont fait. Les manches ont été montées sur la doublure elle-même et solidarisées au blouson par un lien. Marie m’a suggéré d’en faire de même, les marges étant trop petites au niveau de l’emmanchure du blouson pour y fixer la doublure des manches.
La doublure des poches latérales du blouson étaient crado mais je voyais vraiment pas comment les refaire compte tenu du montage. Marie m’a dit de les oublier et de les laisser en l’état. C’est ce que j’ai fait à mon grand regret…
Une fois la doublure dissociée du blouson, je l’ai décousue pour en reprendre le patronage. Là on voit bien l’étendue des dégâts!! Pour les parties dos et cotés, cela s’est fait sans difficulté. Par contre les manches, en deux pièces, m’ont donné du fil à retordre. J’ai dû les repasser « fermement » pour arriver à retrouver une forme acceptable. J’ai posé les pièces sur mon plastique habituel, repris à la louche les contours puis retracé à la règle et au perroquet. J’ai élargi la marge de couture à 1,5 cm au lieu de 1 sauf au niveau des emmanchures. J’ai rajouté un pli d’aisance dans le milieu dos par précaution d’environ 3 cm.
Munie de mes pièces, je suis retournée à la boutique de Marie. Le coupon étant de petite largeur, il a fallu 4 mètres de tissu. J’ai également acheté un assortiment d’aiguilles cuir main et du molleton thermocollant. Monsieur a eu la gentillesse de me dire que je pouvais oublier les poches intérieures, ouf! Par contre il voulait récupérer la belle étiquette cuir de la marque du blouson. Avec le recul, j’aurais pu aussi essayer de remettre la belle poche plaquée mais j’avoue que les épaisseurs de cuir m’ont fait peur!!
Assemblage de la doublure: jusqu’ici tout va bien!
Après avoir laborieusement thermocollé les pièces (à raison de 15 secondes par pression, faites le calcul!!) j’ai cousu les pièces de doublure à la machine. Le plus pénible a été l’assemblage des manches. Difficile de résorber correctement l’embu surtout avec un tissu molletonné. D’un autre côté les « petits » plis sur l’emmanchure ne se voient pas!!!
J’ai ensuite positionné l’ancienne étiquette cuir. J’ai essayé de la centrer et je l’ai un peu baissée. Je l’ai tenue fermement parce que je n’ai pas osé l’épingler. Mais j’aurais pu!! J’ai sorti mes aiguilles cuir et un bon dé et j’ai entrepris laborieusement de repasser dans les trous de la précédente couture en faisant des points arrière. Ces aiguilles sont un vrai bonheur!! Cela rentre dans le cuir presque comme dans du beurre. Le danger est qu’elles sont très acérées et les blessures sont garanties!!! Le résultat n’est pas trop mal même si j’ai loupé quelques petits trous.. En tout cas c’est long.
Assemblage sur le cuir
C’est cette partie que je craignais le plus et j’avoue que ça a tourné en boucle dans ma tête pour trouver des solutions et surtout pour fixer la doublure correctement avant de la coudre. J’ai passé un après-midi chez Marie pour cet exercice. Elle m’a fait au préalable fixer le dessous des emmanchures doublure sur celle du blouson ainsi que l’épaule par quelques points et ô miracle nous avons réussi à épingler aux points stratégiques des couture côtés et le long des parementures.
Nous avons posé le blouson sur un mannequin un peu féminin mais il a fait l’affaire! Marie m’a aidé à positionner correctement la partie encolure, la plus délicate, qui vient en dessous des parementures côtés mais aussi sur le col. Nous avons mis quelques épingles. Pour la partie col je n’avais pas vraiment les repères des trous mais l’aiguille a bien fait son travail. J’ai cousu avec un cordonnet rouge pour qu’on ne le voit pas trop. Finalement cette couture s’est bien passée sauf pour les doigts copieusement piqués!!
Les parties côtés, le long des parementures cuir (repliées) ont été les plus longues à coudre. Dans l’ensemble les trous de l’ancienne couture étaient bien visibles, au besoin je repassais dedans avec l’aiguille avant de faire la couture. Avec une bonne lumière, de la musique sans oublier les pansements et l’antiseptique tout s’est passé sans encombre.
J’ai juste transpiré sur l’ourlet au niveau de la finition parementure. C’est toujours un point délicat. L’ourlet cuir s’était un peu défait à cette jonction donc j’ai dû refermer tant bien que mal. J’ai aussi changé d’aiguille pour une plus fine. La première avait dû s’émousser un peu à force de forcer dans le cuir. J’ai replié le bas de la doublure tout en veillant à ce qu’il y ait suffisamment de jeu et d’aisance, et je l’ai fixée à sa couture initiale
Pour l’ourlet des manches, j’ai procédé de la même façon. Dernières coutures plus rapides que les autres.
La doublure a été finie le 23 décembre, juste à temps pour les cadeaux de Noël, même si ce n’est pas vraiment une surprise. Je suis très contente d’avoir mené à bien cet exercice de style et d’avoir ainsi donné une deuxième longue vie à ce blouson!!
Pendant cet exercice, Marie m’a mis dans la tête la chanson de Souchon : J’veux du cuir!! Sur ces belles paroles je vous souhaite un très joyeux Noël!!!
Il y a pas mal de temps que j’ai en projet de coudre certaines pièces pour Monsieur en m’inspirant de vêtements du commerce qui lui vont bien. J’ai stocké depuis pas mal de temps certaines vieilles chemises dans l’attente de les démonter et d’en reprendre le patronage. Récemment lors du périple habituel au pressing pour faire nettoyer les pantalons de Monsieur, il en a ramené un en me disant celui là on le jette il est vraiment usé… J’ai tout de suite récupéré le pantalon. Cette fois-ci j’ai moins trainé que pour le plan chemise. Dans la semaine qui a suivi, je me suis armée d’une paire de ciseaux et de mon appareil photo pour démonter le pantalon et me rappeler du montage.
Démontage et analyse du pantalon initial
Pour la petite histoire il s’agit tout de même d’un pantalon fait sur mesure, il y a très très longtemps. Dans un pantalon le plus difficile étant d’avoir un bon patron, ce modèle me paraissait un candidat idéal pour la copie. J’ai commencé par observer la chose, prendre des mesures et des notes au fur et à mesure.
La ceinture
La ceinture est en deux pièces (intérieure / extérieure) avec une finition arrondie pour le boutonnage. Elle est finie par un bouton extérieur et un crochet intérieur. Elle comprend à l’intérieur une bande avec un élastique qui ressort sur l’extérieur de la ceinture par des ouvertures, avec des boutonnières à chaque extrémité. Cela permet de resserrer ou d’élargir la taille du pantalon, un peu comme les pantalons des petits!
Il y a également une petite poche secrète prise dans la couture supérieure de la ceinture. Probablement pour planquer des biffetons ou autre objet précieux!! Elle est si secrète que Monsieur ne l’avait jamais remarquée!!
Jambes
Sur la jambe devant, il y a deux plis de chaque côté qui sont cousus sur 4 cm. Sur la jambe dos, il y a deux pinces et des poches passepoilées. On voit bien la bande élastiquée boutonnée pour resserrer la taille (sur le dos).
L’empiècement latéral et le fond de poche sont en une seule pièce (de doublure). Seule la partie visible de l’empiècement est en lainage (partie épinglée). Probablement pour faire des économies de tissu. A l’intérieur des poches latérales, il y a une mini poche plaquée de 11,5 cm sur 10 cm (fini). J’ai mis les ciseaux à l’intérieur parce que noir sur noir, ce n’est pas flagrant. La jambe devant est doublée jusqu’à mi-cuisse. La doublure est faite à l’identique avec les plis.
Pattes de braguette
On trouve la classique patte rectangulaire mais ce qui m’a surpris c’est une autre patte avec une forme en V partant en diagonale vers la ceinture, avec une boutonnière à son extrémité, et qui vient se fixer sur la ceinture. J’avoue que je ne comprends pas trop l’intérêt de la chose si ce n’est que c’est une belle finition très propre ou en cas de braguette restée ouverte pour limiter les dégâts!! Monsieur n’avait jamais remarqué cet élément dont il ne se servait pas. Cette pièce est plus que visible tout de même!!
La couture de jonction de l’entrejambe est cachée par un triangle doublé fixé aux extrémités de chaque couture. Je l’ai laissé accroché sur la photo ci-dessus. Le pantalon est fini avec un revers. Pour éviter les déchirures liées au frottement sur les chaussures, une bande d’extrafort a été cousue à l’intérieur.
Le patronage du pantalon
Les fournitures
Comme toujours, j’ai trouvé mon bonheur à la mercerie du Fil amant: un grand coupon de lainage ancien bleu marine avec une légère et discrète impression de rayures, de la doublure classique pour les jambes devant, et des coupons de cotonnade pour doubler les poches et la ceintures. Sans oublier bien sûr des boutons vintage sympas, pas trop fun parce que c’est un projet pour homme!! Il en fallait 3, deux pour la ceinture et un pour la patte de braguette.
Les modifications du patron
Pour un premier essai du patron, je n’ai pas repris les poches passepoilées du dos. D’ailleurs Monsieur ne s’en sert pas. J’ai fait simple et standard pour la ceinture: pas d’arrondi, pas de bande élastiquée. Monsieur n’a pas souhaité davantage la poche secrète fixée à la ceinture. Mais je garde l’idée pour un prochain projet!!
Certaines modifications ont été apportées, après prise de mesures. La fourche était bonne mais la taille montait trop haut à son goût. La taille a été baissée et j’ai rallongé les plis du devant en conséquence. Le pantalon a également été raccourci au vu de la longueur de jambe. J’avais prévu un ourlet de 4 cm sans revers mais une fois fini, le pantalon était encore un peu long. J’ai fait au final un ourlet de 5,5 cm, avec pose d’extrafort pour cacher le surjet et faire plus joli..
J’ai refait en deux pièces, le parement latéral et le fond de poche. Cette fois-ci tout le parement latéral a été en lainage, avec une bande de thermocollant pour renforcer la couture en cas de tensions à ce niveau. La mini poche à l’intérieur a été faite en cotonnade. Et j’ai fait ça des deux côtés. Cela fera plus de boulot à la dame du pressing qui lui fait les poches régulièrement et trouve toujours des billets!! Qu’elle lui rend en plus!!
Après un premier bâti essayage, un des pinces dos a été supprimée parce qu’elle ne se posait pas bien. Monsieur a certes du bidon mais les fesses peu rebondies!! L’autre pince a été un peu agrandie en conséquence.
Le montage du pantalon
Le montage d’un pantalon n’est pas sorcier une fois que la braguette est faite. Cette fois-ci c’était un peu plus compliqué avec cette patte en diagonale que j’ai voulu garder. Pour le fun j’ai décidé de la doubler avec la cotonnade. Bien évidemment je l’ai assemblée à l’envers, ce qui fait que quand on ouvre le pantalon on voit la cotonnade et pas le tissu de laine. Après consultation de Monsieur, il a estimé que je pouvais laisser en l’état. Attention séquence striptease pour les âmes sensibles!
J’ai suivi les indications de Marie pour le montage de la braguette. J’avoue que c’est un truc qui a l’air d’aller tout seul quand on le fait mais après c’est le trou complet!!! De toute façon dès qu’il y a une construction différente droite / gauche, j’ai du mal à comprendre!! J’ai bâti au préalable les lignes de marge de couture pour faciliter la pose des pattes de chaque côté.
J’avais préparé la doublure des jambes devant mais du fait de la modification du patronage de l’empiècement latéral et de ses poches, cela a posé des problèmes pratiques pour la fixer. Monsieur m’ayant confirmé que le lainage ne grattait pas, j’ai décidé sans remords de supprimer la doublure.
La ceinture lainage et celle en doublure ont toutes deux été thermocollées. Du fait que la taille avait été bien abaissée, je n’ai pas recoupé le surplus de couture. Cela a donné un peu plus de tenue et de rigidité à la ceinture. J’ai laissé la doublure de la ceinture à plat. L’extrémité surjetée vient cacher la couture d’assemblage intérieure sur les jambes. J’ai surpiqué sur l’endroit dans le sillon de la couture. Une fois le pantalon fini, Monsieur a réclamé un crochet à l’intérieur. C’était bien la peine de s’emm.. avec les boutonnières qui ont été plus que récalcitrantes!! Et merci à Marie pour son coup de main magique!!
Le pantalon d’origine comprends sept passants. En cours tout le monde m’a dissuadé d’en faire autant. Ce qui m’arrangeait bien parce que je déteste cette étape. Après essayage du pantalon fini, Monsieur m’a dit tout de suite: euh.. pour les prochains pantalons, tu me feras plus de passants dans le dos.. Effectivement la ceinture remonte entre le passant milieu et ceux du côté.
La couture des passants a été fastidieuse et stressante à cause des épaisseurs mais les deux derniers rajoutés ont été vraiment pénibles à coudre. Ma machine ne voulait plus rien savoir. J’ai dû finir quelques points à la main. En baissant la tension j’ai réussi tant bien que mal à faire les dernières coutures.
Monsieur est ravi du résultat: pantalon confortable, chaud et qui ne gratte pas!! Projet gratifiant!! Et en plus il est impatient de l’étrenner.. oui j’espère pas comme la cape!!! Un bémol tout de même, le tissu attrape bien les poils de chat..
C’est absolument un bon patron à garder et à peaufiner pour les prochains projets. Restent à exploiter les détails plus techniques des poches passepoilées et peut-être le rajout de la partie élastiquée de la ceinture.
Pas sûr qu’on reste dans l’esprit Peace and Love avec les copines si je ne me dépêche pas de rédiger l’article éponyme avant de disparaître pour notre prochain road trip ! En effet, plusieurs photographes ont été mises à contribution et plusieurs mannequins ont pris la pose. Donc, ma mission, qui n’a rien d’impossible et que j’ai d’ailleurs acceptée, était de vous montrer tout cela dans un délai raisonnable.
Entrons dans le vif du sujet
Toute cette introduction pour vous présenter un nouveau sweat Lana.
Rien de neuf me direz vous, puisque la Serial Piqueuse qui coud plus vite que son ombre (aka Nathalie) vous avait déjà montré son prototype il y a peu (voir ici).
Quand elle me l’a montré, j’ai tout de suite craqué pour ce modèle de sweat original et féminin. Par conséquent, j’ai immédiatement acheté un – non deux – beaux coupons de sweat d’été à la mercerie du Fil amant. Le coup de cœur a été pour ce super motif LOVE. Alors, de peur qu’il disparaisse trop vite du stock et parce que je voulais faire le modèle à capuche ET parce que je pensais qu’il plairait aussi à Augustine et Mathilda, j’en ai acheté 3 mètres.
Mon sweat Lana Love
Donc, pour commencer, quelques mots sur mon sweat Love. Pour ma part, j’ai fait le choix de coudre la partie basque du sweat sans les plis. En effet, je craignais qu’ils ajoutent du volume là où j’en ai déjà suffisamment. En réalité, je crois que cette crainte était inutile et mon prochain exemplaire aura les plis.
Ensuite, un mot sur le capuchon. Pour le doubler j’ai utilisé un joli jersey à pois qui sommeillait dans mon stock depuis un moment. Il était destiné à coudre des trucs pour les filles, mais comme elles allaient avoir leur part de Love, je pouvais bien m’en servir.
Sinon, pas de difficulté à signaler, si ce n’est que je trouve l’entrée du capuchon un peu étroite. Par conséquent, si je le refaisais, je crois que j’élargirais la capuche dans son ensemble, afin qu’elle se pose mieux sur les épaules et le dos.
Ah ! Nathalie va encore dire : « Comment ! C’est tout ce que tu as à dire sur cette réalisation ? » Mais voilà, il faut que je fasse ma valise. De plus, c’est un projet facile et vous pourrez trouver toute information complémentaire dans l’article exhaustif de Nathalie, dont je vous ai mis le lien plus haut.
Peace and Love – le duo
On a vu Love, mais où est Peace ? Eh bien comme Nathalie, la reine du vintage, a décidé de se lancer à fond dans les Seventies, nous avons le plaisir de vous présenter le nouveau duo des Serial Piqueuses, l’ensemble de sweats Peace and Love !
Et regardez ça ! Même les chaussures sont assorties ! J’adore !
Notre copine Domi a shooté le duo. Merci pour les jolies photos de la paire de sweats Lana.
D’autres suivront, mais je suppose que comme toujours, Nathalie sera plus rapide que moi.
Où je vous parle des sweats des filles
Et je ne peux clore ce sujet sans vous parler des sweats des demoiselles. Comme je le soupçonnais, elles ont adoré le tissu Love. Je leur ai donc cousu des pulls assortis puis, à leur demande spécifique, j’y ai ajouté des capuches. C’est ce qui m’a pris le plus de temps, car il a fallu patronner la pièce. J’y ai d’ailleurs ajouté une parementure et aussi une doublure. Heureusement, le résultat est top. La maman des sœurettes a fait des photos du trio de sweats.
Nathalie et moi sommes ravies de nos sweats Lana et nous vous saluons comme il se doit !
A mon tour de vous montrer la dernière pièce cousue pour cet été et quand même portée in extremis. Il s’agit d’un modèle très vintage, issu de la revue Burda Moden de juin 1970 (n° 8796). C’est une robe en jersey bicolore, avec taille basse et jeux de plis sur le côté. C’est la photo du modèle qui m’a complètement emballée (photo de droite) même si le jeu de plis n’est absolument pas visible. On voit juste un panneau sur le côté en tissu contrastant qui donne l’impression que tout est assemblé à plat.
Opération patronage
C’est un modèle assez sophistiqué avec pinces poitrine et d’épaule. La ceinture s’accompagne d’un lien fini par un nœud sur le côté. Seules les dimensions du lien et nœud sont données : 1,20 m X 3,5 cm de large, largeur finie 1 cm. Le dos est fermé par une fermeture glissière qui descend sur la ceinture et la jupe. Le devant de la jupe est en trois pièces. Il y a des parementures pour l’encolure et les emmanchures (la robe est sans manche). D’entrée de jeu, j’ai éliminé le lien avec nœud et j’ai souhaité rajouter des manches.
Comme très souvent dans les vieilles revues Burda, les modèles présentés n’existent qu’en une seule taille. Cela facilite étonnamment le décalquage des pièces (les planches patrons de l’époque sont pourtant vraiment horribles) mais cela n’aide pas beaucoup quand il faut grader. J’ai noté soigneusement les chiffres indiqués sur les pièces, qui sont souvent salvateurs chez Burda en cas de montage complexe. Les indications de pliure sont assez sibyllines, elles sont représentées par un léger pointillé sur les pièces du patron, qu’on peut facilement louper.
Marie m’a dégoté dans la même revue un modèle assez semblable au niveau du buste en taille 38, avec manches. Nous nous en sommes inspirées pour les manches, pour regrader le patron de la robe, repositionner et diminuer la pince poitrine très « généreuse » et diminuer l’ampleur du devant. En revanche, la partie taille basse n’a pas été modifiée dans sa largueur, ni la ceinture et la jupe du même coup. L’encolure très montante a été baissée et modifiée dans son montage.
Un tissu d’inspiration vintage
L’année dernière, j’avais acheté chez les Hollandais 2 mètres de jersey à motifs de vagues, d’inspiration vintage, dans les tons de bleu et vert, sur fond blanc. Je l’ai combiné avec du jersey blanc de la mercerie du Fil amant pour la ceinture, le panneau latéral de la jupe et la finition encolure.
Alors certes, j’aurais pu prendre un tissu plus facile ne nécessitant pas de raccords. J’ai passé pas mal de temps pour placer les pièces. Les raccords sont difficiles avec les pinces et la forme trapèze de la robe. Ils ont été anéantis avec les retouches successives de la robe. Mais dans l’ensemble les jeux de motifs sont alignés à défaut d’être raccord ! Au final, il m’a fallu pas mal de tissu. Sur de l’uni 1,20 est suffisant avec 40 cm de tissu contrastant. J’aurais pu m’économiser encore plus de travail de placement en mettant directement au pli toutes les parties dos puisqu’au bout du compte le zip s’est avéré inutile.
Ils sont beaux mes raccords, non???
Le jeu de piste du montage
C’est surtout la jupe devant qui est problématique à comprendre. Les repères de plis sont bien marqués sur les pièces avec des symboles (O et X). Il y a en outre d’autres repères similaires mais qui indiquent le milieu !!! Faut pas se gourer !! Aucun sens des plis n’est indiqué sur les pièces ni dans les explications très limitées. Une fois les trois pièces de la jupe épinglées, on a essayé tout un tas de possibilité en nous basant sur la photo et les proportions au final.
Montage final des trois panneaux de la jupe devant
C’est tout simple en fait une fois qu’on a pigé le système. Les plis creux se font d’une pièce sur l’autre. La jupe est composée dans l’ordre des pièces 30 (coté), 31 (milieu) et 32 (côté). Un premier pli se fait de la pièce 30 sur la pièce 31, un second pli de la pièce 31 sur la pièce 32 et le dernier pli se fait dans le même sens sur la pièce 32 elle-même. Une fois ces trois plis réalisés, cela colle enfin avec le visuel de la photo et les dimensions de la ceinture.. ouf !!! J’ai assemblé ces trois pièces ainsi que les plis sur une dizaine de centimètres à la machine à coudre (point droit, fil élastique maraflex).
Après bâti des pièces, il a fallu reprendre au niveau du buste encore trop large. J’avais laissé ouvert 10 cm dans le dos mais même épinglé jusqu’en haut, ça passait sans problème. La ceinture a également été remontée (moins 4 cm sur le devant et moins 5 cm sur le dos). J’ai repris le modèle de manches de la robe taille 38 de la même revue. Il a fallu modifier l’emmanchure sur la partie corsage notamment pour tenir compte de l’ajout des manches. Une fois la couture d’épaule baissée, le corsage et les manches se sont mieux posés. Mais si je la refais, il faudra retravailler l’emmanchure et la largeur des manches. Ça coince un peu à ces niveaux.
Je n’ai pas rajouté la pièce supplémentaire à l’encolure parce que cela remontait beaucoup trop haut. J’ai simplement redessiné une parementure d’encolure. Pour garder l’effet contrastant, j’ai cousu cette parementure sur le devant du corsage. Je n’ai pas osé faire la couture d’assemblage à la machine du fait des épaisseurs et j’ai cousu cette pièce à la main de manière (presque) invisible sur l’endroit du corsage. Cela a été un long travail d’épinglage, mesures et repassage, pour un visuel cohérent et de même dimension.
Ce jersey blanc pose des problèmes de transparence, on voit bien les marges de couture aussi bien sur l’encolure que sur la ceinture. Un tissu plus foncé permettrait de remédier à ce défaut. J’ai doublé la ceinture ce qui a fait pas mal d’épaisseur à gérer. Là encore tout a été cousu à la machine. J’ai aussi marqué le sens des pièces des jupes parce que cela faisait un sacré dédale à assembler et à coudre sur les deux pièces de ceinture.
J’ai eu quelques sueurs froides quand j’ai lavé la robe parce que des traces de feutre (ultra lavables) sont restées, en particulier tout le long du milieu devant, genre bien visibles! J’ai dû relaver plusieurs fois et insister à la main. D’habitude cela part complètement et sans difficulté.
Petite séquence shooting devant le Fil amant où Marie est venue aussi montrer sa tunique et son gilet, home made bien sûr!!
Les plis sont une calamité à repasser. J’ai surjeté les pièces avant de les coudre. Je pense que je n’aurais pas dû, cela leur donne une épaisseur et « rigidité » supplémentaires. Une fois la robe portée, au bout d’un moment les plis ne sont plus aussi bien marqués. Pour les photos j’ai un peu triché, la robe a été mise juste avant les photos histoire d’essayer de vous la montrer sous son meilleur jour!!
Elle est prête à être rangée avec les affaires d’été. Le soleil est encore de la partie mais les températures se sont bien rafraichies.. C’était le moment où jamais de montrer cette petite robe, les prochains projets seront plus hivernaux…
Je me suis fait remonter les bretelles par les copines parce que je n’ai rien publié depuis longtemps. Elles m’ont dit : c’est maintenant ou jamais si tu veux montrer les shorts que tu as cousus cet été. Après, ce sera trop tard. C’est pourquoi, après ma sortie en ville, au lieu de me légumer devant la télé, j’ai attaqué la rédaction de cet article.
Comme le titre l’indique, le tome 1 de cet opus parlera de shorts.
Pour tout vous dire, en tout début de l’été, j’ai décidé que j’avais vraiment besoin de shorts. Pas des shorts pour traîner ou gambader (moi ? gambader ? hum…), non, non, des shorts que je pourrai porter en ville, pour faire des courses, sortir en famille ou entre amis. Donc des shorts un peu plus sophistiqués et surtout pas trop courts.
J’ai trouvé ce qu’il me fallait dans le magazine Burda Style de juillet 2016. C’est le modèle 107 A (disponible en format PDF), qui existe en format short et bermuda.
Pourquoi ce short là ?
Ce qui me plaît dans ce modèle, c’est la forme large des jambes ainsi que les grandes poches plaquées du devant du short, qui se transforment en passants de ceinture au niveau de la taille. Il propose également de fausses poches à revers au dos, que l’on peut décorer avec de jolis boutons.
Alors, vous commencez à connaître mon goût prononcé pour la chasse aux boutons originaux dans le stock quasi inépuisable de la mercerie du Fil Amant. Par conséquent, quand je vois un projet qui me permettra de plonger dans les étalages incroyables de la boutique de Marie, je craque tout de suite.
J’ai donc choisi le format short, mais, pour garder un peu de longueur, je n’ai pas cousu le revers qui est prévu par le modèle.
Deux shorts sinon rien
Comme toute couturière qui se respecte devrait le faire, j’ai décidé de coudre une toile. Bon, j’avoue, je ne le fais pas très souvent, mais pour tout ce qui s’apparente à un pantalon, je préfère tester.
Cette fois-ci, j’ai donc taillé dans un coupon de chez Toto Tissus, que j’avais depuis de nombreuses années dans mon stock. Il s’agit d’une sorte de tweed tissé très fin, plutôt brillant. C’est peut-être du lin, ou une viscose façon lin, mais je n’en suis pas du tout sûre. En tout cas, le tissu a l’air classe comme ça. Mais, malheureusement, à l’usage, il s’avère très mou et froisse pas mal. Voilà. Pas l’idéal tout ça, mais pour une toile ça a fait l’affaire.
Trêve de blablas, je vous montre. Et en passant, je vous montre aussi une petite blouse sans manches que j’ai bricolée en utilisant de jolies chutes. C’est un modèle de robe Ottobre que j’ai raccourcie en chemise.
Et je vous montre aussi le premier jeu de boutons. En fait, le bouton de la ceinture, je l’ai trouvé dans la boîte à couture de ma maman. C’est donc un héritage. En revanche, ceux des revers au dos du short viennent de chez Marie.
ici vous voyez les passants de ceinture
Les ajustements pour la toile
Tout d’abord et comme je fais toujours pour tout pantalon, j’ai ajusté la courbe et la hauteur de la fourche dos pour qu’elle s’adapte au mieux à ma morphologie.
Ensuite, un petit détail que je préfère noter ici pour ne pas l’oublier, c’est que sur les conseils de Marie, j’ai remonté les faux revers de poches de quelques centimètres, afin qu’ils ne se posent pas sur la partie la plus rebondie de mon anatomie.
Par ailleurs, j’ai complété les passants de ceinture créés par les poches par deux passants au niveau des côtés du short, car je me disais qu’une potentielle ceinture serait mieux maintenue. En revanche, je n’ai pas cousu la petite ceinture à nouer qui est proposée par le modèle.
La toile validée, je suis passée au second short
Toute cette opération pour finalement tailler en toute confiance dans le coupon de tissu rayé façon toile de matelas que j’ai acheté chez les Gentlemen du Tissu dans le quartier de Montmartre. C’était un coupon de trois mètres, mais je n’en voulais pas autant. Finalement, la dame qui m’a servie m’a proposé un prix canon pour le coupon entier et je n’ai pas su dire non. Conclusion, il me reste encore une belle longueur de tissu rayé. Je suppose qu’il finira en pantalon ou en salopette pour l’année prochaine.
Le défi du short rayé
Marie a attiré mon attention sur le fait qu’il fallait soigner la coupe afin que les rayures du tissu se positionnent de sorte à créer de beaux raccords au niveau de la couture milieu dos.
Défi réussi. Les rayures forment de jolis V inversés.
Et quoi d’autre ?
Eh bien, en cousant ma toile, j’ai constaté que les poches plaquées n’étaient pas prises dans la couture côté. Le résultat obtenu ne me plaisait pas trop. J’ai donc décidé d’insérer les coutures côté de la poche dans les coutures côté du short. Je trouve que cela fait plus propre.
A part cela, rien de neuf, sinon que, comme d’habitude, je me suis fait plaisir en choisissant des boutons qui claquent.
La séance photo « shorts »
Nathalie s’est lâchée. Voici donc une avalanche de photos pour vous montrer ce short sous toutes les coutures.
Et un petit zoom sur la belle bague que Nathalie m’a offerte. Elle m’a aussi offert des boucles d’oreilles que je vous montrerai un autre jour. Ce sont des créations de Myriam Lacolonge « Emergence de bijoux« . Ni Nathalie, ni moi, n’avons d’intérêts financiers auprès de cette créatrice, mais je vous partage son site web, parce que son travail me plaît.
Ceci conclut le tome 1 – les shorts. Qui dit tome 1 annonce une potentielle suite. Mais je pense que c’est Nathalie qui s’en chargera.
En attendant, je vous souhaite une très belle soirée et un tout aussi fabuleux week-end.
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