par Falbala | Sep 22, 2019 | Couture des poupettes, Robes |
J’avais repéré l’année dernière un modèle de robe chasuble avec, cerise sur le gâteau, une fermeture à glissière devant, dans un hors série de la revue Fashion style (n° 8H). J’avais même le tissu en tête, un coton extensible noir avec un léger imprimé camouflage très discret. J’avais eu un coup de coeur pour ce tissu, déniché à la caverne alsacienne. Il existait en noir et bleu marine. J’en ai pris un grand coupon de chaque!! Tant qu’à faire..
Cet été (en juillet) j’ai décidé de ma lancer dans ce projet de robe.. J’ai regardé d’un peu plus près ce modèle.. Il est donné pour un degré de difficulté de 2,5 sur 4,5 en ce qu’il nécessite « un peu plus de connaissances » (que celles de base). Mmmm… Sans les parementures et les poches, la robe comprend 8 pièces (4 pour le devant et 4 pour le dos). On n’est pas vraiment dans les clous pour une couture rapide, rien qu’en assemblage et surfil.. Il nécessite de surcroit la pose de 3 zips, un devant sur l’encolure et deux sur les poches qui sont prises dans la couture de la découpe princesse. Qui plus est, toutes les pièces sont surpiquées, y compris l’encolure et les emmanchures!! Il y a aussi (on n’est plus à un détail près) une ceinture prise dans les coutures des découpes princesse avec la pose de 2 pressions pour la fermer.. On est un peu loin du compte question connaissances et rapidité d’exécution!! Mais ce qui m’a fait le plus rire quand j’ai lu les explications, c’est ce conseil: « Pour aller plus vite vous pouvez omettre les petites poches à fermeture à glissière dans les couture de séparation ». ça ne s’invente pas!!
Le travail de repatronage n’a pas pris beaucoup de temps. Ben non! n’oublions pas qu’on est dans un projet rapide et relativement simple…. Juste quelques retouches au niveau de la taille et de la longueur. Au premier assemblage bâti, finalement ça tombait plutôt pas mal.. Mais si!!! Un inconvénient de taille a tout de même surgi, le tissu colle pas mal, ce qui fait que la Prof a suggéré de doubler la robe.. Bon ce n’est pas la faute du patron qui se contente de bandes d’encolure et d’emmanchures. Donc on rajoute le temps de patronage d’une doublure, hors de question de refaire la doublure à l’identique, elle a été simplifiée: un dos et deux devant pour la jupe avec une parementure à l’identique pour le corsage..
La réflexion sur le montage et les finitions a en revanche pris pas mal de temps.. D’abord trouver le bon zip, avec le cordonnet assorti et surtout trouver les éléments pour le montage de la ceinture. En termes de coûts, mis à part le tissu que j’ai eu à « vil prix », j’ai acheté des tonnes d’accessoires, zips, cordonnets, boucles de ceinture et j’en passe.. avant de faire mon choix sur l’idée de la Prof, un zip séparable (qu’il faudrait bidouiller et raccourcir) avec des dents gris argenté et un cordonnet assorti.
Les premiers tests de ceinture se sont avérés désastreux. Il y a bien entendu des erreurs dans le patron parce que la largeur de la ceinture ne colle pas avec les dimensions données des boucles… A force d’en raboter la largeur, on s’est retrouvé avec un moignon de ceinture et des surpiqûres d’une mocheté effroyable.. Mon tissu est très épais mine de rien et la machine du cours a copieusement râlé, elle qui d’ordinaire avale toutes les épaisseurs… Nouveau travail de brainstorming sur la ceinture: et si on faisait une ceinture entière amovible avec une jolie boucle et un bel élastique. L’idée est vendue… Nouvel achat d’accessoires pour la ceinture!!
Le travail de montage de la robe, vous vous en doutez a pris pas mal de temps. Pour les surpiqûres, sur les conseils de la Prof j’ai utilisé le pied pour fermeture à glissière qui est très étroit. Je l’ai calé sur chaque couture d’assemblage et j’ai surpiqué de part et d’autre en apnée, vitesse tortue, en priant tous les saints et dieux de la terre que la couture ne casse pas en plein milieu.. Pour une fois, ma chochotte de machine s’est montrée docile, elle a probablement senti que ce n’était pas le moment d’en rajouter!!
La parementure du corsage a été faite dans le même tissu et entoilée. Avec le recul je me dis que ce n’était pas une bonne idée parce que cela a ajouté une surépaisseur non négligeable qui n’a pas facilité le travail de finitions.. La robe était pratiquement montée, sauf les coutures latérales et la doublure, et le zip bâti. Sur ce, la Prof nous a annoncé qu’elle ne pouvait assurer les cours du mois de septembre. Double guigne!! Cette robe est devenue un gros boulet en perspective avec un problème de doublure à assembler (ma bête noire) et tout un tas de finitions laissé en suspens.
Mais comme je suis d’un naturel têtu, je suis partie en chasse de nouvelles solutions. Hors de questions de laisser cette robe en rade après deux mois de boulot. J’ai repensé à la mercerie du Fil amant que je vous avais présentée l’année dernière. Marie qui dispense des cours de couture, a gentiment accepté de prendre le relai pour m’aider à terminer les points techniques de cette robe..
Première opération la parementure du corsage a été cousue, encolure et emmanchure. Et j’ai démonté la couture devant de la robe, pour pouvoir retourner le tout. L’opération est vraiment simple il suffit de retourner chaque pan du devant en les passant par le passage de l’épaule. C’est une opération délicate mais mais ça marche vraiment bien!! Bien sûr je me suis trompée de sens et j’ai enfilé le dos de la robe (beaucoup plus large) par cet étroit passage, ce qui a fait un gros bouchon…. Gros coup de frayeur que j’ai réussi à résorber tant bien que mal!! J’ai bien appris ma leçon pour une prochaine fois (euh pas sûr que je refasse cette robe!!).
Deuxième opération le zip.. Vu sa largeur, se posait le problème du raccord avec la couture milieu devant. Il y avait bien une solution, façon patte de boutonnage, mais vu l’épaisseur du tissu j’ai opté pour un zip tout du long de la robe. Exit le joli zip assorti aux surpiqûres mais au moins la solution retenue était plus simple. J’ai bâti le zip et j’ai surpiqué directement avec le cordonnet (oui toujours en apnée et vitesse tortue).
Dernière opération: le montage de la doublure. J’ai cousu les côtés et passé un fil de fronces pour résorber tout l’embu. Marie m’a aidé à bien positionner la doublure sur les coutures intérieures de la robe et s’en est suivi un long travail d’épinglages pour répartir le tissu.. Marie avec un sourire espiègle a finalement lâché: pour un beau rendu, le mieux serait d’assembler la jupe de la doublure sur la parementure du corsage, à la main, façon « couture rapide »!!! Ah! Ah!! Bon c’est vrai je n’en étais plus à une couture près, même à la main… A celles qui diraient: euh pourquoi une doublure kaki? PARCE QUE!! Bon, je n’avais que ça sous la main et j’avais assez investi dans cette robe..
Avant de finir l’assemblage de la doublure sur le zip, j’ai épinglé l’ourlet de la robe et j’ai essayé. Là catastrophe devant le miroir, la forme est comment dire, très trapèze!!! Le tissu gonfle bien, façon semi montgolfière et les surpiqûres de la couture latérales ont bien rigidifié le tout, façon baleines… Toute dépitée, je suis allée voir la tatie Onemei et nous avons fait un nouveau brainstorming… Dans un monde idéal, il faudrait alléger la forme trapèze mais cela nécessiterait de défaire toutes les surpiqûres et de retailler des pièces pour équilibrer les découpes. Ah non « couture rapide » qu’ils disaient!! Et de toute façon je n’ai plus de tissu pour refaire (ni l’envie d’ailleurs). La tatie me fait enlever les épingles de l’ourlet (5 cm quand même!) Et là l’effet montgolfière se résorbe un peu, le soufflet retombe un « chouille »…
Après ce grand moment de découragement, j’ai décidé que je finirai cette robe coûte que coûte!! Au pire elle irait sur le dos de Falbala. C’est un bon plan pour se débarrasser d’un projet de robe boulet!! J’ai laissé toute la longueur de la jupe et j’ai fais un micro ourlet d’un centimètre. Le résultat n’est pas top, loin s’en faut, ça fait un peu des vagues. Nouvelle couture à la main, hors de question de surpiquer pour éviter que le tissu rebique à nouveau, façon crinoline… Je n’ai pas fait les surpiqûres d’emmanchure et d’encolure. Au vu de l’épaisseur de la parementure, je n’ai même pas essayé, mais MÊME PAS EN RÊVE!!! Exit aussi la ceinture, tout travail de contrainte sur ce tissu fait qu’il rebique..
Au final, cette robe va très bien à Falbala si elle en veut!! Je dois admettre quand même qu’elle est très confortable et que le patron tombe assez bien!! Je ne sais pas si je la porterai… peut-être une fois juste pour tester les « oh! » et « ha!», comme dirait Fanfreluche ou plutôt les regards perplexes. Bon j’ai quand même fait quelques photos portées, sans grande conviction…
Avant de vous souhaiter une bonne fin de week-end, je tiens à remercier chaleureusement toutes les têtes pensantes qui m’ont aidé à faire et terminer rapidement cette robe!!
Nathalie et Falbala
par Falbala | Sep 8, 2019 | Accessoires, Couture des poupettes, Sacs |
J’ai toujours trouvé très sympa les articles des blogueuses qui font des cadeaux fait maison pour la maîtresse d’école de leurs mouflets.. Fanfreluche et moi nous nous sommes aussi lancées dans des projets couture pour l’anniversaire de notre « maitresse d’école » à nous.. Ben oui on va toujours à l’école!!! Pas vous?!
Fanfreluche voulait aller chez « Papa pique et maman coud » pour voir leurs jolis coupons. Elle y a trouvé un joli tissu, genre motifs wax, pour faire un totebag, avec un tissu de doublure blanc avec des étoiles. Je me suis dit que je pourrais utiliser la même combinaison de tissus mais pour faire une pochette Ipad. La maitresse fouille toujours dans son grand sac pour trouver son Ipad et se fait souvent des frayeurs quand elle ne le trouve pas… Il n’y avait malheureusement qu’un seul coupon de ce tissu mais il était disponible en coton enduit. J’ai cédé à un élan d’inconscience…
Set brodé
Je sentais que la pochette Ipad avait un fort potentiel « casse-gueule », donc en solution de « back up », j’ai brodé un grand set que j’avais en stock, acheté il y a longtemps, à la Coudrerie (du temps de M. Ober). J’avais à l’époque trouvé le dessin superbe, ces femmes qui s’échinent dans les champs.
Pour la technique de broderie, rien de révolutionnaire, l’essentiel est fait au point de tige dans ce magnifique coton perlé changeant (avec du mouliné assorti pour les visages et le corps des personnages). Ça détend tellement qu’on pourrait en broder des kilomètres. J’ai quand même rempli les feuilles et les petits épis de blé, qui forment des petits dessins aux quatre coins du motif principal, au point de mouche rapproché. Là encore rien de bien méchant mais c’est plus difficile de broder régulièrement quand le motif est gros.
Pour les épis de blé j’ai choisi un point avec plus de relief, le point de Palestrina ou de double nœud. Il est très simple à faire et je trouve qu’il a un rendu magnifique.
Le set a été brodé dans les temps, mais je voulais quand même tenter cette pochette Ipad.
Pochette Ipad
J’ai pas mal tergiversé sur ce projet. Il y a pas mal de tuto sur ce type de pochette mais rien qui correspondent vraiment à ce que je voulais faire. J’avais dans l’idée une pochette avec rabat et surtout une bandoulière. C’est finalement les videos de Couture Madalena qui m’ont permis de voir les montages pour différents types de sacs, dont un qui correspondait tout à fait à mes attentes. J’ai adapté les dimensions à l’Ipad et modifié la finition du rabat. Voilà les fournitures de départ: coton enduit, cotonnade pour la doublure, système de fermeture façon cartable, déniché à la mercerie du bain aux plantes, une jolie lanière en simili-cuir (inconscience doublée d’intrépidité!) pour la bandoulière, achetée à la Droguerie et de l’entoilage résille de Nantes.
J’avais vu les mises en garde pour la couture du coton enduit, mais (même pas peur) j’ai assemblé le corps de la pochette. J’ai ensuite cousu le rabat et à l’étape de la surpiqûre, vraiment nécessaire pour une jolie finition, j’ai compris toute l’ampleur de mon inconscience… La machine a patiné et fait des touts petits points bien moches.. J’ai décousu la surpiqûre qui a laissé de vilains trous dans le tissu.
Changement de plan, j’abandonne le coton enduit. Après avoir fouillé dans mes boîtes à la recherche d’un coton adapté, j’ai trouvé ce joli petit coupon, probablement acheté chez Tognissi, parfait pour le projet. Le nouveau tissu étant très féminin, je me suis dit que les fermetures de type cartable seraient un peu trop sport, j’ai donc acheté à la mercerie du bain aux plantes de jolies pressions, de toute façon je ne les sentais pas trop ces fermetures cartables (trop peur de faire un trou irréparable dans le tissu).
Mais même là, j’ai fait des bourdes! J’ai assemblé ensemble, la bouche en cœur, le corps de la pochette avec la doublure (la doublure étant de surcroit à l’envers mais à ce stade je ne l’avais même pas vu). Au moment de couper les pièces pour le rabat, je me trouve en rade d’entoilage.. On est dimanche et le projet doit être fini pour le jeudi.. J’ai fini par trouver un reste d’entoilage un peu plus épais, tant pis ça devra faire l’affaire.. Le rabat cette fois-ci ne pose pas de problème mais le tissu de doublure est très transparent et on voit tout le crantage à l’envers. Moche, moche, moche!! Je replonge dans mes boîtes en tissu et je trouve un petit coupon de coton bleu marine, qui se marie très bien. Une fois tout décousu, je suis enfin parvenue au stade du montage final de la pochette. J’ai alors essayé d’épingler la sangle en simili, impossible.. trop épais.. Une bande du tissu repliée, façon biais, et deux surpiqûres plus tard, la pochette est enfin montée.. Ouf!!! Bon je vous passe le temps passé (et les larmes de désespoir!!) à coudre les pressions..
La pochette a le mérite d’avoir été terminée et au bout du compte j’en suis assez satisfaite après toutes ces péripéties.. Et la maîtresse a aimé!!
Tote bag
Coucou ici Fanfreluche.
Bon, ma contribution a été plutôt standard, car ces derniers temps, pour ne pas dire ces dernières années, je suis inscrite au championnat des tote bag. Un anniversaire, un cadeau à faire et Fanfreluche dégaine le tote bag. Vite fait, bien fait (pas de fausse modestie ici, s’il vous plaît !). Alors, ça manque un peu de fantaisie, me direz-vous, mais d’un autre côté, d’ici que je parte à la retraite, mon entourage pourra organiser non pas une cousinade, mais une « tote bag-ade » ! Tous ces petits sacs colorés se retrouveront et échangeront leurs impressions. Je crois que ça pourrait être rigolo.
Enfin, trêve de déconnade, juste quelques lignes pour vous parler de mon sempiternel modèle de tote bag pliable – et réversible si souhaité, déjà maintes fois réalisé à partir du super tutoriel de Télito. Aucune difficulté dans la réalisation. Nathalie vous a déjà expliqué mon choix de tissu et j’ai trouvé un bouton approprié dans mon stock.
La maîtresse a bien aimé son petit sac pliable, mais comme à l’habitude, j’ai rêvé et oublié de prendre une photo de la séance de oooh et de aaahh. Donc juste quelques vues purement « techniques » du nouveau tote bag qui a rejoint la Grande Famille. Et pour couronner le tout, j’ai oublié de photographier la doublure ! Vraiment, il y a du laisser aller.
Et voilà, je vous salue, avant de repasser le flambeau à Nathalie.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bon fin de week-end, pour ce qu’il en reste!!
Fanfreluche et Nathalie
par Falbala | Sep 1, 2019 | A ne pas rater, Escapades, Evasion, Papotage |
L’exposition Back Side (Dos à la mode) est organisée conjointement par le musée Galliera (actuellement en travaux) et le musée Bourdelle, à Paris. Le parti pris est de montrer des vêtements « de dos ». Je dois dire que ce concept m’a vraiment emballée. La plupart du temps, les modèles ne sont présentés que de face, et dans nos modestes créations nous portons aussi tout notre intérêt sur le devant. Le musée Bourdelle est l’atelier du sculpteur Emile-Antoine Bourdelle. Il contient bien sûr énormément de statues et sculptures mais aussi de ravissants jardins intérieurs. Tout y invite à la sérénité : des transats, des bancs dans les jardins, des bosquets d’hortensias… Les organisateurs de l’exposition ont vraiment mis en valeur les vêtements avec les œuvres du sculpteur.
Cette exposition vise à montrer l’évolution de la construction des vêtements féminins (il y a assez peu de pièces masculines) au travers de la symbolique du dos. Bien sûr elle nous montre des pièces dont le dos est travaillé, dont le dos constitue en quelque sorte tout l’intérêt du vêtement et le point de convergence du regard. Mais au delà des spécificités des vêtements exposés, il y a toute une réflexion sur la symbolique du dos et sur la perception de la femme au travers de ses vêtements, avec différentes thématiques.
Préambule
Une première grande salle, le hall des plâtres, présente cinq vêtements contemporains de haute couture ou de prêt à porter, de genre assez différent. Les mannequins trônent majestueusement au milieu de statues monumentales. Pour cette première photo de l’exposition j’ai pris le contre-pied du thème sur cette photo puisque quand on rentre dans cette immense salle, tous les mannequins sont de dos, bien entendu!
La robe Thaïs (Givenchy, haute couture) a été portée par l’actrice Cate Blanchett, à l’occasion du Festival de Cannes en 2018 où elle en était la présidente. Le corsage est effectivement très contrasté entre le dos et le devant:
La robe brise (Chloé, version contemporaine de 2019) est toute aussi spectaculaire, avec des perles tubes de verre et strass Swarovski. Le dos se veut être un pommeau de douche aux goutes de perles…
La robe retenue pour l’affiche de l’exposition, de Martine Sitbon (reconstitution contemporaine, modèle d’origine de 1997-1998) était protégée par une barrière donc pas de possibilité de la prendre de face. Sur une des vidéos du site de la créatrice, elle apparaît de face. Elle reste vraiment magnifique.. de dos, de par sa construction géométrique qui épouse parfaitement la forme du corps.
Dans l’atelier de Bourdelle, deux modèles de Comme des garçons (1997) présentent une vision du « dos remodelé » et nous renvoient à une vision critique du corps idéal. Intéressant comme exercice de style, à noter que les protubérances sont amovibles…
Le gros de l’exposition se poursuit dans l’aile moderne Portzamparc du musée.
Dos absent (paradoxe du dos)
L’exposition met l’accent sur l’absence du dos dans le monde de la couture et de la mode. Un mur entier est couvert de photos des défilés de la dernière saison de prêt à porter 2019: 79 défilés, 3524 silhouettes proposées, toutes montrées de face. Les medias, avec leur recherche de rapidité de diffusion, se focalisent sur ce qu’ils estiment essentiels: les prises de vues des devants des créations et font l’impasse sur le dos. Ce qui a des conséquences sur le processus de création puisque les dos travaillés ne sont pas toujours privilégiés par les créateurs.
Dos oubliés
Des pièces du vestiaire masculin et féminin nous montrent le caractère accessoire du dos. L’ancêtre du costume pour homme était constitué d’un gilet, d’une culotte et d’une veste. Le gilet était richement décoré sur le devant mais il n’était pas jugé nécessaire de faire des efforts pour le dos puisqu’il était caché par la veste qui ne devait pas être enlevée. Le dos était donc cousu dans un tissu de moindre qualité, en lin ou en chanvre. Certains vêtements de femme utilisent ce même artifice et on a toutes eu recours: un joli tissu imprimé devant et comme on en n’a pas assez, un tissu uni du fond du stock pour le dos. Tous ces vêtements étaient protégés par une vitrine donc impossible de voir le devant (seul intérêt de ces pièces!).
Dos sillages (traine)
La traine allonge et prolonge la ligne du dos. C’est une construction très esthétique qui souligne le mouvement de la marche. Sa présence sur les vêtements a considérablement variée au fil du temps. Symbole du pouvoir, elle s’est faite démesurément ostentatoire, sa longueur étant proportionnelle au rang de la personne. Puis décriée comme étant l’incarnation de la vanité et du mal, elle a été bannie, pour réapparaître de manière plus « raisonnable » à partir du XIXe siècle. La traine a disparu du vestiaire masculin. Pièce essentiellement féminine, elle apparaît sur certaines robes du soir et reste l’apanage de la robe de mariée, comme cette robe (haute couture (Maggy Rouff, 1934), pour témoigner du caractère solennel de l’événement (pas du pouvoir de la femme..).
Des exemples de traine sur des robes du soir et une pièce vraiment très originale, la robe Trench-coat, signée Jean Paul Gaultier:
Dos chargé (ou comment en avoir plein le dos!)
De tout temps, le dos a été la partie du corps la plus sollicitée pour porter des charges en tout genre. J’en sais quelque chose avec mes sacs lourds (surtout le sac de couture!). L’exposition nous montre comment les sacs, et en particulier les sacs à dos, ont été intégrés par les plus grands couturiers dans des vêtements. Des pièces originales, pas nécessairement très pratiques, notamment en terme de solidité du vêtement, mais il fallait y penser!
Nick Clavers manteau toile de nylon (98); Yohji Yamamoto robe à traine sac à dos (2001); Rick Owens collection Cyclope (2016)
Quelques détails de dos, y compris d’un modèle homme exposé dans le hall des plâtres:
Dos ailé
Le dos ailé reste une extravagance, une excentricité, assez peu exploitée en couture pour des raisons pratiques et de coûts évidents. Certains créateurs ont fantasmé sur des représentations d’oiseau ou d’insectes. Thierry Mugler a réalisé un défilé intitulé « L’Hiver des Anges » en collaboration avec le plumassier Lemarié dont on peut voir une superbe robe ailée :
A gauche Thierry Mugler (84-85) L’hiver des anges; à droite Charles James (haute couture) (fin des années 30) manteau du soir
Alexander McQueen a également beaucoup travaillé sur les ailes, cette robe que l’on peut voir recto verso (photo de gauche et au milieu) est issue de la collection posthume « Anges et démons », sa représentation des ailes est dans le dessin (2010-2011).
Dos contraint (l’entrave)
Pour mettre en valeur un vêtement, l’ajustement se fait dans le dos avec tout un éventail de contraintes et fermetures: laçage, boutons, crochets… c’est là une grande différence par rapport au vestiaire masculin où rien ne se ferme dans le dos. Contrainte physique du dos et dépendance de la femme pour fermer ses vêtements. La fermeture à glissière dans les années 30 va contribuer à « libérer » les femmes, grâce à des créatrices plus sensibilisées à la question, qui vont même jusqu’à les poser sur le côté ou devant.
JP Gaultier (haute couture) combinaison corset « Passe-passe » (2003-2004); Givenchy (haute couture) Intrigante body manteau (2018-2019); Yohji Yamamoto robe et chapeau (2018); Lanvin robe jersey et plume d’autruche (2010-2011).
Cet échantillon (d’œuvres bien contemporaines comme quoi la libération des femmes n’est pas encore totale!) nous montre de gauche à droite, le laçage (lacet de 8,58 m passé à travers 166 œillets), les agrafes et les boutons:
Il n’en demeure pas moins que ces dos contraints sont esthétiquement très beaux et chargés d’érotisme puisqu’ils invitent bien entendu à l’effeuillage ou au déshabillage. Cette robe fourreau de John Galliano (1998-1999) à la forme sirène est fermée par 51 boutons dans le dos. Elle captive tellement le regard qu’on en oublie la symbolique…
Dos marqués (motifs et marques)
Le dos est une large surface plane qui se prête parfaitement aux motifs placés, broderies et autres décorations. A l’origine on les trouvaient surtout sur les vêtements sacerdotaux pour des raisons évidentes: ils étaient destinés à être vus des paroissiens. Cette tendance a été reprise dès les années 20 dans le monde de la couture: grands motifs sur des manteaux, grands nœuds sur les robes.
Premier plan Jean Patou par Christian Lacroix (haute couture) 86-87) robe du soir; Paul Poiret Les croisières de la mode (haute couture) 1935-1937 robe de bal costumé
Des pièces plus « anatomiques » avec la veste queue de pie d’Alaïa en peau de crocodile qui dessine la structure du dos, ou ce corset anatomique d’Alexander McQueen (pour Givenchy) en cuir.
Ou encore d’autres modèles plus excentriques:
Ces décorations dans le dos vont évoluer progressivement vers des messages et symboles en tout genre qui seront également exploités en termes de logos sportifs ou militaires et de publicité. Entre reconnaissance élitiste ou publicité gratuite, faites votre choix…
Sont également exposées toute une série de photos de la photographe Susan Barnett, prises dans le cadre de son projet « Not in your face« . La photographe a choisi de prendre en photos des inconnus en raison de certains messages et / ou images affichés sur le dos de leur vêtement, pour comprendre la personnalité de ces personnes et leur reconnaissance en tant que groupes.
Dos nus
Le dos nu est « la pièce de résistance » de l’exposition. Cette partie compte en effet le plus de vêtements. C’est un tourbillon de robes, aux formes et couleurs extravagantes et variées. Le dos nu est un des symboles de la libération du corps des femmes. Il est né dans les années 1910 et a connu un essor dans les années 20. Les femmes peuvent enfin bouger librement dans leur vêtement et ne craignent plus de se dévoiler.
Guy Laroche haute couture) 1972 crêpe de soie, intérieur jersey
Après la rigueur vestimentaire de la 2e guerre mondiale, le dos nu fait sa réapparition dès les années 60 pour exploser dans les années 70. Une des pièces maitresses est la fameuse robe portée par Mireille Darc dans le « Grand blond avec une chaussure noire. L’actrice avait demandé de privilégier un décolleté dans le dos. Il en a résulté un vertigineux « décolleté de fesses » avec une chainette dans le dos pour maintenir la robe. Pour les femmes dotées d’une poitrine modeste, le dos nu permet de « compenser » et de mettre en valeur le dos.
Même procédé avec cette superbe robe d’Yves Saint Laurent en crêpe de laine noire avec un dos orné de dentelle. Le dos nu permet habilement de jouer des contrastes et d’envoyer des signaux contradictoires ou plus subtils. Avec un devant strict, parfois complètement fermé, il joue l’effet de surprise en dévoilant le dos y compris jusqu’à la cambrure des reins.
Il se combine également avec tout un jeu de lanière, bretelles pour que la robe puisse rester en place et permet aux créateurs d’exprimer toute leur imagination.
Les robes noires sont visibles de dos et de face et l’ensemble des robes se reflète dans un jeu de miroirs:
Les robes plus colorées, face au mur, n’offrent au regard que leur dos somptueux:
Cette exposition se poursuit jusqu’au 17 novembre 2019. Si vous êtes dans le coin, elle mérite vraiment le détour. Très bon week-end encore festival qui pourrait nous permettre de sortir nos dos nus (sans tichirte!)..
Nathalie
par Falbala | Août 19, 2019 | Papotage |
Chaque été faut turbiner pour les cadeaux d’anniversaires des copines.. Cette année est une cuvée très spéciale à la fois pour Fanfreluche, alias Froncinette, qui a passé le cap d’une nouvelle dizaine.. mais aussi pour notre Martine qui, cette année, nous abandonne pour profiter enfin d’une retraite bien méritée.. sniff.. Tout cela devait mériter des cadeaux pour bien marquer le coup!!
C’est lors de notre virée à Nantes que j’ai trouvé pas mal d’inspiration. J’ai écumé un stand qui vendait des panneaux pour faire des sacs. Les sacs c’est toujours utile, ça peut se monter facilement et rapidement.. Comme j’avais prévu d’en faire pas mal, j’ai joué la simplicité, d’autant que les tissus dénichés se suffisaient à eux-mêmes.. Pour notre Martine, c’est fastoche, il suffit de trouver des coquelicots et on sait qu’on va taper dans le mille!! En tout cas cette année, on s’est surpassé je pense question coquelicots..
Premier sac: deux panneaux façon tapisserie, en jacquard, que j’ai également retrouvé sur ce site, une jolie doublure assortie également achetée à Nantes, des sangles rouges du stock et le tour est joué.
Assemblage, façon tote bag réversible et voilà:
Deuxième sac, un peu plus grand, façon sac de plage, pour y fourrer tout son bazar: une superbe cotonnade de coquelicots, avec en doublure une cotonnade impression piments, le tout acheté à Nantes. Petit clin d’œil à notre Martine qui n’aime pas la cuisine trop relevée, et à la fois où nous lui avons fait goûter une salade de papaye verte en jurant par tous les dieux que cela ne piquait pas du tout.. mmmm.. les vilaines!!
Pour ce tissu très léger, j’ai utilisé un entoilage résille que Nabel nous a fait découvrir à Nantes et qui est vraiment top! Il existe en deux épaisseurs. J’ai utilisé le plus épais pour le sac de Martine. Moi qui en ai bavé avec le décovil, coudre cet entoilage a été un vrai plaisir. Il faut que je reconstitue mon stock et grâce à Nabel nous savons maintenant où nous approvisionner. J’ai ajouté une petite poche à l’intérieur qui se fond vraiment dans la doublure, question raccord. T’en qu’à faire….
La pièce de « résistance » a été de nous lancer dans la confection de tichirtes pour Martine. Lors du dernier marché des Hollandais, nous avons flashé sur deux tissus. Je laisserai le soin à Fanfreluche de vous parler du sien, un superbe jersey de viscose. Pour ma part, j’ai craqué sur ce jersey gaufré, un peu plus « chaud » qui sera parfait pour la demi-saison. Grâce au patron de Fanfreluche, nous avons bâti ensemble la première version dans ce jersey gaufré qui devait être une toile. Martine s’est prêtée au jeu et a essayé les yeux fermés le tichirte bâti. Je dois dire que nous avons pris notre revanche sur le calvaire de la robe et du sac boulets que nous avions faits il y a quelques années. Cette opération tichirte n’a nécessité que petites retouches mineures et il tombait pile poil sur Martine..
Elle est pas belle à croquer notre Martine avec tous ces coquelicots???
Hello, ici Fanfreluche. En voulant ajouter mon grain de sel, je viens de m’apercevoir que je n’ai fait aucune photo de détail du tee shirt en jersey de viscose. Certes, il n’y a pas grand chose de plus à dire par rapport au tichirte toile de Nathalie, mais j’ai quand même ajouté une petite fantaisie à l’intérieur de l’encolure. Et… je n’ai pas fait de photos.
En fait, j’ai posé une jolie bande de propreté à l’intérieur de l’encolure dos. J’avais dans mon stock un biais très étroit vert anis à pois blancs et festonné de blanc. C’était exactement ce qu’il fallait pour mettre la touche finale au tee shirt de Martine. On le devine un peu sur les photos, mais peut-être que Martine pourra-t-elle nous envoyer une photo en plus gros plan après coup.
Elle avait aussi très gentiment accepté de faire un essayage à l’aveugle du deuxième tee shirt. Je craignais un peu qu’il soit plus ample que le précédent, du fait de la nature même du jersey de viscose, mais tout tombait bien. Martine, qui ne voyait rien, a cependant noté tout de suite la douceur et le confort du tissu. Je crois que ça l’a charmée, même sans l’avoir vu. Comme quoi !
Voici quelques photos de Martine qui déplie son tee shirt sous nos yeux éblouis !
Et Fanfreluche repasse le flambeau à Nathalie.
Voilà Martine qui a posé avec son beau tichirte!! Top modèle!!!
* * * * * *
J’ai également fait une razzia lors de ma visite à l’usine George G, pendant la semaine textile, et j’ai pu acquérir sur place ce splendide plateau avec les dessous de verre assortis. Leur collection coquelicots est magnifique. Les dessous de verre ont déjà été étrennés pour l’apéro ce soir ainsi que le plateau petit-dej-d’anniv..
Pour Fanfreluche, j’ai également craqué à Nantes sur des panneaux façon tapisserie, cette fois impression colibris. J’ai pris deux panneaux différents qui se mariaient bien. J’avais en stock un reste de sangles violettes, utilisées pour son sac de couture, ainsi qu’un tissu de doublure dans les mêmes tons. Opération déstockage du même coup.
Deux sacs pour le prix d’un, suivant le côté privilégié:
Pour varier les plaisirs, j’ai retrouvé dans mon stock de pièces à broder, datant encore du temps de la Coudrerie de M. Ober, deux petits sets en lin avec des motifs purement alsaciens et le fameux cadeau surprise dont Fanfreluche vous a déjà parlé. Là aussi il s’agit d’un clin d’œil. M. et Mme Fanfreluche sont des accros des achats « gros volumes », qu’il s’agisse de mouchoirs en papier ou papier toilettes etc… Le cadeau mystère est donc la version « petit volume », pour une petite réserve de papier toilettes. Et en plus c’est joli!! Et oui en Alsace, tout se brode!! D’après ce que j’ai pu comprendre le porte-rouleau servira davantage pour de l’essuie-tout et pourra ainsi être exposé dans la cuisine!!
Et voilà la chose en action:
Pour rester sur la note alsacienne, j’ai aussi agrémenté le tout d’un plateau bleu avec des motifs alsaciens de chez Georges G. Le plateau n’est plus sur leur site, mais ils ont le tissu assorti: Liberty alsacien, ça ne s’invente pas!!
Voilà je pense que les birthday girls ont apprécié leurs cadeaux.. Maintenant faut préparer encore la prochaine fournée! Mais ça ce sera pour très bientôt!!
Très bonne soirée
Fanfreluche et Nathalie
par Falbala | Août 10, 2019 | Couture des poupettes, Robes |
Il est des tissus qui attirent immédiatement.. Cela a été le cas de ce splendide tissu en raison de ses motifs hippocampes. Tout m’a plu dans ce tissu, les motifs et les couleurs dans les verts et bleus, très marins. Il s’agit d’un jersey Milano à panneaux, acheté lors du dernier marché des Hollandais et toujours disponible sur le site néerlandais de Stoffenbestellen. Chaque panneau comprend deux motifs entiers, d’1,50 sur 95 centimètres. Pour réaliser une robe un panneau aurait suffit mais je voulais des manches donc j’ai pris deux panneaux. Il est composé à 72% de viscose, avec 25% de polyamide et 3% d’élasthanne. J’ai un peu de doutes sur sa teneur en viscose. Il ne cartonne pas du tout au lavage. Je suppose plutôt qu’il y a plus de polyamide vu sa réaction à la chaleur et à la transpiration.. mmm…
Au vu du motif de ce tissu, un patronage simple s’imposait. Ici c’est le tissu qui est privilégié et qui donne tout son cachet à la robe. Je suis donc partie sur mon patron de robe de base maille, maintes fois utilisé (ici et là). Compte tenu du fond blanc, la Prof a fortement déconseillé d’utiliser du papier carbone. On sait maintenant que sur des tissus blancs le tracé au papier carbone ne part pas bien et risque de se voir par transparence sur l’endroit. Elle a également déconseillé d’utiliser des feutres lavables. J’ai donc redécalqué mon patron sans les marges de couture, de manière à pouvoir bâtir tous les contours et emplacements des pinces. Travail très laborieux pour un projet simple au départ!! Le soir même j’ai quand même fait un test sur une chute et j’ai pu constater que le feutre lavable disparaissait complètement au lavage. Cela a facilité le travail de retouches par la suite.
Pour ce qui est du placement, l’hippocampe du dos a été décalé pour éviter une symétrie dos / devant. Une manche a été coupée dans le tissu blanc et l’autre avec des petits hippocampes. Ce milano est assez épais et moins élastique que nos jersey habituels. Le patronage de la robe a ainsi été corrigé pour tenir compte de l’élasticité. Des retouches ont été apportées uniquement sur le devant et l’emmanchure a été refaite. Non seulement j’ai des épaules de nageuses est-allemandes mais en plus fortement asymétriques (d’où l’intérêt du tichirte, oui je sais j’insiste!!). Sur le premier essayage, le dos était assez large.
La couture du milano se fait à la machine à coudre et pas à la surjeteuse. Toutes les marges de couture sont surjetées, coutures ouvertes comme pour du chaine et trame. J’ai pas mal galéré pour obtenir les bons réglages de tension sur ma machine à coudre. Je suis partie des réglages que je fais habituellement pour le jersey mais les points sautaient. J’ai tout désenfilé même résultat.. J’ai même installé le pied à double entrainement, pas plus de succès.. En désespoir de cause, j’ai quand même consulté le manuel de la machine qui indique qu’en cas de points qui sautent c’est l’aiguille qui est inadaptée. J’ai donc changé mon aiguille jersey pour une aiguille strecht, et j’ai pris du 90 et là, ô miracle, tout est rentré dans l’ordre.
Pour les finitions de la robe, j’ai utilisé la recouvreuse qui a fait nettement moins d’histoire que la machine à coudre. J’ai veillé au préalable à mettre des aiguilles 90. Compte tenu de l’épaisseur du tissu, une bande d’encolure est déconseillée pour le Milano. J’ai donc fait un simple ourlet. Par transparence, on voyait les marges de couture des épaules, la Prof avait donc conseillé de de tout rabattre sur l’arrière. Pour l’ourlet de l’encolure cela s’est avéré difficile du fait de la surépaisseur engendrée, j’ai donc dû ouvrir les marges de couture des épaules pour avoir un meilleur rendu. Mais on voit toujours en transparence les marges de couture des emmanchures (et le soutif!). Fanfreluche m’a conseillé de tout recouper drastiquement, sans surjeter. mmmm… oui je sais ça fait mal.
Un beau tissu mais pénible. C’est une robe demi saison, ce tissu tient vraiment chaud… Bon comme vous avez pu le voir, on a cherché tous les points d’eau avec Fanfreluche pour rester dans le thème et se rafraichir.. J’avoue que j’aurais bien trempé les pieds dans ces belles fontaines, façon Dolce vita!!
Rien de tel qu’une belle fontaine quand il fait si chaud…
Très bon week-end
Nathalie
Commentaires récents