Pour l’Amour du Fil à Nantes

Pour l’Amour du Fil à Nantes

Les Serial Piqueuses adorent les escapades créatives, les virées « tissus » et les salons consacrés aux travaux d’aiguille, tels que l’Aiguille en fête, Nadelwelt ou le Salon Mode et Tissu. Cette année, « pour l’Amour du fil » – et des aiguilles – les Serial Piqueuses sont parties à Nantes.  La Prof qui adore explorer les nouveautés en matière d’équipements pour la couture, l’art textile et autres patchworks, était de la partie.

Nous avons programmé une belle semaine de tourisme, de shopping et de découverte. Et, si vous avez la patience d’aller au bout de nos articles, nous vous révélerons tout – enfin presque – sur nos diverses expériences.

Visite touristique de Nantes

Dès notre arrivée, un jour avant l’ouverture du salon, nous avons commencé par une visite de la belle ville de Nantes, sous un ciel mi-figue, mi-raisin. Nathalie, alias Falbala, est une inconditionnelle des châteaux, mais attention, pas n’importe lesquels ! Ceux qui la font vibrer, ce sont les châteaux médiévaux. Du coup, le château des Ducs de Bretagne avait des aspects susceptibles de lui plaire. Nous en avons fait une visite malheureusement bien arrosée (par le ciel), mais fort intéressante néanmoins. Je n’entrerai pas dans les détails, car je crois savoir que Falbala vous prépare un article dédié à ce beau monument.

Nous sommes également passées par la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Nantes, monument gothique de toute beauté, qui abrite des éléments remarquables, parmi lesquels le tombeau de François II de Bretagne. J’avoue être tombée sous le charme de ces magnifiques sculptures qui ont été commandées par Anne de Bretagne en 1499 pour honorer la mémoire de ses parents.

Pour votre information, je vous propose un petit extrait de l’article de Wikipédia, dédié à ce tombeau. « Le monument est constitué d’un sarcophage massif, rectangulaire, de 3,90 m par 2,33 m et de 1,27 m de haut, et s’élevant sur une plinthe en serpentine vert foncé. Sur la dalle en marbre noir de Liège qui couvre l’ensemble, les deux gisants aux mains jointes en prière et les yeux fermés sont allongés. Ils sont représentés allongés très droits, côte à côte, iconographie funèbre typique du Moyen Âge tardif. Leurs têtes reposent sur d’épais « carreaux » (coussins carrés de parade) maintenus par trois anges à genoux, et à leurs pieds se tiennent le lévrier, symbole de fidélité, et le lion qui représente la force. Aux quatre coins du tombeau se dressent quatre statues en pied, représentant chacune une des vertus cardinales : on y reconnaît la justice, la force, la tempérance et la prudence. »

Et voici quelques photos de la cathédrale et du tombeau. Je me suis permis d’ajouter deux photos (libres de droits) prises par un professionnel. En effet, il est très difficile de photographier la cathédrale dans son ensemble, car elle est encaissée dans les bâtiments tout autour.  En revanche, Nathalie ou la Prof peut-être, ont pris de belles photos de l’intérieur de l’édifice, que voici.

Après tant de culture et d’histoire, nous avons décidé de passer en mode plus « léger » et d’aller admirer le Passage Pommeray, un autre incontournable du patrimoine de la ville de Nantes. Il a été construit au milieu du 19e siècle et classé monument historique en 1976. Nous avons certes admiré certaines boutiques, mais c’est avant tout la beauté et la légèreté des structures architecturales de cette magnifique galerie marchande qui nous ont impressionnées. Bien sûr, s’il y avait eu un peu de soleil, la galerie aurait été bien plus lumineuse…

Et pour clore ce chapitre de notre visite touristique de Nantes, quelques photos qui vous donneront une idée de notre état mental après avoir trotté sous la pluie intermittente pendant plusieurs heures…

Les Serial Piqueuses – et la Prof – un délire !

Le Salon « Pour l’Amour du Fil » – un aperçu

Nous avions entendu beaucoup de très bons échos de ce salon et je pense m’exprimer au nom de la bande des trois en disant que nous n’avons pas été déçues par l’accueil, les rencontres et les découvertes. Ci-dessous, des vues d’ensemble et quelques jolis stands, dont l’Institut bigoudin des dentelles, qui présentait des ouvrages d’une infinie délicatesse.

L’accueil musical

Dès notre arrivée, le premier jour, nous avons été accueillies par les accents musicaux d’une cornemuse qui accompagnait un spectacle de danse folklorique bretonne. La deuxième journée, c’est un autre groupe qui a enchaîné, cette fois accompagné par une accordéoniste. Ces intermèdes musicaux ont donné à l’événement un côté festif vraiment sympathique.

Les rencontres

Le Salon a également été l’occasion de faire des rencontres de personnes bien connues sur la blogosphère, telles que Oriane, « La Grande Rouge », qui avait participé à l’émission « Cousu Main » et qui anime régulièrement des ateliers de couture, notamment lors du Salon Mode et Tissu de Sainte-Marie-aux-Mines. En binôme avec sa consœur Carmen, la gagnante de la première édition de « Cousu Main », elle a animé avec bonne humeur et bienveillance la plateforme « Make and Take » où les visiteuses/visiteurs (si, si, des hommes sont venus s’asseoir derrière les machines à coudre, je l’atteste) pouvaient s’initier gratuitement à la couture et réaliser un ouvrage à emporter.

Nous avons aussi rencontré « en vrai », une amie blogueuse que beaucoup d’entre vous connaissent sûrement – et si vous ne la connaissez pas, n’hésitez pas à faire une visite sur son blog pour la découvrir ! Il s’agit d’Annabelle, aussi connue sous le pseudo « Nabel ou Nabelmumu », qui anime le blog Coudre et découdre. Annabelle organise régulièrement des défis « Coudre pour un homme », qui ont de nombreux/ses adeptes. J’avoue qu’à ce niveau-là Nathalie et moi ne sommes pas des clientes régulières, mais il n’empêche que nous sommes de fidèles lectrices de son site et admiratrices de ses réalisations.

Annabelle avait lu dans l’un des précédents articles de Nathalie que nous serions à Nantes pour le Salon et nous a donné rendez-vous. Nous nous sommes effectivement retrouvées et avons profité de cette rencontre amicale pour faire quelques photos.

Les découvertes

Des découvertes, il y en a eu tellement que pour ne pas vous noyer sous les informations, il a fallu faire une sélection. Après tout, l’idée n’est pas de vous montrer l’intégralité, mais plutôt de vous donner l’envie d’aller découvrir Pour l’Amour du Fil par vous-mêmes l’année prochaine.

Les expositions

Le Salon proposait un éventail d’expositions d’art textile de toutes sortes, dont certaines nous ont particulièrement charmées, alors que nous en avons plutôt survolé d’autres. Il est vrai que les Serial Piqueuses ne sont pas des inconditionnelles du patchwork, mais plutôt des couturières, des tricoteuses et, surtout pour Nathalie, des brodeuses (personnellement, je me débrouille cahin-caha).

Nous avons admiré notamment les œuvres de :

  • Rachael Daisy « Happy as a Clam » (Australie)
  • Collection de Quilts anciens de Charles-Edouard de Broin (France)
  • Val Holmes (France)
  • Cécile Franconie (France)
  • Reveal or Conceal de Quilts Jeeum (Corée du Sud)
  • Ana Feel Wool (France)

Cette créatrice tricote avec les bras et crée en deux temps, trois mouvements, des tricots géants tout doux et moelleux. Elle utilise de la laine 100% mérinos très moelleuse et douce. J’aurais bien volontiers testé l’un de ses ateliers, mais notre volume de bagages était beaucoup trop limité…

Les ateliers
  • Dijanne Cevaal (Australie)

Nathalie et moi avons suivi l’atelier de Dijanne Cevaal intitulé « Plaid nomade ». La réflexion autour du plaid nomade est de raconter une histoire en reconstituant un plaid à partir de différentes pièces de tissu imprimé et rebrodé. Pour plus d’informations et plus de photos, cliquez ici.

  • Pascal Jaouen (France)

Pascal Jaouen, le maître de la Broderie Glazig, présentait une magnifique exposition de vêtements de haute couture brodés, ainsi que de jolis cadres brodés. Nathalie a suivi un atelier d’initiation à la broderie Glazig et vous en parlera plus longuement dans un article spécifique.

  • Katherine Roumanoff (France)

Katherine Roumanoff est une artiste drôle et pétillante, extrêmement créative. L’humour pince sans rire et la vivacité d’esprit sont de famille, car Katherine est aussi la sœur de l’humoriste Anne Roumanoff. Mais son terrain d’action à elle est celui de l’art textile. Ses œuvres représentent des portraits réalisés à partir de superpositions et juxtapositions de chutes de tissu, collées sur des plaques en carton.

Nous avons toutes les trois, les Serial Piqueuses et la Prof, suivi un atelier d’art textile animé par Katherine Roumanoff. Pour plus de détails, je vous propose d’aller voir l’article de Nathalie.

Le concours « Les Mystères de l’Ouest »

Cette année, le Salon était organisé autour du thème « Les Mystères de l’Ouest »,  l’idée étant que chacun et chacune est toujours à l’ouest de quelque part. Ce thème a donné naissance à un grand concours de patchwork et d’art textile. Les œuvres des gagnants et des finalistes étaient mises à l’honneur et certaines d’entre elles (pas forcément les gagnantes d’ailleurs), nous ont particulièrement marquées.

Conclusion

C’est par ce chapitre que je vais clore cet article fleuve. Pardon à ceux et celles qui se sont ennuyés – et qui ont abandonné en chemin – et bravo aux courageux/courageuses qui se sont entêtés.

Le Salon Pour l’Amour du Fil a duré quatre jours et nous y sommes allées trois jours de suite. En revanche, le dernier jour nous avions besoin d’air et nous sommes parties en expédition jusqu’à Cholet (dont Nathalie vous a parlé ici), avec un crochet par la jolie petite ville moyenâgeuse de Clissons.

Nous sommes rentrées à Strasbourg le jour suivant, des étoiles plein les yeux, des projets plein la tête et des valises pleines à craquer.

Grosses bises,

Fanfreluche

 

Les métiers à tisser du musée de Cholet

Les métiers à tisser du musée de Cholet

Les dessous de la fabrication textile sont tout aussi passionnants et complexes que la couture elle-même. Aujourd’hui on va un peu parler technique (du moins essayer) à la découverte du musée du Textile et de la Mode de Cholet. Quand nous avons essayé de voir ce qu’il y avait à visiter en marge du Salon pour l’amour du fil à Nantes, nous avons été emballées par ce musée. Et je dois dire que cette visite a été tout simplement magique..

Musée du textile et de la Mode de Cholet

Le musée est installé dans l’ancienne usine de blanchiment des toiles « La Rivière Sauvageau ». L’usine a été construite en 1881, restaurée par la ville de Cholet et des bénévoles (Union Rempart) et transformée en musée en 1995 dans le but de préserver ce patrimoine industriel. Le hall d’accueil (Crystal palace) a été construit à la même date.Musée du textile et de la mode de Cholet

Avec sa grande cheminée de 26 m, cette usine est l’un des derniers témoins de l’activité textile de Cholet. Le fameux mouchoir rouge de Cholet y est toujours tissé. Il est fabriqué par les ouvrières de l’Esat Arc en ciel. Le musée vend son fameux mouchoir mais également des articles créés par des artisans locaux, avec des torchons et essuie-mains tissés par la société Tissage de l’Ouest, à La Salle et Chapelle Aubry.

Le musée offre un parcours assez complet, de la fibre à la toile, en passant par la chaufferie et les procédés de teinture, avec un jardin des plantes textiles et tinctoriales. Le musée présente également le linge de maison qui était fabriqué. En prime, il y a une exposition temporaire intitulée « Faux semblants ». Ce qui m’a le plus intéressé dans ce musée ce sont les splendides métiers à tisser et les techniques de traitement des toiles.

Tissage du fil

Dans le hall d’accueil trônent de superbes métiers à tisser industriels. Le principe du métier à tisser est « simple »: il s’agit d’entrecroiser perpendiculairement deux types de fils: la trame (largeur) les fils de chaine (longueur). La mise en œuvre de ce principe a connu de nombreuses évolutions et améliorations technologiques ainsi qu’illustré par les machines présentées.

 Les fils de chaîne: Ils sont organisés en fonction de la largeur du tissu et de l’ordre des couleurs (ourdissage). Les bobines sont ensuite dévidées parallèlement sur un rouleau appelé ensouple. Les fils sont enfin passés dans un bain de colle pour les durcir (autrefois à base d’amidon) (encollage), avant d’être installés sur le métier à tisser, ceci afin de limiter les contraintes subies lors du tissage.

 Les fils de trame. Le fil de trame est bobiné sur une canette insérée dans une navette qui va intégrer le fil de trame entre les fils de chaîne. A l’origine, les navettes passaient d’une main dans l’autre, ce qui limitait la largeur des tissus. Avec l’évolution des techniques, d’autres mécanismes de lancement plus perfectionné des navettes vont permettre d’élargir les laizes des tissus et d’accroître le rendement des tissages. Les navettes ont par la suite disparu au profit de pinces et de mécanisme à air comprimé.

Lever les fils de chaîne. Les fils de chaîne sont levés suivant le type de tissu souhaité (armure du tissu ou façon d’entrelacer les fils de chaîne et de trame). Le métier Jacquard a permis d’automatiser cette tâche: des cartons perforés commandent automatiquement la levée des cadres des fils pairs et impairs de la chaîne. C’est un piano qui réalise les perforations des cartons. Les lisses (tiges métalliques) et les dents du peigne permettent de maintenir en bon ordre les fils de chaîne. Le peigne plaque ensuite le fil de trame lors de chaque passage dans les fils de chaîne et ainsi s’opère le tissage.

N° 1 métier à tisser à fouet (vers 1910, 4 cadres pour réaliser l’armure toile, laize de 60 à 80 cm, 140 battements par minutes, changements de couleurs automatique). Ce métier fonctionnait avec l’énergie produite par une machine à vapeur et a ensuite été doté d’un moteur électrique.

Métier à tisser du musée de Cholet

Métier à tisser à fouet Etablissement Maret à Cholet

La disposition des fils:

Métier à tisser de Cholet

N° 2 Métier à tisser à fouet (vers 1930, de 4 à 16 cadres pour réaliser différentes armures, laize 120 cm, 120 battements par minutes). Il est doté d’un mécanisme qui détecte automatiquement quand les navettes sont presque vides et arrête le travail. Ratière avec cartes à picot pour commander automatiquement le changement de cadres.

Métier à tisser du musée de Cholet

Métier à tisser à fouet (Diederichs)

Et là encore le placement des fils:

Métier à tisser de Cholet

N° 3 Métier à tisser à sabre  (vers 1950) (6 cadres pour réaliser différentes armures, 120 cm de laize, 120 battements par minute). Le sabre est une sorte de levier vertical qui pousse rapidement la navette et lui donne suffisamment de vitesse pour traverser toute la largeur du battant. Il dispose lui aussi d’un mécanisme qui détermine quand la navette est vide et arrête la machine. Un système de cartes perforées détermine automatiquement le mouvement des cadres et le changement des couleurs.

Métier à tisser de Cholet

Métier à tisser à sabre

La disposition des fils ainsi que le mécanisme de séparation des laizes:

N° 4 Machine à tisser à lances (vers 1970, de 4 à 16 cadres pour réaliser différentes armures, 240 cm de laize, 180 battements par minutes). Les navettes ne sont plus utilisées dans ces machines au profit d’une bobine qui fournit le fil de trame, transporté par une pince. Cela augmente la rapidité de ces machines et la largeur des laizes. Cartes perforées de programmation.

Métier à tisser de Cholet

Machine à tisser à lances (Somet)

Vous apprécierez au passage cette photo prise en toute illégalité depuis la passerelle surplombant les machines exposées. En l’absence de panneau d’interdiction, j’ai grimpé et j’ai eu juste le temps de faire des clichés avant de me faire rabrouer par le personnel du musée qui m’a précisé que la passerelle n’était pas autorisée au public… Et encore quelques unes pour le plaisir des yeux..

D’autres machines plus anciennes sont également exposées dans le hall d’accueil du musée (Métier à bras, rouet et fuseau).

Le tissage du mouchoir de Cholet

L’atelier de tissage du mouchoir de Cholet est effectué dans le musée depuis 2003. Le métier à tisser est installé dans l’ancienne blanchisserie. Il date de 1987 et provient de l’usine de tissage Turpault de Cholet. Le fil utilisé est un coton égyptien, teint avant d’être tissé. 4582 fils sont disposés dans un certain ordre pour obtenir les couleurs du mouchoir. La machine tisse 230 trames par minute. 20 000 pièces sont produites par an.

Le traitement des tissus (ennoblissement)

Une fois tissées, les toiles ne sont pas prêtes à l’emploi. Elles doivent au préalable être débarrassées de leurs impuretés et être traitées en vue du rendu souhaité (notamment au toucher) et de la couleur à apporter. Elles sont soumises à cette fin à différents traitements : blanchiment, teinture et apprêts. Ces travaux d’ennoblissement sont effectués dans les blanchisseries. Ils nécessitent de l’eau (d’où l’importance des sites avec des cours d’eau) et des près pour étendre et faire sécher les tissus, ainsi qu’on peut le voir sur cette carte postale ancienne.

Musée du textile et de la mode

Le blanchiment et la teinture

Le blanchiment vise à éliminer l’encollage ainsi que tous les résidus des fibres et à transformer les tissus écrus en toiles blanches. L’obtention de la couleur blanche se fait après tissage mais pour les tissus à plusieurs couleurs, tous les fils sont au préalable blanchis puis teints avant tissage. De par la valeur ajoutée qu’ils confèrent aux tissus, les techniques de blanchiment sont des secrets de fabrication. Et à ce titre, les blanchisseurs (fonction réservée aux hommes) étaient mieux payés que les tisseurs.

Les techniques de blanchiment n’étaient pas un modèle d’écologie: soude, acide chlorhydrique, chlore, acide sulfurique. Ci-dessous, la recette de « grand blanc » de Cholet pour les toiles en lin, ça fait froid dans le dos.

Musée du textile et de la mode

Les travaux de restauration de l’usine ont permis de mettre à jour un ensemble de cuves en granit et brique, des canaux pour l’écoulement des eaux ainsi que des rails empruntés par des wagons pour le transport des toiles. L’une des salles de la blanchisserie de Cholet comprend deux cuves de chlorage et d’acide ainsi que des cuves de lavage.

L’usine pratiquait le blanchiment en boyau: les toiles étaient cousues entre elles (boyau d’une longueur de 10 mètres) au moyen de ce type de machine en coudre et des machines les entrainaient d’une cuve à l’autre, suivant la recette de fabrication de l’usine.

Musée du textile et de la mode de Cholet

L’atmosphère de ces salles était humide et toxique. Les blanchisseurs devaient porter des sabots (bois et caoutchouc) pour éviter de glisser et des tabliers en toile de jute qui ne devaient pas vraiment les protéger des risque de projections d’acide et autre.Musée du textile et de la mode de Cholet

Les apprêts

Ils constituent la dernière phase du traitement des toiles et leur donnent leur aspect final. Les tissus sont essorés au cylindre entre deux rouleaux de bois pour enlever tous les plis. Ils sont empesés au moyen d’amidon ou de fécule, séchés, assouplis et lustrés avec un maillet en bois et repassés (calandrage). Ce travail était réservé aux femmes… (no comment).

Musée du textile et de la mode de Cholet

Voilà un petit aperçu de ce musée, sous un angle très sélectif. Nous aurons probablement l’occasion d’approfondir ces questions techniques sous un angle plus actuel, avec les visites d’usines textiles:  la semaine textile organise en juillet des journées portes ouvertes dans un certain nombre d’usines. A ne pas rater si vous êtes dans le coin!

La suite de nos aventures à Nantes et dans ses environs va suivre très bientôt!

Nathalie

 

 

L’anniversaire d’Augustine – Couture et pâtisserie

L’anniversaire d’Augustine – Couture et pâtisserie

La semaine dernière, Augustine a eu 2 ans. Du coup, pour célébrer cet anniversaire, outre les petits joujous qui s’imposent, Moma Fanfreluche s’est lancée dans un certain nombre de projets faits main.

Alors, dans cet article, une fois n’est pas coutume, je vais vous présenter non seulement de la couture, mais aussi de la pâtisserie.

La robe d’anniversaire

C’est M. Fanfreluche en personne qui avait choisi pour Augustine ce jersey rose décoré de petites fraises. Super girly n’est-ce-pas ? Mais après tout, pour une princesse, il faut bien ça.

Le patron

J’ai utilisé le patron de la robe trapèze du livre d’Astrid Le Provost, les Intemporels pour bébé, en taille 3 ans. Je me suis demandé si ce ne serait pas trop grand, étant donné que le patron était prévu pour un tissu chaîne et trame, mais après comparaison avec le patron de la robe en maille réalisée il y a peu, j’ai compris que cela passerait.

Modifications et finitions

Comme Augustine adore ramasser toutes sortes de trucs, enfin… des trésors, j’ai décidé d’y ajouter des poches gansées en m’inspirant de différents exemples trouvés sur le net (notamment « Laisse Luciefer » ou Du Fil et mon…). Malheureusement je n’avais pas, dans mon stock, un tissu coordonné pour coudre le fond de poche et la ganse, d’où le choix d’un jersey blanc cassé uni et d’une ganse élastique blanche. En définitive, je n’en suis pas totalement satisfaite. En effet, je trouve que cela tranche trop, mais Augustine n’a pas relevé et sa maman (qui apprécie mes efforts de Serial Piqueuse), non plus.

La robe n’est pas doublée. Mais, étant donné que nous approchons du printemps, elle devrait pouvoir être portée ainsi. Par conséquent, pour finir proprement l’encolure et les emmanchures, j’ai cousu une parementure. Et, pour ajouter une touche de fantaisie, j’ai posé un passepoil élastique à pompons qui relève l’encolure et les bretelles de la robe.

Enfin, pour terminer, j’ai cousu deux boutons papillon. L’un est juste cousu et l’autre couvre un bouton pression permettant d’ouvrir la bretelle pour faciliter l’enfilage du vêtement.

Quelques photos

J’aurais préféré des photos plus nettes et mieux ciblées, mais Augustine était particulièrement sollicitée pendant sa fête. Du coup, fort difficile de trouver une milliseconde d’immobilité.

Le Bibou d’anniversaire

Bon, je triche un peu car ce doudou hibou (baptisé « Bibou » par la petite miss), je le lui ai offert avant son anniversaire. En effet, il y a quelques semaines, Augustine n’était vraiment pas en forme (conjonctivite et otite). Alors, comme le doudou venait d’être terminé, son Papi et moi n’avons pas pu résister à l’envie de lui faire plaisir. Et je peux vous dire que ce fut un succès.

Inspiration

Comme Augustine aime beaucoup les « bibous », j’ai surfé sur Pinterest où il y avait plein de jolis coussins hibou. Après quelques hésitations, j’ai choisi celui-ci, que j’ai redessiné sur du papier à patron en lui ajoutant des ailes.

Réalisation

Pour commencer j’ai choisi les chutes de tissu qui allaient bien ensemble et je les ai complétées par quelques coupons de feutrine de chez Toto tissus, pour faire les yeux et le bec.

Pour commencer on coud les ailes. On les assemble endroit contre endroit en laissant ouvert le bord qui viendra s’insérer dans le corps du doudou. On crante si nécessaire, puis on retourne les ailes et on les rembourre légèrement.

Ensuite, le plus gros travail a été de découper les différentes pièces, de les thermocoller avec du thermocollant biface, puis de les coudre sur tout le pourtour à la machine à coudre, au point de bourdon.

La réalisation demande un peu de réflexion. Tout d’abord on commence par poser la pièce ventrale, ce qui crée l’effet des ailes de l’oiseau. Ensuite, il faut procéder par étapes, car il faut superposer, coller et fixer au point de bourdon les différents éléments en commençant par les pièces supérieures, c’est-à-dire d’abord les pupilles (en noir) sur les iris (en blanc), puis les iris sur la grande « lunette » (tissu à petits pointillés) et enfin on colle la lunette sur le corps du hibou. Le bec est posé tout à la fin.

Enfin, on rassemble le devant et le dos du doudou, endroit contre endroit, en prenant les ailes en sandwich entre les deux morceaux de tissu et en laissant une petite ouverture pour insérer le rembourrage. Une fois le doudou rembourré, la dernière étape est de refermer l’ouverture soit à la machine, soit à la main.

Augustine lui a trouvé une place d’honneur dans son lit de princesse.

Le gâteau d’anniversaire « chat »

Celles et ceux qui lisent mes élucubrations de Serial Piqueuse, auront compris qu’Augustine a aussi un doudou chat, qu’elle aime beaucoup (j’en avais parlé ici). J’avais donc prévu depuis pas mal de temps de lui faire un gâteau d’anniversaire « Chat ». Comme pour le hibou, j’ai trouvé l’inspiration sur Pinterest, où il y a une foule de gâteaux, tous plus beaux les uns que les autres. Mais celui qui m’a tapé dans l’oeil, c’est celui qui reproduisait une tête de chat noir et blanc, exactement le portrait du doudou d’Augustine.

J’ai donc acheté de la pâte à sucre noire et blanche, ainsi que de la pâte d’amande rose et verte pour faire les oreilles, le nez et les yeux. Les oreilles sont maintenues en place par deux piques à brochettes en bois, fichées dans le gâteau. En fait, elles ont très bien tenu le coup.

Enfin, le gâteau en tant que tel était un gâteau au jus d’orange, que notre collègue C. nous avait fait goûter il n’y a pas si longtemps. C’est un gâteau hyper facile à faire. Je vous mets le lien ici.

Pour terminer, j’ai utilisé un tube de glaçage blanc pour écrire « Joyeux anniversaire ».

Je suis contente, car le visuel du gâteau a connu un franc succès et il a aussi été mangé de bon coeur.

Bon, je m’arrête là. Je vous félicite si vous avez tenu le coup jusqu’à la fin de ce long article d’anniversaire et je vous laisse avec Augustine qui a soufflé sa bougie.

Bonne soirée et à bientôt pour de nouveaux projets.

Fanfreluche

Hommage: étoffe de Noël 2018 de Mulhouse

Hommage: étoffe de Noël 2018 de Mulhouse

Depuis que la tatie Onemei m’a fait découvrir le tissu de Noël de Mulhouse, chaque année cela devient un petit rituel: l’attente de la sortie du nouveau cru, l’attente de l’inauguration de la nouvelle étoffe de Noël (que je rate toujours, novembre-décembre étant particulièrement chargé à mon « day job ») et enfin la virée à Mulhouse pour acheter le tissu. Avant ça, il faut encore collecter les différentes commandes et demander gentiment au Jules de faire le chauffeur.. Je ne sais pas pourquoi mais Mulhouse n’emballe pas grand monde. C’est donc moi qui m’y colle chaque année! Et pourtant mesdames ça vaut le déplacement!!

Certes ce n’est pas le plus grand des marchés de Noël ou le plus beau de la région mais il a un côté intimiste, un charme indéniable et une déco unique avec son étoffe de Noël. Allez rien que pour vos yeux, un petit tour pour visiter Etofféerie, le marché de Noël à Mulhouse, sur la place de la Réunion.

Le tissu de Noël est vendu à la boutique de l’office du tourisme, située au rez-de-chaussée de l’ancien hôtel de ville. Y sont également vendus des produits finis avec le même tissu (nappes, sets de table, tabliers, chemins de table, déco de Noël). L’étoffe de Noël décore également les chalets du marché de Noël, sans parler des décos originales avec ce tissu qui parsèment le centre ville. A l’étage, le musée historique vaut également le coup d’œil.

Cette année, le tissu s’intitule Hommage. Il a été réalisé, comme toujours, dans la région et est dessiné par Marie-Jo Gebel qui signe les étoffes de Noël depuis 2013. Il s’inspire des motifs cachemires qui étaient imprimés dans la région au XIXe siècle. Ce tissu est donc un « hommage » à cette tradition textile de la ville et de la région. Si vous voulez en savoir plus, un détour par le musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse s’impose. Le tissu est cette année dans des teintes orangées. Certes ce n’est pas une couleur franchement Noël mais on le lui pardonne sans hésiter. Les teintes sont chaudes et lumineuses. Nul doute qu’il fera de superbes nappes de Noël ou sets..

Autre attraction sur la place de la Réunion, la grande roue qui fait face au temple réformé St Étienne, donne un curieux mélange de modernité et de vielles pierres. Elle est installée à l’occasion du marché de Noël. Et vous avez vu ce beau ciel bleu en plus?

Un superbe « roudy » tout particulièrement dédié à Emmy grande fan (comme moi) de rennes, surtout au moment de Noël (c’est plus de saison pour les enfant!!).

Quelques photos, en suivant l’itinéraire du marché de Noël .. jolies idées de décos..

Sur le trajet du retour, nous avons fait une halte au marché de Noël de Colmar, beaucoup plus grand et nettement plus animé (batterie out). Mmm.. Colmar étant une ville magnifique, cela pourrait peut-être inciter ces dames à faire une visite combinée des deux sites. A tenter l’année prochaine! Voilà j’espère que ce premier aperçu de Noël et du beau tissu de Mulhouse vous auront plu.. Les réalisations viendront plus tard…

Très bonne soirée

Nathalie