Gigoteuse d’été – Bricolage d’urgence et déstockage

Gigoteuse d’été – Bricolage d’urgence et déstockage

Vous aurez sans doute remarqué que l’été s’est installé depuis plus d’une semaine et que les températures ont atteint des niveaux record pour un mois d’avril. Or, jusqu’à présent, Augustine dormait toujours dans la gigoteuse en polaire orange que je lui avais confectionnée en automne. Mais ces jours-ci, elle avait beaucoup trop chaud. Et pourtant, sans gigoteuse elle refuse de dormir.

Donc Oma Fanfreluche a dégainé sa machine à coudre et s’est mise à l’ouvrage. J’avais tout d’abord envisagé d’utiliser un coupon d’un mètre de double gaze qui dort depuis longtemps dans mon stock. Je pensais y coudre une fermeture à glissière de 90 cm de long que j’ai achetée l’autre jour au marché (en fait c’est une fermeture d’un mètre que le marchand m’a gentiment raccourcie). Falbala m’avait avertie qu’un mètre serait trop long, mais quand Fanfreluche a quelque chose dans la tête…

Alors, Falbala avait raison. Du coup mon coupon de double gaze était trop petit. Qu’à cela ne tienne, ce ne sont pas les coupons de cotonnade qui manquent dans mon stock. Et voilà un projet réalisé dans l’urgence, qui est en même temps un excellent projet « vide-stock ». Malheureusement, les finitions ont un peu pâti. Je n’ai donc pas fait de photos de détail.  Falfala reconnaîtra malgré tout le tissu utilisé pour la doublure, je pense.

Et voilà, j’ai livré la gigoteuse. Augustine l’a immédiatement étrennée. Elle a pu faire sa sieste en toute quiétude dans sa nouvelle gigoteuse d’été.

PS. J’ai acheté une nouvelle fermeture à glissière cet après-midi au Marché des Hollandais et ainsi je vais pouvoir coudre une deuxième gigoteuse légère à la princesse Augustine.

Bonne soirée à toutes et tous et bon courage pour la semaine à venir (il paraît que les températures vont baisser dès demain).

Fanfreluche

TAG « La Couture & Moi »

TAG « La Couture & Moi »

 


Le TAG « La Couture & Moi », lancé par Mary Tainne, est la première expérience de ce genre pour les Serial Piqueuses ! Quel événement pour nos deux piqueuses si timides et discrètes ! (hum hum) Ah bon, on n’est pas trop discrètes ? Mais un peu timides quand même – enfin, surtout Falbala. Fanfreluche se rappellera toujours quand elle s’est faite interpeller par un journaliste de FR3 Alsace micro à la main et caméra au poing lors du Salon Mode et Tissu à Sainte Marie aux Mines, l’année passée. Falbala avait soudain disparu, laissant place au vide intersidéral derrière Fanfreluche. Il a fallu assumer. Et tu l’assumes et le remplis si bien!!

Bon, ça c’est de l’histoire ancienne. Aujourd’hui il n’est pas question de caméras et de vidéo, mais simplement d’un gentil questionnaire qui nous incite à révéler un peu plus de nos pensées et de nos expériences de couturières amateur. Un grand merci à Mary Tainne qui a pensé à nous pour étoffer (!) la longue chaîne des piqueuses passionnées.

NB. un petit clin d’oeil à Myomi qui crée et met à disposition de jolies images ou « tags », qui nous ont inspirées pour illustrer cet article.

TAG :  La Couture & Moi / Les questions :

1. As-tu été confronté(e) à des préjugés sur la couture ?

Fanfreluche : Je n’ai jamais été confrontée à des préjugés négatifs sur la couture – dans le style : « Tu fais de la couture? Mais plus personne ne fait de couture maintenant, c’est une activité de vieux ! » ou « Je n’aime pas trop les trucs cousus à la main – ça fait bricolage ! » Alors soit on n’a pas voulu me faire de la peine, soit ce que je produis est acceptable. Je constate aussi que les travaux manuels, y compris la couture, ont tout de même le vent en poupe actuellement, donc la vision change.

En revanche, ce qui arrive de temps en temps, c’est d’être confondue avec une Serial retoucheuse et on me demande : « Ah, tu fais de la couture ? ça tombe bien, j’ai justement une fermeture glissière qui a cassé, ou un ourlet à refaire etc… ! » Je prends ces remarques avec le sourire et ma réponse dépend de mon feeling par rapport à la personne. C’est à dire que si c’est dans mes cordes et que j’apprécie la personne, je dis oui (seulement parfois il ne faut pas être trop pressé !). 

Falbala: J’ai personnellement été victime de préjugés sur la couture. Du fait que j’ai grandi dans l’ombre d’une mère qui avait des mains en or et que j’étais plutôt maladroite étant enfant, je pensais que la couture était réservée à une sorte d’élite, à de personnes vraiment talentueuses. Ma mère et surtout ma grand-mère ont décrété très tôt que je n’étais pas manuelle et m’ont poussé plutôt vers des études plus « intellectuelles ». C’est vraiment la rencontre avec la tatie Onemei qui a été une révélation, elle m’a encouragée à me lancer dans les travaux d’aiguille, avec une approche beaucoup plus sereine. Certes le talent ne s’apprend pas mais quand on aime vraiment quelque chose et avec un peu de persévérance on arrive toujours à quelque chose!!

Le côté « serial retoucheuse » est inévitable! C’est un peu la rançon de la gloire..  ça fait toujours plaisir de dépanner les copines et mine de rien on apprend pas mal dans ce genre d’expérience qui finit toujours par un « brainstorming » pour trouver des solutions! J’en ai passé des après-midi notamment chez la tatie Onemei pour trouver des solutions improbables à des problèmes sans solution!! C’est vraiment l’un des côtés fun de la couture! 

Fanfreluche : Ah oui tu as raison. Il y a eu cette fameuse martingale destinée à cacher une tache sur un manteau – elle nous a donné un peu de fil à retordre ! Mais nous avons tu as vaincu.

2. Depuis quand couds-tu ?

Fanfreluche : J’avoue avoir un peu de mal à me souvenir. Si on parle de couture « sérieuse », je pense que cela fait environ 3 ou 4 ans. Mais quand j’étais petite fille , je m’amusais déjà à « concevoir » des vêtements pour ma poupée Barbie, que je cousais à la main. Après j’ai suivi des cours de couture l’année du baccalauréat et j’ai fait l’épreuve de couture facultative. Je me souviens encore qu’il fallait coudre une encolure tunisienne avec parementure surpiquée sur l’endroit (le tout à la main).

Mais c’est Falbala qui m’a définitivement donné le virus – elle dira sans doute que c’est un peu malgré elle – il y a environ 4 ans et depuis la couture est devenue une véritable passion. 

Falbala: Je me suis mise sérieusement à la couture lorsque nous avons acheté notre maison, il y a 15 ans. Je me suis lancée dans le bricolage, la peinture, le travail du bois et j’ai adoré ça. Et puis, dans la lancée, j’ai eu envie de faire des double rideaux. Je me suis acheté une machine à coudre basique et ça a été le début d’une grande histoire.. Bon les rideaux ça habille une maison!! Après les rideaux, j’ai attaqué les nappes, sets etc. Question vêtements, je faisais plutôt des petites retouches, voire à l’occasion de la customisation comme ce T. shirt pour homme acheté dans un surplus militaire que j’ai bidouillé pour le féminiser un peu. J’en ai bavé pour refaire les emmanchures et l’encolure. A l’époque je n’avais pas encore de surjeteuse!. C’est mon Irish girl qui a eu l’idée géniale de m’offrir des cours de couture pour un de mes anniversaires..  Au passage, j’ai entraîné la Fanfreluche avec moi à ces cours. Et depuis je n’arrête pas…

3. Quel a été ton tout premier projet ?

Fanfreluche : Mon premier projet, si on oublie les bricolages enfantins et les robes sac réalisées à l’adolescence, fut une jupe froncée à empiècement enforme. Elle n’était pas trop mal réussie pour une première. Maintenant je mesure le chemin parcouru depuis. C’était notre premier atelier de couture commun avec Falbala, dans son magnifique atelier sous les toits. La base de la jupe était un patron Burda de jupe cercle ou demi-cercle. En tant que débutante, j’aurais pu l’utiliser telle quelle, mais non, en toute innocence j’ai décidé de la modifier. Ce fut un fameux bidouillage. En définitive, la ceinture s’est avérée plutôt juste et il ne restait que très peu de marge de couture pour intégrer la fermeture glissière (à l’époque je ne savais pas qu’il fallait un peu de marge pour cet exercice-là)… La jupette est quand même assez sympa et il faut porter un tee shirt un peu long pour cacher la mocheté de la fermeture éclair. Petite photo ci-dessous.

Falbala: Difficile de répondre à cette question. Mon tout premier projet couture « sérieux » était d’habiller toutes les fenêtres de la maison, ce qui a nécessité une certaine réflexion du fait des différents types de fenêtres pas toujours faciles à habiller. Pour les vêtements, mon tout premier projet « idéal » a été de faire une robe féminine en tissu camouflage, pour détourner les codes du genre. J’ai pu la réaliser (ici), après quelques autres réalisations. J’en referai certainement d’autres!!

4. Qu’est-ce que tu aimes le plus coudre ?

Fanfreluche : Depuis que j’ai découvert la couture à la surjeteuse, mes projets préférés sont tous les projets en maille (jersey ou autre tricot). Je prends énormément de plaisir à coudre pour ma petite fille (c’est super, des projets de petite taille, assez vite réalisés et elle les porte sans rechigner – en tout cas pour l’instant). J’aime aussi beaucoup coudre des tee shirts pour moi (le jersey c’est si confortable). Bref, j’aime les projets faciles et rapides, qui font leur petit effet.

Falbala: J’adore coudre des robes et tout comme Fanfreluche des vêtements en maille, sweat, T. shirt, robes. Au niveau confort c’est top même si parfois on tombe sur des jersey qui nous donnent du fil à retordre. J’adore aussi coudre du linge de maison, j’aimerais faire plus de housses de couette mais c’est difficile de trouver des tissus sympas et adaptés en grande largeur.

5. Au contraire, crains-tu de coudre certaines choses ?

Fanfreluche : J’ai plutôt peur de m’attaquer au pantalon, plus même qu’aux vestes ou manteaux. Je n’en ai jamais cousu, ni de veste tailleur ou de manteau d’ailleurs. Le fait que j’ai tant de mal à trouver un pantalon en prêt à porter dans lequel je me sente bien, ne m’encourage pas à essayer. Je sors en général complètement déprimée du magasin et je crains de ne pas être capable d’adapter un patron à ma morphologie. Alors sortir du magasin sans achat c’est une chose, mais passer des jours sur un pantalon pour constater l’échec, c’est une autre affaire. Les ajustements d’un patron de pantalon sont une science en soi. Il faudrait pourtant essayer de se lancer. 

Bon il faut que je vous dise un secret : pour le pantalon, Falbala et moi (et la Prof qui cherche les gens qui savent) avons un plan en gestation. Pour le moment nous n’en dirons pas plus.

Falbala: Je déteste coudre les fermetures à glissière. Chaque fois que j’en couds, c’est en apnée. C’est mon côté maniaque qui revient, je veux qu’elles soient parfaites et je ne suis jamais satisfaite. Et pourtant un de mes rêves est de faire une robe zippée sur le devant… je n’ai pas encore le patron ni une parfaite image de ce que je veux mais je sais que je la ferai!!

Je crains aussi de coudre mes tissus précieux, que je commence tout doucement à sortir de leur boîte!! Oui oui je travaille sur moi .. D’autres « encore plus précieux » vont peut-être passer sur la table de coupe prochainement.. Qui dit précieux dit aussi techniques plus complexes, mais on progresse en douceur, sans se prendre le chou!

6. Quel est ton pire souvenir depuis que tu as débuté la couture ?

Fanfreluche : Mon pire souvenir c’est celui de « la robe boulet ». J’ai raconté les déconvenues en détail dans l’article éponyme. J’ai eu d’autres projets qui n’ont pas abouti et qui ont fini dans un sac plastique au fond du placard. Mais la robe boulet fut un projet difficile en raison du choix du tissu et particulièrement stressant, car je ne le cousais pas pour moi. Je ne vais pas revenir en détail sur toute l’histoire, mais si cela vous intéresse, je vous invite à regarder l’article ici.

Falbala: L’un de mes pires souvenirs est celui du sac qui devait être assorti à la robe boulet de Fanfreluche, je suis allée de catastrophes en catastrophes.. Décidément cet anniversaire était maudit!! Il y a aussi, mais c’est surtout un regret, celui de la jupe plissée, affectueusement surnommée la « jupe aux mille plis », qui n’a jamais abouti. Elle mijote depuis pas mal de temps, mais là aussi je reviendrai sur ce projet peut-être avec un nouveau tissu (si la Prof lit cet article elle va en avoir des sueurs froides!!). Je suis extrêmement têtue, je ne l’ai jamais dit???

 7. T’arrive t-il de faire des erreurs toutes bêtes ? Lesquelles ?

Fanfreluche : Des erreurs toutes bêtes ?

Comme d’insérer la manche dans l’emmanchure endroit contre envers ou vice versa ? (ah non mais ! ça m’arrive encore parfois, je m’en aperçois en général une fois que tout est bien épinglé grrrr)

De fermer une bande d’encolure après l’avoir pliée en deux – donc ça fait une couture moche à l’intérieur de l’encolure ou de la ceinture du jogging ? (ça je l’ai fait au moins deux fois)

De coudre une braguette de sorte qu’il soit impossible de l’ouvrir ? (bon, c’était ma première)

Voilà, voilà… je vous laisse juge. Il doit y en avoir d’autres, mais je les ai occultées.

Falbala: Non mais franchement qui n’a jamais fait d’erreurs toutes bêtes!! Bien sûr que j’en fait et que je continue d’en faire comme de donner un coup de ciseau ou de cutter malheureux!! Ou encore d’oublier de baisser le pied de la surjeteuse, de voir que quelque chose ne tourne pas rond mais de continuer à coudre jusqu’à ce que la source du problème atteigne enfin mon cerveau et se transforme en une flopée de jurons que je répéterai pas ici… mmmm… De coudre sur les dents d’une fermeture à glissière (je vous ai déjà dit que je détestais les coudre?? oui je sais je radote!!). En tout cas, mes bourdes sont soigneusement répertoriées dans mes articles!! Histoire de ne pas oublier et d’en tirer les leçons!!

8. Quelle est ta plus grande fierté lorsque tu crées quelque chose ?

Fanfreluche : Ma plus grande fierté c’est quand on me demande dans quel magasin j’ai acheté un vêtement fait main. Et aussi quand M. Fanfreluche me dit que je me couds des vêtements qui « m’avantagent »… quoique ! Tout est dans le choix des mots. Ce serait sans doute plus judicieux de dire « qui me vont bien ». Mais je sais qu’il ne pense pas à mal.

Falbala: Ma plus grande fierté est quand toutes les pièces sont bien assemblées (pas de décalage indésirable) et  surtout quand l’envers est aussi (ou presque) beau que l’endroit. Si en plus le vêtement est confortable et tombe relativement bien, alors on est pas loin du nirvana!! Mais avec le temps, j’ai au moins appris à tolérer un certain pourcentage d’imperfections, ce qui aide à avancer dans la couture!! Mais quand même pour répondre à Fanfreluche, le top du compliment c’est quand tu portes un vêtement acheté dans un magasin et qu’on te demande: mais c’est toi qui l’as fait?!!! ah! ah!!

9. Quels sont tes prochains projets couture ?

Fanfreluche : Il faut, je crois, faire la distinction entre « les idées » et les « projets » sérieux. Des idées, il y en a une foule qui tourbillonnent dans ma tête (vous voyez un peu l’état de mon cerveau). De plus, comme je suis une accro aux magazines de couture, chaque fois que j’achète les nouvelles éditions, de nouvelles idées s’ajoutent au bazar ambiant. Ensuite, dans ma tête, il y a aussi le tourbillon « tissu ».  Quand les deux se mettent en branle simultanément, il y a souvent une connection qui s’établit entre l’idée et le tissu et pouf !!! le projet est né. Parfois aussi, l’idée reste orpheline, car il n’y a aucun tissu approprié qui se profile – et là c’est grave. Du coup la Fanfreluche se met en chasse. Très souvent, c’est le processus inverse qui se produit, car la farandole des tissus est bien fournie, mais l’idée appropriée ne se dégage pas (ou alors l’angoisse d’un raté est trop forte pour concrétiser le projet).

Bon, j’arrête le délire. Plus concrètement il y a deux projets « urgents » liés au futur mariage de mon grand bébé. J’ai prévu de coudre une jolie robe à Augustine qui sera demoiselle d’honneur et chargée de la mission d’importance de porter le coussin porte alliance tout le long de la nef de l’église. (Le coussin porte alliance est, quant à lui, terminé à 90%, mais Augustine ne marche pas encore toute seule). Le deuxième projet c’est ma robe à moi. Le tissu est identifié dans le fameux tourbillon dont je viens de vous parler, mais le patron n’est pas arrêté. Il y a des idées qui volètent (!), mais le « tilt » n’a pas encore eu lieu. Et pourtant l’urgence se précise de plus en plus, car les jours et les semaines se succèdent à un rythme infernal.  Je sais que je voudrais une robe longue plutôt droite et fendue de côté… On en est là.

Falbala: Je suis quand même assez fière d’avoir liquidé pas mal de projets en cours (normal il y a le marché des Hollandais la semaine prochaine, faut se donner bonne conscience!). Il m’en reste encore un: un gilet long en maille, assez sophistiqué dans le montage et surtout dans un jersey terriblement glissant (et fourbe, c’est la raison pour laquelle ce projet traine un peu!).

J’aimerais perfectionner la technique des robes sweat/maille, et me lancer dans des découpes. J’ai déjà repéré pas mal de patrons / réalisations qui m’inspirent.. Faire un sac en simili cuir est aussi inscrit dans « mes » listes (je suis une maniaque des listes, je griffonne sur des bouts de papier partout et de préférence pendant le petit déj quand toute la maison dort encore. J’ai aussi un journal de couture très utile pour y consigner ses idées ou réflexions surtout quand tout bouillonne dans la tête!).

10. Y a t-il du matériel de couture qui te fait rêver ?

Falbala: A ce niveau là je dois avouer que je suis vernie.. Dès mes premiers travaux de linge de maison, je me suis acheté une surjeteuse, vraiment indispensable pour de belles finitions. J’ai un peu forcé la main à la Tatie Onemei qui n’en voulait pas et je lui ai proposé un achat conjoint. Cela s’est transformé en « garde alternée », elle l’avait la semaine et moi les week-ends. Puis elle a fini par s’en acheter une autre. M. Falbala m’a ensuite offert il y a quelques années une superbe machine à coudre, autrement plus sophistiquée que le modèle que je souhaitais (non je ne me plains pas!), et pour mon dernier Noël je lui ai demandé une recouvreuse..

Fanfreluche : J’ai un atelier bien équipé et grâce à M. Fanfreluche qui m’a poussée à investir dans une recouvreuse pour Noël (oui, je suis une copieuse), j’ai à présent toutes les machines qu’il me faut. Bien sûr, on pourrait aller plus loin, notamment en achetant une brodeuse ou une machine à coudre Rolls Royce comme Falbala, mais ma gentille Bernina me convient pour le moment.

Il y a tout de même un équipement très spécifique qui me titille, à savoir une imprimante/massicoteuse pour créer des transferts et des personnalisations pour mes réalisations. Je ne sais pas du tout quel est le terme technique pour ce genre d’équipement, ni où on peut les trouver. J’ai souvent vu cela sur des sites de vente allemands, mais tant que je n’aurai pas mis la main sur un vrai pas à pas pour ce genre de technique, je n’irai pas plus loin.

Et les autres (« heureuses ») nominées sont:

Falbala: dur dur de trouver des blogueuses qu’on apprécie et qui ne se sont pas encore livrées à ce jeu (et pardon d’avance si on en oublie ou si elles en ont ras le bol de se prêter au jeu)..

Fanfreluche : c’est un petit exercice sans obligation et personnellement j’ai trouvé assez rigolo de me poser ces questions-là. Cela dit, les Serial Piqueuses sont des bébé-blogueuses (2 ans et demi d’existence) et donc trop heureuses de partager leurs aventures avec leurs lecteurs/lectrices. Celles qui ont bien plus de bouteille nous pardonneront, j’espère. 

Coudre ou ne pas coudre

The amazing Iron woman 

Auguste et Septembre

Atelier Svila

C de Syle

C’est qui qui coud

Cécile bricole

Le chat et la marmotte

Tasticottine

 

 

 

 

 

La jupe à incrustation plissée

La jupe à incrustation plissée

Un petit article rapide juste avant le week-end pour vous présenter ma jupe à incrustation plissée. La jupe est réalisée à partir de mon patron de base de jupe droite et j’ai eu envie de l’agrémenter d’une incrustation en tissu plissé, inspirée par ce modèle vu dans un magazine … [si cela vous intéresse, je vous ajouterai la référence aussitôt que je l’aurai retrouvée].

Edito: comme promis, j’ai retrouvé la revue. Je vous ai photographié aussi le schéma technique.

 

Aucune difficulté pour la réalisation de la jupe pour laquelle j’ai utilisé le reste d’un tissu élasthane (aucune idée de la composition de ce tissu, qui doit être du pur synthétique), acheté au poids dans la caverne alsacienne. C’est la deuxième jupe droite que je couds dans ce tissu, mais la première est sans intérêt (je ne crois pas l’avoir photographiée), si ce n’est qu’elle va à peu près avec tout.

Ce tissu a certains avantages, notamment une bonne tenue et opacité. Pas besoin d’y ajouter de doublure. Malheureusement il froisse un peu – on ne peut pas tout avoir.

J’ai flashé sur le tissu plissé lors du dernier Marché des Hollandais, en automne 2017 à Strasbourg et en le voyant, j’ai tout de suite pensé à la possibilité d’en faire une incrustation.

jupe à plissé

Le plan semblait simple, mais on ne s’imagine pas la difficulté de coudre une incrustation propre et précise avec un tissu plissé très souple et un peu fuyant. C’est là que la Prof qui maîtrise les angles droits est intervenue.

La réussite de l’exercice dépend d’un ensemble d’étapes préparatoires que j’ai souvent tendance à zapper par ignorance ou par paresse. Mais on ne plaisante pas avec le plissé. J’ai donc soigneusement suivi les étapes… aïe, il y en a eu de la salade de fils et d’épaisseurs ! (vous voyez sur la 3e photo?)

Mais à notre habitude, après les grincements de dents et les séances de rire nerveux, je suis venue à bout de ce projet et Falbala a fait de jolies photos.

Toutes les poses sont savamment orchestrées par Falbala pour mettre en valeur la fameuse incrustation plissée. Comme d’habitude, elle a fait fort.

En attendant d’autres projets, je vous embrasse.

Fanfreluche

Qui s’y frotte s’y pique – Duo de tee shirts cactus

Qui s’y frotte s’y pique – Duo de tee shirts cactus

Les Serial Piqueuses vous proposent aujourd’hui d’explorer le monde de la botanique et plus particulièrement celui des cactus, cactées ou encore cactacées (merci wikipédia). Cette expédition nous a inspiré un nouveau duo de tee shirts cactus, une interprétation très personnelle en jersey de coton, dans un imprimé cactus piquant et fleuri. Attention ! Qui s’y frotte s’y pique !

Le tissu

Comme vous le savez, il y a quelques semaines, Falbala et notre Prof qui aime voyager, ont fait une belle virée à l’Aiguille en fête, dont elles sont revenues chargées de paquets et les yeux plein d’étoiles. L’un des coups de cœur de Falbala est allé aux magnifiques jerseys proposés par le Petit Lapin Rouge. Falbala était particulièrement fan des panneaux de jersey à motifs cactus, qui n’étaient malheureusement plus disponibles sur le stand, mais que nous avons dénichés quelques jours plus tard sur le net. Chaque panneau est d’une hauteur de 100/140 et composé d’un carré grand motif cactus 70/70, d’un deuxième carré 70/70 imprimé de cactus moyens et d’une bande de 30/140 avec de petits cactus. Pour être sûres de pouvoir jongler avec les différents motifs, nous avons décidé d’acheter 3 panneaux.

Le placement et la coupe

Nous avions donc trois panneaux à notre disposition et beaucoup d’idées… l’objectif étant de réaliser deux tee shirts chacune.

Le placement n’était pas tout simple, car pour joliment exploiter le motif, le panneau de 70/70 s’est avéré un peu court, du moins pour Fanfreluche qui voulait une encolure en peu échancrée. D’où l’idée d’un projet recto / verso.

Falbala a placé le grand cactus sur le devant du tee shirt et Fanfreluche l’a mis au dos. Les cactus moyens ont été utilisés pour le devant chez Fanfreluche et pour le dos chez Falbala. Pour finir, les petits cactus (il s’agit d’une bande de seulement 30 cm de haut), ont servi à Fanfreluche pour tailler des manches courtes tandis que Falbala a décidé d’utiliser un coupon de jersey uni blanc pour tailler des manches longues.

Comme d’habitude, nous en avons fait un exercice conjoint, qui a été copieusement documenté en photo. Merci à Martine pour jouer les photographes de mode durant la pause déjeuner dans mon bureau (mmmm….)

La réalisation par Fanfreluche

Bon, à vrai dire, pour Fanfreluche, la réalisation n’a pas trop bien commencé. A peine épinglé, le tee shirt s’est tout de suite révélé un peu étroit. Pourtant, le patron maison utilisé avait fait ses preuves à plusieurs reprises, mais il semble que ce jersey manque un peu d’élasticité (et que Fanfreluche doive ABSOLUMENT se mettre au régime). Après une bonne nuit de réflexion, j’ai décidé d’élargir la chose en insérant une bande de 2 cm de large au niveau des coutures latérales. Ouf ! c’est bien plus confortable comme ça et cela se remarque à peine. On pourrait même penser que c’est un parti pris (soit dit en passant, le concept de « parti pris » commence à devenir mon meilleur ami ces jours-ci).

Pour finir l’encolure, j’ai coupé une bande dans des chutes d’un bel interlock rayé blanc et vert offert par Falbala. Je pense couper un petit vêtement pour Augustine dans le reste de ce tissu. Et, vous avez vu, j’ai repris le « truc » des rayures perpendiculaires qui m’avait bien plu pour ma marinière. Pour les manches, j’ai posé une fine bande de jersey uni comme bracelet de manche et enfin, pour l’ourlet du bas, j’ai surpiqué en trois couleurs à la recouvreuse. Je vous montre.

La réalisation par Falbala

Pour ma part, j’avais choisi le patron chouchou valeur sûre du T.shirt Maëlle donc cela aurait du se passer sans anicroche, piece of cake…. Mais depuis le temps qu’on fait de la couture, on devrait bien savoir que le péché d’orgueil ou d’arrogance en couture est immédiatement suivi de sanctions..

Pour bien faire, j’avais repris la manche retravaillée à l’occasion de la robe Maëlle et bien sûr j’ai cousu immédiatement à la surjeteuse. Pourquoi faire des essayages d’un modèle qui a marché à tous les coups, n’est ce pas??? J’ai coupé la manche dans un jersey blanc (déniché dans la caverne alsacienne) pratiquement identique au blanc du panneau cactus et j’ai rajouté une bande de petits cactus de la partie destinée aux manches, de manière à avoir des manches 3/4.

La manche s’est avérée un peu trop ajustée avec un vilain tiraillement sur l’épaule au niveau de l’encolure.. Pour essayer de résorber ce défaut sur l’encolure, j’ai fait un simple ourlet à la recouvreuse… Évidemment cela n’a pas réglé le problème… Bon sur mon alter ego Falbala ça ne se voit pas trop, j’ai bien tendu le tissu sur ses épaules et puis très certainement j’ai plus des épaules de nageuses (ex) est-allemandes qu’elle (dixit Monsieur Falbala!). J’ai ensuite opté pour une bande d’encolure pensant que cela éviterait ce baillage intempestif. Là encore, sans réfléchir davantage à l’élasticité du tissu ni surtout au fait que la dimension totale de l’encolure était différente du patron original, j’ai simplement utilisé le patron de la bande d’encolure fourni pour le T.shirt Maëlle. Le résultat est que non seulement la manche tiraille toujours mais en plus la bande d’encolure est trop grande..

Pour les ourlets des manches et du bas du T.shirt , j’ai également utilisé la recouvreuse. Nan vous ne verrez pas autant de détails que le T.shirt de Fanfreluche, je n’était pas dans un bon jour et de surcroit assez insatisfaite et frustrée du résultat de ce modèle…

Le duo des tee shirts cactus

Voici donc, cahin-caha, le duo de tee shirts cactus et pour le clin d’œil, notre Martine photographe nous a organisé un shooting à l’ombre des cactées et plantes grasses de la grande salle de réunion. Merci Martine.

Vous verrez que les Serial Piqueuses n’étaient pas au mieux de leur forme. Difficile d’avoir un sourire ou une grimace coordonnés sur ces photos-là. Mais non, c’est juste Falbala qui n’était pas dans ses bons jours, ben si ça arrive de temps en temps… quoi souvent??? tu pousses les bornes des limites!!

Fanfreluche s’est réservé un carré grand cactus pour le deuxième tee shirt qui est en train de prendre forme dans sa tête. Quant à Falbala elle a pris les moyens cactus à combiner avec un superbe jersey flammé (un précieux acheté il y a pas mal de temps à Sainte-Marie-aux-mines) et une dentelle blanche élastique (tout aussi précieuse, dénichée dan la caverne alsacienne) … Le montage est en cours avec un patron différent.. espérons qu’il y aura moins d’erreurs de débutante sur ce coup là!!

A bientôt pour le prochain duo.

Falbala et Fanfreluche

Ma première marinière

Ma première marinière

Il aura donc fallu que Fanfreluche atteigne l’âge canonique de 50 ans et plus que des poussières, pour qu’elle porte sa toute première marinière ! Mais pas n’importe laquelle, n’est-ce-pas. Cette première marinière est un honteux plagiat, inspiré d’une marinière hyper classe et hyper chère, sur laquelle la Fanfreluche canonique avait flashé il y a quelques mois. Je vous montre la photo du modèle qui a lancé la machine.

Quand j’ai vu le prix affiché (€299,-), j’ai su que ce serait mon prochain défi couture.

Ma checklist:

  • Sweat d’été marinière (bleu marine et gris perle) – dans mon stock (une acquisition coup de coeur au Marché des Hollandais)
  • Appliqués floraux ou autres – achat compulsif chez Tissu Net (il m’en reste toute une série parce que je n’ai pas réussi à me décider)
  • Patron – le patron maison du sweat triplettes (déjà vu ici).

La réalisation:

Ce projet basique est passé par toutes les phases de la réflexion. Il a failli se transformer en robe droite, en robe évasée, froncée, taille basse, en robe à ceinture drapée, nouée et que sais-je… Beaucoup d’épinglage, de séances devant le miroir, de drapages sauvages ! Falbala m’a conseillée, guidée, inspirée. Puis le week-end (enfin surtout le samedi après-midi) est passé par là et la raison (ou la flemme peut-être) a repris le dessus. Je suis revenue aux fondamentaux, c’est-à-dire, à mon plagiat.

Je me suis aperçue que mon tissu sweat rayé était si mou qu’il fallait considérablement reprendre les côtés et les manches, sous peine de porter un vêtement informe. J’ai fait plusieurs essais, en épinglant et bâtissant à chaque fois pour essayer de faire coïncider les rayures. Après le deuxième rétrécissement la forme me convenait, mais les raccords… hum hum enfin voilà !

La bande d’encolure devait absolument être coupée perpendiculairement au droit fil, c’était l’un des aspects qui me plaisait sur le modèle d’origine, mais je n’ai pas pu la faire aussi large que je le pensais, car le tissu manquait de tenue. J’ai rallongé le top en posant une bande coupée dans le même sens que la bande d’encolure pour faire un rappel (et pour me faciliter les raccords).

Le choix du magnifique appliqué thermocollant de Tissu Net a été une évidence. Les splendides fleurs rouges m’ont fait de l’oeil dès que je les ai vues.

Après je ne suis pas Fanfreluche pour rien et j’ai toujours envie d’aller plus loin dans la fantaisie. Il y a eu quelques discussions avec Falbala parce que j’essayais de jouer à fond la carte du plagiat en ajoutant d’autres appliqués, comme sur le modèle d’inspiration. Et, comme vous voyez, au final, c’est Falbala qui a gagné. J’ai renforcé la pose de l’appliqué en surpiquant le pourtour au fil plastique transparent (Monofil).

Le test de la recouvreuse:

Les fleurs rouges m’ont en plus inspiré une finition colorée au niveau des ourlets des manches, ce qui fut l’occasion d’enfin tester mon super cadeau de Noël, j’ai nommé ma nouvelle recouvreuse Baby Lock. J’ai réussi à faire les ourlets des manches et la surpiqûre de l’encolure, mais je ne suis pas convaincue. J’ai eu des problèmes avec le fil du boucleur et les fils des aiguilles ont cassé à plusieurs reprises. Clairement, il va falloir que je fasse une petite formation à la Maison de la Machine à Coudre.

Enfin, ce projet est bouclé et j’en suis très satisfaite. Comme vous avez pu le voir, Falbala m’a organisé un shooting de folie, en sélectionnant plusieurs spots, dont le plus beau, dans le parc, sous un magnifique ciel bleu. Merci ma Falbala.

Bonne soirée presque printanière et à bientôt.

Fanfreluche