Les questions et les petits souvenirs du dimanche soir

Les questions et les petits souvenirs du dimanche soir

J’ai découvert un peu par hasard cette chronique des questions du dimanche soir sur le site C’est pas moi je le jure et j’avoue que j’ai eu envie de me prêter au jeu. On peut soit répondre aux questions sur son site en commentaire soit faire un petit article. J’ai soumis l’idée à Fanfreluche qui a accepté l’idée d’articles en duo. Alors bien sûr une semaine c’est court pour répondre de manière détaillée dans un article, donc il est vraisemblable que nous ne ferons pas cela toutes les semaines. On reste dans le plaisir, la « flexibilité ». C’est vrai qu’avec le boulot, la couture, on est toutes surbookées par moment et avides de se la couler douce non?!!! Non mais regardez donc ces bestioles en plein télétravail, ben si!!!

Comment agissez-vous dans un groupe où vous ne connaissez personne ou quasi personne ?

Nathalie: A mon grand regret je dois dire que je me sens mal à l’aise dans ce genre de situation. J’admire les gens qui s’adaptent dans tous les groupes. Ce n’est pourtant pas bien difficile d’aller au-devant de personnes qu’on ne connait pas et qui sont, pour la plupart, vraisemblablement aussi mal à l’aise!! Ça se soigne après tant de temps ??? J’en doute !! J’ai été impressionnée par le comportement de Marie sur son stand de tissus à Obernai pour le salon de l’agriculture bio, de la terre et des hommes Biobernai. J’avais accepté de l’aider, avec une autre copine du cours. Après un moment il a bien fallu se lancer et apostropher les clients potentiels !!! Au pire qu’est-ce qu’on risque? Des potentiels clients grincheux ??

Le concept de ce salon est assez chouette, on y trouve de tout à la condition que cela soit labelisé bio, des vêtements, de la nourriture, de l’habitat, des bestioles.

Ce week-end a lieu la prochaine édition et j’espère qu’on passera à nouveau un agréable moment!! Quelques photos de l’édition 2021..

En parallèle, il y avait des numéros assez réussis de cavaliers passant le long des allées en faisant des exercices d’acrobatie sur les chevaux. Je leur ai couru après pour prendre des photos de près mais je n’ai jamais réussi à les rattraper pour les prendre de face.. Et un concert très fun de moutons!! J’aurais dû filmer..

Fanfreluche: Et après toutes ces belles photos de Biobernai, une micro contribution de Fanfreluche. Je n’ai pas fait le camelot à la foire bio, mais j’y suis allée pour faire quelques achats. Et pour ce qui est de mon sentiment lorsque je rejoins un groupe de gens que je ne connais pas, j’avoue que je commence par me tenir en retrait pour jauger les participants. Après, si je sens que le groupe est plutôt bienveillant, je sors de ma réserve. Cela dit, je n’ai aucunement l’âme d’une animatrice de groupe.

Quel est le dernier musée, dernière expo, pièce de théâtre ou concert que vous ayez vu ? Avec qui ? C’était bien ?

Nathalie: La dernière expo était à Mulhouse lors du marché de Noël 2021. Nous avions convenu avec Fanfreluche de rencontrer Ysa / Cyqlaf et d’aller acheter le tissu de Noël 2021. Cela a toujours été un moment que j’adore, aller à Mulhouse, craquer sur le tissu de Noël et flâner sur le marché de Noël. Et cette année doublement puisque nous avons rencontré pour la première fois Ysa et une de ses filles. Alors je suis désolée, je sais qu’on avait posé la question mais je ne sais plus si c’est la Saucisse ou la Banane qui est venue.

A cette occasion, nous avons également découvert qu’il y avait une expo au Musée de l’impression sur étoffes !! L’imprimé dans la mode, la mode de l’imprimé. Si vous êtes dans le coin, cette expo a lieu jusqu’au 31 décembre 2022. Super moment entre filles passionnées de tissus et de vêtements. Je n’ai jamais eu le temps de faire d’article pour cette expo, alors en voici quelques photos. Ce que j’ai trouvé très intéressant est de voir en parallèle des vêtements imprimés aussi bien issus de grandes marques prestigieuses que de lignes de prêt-à-porter.

La mise en scène était vraiment plaisante par le choix de couleurs des pièces regroupées:

Jusqu’à l’atelier de couture:

Il s’agit d’une exposition temporaire. Au premier niveau et à l’étage, d’autres salles permanentes renferment de nombreuses machines, plaques d’impression textiles, et bien sûr des vêtements anciens. Nous avons bien sûr toutes les trois acheté le tissu de Noël pour en faire des nappes festives!!

Fanfreluche: Et voici quelques vues du joli sapin de Noël qui décorait le salon de thé du musée. Regardez le bien. Les boules sont originales !

J’ai visité l’exposition Chanel à Paris

Fanfreluche: C’était il y a longtemps, je l’avoue, mais c’est quand même une exposition majeure que j’ai visitée toute seule. Allez, c’est parti pour une avalanche de photos, sans commentaires.

Autre visite qui m’a marquée – l’Abbaye royale de Fontevraud

Toujours Fanfreluche: C’est une visite que Monsieur et moi avons faite en janvier cette année. Il n’y avait personne. Tout le lieu pour nous. J’ai adoré l’ambiance.

L’abbaye a été fondée en 1101 par le moine itinérant Robert d’Arbrissel. Fontevraud doit sa puissance aux Plantagenêt et à ses liens étroits avec Aliénor d’Aquitaine qui y a passé ses dernières années. Son gisant trône au cœur de l’abbatiale aux côtés de ceux d’Henri II Plantagenêt et de Richard Cœur de Lion.

Napoléon a plus tard transformé Fontevraud en prison, réputée l’une des plus dures de France, et ce jusqu’en 1963. Depuis mai 2021, Fontevraud accueille un musée d’Art moderne.

S’il y avait un jour dans l’année à enlever du calendrier, lequel serait-il pour vous et pourquoi?

Nathalie: Je n’aime pas les dimanches, surtout les dimanches soir, parce que c’est la fin du week-end et qu’il faut à nouveau recommencer le cycle infernal de la semaine.

Fanfreluche: Moi je n’aime pas les lundi. Et les dimanche soirs me donnent aussi un peu le blues. Mais, très bientôt les choses risquent de changer, car j’ai décidé de prendre ma retraite. Alors, qui sait quel sera le jour que j’aimerai le moins ? A voir…

Allez-vous souvent au restaurant ? oui ou non, pour quelles raisons ? et si oui, avez-vous un « genre » de restaurant préféré (ex. pizzéria, gastronomique, fast food, oriental, sushi…) ?

Nathalie: J’aime la cuisine exotique et épicée avec une nette tendance pour la cuisine thaïe. J’ai grandi dans la cuisine orientale et européenne, ça ouvre sûrement les papilles même si je n’ai pas souvent faim « beaucoup » !!! Je ne suis pas du tout attirée par les restaurants gastronomiques, je les trouve souvent prétentieux et hors de prix. Pour moi la cuisine relève plus de l’authenticité que du soi-disant luxe des produits proposés.

Fanfreluche: J’aime aussi la cuisine exotique et d’ailleurs c’est souvent là que nous finissons avec Nathalie lors de nos sorties en ville. Et sinon, quand nous faisons des sorties en famille, c’est souvent pour aller dans les restaurants typiques alsaciens pour manger des tartes flambées. Mais pas que…

En couture quelle(s) couleur(s) / quels tissus vous inspirent le plus?

Nathalie: Question fastoche : en ce moment « période verte » (kaki), après une longue « période violette ». Mais je suis aussi attirée par le rouge. Et par toutes les couleurs soutenues, j’aime nettement moins les tons pastels. Si vous êtes intéressé(e)s par les couleurs, je vous conseille vivement la lecture des ouvrages de Michel Pastoureau ou mieux encore d’écouter sur youtube certaines de ses conférences. C’est passionnant !

Pour ce qui est des tissus, je suis une inconditionnelle des motifs et des couleurs. J’ai encore beaucoup de mal à acheter des unis ou alors uniquement parce que j’ai désespérément besoin d’une pièce unie (vu que je n’achète plus de fringues!). Là il faut que m’achète des unis pour faire des tish à manches longues pour mes robes salopettes. J’ai cousu cet été une veste blanche, pièce indispensable de l’été dont je n’ai eu absolument pas besoin cette année. Je vous en dirai plus très bientôt! J’adore la maille parce que c’est tellement plus confortable. Ma boîte de tissus en chaine et trame se vide effectivement nettement moins vite.

Fanfreluche: Là, j’ai un peu de mal à répondre, car il semble qu’après une prédilection pour le bleu et le rose, il y a quelques années, je commence à virer au vert 🙂 et, ces derniers temps, surtout à l’orange. Cela étant, comme Nathalie, je craque le plus souvent pour des tissus à motifs, pas très discrets ! D’ailleurs, lorsque je vois mon chemisier blanc (hack Burda), je me dis qu’il est drôlement fade. Le prochain projet sera à nouveau bien coloré.

Et pour finir, des excuses, car par ma faute, cet article ne pourra être diffusé que le LUNDI !

Y a déjà les questions suivantes mais on va arrêter de courir après le temps!!!!

Nathalie et Fanfreluche

Pendaison de crémaillère (ou presque!)

Pendaison de crémaillère (ou presque!)

Après pratiquement deux mois de méga chantier (pour cause de rénovation et surtout d’isolation), ce week-end j’ai enfin pu regagner possession de ma pièce couture et la remettre en état … Le chantier a duré beaucoup plus longtemps que ce que j’avais prévu et un certain retard s’est également écoulé entre la fin des travaux et la remise en fonction de la pièce. Je vous raconte tout ça en images…

Petit retour en arrière et cahier des charges

Pour rappel, cette pièce aménagée sous le toit est très chaude en été et glaciale en hiver….  A cela deux raisons: une insuffisance d’isolation dans la pièce elle-même et la présence d’une sorte de sas ou de zone tampon directement sous le toit, entre la pièce couture elle-même et le reste de la maison. Cette zone, qualifiée affectueusement de « no man’s land », était devenu un lieu de stockage innommable (pas cool pour accéder à la pièce couture) et permettait d’avoir immédiatement des infos sur la météo du moment…. Le plan était donc d’intégrer cette zone dans la pièce couture et d’isoler complètement l’ensemble.

Voici la pièce couture avant travaux, complètement vidée, le « no man’s land » se situe derrière la porte d’entrée.

Et le « no man’s land » mmm… moche moche moche!! J’ai été équitable on y voit le boxon de Monsieur et de Madame (les cops’ auront reconnu les fameuses enceintes…)

La fusion du « no man’s land » et de la pièce couture

La première opération effectuée a été l’arrachage des lambris dans la pièce couture, puis le mur de séparation entre les deux zones a été démoli.

Chute du mur

Ensuite après la pose de l’isolation, des rails ont été mis en place pour installer les plaques de placo afin de (re)faire les murs et le plafond de tout l’ensemble.

Près de la porte d’entrée (dans l’ancien « no man’s land »), il a fallu également créer un accès au toit, via une porte, avec les contraintes des poutres existantes. Je dois dire que j’ai été impressionnée par le travail fait, au moins là…

 

La nouvelle pièce couture

Les murs de chaque extrémité ont été peints dans une couleur « plus » soutenue… bon sur le choix de la couleur, il y a eu des problèmes de communication mais ce sera vraisemblablement à refaire (dans une autre teinte), vu la « qualité » du travail..   Avant d’arriver à ce résultat, il y a eu pas mal de travaux supplémentaires, pour notre pomme, avec la pose du parquet sur la nouvelle partie de la pièce couture (un grand merci à M. Falbala), le ponçage et lasurage des poutres de l’ancien « no man’s land » et surtout un TRÈS gros travail de nettoyage pour résorber les tâches de peinture et d’enduit un peu (beaucoup) partout.

 

Après il n’y a plus eu qu’à remettre les tables et meubles en essayant de créer des zones pour pallier l’absence de murs droits. Ben oui ma Cosette, c’est (encore plus) grand chez toi mais y a pas de murs!! On ne peut pas tout avoir…

et commencer à tout installer. Nouveau coin des machines près de la fenêtre pour profiter de la lumière naturelle; nouveau coin avec miroir, c’est quand même plus pratique sinon fallait descendre jusque dans la salle de bain, avec le risque de perdre sur le trajet toutes les épingles et d’oublier les retouches à faire (grand bocal pour poisson rouge!)… Espace de rangement sur les étagères plus grand avec le rajout d’étagères. J’en ai profité pour faire beaucoup de rangement et un tri draconien… sisi…

Les nouveaux rideaux de la pièce couture

Toute cette opération s’est aussi accompagnée d’un projet couture, à savoir refaire des rideaux pour la fenêtre et pour la porte donnant sur le toit. Le tissu a été acheté chez Self tissus (tissu Orlando). Au passage un grand merci aux copines qui m’ont emmené d’abord faire des repérages puis pour acheter ce tissu alors que je déprimais complètement à cause du boulot de remise en état à faire dans cette pièce… Et je dis bravo à la vendeuse qui a fait des calculs savants entre la longueur souhaitée, le taux de rétrécissement après lavage et les raccords des panneaux: résultat tissu mais zéro chute, je n’avais même pas de quoi faire des essais décents de surjets et de couture..

En conclusion ce qu’il reste à faire (ben oui on est presque à la pendaison de crémaillère): poser les plinthes, elles ont été achetées yapluka; fixer la tringle pour les  rideaux de la fenêtre et finir les ourlets des rideaux (oui oui ils sont  prêts!!); régler la question du chauffage, voire de la climatisation.. faut encore attendre les grandes chaleurs et les grands froids pour prendre une décision; et enfin changer la fenêtre (double vitrage flingué), ça tombe bien vu les dégâts de peinture sur le cadre et autour de la fenêtre…

Bon Cosette doit admettre qu’elle est quand même très contente de son (très) grand atelier, bien rangé (pour le moment).. Allez on trinque à cette pendaison de crémaillère!!

Supplément du 3 juin..

On progresse encore la tringle à rideaux est posée et j’ai donc pu finir les ourlets des rideaux et les installer..

Très bonne soirée

Falbala

 

TAG « La Couture & Moi »

TAG « La Couture & Moi »

 


Le TAG « La Couture & Moi », lancé par Mary Tainne, est la première expérience de ce genre pour les Serial Piqueuses ! Quel événement pour nos deux piqueuses si timides et discrètes ! (hum hum) Ah bon, on n’est pas trop discrètes ? Mais un peu timides quand même – enfin, surtout Falbala. Fanfreluche se rappellera toujours quand elle s’est faite interpeller par un journaliste de FR3 Alsace micro à la main et caméra au poing lors du Salon Mode et Tissu à Sainte Marie aux Mines, l’année passée. Falbala avait soudain disparu, laissant place au vide intersidéral derrière Fanfreluche. Il a fallu assumer. Et tu l’assumes et le remplis si bien!!

Bon, ça c’est de l’histoire ancienne. Aujourd’hui il n’est pas question de caméras et de vidéo, mais simplement d’un gentil questionnaire qui nous incite à révéler un peu plus de nos pensées et de nos expériences de couturières amateur. Un grand merci à Mary Tainne qui a pensé à nous pour étoffer (!) la longue chaîne des piqueuses passionnées.

NB. un petit clin d’oeil à Myomi qui crée et met à disposition de jolies images ou « tags », qui nous ont inspirées pour illustrer cet article.

TAG :  La Couture & Moi / Les questions :

1. As-tu été confronté(e) à des préjugés sur la couture ?

Fanfreluche : Je n’ai jamais été confrontée à des préjugés négatifs sur la couture – dans le style : « Tu fais de la couture? Mais plus personne ne fait de couture maintenant, c’est une activité de vieux ! » ou « Je n’aime pas trop les trucs cousus à la main – ça fait bricolage ! » Alors soit on n’a pas voulu me faire de la peine, soit ce que je produis est acceptable. Je constate aussi que les travaux manuels, y compris la couture, ont tout de même le vent en poupe actuellement, donc la vision change.

En revanche, ce qui arrive de temps en temps, c’est d’être confondue avec une Serial retoucheuse et on me demande : « Ah, tu fais de la couture ? ça tombe bien, j’ai justement une fermeture glissière qui a cassé, ou un ourlet à refaire etc… ! » Je prends ces remarques avec le sourire et ma réponse dépend de mon feeling par rapport à la personne. C’est à dire que si c’est dans mes cordes et que j’apprécie la personne, je dis oui (seulement parfois il ne faut pas être trop pressé !). 

Falbala: J’ai personnellement été victime de préjugés sur la couture. Du fait que j’ai grandi dans l’ombre d’une mère qui avait des mains en or et que j’étais plutôt maladroite étant enfant, je pensais que la couture était réservée à une sorte d’élite, à de personnes vraiment talentueuses. Ma mère et surtout ma grand-mère ont décrété très tôt que je n’étais pas manuelle et m’ont poussé plutôt vers des études plus « intellectuelles ». C’est vraiment la rencontre avec la tatie Onemei qui a été une révélation, elle m’a encouragée à me lancer dans les travaux d’aiguille, avec une approche beaucoup plus sereine. Certes le talent ne s’apprend pas mais quand on aime vraiment quelque chose et avec un peu de persévérance on arrive toujours à quelque chose!!

Le côté « serial retoucheuse » est inévitable! C’est un peu la rançon de la gloire..  ça fait toujours plaisir de dépanner les copines et mine de rien on apprend pas mal dans ce genre d’expérience qui finit toujours par un « brainstorming » pour trouver des solutions! J’en ai passé des après-midi notamment chez la tatie Onemei pour trouver des solutions improbables à des problèmes sans solution!! C’est vraiment l’un des côtés fun de la couture! 

Fanfreluche : Ah oui tu as raison. Il y a eu cette fameuse martingale destinée à cacher une tache sur un manteau – elle nous a donné un peu de fil à retordre ! Mais nous avons tu as vaincu.

2. Depuis quand couds-tu ?

Fanfreluche : J’avoue avoir un peu de mal à me souvenir. Si on parle de couture « sérieuse », je pense que cela fait environ 3 ou 4 ans. Mais quand j’étais petite fille , je m’amusais déjà à « concevoir » des vêtements pour ma poupée Barbie, que je cousais à la main. Après j’ai suivi des cours de couture l’année du baccalauréat et j’ai fait l’épreuve de couture facultative. Je me souviens encore qu’il fallait coudre une encolure tunisienne avec parementure surpiquée sur l’endroit (le tout à la main).

Mais c’est Falbala qui m’a définitivement donné le virus – elle dira sans doute que c’est un peu malgré elle – il y a environ 4 ans et depuis la couture est devenue une véritable passion. 

Falbala: Je me suis mise sérieusement à la couture lorsque nous avons acheté notre maison, il y a 15 ans. Je me suis lancée dans le bricolage, la peinture, le travail du bois et j’ai adoré ça. Et puis, dans la lancée, j’ai eu envie de faire des double rideaux. Je me suis acheté une machine à coudre basique et ça a été le début d’une grande histoire.. Bon les rideaux ça habille une maison!! Après les rideaux, j’ai attaqué les nappes, sets etc. Question vêtements, je faisais plutôt des petites retouches, voire à l’occasion de la customisation comme ce T. shirt pour homme acheté dans un surplus militaire que j’ai bidouillé pour le féminiser un peu. J’en ai bavé pour refaire les emmanchures et l’encolure. A l’époque je n’avais pas encore de surjeteuse!. C’est mon Irish girl qui a eu l’idée géniale de m’offrir des cours de couture pour un de mes anniversaires..  Au passage, j’ai entraîné la Fanfreluche avec moi à ces cours. Et depuis je n’arrête pas…

3. Quel a été ton tout premier projet ?

Fanfreluche : Mon premier projet, si on oublie les bricolages enfantins et les robes sac réalisées à l’adolescence, fut une jupe froncée à empiècement enforme. Elle n’était pas trop mal réussie pour une première. Maintenant je mesure le chemin parcouru depuis. C’était notre premier atelier de couture commun avec Falbala, dans son magnifique atelier sous les toits. La base de la jupe était un patron Burda de jupe cercle ou demi-cercle. En tant que débutante, j’aurais pu l’utiliser telle quelle, mais non, en toute innocence j’ai décidé de la modifier. Ce fut un fameux bidouillage. En définitive, la ceinture s’est avérée plutôt juste et il ne restait que très peu de marge de couture pour intégrer la fermeture glissière (à l’époque je ne savais pas qu’il fallait un peu de marge pour cet exercice-là)… La jupette est quand même assez sympa et il faut porter un tee shirt un peu long pour cacher la mocheté de la fermeture éclair. Petite photo ci-dessous.

Falbala: Difficile de répondre à cette question. Mon tout premier projet couture « sérieux » était d’habiller toutes les fenêtres de la maison, ce qui a nécessité une certaine réflexion du fait des différents types de fenêtres pas toujours faciles à habiller. Pour les vêtements, mon tout premier projet « idéal » a été de faire une robe féminine en tissu camouflage, pour détourner les codes du genre. J’ai pu la réaliser (ici), après quelques autres réalisations. J’en referai certainement d’autres!!

4. Qu’est-ce que tu aimes le plus coudre ?

Fanfreluche : Depuis que j’ai découvert la couture à la surjeteuse, mes projets préférés sont tous les projets en maille (jersey ou autre tricot). Je prends énormément de plaisir à coudre pour ma petite fille (c’est super, des projets de petite taille, assez vite réalisés et elle les porte sans rechigner – en tout cas pour l’instant). J’aime aussi beaucoup coudre des tee shirts pour moi (le jersey c’est si confortable). Bref, j’aime les projets faciles et rapides, qui font leur petit effet.

Falbala: J’adore coudre des robes et tout comme Fanfreluche des vêtements en maille, sweat, T. shirt, robes. Au niveau confort c’est top même si parfois on tombe sur des jersey qui nous donnent du fil à retordre. J’adore aussi coudre du linge de maison, j’aimerais faire plus de housses de couette mais c’est difficile de trouver des tissus sympas et adaptés en grande largeur.

5. Au contraire, crains-tu de coudre certaines choses ?

Fanfreluche : J’ai plutôt peur de m’attaquer au pantalon, plus même qu’aux vestes ou manteaux. Je n’en ai jamais cousu, ni de veste tailleur ou de manteau d’ailleurs. Le fait que j’ai tant de mal à trouver un pantalon en prêt à porter dans lequel je me sente bien, ne m’encourage pas à essayer. Je sors en général complètement déprimée du magasin et je crains de ne pas être capable d’adapter un patron à ma morphologie. Alors sortir du magasin sans achat c’est une chose, mais passer des jours sur un pantalon pour constater l’échec, c’est une autre affaire. Les ajustements d’un patron de pantalon sont une science en soi. Il faudrait pourtant essayer de se lancer. 

Bon il faut que je vous dise un secret : pour le pantalon, Falbala et moi (et la Prof qui cherche les gens qui savent) avons un plan en gestation. Pour le moment nous n’en dirons pas plus.

Falbala: Je déteste coudre les fermetures à glissière. Chaque fois que j’en couds, c’est en apnée. C’est mon côté maniaque qui revient, je veux qu’elles soient parfaites et je ne suis jamais satisfaite. Et pourtant un de mes rêves est de faire une robe zippée sur le devant… je n’ai pas encore le patron ni une parfaite image de ce que je veux mais je sais que je la ferai!!

Je crains aussi de coudre mes tissus précieux, que je commence tout doucement à sortir de leur boîte!! Oui oui je travaille sur moi .. D’autres « encore plus précieux » vont peut-être passer sur la table de coupe prochainement.. Qui dit précieux dit aussi techniques plus complexes, mais on progresse en douceur, sans se prendre le chou!

6. Quel est ton pire souvenir depuis que tu as débuté la couture ?

Fanfreluche : Mon pire souvenir c’est celui de « la robe boulet ». J’ai raconté les déconvenues en détail dans l’article éponyme. J’ai eu d’autres projets qui n’ont pas abouti et qui ont fini dans un sac plastique au fond du placard. Mais la robe boulet fut un projet difficile en raison du choix du tissu et particulièrement stressant, car je ne le cousais pas pour moi. Je ne vais pas revenir en détail sur toute l’histoire, mais si cela vous intéresse, je vous invite à regarder l’article ici.

Falbala: L’un de mes pires souvenirs est celui du sac qui devait être assorti à la robe boulet de Fanfreluche, je suis allée de catastrophes en catastrophes.. Décidément cet anniversaire était maudit!! Il y a aussi, mais c’est surtout un regret, celui de la jupe plissée, affectueusement surnommée la « jupe aux mille plis », qui n’a jamais abouti. Elle mijote depuis pas mal de temps, mais là aussi je reviendrai sur ce projet peut-être avec un nouveau tissu (si la Prof lit cet article elle va en avoir des sueurs froides!!). Je suis extrêmement têtue, je ne l’ai jamais dit???

 7. T’arrive t-il de faire des erreurs toutes bêtes ? Lesquelles ?

Fanfreluche : Des erreurs toutes bêtes ?

Comme d’insérer la manche dans l’emmanchure endroit contre envers ou vice versa ? (ah non mais ! ça m’arrive encore parfois, je m’en aperçois en général une fois que tout est bien épinglé grrrr)

De fermer une bande d’encolure après l’avoir pliée en deux – donc ça fait une couture moche à l’intérieur de l’encolure ou de la ceinture du jogging ? (ça je l’ai fait au moins deux fois)

De coudre une braguette de sorte qu’il soit impossible de l’ouvrir ? (bon, c’était ma première)

Voilà, voilà… je vous laisse juge. Il doit y en avoir d’autres, mais je les ai occultées.

Falbala: Non mais franchement qui n’a jamais fait d’erreurs toutes bêtes!! Bien sûr que j’en fait et que je continue d’en faire comme de donner un coup de ciseau ou de cutter malheureux!! Ou encore d’oublier de baisser le pied de la surjeteuse, de voir que quelque chose ne tourne pas rond mais de continuer à coudre jusqu’à ce que la source du problème atteigne enfin mon cerveau et se transforme en une flopée de jurons que je répéterai pas ici… mmmm… De coudre sur les dents d’une fermeture à glissière (je vous ai déjà dit que je détestais les coudre?? oui je sais je radote!!). En tout cas, mes bourdes sont soigneusement répertoriées dans mes articles!! Histoire de ne pas oublier et d’en tirer les leçons!!

8. Quelle est ta plus grande fierté lorsque tu crées quelque chose ?

Fanfreluche : Ma plus grande fierté c’est quand on me demande dans quel magasin j’ai acheté un vêtement fait main. Et aussi quand M. Fanfreluche me dit que je me couds des vêtements qui « m’avantagent »… quoique ! Tout est dans le choix des mots. Ce serait sans doute plus judicieux de dire « qui me vont bien ». Mais je sais qu’il ne pense pas à mal.

Falbala: Ma plus grande fierté est quand toutes les pièces sont bien assemblées (pas de décalage indésirable) et  surtout quand l’envers est aussi (ou presque) beau que l’endroit. Si en plus le vêtement est confortable et tombe relativement bien, alors on est pas loin du nirvana!! Mais avec le temps, j’ai au moins appris à tolérer un certain pourcentage d’imperfections, ce qui aide à avancer dans la couture!! Mais quand même pour répondre à Fanfreluche, le top du compliment c’est quand tu portes un vêtement acheté dans un magasin et qu’on te demande: mais c’est toi qui l’as fait?!!! ah! ah!!

9. Quels sont tes prochains projets couture ?

Fanfreluche : Il faut, je crois, faire la distinction entre « les idées » et les « projets » sérieux. Des idées, il y en a une foule qui tourbillonnent dans ma tête (vous voyez un peu l’état de mon cerveau). De plus, comme je suis une accro aux magazines de couture, chaque fois que j’achète les nouvelles éditions, de nouvelles idées s’ajoutent au bazar ambiant. Ensuite, dans ma tête, il y a aussi le tourbillon « tissu ».  Quand les deux se mettent en branle simultanément, il y a souvent une connection qui s’établit entre l’idée et le tissu et pouf !!! le projet est né. Parfois aussi, l’idée reste orpheline, car il n’y a aucun tissu approprié qui se profile – et là c’est grave. Du coup la Fanfreluche se met en chasse. Très souvent, c’est le processus inverse qui se produit, car la farandole des tissus est bien fournie, mais l’idée appropriée ne se dégage pas (ou alors l’angoisse d’un raté est trop forte pour concrétiser le projet).

Bon, j’arrête le délire. Plus concrètement il y a deux projets « urgents » liés au futur mariage de mon grand bébé. J’ai prévu de coudre une jolie robe à Augustine qui sera demoiselle d’honneur et chargée de la mission d’importance de porter le coussin porte alliance tout le long de la nef de l’église. (Le coussin porte alliance est, quant à lui, terminé à 90%, mais Augustine ne marche pas encore toute seule). Le deuxième projet c’est ma robe à moi. Le tissu est identifié dans le fameux tourbillon dont je viens de vous parler, mais le patron n’est pas arrêté. Il y a des idées qui volètent (!), mais le « tilt » n’a pas encore eu lieu. Et pourtant l’urgence se précise de plus en plus, car les jours et les semaines se succèdent à un rythme infernal.  Je sais que je voudrais une robe longue plutôt droite et fendue de côté… On en est là.

Falbala: Je suis quand même assez fière d’avoir liquidé pas mal de projets en cours (normal il y a le marché des Hollandais la semaine prochaine, faut se donner bonne conscience!). Il m’en reste encore un: un gilet long en maille, assez sophistiqué dans le montage et surtout dans un jersey terriblement glissant (et fourbe, c’est la raison pour laquelle ce projet traine un peu!).

J’aimerais perfectionner la technique des robes sweat/maille, et me lancer dans des découpes. J’ai déjà repéré pas mal de patrons / réalisations qui m’inspirent.. Faire un sac en simili cuir est aussi inscrit dans « mes » listes (je suis une maniaque des listes, je griffonne sur des bouts de papier partout et de préférence pendant le petit déj quand toute la maison dort encore. J’ai aussi un journal de couture très utile pour y consigner ses idées ou réflexions surtout quand tout bouillonne dans la tête!).

10. Y a t-il du matériel de couture qui te fait rêver ?

Falbala: A ce niveau là je dois avouer que je suis vernie.. Dès mes premiers travaux de linge de maison, je me suis acheté une surjeteuse, vraiment indispensable pour de belles finitions. J’ai un peu forcé la main à la Tatie Onemei qui n’en voulait pas et je lui ai proposé un achat conjoint. Cela s’est transformé en « garde alternée », elle l’avait la semaine et moi les week-ends. Puis elle a fini par s’en acheter une autre. M. Falbala m’a ensuite offert il y a quelques années une superbe machine à coudre, autrement plus sophistiquée que le modèle que je souhaitais (non je ne me plains pas!), et pour mon dernier Noël je lui ai demandé une recouvreuse..

Fanfreluche : J’ai un atelier bien équipé et grâce à M. Fanfreluche qui m’a poussée à investir dans une recouvreuse pour Noël (oui, je suis une copieuse), j’ai à présent toutes les machines qu’il me faut. Bien sûr, on pourrait aller plus loin, notamment en achetant une brodeuse ou une machine à coudre Rolls Royce comme Falbala, mais ma gentille Bernina me convient pour le moment.

Il y a tout de même un équipement très spécifique qui me titille, à savoir une imprimante/massicoteuse pour créer des transferts et des personnalisations pour mes réalisations. Je ne sais pas du tout quel est le terme technique pour ce genre d’équipement, ni où on peut les trouver. J’ai souvent vu cela sur des sites de vente allemands, mais tant que je n’aurai pas mis la main sur un vrai pas à pas pour ce genre de technique, je n’irai pas plus loin.

Et les autres (« heureuses ») nominées sont:

Falbala: dur dur de trouver des blogueuses qu’on apprécie et qui ne se sont pas encore livrées à ce jeu (et pardon d’avance si on en oublie ou si elles en ont ras le bol de se prêter au jeu)..

Fanfreluche : c’est un petit exercice sans obligation et personnellement j’ai trouvé assez rigolo de me poser ces questions-là. Cela dit, les Serial Piqueuses sont des bébé-blogueuses (2 ans et demi d’existence) et donc trop heureuses de partager leurs aventures avec leurs lecteurs/lectrices. Celles qui ont bien plus de bouteille nous pardonneront, j’espère. 

Coudre ou ne pas coudre

The amazing Iron woman 

Auguste et Septembre

Atelier Svila

C de Syle

C’est qui qui coud

Cécile bricole

Le chat et la marmotte

Tasticottine

 

 

 

 

 

Baby Singer, machine à coudre ancienne pour enfant

Baby Singer, machine à coudre ancienne pour enfant

Les anciennes machines à coudre sont un plaisir pour les yeux… Elles sont belles et nous rappellent des souvenirs d’enfance.. Ma mère cousait sur une vieille machine Singer à pédalier qui me fascinait mais que je n’ai jamais réussi à apprivoiser. La pédale était très lourde et je n’arrivais jamais à doser la pression pour maitriser la vitesse de la machine.. L’ère moderne a introduit une bonne dose de technologie et d’électronique dans les machines à coudre mais ces vieilles machines n’ont pas à rougir de leurs capacités et performances.

C’est lors d’une balade à Sainte Marie aux mines que je suis tombée en admiration devant une petite machine à coudre pour enfant, dans la vitrine d’une brocante.. Je n’y connais rien en vieilles machines et encore moins dans les modèles pour enfant, mais l’occasion était trop belle de laisser passer ce bel objet..  Une fois rentrée à la maison, je farfouillé sur le Net et j’ai trouvé pas mal d’infos sur ce modèle. Il s’agit de la Baby Singer (dénomination européenne) ou Sewhandy (dénomination américaine), modèle 20 (class 20), à manivelle. La première édition remonte à 1910. Elle a fait l’objet de diverses améliorations et a été commercialisée jusque dans les années 70 avec une version électrifiée (plus de détails techniques et infos sur le site singersewinginfo.co.uk).

Le modèle que je vous présente est la version 20.10 et date des années 50 (fabriquée en France). Elle existe en plusieurs couleurs : noir, brun, crème et certains modèles rares existent en bleu ou rouge. La machine est complète. Il ne manque que certains petits accessoires que je n’ai pas pu identifier ainsi que le mode d’emploi (sur ebay on peut encore trouver des pièces, accessoires et aiguilles pour ces machines). La boîte est malheureusement un peu abimée.. Le mot est donné: « une vraie machine à coudre comme celle de maman ». Et effectivement elle n’a de jouet que le nom ou la taille. Certaines versions plus raffinées comprenaient une valisette.

La machine est à fixer sur une table au moyen d’un serre-joint (table clamp) pour assurer sa stabilité lorsque l’on tourne la manivelle:

Le système d’enfilage est assez sophistiqué. Il y a différents repères, ou guide-fils numérotés de 1 à 6 pour faciliter l’enfilage.

Des extraits du mode d’emploi anglais de la première génération (sur le modèle 20.10 (4e génération)  il y a un boîtier/cache comme on peut le voir sur les photos) (téléchargeable depuis le site de Singer) montrent les différentes pièces ainsi que le mécanisme d’enfilage:

Il n’y a pas de canette. Il suffit de tourner la manivelle et un mécanisme sous la machine permet d’attraper le fil et de coudre un point de chainette sur l’envers. Sur l’endroit, la machine fait un point droit. Le point est magnifique, pour une démonstration en image c’est ici  ou encore . Je n’ai pas encore réussi à la faire fonctionner, il y a sûrement des petits réglages à faire encore. Si j’y arrive, je me ferai un plaisir de faire également une petite démonstration..

La Baby singer comprend également un mécanisme pour régler la tension du fil ainsi qu’un guide de couture ajustable pour coudre bien droit, rien à envier aux machine modernes:

La Baby singer sous tous les angles:

L’univers de ces vieilles machines à coudre pour enfants est absolument fascinant. Pour poursuivre ce beau voyage, je vous invite à voir cet article sur la Baby singer ainsi que d’autres pièces, et sur tous les modèles présentés dans ce très bel article de Poupendol 

Bon dimanche

Falbala