Nous sommes toutes bien conscientes que la couture est un super-pouvoir. Même si on n’en maîtrise pas tous les aspects techniques, cela fait quand même de nous des super-héroïnes en herbe, ou en devenir. Et l’archétype parfait du super héros c’est quand même bien le gars avec sa cape, ses collants et ses bottes !! Donc voici aujourd’hui ma modeste contribution aux personnages féminins de super héros, j’ai nommé Cape Woman !!
Tout est parti d’une veste que j’ai admiré sur le dos de ma cheffe. En l’inspectant d’un peu plus près, j’ai constaté qu’il s’agissait en fait d’une cape assez sophistiquée, à pans croisés avec une fermeture sur l’épaule et surtout des « manches » complètement ouvertes. Munie d’une photo de l’objet de mes convoitises, je suis partie à la recherche d’un modèle avoisinant. Je suis tombée sur un patron Butterick, assez similaire.
J’ai un temps considéré un modèle de décembre 2014, qui figure toujours sur le site de Burda style, en téléchargement (ici), mais il nécessitait pas mal de modification notamment du fait que la cape était fermée bord à bord. Au bout du compte, j’ai jeté mon dévolu sur la cape n°111 de Burda style d’août 2009. Elle est remplie de détails militaires qui m’ont bien plus, pour des raisons évidentes !!
La photo montre pour une fois l’originalité du modèle, à savoir l’ouverture des manches. Bon bien sûr on ne voit pas que c’est une cape sur le dos!! Le dessin technique montre tous les détails.
L’originalité du patron
Au lieu d’une ouverture pratiquée pour laisser passer les mains, la partie manche est entièrement ouverte. Pour cela, en fait la cape se compose de deux pièces distinctes : une partie gilet sans manche, fermée sur les côtés, et par-dessus une cape qui vient se coudre sur l’emmanchure du gilet. Deux pièces en une.
la partie giletla partie cape sur le gilet
Ce modèle a des poches intérieures avec des rabats sur la partie gilet, des sortes de martingale sur les côtés et des pattes d’épaules sur la partie cape. La cape est fermée par une ceinture, dont la confection est prévue par le patron, et bien sûr des passants pour la ceinture. Autant de petits exercices que j’ai découverts pour la plupart.
Le niveau de difficulté est de 3 sur 4. Je considère ce projet assez complexe. Il y a d’abord pas mal de pièces. En outre, l’ordre de montage n’est pas évident. Il est rendu complexe par le fait que les deux pièces sont cousues ensemble. Et la couture n’est pas toujours aisée: faut bien jongler sous le pied de biche du fait des différentes couches de tissu! Au final, le montage est extrêmement long, notamment avec les doublures des deux pièces.
Le matos
Pour ce projet j’avais un grand reste de lainage kaki, acheté lors de notre toute première virée à Sainte-Marie-aux-Mines. Cela remonte à il y a quelques années! C’est un coupon de 3 mètres dans lequel j’avais prélevé un petit bout pour un autre projet de veste. J’ai failli couper dedans à plusieurs reprises mais vu sa belle couleur, j’avais préféré le garder pour un projet qui en valait la peine.
J’ai trouvé à la mercerie du Fil amant un superbe coupon ancien de doublure sergé dans les teintes de doré. Le choix de la doublure est important car comme les « manches » sont ouvertes, la doublure est largement visible et ne se cache pas. J’ai pris une boucle de ceinture ancienne dans les mêmes teintes. J’ai également trouvé des boutons originaux. Ils ont deux systèmes de trous: en dessous pour les coudre et un sur le dessus (à droite sur la photo) qui est purement décoratif et donne l’impression que le bouton tient par magie sur le tissu. Les boutons variaient dans les teintes, j’ai alterné un clair et un foncé.
Les modifications du patron
Après mesure des pièces, je suis partie sur le 36. Je voulais une veste pas trop longue, donc d’entrée de jeu, la longueur a été revue à la baisse. Je n’ai pas rajouté d’ourlet mais pris 5 cm sur la longueur.
A l’essayage, l’arrondi des épaules sur la partie cape a été pas mal adouci pour mieux suivre la courbe des épaules. Au départ cela faisait une sorte de bec disgracieux des deux côtés. L’encolure remontait trop haut, je l’ai baissée de 2 cm.
En cours de route, j’ai dû changer de plan pour les poches pour des raisons liées à la modification de la longueur.
J’ai également modifié la largeur de la ceinture et des passants, au vu des dimensions de la boucle de ceinture choisie. Le modèle est prévu sans ardillon mais ma boucle en avait un, donc il a fallu faire au moins deux trous, un pour fixer la ceinture sur la boucle et un ensuite pour boucler la ceinture.
En mode essayage dans la boutique de Marie (la doublure est juste épinglée et pas repassée d’où le pataquès..)
Un montage complexe et long
La première étape on s’en doute est de construire séparément les deux pièces: le gilet et la cape. Comme les deux pièces ont pas mal de détails, ces derniers doivent être montés assez rapidement, avant la jonction des deux pièces et l’ajout des doublures. Ici les martingales..
C’est le cas notamment des pattes d’épaule mais elles ont été assemblées à la fin. Il fallait tenir compte de la position du col pour mieux les positionner. J’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois parce que les pattes baillaient.
Pour le gilet, il faut aussi au préalable avoir cousu les poches qui sont prises dans la couture côté. Poches et rabat ont été laborieux à monter, du fait des épaisseurs à gérer.
Une fois les deux pièces prêtes, le montage de la cape sur le gilet m’a donné du fil à retordre. Il y a d’abord une couture à l’intérieur de la cape (au niveau de la pliure de la parementure de la cape) sur le gilet. J’ai positionné cape et gilet dans tous les sens avant de piger comment faire. La couture a été un peu sportive car il faut être sûr des parties que l’on coud ensemble. Ensuite, il y a une surpiqûre le long des emmanchures.
Avec le montage du col, on passe à un cran supérieur dans la difficulté. Tout d’abord, le col en lui-même est trompeur. Il y a un col et un pied de col dont le montage est différend de celui des chemises. Ce qui fait que je l’ai cousu dans le mauvais sens. Heureusement que Marie avait l’œil!! Tout vient ensuite s’imbriquer dans la parementure du gilet.
Mais par dessus tout, il ne faut pas oublier que le col est cousu à la fois sur le gilet et sur la cape. Il faut donc déjà à ce stade intégrer la doublure de la cape, au niveau de l’encolure. Pour faciliter le travail j’ai bâti la doublure sur l’encolure de la cape.
Une fois le col cousu, j’ai entrepris de finir la partie cape histoire des voir les choses avancer: à savoir fixer au point de chausson les parementures et l’ourlet, et coudre ensuite à la main la doublure sur la cape. Pour l’ourlet, je l’ai d’abord marqué au fer et et ensuite j’ai passé un fil de fronces, pour le positionner plus facilement sur l’arrondi du bas de la cape.
Une fois la cape finie, je pensais que les finitions du gilet iraient plus vite!! Que nenni!! Comme je l’ai indiqué, j’ai dû défaire les poches et rabats au moment de la préparation de la ceinture car les poches arrivaient au niveau des passants. J’ai choisi quand même de garder les poches mais de les mettre en appliqué. J’ai diminué un peu leur dimension, et bâti et rebâti leur position… Et cerise sur le gâteau les boutonnières ont foiré à répétition. Après il ne restait « que » la parementure d’emmanchure à monter et la doublure à fixer, encore quelques heures de travail de plus..
La préparation de la ceinture est assez facile, comparée au reste même si elle prend quand même un peu de temps. j’ai utilisé de la perfobande dont les dimensions collaient pile poil avec celle de boucle.
Que du bonheur!!
Cette veste est parfaite en demi saison mais également comme veste d’intérieur quand la température des bureaux et salles de réunion n’atteint pas les 18 degrés.
Là en extérieur, en mode Cape woman, j’ai décollé du caillou mais Fanfreluche m’a loupé dans les airs!! sisi je vous jure!!
Elle m’a juste rattrapée au stade de l’atterrissage sur le grand escalier. Oui je sais vous devez me croire sur parole pour ce coup là!! Mais je suis sûre que Fanfreluche vous le confirmera..
ouf!! ça décoiffe… mais la cape reste bien en place!
Allez les super-héroïnes de la couture, je vous dis à très bientôt pour de nouveaux projets..
Je vais donc ajouter mon grain de sel. La veste que je vais vous montrer a été cousue il y a quelques mois déjà. Elle devait s’accorder avec ma robe saharienne que je vous ai montrée ici. Finalement, il faisait si beau le jour J que je ne l’ai pas vraiment étrennée. En revanche, j’ai eu l’occasion de la mettre lors de notre visite à Troyes, où, malgré un grand soleil, il faisait bien frisquet ce matin-là.
Veste Burda style 10/2022
C’est ce modèle très simple et pourtant parfaitement travaillé, qui m’a attirée. Il ressemble beaucoup à la veste de Nathalie, mais nous avons fait notre choix individuellement. Pas de copiage ici.
Burda Style 10/2022 – Veste 113
Bien sûr nous avons toutes les deux choisi notre lainage dans le stock du Fil Amant. Il faut dire qu’il est difficile de résister quand, en allant vers notre salle de cours, on passe à côté de toutes les belles choses que Marie expose dans son magasin. Comment ça, c’est fait exprès !
Caractéristiques du modèle et réalisation
Malheureusement, je n’ai que peu de détails à vous donner sur la réalisation de ce projet. D’une part ça remonte à plusieurs mois déjà et d’autre part ce fut plutôt simple et sans péripéties. La veste comporte des pièces côté qui créent un effet découpes princesse dans le devant et le dos. Elle comporte également des empiècements devant qui cachent une légère pince poitrine : une forme idéale pour ma morphologie. Enfin, elle présente des bracelets de manches bien larges. Je n’ai apporté aucune modification et je l’ai entièrement doublée avec une doublure ancienne de chez Marie.
la doublure
Par ailleurs, comme proposé dans le modèle, j’ai fait des surpiqûres pour souligner les empiècements et les bracelets de manche. Et, comme à l’habitude, j’ai craqué pour des boutons bijoux TELLEMENT beaux! Je trouve qu’ils donnent un petit look Chanel. Rien que ça !
Que dire de plus ?
Peut-être que cette veste en maille de laine moutarde a déjà été beaucoup portée. Elle est extrêmement confortable, car souple, légère et chaude. De plus, elle s’accorde avec un grand nombre des éléments de ma garde robe, dont certains tout nouveaux que je ne devrais pas tarder à vous montrer…
Voici encore quelques photos.
parfois les photos sont… surprenantes (surtout la dernière de cette série)Teaser
Pour l’opération déstockage du mois, parrainée par Elisabeth du blog : Le chat et la marmotte, je vous montre enfin cette deuxième version de la robe Toronto de la marque Ikatee, cousue il y a pas mal de temps!! J’avais déjà réalisé ce modèle dans un velours milleraies à motifs de grandes fleurs (pour les commentaires sur le patron c’est ici). Cette fois-ci j’ai pioché dans un coupon de lainage ancien, déniché au tout début de mes virées au Fil amant, donc ça commence à dater. Il est kaki foncé, avec des carreaux dans les tons de vert et violet. Même la doublure a été extirpée de ma boîte à doublure, un reste de coupon acheté à Paris je pense. Pour les boutons, j’ai du piocher dans le stock sans fin de Marie pour trouver la couleur idéale.
Là encore il s’agit d’un tissu à motifs, grands carreaux, et donc raccords nécessaires. C’est la coupe qui a pris le plus de temps. Fort heureusement il est tissé parfaitement droit et j’ai pu prendre repère sur les lignes et les carreaux. J’ai bâti soigneusement pour être raccord mais il y a quand même eu de tous petits décalages. Bon il faut avoir le nez dessus pour s’en rendre compte!!
Forte de ma première expérience, j’ai zappé les boutonnières, la robe s’enfile sans problème sans nécessiter de déboutonnage, alors pourquoi s’embarrasser de potentielles complications. J’ai cousu les boutons sur chaque intersection vert / violet. Cette fois-ci je n’ai pas fait de poche. A dire vrai je les ai oubliées et une fois la robe montée et cousue j’ai laissé sans..
Ce tissu est très agréable à porter même s’il froisse un peu comme on peut voir sur les photos faites en fin de journée, la vraie vie quoi!!
Veste raglan en laine bouillie
Pour aller avec cette robe (et d’autres), j’ai refait une veste raglan, cette fois-ci en beige (première version en rouge, ici). C’est un modèle Burda (août 2012, n° 127) et je vous renvoie à mon précédent article sur le patronage, nickel de surcroît.
Cette veste n’est pas vraiment une pièce de déstockage, j’ai tout acheté chez Marie (laine bouillie et doublure) dans la perspective d’assortir la robe.
J’avais même pris des sortes de brandebourgs en métal, pour varier par rapport à la première version rouge, mais au bout du compte, je ne les ai pas fixés sur la veste. Peut-être que je finirai par les rajouter..
Je n’ai même pas de photo portée ben non, on a oublié d’en faire!! Donc vous contenterez de ma Falbala, d’abord envers coté doublure:
Côté endroit.
Et les deux ensemble
Voilà pour cette opération déstockage. Je vous invite à aller voir ce que les autres participantes ont concocté dans le cadre de l’opération déstockage! Très bonne journée
Etant fana de forteresses médiévales et bien sûr d’armures, j’étais sans doute prédestinée à coudre une robe « armure » !! Ce n’était pourtant pas mon objectif. La combinaison du tissu lourd et du patron ont fait de cette robe salopette une véritable armure, très lourde à porter et comment dire.. bien enveloppante !
Le patron et les fournitures
Il s’agit d’une robe salopette vintage, tirée du Burda style de février 2008, modèle 112. On peut en trouver une version assez similaire dans le magazine de septembre 2022 (ici). J’ai choisi de commencer par la version « vintage » parce que je la trouvais plus travaillée. Elle a plein de jolis détails : des rabats de poches et des martingales au niveau du dos, des découpes princesse, une superbe encolure carrée et bien sûr des bretelles « façon salopette ». Le tissu préconisé est un piqué de coton ou un tissu ayant de la tenue! Là c’est gagné!!
Ce n’est qu’en coupant les pièces que je me suis rendu compte qu’il y avait un truc bizarre au niveau de ces bretelles. En fait, il s’agit de bretelles rapportées. Les bretelles sont fermées par une couture d’épaule et une bande supplémentaire vient se rajouter de chaque côté, prise dans le couture d’épaule et fermée par un bouton, pour donner l’illusion de bretelles salopette. J’aurais pu les transformer en véritable bretelle mais mon coupon était un peu juste, je suis donc restée sur le modèle initial.
Au niveau des fournitures, j’ai utilisé un coupon de velours à grosses côtes, vert foncé, du stock de Marie (fond de rouleau). Il a un tout petit peu de stretch (2%). Pour la coupe j’ai bien veillé à poser mes pièces à rebrousse poil. Le velours se mérite et a pas mal d’exigences! Ce tissu a été extrêmement dur à couper. J’ai également déniché dans la boutique de Marie une doublure claire à reflets verdâtres, ainsi que des boutons verts avec deux teintes. C’est Christine qui me les a trouvés. Ils sont parfaits, plus clairs pour éclairer un peu le tissu très foncé, et surtout plats. Cela a son importance pour les boutons de la martingale dans le dos.
Modifications du patron
Marie a suggéré de « corser » le modèle en faisant une patte pour la fermeture à glissière dos. Ah! Ah! pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué!! Nous avons donc transformé le patron en laissant tout simplement plus de marge de couture au niveau de la fermeture dos. Je dois dire que le montage de cette fermeture à glissière m’a donné un peu de fil à retordre notamment pour la finition. Le velours a pas mal glissé. Malgré les bâtis parfaitement alignés, il y a eu des petits décalages au niveau de la couture définitive. Bien sûr la fermeture à glissière est parfaitement cachée et on ne voit pas les coutures mais au niveau de la fermeture du col, j’ai dû rajouter un crochet. Bien évidemment, Je me suis gourée en cousant le crochet sur le devant. Il aurait dû être sur l’envers mais je ne voyais pas comment, surtout pour des considérations pratiques. Il n’en demeure pas moins que j’ai quand même besoin de Monsieur pour m’aider à monter la tirette jusqu’en haut et fermer le crochet !!
Je suis partie sur le 38, probablement mon radar des robes potentiellement inconfortables… Après bâti et essayage il s’est avéré que les emmanchures étaient très étroites et remontaient trop haut. Elles ont été baissées d’1 cm environ, avec une retouche sur l’épaule droite pour tenir compte de ma morphologie asymétrique (épaule gauche sur-développée qui porte tout). Pour le reste tout allait bien mais la robe avait un effet très « gainant ». Marie m’a dit de m’asseoir et là ça s’est avéré plus problématique, un vrai corset sur le dos. J’ai relâché un chouille les coutures latérales pour avoir un peu plus de confort.
Des tas de surpiqûres sont prévues et cela fait aussi le charme de la robe. J’ai fait les surpiqûres sur les petites pièces, rabats de poches, bretelles et martingales. Ce velours est extrêmement difficile à surpiquer, il bouge pas mal et vu la couleur foncée j’avais du mal à faire des coutures droites et correctes. On le voit d’ailleurs sur les parties doublées. Sur l’endroit, on ne voit heureusement rien, le fil ton sur ton est complètement invisible !!
Je n’ai pas fait de boutonnières pour les bretelles et les martingales, juste cousu les boutons directement.
Du fait de son aspect « corset », j’ai fait l’impasse sur les surpiqûres le long des découpes bretelles et sous la poitrine pour ne pas rigidifier davantage le tissu. Je ne le regrette pas.
Les poches et les revers de poche sont pris dans la couture. Pour le coup, j’ai inversé poche en doublure et poche dans le tissu de la robe. Si c’était à refaire, je referai tout en velours pour qu’on ne voit pas la doublure entre les extrémités du rabat de poche (plus petit que l’ouverture des poches).
Vu leur emplacement et leur dimension, les poches ne servent pas à grand chose, si ce n’est l’effet esthétique du rabat. Oui je suis toujours fâchée avec les poches!! Là j’ai fait des boutonnières sur les rabats fin de pouvoir utiliser les poches..
Au niveau de la longueur, je n’ai pas rajouté de surplus et j’ai fait un ourlet à 4 cm. Sur la photo portée par le mannequin de la revue, on ne voit pas vraiment la longueur mais on devine quand même qu’elle est assez courte, au dessus du genou.
La doublure
J’ai galéré pour la construction de la doublure intégrale de la robe. Ce patron n’est prévu qu’avec une parementure d’encolure / emmanchure. La parementure fonctionne parfaitement mais elle est simplifiée (pas de découpes princesse) et elle ne couvre pas toute la partie buste. En posant les pièces de la jupe et du haut, il manquait un bout conséquent sur la partie corsage. Du fait des découpes, j’ai dû bricoler et improviser en épinglant les différentes pièces de patron et en essayant de retracer le bout qui manquait. Comme j’étais très juste dans mon métrage de doublure, j’ai fait un test avec un reste de coton kaki pour voir si ça collait. Et ça a marché du premier coup. J’ai coupé les panneaux de la jupe tête-bêche du fait de mon métrage insuffisant et pour respecter le droit fil. Nan, je n’ai même pas essayé de faire des raccords carreaux, quelle honte!!
Test de doublure en kaki de la partie corsageMontage définitif de la doublure
Du fait que les fausses bretelles sont cousues avec les épaules, le montage de double bretelles avec la doublure est casse-tête!! J’ai dû défaire un bon morceau de la parementure et ajuster à la main.
Après moult crantages et repassage sur l’envers (le velours marque énormément notamment au fer à repasser), j’ai surpiqué l’encolure et l’emmanchure pour que tout reste bien en place. Mes surpiqûres sont loin d’être parfaites mais comme on le voit pas sur l’endroit !!
Alors au porté, elle a toujours cet effet gainant et corseté. Certes elle tient bien chaud probablement du fait de son poids!! J’ai réussi à la porter pendant quelques heures tout en étant extrêmement consciente de cette robe sur mon dos. Elle serre surtout au niveau du tour de poitrine et j’envisage de relâcher un peu la couture à cet endroit. Au niveau de la taille, du dos et des hanches, il y a de la place, rien à redire.
Je la trouve un peu longue (niveau genoux) mais sa longueur a été validée par tout le monde en cours, y compris Monsieur!!. A refaire certainement dans un tissu un peu plus extensible pour le confort.. Pas vraiment esthétique portée les mains dans les poches!!
Très bonne soirée et à bientôt pour de nouvelles cousettes d’hiver pour se protéger du froid et des restrictions de chauffage!! Vivement l’été!!
Il y a plusieurs mois que j’ai cousu cette cape rouge mais notamment par manque de temps, de disponibilité de ma photographe, je n’ai rien publié sur cette pièce. C’est en regardant récemment la série culte The handmaid’s tale (la Servante écarlate) que j’ai été inondée de capes rouges et de messages subliminaux qui m’ont rappelé à l’ordre!!! Cette série est brillante et j’ai même attaqué la lecture du livre.
Je suis accro à certaines pièces vestimentaires et je dois dire que les capes en font partie. Au tout début de mes cours de couture, j’avais craqué pour un modèle de cape femme (Burda style août 2016, modèle 101) mais le projet n’avait pas vu le jour pour diverses raisons. Bien que la revue soit ancienne, le modèle figure toujours en téléchargement sur le site de Burda (ici).
Le patronage de la cape pour homme a certainement été un déclic (voir ici). Tout a commencé à turbiner dans ma tête quand j’ai reçu un généreux bon d’achat à la mercerie du Fil amant pour mon anniversaire l’année dernière, ça date… Il y avait un bon moment que je tournais autour d’un lainage ancien rouge de chez Marie, daté début des années 40. L’occasion fait le larron !! J’ai ressorti mon vieux burda et me suis précipitée sur le fameux lainage.
Les ajustements du patron
Ce modèle de cape est somptueux .. sur la photo. Quand j’ai regardé de plus près les explications et les tailles, j’ai un peu déchanté. Tout d’abord il s’agit d’un modèle par double taille (34/36, 38/40 et 40/42). Bon sang je déteste ce genre de chose. Nous avons mesuré le tour d’encolure et d’encolure pour déterminer la taille requise et le 36 de chez Burda suffisait largement. J’ai gardé la longueur dos de 1,25 m ce qui est largement suffisant pour mon petit 1,60 m. J’ai pris 4 cm d’ourlet sur la longueur initiale.
Le métrage requis était vertigineux : 5,20 m pour le 34/36 !! J’ai mesuré l’ampleur du bas : 4,53 m au total. Nous n’avons pas touché aux pièces milieu devant et milieu dos mais nous avons réduit l’ampleur beaucoup plus importante des pièces de côté d’environ 45 cm sur chacune des 4 pièces. Le tissu n’étant pas très large il n’était pas possible de placer plusieurs pièces côte à côté, mises à part la capuche et les poches. Malgré les diminutions conséquentes du patronage initial, il m’a fallu 5,30 m de tissu. J’ai opté pour un boutonnage visible, j’aime trop les boutons pour les cacher!!
Les pièces du patron ne sont pas en entier sur la planche sauf une. Pour les autres il faut les rallonger manuellement avec les dimensions données et retracer l’arrondi du bas. Elles sont tracées en pointillé sur le schéma technique.
Le modèle est donnée pour une difficulté moyenne. C’est juste l’ampleur des pièces qui peut poser problème en termes d’intendance et de place. A quoi s’ajoutent tout de même les nombreuses surpiqûres. La cape n’est pas doublée, certainement à cause de l’ampleur du modèle, sauf les poches et la capuche. Je voulais absolument la doubler, le lainage étant assez fin. J’ai laissé de côté cet aspect, n’étant pas décidée sur le choix de la doublure à ce stade.
La coupe et le bâti
Malgré ma grande table, j’ai dû étaler mon tissu par terre de manière à pouvoir poser toutes les pièces en une fois. J’ai indiqué l’endroit du tissu sur toutes les pièces en faisant un nœud avec un fil à bâtir sur l’endroit. J’ai coupé et surjeté toutes les pièces.
J’ai bâti assez facilement la cape. Le lainage se laisse bien manipuler et permet de résoudre facilement les embus et arrondis. Le patron manque de repères de montage. Certains ont pu disparaître avec les retouches du patron mais quand même! Vu les dimensions des pièces cela n’aurait pas été du luxe.
Après un premier essayage, aucune autre modification. J’ai cousu et enlevé les fils de bâti, puis j’ai fait des test de surpiqûre. J’avais des bobines de surjeteuse de la même couleur, donc au lieu de prendre du cordonnet (pas trouvé de couleur avoisinante), j’ai essayé le triple point qui a donné un joli rendu.
La doublure
C’est ce qui m’a donné le plus de mal !! Décidément ces capes sont des chieuses quand il s‘agit de les doubler !! J’avais pensé entoiler la cape comme pour mon manteau (voir ici) mais Marie me l’a déconseillé pour éviter qu’elle perde sa fluidité. Cela a été un casse-tête de concilier chaleur thermique et fluidité de la cape. Et là j’avoue que je n’ai pas trouvé de solution adéquate. J’ai envisagé de la polaire en guise de doublure. Il se trouve que j’en ai un stock assez conséquent, acheté à la caverne alsacienne. Il n’allait pas question couleur (kaki) et c’est du synthétique bien sûr. J’ai laissé tombé rapidement.
Toutes les options ont tourbillonné dans ma tête, jusqu’au matelassage.. J’en ai fait des tests et des essais.. Au bout du compte, j’ai opté pour la même doublure satin de mon premier manteau (ici), dont la couleur collait pile poil ! Elle est épaisse et se travaille bien mais elle a rajouté pas mal de volume à la cape.
J’ai redessiné sur les pièces du patron les pièces de doublure en enlevant la partie de parementure sur le devant. Mes pièces sont rentrées tout juste dans les 5 mètres de doublure. Après c’est le même travail que la cape, les surpiqûres en moins !!
Pour atténuer le volume de la cape, Marie a suggéré de désolidariser de la cape l’ourlet de la doublure. C’est vrai que c’est mieux mais elle reste volumineuse par rapport à la version sans doublure.
Capuche et poches
J’ai bâti la capuche qui s’est avérée gigantesque. Vu l’ampleur de la cape elle-même j’ai laissé en l’état, sachant par avance qu’elle serait purement décorative sur le dos !! J’ai fait au préalable les surpiqûres de chaque côté de la bande latérale sur la capuche. J’ai ensuite tracé sur l’endroit le repère de la parementure à même (3,5 cm) et j’ai surpiqué son contour pour qu’elle reste bien en place.
L’assemblage de la capuche a été délicat. Normalement seule une petite partie est froncée mais avec l’épaisseur de la doublure cela faisait un gros paquet donc les fronces ont été réparties sur toute la capuche. La capuche est positionnée par rapport à la ligne de croisure pour l’équilibrer. Après c’est une opération prise de tête pour assembler la capuche sur la cape et positionner la parementure de manière à cacher les coutures !!
J’ai bloqué sur les poches que je trouvais démesurées, à l’image de la cape. J’étais prête à les virer quand Marie est venue à la rescousse. Elle m’a fait enlever 3, 5 cm dans la largeur et j’ai retracé l’arrondi du bas. Comme j’étais en mode ronchon, j’ai foiré la couture mais j’ai pu rattraper un peu le coup au repassage. J’ai passé pas mal de temps à ruminer sur leur emplacement. Je les ai cousues au point droit rallongé, les surpiqûres n’ont pas fonctionné !!
Boutons en cuir vintage
Après avoir fixé les parementures au point de chausson, j’ai pu positionner les boutonnières. J’ai préféré faire des tests préalables, je ne me sentais pas de découdre des boutonnières sur ce lainage. Au bout du compte, elles se sont passées sans encombre. J’en ai fait quatre espacées de 10 cm.
J’avais déniché chez Marie des boutons anciens en cuir, parfaits pour ce modèle. Marie m’a trouvé en prime de jolis petits boutons fantaisie que j’ai cousus sur les poches.
Cette cape est parfaite pour ce froid qui sévit chez nous, c’est un peu Noël avant l’heure. Je ne suis pas sûre que la neige tiendra jusqu’à samedi mais dans l’immédiat on en profite!!
Il faut juste que je me fasse un peu à son ampleur et que je teste sa chaleur. Sinon vu sa taille, je peux mettre pas mal de couches en dessous!! Je vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d’année et je vous dis à très bientôt!
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