Pantalon orange pas pressé

Pantalon orange pas pressé

Pas pressé du tout de montrer le bout de son nez ici. Ce pantalon orange en lin était destiné à s’accorder avec ma tunique folklorique. Mais il a pris son temps. Puis il a fallu trouver un créneau photo et pour finir, un moment libre dans mon emploi du temps surbooké de presque retraitée pour rédiger ce petit article.

Pantalon orange – le projet

Le projet a vu le jour chez Toto Tissus à Rouen. Après avoir craqué pour la popeline folklorique de ma tunique, j’ai choisi ce lin rouille/orange assez lourd dans la perspective de coudre un pantalon assorti.

Le patron est une nouvelle fois tiré d’un Burda pas tout jeune. Si je ne m’abuse, c’est le même que celui de la robe saharienne.

Le plus difficile à trouver pour ce projet fut la fermeture à glissière. J’ai bien trouvé de l’orange, mais c’est là que j’ai eu confirmation que la couleur tirait vers le rouille. Ça pinaille, ça pinaille… Finalement c’est chez Toto par chez nous que j’ai trouvé mon bonheur et en plus dans le bac à promotion.

Que dire de la réalisation ?

La réalisation s’est plutôt bien passée. J’ai comme d’habitude repris le patron de la fourche ajustée à mes formes, ce qui me donne l’assurance d’un seyant parfait (enfin, le plus parfait possible).

Ce qui m’a plu sur le pantalon Burda c’est le petit revers de fausse poche appliqué sur le devant. J’aurais aimé y ajouter une vraie poche et j’ai d’ailleurs coupé ladite poche dans de la doublure, mais je n’ai pas réussi à trouver la solution pour la poser. Pour finir j’ai abandonné et le pantalon n’a donc pas de poche du tout. Tant pish !

En revanche, il a deux jolis boutons !

Lennon Wall

Au risque de vous lasser, Nathalie et moi avons aussi shooté le pantalon devant le Lennon Wall. Et comme promis, je vous propose ci-dessous quelques vues supplémentaires de ce mur coloré.

Et nous avons réitéré la photo aux étoiles.

Le prochain article, je change de couleur !

Bonne semaine à toutes et tous.

Fanfreluche

Jurassic Style pour Augustine

Jurassic Style pour Augustine

Help ! Augustine manque de pantalons qui ne vont pas aux fraises ! J’ai bien entendu cet appel au secours et j’ai dégainé un coupon de French Terry ou sweat d’été en mode jurassic style. Il était rangé dans mon stock depuis le marché des Hollandais de l’automne 2021. A cette époque-là, Augustine était fan de dinosaures. Je n’étais pas sûre qu’elle le soit encore, mais après tout, il faut bien commencer à écluser les stocks.

Jurassic Style ce sera

Vous avez déjà vu le patron que j’ai utilisé pour ce pantalon. Il s’agit d’un modèle Ottobre enfants 2016, que j’ai déjà cousu en jersey façon jean (voir cet article). Cette fois-ci, j’ai simplifié les choses : pas de poches devant et seulement une fausse braguette – celle-ci est remplacée par une ceinture élastiquée. En revanche, j’ai posé des poches plaquées au dos. J’avais cousu le précédent pantalon en largeur 110. Cette fois-ci, j’ai légèrement élargi, et surtout, j’ai ajouté toute la longueur nécessaire.

Je vous montre.

Un franc succès

Le pantalon jurassic style a remporté un franc succès, d’autant plus qu’Augustine et sa famille avaient planifié une visite de l’exposition temporaire dinosaures, actuellement montée au Palais des Congrès à Strasbourg. J’avais tapé dans le mille !

Au vu de l’enthousiasme et comme j’étais en mode « liquidons les chutes », j’ai proposé à Augustine de lui coudre une petite veste sans manches pour compléter la tenue.

Il me restait un petit bout de molleton beige (utilisé pour coudre les manches d’une veste matelassée – clic). Le coloris s’accordait bien avec le jersey dinosaure et en même temps il calmait un peu le jeu. Trop de dinosaures…

Jurassic Style – la veste

J’ai cherché longtemps le modèle adéquat, car je n’avais pas beaucoup de tissu et en même temps je ne voulais rien de trop chronophage. Après tout, la veste devait être terminée à temps pour ce week-end.

Finalement, mon choix s’est arrêté sur une petite veste matelassée sans manches proposée dans le magazine Burda Style d’octobre 2015.

Comme dit, le modèle était matelassé et aussi doublé. Il était intégralement gansé.

Je n’ai PAS matelassé et je n’ai PAS doublé. J’ai un tout petit peu gansé, à savoir aux emmanchures.

Pour le reste, j’ai rallongé le modèle de 3 cm, afin de pouvoir utiliser la seule fermeture séparable dont je disposais et qui mesurait 30 cm. Donc, pas besoin de la raccourcir, d’autant plus que c’était une fermeture métal et que je me voyais mal sortir l’attirail de la petite bricoleuse (que je ne suis pas d’ailleurs).

Quoi d’autre ? Eh bien, comme je n’ai pas doublé la veste, j’ai dessiné une parementure d’ourlet. En effet, vu l’épaisseur de mon molleton, il aurait été difficile de faire un ourlet arrondi propre en faisant un simple rempli. Et oui, j’ai aussi posé le col façon bomber, que j’ai coupé dans le tissu dinosaure. Le biais de finition des emmanchures est également en sweat dinosaure.

Photos

On ne m’arrête plus

Une fois lancée, je me suis dit faisons la tenue complète Jurassic Style. J’ai donc décidé de coudre aussi un tee-shirt assorti.

voici le modèle que j’ai choisi

Le choix du modèle et des tissus a été fait avec Augustine. C’est ainsi que j’ai taillé dans une grande chute de jersey kaki (voir ma robe portefeuille – clic), que je destinais à un tee-shirt pour moi (snif). Le devant et le dos sont donc kaki et les manches (raglans) ont été coupées dans le sweat dinosaure.

Désolée, je n’ai pas de photo du tee-shirt seul, mais j’ai plein de photos de la tenue Jurassic Style complète. D’abord à la maison (juste au cas où il y aurait une tache inopinée avant d’arriver à l’exposition), puis en situation avec les dinos.

C’est ainsi qu’au lieu de coudre deux ou trois pantalons – ce qui aurait été sans doute plus utile – j’ai cousu une tenue assortie qui a fait grand plaisir à Augustine. Je pense qu’elle sera beaucoup portée. La veste sans manches devrait aller avec d’autres tenues aussi. Et puisque le coupon kaki est bien entamé, sans doute que je pourrais le terminer en y taillant un legging.

C’est ça le sens du sacrifice de Moma Fanfreluche ! (rire)

Sur ce, je vous dis à très bientôt pour de nouvelles aventures.

Fanfreluche

Saharienne – La robe du dernier jour

Saharienne – La robe du dernier jour

Je vous présente aujourd’hui cette robe saharienne Burda, qui est devenue pour moi « la robe du dernier jour ». Je l’ai portée le 18 octobre 2022, dernier jour de ma vie professionnelle. Depuis le 19 octobre, je suis en congé avant cessation d’activité. Pour l’instant, je ne sais pas encore trop quoi en penser, mais je vais prendre les journées comme elles viennent et profiter de ma nouvelle liberté.

A l’origine, cette robe saharienne était avant tout destinée à être une robe de fête, à porter lors du baptême de notre petit Amaury. Pourtant j’ai saisi l’occasion de mon dernier jour de travail pour que Nathalie fasse des photos et ce fut un shooting spécial. Vous verrez.

La saharienne Burda

C’est en feuilletant la bibliothèque impressionnante de revues Burda de la mercerie du Fil amant que j’ai repéré ce modèle de robe saharienne.

Je la voyais bien en jean bleu classique, car j’avais acheté ce qu’il fallait chez les Coupons de Saint Pierre, lors de ma dernière virée à Paris, avec Monsieur. Du modèle d’origine j’aimais beaucoup les revers de manche en tissu contrasté. Marie avait un joli choix et j’ai retenu une fine cotonnade à fond blanc et délicats motifs fleuris.

La robe saharienne – les détails

Ce qui m’a particulièrement plu sur cette robe saharienne ce sont les parements verticaux surpiqués. Ils forment passant de ceinture sur les devants et le dos de la robe. Je trouve que les surpiqûres forment une jolie ligne qui allonge la silhouette.

La robe présente également des poches poitrine à rabat et des revers de manche retenus par des pattes.

Ah oui, j’oubliais, elle a également des poches prises dans les parements verticaux. Bref, plein de petits détails qui ont pris pas mal de temps.

Et pour finir, j’ai réalisé une ceinture dans les mêmes tissus.

Les surpiqûres

En réalité ce qui m’a bien fait galérer ce sont les surpiqûres. Je n’avais encore jamais utilisé de fil cordonnet. J’ai utilisé une aiguille pour surpiqûre et un fil coordonné « normal » dans la cannette.

Ma machine à coudre m’a fait des misères pour certaines surpiqûres, alors qu’à d’autres endroits tout allait bien. Le fil cordonnet formait des boucles sur l’envers de la couture et à certains moments les points étaient irréguliers. Par conséquent, j’ai dû défaire certaines sections et les refaire en essayant de bien reprendre la surpiqûre là où je l’avais arrêtée. Malheureusement, le résultat n’est pas nickel partout. Après débriefing avec Marie et Nathalie, il semble que la difficulté provienne des différences d’épaisseurs des coutures et peut-être de la tension du fil. Si jamais je retente l’expérience, je ferai des tests avant.

Forte de cette expérience, j’ai décidé de ne pas rajouter davantage de surpiqûres jaunes. Du coup, l’empiècement dos et devant a été surpiqué avec un fil bleu jean.

Voici aussi un aperçu du col.

Shooting photo très spécial

Il semble que parfois le hasard fasse bien les choses. En effet, il se trouve que le jour même de mon « dernier jour », l’un des Etats membres du Conseil de l’Europe ait décidé de monter devant le bâtiment une reproduction gonflable du mur Lennon ou « Lennon Wall » qui se trouve à Prague en République tchèque.

Inutile de vous dire que Nathalie et moi en avons bien profité. Je vous laisse découvrir cela en photo.

Alors, sur ces photos, vous n’en voyez qu’un petit bout. Nous avons fait d’autres photos que vous verrez dans un prochain article.

Ce magnifique Lennon Wall tombait à pic et nous a permis de faire de belles photos souvenir.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. J’espère que cet article vous aura plu, tout comme notre délire photographique.

A bientôt et grosses bises.

Fanfreluche

PS. J’ai effectivement porté cette robe saharienne lors du baptême de notre petit fils. Et, comme d’habitude, je n’ai pas de photos ! Trop la loose !

Robe Toronto, presque au cordeau!

Robe Toronto, presque au cordeau!

Depuis cet été j’ai fait pas mal de recherches sur les patrons de robe salopette. Il paraît que les robe salopette sont à nouveau à la mode mais je dois dire que j’en ai trouvé assez peu dans les patrons ultra récents.

J’ai pas mal tourné autour de deux patrons, la robe Belette de la marque Lot of things et la robe Toronto de la marque Ikatee. J’ai fini par me focaliser sur Toronto. Il s’agit en fait d’une robe chasuble, sans bavette séparée, mais avec des bretelles et un boutonnage soit sur le milieu devant soit sur le côté, façon salopette. L’emmanchure arrive au niveau du tour de taille, ce qui lui donne un côté loose et décontract’. En outre les bretelles sont asymétriques, avec une bretelle boutonnée du dos vers le devant et l’autre en une seule pièce. Ce modèle me plaisait pas mal mais je trouvais son prix un peu élevé compte tenu de la simplicité du modèle. Finalement j’ai fait ma radine en optant pour la version PDF au lieu du patron pochette.

# Robe Toronto d'Ikatee

J’ai vu dans certains commentaires que pour la version pochette, les pièces étaient superposées et ceci était considéré comme un crime de lèse-majesté !!! Ah ! Ah ! Je comprends pourquoi les patrons burda sont en partie délaissés pour les patrons dits indépendants !! La version PDF n’a pas cet inconvénient. En fait quand on achète le patron, on reçoit par mail des tonnes de liens, avec des options soit de format de papier, soit de format de taille. Ceinture et bretelles comme disent les gibbies, j’ai imprimé en A4 la version multi-taille et la version en taille 38. Bon j’aurais pu regarder d’encore plus près parce qu’il y a en plus la version boutonnée devant, séparée de celle boutonnée sur le côté. Dans ma précipitation j’ai imprimé les deux fois la version boutonnée sur le côté alors que, bien entendu, j’avais envie de faire celle boutonnée devant.

Il y a quatre pièces pour la robe (deux devants et deux dos) ainsi que deux poches. A cela se rajoute une parementure d’encolure et d’emmanchure (dos et devant). Le nombre de boutons n’est pas précisé, seulement leur dimension, mais ils sont dessinés sur les schémas techniques, 5 pour la version mini et 6 pour la version courte, plus un sur la bretelle. Un tableau donne également l’écartement des boutonnières mais tout ça dépend des boutons choisis et de leur diamètre. Le livret est assez bien fait avec plein de couleurs et il comprend les dimensions finies ce qui est bien utile. A cela s’ajoute une video en accès libre, que j’ai regardé pour le montage de la parementure et les finitions d’encolure.

# Robe Toronto d'Ikatee

Mes modifications du patron

Après avoir scotché laborieusement les 40 pages du patron (ben oui quand même) j’ai bien vu que quelque chose clochait dans le modèle.. Ce n’est qu’en revérifiant mon mail que j’ai compris mon erreur. J’ai baissé les bras à l’idée de réimprimer la bonne version et de tout recommencer. J’ai donc modifié le patron que j’avais imprimé. J’ai rajouté tout simplement une patte de boutonnage devant et j’ai divisé la parmenture devant en deux pièces. Marie a suggéré une patte de boutonnage de 3,5 cm avec double rentré, de chaque côté. Et puis quand même ces bretelles asymétriques ne m’inspiraient pas trop, j’ai unifié les bretelles avec le système de boutonnage de chaque côté, histoire de rester un peu plus sur l’idée « salopette », en modifiant en conséquence la parementure dos et devant.

# Robe Toronto d'Ikatee

Les marges de couture d’un centimètre sont incluses. Je les ai élargies à 1,5 cm, c’est quand même mieux pour du chaîne et trame. Cette robe est assez versatile puisqu’elle peut se coudre dans différents types de tissus y compris du molleton. A voir quand même s’il faut la rétrécir dans ce cas. J’avoue que l’idée me tente, après après..

Les finitions ne comprennent qu’une parementure d’encolure et d’emmanchure, ce que j’ai trouvé un peu « cheap ». J’ai rajouté une doublure en reprenant le patron des pièces dos et devant, moins la parementure.

Les poches sont vraiment très petites et non doublées. Après avoir fait un premier essai de poches, je les ai recoupées avec 3 cm de plus en hauteur et j’ai rajouté un cm de marge de couture partout. Je n’ai pas non plus fait le repli de poche à 3 cm. Les poches définitives ont également été doublées. On ne les voit pratiquement pas du fait qu’elles se fondent dans le motif, si ce n’est la surpiqûre au cordonnet rouge.

# Robe Toronto d'Ikatee

Au niveau dimensions, faut pas se gourer puisque l’emmanchure correspond au tour de taille. Marie a trouvé le 38 un peu grand et m’a fait enlever un centimètre de chaque côté (dos et devant – 4cm) de manière a retomber sur les dimensions données du 36.

Fournitures du stock

Pour le tissu de la robe, j’ai opté pour un velours milleraie à motifs de fleurs dans les tons rouge et vert, acquis je pense chez les Hollandais il y a assez longtemps. Le patron préconise un tissu fin pour la parementure. Au départ, je pensais la faire dans le velours mais j’ai crains qu’il colle, au vu d’une précédente expérience désastreuse. J’ai déniché une cotonnade à pois rouge sur fond vert anis, achetée il y a aussi très longtemps à Sainte-Marie-aux-Mines (Tissus du Chien vert il me semble..). Il n’y a que le petit bout de doublure que j’ai acheté au Fil amant. J’avoue que mon stock en doublure n’est pas très riche. Je n’ai pas rajouté d’ourlet sur la doublure et j’aurais dû, elle est un chouille trop courte.

Pour les boutons, j’ai farfouillé dans le stock de Marie puis finalement je suis restée sur des boutons simples du stock, chinés dans un marché aux puces.

Une version pas si simple

Je l’ai dit au début de cet article, je trouvais le modèle assez simple. Ce que j’avais oublié c’est que mon tissu est à motifs et qui plus est, de gros motifs. Il a donc fallu faire le raccord au moins sur les milieux devant et dos. Vu la taille des motifs, j’ai eu pas mal de pertes, ce qui est un peu dommage. Heureusement que mon coupon était assez grand. Il restera sûrement de quoi faire des mini jupettes à Augustine et Mathilda!!

Ma hantise était de foirer les raccords. J’ai soigneusement bâti la robe pour un premier essayage. Les raccords ont bien fonctionné par contre j’ai trouvé la robe un peu trop ajustée. Bon faut dire que je l’avais enfilée sur un gros pull. Comme j’avais 1,5 cm de marge de couture, j’ai cousu les côtés à 1 cm et je n’ai rien touché au milieu dos.

J’ai re-modifié ma parementure en conséquence, je l’ai coupée et assemblée à la robe. A la différence de ce qui était préconisé dans le livret et la vidéo, j’ai assemblé le dos et le devant et j’ai cousu la parementure en une seule couture sur la robe. Je n’ai pas non plus fait la sous-piqûre recommandée, mais j’ai cranté au niveau des arrondis et j’ai fait une surpiqûre sur le devant pour tout maintenir en place.

C’est la fermeture du devant qui m’a posé le plus de problème à cause des raccords. Le montage proposé est assez propre, on plie en accordéon un morceau sur l’endroit, on coud le haut et on retourne. J’ai dû m’y reprendre à quatre fois pour que ce soit bien droit (ou presque) et surtout que tout coïncide.

Les boutonnières ont fait leur chieuse, ou plutôt la machine du cours n’avait pas envie ce soir-là. J’ai dû en découdre au moins trois. J’ai fait les 6 au total et je les ai espacées de 8 cm. Pour les épaules, je me suis contentée de coudre les boutons à travers les bretelles dos et devant, sans faire de boutonnière supplémentaire.

J’avoue que le montage de la doublure n’a pas été de tout repos, avec tous ces larges arrondis et je me suis creusé les méninges pour les finitions côtés. Du côté des boutons, pas de problème j’ai cousu sur la patte à 0,5 cm mais la partie boutonnière était plus délicate en raison de la grande dimension de mes boutonnières. J’ai cousu bord à bord la doublure à la patte de boutonnage.

Pour la pose des boutons, j’ai bien épinglé mes pattes en raccordant les motifs et j’ai tracé au feutre lavable l’emplacement des boutons, à travers les boutonnières. J’ai cousu les boutons à 1 cm du bord, les boutonnières sont à 0,5 du bord. On va dire que c’est pratiquement raccord !! Après une journée portée, le velours s’est détendu et j’arrive pratiquement à l’enlever sans déboutonner, certes en me tortillant un peu.

Cette petite robe est très facile à porter avec Tshirt, sweat ou gros pull. J’ai quelques lainages en attente pour de nouvelles versions plus sobres. Et avec ce projet je participe au défi déstockage du mois du chat et la marmotte!! Avant de vous inviter à aller voir ce que les autres participantes ont déstocké, je vous laisse avec quelques photos d’une belle journée ensoleillée au Parc de l’Orangerie.

où nous avons flâné pendant la pause déjeuner

Très bon long week-end ensoleillé.

Nathalie

Levée de rideaux sur Rydell

Levée de rideaux sur Rydell

La robe salopette Rydell est un de mes patrons préférés. Je l’ai réalisée il y a quelques années avec pas mal de difficultés (ici), principalement en raison d’un tissu très raide. Au niveau technique, j’avais pas mal galéré et le résultat ne me plaisait que moyennement. J’ai fini par la reprendre et la rafistoler il y a quelques temps dans la perspective d’en refaire une autre (voir ici). Ma principale difficulté avait été la patte de boutonnage que j’ai finalement réussi à poser sur ma première version. Forte de ce « succès », j’ai enfin pu me lancer dans la préparation d’une seconde Rydell que je voulais faire dans les règles de l’art !! Bien sûr cela ne m’a pas empêché d’enchainer les bévues !!

J’en profite pour émailler cet article de photos de notre premier shooting, une exposition de superbes pièces d’Ewa Rossano (« Histoires et récits »).

Rydell recyclée

Pratiquement toutes les pièces de ce nouvel opus proviennent de recyclage. Le tissu principal est un coupon de tissu ancien, à motifs de grosses fleurs, acheté à la mercerie du Fil amant. Il s’agit en fait de panneaux de rideaux. La première fois que j’ai vu ces panneaux de tissus, j’ai tout de suite vu une nouvelle Rydell !! A chaque passage à la mercerie, je zieutais ces panneaux et bien sûr il y a quelques mois j’ai fini par craquer !!

Au vu des gros motifs du panneau, j’ai voulu le combiner avec un tissu uni. Dans mon stock, j’ai remis la main sur un splendide sergé kaki, assez épais et ferme, acheté il y a une éternité à la caverne alsacienne. Au niveau couleur, il allait pile poil avec le vert des motifs. Je l’ai utilisé pour faire la ceinture, les bretelles et les poches. Pour doubler la bavette et faire les fonds de poche, j’ai acheté un coton léger kaki à la mercerie, seule partie « neuve » de la robe salopette. Les boutons ainsi que les attaches bretelles proviennent du stock de pièces anciennes de la mercerie du Fil amant.

Les oublis dans la coupe

En principe quand on a déjà utilisé un patron, les versions suivantes devraient rouler sans problème !! Ben non !! Rydell a une dent contre moi on dirait !! Tout est de ma faute en fait, mon patron décalqué est un peu torchonesque avec des modifications qui n’ont pas été nécessairement reportées et parfois simplement des indications de choses à rajouter ou modifier ! Sur la version d’origine, des ajustements avaient été fait sur la bavette pour qu’elle soit plus étroite ainsi que sur la jupe pour diminuer l’ampleur. J’avais repris les ajustements sur le patron de la bavette mais pas sur la jupe parce que c’était lié au tissu. La jupe avait aussi été coupée plus longue parce qu’elle est vraiment courte sur le patron d’origine. Au lieu de refaire le patron de la jupe, j’avais juste noté au crayon dans la partie ourlet : rajouter 5 cm.

Pour la coupe des pièces dans le tissu principal, j’ai tout aligné sur un même motif pour qu’il y ait une continuité devant et dos. Les raccords côtés sont impossibles à faire en raison de la forme très évasée de la jupe et de la présence de pinces sur le devant. J’étais assez contente du résultat de la coupe. Sauf que, j’ai réalisé trop tard que j’avais oublié de rajouter les fameux 5 cm dans la longueur. Grrr… J’ai laissé le problème pour plus tard, sachant qu’il y aurait des solutions.

Pour les bretelles, je me suis rappelée in extremis qu’elles étaient trop courtes (et pas rectifiées sur le patron). J’ai ressorti ma première version de robe Rydell et j’ai remesuré. J’ai coupé les pièces et là je me suis rendu compte que j’avais encore oublié un truc. Pour me faciliter la tâche sur la première version, chaque bretelle avait été coupée en une pièce, façon biais, donc repliée deux fois, pour éviter deux coutures latérales et l’exercice fastidieux de retourner les bretelles. Cette fois-ci j’ai oublié ! J’aurais pu recouper mais non, je me suis entêtée. Inutile de vous dire que j’ai bien pesté au moment de retourner les bretelles, surtout pour la première où à mi-parcours, je me suis rendu compte que j’avais oublié de dégarnir l’extrémité de la couture !!! Quand on n’a pas de tête !!!

Un festival d’étourderies

Allez maintenant, des photos de Rydell et de sa construction. Cette fois-ci sur l’insistance de Marie, j’ai ajouté la poche à la bavette. Je ne l’avais pas fait sur la première version. Oui je sais, je traine toujours des pieds quand il y a des poches. Ce n’est pourtant pas très compliqué à faire !! Je me suis appliquée pour faire coïncider parfaitement les motifs de la bavette et de la poche. Je l’ai bâtie pour que rien ne déraille et je l’ai surpiquée avec un cordonnet kaki du stock. Elle était magnifique cette poche et tout collait à merveille, sauf que, vous l’aurez compris il y avait un truc qui clochait, un je ne sais quoi. J’ai tout de même poursuivi avec la doublure de la bavette, crantée, retournée et là bien sûr j’ai compris où le bât blessait. Ma poche bien que parfaitement raccordée était de travers. Incompréhensible, aussi bien la bavette que la poche étaient coupées droit mais avec le raccordement des deux ça ne fonctionnait pas. J’ai laissé en l’état et j’ai ramené le tout en cours.

Ma poche a fait le tour des élèves !! Oh mais ça va, tu chipotes, c’est juste un peu de travers mais à peine. Marie m’a fait reprendre en diagonale la couture du haut de la bavette pour rattraper le coup mais au fur et à mesure c’est devenu encore « plus pire » !!! Sur ce la poche a été démontée et repositionnée par Marie avec un meilleur résultat. Ce n’est pas parfait mais ça passe !!

Après l’épisode de la poche de guingois, j’ai fixé la ceinture devant sur le bas de la bavette et bien sûr à l’envers. La ceinture reprend sur le côté l’évasé de la jupe. Mon évasé était dans l’autre sens !!! Heureusement que j’avais pas mal de marge de couture ! J’ai dû redessiner le bon évasé pour fixer correctement la ceinture dos et devant.

# Patron Rydell On dirait des vrais

La patte de boutonnage quant à elle s’est plutôt bien passée. Je n’ai pas suivi le patron mais j’ai redessiné une très longue patte rectangulaire. Bon je ne vous cacherais pas que j’ai retourné la pièce dans tous les sens avant de la monter dans le bon sens !!

# Patron Rydell On dirait des vrais

Et pour faire la finition côté de la jupe, côté ouvert, Marie m’a fait recouper une pièce de la même forme que la poche. J’ai fait les boutonnières au préalable avant de monter la ceinture, ce qui a facilité les choses. En revanche, la boutonnière sur la ceinture s’est avérée particulièrement récalcitrante. J’ai dû en démonter une entièrement, à coup d’épingle, de découd-vite et de pince à épiler !! Ma boutonnière n’est pas parfaite j’ai dû la finir à la main, mais comme elle est cachée par le bouton, on va dire qu’on s’en fiche !!!

Le montage de la ceinture avec les pièces dos et devant est toujours aussi compliqué en raison de l’imbrication des différentes pièces. Je me suis encore fait des nœuds au cerveau. Pas sûr que j’arrive à le refaire du premier coup !!

L’ajustement de la longueur

Une fois tout terminé, il me restait la question épineuse de la longueur. Marie avait vu qu’il y avait un couac dans l’arrondi de ma première version, avec une différence de pratiquement deux centimètre entre le dos et le devant. J’avoue n’avoir rien retouché sur cette première robe mais ma deuxième version est passée par l’arrondisseur. J’ai dû recouper les deux fameux centimètres.

Nous avons discuté des options de l’ourlet avec Marie : un tout petit ourlet avec un extra-fort sur l’envers (sachant que ce serait galère sur un arrondi) ou alors rajouter une bande. J’ai préféré la deuxième solution. C’est un travail assez long mais vraiment gratifiant au niveau du résultat !!

# Patron Rydell On dirait des vrais

J’ai décalqué l’arrondi de la jupe dos et celui du dos, avec une hauteur de 4 centimètres. Ce travail a pris pas mal de temps, avec cette fois les évasés à la bonne place et surtout toutes les marges de couture incluses. J’ai découpé les deux bandes en vert kaki, chaque pièce avec son double en miroir pour l’ourlet. J’ai ensuite assemblé l’endroit et l’envers de chaque bande, bien dégarni et repassé. Une fois épinglées sur la jupe, j’ai ajusté les raccords côtés pour que tout s’aligne parfaitement avec les coutures côtés de la jupe. Je dois dire que j’étais assez contente du résultat parce que tout était nickel. J’ai cousu tout le tour à la machine et ensuite fixé l’envers des bandes à la main. Mine de rien la circonférence de la jupe est grande et ça m’a pris un certain temps.

# Patron Rydell On dirait des vrais

Et pendant tout ce temps, il y avait quand même une petite voix dans ma tête qui disait : j’espère que cela ne va pas faire un effet tutu, bien raide…

Bon ben ça n’a pas loupé !! Une fois l’ourlet terminée, j’ai enfilé la robe pour constater que j’avais une jupe avec effet crinoline…. C’est moins flagrant sur Falbala mais sur moi c’était horrible.. Et putnaise, qu’est-ce qu’il était beau cet ourlet.. Je l’ai quand même immortalisé avant de le défaire la mort dans l’âme.. J’ai ouvert mes boîtes à « bendele » et biais pour tomber sur un biais kaki pratiquement de la même teinte. Bingo !!

# Patron Rydell On dirait des vrais

Bon cette fois l’opération s’est déroulée plus rapidement. Je l’ai cousu à la machine sur l’endroit et replié pour le finir avec une couture main. Ma nouvelle version est quand même assez estivale. Mon tissu de rideaux n’est pas très épais. Je l’ai porté avec une paire de collants et je me suis bien gelée !! Elle sera prête pour le printemps prochain..

Et un petit tour dans notre salle de réunion.. D’habitude je vous garantis qu’on n’en mène pas large dans cette salle et on ne fait que turbiner.. Mais là elle n’était que pour nous!!

Voilà après ce festival de photos, je vous souhaite une très bonne soirée.

Nathalie